Pub Date : 2021-07-01DOI: 10.1017/s0959269520000290
Léa Courdès-Murphy, Luise Jansen
RÉSUMÉ Différentes études suggèrent que le ne de négation se perd de plus en plus en français parlé (cf. Ashby, 2001 ; Armstrong et Smith, 2002 ; Hansen et Malderez, 2004). Notre travail pose la question de savoir si un tel développement peut également être observé dans l’oral mis en scène. Nous analysons pour ce faire le changement du langage mis en scène au fil du temps ainsi que le changement médial entre le drame écrit et son adaptation. Notre corpus se compose du drame Marius (1929) de Marcel Pagnol, du film Marius (1931) d’Alexander Korda et du remake Marius de Daniel Auteuil (2013). Nous avons analysé ce corpus selon l’approche classique de la sociolinguistique, en considérant le ne de négation comme variable sociolinguistique (cf. Labov, 1972). Nos résultats montrent que l’oral mis en scène dans le drame se distingue nettement de la façon dont parlent les personnages dans les films, puisque le ne y figure bien plus souvent. Par ailleurs, le nombre bien plus élevé de ne dans le remake de 2013 que dans la version de 1931 pourrait être une stratégie mise en place pour représenter de l’oral ancien.
{"title":"Le ne de négation dans Marius de Marcel Pagnol : pièce de théâtre (1929), film (1931) et remake (2013)","authors":"Léa Courdès-Murphy, Luise Jansen","doi":"10.1017/s0959269520000290","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/s0959269520000290","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Différentes études suggèrent que le ne de négation se perd de plus en plus en français parlé (cf. Ashby, 2001 ; Armstrong et Smith, 2002 ; Hansen et Malderez, 2004). Notre travail pose la question de savoir si un tel développement peut également être observé dans l’oral mis en scène. Nous analysons pour ce faire le changement du langage mis en scène au fil du temps ainsi que le changement médial entre le drame écrit et son adaptation. Notre corpus se compose du drame Marius (1929) de Marcel Pagnol, du film Marius (1931) d’Alexander Korda et du remake Marius de Daniel Auteuil (2013). Nous avons analysé ce corpus selon l’approche classique de la sociolinguistique, en considérant le ne de négation comme variable sociolinguistique (cf. Labov, 1972). Nos résultats montrent que l’oral mis en scène dans le drame se distingue nettement de la façon dont parlent les personnages dans les films, puisque le ne y figure bien plus souvent. Par ailleurs, le nombre bien plus élevé de ne dans le remake de 2013 que dans la version de 1931 pourrait être une stratégie mise en place pour représenter de l’oral ancien.","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"148 - 168"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43762838","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-07-01DOI: 10.1017/S0959269521000016
Gasparde Coutanson, F. Badin
RÉSUMÉ Dans cette contribution, nous analysons un corpus de chansons ayant accédé à la première place de classements musicaux réalisés pour la France entre 1956 et 2017. Cette base de données nous permet de nous questionner sur le type d’oralité que produit l’industrie du disque francophone. Si les chansons présentent des caractéristiques conceptionnelles relevant de la distance (Koch et Oesterreicher, 2001), quelques traits linguistiques relevés sont pourtant illustratifs d’une proximité conceptionnelle. Nous nous intéressons plus particulièrement aux liaisons dans les chansons, à leur possible réalisation dans ces productions préparées en comparaison avec des corpus spontanés ou de locuteurs professionnels, aux liaisons variables (que nous considérons comme une marque de distance) et à l’évolution diachronique de leur réalisation. Pour mener à bien cette analyse, nous avons utilisé un outil facilitant l’étude sur corpus des liaisons, que nous présenterons. C’est surtout la réalisation de certaines liaisons variables, comme après suis, étais ou jamais, plus spécifiquement réalisées dans notre corpus, qui concourt au caractère distant de ces productions langagières. Au fil du temps, la réalisation des liaisons variables a diminué dans les chansons, par exemple après est ou préposition, les rapprochant de productions relevant de la proximité.
