L'hypertension intracrânienne idiopathique et l'hypotension intracrânienne spontanée sont deux pathologies pouvant être graves, impliquant les équipes de neuroradiologie médicales et paramédicales aussi bien pour le diagnostic que le traitement.
L'IRM cérébrale est un apport majeur dans la démarche diagnostique de l'hypertension intracrânienne idiopathique. La ponction lombaire, utile au diagnostic, nécessite parfois un guidage radiologique, en particulier chez les patients en surpoids. Lorsque le traitement médical est en échec, le stenting veineux réalisé en neuroradiologie interventionnelle permet d'obtenir de très bons résultats cliniques, notamment concernant le pronostic visuel.
L'IRM cérébrale permet d'apporter des arguments orientant vers le diagnostic d'hypotension intracrânienne. Une fois le diagnostic d'hypotension intracrânienne établi, l'IRM médullaire permet de classer les hypotensions « avec collection épidurale » et « sans collection épidurale ». Cette information est nécessaire pour savoir quelle est la technique de myélographie et myéloscanner adaptée pour porter le diagnostic final de la cause de cette hypotension intracrânienne. En fonction du diagnostic étiologique, le traitement impliquera l’équipe de neuroradiologie interventionnelle pour la réalisation de blood patch ciblé ou non ciblé, ou pour l'embolisation des fistules duro-veineuses.
L'objectif de cette présentation est de faire un tour d'horizon des techniques d'imagerie diagnostique et thérapeutique concernant ces pathologies, avec un accent sur les signes permettant au manipulateur d’électroradiologie de reconnaitre ses pathologies en IRM.
{"title":"Hypotension intracrânienne spontanée et hypertension intracrânienne idiopathique : diagnostic et traitement","authors":"Bérénice Altenbach , Nathalie Mabic , Kévin Premat , Eimad Shotar , Julien Allard , Nader Sourour , Stéphanie Lenck , Mahmoud Elhorany , Marianne Golse , Pierre-Marie Chiaroni , Frédéric Clarençon","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101264","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101264","url":null,"abstract":"<div><div>L'hypertension intracrânienne idiopathique et l'hypotension intracrânienne spontanée sont deux pathologies pouvant être graves, impliquant les équipes de neuroradiologie médicales et paramédicales aussi bien pour le diagnostic que le traitement.</div><div>L'IRM cérébrale est un apport majeur dans la démarche diagnostique de l'hypertension intracrânienne idiopathique. La ponction lombaire, utile au diagnostic, nécessite parfois un guidage radiologique, en particulier chez les patients en surpoids. Lorsque le traitement médical est en échec, le stenting veineux réalisé en neuroradiologie interventionnelle permet d'obtenir de très bons résultats cliniques, notamment concernant le pronostic visuel.</div><div>L'IRM cérébrale permet d'apporter des arguments orientant vers le diagnostic d'hypotension intracrânienne. Une fois le diagnostic d'hypotension intracrânienne établi, l'IRM médullaire permet de classer les hypotensions « avec collection épidurale » et « sans collection épidurale ». Cette information est nécessaire pour savoir quelle est la technique de myélographie et myéloscanner adaptée pour porter le diagnostic final de la cause de cette hypotension intracrânienne. En fonction du diagnostic étiologique, le traitement impliquera l’équipe de neuroradiologie interventionnelle pour la réalisation de blood patch ciblé ou non ciblé, ou pour l'embolisation des fistules duro-veineuses.</div><div>L'objectif de cette présentation est de faire un tour d'horizon des techniques d'imagerie diagnostique et thérapeutique concernant ces pathologies, avec un accent sur les signes permettant au manipulateur d’électroradiologie de reconnaitre ses pathologies en IRM.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101264"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444850","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les myopathies sont caractérisées par une grande hétérogénéité. L'IRM musculaire peut contribuer à l'approche diagnostique et guider l’étude génétique.
