Ethics is scale dependent, both spatially and temporally. The prospect of entering a new geologic unit of time mandates a rethinking of environmental ethics. The Holocene and the Anthropocene are indistinguishable in the perspective of geologic time. Thus preserving the Holocene climate is the first imperative of an Anthropocenic environmental ethic. Global climate change ramifies many decades and centuries into the future. Its spatial and temporal scales require a correlative scaling up of moral agents from individuals to cooperating collectives, such as national governments, and moral patients from individuals to global human civilization, which is in imminent danger of wholesale collapse. An efficacious Anthropocenic environmental ethic therefore is anthropocentric and also engages the moral sentiments as well as reason.
{"title":"Environmental Ethics in the Anthropocene","authors":"J. B. Callicott","doi":"10.4000/transtexts.1064","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/transtexts.1064","url":null,"abstract":"Ethics is scale dependent, both spatially and temporally. The prospect of entering a new geologic unit of time mandates a rethinking of environmental ethics. The Holocene and the Anthropocene are indistinguishable in the perspective of geologic time. Thus preserving the Holocene climate is the first imperative of an Anthropocenic environmental ethic. Global climate change ramifies many decades and centuries into the future. Its spatial and temporal scales require a correlative scaling up of moral agents from individuals to cooperating collectives, such as national governments, and moral patients from individuals to global human civilization, which is in imminent danger of wholesale collapse. An efficacious Anthropocenic environmental ethic therefore is anthropocentric and also engages the moral sentiments as well as reason.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"104 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"86448094","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article elabore une lecture ecopoetique de trois fictions environnementales contemporaines des Appalaches : Prodigal Summer de Barbara Kingsolver (2000), Strange as this Weather Has Been, de Ann Pancake (2007) et Above the Waterfall, de Ron Rash (2015). Je sonde ici leur ecriture en quete d’elements attestant que les humains possedent la capacite de s’accorder au « chant du monde » (Jean Giono), au « chant de la terre » (Jonathan Bate), ou encore, a « la musique sauvage de la terre » (Mark Tredinnick). Pour aborder la question du reenchantement, je me fonde sur l’etymologie du verbe « enchanter », du latin incantare, qui renvoie a un envoutement ou une incantation, au fait d’affecter la perception du monde en nous donnant a entendre des voix et des rythmes. En nous invitant a faire musique avec le monde, l’ecopoetique peut inverser le sort jete sur lui par la science moderne, qui, comme l’affirme l’ecofeministe Starhawk, a aliene les humains a leur environnement, nous faisant croire en notre separation d’avec le monde naturel. En reponse aux problemes que pose notre entree dans l’Anthropocene, les ecopoetes des Appalaches nous appellent a cultiver la resilience inherente a nos « naturecultures » (Donna Haraway) et a reimaginer des langages qui resistent a l’illusion d’exister hors-sol.
{"title":"Le chant de la matière pour désensorceler les modernes : vers une écopoétique du réenchantement à travers quelques romans des Appalaches","authors":"B. Meillon","doi":"10.4000/TRANSTEXTS.1202","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/TRANSTEXTS.1202","url":null,"abstract":"Cet article elabore une lecture ecopoetique de trois fictions environnementales contemporaines des Appalaches : Prodigal Summer de Barbara Kingsolver (2000), Strange as this Weather Has Been, de Ann Pancake (2007) et Above the Waterfall, de Ron Rash (2015). Je sonde ici leur ecriture en quete d’elements attestant que les humains possedent la capacite de s’accorder au « chant du monde » (Jean Giono), au « chant de la terre » (Jonathan Bate), ou encore, a « la musique sauvage de la terre » (Mark Tredinnick). Pour aborder la question du reenchantement, je me fonde sur l’etymologie du verbe « enchanter », du latin incantare, qui renvoie a un envoutement ou une incantation, au fait d’affecter la perception du monde en nous donnant a entendre des voix et des rythmes. En nous invitant a faire musique avec le monde, l’ecopoetique peut inverser le sort jete sur lui par la science moderne, qui, comme l’affirme l’ecofeministe Starhawk, a aliene les humains a leur environnement, nous faisant croire en notre separation d’avec le monde naturel. En reponse aux problemes que pose notre entree dans l’Anthropocene, les ecopoetes des Appalaches nous appellent a cultiver la resilience inherente a nos « naturecultures » (Donna Haraway) et a reimaginer des langages qui resistent a l’illusion d’exister hors-sol.