{"title":"La liaison dans un corpus de hits francophones (1956–2017)","authors":"Gasparde Coutanson, F. Badin","doi":"10.1017/S0959269521000016","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/S0959269521000016","url":null,"abstract":"RÉSUMÉ Dans cette contribution, nous analysons un corpus de chansons ayant accédé à la première place de classements musicaux réalisés pour la France entre 1956 et 2017. Cette base de données nous permet de nous questionner sur le type d’oralité que produit l’industrie du disque francophone. Si les chansons présentent des caractéristiques conceptionnelles relevant de la distance (Koch et Oesterreicher, 2001), quelques traits linguistiques relevés sont pourtant illustratifs d’une proximité conceptionnelle. Nous nous intéressons plus particulièrement aux liaisons dans les chansons, à leur possible réalisation dans ces productions préparées en comparaison avec des corpus spontanés ou de locuteurs professionnels, aux liaisons variables (que nous considérons comme une marque de distance) et à l’évolution diachronique de leur réalisation. Pour mener à bien cette analyse, nous avons utilisé un outil facilitant l’étude sur corpus des liaisons, que nous présenterons. C’est surtout la réalisation de certaines liaisons variables, comme après suis, étais ou jamais, plus spécifiquement réalisées dans notre corpus, qui concourt au caractère distant de ces productions langagières. Au fil du temps, la réalisation des liaisons variables a diminué dans les chansons, par exemple après est ou préposition, les rapprochant de productions relevant de la proximité.","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"131 - 147"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45728011","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-07-01DOI: 10.1017/S0959269521000041
Elissa Pustka, Andreas Dufter, David Hornsby
La linguistique prétend s’intéresser en priorité à l’oral – or, elle a pendant longtemps en majorité étudié de l’écrit. Cela s’explique tout d’abord par des contraintes techniques: avant l’invention du phonographe en 1877, nous n’avons aucun accès direct à l’oral. Même de nos jours, le recueil d’enregistrements oraux reste encore trop rare; la construction et analyse de grands corpus sont coûteuses. Dans une perspective historique, il est bien évidemment très difficile de reconstruire l’oral à partir de l’écrit. Se pose cependant la question du statut de ces données: à quel point s’agit-il d’un oral « imité », « imaginé » ou même « manipulé » ?
{"title":"L’oralité mise en scène: syntaxe et phonologie – introduction","authors":"Elissa Pustka, Andreas Dufter, David Hornsby","doi":"10.1017/S0959269521000041","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/S0959269521000041","url":null,"abstract":"La linguistique prétend s’intéresser en priorité à l’oral – or, elle a pendant longtemps en majorité étudié de l’écrit. Cela s’explique tout d’abord par des contraintes techniques: avant l’invention du phonographe en 1877, nous n’avons aucun accès direct à l’oral. Même de nos jours, le recueil d’enregistrements oraux reste encore trop rare; la construction et analyse de grands corpus sont coûteuses. Dans une perspective historique, il est bien évidemment très difficile de reconstruire l’oral à partir de l’écrit. Se pose cependant la question du statut de ces données: à quel point s’agit-il d’un oral « imité », « imaginé » ou même « manipulé » ?","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"125 - 130"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45913194","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-07-01DOI: 10.1017/S0959269520000265
Anke Grutschus, B. Kern
Résumé La mise en scène du langage parlé est un élément central de la bande dessinée: les discours directs des protagonistes sont non seulement visuellement représentés par des bulles, mais leur langage se caractérise souvent aussi par les marques phonologiques et morpho-syntaxiques typiques de l’oral afin d’évoquer l’immédiat communicatif. Cet article se propose ainsi d’étudier, sur le plan phonologique, des phénomènes tels que les élisions, les aphérèses et même certaines marques prosodiques ainsi que, sur le plan morphosyntaxique, entre autres l’omission du ne de négation, les dislocations et l’absence du il impersonnel. On s’interrogera notamment sur les convergences entre l’oralité fictive des bandes dessinées et les résultats des études de l’oralité basées sur des corpus authentiques. L’analyse s’appuie sur un corpus de deux bandes dessinées francophones, comprenant un tome respectivement des séries Astérix et Titeuf. L’étude est basée sur une grille inspirée, entre autres, par la catégorisation des phénomènes de l’immédiat communicatif par Koch et Oesterreicher (2011) et complétée de manière inductive (corpus-driven). L’article montre que les deux sous-corpus révèlent des stratégies d’oralisation divergentes: alors que dans Astérix, on trouve un grand nombre de phénomènes phonologiques suprasegmentaux représentés, notamment au niveau de la typographie, Titeuf privilégie l’utilisation de marques morphosyntaxiques ainsi que de certains phénomènes phonologiques segmentaux.