Objectifs
Appliquer et évaluer l'algorithme proposé par Aivazoglou at al, 2021 dans l'interprétation de l'IRM musculaire
Méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective à l'Institut National de Neurologie de Tunis sur une période allant de janvier 2018 à novembre 2024, incluant des patients atteints de myopathies héréditaires. Dans tous les cas, la biopsie musculaire, l’étude génétique ou les deux ont permis de confirmer le diagnostic. Une relecture des examens a été réalisée par un neuroradiologue senior. Nous avons appliqué l'algorithme proposé par Aivazoglou et al et nous avons confronté le diagnostic proposé par l'imagerie au résultat final. Résultats : Nous avons colligé 12 cas (5 de sexe masculin, 7 de sexe féminin). L’âge moyen est de17,5 ans (de 2 ans à 73 ans). Tous les patients ont bénéficié d'une IRM corps entier incluant des séquences axiales T1 pour étudier l'infiltration graisseuse et STIR pour détecter l'oedème. En suivant l'algorithme d'Adivazoglou et al, l'IRM musculaire était concordante au diagnostic moléculaire, (LGMD 2A, LGMD2B, LGMD2L, SEPN1, RYR1, UCMD et maladie de Pompe) dans 75% des cas.
Discussion
Les résultats de l'IRM musculaire corps entier présentent certaines caractéristiques et varient selon le sous-type de la myopathie héréditaire. Les études antérieures ne fournissent pas une démarche valable pour tous les sous types. Cependant, l'algorithme proposé par Aivazoglou et al permet d'orienter le diagnostic étiologique de ces myopathies indépendamment de leur présentation clinique.
Conclusion
La confrontation des résultats de l'IRM musculaire aux manifestations cliniques permet de fournir des informations utiles pour une meilleure orientation génétique, aidant ainsi les cliniciens dans l’établissement d'un diagnostic précis.
{"title":"L'IRM MUSCULAIRE AU COURS DES MYOPATHIES HEREDITAIRES : EVALUATION D'ALGORITHME","authors":"Insaf Dkhil , Soumaya Jelassi , Meriem Ben Hafsa , Thouraya Ben Younes , Hanene Benrhouma , Ichraf Kraoua , Sonia Nagi","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101312","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101312","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les myopathies sont caractérisées par une grande hétérogénéité. L'IRM musculaire peut contribuer à l'approche diagnostique et guider l’étude génétique.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Appliquer et évaluer l'algorithme proposé par Aivazoglou at al, 2021 dans l'interprétation de l'IRM musculaire</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective à l'Institut National de Neurologie de Tunis sur une période allant de janvier 2018 à novembre 2024, incluant des patients atteints de myopathies héréditaires. Dans tous les cas, la biopsie musculaire, l’étude génétique ou les deux ont permis de confirmer le diagnostic. Une relecture des examens a été réalisée par un neuroradiologue senior. Nous avons appliqué l'algorithme proposé par Aivazoglou et al et nous avons confronté le diagnostic proposé par l'imagerie au résultat final. Résultats : Nous avons colligé 12 cas (5 de sexe masculin, 7 de sexe féminin). L’âge moyen est de17,5 ans (de 2 ans à 73 ans). Tous les patients ont bénéficié d'une IRM corps entier incluant des séquences axiales T1 pour étudier l'infiltration graisseuse et STIR pour détecter l'oedème. En suivant l'algorithme d'Adivazoglou et al, l'IRM musculaire était concordante au diagnostic moléculaire, (LGMD 2A, LGMD2B, LGMD2L, SEPN1, RYR1, UCMD et maladie de Pompe) dans 75% des cas.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les résultats de l'IRM musculaire corps entier présentent certaines caractéristiques et varient selon le sous-type de la myopathie héréditaire. Les études antérieures ne fournissent pas une démarche valable pour tous les sous types. Cependant, l'algorithme proposé par Aivazoglou et al permet d'orienter le diagnostic étiologique de ces myopathies indépendamment de leur présentation clinique.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La confrontation des résultats de l'IRM musculaire aux manifestations cliniques permet de fournir des informations utiles pour une meilleure orientation génétique, aidant ainsi les cliniciens dans l’établissement d'un diagnostic précis.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101312"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444688","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cette étude a pour objectif de décrire les aspects radiologiques caractéristiques de la maladie de Neurobehçet, en mettant en évidence les éléments clés permettant de la différencier des autres affections inflammatoires du système nerveux central, notamment la sclérose en plaques (SEP).
