Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.074
Ayoub Chetoui, Amina El Khamlichi, Meriem Fikri, Mohamed Jiddane
Objectifs
1. Décrire les caractéristiques épidémiologiques des patients ayant bénéficié d'un traitement endovasculaire d'un anévrysme intra crânien.
2. Revoir les différentes modalités de PEC endovasculaire des anévrysmes intracrâniens, ainsi que leurs différentes indications.
3. Evaluer l'efficacité et la sécurité de la PEC endovasculaire des anévrysmes intracrâniens.
Matériels et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive étendue sur une période de 6 ans allant du 05 Avril 2016 jusqu'au 20 Septembre 2023, colligeant au total 248 patients porteurs de 258 anévrysmes ayant été traités par voie endovasculaire au sein de l'unité de neuroradiologie interventionnelle du service de radiologie à l'hôpital des spécialités de Rabat.
Résultats
La médiane d’âge de notre population était de 55 ans [8;88], avec une prédominance féminine à 60%. 25% de nos patients avaient plus d'un seul anévrysme. Seulement 18,6% des patients ont été suivis pour une HTA.
Le taux de rupture des anévrysmes traités était de 82,6%, avec une prédominance du grade I WFNS (38,4%) et du grade 4 de Fisher (35,3%).
Les anévrysmes étaient localisés préférentiellement sur la circulation antérieure (84%), l'artère communicante antérieure étant le siège le plus fréquent. Les anévrysmes retrouvés sur la circulation postérieure étaient majoritairement au niveau termino-basilaire.
230 des anévrysmes étaient sacculaires dont 131 avaient un collet large. Le vasospasme a été retrouvé chez seulement 33,3% des patients. 219 anévrysmes ont été exclus par coiling simple, 13 par remodeling au ballon, 5 par remodeling au stent, et 20 par un Flow diverter.
Les complications per procédures sont survenus dans 29,8% des cas, dominées principalement par une discrète protrusion d'une spire de coils chez 11%, suivie par des incidents thromboemboliques chez 9% ayant nécessité une thromboaspiration chez 9 patients.
{"title":"TRAITEMENT ENDOVASCULAIRE DES ANÉVRYSMES INTRACRÂNIENS: EXPÉRIENCE DE L'UNITÉ DE NRI AU CHU DE RABAT","authors":"Ayoub Chetoui, Amina El Khamlichi, Meriem Fikri, Mohamed Jiddane","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.074","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.074","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>1. Décrire les caractéristiques épidémiologiques des patients ayant bénéficié d'un traitement endovasculaire d'un anévrysme intra crânien.</p><p> <!-->2. Revoir les différentes modalités de PEC endovasculaire des anévrysmes intracrâniens, ainsi que leurs différentes indications.</p><p> <!-->3. Evaluer l'efficacité et la sécurité de la PEC endovasculaire des anévrysmes intracrâniens.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive étendue sur une période de 6 ans allant du 05 Avril 2016 jusqu'au 20 Septembre 2023, colligeant au total 248 patients porteurs de 258 anévrysmes ayant été traités par voie endovasculaire au sein de l'unité de neuroradiologie interventionnelle du service de radiologie à l'hôpital des spécialités de Rabat.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La médiane d’âge de notre population était de 55 ans [8;88], avec une prédominance féminine à 60%. 25% de nos patients avaient plus d'un seul anévrysme. Seulement 18,6% des patients ont été suivis pour une HTA.</p><p>Le taux de rupture des anévrysmes traités était de 82,6%, avec une prédominance du grade I WFNS (38,4%) et du grade 4 de Fisher (35,3%).</p><p>Les anévrysmes étaient localisés préférentiellement sur la circulation antérieure (84%), l'artère communicante antérieure étant le siège le plus fréquent. Les anévrysmes retrouvés sur la circulation postérieure étaient majoritairement au niveau termino-basilaire.</p><p>230 des anévrysmes étaient sacculaires dont 131 avaient un collet large. Le vasospasme a été retrouvé chez seulement 33,3% des patients. 219 anévrysmes ont été exclus par coiling simple, 13 par remodeling au ballon, 5 par remodeling au stent, et 20 par un Flow diverter.</p><p>Les complications per procédures sont survenus dans 29,8% des cas, dominées principalement par une discrète protrusion d'une spire de coils chez 11%, suivie par des incidents thromboemboliques chez 9% ayant nécessité une thromboaspiration chez 9 patients.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139941745","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’évaluation de l'activité de la maladie est essentielle dans le suivi de routine et la gestion thérapeutique des patients atteints de Sclérose en Plaques (SEP). De fait, la non détection d'une activité existante peut aboutir à des décisions thérapeutiques sous-optimales et avoir des conséquences négatives sur la santé des patients. L'identification manuelle des lésions démyélinisantes typiques en IRM, cependant, est hautement chronophage et sujette à une variabilité intra et inter-évaluateurs, justifiant le développement de méthodes de détections automatiques fiables et cohérentes dans leurs résultats.
L'objectif de cette étude est d’évaluer la valeur ajoutée de l'utilisation d'un outil d'IA en complément de la revue manuelle des images.
L'analyse par l'outil d'IA (Pixyl.Neuro.MS) est effectuée sur 60 patients de la base de données open-source MSSEG-2. Cette base de données longitudinale est également annotée indépendamment par 4 experts pour la détection des nouvelles lésions. Enfin, un expert senior permet de réviser les annotations pour établir un consensus, servant de référence pour le calcul de métriques (sensibilité, spécificité) (voir Figure 1).