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"37 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90134469","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cette etude examine trois tentatives romanesques contemporaines qui s’efforcent de rendre compte d’un point de vue animal. Dans Defaite des maitres et possesseurs (Seuil, 2016), Vincent Message met en scene une humanite detronee par une nouvelle espece. L’humain y devient l’embleme de tous les animaux eleves a des fins de consommation alimentaire. L’inversion des roles et le simple decadrage pragmatique des discours justifiant la domination d’une espece sur les autres permettent ainsi de denoncer la domination anthropocentriste sur l’ensemble du vivant. Le roman de Tristan Garcia imagine une planete desertee par les humains et ou les animaux sont en voie d’extinction totale. Memoires de la jungle (Gallimard, 2010) a pour narrateur un chimpanze rescape d’un programme de recherches humain. Doogie raconte son histoire dans une sorte de testament retracant sa relation aux hommes, aux animaux et a la nature. Le projet romanesque, qui fait le choix d’un narrateur animal, place au cœur du livre la question du langage. Enfin, dans l’epilogue du Mal de mer (POL, 1998), Marie Darrieussecq s’empare de la question de la representation d’une subjectivite animale en proposant une longue scene en focalisation interne dont le centre de perspective est un requin. Desolidarisant la technique du point de vue de celle de la polyphonie, par un refus radical de tout « effet de voix », la romanciere y invente le flux de conscience physiologique.
本研究考察了三种试图从动物的角度来描述当代小说的尝试。在defait des maitres et possesseurs (Seuil, 2016)中,Vincent Message展示了一个被新物种取代的人类。在这里,人类成为所有以食物为目的而饲养的动物的象征。角色的倒置和为一个物种对其他物种的统治辩护的话语的简单实用主义的衰落,使人类中心主义对整个生命的统治成为可能。特里斯坦·加西亚的小说想象了一个被人类遗弃的星球,那里的动物正处于完全灭绝的边缘。《丛林回忆录》(Gallimard, 2010)讲述了一只从人类研究项目中逃出来的黑猩猩的故事。杜吉以一种遗嘱的形式讲述了他的故事,追溯了他与人、动物和自然的关系。小说项目选择了一个动物叙述者,将语言问题置于书的核心。最后,在《Mal de mer》(POL, 1998)的尾声中,Marie Darrieussecq通过提出一个以鲨鱼为视角的内在聚焦的长场景,解决了动物主体性表现的问题。从复调的角度去统一技术,通过彻底拒绝任何“声音效果”,小说家发明了生理意识的流动。
{"title":"Parler pour les animaux : tentatives littéraires contemporaines. Point de vue animal chez Message, Garcia et Darrieussecq","authors":"Sophie Milcent-Lawson","doi":"10.4000/TRANSTEXTS.1194","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/TRANSTEXTS.1194","url":null,"abstract":"Cette etude examine trois tentatives romanesques contemporaines qui s’efforcent de rendre compte d’un point de vue animal. Dans Defaite des maitres et possesseurs (Seuil, 2016), Vincent Message met en scene une humanite detronee par une nouvelle espece. L’humain y devient l’embleme de tous les animaux eleves a des fins de consommation alimentaire. L’inversion des roles et le simple decadrage pragmatique des discours justifiant la domination d’une espece sur les autres permettent ainsi de denoncer la domination anthropocentriste sur l’ensemble du vivant. Le roman de Tristan Garcia imagine une planete desertee par les humains et ou les animaux sont en voie d’extinction totale. Memoires de la jungle (Gallimard, 2010) a pour narrateur un chimpanze rescape d’un programme de recherches humain. Doogie raconte son histoire dans une sorte de testament retracant sa relation aux hommes, aux animaux et a la nature. Le projet romanesque, qui fait le choix d’un narrateur animal, place au cœur du livre la question du langage. Enfin, dans l’epilogue du Mal de mer (POL, 1998), Marie Darrieussecq s’empare de la question de la representation d’une subjectivite animale en proposant une longue scene en focalisation interne dont le centre de perspective est un requin. Desolidarisant la technique du point de vue de celle de la polyphonie, par un refus radical de tout « effet de voix », la romanciere y invente le flux de conscience physiologique.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"31 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"84224585","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En s’appuyant sur un ensemble de textes qui, depuis les annees 1980, se presentent comme des reecritures plus ou moins explicites du celebre roman de Defoe, cet article examine la facon dont le rapport de l’humain a la « nature » et au vivant se voit re-interroge par les robinsonnades contemporaines. L’etude se focalise en particulier sur la maniere dont ces dernieres refusent la posture de separation et de domination a l’egard de l’environnement caracteristique du Robinson de Defoe, et interprete ce geste comme la marque d’une remise en question de l’ontologie dualiste de la modernite occidentale de meme que du projet de se rendre comme maitre et possesseur de la nature. L’article examine alors la facon dont le motif de l’empreinte se trouve inflechi dans un sens ecologique qui s’articule aux inquietudes soulevees par le discours actuel de l’anthropocene.
