Pub Date : 2020-07-17DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a10
A. Borvon, Charles Viaut
RÉSUMÉ Les recherches menées actuellement sur plusieurs sites castraux médiévaux de l'Ouest de la France, notamment sur le château de Talmont (Vendée) et le château de Thouars (Deux-Sèvres), sont inscrites dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les données issues de l'archéozoologie et celles des sources écrites, ce qui permet de mettre en valeur la grande variété des espèces consommées ou utilisées par l'homme. Les animaux sauvages, consommés ou non, ont fait l'objet d'une attention particulière. L'étude des pratiques alimentaires sur ces sites s'accompagne ainsi de l'étude des textes relatifs aux animaux, à leur élevage et à leur consommation, qu'il s'agisse de comptes ou d'actes. Ces documents, qui permettent dans bien des cas d'affiner la compréhension des contextes archéologiques et du fonctionnement économique et social des sites castraux, ne s'accordent pas systématiquement sur un point précis: la considération des différentes espèces. Si l'archéozoologie classe les restes osseux selon les canons de la biologie actuelle, les documents médiévaux de la pratique donnent à voir un discours qui s'éloigne considérablement de ces logiques modernes. La comparaison de ces deux discours à l'échelle de deux sites permet de mettre en lumière les différences d'approche et de questionner les interprétations actuelles des nomenclatures du monde animal au Moyen Âge.
{"title":"Des bestes médiévales aux espèces linnéennes: autour de la classification de quelques espèces en contexte castral au Moyen Âge","authors":"A. Borvon, Charles Viaut","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a10","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a10","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Les recherches menées actuellement sur plusieurs sites castraux médiévaux de l'Ouest de la France, notamment sur le château de Talmont (Vendée) et le château de Thouars (Deux-Sèvres), sont inscrites dans une démarche interdisciplinaire conjuguant les données issues de l'archéozoologie et celles des sources écrites, ce qui permet de mettre en valeur la grande variété des espèces consommées ou utilisées par l'homme. Les animaux sauvages, consommés ou non, ont fait l'objet d'une attention particulière. L'étude des pratiques alimentaires sur ces sites s'accompagne ainsi de l'étude des textes relatifs aux animaux, à leur élevage et à leur consommation, qu'il s'agisse de comptes ou d'actes. Ces documents, qui permettent dans bien des cas d'affiner la compréhension des contextes archéologiques et du fonctionnement économique et social des sites castraux, ne s'accordent pas systématiquement sur un point précis: la considération des différentes espèces. Si l'archéozoologie classe les restes osseux selon les canons de la biologie actuelle, les documents médiévaux de la pratique donnent à voir un discours qui s'éloigne considérablement de ces logiques modernes. La comparaison de ces deux discours à l'échelle de deux sites permet de mettre en lumière les différences d'approche et de questionner les interprétations actuelles des nomenclatures du monde animal au Moyen Âge.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"145 - 157"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-07-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48479043","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-06-26DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a9
R. Andreozzi
ABSTRACT This work aims to present an overview of the methods that can be used to understand the categorization of reptiles in ancient Egyptian culture. Firstly, the widespread practice of using determinatives (classifiers) is here applied to the case of a fragment from the temple of Djedkara, where the word ḥfȝ.w is written with the classifier of the lizard. It is suggested that ḥfȝ.w has been not be used to indicate a snake here, but rather a similar reptile. The second part makes comparison between lists, which were a way to organize and summarize knowledge. Two texts are here presented in order to better understand the possible clusters and hierarchization of snakes: the Brooklyn papyrus 47.218.48 and .85 (Traité d'ophiologie) edited by Sauneron, which contained in its first part a list of snakes with their description, and the section about snakes in the Theriaká of Nicander of Colophone, which permits a cultural comparison with the Greek world regarding the organizing principles of the reptile world. Finally, a statistical study then presented which analyses Egyptian words meaning “snakes” (jm.j-tȝ, fnṯ, sȝ-tȝ, ḥfȝ.w, ḏdf.t), as found across different time periods and genres of text, which attempts to establish the specific field of use of each word.