En ce qui concerne la capacité de classification des cas selon la présence, ou l'absence, de nouvelles lésions sur les images FLAIR, l'outil d'IA seul atteint une sensibilité de 97% et une spécificité de 100%. Son utilisation en tant qu'aide à la détection clinique permet un taux de détection accru des patients présentant une ou plusieurs nouvelle(s) lésion(s) de 10 à 29% selon les experts, par rapport à une lecture sans l'assistance de l'outil d'IA (Figure 2).
Cette étude démontre la valeur ajoutée des solutions d'IA afin de seconder les radiologues dans leur relecture des IRM de suivi en routine clinique pour la surveillance des SEP.
{"title":"AUGMENTATION DU TAUX DE DÉTECTION DES PATIENTS PRÉSENTANT DES NOUVELLES LÉSIONS DE SEP GRÂCE À L'UTILISATION D'UN OUTIL D'IA D'AIDE À LA DÉCISION CLINIQUE","authors":"Harmonie Dehaene , Veronica Muñoz-Ramírez , Pascal Rubini , François Cotton","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.043","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.043","url":null,"abstract":"<div><p>L’évaluation de l'activité de la maladie est essentielle dans le suivi de routine et la gestion thérapeutique des patients atteints de Sclérose en Plaques (SEP). De fait, la non détection d'une activité existante peut aboutir à des décisions thérapeutiques sous-optimales et avoir des conséquences négatives sur la santé des patients. L'identification manuelle des lésions démyélinisantes typiques en IRM, cependant, est hautement chronophage et sujette à une variabilité intra et inter-évaluateurs, justifiant le développement de méthodes de détections automatiques fiables et cohérentes dans leurs résultats.</p><p>L'objectif de cette étude est d’évaluer la valeur ajoutée de l'utilisation d'un outil d'IA en complément de la revue manuelle des images.</p><p>L'analyse par l'outil d'IA (Pixyl.Neuro.MS) est effectuée sur 60 patients de la base de données open-source MSSEG-2. Cette base de données longitudinale est également annotée indépendamment par 4 experts pour la détection des nouvelles lésions. Enfin, un expert senior permet de réviser les annotations pour établir un consensus, servant de référence pour le calcul de métriques (sensibilité, spécificité) (voir <em>Figure 1</em>).</p><p>En ce qui concerne la capacité de classification des cas selon la présence, ou l'absence, de nouvelles lésions sur les images FLAIR, l'outil d'IA seul atteint une sensibilité de 97% et une spécificité de 100%. Son utilisation en tant qu'aide à la détection clinique permet un taux de détection accru des patients présentant une ou plusieurs nouvelle(s) lésion(s) de 10 à 29% selon les experts, par rapport à une lecture sans l'assistance de l'outil d'IA (<em>Figure 2</em>).</p><p>Cette étude démontre la valeur ajoutée des solutions d'IA afin de seconder les radiologues dans leur relecture des IRM de suivi en routine clinique pour la surveillance des SEP.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942471","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
- Connaitre l'intérêt des différents moyens d'imagerie dans le diagnostic et le suivi des tumeurs de la base du crâne.
- Illustrer ces différentes tumeurs.
Matériel et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive portant sur 60 cas, suivis pour tumeurs de la base du crane au CHU Mohammed VI d'Oujda sur une période d'un an (2022-2023).
Tous les patients ont bénéficié d'un moyen d'imagerie cérébrale (TDM, IRM), réalisés au sein du service de radiologie du CHU Mohammed VI d'Oujda.
Les aspects clinico-radiologiques ont été analysés.
Résultats
L’âge moyen était de 40 ans avec des intervalles allant de 10 à 69 ans et avec une prédominance masculine. Le signe clinique prédominant était les céphalées. L'imagerie a montré que les lésions correspondant à un envahissement de la base du crâne à partir des tumeurs de voisinage étaient prédominantes par rapport aux atteintes directes, et que l’étage moyen et postérieur étaient préférentiellement atteints.
Discussion
Les tumeurs de la base du crâne sont très nombreuses. L'IRM est l'examen le plus approprié permettant une visualisation multi planaire et donc la définition des indications thérapeutiques. Le scanner permet un bilan lésionnel osseux précis et un bilan pré-thérapeutique préopératoire. L'angiographie thérapeutique est indiquée en cas de tumeur hyper vasculaire [1-5], fig. 1.
{"title":"IMAGERIE DES TUMEURS DE LA BASE DU CRÂNE: À PROPOS DE 60 CAS","authors":"Hicham Benramdane, Ranya Aqamour, Asmae Kasimi, Siham Nasri, Imane Kamaoui, Imane Skiker","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>- Connaitre l'intérêt des différents moyens d'imagerie dans le diagnostic et le suivi des tumeurs de la base du crâne.</p><p>- Illustrer ces différentes tumeurs.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive portant sur 60 cas, suivis pour tumeurs de la base du crane au CHU Mohammed VI d'Oujda sur une période d'un an (2022-2023).</p><p>Tous les patients ont bénéficié d'un moyen d'imagerie cérébrale (TDM, IRM), réalisés au sein du service de radiologie du CHU Mohammed VI d'Oujda.</p><p>Les aspects clinico-radiologiques ont été analysés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’âge moyen était de 40 ans avec des intervalles allant de 10 à 69 ans et avec une prédominance masculine. Le signe clinique prédominant était les céphalées. L'imagerie a montré que les lésions correspondant à un envahissement de la base du crâne à partir des tumeurs de voisinage étaient prédominantes par rapport aux atteintes directes, et que l’étage moyen et postérieur étaient préférentiellement atteints.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les tumeurs de la base du crâne sont très nombreuses. L'IRM est l'examen le plus approprié permettant une visualisation multi planaire et donc la définition des indications thérapeutiques. Le scanner permet un bilan lésionnel osseux précis et un bilan pré-thérapeutique préopératoire. L'angiographie thérapeutique est indiquée en cas de tumeur hyper vasculaire [1-5], fig. 1.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942517","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les fistules artérioveineuses durales intracrâniennes sont définis comme des shunts artérioveineuses siégeant dans l’épaisseur de la dure-mère cérébrale, principalement en regard d'un sinus dure-mérien.
