Pub Date : 2020-04-01DOI: 10.1215/00161071-8018525
Florence Brachet Champsaur
Le lien entre mode et grands magasins reste encore un chantier inexploré dans l'historiographie de la distribution. L'histoire des Galeries Lafayette montre que les fonctions du grand magasin ne peuvent se résumer à acheter et vendre des marchandises. La distribution n'est pas à la périphérie, elle est plus que le chaînon manquant entre le producteur et le consommateur, elle est au cœur de la création de mode. A partir des archives inédites de la société, cet article analyse le « Festival de la création française », une manifestation organisée en 1954 par les Galeries Lafayette pour mettre en relation créateurs et fabricants et favoriser l'émergence d'une « esthétique industrielle » en France. Cette période constitue un tournant dans l'histoire de la mode comme dans celle du grand magasin. Confrontées à la modernisation de l'industrie du vêtement en France et à l'émergence d'alternatives en matière d'approvisionnements, y compris à l'étranger, les Galeries Lafayette ont démantelé leur structure de production intégrée et se sont engagées dans un nouveau mode de production et de nouvelles relations avec leurs fournisseurs. L'analyse des dispositifs impliqués dans et autour du festival met en évidence le rôle de la marque en tant qu'intermédiaire essentiel au cœur du système de la mode.The link between fashion and the department store remains an underexplored field in retail historiography. The history of Galeries Lafayette reveals that the department store did much more than just buy and sell. Using the company's private archives, this article examines the 1954 “Festival de la Création Française,” an event the Galeries organized to connect creators and manufacturers and to encourage the emergence of an “industrial style.” The 1950s were a pivotal moment in fashion history and for the firm. Confronted with the modernization of the apparel industry in France and the emergence of sourcing alternatives, including some from abroad, the firm dismantled its vertically integrated production structure and committed to a new mode of production and new relations with its suppliers. The analysis of the plans, activities, and objectives of the festival highlights the role of the brand as an essential intermediary at the heart of the fashion system.
{"title":"« Le Festival de la création française » (1954)","authors":"Florence Brachet Champsaur","doi":"10.1215/00161071-8018525","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018525","url":null,"abstract":"Le lien entre mode et grands magasins reste encore un chantier inexploré dans l'historiographie de la distribution. L'histoire des Galeries Lafayette montre que les fonctions du grand magasin ne peuvent se résumer à acheter et vendre des marchandises. La distribution n'est pas à la périphérie, elle est plus que le chaînon manquant entre le producteur et le consommateur, elle est au cœur de la création de mode. A partir des archives inédites de la société, cet article analyse le « Festival de la création française », une manifestation organisée en 1954 par les Galeries Lafayette pour mettre en relation créateurs et fabricants et favoriser l'émergence d'une « esthétique industrielle » en France. Cette période constitue un tournant dans l'histoire de la mode comme dans celle du grand magasin. Confrontées à la modernisation de l'industrie du vêtement en France et à l'émergence d'alternatives en matière d'approvisionnements, y compris à l'étranger, les Galeries Lafayette ont démantelé leur structure de production intégrée et se sont engagées dans un nouveau mode de production et de nouvelles relations avec leurs fournisseurs. L'analyse des dispositifs impliqués dans et autour du festival met en évidence le rôle de la marque en tant qu'intermédiaire essentiel au cœur du système de la mode.The link between fashion and the department store remains an underexplored field in retail historiography. The history of Galeries Lafayette reveals that the department store did much more than just buy and sell. Using the company's private archives, this article examines the 1954 “Festival de la Création Française,” an event the Galeries organized to connect creators and manufacturers and to encourage the emergence of an “industrial style.” The 1950s were a pivotal moment in fashion history and for the firm. Confronted with the modernization of the apparel industry in France and the emergence of sourcing alternatives, including some from abroad, the firm dismantled its vertically integrated production structure and committed to a new mode of production and new relations with its suppliers. The analysis of the plans, activities, and objectives of the festival highlights the role of the brand as an essential intermediary at the heart of the fashion system.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42555272","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-04-01DOI: 10.1215/00161071-8018441
Sarah-Grace Heller
A debate poem (partimen PC 16,17) from the early thirteenth century richly demonstrates attitudes toward medieval French fashion, debating who was better, the “French” of France and England for their sumptuous apparel and generous feasts or the “Catalan” Occitan speakers for whom acquisition meant jovial pillage. Fashion appears as a preoccupation of the north, in contrast with southern poverty. Examined in context with political sirventes poems celebrating plunder, the Chanson de la croisade albigeoise (ca. 1210–12), which expresses pathos through clothing tropes, and the hyperbolic fair in Flamenca (ca. 1223), this study places these representations in the context of the military culture of Languedoc and Provence and its developing markets. This troubadour mockery of pretentious French display also expresses implicit envy and criticizes the damage the pillage ideal imposed on the fashion economy of the Midi. Un partimen (PC 16,17) du début du treizième siècle présente un aperçu très riche des attitudes à l'égard de la mode française médiévale, en mettant en débat la question suivante: qui étaient les meilleurs, les « Français » de France et d'Angleterre avec leurs somptueux habits et leurs fêtes généreuses, ou bien les « Catalans » (à savoir les Occitans situés de chaque côté des Pyrénées), qui acquéraient des objets en pillant plutôt qu'en les achetant ? A cette époque, la mode apparaît davantage comme une préoccupation en région septentrionale qu'en région méridionale, plus pauvre. En comparant des sirventes politiques célébrant le pillage et le pathos vestimentaire dans la Chanson de la croisade albigeoise (c. 1210–12) et la foire hyperbolique dans Flamenca (c. 1223), cette étude situe ces représentations dans le contexte des guerres et des industries textiles naissantes en Languedoc et en Provence. Le rire troubadour vis-à-vis de l'ostentation française trahit la convoitise des Occitans à l'égard des Français tout en critiquant aussi les dommages occasionnés par l'idéal de pillage sur l'économie de la mode dans le Midi.