{"title":"Categorizing reptiles in Ancient Egypt: an overview of methods","authors":"R. Andreozzi","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a9","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a9","url":null,"abstract":"ABSTRACT This work aims to present an overview of the methods that can be used to understand the categorization of reptiles in ancient Egyptian culture. Firstly, the widespread practice of using determinatives (classifiers) is here applied to the case of a fragment from the temple of Djedkara, where the word ḥfȝ.w is written with the classifier of the lizard. It is suggested that ḥfȝ.w has been not be used to indicate a snake here, but rather a similar reptile. The second part makes comparison between lists, which were a way to organize and summarize knowledge. Two texts are here presented in order to better understand the possible clusters and hierarchization of snakes: the Brooklyn papyrus 47.218.48 and .85 (Traité d'ophiologie) edited by Sauneron, which contained in its first part a list of snakes with their description, and the section about snakes in the Theriaká of Nicander of Colophone, which permits a cultural comparison with the Greek world regarding the organizing principles of the reptile world. Finally, a statistical study then presented which analyses Egyptian words meaning “snakes” (jm.j-tȝ, fnṯ, sȝ-tȝ, ḥfȝ.w, ḏdf.t), as found across different time periods and genres of text, which attempts to establish the specific field of use of each word.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"129 - 144"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-06-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46251816","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-06-05DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a8
Vérène Chalendar
RÉSUMÉ La Mésopotamie a livré, durant près de trois millénaires, une abondante documentation textuelle consignée sur tablettes d'argile. Ce corpus témoigne, avec d'autres supports notamment iconographiques, du grand intérêt porté au monde animal et à sa conceptualisation. Les listes lexicales recopiées, augmentées et réaménagées au fil des siècles, mais aussi les sources savantes, documentent l'évolution des classements animaliers, ainsi que les conceptions symboliques attachées à certaines espèces. La majorité des travaux sur la faune mésopotamienne retiennent de ce riche corpus l'emblématique série Ur5-ra = ḫubullu composée de 24 tablettes dans sa version canonique. Trois de ses tablettes sont entièrement consacrées à la faune et ont souvent servi de référence aux études aspirant à appréhender de manière synthétique les connaissances zoologiques mésopotamiennes. Toutefois, un spectre documentaire élargi aux textes dans lesquels des classements animaliers peuvent apparaître parfois plus indirectement est aussi propre à nous renseigner sur la catégorisation des espèces animales au Proche-Orient ancien. Ainsi, par l'examen comparatif de sources de différentes natures datées du millénaire av. J.-C., cet article propose une réflexion sur les principes de classement du monde animal en Mésopotamie.
{"title":"De quelques principes de classement de la faune par les savants mésopotamiens du premier millénaire av. J.-C.","authors":"Vérène Chalendar","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a8","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a8","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ La Mésopotamie a livré, durant près de trois millénaires, une abondante documentation textuelle consignée sur tablettes d'argile. Ce corpus témoigne, avec d'autres supports notamment iconographiques, du grand intérêt porté au monde animal et à sa conceptualisation. Les listes lexicales recopiées, augmentées et réaménagées au fil des siècles, mais aussi les sources savantes, documentent l'évolution des classements animaliers, ainsi que les conceptions symboliques attachées à certaines espèces. La majorité des travaux sur la faune mésopotamienne retiennent de ce riche corpus l'emblématique série Ur5-ra = ḫubullu composée de 24 tablettes dans sa version canonique. Trois de ses tablettes sont entièrement consacrées à la faune et ont souvent servi de référence aux études aspirant à appréhender de manière synthétique les connaissances zoologiques mésopotamiennes. Toutefois, un spectre documentaire élargi aux textes dans lesquels des classements animaliers peuvent apparaître parfois plus indirectement est aussi propre à nous renseigner sur la catégorisation des espèces animales au Proche-Orient ancien. Ainsi, par l'examen comparatif de sources de différentes natures datées du millénaire av. J.-C., cet article propose une réflexion sur les principes de classement du monde animal en Mésopotamie.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"117 - 127"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-06-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43246468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-05-15DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a7
Rafael Afonso Gonçalves
RÉSUMÉ En 1498, les navires de la flotte commandée par Vasco de Gama ont jeté l'ancre dans le port de Calicut, réalisant ainsi les objectifs poursuivis par la couronne portugaise d'atteindre les Indes par voie maritime. Les attentes qui avaient motivé l'entreprise lusitanienne ont été nourries par des textes dont le contenu était consacré non seulement à la présence d'épices, de pierres et de métaux précieux, ou même d'hommes engagés et réceptifs à l'établissement d'alliances militaires et commerciales, mais aussi à l'existence de diverses espèces d'animaux. Avant l'arrivée des Portugais, toutefois, d'autres chrétiens qui affirmaient avoir visité les Indes, surtout à partir du XIVe siècle, ont contribué à la diffusion de descriptions diversifiées et parfois détaillées des animaux de ces régions. Fondé sur l'étude des espèces mentionnées dans les récits de voyage élaborés entre la fin du XIIIe siècle et le début du XVIe siècle, cet article vise à examiner quelques postures adoptées par des voyageurs pour décrire et nommer les animaux des Indes.