Matériels et méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 10 dossiers radio-cliniques, collectés au service de Radiologie
Centrale du CHU Ibn Rochd de Casablanca, entre octobre 2020 et octobre 2024. L’étude inclut uniquement des patients présentant des symptômes évocateurs d'une atteinte cérébrale, qu'elle soit parenchymateuse ou non parenchymateuse, liée à une vascularite associée à la maladie de Behçet.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 30 ans, avec des extrêmes allant de 23 à 48 ans.
Le sex-ratio était de 8 hommes pour 2 femmes.
Tous les patients avaient un diagnostic confirmé de la maladie de Behçet.
Tous ont bénéficié d'une IRM cérébrale en raison de l'apparition de symptômes suggérant une atteinte parenchymateuse.
Les signes radiologiques observés étaient les suivants :
Atteinte du tronc cérébral dans 90 % des cas.
Atteinte protubérantielle, retrouvée dans 8 cas, considérée comme un site privilégié d'atteinte.
Atteinte du faisceau corticospinal dans 70 % des cas, caractéristique de la maladie.
Hypersignaux de la matière blanche simulant une SEP (lésions juxtacorticales et périventriculaires), observés dans 5 cas.
Atrophie corticale dans 2 cas.Absence de prise de contraste après injection de gadolinium sur les lésions.
Bien que l'atteinte veineuse soit fréquente dans le neurobehçet, aucune thrombose veineuse cérébrale n'a été observée.
Conclusion
Le neurobehçet, bien que rare, est une pathologie grave affectant le pronostic fonctionnel et vital. L'IRM joue un rôle crucial pour le diagnostic précoce, le suivi clinique et l’évaluation de la réponse thérapeutique.
Cette étude met en évidence les caractéristiques radiologiques spécifiques du neurobehçet et l'importance de l'IRM dans sa gestion.
{"title":"Caractéristiques IRM de la maladie Neurobehçet : à propose de 10 cas.","authors":"Salaheddine Mouadib, Mohamed Labied, Chorouk Mountassir, Ghizlane Lembarki, Mouna Sabiri, Samira Lezar","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101294","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101294","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><div>Cette étude a pour objectif de décrire les aspects radiologiques caractéristiques de la maladie de Neurobehçet, en mettant en évidence les éléments clés permettant de la différencier des autres affections inflammatoires du système nerveux central, notamment la sclérose en plaques (SEP).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 10 dossiers radio-cliniques, collectés au service de Radiologie</div><div>Centrale du CHU Ibn Rochd de Casablanca, entre octobre 2020 et octobre 2024. L’étude inclut uniquement des patients présentant des symptômes évocateurs d'une atteinte cérébrale, qu'elle soit parenchymateuse ou non parenchymateuse, liée à une vascularite associée à la maladie de Behçet.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge moyen des patients était de 30 ans, avec des extrêmes allant de 23 à 48 ans.</div><div>Le sex-ratio était de 8 hommes pour 2 femmes.</div><div>Tous les patients avaient un diagnostic confirmé de la maladie de Behçet.</div><div>Tous ont bénéficié d'une IRM cérébrale en raison de l'apparition de symptômes suggérant une atteinte parenchymateuse.</div><div>Les signes radiologiques observés étaient les suivants :</div><div>Atteinte du tronc cérébral dans 90 % des cas.</div><div>Atteinte protubérantielle, retrouvée dans 8 cas, considérée comme un site privilégié d'atteinte.</div><div>Atteinte du faisceau corticospinal dans 70 % des cas, caractéristique de la maladie.</div><div>Hypersignaux de la matière blanche simulant une SEP (lésions juxtacorticales et périventriculaires), observés dans 5 cas.</div><div>Atrophie corticale dans 2 cas.Absence de prise de contraste après injection de gadolinium sur les lésions.</div><div>Bien que l'atteinte veineuse soit fréquente dans le neurobehçet, aucune thrombose veineuse cérébrale n'a été observée.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le neurobehçet, bien que rare, est une pathologie grave affectant le pronostic fonctionnel et vital. L'IRM joue un rôle crucial pour le diagnostic précoce, le suivi clinique et l’évaluation de la réponse thérapeutique.</div><div>Cette étude met en évidence les caractéristiques radiologiques spécifiques du neurobehçet et l'importance de l'IRM dans sa gestion.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101294"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444296","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-19DOI: 10.1016/j.neurad.2025.101304
Khalil Toumi, Yahya Naji, Sara Laadami, Nawal Adali
Palatal tremor (PT) is an infrequent disorder characterized by abnormal movement distinguished into symptomatic palatal tremor (SPT) and essential palatal tremor (EPT). SPT can have various causes, including damage to the Guillain-Mollaret triangle (GMT) and hypertrophy of the inferior olive. In contrast, EPT is often associated with clicking sounds in the ears with normal imaging results and may have a functional origin. We describe the case of a 20-year-old girl presenting with clinical symptoms of palatal tremor 2 days after receiving the SARS-CoV-2 AstraZeneca vaccine. The patient had persistent audible clicks associated with rhythmic contractions of the soft palate. Complete resolution of symptoms occurred 2 days after the administration of oral clonazepam. This is the first known case of palatal tremor caused by the SARS-CoV-2 AstraZeneca vaccine.
