Au xviie siecle, aussi bien en France que dans le grand-duche de Lituanie, les rois formaient leurs propres partis pour les aider a gouverner l’Etat. Le but principal de cet article est de montrer comment les dirigeants du grand-duche de Lituanie et de la France choisissaient leurs favoris. Il est egalement important de savoir d’ou ils venaient, pourquoi ils etaient choisis et comment ils pouvaient perdre ou conserver les faveurs du roi. Au xviie siecle, le systeme de selection des favoris avait des elements communs dans les deux pays consideres, mais force est de constater qu’en Pologne et en Lituanie, les rois appreciaient le maintien d’un certain equilibre des forces politiques, ce qui empechait l’influence dominante d’un personnage sur le souverain, tandis qu’en France, on voyait se distinguer les grands favoris du monarque, tels que Richelieu ou Mazarin. Quand Louis XIV arriva au pouvoir, il instaura un gouvernement personnel et independant, tout en s’entourant de plusieurs favoris ; il tentait toutefois d’equilibrer leurs influences. En Lituanie, au fil du temps, la situation commenca a se presenter differemment lorsque, dans la seconde moitie du xviie siecle, se degagea l’hegemonie de deux familles : les Pac et les Sapieha qui pouvaient mener leur propre politique, independante de la cour de Varsovie et dont le roi devait tenir compte.
{"title":"Dans le cercle du pouvoir : les favoris dans les systèmes politiques des cours de Paris-Versailles et du grand-duché de Lituanie au xviie siècle","authors":"Aleksandra Ziober","doi":"10.4000/CRCV.19746","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CRCV.19746","url":null,"abstract":"Au xviie siecle, aussi bien en France que dans le grand-duche de Lituanie, les rois formaient leurs propres partis pour les aider a gouverner l’Etat. Le but principal de cet article est de montrer comment les dirigeants du grand-duche de Lituanie et de la France choisissaient leurs favoris. Il est egalement important de savoir d’ou ils venaient, pourquoi ils etaient choisis et comment ils pouvaient perdre ou conserver les faveurs du roi. Au xviie siecle, le systeme de selection des favoris avait des elements communs dans les deux pays consideres, mais force est de constater qu’en Pologne et en Lituanie, les rois appreciaient le maintien d’un certain equilibre des forces politiques, ce qui empechait l’influence dominante d’un personnage sur le souverain, tandis qu’en France, on voyait se distinguer les grands favoris du monarque, tels que Richelieu ou Mazarin. Quand Louis XIV arriva au pouvoir, il instaura un gouvernement personnel et independant, tout en s’entourant de plusieurs favoris ; il tentait toutefois d’equilibrer leurs influences. En Lituanie, au fil du temps, la situation commenca a se presenter differemment lorsque, dans la seconde moitie du xviie siecle, se degagea l’hegemonie de deux familles : les Pac et les Sapieha qui pouvaient mener leur propre politique, independante de la cour de Varsovie et dont le roi devait tenir compte.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-02-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584865","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article propose une nouvelle interpretation du portrait de Mme de Maintenon dans lequel Pierre Mignard depeint l'epouse secrete de Louis XIV en sainte Francoise romaine. Celebre en son temps comme un jeu d’esprit, le portrait a ete pris au pied de la lettre sans tenir compte de la complexite de son iconographie par rapport au statut equivoque du modele. En combinant les approches de l'histoire de l'art et de l'histoire religieuse, nous eclairons la fonction de ce portrait dans le contexte politique et religieux de la cour ludovicienne. La prise en consideration de sources peu connues sur les pratiques de devotion de Mme de Maintenon nous permet de reconstituer l’agenda de sa creation. Nous soutenons que le peintre a joue avec les conventions du portrait, utilisant l’analogie entre le conjoint secret et le saint pour produire, au-dela d’un portrait historie, une veritable « parabole visuelle ». Intervention a fort enjeu dans l’image publique de Mme de Maintenon a un moment critique, elle dissimulait son statut d’epouse du roi, tout en projetant une image de sa personnalite religieuse vis-a-vis du monde.