{"title":"Nommer les animaux des Indes: quelques considérations sur la faune décrite dans les récits de voyage entre la fin du XIIIe et le début du XVIe siècle","authors":"Rafael Afonso Gonçalves","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a7","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a7","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ En 1498, les navires de la flotte commandée par Vasco de Gama ont jeté l'ancre dans le port de Calicut, réalisant ainsi les objectifs poursuivis par la couronne portugaise d'atteindre les Indes par voie maritime. Les attentes qui avaient motivé l'entreprise lusitanienne ont été nourries par des textes dont le contenu était consacré non seulement à la présence d'épices, de pierres et de métaux précieux, ou même d'hommes engagés et réceptifs à l'établissement d'alliances militaires et commerciales, mais aussi à l'existence de diverses espèces d'animaux. Avant l'arrivée des Portugais, toutefois, d'autres chrétiens qui affirmaient avoir visité les Indes, surtout à partir du XIVe siècle, ont contribué à la diffusion de descriptions diversifiées et parfois détaillées des animaux de ces régions. Fondé sur l'étude des espèces mentionnées dans les récits de voyage élaborés entre la fin du XIIIe siècle et le début du XVIe siècle, cet article vise à examiner quelques postures adoptées par des voyageurs pour décrire et nommer les animaux des Indes.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"107 - 115"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-05-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44072175","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-04-24DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a6
Anne Levillain
RÉSUMÉ Dans l'Antiquité grecque, le porc et le sanglier, tout en se confondant dans la langue, apparaissent comme deux animaux très différents. Quand le premier est confiné à un univers domestique, le second prend au contraire son essor dans le monde sauvage et y montre toute sa combativité. Son tempérament lui permet alors de devenir un véritable modèle de vertu virile qui se déploie particulièrement au sein de l'épopée et demeure important dans toute la littérature grecque. L'image du porc connaît également un grand succès mais dans un registre bien différent; là où le sanglier trouve sa place dans le domaine héroïque, le porc tend plutôt à voir son image se développer en lien avec la débauche. Dans cet article, nous nous proposons, à partir d'extraits de l'Histoire des animaux d'Aristote, de comprendre comment l'imagerie populaire liée aux deux animaux peut être mise en relation avec l'œuvre du savant. Nous nous appuierons notamment dans cette démarche sur l'épopée homérique de façon à appréhender l'imaginaire véhiculé par le sanglier.
{"title":"D'Homère à Aristote: le porc et le sanglier, figures domestique et épique","authors":"Anne Levillain","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a6","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a6","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Dans l'Antiquité grecque, le porc et le sanglier, tout en se confondant dans la langue, apparaissent comme deux animaux très différents. Quand le premier est confiné à un univers domestique, le second prend au contraire son essor dans le monde sauvage et y montre toute sa combativité. Son tempérament lui permet alors de devenir un véritable modèle de vertu virile qui se déploie particulièrement au sein de l'épopée et demeure important dans toute la littérature grecque. L'image du porc connaît également un grand succès mais dans un registre bien différent; là où le sanglier trouve sa place dans le domaine héroïque, le porc tend plutôt à voir son image se développer en lien avec la débauche. Dans cet article, nous nous proposons, à partir d'extraits de l'Histoire des animaux d'Aristote, de comprendre comment l'imagerie populaire liée aux deux animaux peut être mise en relation avec l'œuvre du savant. Nous nous appuierons notamment dans cette démarche sur l'épopée homérique de façon à appréhender l'imaginaire véhiculé par le sanglier.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"106 - 95"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48973151","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-04-03DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a5
Axelle Brémont, Yoan Boudès, Simon Thuault, M. B. Saâd
RÉSUMÉ Les relations entre humains et animaux sont largement marquées par la volonté récurrente des premiers d'organiser la diversité et la pluralité des seconds dans des catégories aux contours plus ou moins bien définis. Bien que très étudiées dans les sociétés extra-occidentales contemporaines, notamment dans les années 1960-1970, ces catégories zoologiques ont fait l'objet de moins d'incursions du côté des sciences historiques. Le but du colloque tenu en Sorbonne du 21 au 23 mars 2019 était de mettre en lumière les pratiques classificatrices de plusieurs sociétés anciennes en s'attachant moins aux résultats (l'établissement d'une taxonomie pour une aire chrono-culturelle donnée) qu'aux sources et méthodes sollicitées. Outre une introduction des communications formant le volume, dans une perspective comparatiste et en fonction des enjeux épistémologiques privilégiés par chacune, ce premier article se veut tout à la fois introduction historiographique et théorique, rappelant en particulier les références, les débats et les avancées de l'ethnobiologie, de la linguistique structurale, de la psychologie cognitive et de l'histoire des sciences, et synthèse de la table ronde générale sur les sources exploitables pour reconstituer et discuter les catégories zoologiques d'une société passée. Cette introduction est donc l'occasion de récapituler l'ensemble de ces témoins historiques – divisés en indices lexicalisés et discursifs, lexicaux indirects et non-lexicaux (iconographiques, archéozoologiques et autres) –, leurs usages différenciés et la question de leur interprétation.