Objectifs
Souligner les manifestations cliniques des fistules artérioveineuses intracrâniennes.
Illustrer les aspects radiologiques des fistules artérioveineuses durales intracrâniennes.
Epidémiologie
Les fistules artérioveineuses durales intracrâniennes représentent environ 10-15% des malformations artérioveineuses, pouvant survenir à tout âge avec une moyenne de présentation situé 50 et 60 ans.
Clinique
La symptomatologie clinique dépend du siège et du type de drainage veineux. Ces fistules se présentent sous forme d'un tableau d'acouphènes pulsatiles synchrones dans l'atteinte du sinus traverse ou sagittal, une exophtalmie pulsatile se manifeste dans l'atteinte du sinus caverneux.
Aspects radiologiques
La tomodensitométrie cérébrale sans injection objective un élargissement des orifices vasculaires par des artères afférentes au niveau cérébral ou des complications comme l'hémorragie sous-arachnoïdienne.
L'injection du produit de contraste montre des artères afférentes tortueuses, des veines de drainage et l'aspect thrombosé du sinus veineux concerné.
En fenêtre osseuse, des dilatations vasculaires trans-osseuses de la voûte et un élargissement du foramen épineux peuvent se manifester.
L'IRM reste le meilleur examen de dépistage des fistules artérioveineuses durales intracrânienne, les séquences pondérées T1, T2Flair, T2*, la séquence Diffusion montrent un aspect thrombosé du sinus veineux porteur de la fistule artérioveineuse durale en iso-signal sur les séquences T1 et T2 Flair avec un aspect inconstant en vide de signal.
Les séquences angio-IRM montrent un fin réseau veineux en aspect "craquelé" de la paroi du sinus thrombosé.
L'angiographie cérébrale reste souvent indispensable pour poser le diagnostic des fistules durales intracrâniennes par l'identification du siège de la fistule durale au niveau du sinus dure-mériens, les artères afférents et le réseau veineux de drainage.
Conclusion
Le traitement des fistules artérioveineuses durales intracrâniennes impose une concertation pluridisciplinaire entre la radiologue et le neurochirurgien afin d’éviter les complications qui peuvent être engendrées [1-6].
{"title":"ASPECTS RADIOLOGIQUES DES FISTULES ARTÉRIO-VEINEUSES DURALES INTRACRÂNIENNES","authors":"Mahdi SAMET, Karim HADDAR, Asmae KASIMI, Chaymae ZIANI, Zakaria HADDADI, Salim BEN SOUAYAH, Siham NASRI, Imane KAMAOUI, Imane SKIKER","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les fistules artérioveineuses durales intracrâniennes sont définis comme des shunts artérioveineuses siégeant dans l’épaisseur de la dure-mère cérébrale, principalement en regard d'un sinus dure-mérien.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Souligner les manifestations cliniques des fistules artérioveineuses intracrâniennes.</p><p>Illustrer les aspects radiologiques des fistules artérioveineuses durales intracrâniennes.</p></div><div><h3>Epidémiologie</h3><p>Les fistules artérioveineuses durales intracrâniennes représentent environ 10-15% des malformations artérioveineuses, pouvant survenir à tout âge avec une moyenne de présentation situé 50 et 60 ans.</p></div><div><h3>Clinique</h3><p>La symptomatologie clinique dépend du siège et du type de drainage veineux. Ces fistules se présentent sous forme d'un tableau d'acouphènes pulsatiles synchrones dans l'atteinte du sinus traverse ou sagittal, une exophtalmie pulsatile se manifeste dans l'atteinte du sinus caverneux.</p></div><div><h3>Aspects radiologiques</h3><p>La tomodensitométrie cérébrale sans injection objective un élargissement des orifices vasculaires par des artères afférentes au niveau cérébral ou des complications comme l'hémorragie sous-arachnoïdienne.</p><p>L'injection du produit de contraste montre des artères afférentes tortueuses, des veines de drainage et l'aspect thrombosé du sinus veineux concerné.</p><p>En fenêtre osseuse, des dilatations vasculaires trans-osseuses de la voûte et un élargissement du foramen épineux peuvent se manifester.</p><p>L'IRM reste le meilleur examen de dépistage des fistules artérioveineuses durales intracrânienne, les séquences pondérées T1, T2Flair, T2*, la séquence Diffusion montrent un aspect thrombosé du sinus veineux porteur de la fistule artérioveineuse durale en iso-signal sur les séquences T1 et T2 Flair avec un aspect inconstant en vide de signal.</p><p>Les séquences angio-IRM montrent un fin réseau veineux en aspect \"craquelé\" de la paroi du sinus thrombosé.</p><p>L'angiographie cérébrale reste souvent indispensable pour poser le diagnostic des fistules durales intracrâniennes par l'identification du siège de la fistule durale au niveau du sinus dure-mériens, les artères afférents et le réseau veineux de drainage.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le traitement des fistules artérioveineuses durales intracrâniennes impose une concertation pluridisciplinaire entre la radiologue et le neurochirurgien afin d’éviter les complications qui peuvent être engendrées [1-6].</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942519","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le 3D FLAIR représente une séquence clef dans l'exploration des pathologies du système nerveux central, d'utilisation de plus en plus fréquente en dépit d'un temps d'acquisition parfois élevé. L'application en IRM de l'intelligence artificielle via les réseaux neuronaux par apprentissage profond (Deep Learning Reconstruction, DLR) permet d'envisager une accélération significative de la séquence. Les algorithmes de débruitage permettent à la fois d'améliorer le SNR de séquences acquises avec des facteurs d'accélération élevés et de diminuer les artéfacts de repliement liés à l'acquisition parallèle. Ainsi, les techniques de DLR permettent d'acquérir significativement plus rapidement des séquences 3D FLAIR pour une résolution et des paramètres techniques standards, accélérant la prise en charge de sujets agités ou autorisant l'ajout de séquences complémentaires dans un temps d'examen global identique pour une pathologie donnée. Elles permettent également d'envisager une exploration de résolution spatiale supérieure pour un temps d'acquisition identique aux séquences de référence, optimisant la recherche de lésions de petite taille. Bien que plusieurs études antérieures aient pu valider la qualité d'image de séquences acquises avec DLR, le 3D FLAIR a été peu évalué, en particulier en terme de performance diagnostique [1, 2]. Nous avons testé sur plusieurs témoins et patients un algorithme de DLR basé sur un réseau de neurone de type variationnel [3]. Ce dernier a été entraîné de manière supervisée avec des données k-space provenant de 500 ensembles d'acquisitions 3D entièrement échantillonnés obtenus auprès de volontaires sains sur des IRMs 1,5T et 3T (scanners MAGNETOM, Siemens Healthineers, Erlangen Allemagne). L'objectif est de présenter les avantages du DLR appliqué à l'acquisition du 3D FLAIR en IRM 3T, tout en soulignant les limites de son champ d'application en termes d'accélération et/ou d'optimisation de la résolution spatiale (fig. 1).