{"title":"La critique de la conception disjonctive et impérialiste de l’humain dans quelques réécritures contemporaines de la robinsonnade (J. M. Coetzee, P. Chamoiseau, J. Crace, K. Vonnegut)","authors":"Marie Cazaban-Mazerolles","doi":"10.4000/transtexts.1209","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/transtexts.1209","url":null,"abstract":"En s’appuyant sur un ensemble de textes qui, depuis les annees 1980, se presentent comme des reecritures plus ou moins explicites du celebre roman de Defoe, cet article examine la facon dont le rapport de l’humain a la « nature » et au vivant se voit re-interroge par les robinsonnades contemporaines. L’etude se focalise en particulier sur la maniere dont ces dernieres refusent la posture de separation et de domination a l’egard de l’environnement caracteristique du Robinson de Defoe, et interprete ce geste comme la marque d’une remise en question de l’ontologie dualiste de la modernite occidentale de meme que du projet de se rendre comme maitre et possesseur de la nature. L’article examine alors la facon dont le motif de l’empreinte se trouve inflechi dans un sens ecologique qui s’articule aux inquietudes soulevees par le discours actuel de l’anthropocene.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"38 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90850793","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
IMANISHI Kinji (1902-1992) et FUKUOKA Masanobu (1913-2008), le premier naturaliste et le second agriculteur, ont en commun d’avoir radicalement conteste l’attitude moderne devant la nature. Aux sciences de la nature (shizen kagaku 自然科学), qui font de celle-ci une mecanique objectale, Imanishi opposa une « science naturelle » (shizengaku 自然学), dans laquelle le travail du scientifique poursuivrait le cours de la nature elle-meme, supprimant du meme coup le gouffre creuse par le dualisme entre sujet humain et objet non humain. Fukuoka, pour sa part, prit l’exact contrepied de l’agronomie moderne, en pronant une « agronomie naturelle » (shizen noho 自然農法) sans labour, sans engrais chimiques, sans pesticides et sans desherbage, mais obtenant neanmoins indefiniment de gros rendements sans rotations sur le meme sol. Leurs theses et leurs methodes, a l’un comme a l’autre, ont ete chaudement controversees, voire ostracisees, mais toujours est-il qu’Imanishi, pour avoir le premier applique en primatologie les methodes de l’anthropologie, a ete en ce domaine l’initiateur de ce qu’un Frans de Waal a reconnu comme un paradigm shift, aujourd’hui a ce point universalise que les jeunes primatologues occidentaux en ignorent l’origine et jusqu’au nom d’Imanishi, tandis que Fukuoka est internationalement celebre comme l’une des grandes figures de l’agroecologie. L’un comme l’autre ont ete des penseurs, chez lesquels la notion de nature (shizen 自然) se nourrit de l’heritage taoiste et bouddhique propre a l’Asie orientale, ainsi que, en particulier chez Imanishi, de la pensee de l’ecole de Kyoto, centree sur NISHIDA Kitaro (1870-1945), se rattachant ainsi a ce que celui-ci nomma « logique du lieu » (basho no ronri 場所の論理) ou « logique du predicat (jutsugo no ronri 述語の論理), voire au courant du « depassement de la modernite » (kindai no chokoku 近代の超克) auquel pretendit cette ecole, mais qui en realite ne fut qu’un renversement speculaire du paradigme moderne, et qui sombra dans l’irrationnel. Cet article discute ces divers apparentements, tout en sondant la possibilite d’etablir un lien entre les deux penseurs et ce que vise la mesologie (dans le fil de l’Umweltlehre d’Uexkull et du fudoron 風土論 de Watsuji) : depasser rationnellement l’image de la nature que nous imposent encore le dualisme et le mecanicisme du paradigme occidental moderne classique, depassement qui seul pourra nous eviter la demesure fatale que laisse augurer l’ideologie de la geo-ingenierie et du transhumanisme.