{"title":"Essential palatal tremor following COVID-19 Vaccine : a case report.","authors":"Khalil Toumi, Yahya Naji, Sara Laadami, Nawal Adali","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101304","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101304","url":null,"abstract":"<div><div>Palatal tremor (PT) is an infrequent disorder characterized by abnormal movement distinguished into symptomatic palatal tremor (SPT) and essential palatal tremor (EPT). SPT can have various causes, including damage to the Guillain-Mollaret triangle (GMT) and hypertrophy of the inferior olive. In contrast, EPT is often associated with clicking sounds in the ears with normal imaging results and may have a functional origin. We describe the case of a 20-year-old girl presenting with clinical symptoms of palatal tremor 2 days after receiving the SARS-CoV-2 AstraZeneca vaccine. The patient had persistent audible clicks associated with rhythmic contractions of the soft palate. Complete resolution of symptoms occurred 2 days after the administration of oral clonazepam. This is the first known case of palatal tremor caused by the SARS-CoV-2 AstraZeneca vaccine.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101304"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444303","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L'épilepsie est un trouble neurologique, d'étiologies diverses, qui commence souvent dans l'enfance.
L'IRM est la technique de choix lorsque la clinique suggère une crise d'épilepsie symptomatique pour détecter la lésion en question, en raison de sa sensibilité significativement plus élevée que celle du scanner.
Objectifs
-Montrer l'intérêt de l'IRM dans le bilan étiologique de l'épilepsie chez l'enfant.
-Identifier l'aspect en imagerie de chaque étiologie à travers des cas de notre série
Matériels et méthodes étude rétrospective et descriptive réalisée au service de radiologie diagnostique et interventionnelle du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de TANGER, sur une période de 20 mois.
Tous les patients ont retenu d'une exploration imagerie par résonance magnétique : appareil 1,5 Telsa. Le protocole réalisé était : séquences pondérées SE T1 3D, séquences pondérées SE T2, images axiales avec récupération-inversion (FLAIR), images coronales en T2 (IR), images axiales pondérées en diffusion (DWI), +/- Séquence 3D T1 après injection intraveineuse de Gadolinium.Nous avons inclus les cas présentant des anomalies à l'imagerie.