{"title":"3D FLAIR ET DLR: AVANTAGES ET LIMITES EN PRATIQUE CLINIQUE","authors":"Sebastien Verclytte , Khalid Ambarki , Lucie Colas , Juliette Ding , Dominic Nickel , Victor Chaton","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.050","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.050","url":null,"abstract":"<div><p>Le 3D FLAIR représente une séquence clef dans l'exploration des pathologies du système nerveux central, d'utilisation de plus en plus fréquente en dépit d'un temps d'acquisition parfois élevé. L'application en IRM de l'intelligence artificielle via les réseaux neuronaux par apprentissage profond (Deep Learning Reconstruction, DLR) permet d'envisager une accélération significative de la séquence. Les algorithmes de débruitage permettent à la fois d'améliorer le SNR de séquences acquises avec des facteurs d'accélération élevés et de diminuer les artéfacts de repliement liés à l'acquisition parallèle. Ainsi, les techniques de DLR permettent d'acquérir significativement plus rapidement des séquences 3D FLAIR pour une résolution et des paramètres techniques standards, accélérant la prise en charge de sujets agités ou autorisant l'ajout de séquences complémentaires dans un temps d'examen global identique pour une pathologie donnée. Elles permettent également d'envisager une exploration de résolution spatiale supérieure pour un temps d'acquisition identique aux séquences de référence, optimisant la recherche de lésions de petite taille. Bien que plusieurs études antérieures aient pu valider la qualité d'image de séquences acquises avec DLR, le 3D FLAIR a été peu évalué, en particulier en terme de performance diagnostique [1, 2]. Nous avons testé sur plusieurs témoins et patients un algorithme de DLR basé sur un réseau de neurone de type variationnel [3]<strong>.</strong> Ce dernier a été entraîné de manière supervisée avec des données k-space provenant de 500 ensembles d'acquisitions 3D entièrement échantillonnés obtenus auprès de volontaires sains sur des IRMs 1,5T et 3T (scanners MAGNETOM, Siemens Healthineers, Erlangen Allemagne). L'objectif est de présenter les avantages du DLR appliqué à l'acquisition du 3D FLAIR en IRM 3T, tout en soulignant les limites de son champ d'application en termes d'accélération et/ou d'optimisation de la résolution spatiale (fig. 1).</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942528","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.036
Romain Bourcier , Raul Nogueira , Ricardo Hanel , Joachim Klisch , Markus Moehlenbruch
Rationnel
L’évaluation des dispositifs de traitement des occlusions artérielle proximales intracraniennes (OAPI) à la phase aiguë de l'AVC ischémique repose sur des études à un seul bras utilisant des d'études antérieures. Aucune étude prospective et randomisée n'a comparé des dispositifs stent-retriever. L'essai PROST (pRESET for Occlusive Stroke Treatment) étudie la sécurité et l'efficacité du pRESET (phenox Inc) comparé au Solitaire (Medtronic Corporation) dans le traitement des OAPI.
Matériels et Méthodes
PROST est un essai de non-infériorité multicentrique, prospectif, randomisé, ouvert, avec évaluation en aveugle par un core-lab. 340 patients ont été recrutés d'octobre 2019 à février 2022 dans 25 sites. Les OAPI antérieure ou postérieure ont été inclus jusqu'à 8 heures après l'apparition des symptômes et ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit le pRESET, soit le Solitaire pour les trois premiers passages de thrombectomie. L'utilisation d'un cathéter guide à ballonnet était encouragée et celle du cathéter d'accès distal facultative. Le critère principal d'efficacité était la non-infériorité du taux de mRS<3 à 90 jours avec une marge de non-infériorité de 0,10. Les critères secondaires comprenaient entre autres leTICI>2c après le premier passage du dispositif.
Résultats
266 patients (138 pRESET, 128 Solitaire) ont été analysés en Per protocol. Le taux de mRS <3 dans cette population était de 59,42% pour pRESET et de 55,47% pour Solitaire (IC 95% -6,02% à 13,93%). Le taux de eTICI ?2c après le permier passage n'était pas différent dans les deux bras (pRESET 46,38% et Solitaire 42,19%, CI 95%, -5,83% à 14,2%).