{"title":"« Ah ! Mignard que vous louez bien ! » : Le secret et le sacré dans le portrait de Madame de Maintenon","authors":"Lars Nørgaard, Eelco Nagelsmit","doi":"10.4000/CRCV.18857","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/CRCV.18857","url":null,"abstract":"Cet article propose une nouvelle interpretation du portrait de Mme de Maintenon dans lequel Pierre Mignard depeint l'epouse secrete de Louis XIV en sainte Francoise romaine. Celebre en son temps comme un jeu d’esprit, le portrait a ete pris au pied de la lettre sans tenir compte de la complexite de son iconographie par rapport au statut equivoque du modele. En combinant les approches de l'histoire de l'art et de l'histoire religieuse, nous eclairons la fonction de ce portrait dans le contexte politique et religieux de la cour ludovicienne. La prise en consideration de sources peu connues sur les pratiques de devotion de Mme de Maintenon nous permet de reconstituer l’agenda de sa creation. Nous soutenons que le peintre a joue avec les conventions du portrait, utilisant l’analogie entre le conjoint secret et le saint pour produire, au-dela d’un portrait historie, une veritable « parabole visuelle ». Intervention a fort enjeu dans l’image publique de Mme de Maintenon a un moment critique, elle dissimulait son statut d’epouse du roi, tout en projetant une image de sa personnalite religieuse vis-a-vis du monde.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-01-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584413","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Récits de voyages à Versailles, XVIIe-XIXe siècles","authors":"M. D. Vinha, G. Sabatier, Flavie Leroux","doi":"10.4000/crcv.18427","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18427","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584615","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
The history of Swedish descriptions of Versailles in the eighteenth century is just as rich and varied as that of the cultural and political relations between Sweden and France. This article focuses on three Swedish travellers’ accounts of Versailles : scientist Bengt Ferrner (1724–1802), nobleman Gustaf Mauritz Armfelt (1757–1814) and poet Frans Michael Franzen (1772–1847). While Ferrner’s descriptions from Paris abound in references to visits to the opera and theatre, his reaction to Versailles is one of indifference. The relation between Paris and Versailles is important for the appreciation of the latter also, in the diary of Baron Gustaf Mauritz Armfelt, who travelled together with King Gustav III in 1784. Armfelt’s position as a royal favourite gave him access to social and cultural circles that Ferrner was excluded from. Armfelt vividly describes the life of the court and gives a detailed account of the ceremonies that surrounded it. The two cities thus appear either in a conflicting relation, as in Ferrner’s case, or in a mutually reinforcing one, as in Armfelt’s diary. Finally, poet Frans Michael Franzen describes the post-revolutionary state of Versailles at the beginning of 1795. Attracted by revolutionary ideas, Franzen voices his aversion to absolutism in his description of the palace of Versailles, which, now deprived of the court, has lost its centrality. Although it is difficult to determine general trends from the writings of the three travellers, they reflect a growing disapproval of the ceremonies and glorification of French absolute monarchy, as epitomized by Versailles.
18世纪瑞典人对凡尔赛宫的描述,就像瑞典和法国之间的文化和政治关系一样丰富多彩。本文重点介绍了三位瑞典旅行者对凡尔赛宫的描述:科学家Bengt ferner(1724-1802),贵族Gustaf Mauritz Armfelt(1757-1814)和诗人Frans Michael Franzen(1772-1847)。虽然费纳在巴黎的描述中大量提到了歌剧和剧院的参观,但他对凡尔赛宫的反应却是漠不关心。巴黎和凡尔赛之间的关系对于后者的欣赏也很重要,在古斯塔夫·莫里茨·阿姆菲尔特男爵的日记中,他于1784年与古斯塔夫三世国王一起旅行。Armfelt作为王室宠儿的地位使他能够接触到Ferrner所排斥的社会和文化圈。Armfelt生动地描述了宫廷的生活,并详细描述了围绕它的仪式。因此,这两座城市要么呈现出一种相互冲突的关系,就像费纳所说的那样,要么呈现出一种相互加强的关系,就像Armfelt的日记所描述的那样。最后,诗人弗兰斯·迈克尔·弗兰岑描述了1795年初凡尔赛革命后的状态。受革命思想的吸引,弗兰岑在他对凡尔赛宫的描述中表达了他对专制主义的厌恶,凡尔赛宫现在被剥夺了法院,失去了中心地位。虽然很难从这三位旅行者的作品中确定总体趋势,但它们反映了人们对法国绝对君主制的仪式和美化的日益不满,正如凡尔赛宫所体现的那样。
{"title":"Versailles Through Swedish Eyes in the Eighteenth Century","authors":"S. Rota","doi":"10.4000/crcv.18481","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18481","url":null,"abstract":"The history of Swedish descriptions of Versailles in the eighteenth century is just as rich and varied as that of the cultural and political relations between Sweden and France. This article focuses on three Swedish travellers’ accounts of Versailles : scientist Bengt Ferrner (1724–1802), nobleman Gustaf Mauritz Armfelt (1757–1814) and poet Frans Michael Franzen (1772–1847). While Ferrner’s descriptions from Paris abound in references to visits to the opera and theatre, his reaction to Versailles is one of