{"title":"Appréhender les catégories zoologiques en anthropologie historique: enjeux méthodologiques et épistémologiques","authors":"Axelle Brémont, Yoan Boudès, Simon Thuault, M. B. Saâd","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a5","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a5","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Les relations entre humains et animaux sont largement marquées par la volonté récurrente des premiers d'organiser la diversité et la pluralité des seconds dans des catégories aux contours plus ou moins bien définis. Bien que très étudiées dans les sociétés extra-occidentales contemporaines, notamment dans les années 1960-1970, ces catégories zoologiques ont fait l'objet de moins d'incursions du côté des sciences historiques. Le but du colloque tenu en Sorbonne du 21 au 23 mars 2019 était de mettre en lumière les pratiques classificatrices de plusieurs sociétés anciennes en s'attachant moins aux résultats (l'établissement d'une taxonomie pour une aire chrono-culturelle donnée) qu'aux sources et méthodes sollicitées. Outre une introduction des communications formant le volume, dans une perspective comparatiste et en fonction des enjeux épistémologiques privilégiés par chacune, ce premier article se veut tout à la fois introduction historiographique et théorique, rappelant en particulier les références, les débats et les avancées de l'ethnobiologie, de la linguistique structurale, de la psychologie cognitive et de l'histoire des sciences, et synthèse de la table ronde générale sur les sources exploitables pour reconstituer et discuter les catégories zoologiques d'une société passée. Cette introduction est donc l'occasion de récapituler l'ensemble de ces témoins historiques – divisés en indices lexicalisés et discursifs, lexicaux indirects et non-lexicaux (iconographiques, archéozoologiques et autres) –, leurs usages différenciés et la question de leur interprétation.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"73 - 93"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42024701","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-03-13DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a4
E. Paris, R. Bravo, Ellen Pacheco, M. George
ABSTRACT This study investigates the animal use of the ancient inhabitants of Moxviquil, a small urban center in the Jovel Valley of highland Chiapas, Mexico, that was occupied during the Late Classic (AD 600-900) and Early Postclassic periods (AD 900-1250). Zooarchaeological remains were recovered from the monumental zone, from a neighboring hilltop residential group, and from the funerary cave located immediately below the residential group. Rather than a hard boundary between house and wilderness, sacred and profane, the distribution of different species and elements reflect the ways in which animals and animal products were interwoven through the fabric of cultural practice. Domestic spaces reflect the selective husbandry and hunting of animals for everyday living, compared to the high-status crafts and dedicatory contexts of royal residences, and the carefully constructed microcosm of ritual activities represented in the funerary cave. Following Rapoport (1982) and Barthes (2012), we use a framework of low-level, mid-level and high-level meanings to understand everyday hunting and domestication practice, status and exchange relationships, and medicinal and ceremonial uses. Considering the meanings of particular animal species can provide a holistic perspective on the cultural practices that shaped royal, residential and ritual spaces at Moxviquil, and provide a perspective on broader issues of agro-urbanism and resiliency in highland Maya polities.