Conclusions
PROST est le premier essai clinique randomisé visant à comparer une nouvelle technologie de stent-retriever par rapport à une technologie établie et montre la non-inferiorité du Preset comparée au Solitaire en terme de devenir clinique à 3 mois.
{"title":"ESSAI CLINIQUE RANDOMISÉ PRESET POUR LE TRAITEMENT DE L'AVC OCCLUSIF (PROST)","authors":"Romain Bourcier , Raul Nogueira , Ricardo Hanel , Joachim Klisch , Markus Moehlenbruch","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.036","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.036","url":null,"abstract":"<div><h3>Rationnel</h3><p>L’évaluation des dispositifs de traitement des occlusions artérielle proximales intracraniennes (OAPI) à la phase aiguë de l'AVC ischémique repose sur des études à un seul bras utilisant des d'études antérieures. Aucune étude prospective et randomisée n'a comparé des dispositifs stent-retriever. L'essai PROST (pRESET for Occlusive Stroke Treatment) étudie la sécurité et l'efficacité du pRESET (phenox Inc) comparé au Solitaire (Medtronic Corporation) dans le traitement des OAPI.</p></div><div><h3>Matériels et Méthodes</h3><p>PROST est un essai de non-infériorité multicentrique, prospectif, randomisé, ouvert, avec évaluation en aveugle par un core-lab. 340 patients ont été recrutés d'octobre 2019 à février 2022 dans 25 sites. Les OAPI antérieure ou postérieure ont été inclus jusqu'à 8 heures après l'apparition des symptômes et ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit le pRESET, soit le Solitaire pour les trois premiers passages de thrombectomie. L'utilisation d'un cathéter guide à ballonnet était encouragée et celle du cathéter d'accès distal facultative. Le critère principal d'efficacité était la non-infériorité du taux de mRS<3 à 90 jours avec une marge de non-infériorité de 0,10. Les critères secondaires comprenaient entre autres leTICI>2c après le premier passage du dispositif.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>266 patients (138 pRESET, 128 Solitaire) ont été analysés en Per protocol. Le taux de mRS <3 dans cette population était de 59,42% pour pRESET et de 55,47% pour Solitaire (IC 95% -6,02% à 13,93%). Le taux de eTICI ?2c après le permier passage n'était pas différent dans les deux bras (pRESET 46,38% et Solitaire 42,19%, CI 95%, -5,83% à 14,2%).</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>PROST est le premier essai clinique randomisé visant à comparer une nouvelle technologie de stent-retriever par rapport à une technologie établie et montre la non-inferiorité du Preset comparée au Solitaire en terme de devenir clinique à 3 mois.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942533","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.011
Mouna Jaouaher
La pathologie tumorale des glandes salivaires demeure relativement rare représentant 3 à 4 % de l'ensemble des tumeurs de la tête et du cou. Leur localisation parotidienne est prédominante. Ces tumeurs sont caractérisées par une grande diversité histologique, mais ce sont les formes bénignes qui prédominent avec en chef de file l'adénome pléomorphe ou tumeur mixte. Les tumeurs parotidiennes sont caractérisées également par leur polymorphisme clinique, mais le mode de révélation le plus fréquent est l'apparition d'unetuméfaction de la loge parotidienne. Néanmoins, peu de signes cliniques orientent vers une lésion maligne (hormis en cas de tumeur localement avancée). Dans ce contexte, l'imagerie par résonance magnétique (IRM)occupe une place importante dans l'exploration de la parotide. Elle constitue l'examen de choix pour l'exploration des tumeurs parotidiennes et permet de mieux caractériser la lésion et d'orienter vers la malignité ou la bénignité. Elle peut même, dans certains cas prédire la nature histologique de la tumeur. Toutefois, seule une parotidectomie exploratrice couplée à un examen anatomopathologique permet d'affirmer la nature histologique exacte de la lésion. L'objectif de ce travail est de montrer le degré de concordance entre les données de l'IRM et les résultats de l'histologie définitive de la pièce de parotidectomie dans la distinction des tumeurs bénignes et malignes d'une part, et la prédiction du type histologique d'autre part, en confrontant les résultatsd'une étude rétrospective de 36 cas, étalée sur sept ans et 4 mois, menée au sein du service d'otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale(ORL-CCF) de l'hôpital militaire Avicenne (HMA) de Marrakech à ceux de la littérature.
{"title":"CORRÉLATION IRM-HISTOLOGIE DANS LE DIAGNOSTIC DES TUMEURS PAROTIDIENNES","authors":"Mouna Jaouaher","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.011","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.011","url":null,"abstract":"<div><p>La pathologie tumorale des glandes salivaires demeure relativement rare représentant 3 à 4 % de l'ensemble des tumeurs de la tête et du cou. Leur localisation parotidienne est prédominante. Ces tumeurs sont caractérisées par une grande diversité histologique, mais ce sont les formes bénignes qui prédominent avec en chef de file l'adénome pléomorphe ou tumeur mixte. Les tumeurs parotidiennes sont caractérisées également par leur polymorphisme clinique, mais le mode de révélation le plus fréquent est l'apparition d'unetuméfaction de la loge parotidienne. Néanmoins, peu de signes cliniques orientent vers une lésion maligne (hormis en cas de tumeur localement avancée). Dans ce contexte, l'imagerie par résonance magnétique (IRM)occupe une place importante dans l'exploration de la parotide. Elle constitue l'examen de choix pour l'exploration des tumeurs parotidiennes et permet de mieux caractériser la lésion et d'orienter vers la malignité ou la bénignité. Elle peut même, dans certains cas prédire la nature histologique de la tumeur. Toutefois, seule une parotidectomie exploratrice couplée à un examen anatomopathologique permet d'affirmer la nature histologique exacte de la lésion. L'objectif de ce travail est de montrer le degré de concordance entre les données de l'IRM et les résultats de l'histologie définitive de la pièce de parotidectomie dans la distinction des tumeurs bénignes et malignes d'une part, et la prédiction du type histologique d'autre part, en confrontant les résultatsd'une étude rétrospective de 36 cas, étalée sur sept ans et 4 mois, menée au sein du service d'otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale(ORL-CCF) de l'hôpital militaire Avicenne (HMA) de Marrakech à ceux de la littérature.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942570","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.071
Marie Teresa Nawka, Laurent Pierot
Contexte
L'étude vise à évaluer l'utilisation des flow diverter (FD) dans le traitement des anévrismes de l'artère cérébrale moyenne (ACM) et à analyser les complications périopératoires et l'évolution clinique.
