Contexte
La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR), rhumatisme inflammatoire touchant principalement les personnes de plus de 50 ans, se manifeste par des arthromyalgies. En l’absence de critères diagnostiques validés, le diagnostic est établi sur une combinaison d’éléments cliniques, biologiques et d’imagerie notamment par TEP-FDG.
Introduction
L’objectif principal de l’étude était de déterminer les critères quantitatifs de TEP-FDG du genou obtenant les meilleures performances diagnostiques pour distinguer la PPR de la polyarthrite rhumatoïde (PR).
Méthodes
48 TEP-FDG avec acquisition jusqu’aux genoux ont été sélectionnées rétrospectivement sur les 223 TEP-FDG réalisées dans le cadre de bilans de pathologies rhumatismales, vascularites, néoplasies ou d’explorations de syndromes inflammatoires inexpliqués à Clermont-Ferrand, entre avril 2011 et décembre 2015. La lecture a été effectuée en ciblant 5 structures par genou : bourse supra-patellaire (BSP), récessus subpoplité (RS), bourse du muscle semi-membraneux (BSM), ligament collatéral tibial (LCT) et ligament collatéral fibulaire (LCF). Chaque structure a été évaluée indépendamment par deux lecteurs, avec mesure du SUVmax, en aveugle de l’indication et du diagnostic retenu dans le dossier médical du patient.
Résultats
12 TEP-FDG ont été effectuées chez des patients atteints de PPR et 11 chez des patients atteints de PR. Un seuil de SUVmax à 1,96 pour la BSP droite obtenait une sensibilité de 64 %, une spécificité de 83 % et une AUC égale à 0,75 (p = 0,049) pour distinguer PPR et PR. Un seuil de SUVmax à 3,26 pour le LCF gauche obtenait une sensibilité de 45 %, une spécificité de 100 % et une AUC égale à 0,71 (p = 0,091) pour distinguer PPR et PR.
Conclusion
L’analyse quantitative des genoux en TEP-FDG aide au diagnostic différentiel entre PPR et PR. Des études prospectives sur des effectifs plus importants sont nécessaires pour confirmer la reproductibilité des seuils.