{"title":"Hunting, husbandry, exchange and ritual: animal use and meaning at Moxviquil, Chiapas Mexico","authors":"E. Paris, R. Bravo, Ellen Pacheco, M. George","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a4","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a4","url":null,"abstract":"ABSTRACT This study investigates the animal use of the ancient inhabitants of Moxviquil, a small urban center in the Jovel Valley of highland Chiapas, Mexico, that was occupied during the Late Classic (AD 600-900) and Early Postclassic periods (AD 900-1250). Zooarchaeological remains were recovered from the monumental zone, from a neighboring hilltop residential group, and from the funerary cave located immediately below the residential group. Rather than a hard boundary between house and wilderness, sacred and profane, the distribution of different species and elements reflect the ways in which animals and animal products were interwoven through the fabric of cultural practice. Domestic spaces reflect the selective husbandry and hunting of animals for everyday living, compared to the high-status crafts and dedicatory contexts of royal residences, and the carefully constructed microcosm of ritual activities represented in the funerary cave. Following Rapoport (1982) and Barthes (2012), we use a framework of low-level, mid-level and high-level meanings to understand everyday hunting and domestication practice, status and exchange relationships, and medicinal and ceremonial uses. Considering the meanings of particular animal species can provide a holistic perspective on the cultural practices that shaped royal, residential and ritual spaces at Moxviquil, and provide a perspective on broader issues of agro-urbanism and resiliency in highland Maya polities.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"43 - 72"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-03-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45681120","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-21DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a3
G. Jouanin
RÉSUMÉ Le duc Jean de Berry, fils, frère et oncle de roi, est particulièrement connu pour son action en tant que mécène et bâtisseur. À cette passion pour les arts, le duc associait, comme nombre de ses contemporains, un attrait particulier pour les animaux, notamment exotiques, dont il enrichissait sa ménagerie. Certains hôtes de cette dernière nous sont connus par les textes: biche, ours, cygnes, autruche et même dromadaire, ainsi qu'un grand nombre d'oiseaux chanteurs. Parmi la gent ailée, la perruche n'est mentionnée qu'indirectement, au travers de la mention, dans les inventaires du duc, d'une « caige d'un papegal». Cependant, l'oiseau apparaît à plusieurs reprises dans les manuscrits commandés par le duc, notamment dans celui des Grandes Heures (Jacquemart de Hesdin et al. 1409) où il porte, par deux fois, une livrée jaune. Nous proposons de voir dans cette particularité, non pas une fantaisie de l'enlumineur, mais la preuve de la possession par le duc d'une perruche à collier (Psittacula krameri Scopoli, 1769) porteuse de la mutation lutino.
让·德·贝里公爵,国王的儿子、兄弟和叔叔,以他作为赞助人和建设者的工作而闻名。和他同时代的许多人一样,公爵对艺术的热情与他对动物的特殊吸引力联系在一起,尤其是外来的动物,他丰富了他的牲畜。我们从文字中知道后者的一些主人:鹿、熊、天鹅、鸵鸟,甚至单峰骆驼,以及大量的鸣禽。在有翼的人当中,长尾小鹦鹉只是间接地被提到,在公爵的清单中提到了“caige d’un papegal”。然而,这只鸟在公爵委托的手稿中多次出现,特别是在《伟大的小时》(Jacquemart de Hesdin et al. 1409)中,它两次穿着黄色制服。我们建议在这个特性中看到,不是照明者的幻想,而是公爵拥有一只带项圈的长尾小鹦鹉(Psittacula krameri Scopoli, 1769)的证据,它携带着lutino突变。
{"title":"Que le papegau n'est pas toujours vert. Une perruche à collier lutino à la cour du duc de Berry au début du siècle","authors":"G. Jouanin","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a3","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a3","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Le duc Jean de Berry, fils, frère et oncle de roi, est particulièrement connu pour son action en tant que mécène et bâtisseur. À cette passion pour les arts, le duc associait, comme nombre de ses contemporains, un attrait particulier pour les animaux, notamment exotiques, dont il enrichissait sa ménagerie. Certains hôtes de cette dernière nous sont connus par les textes: biche, ours, cygnes, autruche et même dromadaire, ainsi qu'un grand nombre d'oiseaux chanteurs. Parmi la gent ailée, la perruche n'est mentionnée qu'indirectement, au travers de la mention, dans les inventaires du duc, d'une « caige d'un papegal». Cependant, l'oiseau apparaît à plusieurs reprises dans les manuscrits commandés par le duc, notamment dans celui des Grandes Heures (Jacquemart de Hesdin et al. 1409) où il porte, par deux fois, une livrée jaune. Nous proposons de voir dans cette particularité, non pas une fantaisie de l'enlumineur, mais la preuve de la possession par le duc d'une perruche à collier (Psittacula krameri Scopoli, 1769) porteuse de la mutation lutino.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"35 - 41"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42055331","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-01-31DOI: 10.5252/anthropozoologica2020v55a2
Julie Le Goïc, Marie-Thérèse Cam, H.M.H Ferriere
RÉSUMÉ Deux poissons sont nommés par Pline l'Ancien (HN 9.8) et par Élien (NA 13.20) parmi les espèces marines de grande taille, sous des noms homonymes, respectivement rota en latin et τροχός en grec, d'où la tentation dans certains commentaires de les rapprocher. Depuis le XVIe siècle, des identifications ont été proposées, sans aboutir à des résultats. Ces deux poissons restent « inconnus» dans les dernières éditions parues. En reprenant les textes de Pline et d'Élien et en les traduisant au plus près, en nous aidant de savoirs issus de l'ichtyologie et de l'éthologie actuelles, ainsi que de l'histoire des sciences de la mer, nous proposons d'identifier la rota à une variété de pastenague (Dasyatidae): la pastenague épineuse (Dasyatis centroura Mittchill, 1815), et le τροχός au poisson-lune (Mola mola Linné, 1758).