{"title":"L’oralité mise en scène dans la bande dessinée: marques phonologiques et morphosyntaxiques dans Astérix et Titeuf","authors":"Anke Grutschus, B. Kern","doi":"10.1017/S0959269520000265","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/S0959269520000265","url":null,"abstract":"Résumé La mise en scène du langage parlé est un élément central de la bande dessinée: les discours directs des protagonistes sont non seulement visuellement représentés par des bulles, mais leur langage se caractérise souvent aussi par les marques phonologiques et morpho-syntaxiques typiques de l’oral afin d’évoquer l’immédiat communicatif. Cet article se propose ainsi d’étudier, sur le plan phonologique, des phénomènes tels que les élisions, les aphérèses et même certaines marques prosodiques ainsi que, sur le plan morphosyntaxique, entre autres l’omission du ne de négation, les dislocations et l’absence du il impersonnel. On s’interrogera notamment sur les convergences entre l’oralité fictive des bandes dessinées et les résultats des études de l’oralité basées sur des corpus authentiques. L’analyse s’appuie sur un corpus de deux bandes dessinées francophones, comprenant un tome respectivement des séries Astérix et Titeuf. L’étude est basée sur une grille inspirée, entre autres, par la catégorisation des phénomènes de l’immédiat communicatif par Koch et Oesterreicher (2011) et complétée de manière inductive (corpus-driven). L’article montre que les deux sous-corpus révèlent des stratégies d’oralisation divergentes: alors que dans Astérix, on trouve un grand nombre de phénomènes phonologiques suprasegmentaux représentés, notamment au niveau de la typographie, Titeuf privilégie l’utilisation de marques morphosyntaxiques ainsi que de certains phénomènes phonologiques segmentaux.","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"192 - 215"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46620329","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-03-01DOI: 10.1017/s0959269521000090
{"title":"JFL volume 31 issue 1 Cover and Back matter","authors":"","doi":"10.1017/s0959269521000090","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/s0959269521000090","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"b1 - b5"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/s0959269521000090","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48935963","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-03-01DOI: 10.1017/s0959269521000089
{"title":"JFL volume 31 issue 1 Cover and Front matter","authors":"","doi":"10.1017/s0959269521000089","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/s0959269521000089","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":" ","pages":"f1 - f2"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/s0959269521000089","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44919537","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2021-03-01DOI: 10.1017/s0959269521000053
{"title":"In Memoriam: Bert Peeters","authors":"","doi":"10.1017/s0959269521000053","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/s0959269521000053","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"1 - 1"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/s0959269521000053","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45570534","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Résumé Nous appuyant sur un corpus de 2731 occurrences constitué au sein de Frantext à partir de 1250 textes (soit 78 063 933 mots), nous proposons un panorama de diverses structures interrogatives directes partielles fondées sur où dans les dialogues de romans français entre 1900 et 1997. Nous relions ces structures à des facteurs tels que la date de l’œuvre, le sexe, l’âge, l’appartenance sociale et l’origine géographique du personnage auquel est attribué le discours direct, etc., en envisageant également la situation de communication fictionnelle. L’article entend, à partir d’études existantes sur l’oral réel, apprécier l’écart – et son évolution – entre celui-ci et l’oral mis en scène à l’écrit, avec un éclairage quantitatif inédit. Malgré l’absence d’études sur l’oral réel dans la première moitié du XXe siècle, il peut être souligné en fin de siècle un réalisme accru, les normes objectives de l’oral mis en scène allant dans le sens (généralement avec décalage) de celles de l’oral réel. Peut alors aussi être mise en évidence une plus grande prise en compte de la dimension diaphasique au détriment de la dimension diastratique.