13世纪早期的一首辩论诗(partimen PC 16,17)丰富地展示了人们对中世纪法国时尚的态度,辩论谁更好,是法国和英国的“法国人”,因为他们华丽的服装和慷慨的宴会,还是“加泰罗尼亚人”奥克西坦人,对他们来说,获得意味着快乐的掠夺。与南方的贫困形成鲜明对比的是,时尚似乎是北方人关注的焦点。通过考察庆祝掠夺的政治诗歌、通过服装比喻表达悲情的Chanson de la croisade albigeoise(约1210 - 1212年)和弗拉门卡的夸张集市(约1223年),本研究将这些表现置于朗格多克和普罗旺斯的军事文化及其发展中市场的背景下。这部行吟诗人式的对法国矫饰的嘲弄也表达了含蓄的嫉妒,并批评了掠夺理想对迷笛时尚经济造成的损害。1 . (p16,17)“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”,“你的前程是由你的前程决定的”。A cete sampoque, la mode apparte () A advantage()是指一个人的职业是一个人的职业,一个人的职业是一个人的职业,一个人的职业是一个人的职业,一个人的职业是一个人的职业。En comparant des sirventes politiques将与劫案有关,将与劫案有关,将与犯罪有关,将与犯罪有关,将与犯罪有关,将与犯罪有关,将与工业有关,与纺织有关,将与工业有关,将与工业有关,将与工业有关,与普罗旺斯有关。“行吟者”是指-à-vis“炫耀者”、“伪装者”、“伪装者”、“伪装者”、“批评者”、“伤害者”、“伪装者”、“劫掠者”、“伪装者”、“伪装者”。
{"title":"Mocking Medieval French Fashion","authors":"Sarah-Grace Heller","doi":"10.1215/00161071-8018441","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018441","url":null,"abstract":"\u0000 A debate poem (partimen PC 16,17) from the early thirteenth century richly demonstrates attitudes toward medieval French fashion, debating who was better, the “French” of France and England for their sumptuous apparel and generous feasts or the “Catalan” Occitan speakers for whom acquisition meant jovial pillage. Fashion appears as a preoccupation of the north, in contrast with southern poverty. Examined in context with political sirventes poems celebrating plunder, the Chanson de la croisade albigeoise (ca. 1210–12), which expresses pathos through clothing tropes, and the hyperbolic fair in Flamenca (ca. 1223), this study places these representations in the context of the military culture of Languedoc and Provence and its developing markets. This troubadour mockery of pretentious French display also expresses implicit envy and criticizes the damage the pillage ideal imposed on the fashion economy of the Midi.\u0000 Un partimen (PC 16,17) du début du treizième siècle présente un aperçu très riche des attitudes à l'égard de la mode française médiévale, en mettant en débat la question suivante: qui étaient les meilleurs, les « Français » de France et d'Angleterre avec leurs somptueux habits et leurs fêtes généreuses, ou bien les « Catalans » (à savoir les Occitans situés de chaque côté des Pyrénées), qui acquéraient des objets en pillant plutôt qu'en les achetant ? A cette époque, la mode apparaît davantage comme une préoccupation en région septentrionale qu'en région méridionale, plus pauvre. En comparant des sirventes politiques célébrant le pillage et le pathos vestimentaire dans la Chanson de la croisade albigeoise (c. 1210–12) et la foire hyperbolique dans Flamenca (c. 1223), cette étude situe ces représentations dans le contexte des guerres et des industries textiles naissantes en Languedoc et en Provence. Le rire troubadour vis-à-vis de l'ostentation française trahit la convoitise des Occitans à l'égard des Français tout en critiquant aussi les dommages occasionnés par l'idéal de pillage sur l'économie de la mode dans le Midi.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46781305","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-04-01DOI: 10.1215/00161071-8018483
Susan Hiner
This article uncovers the backstory of two of the most important fashion-plate illustrators of nineteenth-century France, Héloïse and Anaïs Colin, in relation to their artistic and commercial production. By exploring how the sisters' commercial art is linked to their early “self-portrait,” produced in the studio of their artist father, in which female community is foregrounded, the article argues that their fashion plates express at once a personal response to their exclusion from the male-dominated world of fine arts and a pragmatic trajectory toward professionalization for women in the fashion sector. While largely conventional, some of their plates elicit readings reaching beyond an explicit commercial aim and suggest disruptions of the seamless norms of bourgeois femininity. Likewise, critical analysis of these plates expands to a consideration of the layered work practices of other women in the growing fashion industry of the period.Cet article offre un portrait de deux des plus importants illustrateurs de mode français du dix-neuvième siècle, Héloïse et Anaïs Colin, replacé dans le contexte plus large de leur production artistique et commerciale. Comme point de départ, il prend l'autoportrait de jeunesse des deux sœurs, peint dans l'atelier de leur père, un tableau qui met en valeur leur idée de communauté féminine tout en préfigurant aussi leur art commercial. Leurs gravures de mode expriment à la fois leur réponse personnelle à leur exclusion du monde masculin des beaux-arts, tout en reflétant aussi leur parcours, alors représentatif de la professionnalisation des femmes dans le domaine de la mode. Bien que conventionnelles pour la plupart, certaines des gravures suscitent une interprétation qui dépasse le cadre de la question commerciale et aborde celle de la transgression de la norme de la féminité bourgeoise. Plus loin, l'analyse critique de ces gravures touche plus largement aux pratiques complexes du travail réalisé par d'autres femmes dans l'industrie croissante de la mode.