{"title":"Au-delà de la modernité ? La nature dans la “science naturelle” d’Imanishi et dans l’“agriculture naturelle” de Fukuoka","authors":"A. Berque","doi":"10.4000/transtexts.1160","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/transtexts.1160","url":null,"abstract":"IMANISHI Kinji (1902-1992) et FUKUOKA Masanobu (1913-2008), le premier naturaliste et le second agriculteur, ont en commun d’avoir radicalement conteste l’attitude moderne devant la nature. Aux sciences de la nature (shizen kagaku 自然科学), qui font de celle-ci une mecanique objectale, Imanishi opposa une « science naturelle » (shizengaku 自然学), dans laquelle le travail du scientifique poursuivrait le cours de la nature elle-meme, supprimant du meme coup le gouffre creuse par le dualisme entre sujet humain et objet non humain. Fukuoka, pour sa part, prit l’exact contrepied de l’agronomie moderne, en pronant une « agronomie naturelle » (shizen noho 自然農法) sans labour, sans engrais chimiques, sans pesticides et sans desherbage, mais obtenant neanmoins indefiniment de gros rendements sans rotations sur le meme sol. Leurs theses et leurs methodes, a l’un comme a l’autre, ont ete chaudement controversees, voire ostracisees, mais toujours est-il qu’Imanishi, pour avoir le premier applique en primatologie les methodes de l’anthropologie, a ete en ce domaine l’initiateur de ce qu’un Frans de Waal a reconnu comme un paradigm shift, aujourd’hui a ce point universalise que les jeunes primatologues occidentaux en ignorent l’origine et jusqu’au nom d’Imanishi, tandis que Fukuoka est internationalement celebre comme l’une des grandes figures de l’agroecologie. L’un comme l’autre ont ete des penseurs, chez lesquels la notion de nature (shizen 自然) se nourrit de l’heritage taoiste et bouddhique propre a l’Asie orientale, ainsi que, en particulier chez Imanishi, de la pensee de l’ecole de Kyoto, centree sur NISHIDA Kitaro (1870-1945), se rattachant ainsi a ce que celui-ci nomma « logique du lieu » (basho no ronri 場所の論理) ou « logique du predicat (jutsugo no ronri 述語の論理), voire au courant du « depassement de la modernite » (kindai no chokoku 近代の超克) auquel pretendit cette ecole, mais qui en realite ne fut qu’un renversement speculaire du paradigme moderne, et qui sombra dans l’irrationnel. Cet article discute ces divers apparentements, tout en sondant la possibilite d’etablir un lien entre les deux penseurs et ce que vise la mesologie (dans le fil de l’Umweltlehre d’Uexkull et du fudoron 風土論 de Watsuji) : depasser rationnellement l’image de la nature que nous imposent encore le dualisme et le mecanicisme du paradigme occidental moderne classique, depassement qui seul pourra nous eviter la demesure fatale que laisse augurer l’ideologie de la geo-ingenierie et du transhumanisme.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"16 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"75496236","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le texte defend l’hypothese selon laquelle le projet transhumaniste correspond a une tentative de controle total sur le processus meme de formation de la vie transforme en processus de « production ». Cette logique de controle trouve son fondement dans un deni radical de la part informe, abjecte ou « maudite » des corps, c’est-a-dire de cette part qui echappe a la maitrise et volonte humaine. A l’encontre de cette logique, la crise ecologique manifeste et rend possible l’experience d’une resistance des corps.