indifference. The relation between Paris and Versailles is important for the appreciation of the latter also, in the diary of Baron Gustaf Mauritz Armfelt, who travelled together with King Gustav III in 1784. Armfelt’s position as a royal favourite gave him access to social and cultural circles that Ferrner was excluded from. Armfelt vividly describes the life of the court and gives a detailed account of the ceremonies that surrounded it. The two cities thus appear either in a conflicting relation, as in Ferrner’s case, or in a mutually reinforcing one, as in Armfelt’s diary. Finally, poet Frans Michael Franzen describes the post-revolutionary state of Versailles at the beginning of 1795. Attracted by revolutionary ideas, Franzen voices his aversion to absolutism in his description of the palace of Versailles, which, now deprived of the court, has lost its centrality. Although it is difficult to determine general trends from the writings of the three travellers, they reflect a growing disapproval of the ceremonies and glorification of French absolute monarchy, as epitomized by Versailles.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584435","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Letters and diplomatic reports have always been at the heart of diplomacy. However, in terms of travel literature, ministerial papers are not necessarily related to the genre. Diplomats normally made themselves the focus of attention in their reports, describing their interactions at court and rarely providing detailed narratives on the cities and palaces that they visited. In official correspondence, they might not comment at length on architecture and the manners of the people whose country they were visiting but in letters to friends and family they may reveal more. English diplomats could remark on festivities, construction and other visiting embassies. This paper traces the presence of Versailles, its court and visitors within the correspondence of ministers representing the kings of England, afterwards Great Britain. It aims to account for and describe the presence of the palace within diplomatic correspondence and hopes to trace both similarities and differences in ministerial perspectives.
{"title":"‘Nothing in the World is Finer’: Diplomatic Correspondence as a Record of Versailles, 1670–1715","authors":"S. Griffin","doi":"10.4000/crcv.18617","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18617","url":null,"abstract":"Letters and diplomatic reports have always been at the heart of diplomacy. However, in terms of travel literature, ministerial papers are not necessarily related to the genre. Diplomats normally made themselves the focus of attention in their reports, describing their interactions at court and rarely providing detailed narratives on the cities and palaces that they visited. In official correspondence, they might not comment at length on architecture and the manners of the people whose country they were visiting but in letters to friends and family they may reveal more. English diplomats could remark on festivities, construction and other visiting embassies. This paper traces the presence of Versailles, its court and visitors within the correspondence of ministers representing the kings of England, afterwards Great Britain. It aims to account for and describe the presence of the palace within diplomatic correspondence and hopes to trace both similarities and differences in ministerial perspectives.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48425945","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Combien de voyageurs espagnols ayant visite Versailles ont consigne par ecrit leurs impressions ? Tres peu, de fait : aucun n’a laisse de recit de voyage entre le xviie et le debut du xviiie. A quoi cela est-il du ? Les Espagnols ne voyageaient-ils pas ? N’ecrivaient-ils pas ? Ne s’interessaient-ils pas a Versailles ? Ces questions contiennent peut-etre une part de verite, mais si rien n’a ete publie, cela ne veut pas dire que rien n’ait ete ecrit. En depit de cette absence, nous trouvons a partir de la fin du xviiie siecle un remarquable ensemble d’ecrits de voyage. Impregnes de l’esprit des Lumieres, les academiciens et dilettantes espagnols decouvrent l’Europe, Versailles et ses merveilles etant une etape obligee a laquelle ils consacrent souvent de longues descriptions. Les voyageurs sont submerges par ce qu’ils voient et s’efforcent de le decrire avec assez de details, tout en etant conscients de l’impossibilite de tout raconter. Que ce soit la residence royale des Bourbons ou le musee louis-philippin, le palais monopolise toujours la plupart des pages. La description du jardin est plus inegale, souvent plus sommaire, et les avis sont egalement plus critiques.