Résultats
Au total 62 enfants, ont été inclus dans l'étude. L'âge moyen varie entre 8 mois et 15 ans. Sexe : 38 garçons et 18 filles. Les anomalies identifiées par l'IRM étaient de type : Leucomalacie perventriculaire (n= 5), encépahalomalacie (n= 3), ulégyrie (n=3), porencepahlie (n=3). Sclérose hippocampique (n=13), Dysplasie corticale (n=5), hétérotopie nodulaire (n=3), Tubers corticaux (n=1) et nodules sous épendymaires (n=2) rentrant dans le cadre des phacomatoses. Hypoplasie du corps calleux (n=5). Leucodystrophie métachromique (n=1). Atrophie cérébrale (n=1). Dilatation malformative du système ventriculaire non obstructif (n=5). Kyste arachnoïdien interhémisphérique(n=1). Polymicrogyrie(n=3). Kyste arachnoïdien temporal (n=1). Leucopathie périventriculaire (n=1). Atrophie du vermis (n=1). Syndrome du Dandy Walker variante (n=1), DNET (n=2), tumeurs cérébrales n=2
Conclusion
L'épilepsie est une affection chronique qui débute souvent pendant l'enfance et se caractérise par des crises épileptiques spontanées et récurrentes. L'IRM est le gold standard de l'exploration d'une épilepsie chez l'enfant, elle permet d'identifier le diagnostic et l'étiologie des crises
{"title":"Revue iconographique des étiologies de l’épilepsie chez l'enfant","authors":"Asmae Oulad Amar, Bouchra Dahmani, Zineb Modafiaa, Siham Alaoui Rachidi","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101285","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101285","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'épilepsie est un trouble neurologique, d'étiologies diverses, qui commence souvent dans l'enfance.</div><div>L'IRM est la technique de choix lorsque la clinique suggère une crise d'épilepsie symptomatique pour détecter la lésion en question, en raison de sa sensibilité significativement plus élevée que celle du scanner.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>-Montrer l'intérêt de l'IRM dans le bilan étiologique de l'épilepsie chez l'enfant.</div><div>-Identifier l'aspect en imagerie de chaque étiologie à travers des cas de notre série</div><div>Matériels et méthodes étude rétrospective et descriptive réalisée au service de radiologie diagnostique et interventionnelle du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de TANGER, sur une période de 20 mois.</div><div>Tous les patients ont retenu d'une exploration imagerie par résonance magnétique : appareil 1,5 Telsa. Le protocole réalisé était : séquences pondérées SE T1 3D, séquences pondérées SE T2, images axiales avec récupération-inversion (FLAIR), images coronales en T2 (IR), images axiales pondérées en diffusion (DWI), +/- Séquence 3D T1 après injection intraveineuse de Gadolinium.Nous avons inclus les cas présentant des anomalies à l'imagerie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total 62 enfants, ont été inclus dans l'étude. L'âge moyen varie entre 8 mois et 15 ans. Sexe : 38 garçons et 18 filles. Les anomalies identifiées par l'IRM étaient de type : Leucomalacie perventriculaire (n= 5), encépahalomalacie (n= 3), ulégyrie (n=3), porencepahlie (n=3). Sclérose hippocampique (n=13), Dysplasie corticale (n=5), hétérotopie nodulaire (n=3), Tubers corticaux (n=1) et nodules sous épendymaires (n=2) rentrant dans le cadre des phacomatoses. Hypoplasie du corps calleux (n=5). Leucodystrophie métachromique (n=1). Atrophie cérébrale (n=1). Dilatation malformative du système ventriculaire non obstructif (n=5). Kyste arachnoïdien interhémisphérique(n=1). Polymicrogyrie(n=3). Kyste arachnoïdien temporal (n=1). Leucopathie périventriculaire (n=1). Atrophie du vermis (n=1). Syndrome du Dandy Walker variante (n=1), DNET (n=2), tumeurs cérébrales n=2</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'épilepsie est une affection chronique qui débute souvent pendant l'enfance et se caractérise par des crises épileptiques spontanées et récurrentes. L'IRM est le gold standard de l'exploration d'une épilepsie chez l'enfant, elle permet d'identifier le diagnostic et l'étiologie des crises</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101285"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444373","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L'atrophie de la substance grise, notamment corticale et thalamique, est un marqueur sensible de la progression de la SEP et des déficits cognitifs associés, surpassant les mesures classiques des lésions de la substance blanche.
Résumé
Dans la SEP, l'atrophie cérébrale affecte précocement la substance grise, avec une corrélation étroite entre l'amincissement cortical, la progression de la maladie et les déficits cognitifs. Bien que la détection directe des lésions corticales reste difficile, des outils tels que SIENA(X), FreeSurfer et CIVET permettent une estimation fiable de l'atrophie corticale et de l’épaisseur du cortex sur des images IRM 3D T1. L'atrophie de la substance grise dépasse souvent celle de la substance blanche en termes de pertinence clinique, corrélant mieux avec le handicap, les troubles cognitifs et la progression de la maladie.
Des études montrent que l'atrophie de la substance grise peut être visible dès les premiers stades, comme dans le syndrome cliniquement isolé (CIS), et tend à s'aggraver au cours des formes progressives, participant activement à l'atrophie cérébrale globale. Chez les patients atteints de SEP rémittente (RRMS), l'amincissement cortical est focalisé dans les régions sensorielles primaires et s'associe à des baisses de performance cognitive.