{"title":"Le transhumanisme ou la production normative des formes vivantes","authors":"Sophie Gosselin","doi":"10.4000/TRANSTEXTS.1033","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/TRANSTEXTS.1033","url":null,"abstract":"Le texte defend l’hypothese selon laquelle le projet transhumaniste correspond a une tentative de controle total sur le processus meme de formation de la vie transforme en processus de « production ». Cette logique de controle trouve son fondement dans un deni radical de la part informe, abjecte ou « maudite » des corps, c’est-a-dire de cette part qui echappe a la maitrise et volonte humaine. A l’encontre de cette logique, la crise ecologique manifeste et rend possible l’experience d’une resistance des corps.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"09 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"86252588","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article se propose d’explorer des strategies artistiques contemporaines qui se trouvent sinon en consonance avec l’hypothese d’un Anthropocene, du moins en etroit voisinage avec les incidences stimulantes de cette notion sur les sciences-humaines. Se gardant toutefois d’aplatir la creation contemporaine sur une seule acception philosophique de l’Anthropocene, l’auteur propose un panorama d’une avant-garde artistique qui s’attache moins aux questions de « representation » de la nature qu’aux demarches d’enquete qu’adoptent les artistes afin d’intensifier leurs experiences d’un milieu naturel devaste par la Modernite. L’expression « habiter le crassier » signifie en l’occurrence qu’il appartient a l’art de developper une fonction residentielle a l’interieur des « ruines du capitalisme » (Anna Tsing), en prenant appui sur une « economie generale » (Georges Bataille) de la nature anthropisee.
{"title":"Habiter le crassier. Un art anthropocène comme chronique de la catastrophe","authors":"M. Duperrex","doi":"10.4000/transtexts.1075","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/transtexts.1075","url":null,"abstract":"Cet article se propose d’explorer des strategies artistiques contemporaines qui se trouvent sinon en consonance avec l’hypothese d’un Anthropocene, du moins en etroit voisinage avec les incidences stimulantes de cette notion sur les sciences-humaines. Se gardant toutefois d’aplatir la creation contemporaine sur une seule acception philosophique de l’Anthropocene, l’auteur propose un panorama d’une avant-garde artistique qui s’attache moins aux questions de « representation » de la nature qu’aux demarches d’enquete qu’adoptent les artistes afin d’intensifier leurs experiences d’un milieu naturel devaste par la Modernite. L’expression « habiter le crassier » signifie en l’occurrence qu’il appartient a l’art de developper une fonction residentielle a l’interieur des « ruines du capitalisme » (Anna Tsing), en prenant appui sur une « economie generale » (Georges Bataille) de la nature anthropisee.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":"41 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78230228","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-31DOI: 10.1163/23751606-01401006
M. Orlić
Post-Yugoslav literature and culture came out of the stylistic formations of Yugoslav modernism and postmodernism, in the context of European cultural discourse. Yugoslav literature, which spans the existence of “two” Yugoslavias, the “first” Yugoslavia (1928–1941) and the “second” socialist Yugoslavia (1945–1990), is the foundation of various national literary and cultural paradigms, which shared the same or similar historical, philosophical and aesthetic roots. These were fed, on the one hand, by a phenomenological understanding of the world, language, style and culture, and on the other, by an acceptance of or resistance to the socialist realist aesthetics and ideological values of socialist Yugoslav society. In selected examples of contemporary Serbian prose, the author explores the social context, which has shaped contemporary Serbian literature, focusing on its roots in Serbian and Yugoslav 20th century (post)modernism.