{"title":"Les voyageurs espagnols à Versailles : entre l’absence et la fascination","authors":"Enric-Eduard Giménez","doi":"10.4000/crcv.18527","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18527","url":null,"abstract":"Combien de voyageurs espagnols ayant visite Versailles ont consigne par ecrit leurs impressions ? Tres peu, de fait : aucun n’a laisse de recit de voyage entre le xviie et le debut du xviiie. A quoi cela est-il du ? Les Espagnols ne voyageaient-ils pas ? N’ecrivaient-ils pas ? Ne s’interessaient-ils pas a Versailles ? Ces questions contiennent peut-etre une part de verite, mais si rien n’a ete publie, cela ne veut pas dire que rien n’ait ete ecrit. En depit de cette absence, nous trouvons a partir de la fin du xviiie siecle un remarquable ensemble d’ecrits de voyage. Impregnes de l’esprit des Lumieres, les academiciens et dilettantes espagnols decouvrent l’Europe, Versailles et ses merveilles etant une etape obligee a laquelle ils consacrent souvent de longues descriptions. Les voyageurs sont submerges par ce qu’ils voient et s’efforcent de le decrire avec assez de details, tout en etant conscients de l’impossibilite de tout raconter. Que ce soit la residence royale des Bourbons ou le musee louis-philippin, le palais monopolise toujours la plupart des pages. La description du jardin est plus inegale, souvent plus sommaire, et les avis sont egalement plus critiques.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"17 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584508","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 1715, l’Allemand Johann Friedrich von Uffenbach, issu d’une famille bourgeoise de Francfort, entreprend un voyage de quatre ans dont les derniers mois se passent a Paris ou il sejourne du 11 septembre 1715 au 11 avril 1716. Pendant cette periode, il fait deux excursions d’une journee a Versailles, une premiere fois le 17 septembre 1715 et une deuxieme peu apres, le 21. Ces petites visites sont marquees par de longues promenades dans le domaine royal en compagnie d’autres voyageurs d’origine germanophone. Dans son journal de voyage, non destine a la publication, il en decrit en detail le deroulement. Ses notes suivent precisement la chronologie de ses deplacements a Versailles. D’un ton admiratif et critique a la fois, son recit est riche d’informations sur l’etat de Versailles quelques jours apres le deces de Louis XIV, mais offre en meme temps un apercu sur l’accueil des etrangers ainsi que sur la communication entre voyageurs allemands.