本文揭示了19世纪法国两位最重要的时尚版插画家Héloïse和Anaïs Colin的背景故事,以及他们的艺术和商业生产。通过探索姐妹们的商业艺术与她们早期在艺术家父亲的工作室里创作的“自画像”之间的联系,这篇文章认为,她们的时尚板既表达了她们被排除在男性主导的美术世界之外的个人反应,也表达了女性在时尚领域走向专业化的实用主义轨迹。虽然基本上是传统的,但他们的一些盘子引发的解读超出了明确的商业目的,并暗示了对资产阶级女性气质无缝规范的破坏。同样,对这些盘子的批判性分析扩展到考虑在这个时期不断发展的时尚产业中其他女性的分层工作实践。这篇文章提供了两个人的肖像加上重要的插画家de mode franais du dix- neuvime si, Héloïse和Anaïs Colin,取代了dans le contexte加上大型de leur生产的艺术和商业。汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点,汇通点。他们帮助他们凹印模式实验拉回响应personnelle美术为了排除du monde的雄性激素,兜售en refletant也为了parcours,那么具代表性de la professionnalisation des女同性恋者在domaine de la模式。好,conventionnelles倒拉学生,某些des凹印suscitent一个解释depasse le干部de la问题commerciale et aborde celle de la罪过de la标准de la feminite中产阶级的女人。加上腰部,我的分析,批评,雕刻,触摸,再加上大型的手工复合体,你的工作,你的工作,你的女人,你的工业,你的模式。
{"title":"Feminized Commodities, Female Communities","authors":"Susan Hiner","doi":"10.1215/00161071-8018483","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018483","url":null,"abstract":"This article uncovers the backstory of two of the most important fashion-plate illustrators of nineteenth-century France, Héloïse and Anaïs Colin, in relation to their artistic and commercial production. By exploring how the sisters' commercial art is linked to their early “self-portrait,” produced in the studio of their artist father, in which female community is foregrounded, the article argues that their fashion plates express at once a personal response to their exclusion from the male-dominated world of fine arts and a pragmatic trajectory toward professionalization for women in the fashion sector. While largely conventional, some of their plates elicit readings reaching beyond an explicit commercial aim and suggest disruptions of the seamless norms of bourgeois femininity. Likewise, critical analysis of these plates expands to a consideration of the layered work practices of other women in the growing fashion industry of the period.Cet article offre un portrait de deux des plus importants illustrateurs de mode français du dix-neuvième siècle, Héloïse et Anaïs Colin, replacé dans le contexte plus large de leur production artistique et commerciale. Comme point de départ, il prend l'autoportrait de jeunesse des deux sœurs, peint dans l'atelier de leur père, un tableau qui met en valeur leur idée de communauté féminine tout en préfigurant aussi leur art commercial. Leurs gravures de mode expriment à la fois leur réponse personnelle à leur exclusion du monde masculin des beaux-arts, tout en reflétant aussi leur parcours, alors représentatif de la professionnalisation des femmes dans le domaine de la mode. Bien que conventionnelles pour la plupart, certaines des gravures suscitent une interprétation qui dépasse le cadre de la question commerciale et aborde celle de la transgression de la norme de la féminité bourgeoise. Plus loin, l'analyse critique de ces gravures touche plus largement aux pratiques complexes du travail réalisé par d'autres femmes dans l'industrie croissante de la mode.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45091938","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-04-01DOI: 10.1215/00161071-8018497
Kasia Stempniak
The construction of the Eiffel Tower for the 1889 Universal Exposition sparked “Eiffelomania,” a craze for objects imprinted with the likeness of the tower. This mania reverberated in the fashion world, with journals touting the latest fabrics, colors, and styles named “Eiffel.” But the tower's association with fashion went beyond the materiality of clothing. Careful examination of news reports and fashion chronicles from the fin de siècle period reveals that the tower was frequently cast in sartorial terms. In describing the tower's manner of “dressing,” its “clothing” and “outfits,” these discourses brought to the fore the shared theoretical bonds between fashion and architecture. This article traces the reception of the Eiffel Tower in fin de siècle Paris and argues that the sartorial imagery associated with the tower conceptualizes architecture as a form of fashion.La construction de la Tour Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 a déclenché l' « Eiffelomanie », un engouement pour toute une série d'objets réalisés à l'effigie de la Tour Eiffel. Cette obsession a eu des échos jusque dans le monde de la mode grâce aux journaux de mode qui promouvaient des étoffes, des couleurs, et des styles à la « Eiffel ». Mais l'association de la Tour Eiffel et de la mode ne s'est pas limitée à la matérialité des vêtements. Une analyse attentive des chroniques de mode démontre que la Tour Eiffel était souvent évoquée à travers des termes empruntés au lexique vestimentaire. En décrivant « l'habillement » de la Tour Eiffel, ses « robes » ou ses « toilettes », ces discours mettaient en évidence les liens théoriques que partagaient la mode et l'architecture. Cet article s'intéresse à la réception que la Tour Eiffel a eue dans le Paris fin-de-siècle, et soutient l'idée selon laquelle le champ lexical vestimentaire associé à la Tour Eiffel conceptualisait l'architecture comme une forme de la mode.