Méthodes
Tous les patients présentant un anévrisme de l'ACM traités entre janvier 2016 et novembre 2023 ont été revus. Les caractéristiques des patients, des anévrismes, ainsi que les images par IRM/DSA après 6 et 12 moins, ont été documentées. Les complications per-opératoires et le mRS ont été évalués.
Résultats
Nous avons inclus 33 patients présentant 34 anévrismes (28 anévrismes de la bifurcation et 6 anévrismes dans les segments M1-M3). 25 anévrismes étaient non rompus, 1 était rompu et 8 étaient re-canalysés. Les complications et l'évolution clinique étaient: Aucun décès lié à la procédure n'a été observé. Une DSA de suivi à 6 mois était disponible pour 26 patients, à 12 moins pour 20 patients. Une occlusion complète et favorable de l'anévrisme après 6 mois (OKM D/C) a été obtenue chez 20/26 patients (77%), tandis qu'une occlusion subtotale et incomplète (OKM B/A) a été observée chez 6/26 patients (23%). Après 12 mois, 18/20 anévrismes étaient complètement occlus (90%). 41 branches de l'ACM ont été couvertes par un FD: 32 sont restées perméables (78%), 6 (15%) ont montré une diminution du flux et 3 artères (7%) étaient occluses. La couverture d'une branche a provoqué une occlusion retardée du FD chez un patient, entraînant un mRS de 2 après 12 mois. Une occlusion permanente asymptomatique a été observée.
Conclusion
L'embolisation par FD des anévrismes de l'ACM est efficace avec des taux faibles de mortalité. Une diminution du flux post-déploiement et une occlusion des branches couvertes de l'ACM sont fréquemment observés, avec un faible taux de déficits cliniques permanents. Un suivi à long terme est nécessaire pour confirmer l'intérêt de cette approche thérapeutique.
{"title":"LE TRAITEMENT DES ANÉVRISMES DE L'ACM AVEC UN FLOW DIVERTER EST-IL SÛR ET EFFICACE ?","authors":"Marie Teresa Nawka, Laurent Pierot","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.071","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.071","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L'étude vise à évaluer l'utilisation des flow diverter (FD) dans le traitement des anévrismes de l'artère cérébrale moyenne (ACM) et à analyser les complications périopératoires et l'évolution clinique.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Tous les patients présentant un anévrisme de l'ACM traités entre janvier 2016 et novembre 2023 ont été revus. Les caractéristiques des patients, des anévrismes, ainsi que les images par IRM/DSA après 6 et 12 moins, ont été documentées. Les complications per-opératoires et le mRS ont été évalués.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons inclus 33 patients présentant 34 anévrismes (28 anévrismes de la bifurcation et 6 anévrismes dans les segments M1-M3). 25 anévrismes étaient non rompus, 1 était rompu et 8 étaient re-canalysés. Les complications et l'évolution clinique étaient: Aucun décès lié à la procédure n'a été observé. Une DSA de suivi à 6 mois était disponible pour 26 patients, à 12 moins pour 20 patients. Une occlusion complète et favorable de l'anévrisme après 6 mois (OKM D/C) a été obtenue chez 20/26 patients (77%), tandis qu'une occlusion subtotale et incomplète (OKM B/A) a été observée chez 6/26 patients (23%). Après 12 mois, 18/20 anévrismes étaient complètement occlus (90%). 41 branches de l'ACM ont été couvertes par un FD: 32 sont restées perméables (78%), 6 (15%) ont montré une diminution du flux et 3 artères (7%) étaient occluses. La couverture d'une branche a provoqué une occlusion retardée du FD chez un patient, entraînant un mRS de 2 après 12 mois. Une occlusion permanente asymptomatique a été observée.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L'embolisation par FD des anévrismes de l'ACM est efficace avec des taux faibles de mortalité. Une diminution du flux post-déploiement et une occlusion des branches couvertes de l'ACM sont fréquemment observés, avec un faible taux de déficits cliniques permanents. Un suivi à long terme est nécessaire pour confirmer l'intérêt de cette approche thérapeutique.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942253","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.054
Alexandre Bani-Sadr, Marc Hermier, Charles De Bourguignon, Laura Mechtouff, Omer Eker, Matteo Cappucci, Emanuele Tommasino, Anna Martin, Tae-Hee Cho, Laurent Derex, Norbert Nighoghossian, Yves Berthezène
Introduction
Dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus (AVC), l'imagerie de diffusion (DWI) délimite le noyau ischémique. Alors que l'IRM de perfusion permet de cartographier la fraction d'extraction d'oxygène (OEF), la signification des lésions DWI avec OEF préservé reste à élucider. Cette étude a examiné la relation entre le mismatch DWI-OEF, évalué à l'admission, et la régression des lésions DWI dans une cohorte de patients traités par thrombectomie.