1715年,来自法兰克福一个资产阶级家庭的德国人约翰·弗里德里希·冯·乌芬巴赫(Johann Friedrich von Uffenbach)开始了为期四年的旅行,最后几个月在巴黎度过,从1715年9月11日到1716年4月11日。在此期间,他在凡尔赛进行了两次为期一天的旅行,第一次是在1715年9月17日,第二次是在不久之后的21日。这些短途旅行的特点是与其他讲德语的旅行者在皇家庄园散步。在他不打算出版的旅行日记中,他详细地描述了这一过程。他的笔记准确地按照他去凡尔赛的时间顺序排列。他的叙述充满了赞美和批评的语气,充满了关于路易十四去世后几天凡尔赛宫的情况的信息,同时也提供了对外国人的欢迎和德国旅行者之间交流的见解。
{"title":"Entre admiration et critique : Johann Friedrich Armand von Uffenbach à Versailles (1715)","authors":"Angela Göbel","doi":"10.4000/crcv.18572","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18572","url":null,"abstract":"En 1715, l’Allemand Johann Friedrich von Uffenbach, issu d’une famille bourgeoise de Francfort, entreprend un voyage de quatre ans dont les derniers mois se passent a Paris ou il sejourne du 11 septembre 1715 au 11 avril 1716. Pendant cette periode, il fait deux excursions d’une journee a Versailles, une premiere fois le 17 septembre 1715 et une deuxieme peu apres, le 21. Ces petites visites sont marquees par de longues promenades dans le domaine royal en compagnie d’autres voyageurs d’origine germanophone. Dans son journal de voyage, non destine a la publication, il en decrit en detail le deroulement. Ses notes suivent precisement la chronologie de ses deplacements a Versailles. D’un ton admiratif et critique a la fois, son recit est riche d’informations sur l’etat de Versailles quelques jours apres le deces de Louis XIV, mais offre en meme temps un apercu sur l’accueil des etrangers ainsi que sur la communication entre voyageurs allemands.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584698","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
More than any other foreigners, the English were fascinated by Versailles. Fifty per cent of foreign books on Versailles before 1789 were in English. Martin Lister, who visited it in 1698, described Versailles as the most magnificent palace ‘in all Europe’. In 1701, John Northleigh called Versailles ‘the most beautiful palace in Europe’; the garden, ‘for statues, canals, groves, grotto’s, fountains, waterworks or what else may be thought delightful, far surpasses anything to be seen of this kind in Italy’. Versailles was one of the models (although not the only one) for Greenwich, Hampton Court, Boughton and many other English houses. English houses also contained the best collections of Gobelins tapestries and Sevres porcelain outside France. The true English Versailles, however, is Versailles itself. Lord Chesterfield wrote in 1751 that an hour at Versailles was worth more than three hours in a closet with the best books. Francophilia is as English as Francophobia.
{"title":"Admiration to Intimacy: Versailles and the English, from Louis XIV to Louis XVI","authors":"P. Mansel","doi":"10.4000/crcv.18708","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18708","url":null,"abstract":"More than any other foreigners, the English were fascinated by Versailles. Fifty per cent of foreign books on Versailles before 1789 were in English. Martin Lister, who visited it in 1698, described Versailles as the most magnificent palace ‘in all Europe’. In 1701, John Northleigh called Versailles ‘the most beautiful palace in Europe’; the garden, ‘for statues, canals, groves, grotto’s, fountains, waterworks or what else may be thought delightful, far surpasses anything to be seen of this kind in Italy’. Versailles was one of the models (although not the only one) for Greenwich, Hampton Court, Boughton and many other English houses. English houses also contained the best collections of Gobelins tapestries and Sevres porcelain outside France. The true English Versailles, however, is Versailles itself. Lord Chesterfield wrote in 1751 that an hour at Versailles was worth more than three hours in a closet with the best books. Francophilia is as English as Francophobia.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584855","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Parmi les realisations curiales de son temps, Versailles acquit rapidement le statut d’un mythe, c’est-a-dire d’un imaginaire dont il convient d’etudier la formation et la diffusion dans le public, mais aussi les effets concrets sur l’identite des cours contemporaines, voire posterieures. Le Centre de recherche du château de Versailles a decide de reprendre sous cette perspective la question traditionnelle des « influences » de Versailles en Europe avec le programme « Identites curiales et le mythe de Versailles en Europe : perceptions, adhesions et rejets (xviie-xixe siecles) ». L’elaboration du mythe est recherchee en analysant les ecrits laisses par les visiteurs etrangers qui se sont presses a Versailles, dont la recension a donne lieu a une banque de donnees analytique. Une prospection iconographique doit suivre. Le second axe de recherche interroge l’articulation de cet imaginaire curial avec les formulations identitaires des cours europeennes contemporaines ou posterieures au Versailles royal, organisation spatiale, sociabilite, pratique du pouvoir… entre emprunts, reserves ou rejets.