为1889年世界博览会建造的埃菲尔铁塔引发了“埃菲尔狂热”,人们狂热地购买印有埃菲尔铁塔图案的物品。这种狂热在时尚界引起了反响,一些杂志将最新的面料、颜色和风格命名为“埃菲尔”。但这座塔与时尚的联系超越了服装的物质性。仔细研究世纪末的新闻报道和时尚编年史就会发现,这座塔经常被用来制作服装。在描述塔楼的“穿衣”方式、“服装”和“装备”时,这些话语将时尚和建筑之间的共同理论联系带到了前台。这篇文章追溯了埃菲尔铁塔在巴黎晚期的接受情况,并认为与铁塔相关的服装意象将建筑概念化为一种时尚形式。在1889年的世界博览会上,一份名为“艾菲尔铁塔建筑工程”的文件被命名为“艾菲尔铁塔建筑工程”,一份名为“艾菲尔铁塔建筑工程”的文件被命名为“艾菲尔铁塔建筑工程”。在《艾菲尔铁塔》中,我对你的职业生涯充满了痴迷,我对你的职业生涯充满了迷恋,我对你的职业生涯充满了迷恋。“埃菲尔铁塔协会”和“新模式协会”都是通过有限的”。我们分析一下,如果你想要得到一个简单的时间点,你就可以得到一个简单的时间点,你可以得到一个简单的时间点,你可以得到一个简单的时间点。En dancirivant«l'habillement»de la Tour Eiffel, es«长袍»ou ses«toilettes»,es disdisancienten En samcience les liens, sanciriques que partagaient la mode et l'architecture。这篇文章的内容是:在巴黎的最后一段时间内,我将把我的职业生涯和我的职业生涯联系起来,我将把我的职业生涯和我的职业生涯联系起来,我将把我的职业生涯和我的职业生涯联系起来。
{"title":"Dressing the Eiffel Tower","authors":"Kasia Stempniak","doi":"10.1215/00161071-8018497","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-8018497","url":null,"abstract":"The construction of the Eiffel Tower for the 1889 Universal Exposition sparked “Eiffelomania,” a craze for objects imprinted with the likeness of the tower. This mania reverberated in the fashion world, with journals touting the latest fabrics, colors, and styles named “Eiffel.” But the tower's association with fashion went beyond the materiality of clothing. Careful examination of news reports and fashion chronicles from the fin de siècle period reveals that the tower was frequently cast in sartorial terms. In describing the tower's manner of “dressing,” its “clothing” and “outfits,” these discourses brought to the fore the shared theoretical bonds between fashion and architecture. This article traces the reception of the Eiffel Tower in fin de siècle Paris and argues that the sartorial imagery associated with the tower conceptualizes architecture as a form of fashion.La construction de la Tour Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 a déclenché l' « Eiffelomanie », un engouement pour toute une série d'objets réalisés à l'effigie de la Tour Eiffel. Cette obsession a eu des échos jusque dans le monde de la mode grâce aux journaux de mode qui promouvaient des étoffes, des couleurs, et des styles à la « Eiffel ». Mais l'association de la Tour Eiffel et de la mode ne s'est pas limitée à la matérialité des vêtements. Une analyse attentive des chroniques de mode démontre que la Tour Eiffel était souvent évoquée à travers des termes empruntés au lexique vestimentaire. En décrivant « l'habillement » de la Tour Eiffel, ses « robes » ou ses « toilettes », ces discours mettaient en évidence les liens théoriques que partagaient la mode et l'architecture. Cet article s'intéresse à la réception que la Tour Eiffel a eue dans le Paris fin-de-siècle, et soutient l'idée selon laquelle le champ lexical vestimentaire associé à la Tour Eiffel conceptualisait l'architecture comme une forme de la mode.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43386792","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-01DOI: 10.1215/00161071-7920436
M. Samuels
This article examines one of the defining features of French Jewish historiography: the debate over assimilation. Beginning with Jewish nationalist historians in the late nineteenth century, French Jews were accused of having gladly renounced their Jewish identity to partake of the benefits of emancipation. Twentieth-century historians writing in the wake of Hannah Arendt offered a similar condemnation of the “politics of assimilation.” At the end of the twentieth century, however, historians began to question this consensus, suggesting that French Jews sought out distinct ways of maintaining their religious and cultural identity. Ultimately, this article argues that the debate reflects a conflict over ideological frameworks used to interpret Jewish modernity.Cet article examine le débat sur l'assimilation qui traverse l'historiographie du judaïsme français. Selon les historiens nationalistes juifs de la fin du dix-neuvième siècle, les juifs français auraient renoncé volontairement à leur identité juive afin de jouir des bienfaits de leur émancipation. Les historiens du vingtième siècle écrivant dans la lignée d'Hannah Arendt ont été également prompts à critiquer cette « politique de l'assimilation ». Pourtant, à la fin du vingtième siècle, certains historiens ont commencé à mettre en doute ce consensus, soulignant les divers moyens par lesquels les juifs auraient essayé de conserver leur identité religieuse et culturelle tout en devenant des citoyens français. En fin de compte, cet article suggère que c'est le cadre idéologique qui produit les différences d'opinion dans ce débat sur la modernité juive.