Matériels et Méthodes
La cohorte HIBISCUS-STROKE, une étude observationnelle monocentrique, a recruté de manière prospective des patients AVC après triage par IRM pour thrombectomie, avec une IRM T2-FLAIR de suivi au jour 6. Les IRM de perfusion d'admission ont été automatiquement post-traitées pour produire des cartes OEF. Un mismatch DWI-OEF a été défini comme des lésions poistives en DWI avec une augmentation concomitante de l'OEF. L'évoluation volumétrique a été évalué par la différence absolue entre l'IRM T2-FLAIR du jour 6 et la DWI à l'admission.
Résultats
Parmi les 321 participants de la cohorte recrutés de 2016 à 2022, 135 ont été exclus en raison d'un protocole d'imagerie incomplet (manque d'IRM perfusion à l'admission (n=79) ou d'IRM au jour 6 (n=53)) et d'IRM de perfusion artefactée (n=3). Les 186 sujets restants ont constitué la population d'étude (âge médian: 71 ans, 55,4 % d'hommes, score médian du National Institute of Health Stroke Scale à à l'admission de 14,0). Soixante-cinq (34,9 %) avaient un mismatch DWI-OEF et 134 (72,0 %) ont atteint une recanalisation. Chez les patients non recanalisés, l'évolution volumétrique de la DWI d'admission à l'IRM T2-FLAIR du jour 6 ne variait pas selon le mismatch DWI-OEF (P=0,39). En revanche, ceux atteignant une recanalisation avec un mismatch DWI-OEF positif ont présenté une régression des lésions DWI (médiane: -4,0 mL, intervalle interquartile (IQR): [-11,6, 1,4] versus 4,8 mL; IQR: [-1,4, 17,9], P<0,0001). Chez ces patients, les analyses multivariées ont indiqué que le mismatch DWI-OEF était associé à une régression des lésions DWI (rapport de cotes: 0,68, intervalle de confiance à 95 %: [0,49, 0,87], P=0,008).
Conclusion
Le mismatch DWI-OEF évalué à l'admission était associé à la régression des lésions DWI chez les patients AVC atteignant une recanalisation après thrombectomie.
{"title":"LE MISMATCH DWI-OEF LORS DES IRM D'ADMISSION DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX ISCHÉMIQUES AIGUS: UN MARQUEUR DE LA RÉGRESSION DES LÉSIONS ISCHÉMIQUES DWI APRÈS RECANALISATION","authors":"Alexandre Bani-Sadr, Marc Hermier, Charles De Bourguignon, Laura Mechtouff, Omer Eker, Matteo Cappucci, Emanuele Tommasino, Anna Martin, Tae-Hee Cho, Laurent Derex, Norbert Nighoghossian, Yves Berthezène","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.054","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.054","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Dans les accidents vasculaires cérébraux ischémiques aigus (AVC), l'imagerie de diffusion (DWI) délimite le noyau ischémique. Alors que l'IRM de perfusion permet de cartographier la fraction d'extraction d'oxygène (OEF), la signification des lésions DWI avec OEF préservé reste à élucider. Cette étude a examiné la relation entre le mismatch DWI-OEF, évalué à l'admission, et la régression des lésions DWI dans une cohorte de patients traités par thrombectomie.</p></div><div><h3>Matériels et Méthodes</h3><p>La cohorte HIBISCUS-STROKE, une étude observationnelle monocentrique, a recruté de manière prospective des patients AVC après triage par IRM pour thrombectomie, avec une IRM T2-FLAIR de suivi au jour 6. Les IRM de perfusion d'admission ont été automatiquement post-traitées pour produire des cartes OEF. Un mismatch DWI-OEF a été défini comme des lésions poistives en DWI avec une augmentation concomitante de l'OEF. L'évoluation volumétrique a été évalué par la différence absolue entre l'IRM T2-FLAIR du jour 6 et la DWI à l'admission.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 321 participants de la cohorte recrutés de 2016 à 2022, 135 ont été exclus en raison d'un protocole d'imagerie incomplet (manque d'IRM perfusion à l'admission (n=79) ou d'IRM au jour 6 (n=53)) et d'IRM de perfusion artefactée (n=3). Les 186 sujets restants ont constitué la population d'étude (âge médian: 71 ans, 55,4 % d'hommes, score médian du National Institute of Health Stroke Scale à à l'admission de 14,0). Soixante-cinq (34,9 %) avaient un mismatch DWI-OEF et 134 (72,0 %) ont atteint une recanalisation. Chez les patients non recanalisés, l'évolution volumétrique de la DWI d'admission à l'IRM T2-FLAIR du jour 6 ne variait pas selon le mismatch DWI-OEF (P=0,39). En revanche, ceux atteignant une recanalisation avec un mismatch DWI-OEF positif ont présenté une régression des lésions DWI (médiane: -4,0 mL, intervalle interquartile (IQR): [-11,6, 1,4] versus 4,8 mL; IQR: [-1,4, 17,9], P<0,0001). Chez ces patients, les analyses multivariées ont indiqué que le mismatch DWI-OEF était associé à une régression des lésions DWI (rapport de cotes: 0,68, intervalle de confiance à 95 %: [0,49, 0,87], P=0,008).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le mismatch DWI-OEF évalué à l'admission était associé à la régression des lésions DWI chez les patients AVC atteignant une recanalisation après thrombectomie.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942254","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-02-24DOI: 10.1016/j.neurad.2024.01.053
Hugo Tartarin , Andrea Morotti , Ellis S. Van Etten , Moran Hausman-Kedem , Andreas Charidimou , Eric Jouvent , Sophie Susen , Charlotte Cordonnier , Marco Pasi , Grégoire Boulouis
Objectif
L'hémorragie intracérébrale (HIC) est la 2ème cause d'accident vasculaire cérébral. Son étiologie est dominée par l'hypertension artérielle et l'angiopathie amyloïde. Il n'existe pas à ce jour de revue exhaustive des causes moins fréquentes, dont le pronostic peut être amélioré si elles sont détectées précocement. L'objectif de cette thèse est de dresser, par une revue narrative de la littérature, un panorama détaillé des causes inhabituelles d'HIC, et de fournir un canevas d'orientation.