{"title":"Le mythe de Versailles et l’Europe des cours, xviie-xxe siècles","authors":"G. Sabatier","doi":"10.4000/crcv.18428","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18428","url":null,"abstract":"Parmi les realisations curiales de son temps, Versailles acquit rapidement le statut d’un mythe, c’est-a-dire d’un imaginaire dont il convient d’etudier la formation et la diffusion dans le public, mais aussi les effets concrets sur l’identite des cours contemporaines, voire posterieures. Le Centre de recherche du château de Versailles a decide de reprendre sous cette perspective la question traditionnelle des « influences » de Versailles en Europe avec le programme « Identites curiales et le mythe de Versailles en Europe : perceptions, adhesions et rejets (xviie-xixe siecles) ». L’elaboration du mythe est recherchee en analysant les ecrits laisses par les visiteurs etrangers qui se sont presses a Versailles, dont la recension a donne lieu a une banque de donnees analytique. Une prospection iconographique doit suivre. Le second axe de recherche interroge l’articulation de cet imaginaire curial avec les formulations identitaires des cours europeennes contemporaines ou posterieures au Versailles royal, organisation spatiale, sociabilite, pratique du pouvoir… entre emprunts, reserves ou rejets.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584836","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Versailles – percu comme un espace physique (château et jardins) et comme un lieu reunissant les personnalites les plus importantes de la politique europeenne – etait une etape obligatoire du grand tour. Parmi les visiteurs que l’on peut recenser, se trouvent de jeunes hommes qui ont ete ulterieurement elus rois polonais, comme Jean III Sobieski, Auguste II, Auguste III, Stanislas Leszczynski et Stanislas-Auguste Poniatowski. Dans la majorite des cas, il existe des sources confirmant leur visite a la cour francaise. Ces relations ont ete ecrites par eux-memes ou par leurs precepteurs, tout au long de leur voyage ou des annees plus tard. L’article se concentre sur deux de ces recits, datant du xviiie siecle. Le premier est une relation du voyage de Frederic-Auguste, futur Auguste III, ecrite par son precepteur Jan Kos ; pour le deuxieme, en revanche, il s’agit des memoires du dernier roi de Pologne, Stanislas-Auguste Poniatowski, ecrits des annees apres. L’analyse des deux sources se focalise sur la description du château et des jardins de Versailles, ainsi que des personnes rencontrees a la cour. Il est egalement utile de comparer la narration. Le premier recit se caracterise par une description baroque et detaillee, le rapport etant destine au pere du jeune voyageur, le roi Auguste II le Fort. Le second est quant a lui issu de la reflexion d’un homme plus âge, qui met l’accent sur les relations humaines et revele un sens artistique beaucoup plus marque.
{"title":"Le château de Versailles à travers le regard de jeunes voyageurs, futurs rois de Pologne : Auguste III et Stanislas-Auguste Poniatowski","authors":"Jean-Pierre Orzel","doi":"10.4000/crcv.18642","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/crcv.18642","url":null,"abstract":"Versailles – percu comme un espace physique (château et jardins) et comme un lieu reunissant les personnalites les plus importantes de la politique europeenne – etait une etape obligatoire du grand tour. Parmi les visiteurs que l’on peut recenser, se trouvent de jeunes hommes qui ont ete ulterieurement elus rois polonais, comme Jean III Sobieski, Auguste II, Auguste III, Stanislas Leszczynski et Stanislas-Auguste Poniatowski. Dans la majorite des cas, il existe des sources confirmant leur visite a la cour francaise. Ces relations ont ete ecrites par eux-memes ou par leurs precepteurs, tout au long de leur voyage ou des annees plus tard. L’article se concentre sur deux de ces recits, datant du xviiie siecle. Le premier est une relation du voyage de Frederic-Auguste, futur Auguste III, ecrite par son precepteur Jan Kos ; pour le deuxieme, en revanche, il s’agit des memoires du dernier roi de Pologne, Stanislas-Auguste Poniatowski, ecrits des annees apres. L’analyse des deux sources se focalise sur la description du château et des jardins de Versailles, ainsi que des personnes rencontrees a la cour. Il est egalement utile de comparer la narration. Le premier recit se caracterise par une description baroque et detaillee, le rapport etant destine au pere du jeune voyageur, le roi Auguste II le Fort. Le second est quant a lui issu de la reflexion d’un homme plus âge, qui met l’accent sur les relations humaines et revele un sens artistique beaucoup plus marque.","PeriodicalId":40149,"journal":{"name":"Bulletin du Centre de Recherche du Chateau de Versailles","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"70584794","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}