{"title":"The Question of Assimilation in French Jewish Historiography","authors":"M. Samuels","doi":"10.1215/00161071-7920436","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920436","url":null,"abstract":"This article examines one of the defining features of French Jewish historiography: the debate over assimilation. Beginning with Jewish nationalist historians in the late nineteenth century, French Jews were accused of having gladly renounced their Jewish identity to partake of the benefits of emancipation. Twentieth-century historians writing in the wake of Hannah Arendt offered a similar condemnation of the “politics of assimilation.” At the end of the twentieth century, however, historians began to question this consensus, suggesting that French Jews sought out distinct ways of maintaining their religious and cultural identity. Ultimately, this article argues that the debate reflects a conflict over ideological frameworks used to interpret Jewish modernity.Cet article examine le débat sur l'assimilation qui traverse l'historiographie du judaïsme français. Selon les historiens nationalistes juifs de la fin du dix-neuvième siècle, les juifs français auraient renoncé volontairement à leur identité juive afin de jouir des bienfaits de leur émancipation. Les historiens du vingtième siècle écrivant dans la lignée d'Hannah Arendt ont été également prompts à critiquer cette « politique de l'assimilation ». Pourtant, à la fin du vingtième siècle, certains historiens ont commencé à mettre en doute ce consensus, soulignant les divers moyens par lesquels les juifs auraient essayé de conserver leur identité religieuse et culturelle tout en devenant des citoyens français. En fin de compte, cet article suggère que c'est le cadre idéologique qui produit les différences d'opinion dans ce débat sur la modernité juive.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48577118","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-01DOI: 10.1215/00161071-7920478
Samuel Kalman
This article examines anticolonial crime in interwar French Algeria. Faced with European attempts at political, economic, and cultural hegemony, and battered by poverty, legal discrimination, and official/police intransigence, Algerians often used criminal acts in an effort to destabilize and undermine French authority. This article examines the case study of the Department of Constantine, where Arab/Kabyle inhabitants regularly engaged in anticolonial crime and violence, including the robbery of arms and explosives from government buildings and mines, train derailments, and football hooliganism. More seriously, certain “criminals” engaged in the murder of settlers and attacked or killed police officers and administrative officials. In both city and countryside the official response was brutal: the violation of suspects' rights, excessive force in lieu of arrests, vigilante killings of suspects, and the forced removal of the families of anyone deemed outside the law. In this way, administrators and law enforcement tried to restore European predominance, yet the increasing prevalence of anticolonial crime effectively helped pave the way for popular nationalist movements in the post-1945 era and the 1954–62 Algerian War of Independence. Cet article examine la criminalité anticoloniale dans l'Algérie de l'entre-deux-guerres. Face aux efforts européens pour construire l'hégémonie politique, économique et culturelle, et touchés grièvement par la misère, un code juridique discriminatoire et l'intransigeance des fonctionnaires et policiers, les Algériens ont exploité la criminalité violente pour déstabiliser et saper le pouvoir colonial. Plus précisément, cet article analyse l'exemple de Constantine, le département où les habitants arabes et kabyles s'impliquent régulièrement dans la criminalité anticoloniale, y compris le vol des armements et explosifs dans les immeubles gouvernementaux et les mines, le déraillement des trains et le hooliganisme. Plus grave, certains « criminels » se sont engagés dans l'homicide volontaire contre les colons, et dans des attentats contre les commissaires de police et les administrateurs. Que ce soit dans le milieu urbain ou à la campagne, les pouvoirs ont répondu brutalement, par la violation des droits des suspects, l'usage excessif de la force, l'assassinat des « coupables » et la relocalisation forcée des hors-la-loi et de leurs familles. De cette façon, les administrateurs et la police ont essayé de soutenir la domination européenne en Algérie. Néanmoins, la croissance de la criminalité anticoloniale a ouvert la voie aux mouvements nationalistes populaires après 1945 et pendant la guerre d'indépendance (1954–62).