Méthodes
Une revue de la littérature, guidée par des cadres nosologiques, a permis de recenser les différentes étiologies. Les sections du document ont été rédigées en collaboration étroite avec des experts internationaux dans chaque domaine. Cette revue a été illustrée à l'aide de cas cliniques, issus de la base de données du Centre Hospitalier Universitaire de Tours.
Résultats
Le scanner et l'imagerie par résonance magnétique sont fondamentaux dans le bilan diagnostic de première ligne. La nécessité de réaliser une artériographie est évaluée au cas par cas. Intégrée au contexte clinique, biologique, aux antécédents et à l'éventuelle recherche de mutations génétiques, l'imagerie parenchymateuse cérébrale pourra mettre sur la piste de causes tumorales, infectieuses, inflammatoires ou génétiques. L'évaluation vasculaire est centrale, axée sur la détection de malformations structurelles congénitales ou acquises à risque de récidive hémorragique, qui pourraient bénéficier de traitements endovasculaires ou chirurgicaux. Les causes hématologiques ne montrent pas de spécificité radiologique et doivent être suspectées en présence d’éléments cliniques ou biologiques évocateurs. Enfin, l'HIC peut être imputée à des causes exogènes tels des traitements médicaux, des interventions chirurgicales ou l'utilisation de substances toxiques présentant parfois des caractéristiques radiologiques distinctives.
Conclusion
Ce travail présente les causes inhabituelles d'hémorragie cérébrale non traumatique, et éclaire les prises de décisions dans le bilan étiologique initial en présence des éléments clinico-biologiques ou d'imagerie.
目的脑内出血(ICH)是中风的第二大常见病因。其病因主要是动脉高血压和淀粉样血管病。迄今为止,还没有对较少见的病因进行详尽的研究,而这些病因如能及早发现,其预后可得到改善。本论文旨在通过对文献的叙述性综述,详细介绍 ICH 的不常见病因,并提供一个指导框架。方法以命名学框架为指导,通过文献综述来确定各种病因。本文件的各个部分是与各个领域的国际专家密切合作撰写的。结果 计算机断层扫描(CT)和磁共振成像(MRI)是一线诊断工作的基础。是否需要进行动脉造影要视具体情况而定。结合临床和生物学背景、患者病史和基因突变搜索,脑实质成像可能指向肿瘤、感染、炎症或遗传原因。血管评估是核心,重点是发现有大出血复发风险的先天性或后天性结构畸形,这些畸形可能受益于血管内治疗或手术治疗。血液学病因在放射学上并不具有特异性,应在出现提示性临床或生物学特征时加以怀疑。最后,ICH 可归因于外源性原因,如内科治疗、外科手术或有毒物质的使用,其中一些原因具有独特的放射学特征。
{"title":"CAUSES RARES D'HÉMORRAGIE INTRACÉRÉBRALE","authors":"Hugo Tartarin , Andrea Morotti , Ellis S. Van Etten , Moran Hausman-Kedem , Andreas Charidimou , Eric Jouvent , Sophie Susen , Charlotte Cordonnier , Marco Pasi , Grégoire Boulouis","doi":"10.1016/j.neurad.2024.01.053","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.neurad.2024.01.053","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>L'hémorragie intracérébrale (HIC) est la 2ème cause d'accident vasculaire cérébral. Son étiologie est dominée par l'hypertension artérielle et l'angiopathie amyloïde. Il n'existe pas à ce jour de revue exhaustive des causes moins fréquentes, dont le pronostic peut être amélioré si elles sont détectées précocement. L'objectif de cette thèse est de dresser, par une revue narrative de la littérature, un panorama détaillé des causes inhabituelles d'HIC, et de fournir un canevas d'orientation.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Une revue de la littérature, guidée par des cadres nosologiques, a permis de recenser les différentes étiologies. Les sections du document ont été rédigées en collaboration étroite avec des experts internationaux dans chaque domaine. Cette revue a été illustrée à l'aide de cas cliniques, issus de la base de données du Centre Hospitalier Universitaire de Tours.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le scanner et l'imagerie par résonance magnétique sont fondamentaux dans le bilan diagnostic de première ligne. La nécessité de réaliser une artériographie est évaluée au cas par cas. Intégrée au contexte clinique, biologique, aux antécédents et à l'éventuelle recherche de mutations génétiques, l'imagerie parenchymateuse cérébrale pourra mettre sur la piste de causes tumorales, infectieuses, inflammatoires ou génétiques. L'évaluation vasculaire est centrale, axée sur la détection de malformations structurelles congénitales ou acquises à risque de récidive hémorragique, qui pourraient bénéficier de traitements endovasculaires ou chirurgicaux. Les causes hématologiques ne montrent pas de spécificité radiologique et doivent être suspectées en présence d’éléments cliniques ou biologiques évocateurs. Enfin, l'HIC peut être imputée à des causes exogènes tels des traitements médicaux, des interventions chirurgicales ou l'utilisation de substances toxiques présentant parfois des caractéristiques radiologiques distinctives.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ce travail présente les causes inhabituelles d'hémorragie cérébrale non traumatique, et éclaire les prises de décisions dans le bilan étiologique initial en présence des éléments clinico-biologiques ou d'imagerie.</p></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":3.5,"publicationDate":"2024-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139942473","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}