{"title":"Post-Yugoslav Serbian Literature and Its Roots in the Social and Political Changes","authors":"M. Orlić","doi":"10.1163/23751606-01401006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/23751606-01401006","url":null,"abstract":"Post-Yugoslav literature and culture came out of the stylistic formations of Yugoslav modernism and postmodernism, in the context of European cultural discourse. Yugoslav literature, which spans the existence of “two” Yugoslavias, the “first” Yugoslavia (1928–1941) and the “second” socialist Yugoslavia (1945–1990), is the foundation of various national literary and cultural paradigms, which shared the same or similar historical, philosophical and aesthetic roots. These were fed, on the one hand, by a phenomenological understanding of the world, language, style and culture, and on the other, by an acceptance of or resistance to the socialist realist aesthetics and ideological values of socialist Yugoslav society. In selected examples of contemporary Serbian prose, the author explores the social context, which has shaped contemporary Serbian literature, focusing on its roots in Serbian and Yugoslav 20th century (post)modernism.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1163/23751606-01401006","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46725558","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-31DOI: 10.1163/23751606-01401003
Ivan Šunjić
This paper investigates narrative strategies in the prose and poetic works of several female writers of Bosnia and Herzegovina. The focus is on Elma Porobić, Lejla Kalamujić, Adisa Bašić, Tanja Stupar Trifunović, Emina Žuna, Maja Ručević and Dijala Hasanbegović. The works examined include three short story collections, three novels and one book of narrative poems. The paper will highligth the innovative character of the themes and styles which this pleiade of female writers has introduced into contemporary B&H literature.
{"title":"Narrative Strategies in the Works of Contemporary Female Writers of Bosnia & Herzegovina","authors":"Ivan Šunjić","doi":"10.1163/23751606-01401003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/23751606-01401003","url":null,"abstract":"This paper investigates narrative strategies in the prose and poetic works of several female writers of Bosnia and Herzegovina. The focus is on Elma Porobić, Lejla Kalamujić, Adisa Bašić, Tanja Stupar Trifunović, Emina Žuna, Maja Ručević and Dijala Hasanbegović. The works examined include three short story collections, three novels and one book of narrative poems. The paper will highligth the innovative character of the themes and styles which this pleiade of female writers has introduced into contemporary B&H literature.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1163/23751606-01401003","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49544054","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-31DOI: 10.1163/23751606-01401002
Adrijana Vidić
Narrated in the first person, mostly from a child’s perspective, Hair Everywhere (2011) by the contemporary Croatian author Tea Tulić (b. 1978) presents the story of how a mother’s dying of tumour affects those around her through a series of simultaneously poetic and prosaic sketches, as moving as they are witty. While other members of the family are not ignored, the focus is squarely on the matrilineal trio, including the narrator and her grandma. Mysterious enough when taken individually, and only more so in the context of the collection as a whole, certain motifs are insistently repeated and varied in these fragments, mirroring the mother’s deterioration and the narrator’s infantile rationalisation, and all but achieve the status of private symbolism. The paper will discuss these narrative strategies in an attempt to establish how the composition of the collection bears upon its interpretation.
{"title":"A Word Wowen Only of Consonants: Narrative Strategies in Hair Everywhere by Tea Tulić","authors":"Adrijana Vidić","doi":"10.1163/23751606-01401002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1163/23751606-01401002","url":null,"abstract":"Narrated in the first person, mostly from a child’s perspective, Hair Everywhere (2011) by the contemporary Croatian author Tea Tulić (b. 1978) presents the story of how a mother’s dying of tumour affects those around her through a series of simultaneously poetic and prosaic sketches, as moving as they are witty. While other members of the family are not ignored, the focus is squarely on the matrilineal trio, including the narrator and her grandma. Mysterious enough when taken individually, and only more so in the context of the collection as a whole, certain motifs are insistently repeated and varied in these fragments, mirroring the mother’s deterioration and the narrator’s infantile rationalisation, and all but achieve the status of private symbolism. The paper will discuss these narrative strategies in an attempt to establish how the composition of the collection bears upon its interpretation.","PeriodicalId":42064,"journal":{"name":"Transcultural Studies","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1163/23751606-01401002","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45879101","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}