本文考察了两次世界大战期间法属阿尔及利亚的反殖民主义罪行。面对欧洲在政治、经济和文化霸权方面的企图,以及贫困、法律歧视和官员/警察的不妥协,阿尔及利亚人经常使用犯罪行为来破坏法国的权威。本文考察了康斯坦丁省的案例研究,那里的阿拉伯/卡比尔居民经常从事反殖民犯罪和暴力活动,包括从政府大楼和矿井抢劫武器和爆炸物,火车出轨和足球流民。更严重的是,某些“罪犯”参与谋杀移民,袭击或杀害警察和行政官员。在城市和农村,官方的反应都是残酷的:侵犯嫌疑人的权利,过度使用武力代替逮捕,治安维持者杀害嫌疑人,以及强迫任何被认为违法的人的家人离开。通过这种方式,管理者和执法部门试图恢复欧洲的主导地位,然而反殖民犯罪的日益流行有效地为1945年后的民族主义运动和1954-62年的阿尔及利亚独立战争铺平了道路。这篇文章考察了刑事犯罪、反殖民主义、反殖民主义、反殖民主义、反殖民主义、反殖民主义、反殖民主义和反殖民主义。面对所有的努力,“欧洲的的的所有”,“欧洲的的所有”,“政治的所有”,“经济的所有”,“不幸的所有”,“司法的所有”,“歧视的所有”,“不妥协的所有”,“职能的所有”,“剥削的所有”,“犯罪的所有”,“暴力的所有”,“稳定的所有”,“殖民的所有”。此外,本文还分析了“康斯坦丁的例子”、“居民的例子”、“居民的例子”、“居民的例子”、“公民的例子”、“公民的例子”、“反殖民主义的例子”、“烟草的例子”、“政府的例子”、“地雷的例子”、“的例子”、“火车的例子”等。加上严重的,某些“罪犯”被认为是“杀人犯”、“杀人犯”、“罪犯”、“罪犯”、“罪犯”、“罪犯”、“警察专员”和“行政人员”。他们说:“不要用暴力对付罪犯,不要用暴力侵犯嫌疑犯的权利,不要使用过度武力,不要用暗杀手段对付罪犯,不要用重新安置的手段对付罪犯,不要用暴力对付罪犯的家庭。”De cette farsion,行政人员和警察都没有讨论过欧洲和阿尔及利亚的统一管理。反殖民主义运动、反殖民主义运动、民族主义运动、民粹主义运动和反殖民主义运动(1954 - 1962年)。
{"title":"Unlawful Acts or Strategies of Resistance?","authors":"Samuel Kalman","doi":"10.1215/00161071-7920478","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920478","url":null,"abstract":"\u0000 This article examines anticolonial crime in interwar French Algeria. Faced with European attempts at political, economic, and cultural hegemony, and battered by poverty, legal discrimination, and official/police intransigence, Algerians often used criminal acts in an effort to destabilize and undermine French authority. This article examines the case study of the Department of Constantine, where Arab/Kabyle inhabitants regularly engaged in anticolonial crime and violence, including the robbery of arms and explosives from government buildings and mines, train derailments, and football hooliganism. More seriously, certain “criminals” engaged in the murder of settlers and attacked or killed police officers and administrative officials. In both city and countryside the official response was brutal: the violation of suspects' rights, excessive force in lieu of arrests, vigilante killings of suspects, and the forced removal of the families of anyone deemed outside the law. In this way, administrators and law enforcement tried to restore European predominance, yet the increasing prevalence of anticolonial crime effectively helped pave the way for popular nationalist movements in the post-1945 era and the 1954–62 Algerian War of Independence.\u0000 Cet article examine la criminalité anticoloniale dans l'Algérie de l'entre-deux-guerres. Face aux efforts européens pour construire l'hégémonie politique, économique et culturelle, et touchés grièvement par la misère, un code juridique discriminatoire et l'intransigeance des fonctionnaires et policiers, les Algériens ont exploité la criminalité violente pour déstabiliser et saper le pouvoir colonial. Plus précisément, cet article analyse l'exemple de Constantine, le département où les habitants arabes et kabyles s'impliquent régulièrement dans la criminalité anticoloniale, y compris le vol des armements et explosifs dans les immeubles gouvernementaux et les mines, le déraillement des trains et le hooliganisme. Plus grave, certains « criminels » se sont engagés dans l'homicide volontaire contre les colons, et dans des attentats contre les commissaires de police et les administrateurs. Que ce soit dans le milieu urbain ou à la campagne, les pouvoirs ont répondu brutalement, par la violation des droits des suspects, l'usage excessif de la force, l'assassinat des « coupables » et la relocalisation forcée des hors-la-loi et de leurs familles. De cette façon, les administrateurs et la police ont essayé de soutenir la domination européenne en Algérie. Néanmoins, la croissance de la criminalité anticoloniale a ouvert la voie aux mouvements nationalistes populaires après 1945 et pendant la guerre d'indépendance (1954–62).","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45151413","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-01DOI: 10.1215/00161071-7920464
Ethan Katz
This article draws on the work of recent years on Jews and Algeria to map a French-Algerian frame as a new approach to French Jewish history. The article thinks through the implications of two key ideas from the “new colonial history” for the history of Jews in France and Algeria and posits that Jews in French Algeria can profitably be understood as colonial citizens. After focusing briefly on the French-Algerian War and decolonization, a period for which recent scholarship has developed robustly in suggestive ways, the article turns to a case study from a different era: World War II and the Holocaust. It addresses the history of the majority-Jewish resistance movement in Algiers that paved the way for the success of Operation Torch. Finally, the article considers how this French-Algerian framework might reshape our thinking about certain basic issues in the field of French Jewish history.Cet article s'appuie sur les travaux des dernières années sur les juifs et l'Algérie pour tracer un modèle franco-algérien comme nouvelle approche de l'histoire des juifs en France. L'article examine les implications de deux idées clés de la « nouvelle histoire coloniale » pour l'histoire des juifs en France et en Algérie, et pose comme principe que les juifs de l'Algérie française peuvent à juste titre être compris comme des « citoyens coloniaux ». Cet article commence par aborder brièvement une période que l'historiographie récente a développé de manière suggestive—la guerre franco-algérienne et la décolonisation—avant de passer à l'étude d'une autre époque, la Deuxième Guerre mondiale et l'Holocauste. L'article analyse l'histoire du mouvement de résistance à majorité juive qui a ouvert la voie au succès de l'opération Torch. Enfin, l'article discute de la manière dont ce cadre franco-algérien pourrait modifier notre réflexion sur certaines questions fondamentales pour l'histoire des juifs en France.