{"title":"Deux animaux marins en quête d'identité: rota (Pline, Histoire naturelle 9 et 32) et τροχός (Élien, Personnalité des animaux 13.20)","authors":"Julie Le Goïc, Marie-Thérèse Cam, H.M.H Ferriere","doi":"10.5252/anthropozoologica2020v55a2","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2020v55a2","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Deux poissons sont nommés par Pline l'Ancien (HN 9.8) et par Élien (NA 13.20) parmi les espèces marines de grande taille, sous des noms homonymes, respectivement rota en latin et τροχός en grec, d'où la tentation dans certains commentaires de les rapprocher. Depuis le XVIe siècle, des identifications ont été proposées, sans aboutir à des résultats. Ces deux poissons restent « inconnus» dans les dernières éditions parues. En reprenant les textes de Pline et d'Élien et en les traduisant au plus près, en nous aidant de savoirs issus de l'ichtyologie et de l'éthologie actuelles, ainsi que de l'histoire des sciences de la mer, nous proposons d'identifier la rota à une variété de pastenague (Dasyatidae): la pastenague épineuse (Dasyatis centroura Mittchill, 1815), et le τροχός au poisson-lune (Mola mola Linné, 1758).","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"21 - 34"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-01-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42568751","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-01-10DOI: 10.5252/anthropozoologica2019v55a1
Nicolas Morand
ABSTRACT A number of archaeological salvage excavations conducted in Alexandria (Lower Egypt) by the Centre d'Études alexandrines have provided a corpus of around 2000 fragments of marine, freshwater and terrestrial invertebrates. These archeomalacological remains come from several occupation layers of the same district within the town, the Brucheion, dating from the end of the 4th century BC until the 6th century AD. After macroscopic observations and through a binocular microscope, the analysis of the malacofauna vestiges has provided previously unknown information regarding the exploitation of the aquatic environment by Alexandrians during antiquity. In addition, some residues of mineral material preserved on the shells have been analysed under a scanning electron microscope (SEM). This study sheds light on both consumption choices and on the variety of uses for shells (container, decoration, raw material) within the Alexandrian domestic context. Certain species from the Red Sea and the Western Mediterranean Sea provide new data on the movement of products of marine origin within Ptolemaic and Roman Egypt.
{"title":"The exploitation of molluscs and other invertebrates in Alexandria (Egypt) from the Hellenistic period to Late Antiquity: food, usage, and trade","authors":"Nicolas Morand","doi":"10.5252/anthropozoologica2019v55a1","DOIUrl":"https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2019v55a1","url":null,"abstract":"ABSTRACT A number of archaeological salvage excavations conducted in Alexandria (Lower Egypt) by the Centre d'Études alexandrines have provided a corpus of around 2000 fragments of marine, freshwater and terrestrial invertebrates. These archeomalacological remains come from several occupation layers of the same district within the town, the Brucheion, dating from the end of the 4th century BC until the 6th century AD. After macroscopic observations and through a binocular microscope, the analysis of the malacofauna vestiges has provided previously unknown information regarding the exploitation of the aquatic environment by Alexandrians during antiquity. In addition, some residues of mineral material preserved on the shells have been analysed under a scanning electron microscope (SEM). This study sheds light on both consumption choices and on the variety of uses for shells (container, decoration, raw material) within the Alexandrian domestic context. Certain species from the Red Sea and the Western Mediterranean Sea provide new data on the movement of products of marine origin within Ptolemaic and Roman Egypt.","PeriodicalId":38558,"journal":{"name":"Anthropozoologica","volume":"55 1","pages":"1 - 20"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-01-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43761991","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}