{"title":"Les structures interrogatives directes partielles fondées sur où dans les dialogues de romans français du XXe siècle","authors":"Nathalie Rossi-Gensane, Luisa Fernanda Acosta Córdoba, Biagio Ursi, Margot Lambert","doi":"10.1017/S0959269520000253","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/S0959269520000253","url":null,"abstract":"Résumé Nous appuyant sur un corpus de 2731 occurrences constitué au sein de Frantext à partir de 1250 textes (soit 78 063 933 mots), nous proposons un panorama de diverses structures interrogatives directes partielles fondées sur où dans les dialogues de romans français entre 1900 et 1997. Nous relions ces structures à des facteurs tels que la date de l’œuvre, le sexe, l’âge, l’appartenance sociale et l’origine géographique du personnage auquel est attribué le discours direct, etc., en envisageant également la situation de communication fictionnelle. L’article entend, à partir d’études existantes sur l’oral réel, apprécier l’écart – et son évolution – entre celui-ci et l’oral mis en scène à l’écrit, avec un éclairage quantitatif inédit. Malgré l’absence d’études sur l’oral réel dans la première moitié du XXe siècle, il peut être souligné en fin de siècle un réalisme accru, les normes objectives de l’oral mis en scène allant dans le sens (généralement avec décalage) de celles de l’oral réel. Peut alors aussi être mise en évidence une plus grande prise en compte de la dimension diaphasique au détriment de la dimension diastratique.","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"169 - 191"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2021-01-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/S0959269520000253","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49548230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-11-16DOI: 10.1017/s0959269520000277
Cheng Chen
{"title":"Michelle A. Harrison and Aurélie Joubert (eds), French Language Policies and the Revitalization of Regional Languages in the 21st Century. Cham: Palgrave Macmillan, xxv + 361 pp. 978 3 319 95939 9 (eBook), 978 3 319 95938 2 (hardcover)","authors":"Cheng Chen","doi":"10.1017/s0959269520000277","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/s0959269520000277","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"32 1","pages":"105 - 107"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2020-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/s0959269520000277","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43519487","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-11-09DOI: 10.1017/S0959269520000204
Gyula Zsombok
ABSTRACT In France, English is often perceived as a negative influence on the language in the eyes of purist institutions like the French Academy. Terminological commissions have been established to replace foreign expressions with French terminology that is regularly published in the Journal officiel de la République française. Although the Toubon Law of 1994 prescribes the use of this terminology in government publications, speakers are merely encouraged to do so. This article investigates the variation between English lexical borrowings and their prescribed equivalents in a large newspaper corpus containing articles from 2000 to 2017 in order to see whether formal written language complies with the purist recommendations. Time is treated with a new dynamic approach: the probability of using a prescribed term is estimated three years before and three years after official prescription. Fifty-four target terms are selected from the lexical fields of computer science, entertainment industry and telecommunication, including emblematic prescribed words such as courriel and mot-dièse. The analysis reveals that prescription is only effective when it follows already attested use. Furthermore, conservative newspapers show higher proportions of recommended terminology, especially as compared to newspapers specializing in technology.
{"title":"Prescribing French: A corpus-linguistic approach to official terminology in French newspapers","authors":"Gyula Zsombok","doi":"10.1017/S0959269520000204","DOIUrl":"https://doi.org/10.1017/S0959269520000204","url":null,"abstract":"ABSTRACT In France, English is often perceived as a negative influence on the language in the eyes of purist institutions like the French Academy. Terminological commissions have been established to replace foreign expressions with French terminology that is regularly published in the Journal officiel de la République française. Although the Toubon Law of 1994 prescribes the use of this terminology in government publications, speakers are merely encouraged to do so. This article investigates the variation between English lexical borrowings and their prescribed equivalents in a large newspaper corpus containing articles from 2000 to 2017 in order to see whether formal written language complies with the purist recommendations. Time is treated with a new dynamic approach: the probability of using a prescribed term is estimated three years before and three years after official prescription. Fifty-four target terms are selected from the lexical fields of computer science, entertainment industry and telecommunication, including emblematic prescribed words such as courriel and mot-dièse. The analysis reveals that prescription is only effective when it follows already attested use. Furthermore, conservative newspapers show higher proportions of recommended terminology, especially as compared to newspapers specializing in technology.","PeriodicalId":43930,"journal":{"name":"Journal of French Language Studies","volume":"31 1","pages":"270 - 293"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2020-11-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1017/S0959269520000204","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49030515","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}