{"title":"Jewish Citizens of an Imperial Nation-State","authors":"Ethan Katz","doi":"10.1215/00161071-7920464","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920464","url":null,"abstract":"This article draws on the work of recent years on Jews and Algeria to map a French-Algerian frame as a new approach to French Jewish history. The article thinks through the implications of two key ideas from the “new colonial history” for the history of Jews in France and Algeria and posits that Jews in French Algeria can profitably be understood as colonial citizens. After focusing briefly on the French-Algerian War and decolonization, a period for which recent scholarship has developed robustly in suggestive ways, the article turns to a case study from a different era: World War II and the Holocaust. It addresses the history of the majority-Jewish resistance movement in Algiers that paved the way for the success of Operation Torch. Finally, the article considers how this French-Algerian framework might reshape our thinking about certain basic issues in the field of French Jewish history.Cet article s'appuie sur les travaux des dernières années sur les juifs et l'Algérie pour tracer un modèle franco-algérien comme nouvelle approche de l'histoire des juifs en France. L'article examine les implications de deux idées clés de la « nouvelle histoire coloniale » pour l'histoire des juifs en France et en Algérie, et pose comme principe que les juifs de l'Algérie française peuvent à juste titre être compris comme des « citoyens coloniaux ». Cet article commence par aborder brièvement une période que l'historiographie récente a développé de manière suggestive—la guerre franco-algérienne et la décolonisation—avant de passer à l'étude d'une autre époque, la Deuxième Guerre mondiale et l'Holocauste. L'article analyse l'histoire du mouvement de résistance à majorité juive qui a ouvert la voie au succès de l'opération Torch. Enfin, l'article discute de la manière dont ce cadre franco-algérien pourrait modifier notre réflexion sur certaines questions fondamentales pour l'histoire des juifs en France.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43581369","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-01DOI: 10.1215/00161071-7920450
J. Schreier
Recent work that readjusts French Jewish historians' lenses to include France's empire in North Africa is essential, but it does not necessarily expand the range of questions beyond the logic or contradictions of empire. Looking at Jewish history from “outside” the empire, in contrast, may de-emphasize the critical focus on the failures of enlightenment, assimilation, or civilization that have been central both to colonialists' self-definition and to subsequent historiography. Drawing on work that traces the history of a group of powerful Jewish merchants in mid-nineteenth-century Oran, this article posits that North African Jews influenced the early French colonial order. In so doing, it underlines the inadequacy of imported (but enduring) anthropological, popular, or legal identifiers such as indigènes, subjects, or citizens while emphasizing how Maghrebi Jews were often influential figures in the extra- or transimperial networks that both defied and shaped France's early North African empire.Pour importantes qu'elles soient, les recherches récentes plaçant l'Empire français en Afrique du Nord au centre de l'histoire juive française ne se sont pas dégagées de certaines problématiques bien établies, notamment celles centrées sur la logique interne de l'Empire et ses contradictions. Cet essai constitue une tentative de considérer l'histoire juive de « l'extérieur » de l'Empire, visant par là à repenser l'importance longtemps mise sur les échecs (ou les réussites) des Lumières, de l'assimilation, ou de la mission civilisatrice—idées qui ont longtemps joué un rôle essentiel dans la façon dont les colons se sont définis et dans la formulation des questions historiographiques liées à l'entreprise coloniale. Cet article traite d'un groupe de grands négociants juifs d'Oran au milieu du dix-neuvième siècle pour montrer que les juifs d'Afrique du Nord étaient des agents puissants ayant non seulement exercé une influence déterminante sur l'ordre précolonial, mais aussi sur les premières décennies de la colonisation française. Ce travail souligne ainsi les limites d'identifiants anthropologiques, populaires, ou légaux tels qu’« indigènes », « sujets », ou « citoyens ». Il souligne en outre que les juifs maghrébins avaient souvent une influence considérable sur les réseaux trans-impériaux qui ont à la fois défié le nouvel Empire français en Afrique, et qui lui ont donné forme.
{"title":"Recentering the History of Jews in North Africa","authors":"J. Schreier","doi":"10.1215/00161071-7920450","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920450","url":null,"abstract":"Recent work that readjusts French Jewish historians' lenses to include France's empire in North Africa is essential, but it does not necessarily expand the range of questions beyond the logic or contradictions of empire. Looking at Jewish history from “outside” the empire, in contrast, may de-emphasize the critical focus on the failures of enlightenment, assimilation, or civilization that have been central both to colonialists' self-definition and to subsequent historiography. Drawing on work that traces the history of a group of powerful Jewish merchants in mid-nineteenth-century Oran, this article posits that North African Jews influenced the early French colonial order. In so doing, it underlines the inadequacy of imported (but enduring) anthropological, popular, or legal identifiers such as indigènes, subjects, or citizens while emphasizing how Maghrebi Jews were often influential figures in the extra- or transimperial networks that both defied and shaped France's early North African empire.Pour importantes qu'elles soient, les recherches récentes plaçant l'Empire français en Afrique du Nord au centre de l'histoire juive française ne se sont pas dégagées de certaines problématiques bien établies, notamment celles centrées sur la logique interne de l'Empire et ses contradictions. Cet essai constitue une tentative de considérer l'histoire juive de « l'extérieur » de l'Empire, visant par là à repenser l'importance longtemps mise sur les échecs (ou les réussites) des Lumières, de l'assimilation, ou de la mission civilisatrice—idées qui ont longtemps joué un rôle essentiel dans la façon dont les colons se sont définis et dans la formulation des questions historiographiques liées à l'entreprise coloniale. Cet article traite d'un groupe de grands négociants juifs d'Oran au milieu du dix-neuvième siècle pour montrer que les juifs d'Afrique du Nord étaient des agents puissants ayant non seulement exercé une influence déterminante sur l'ordre précolonial, mais aussi sur les premières décennies de la colonisation française. Ce travail souligne ainsi les limites d'identifiants anthropologiques, populaires, ou légaux tels qu’« indigènes », « sujets », ou « citoyens ». Il souligne en outre que les juifs maghrébins avaient souvent une influence considérable sur les réseaux trans-impériaux qui ont à la fois défié le nouvel Empire français en Afrique, et qui lui ont donné forme.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45333871","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2020-02-01DOI: 10.1215/00161071-7920408
Éric Savarese
Dans cet article, nous examinons dans quelle mesure les politiques de la mémoire peuvent dépendre du modèle de citoyenneté ou de la situation politique au présent. En France, les politiques de la mémoire ont été associées aux trois piliers du modèle de citoyenneté (individualisme, universalisme, laïcité) au dix-neuvième et dans la première partie du vingtième siècle. Mais l'adoption des récentes « lois mémorielles » montrent que les politiques de la mémoire peuvent également dépendre du contexte. Nous montrons ainsi que les politiques mémorielles dépendent exclusivement du modèle de citoyenneté lorsqu'elles sont associées à sa promotion ; mais elles dépendent également du contexte lorsqu'il s'agit de formellement conserver le modèle de citoyenneté, sans qu'elles y soient complètement ajustées.This article examines the relationship between memory politics and models of citizenship in France's current political situation. From the end of the nineteenth through the early twentieth century, commemorative policies reflected the three pillars of France's model of citizenship: individualism, universalism, and secularism (laïcité). The recent passage of new memory laws, however, demonstrates that memorial practices are sensitive to changing political contexts and consequently that the association between memory politics and citizenship is not automatic. Although recent commemorative laws are in some ways at odds with French concepts of citizenship, there has been no effort to reassess citizenship in response to the new politics of memory.
{"title":"Politiques de la mémoire et modèle de citoyenneté","authors":"Éric Savarese","doi":"10.1215/00161071-7920408","DOIUrl":"https://doi.org/10.1215/00161071-7920408","url":null,"abstract":"Dans cet article, nous examinons dans quelle mesure les politiques de la mémoire peuvent dépendre du modèle de citoyenneté ou de la situation politique au présent. En France, les politiques de la mémoire ont été associées aux trois piliers du modèle de citoyenneté (individualisme, universalisme, laïcité) au dix-neuvième et dans la première partie du vingtième siècle. Mais l'adoption des récentes « lois mémorielles » montrent que les politiques de la mémoire peuvent également dépendre du contexte. Nous montrons ainsi que les politiques mémorielles dépendent exclusivement du modèle de citoyenneté lorsqu'elles sont associées à sa promotion ; mais elles dépendent également du contexte lorsqu'il s'agit de formellement conserver le modèle de citoyenneté, sans qu'elles y soient complètement ajustées.This article examines the relationship between memory politics and models of citizenship in France's current political situation. From the end of the nineteenth through the early twentieth century, commemorative policies reflected the three pillars of France's model of citizenship: individualism, universalism, and secularism (laïcité). The recent passage of new memory laws, however, demonstrates that memorial practices are sensitive to changing political contexts and consequently that the association between memory politics and citizenship is not automatic. Although recent commemorative laws are in some ways at odds with French concepts of citizenship, there has been no effort to reassess citizenship in response to the new politics of memory.","PeriodicalId":45311,"journal":{"name":"FRENCH HISTORICAL STUDIES","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2020-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48702749","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}