Fait notable, des régions corticales visuelles montrent une augmentation compensatoire de l’épaisseur, reflétant une possible plasticité neuronale. Au début de la maladie, les atteintes du cortex frontal et temporal prédominent. Cependant, l'atrophie thalamique s'avère être le meilleur prédicteur des troubles cognitifs, notamment dans la vitesse de traitement de l'information. Elle s'accompagne souvent d'une atteinte des ganglions de la base.
Conclusion
L'atrophie cérébrale, et particulièrement celle de la substance grise, constitue un marqueur clé pour le suivi de la progression de la SEP. Son évaluation par IRM peut guider les approches thérapeutiques, en intégrant à la fois la neuroprotection et la prise en charge des déficits cognitifs.
{"title":"Atrophie cérébrale et progression de la sclérose en plaques (SEP).","authors":"Achraf El Ouati, Kenza Gourram, Mohamed Labied, Chourouk Mountassir, Ghizlane, Mouna Sabiri, Samira Lezar","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101287","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101287","url":null,"abstract":"<div><h3>Message à retenir</h3><div>L'atrophie de la substance grise, notamment corticale et thalamique, est un marqueur sensible de la progression de la SEP et des déficits cognitifs associés, surpassant les mesures classiques des lésions de la substance blanche.</div></div><div><h3>Résumé</h3><div>Dans la SEP, l'atrophie cérébrale affecte précocement la substance grise, avec une corrélation étroite entre l'amincissement cortical, la progression de la maladie et les déficits cognitifs. Bien que la détection directe des lésions corticales reste difficile, des outils tels que SIENA(X), FreeSurfer et CIVET permettent une estimation fiable de l'atrophie corticale et de l’épaisseur du cortex sur des images IRM 3D T1. L'atrophie de la substance grise dépasse souvent celle de la substance blanche en termes de pertinence clinique, corrélant mieux avec le handicap, les troubles cognitifs et la progression de la maladie.</div><div>Des études montrent que l'atrophie de la substance grise peut être visible dès les premiers stades, comme dans le syndrome cliniquement isolé (CIS), et tend à s'aggraver au cours des formes progressives, participant activement à l'atrophie cérébrale globale. Chez les patients atteints de SEP rémittente (RRMS), l'amincissement cortical est focalisé dans les régions sensorielles primaires et s'associe à des baisses de performance cognitive.</div><div>Fait notable, des régions corticales visuelles montrent une augmentation compensatoire de l’épaisseur, reflétant une possible plasticité neuronale. Au début de la maladie, les atteintes du cortex frontal et temporal prédominent. Cependant, l'atrophie thalamique s'avère être le meilleur prédicteur des troubles cognitifs, notamment dans la vitesse de traitement de l'information. Elle s'accompagne souvent d'une atteinte des ganglions de la base.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'atrophie cérébrale, et particulièrement celle de la substance grise, constitue un marqueur clé pour le suivi de la progression de la SEP. Son évaluation par IRM peut guider les approches thérapeutiques, en intégrant à la fois la neuroprotection et la prise en charge des déficits cognitifs.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101287"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444375","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Illustrer les aspects radiologiques caractéristiques de la neurosarcoïdose à travers une revue iconographique.
Savoir conduire un diagnostic différentiel avec les autres atteintes de la substance blanche du SNC.
Matériels et méthodes
- étude descriptive rétrospective portant sur 16 cas colligés au service de radiologie central du CHU Ibn Rochd, Casablanca, entre novembre 2019 et avril 2024
- Tous les patients ont bénéficié d'une IRM cérébrale et/ou médullaire.
- L'IRM a été considérée comme pathologique dès lors qu'une lésion compatible avec la neurosarcoïdose était observée en séquences T2 FLAIR ou T1 après injection de gadolinium.
Résultats
âge des patients : De 20 à 60 ans, avec une moyenne de 40,5 ans.
Sexe ratio : 10H/6F.
Antécédents de sarcoïdose : 7 patients avaient un antécédent de sarcoïdose connu.
Atteinte neurologique inaugurale chez 9 patients.
Atteinte des nerfs crâniens : 3 patients, avec une prédominance pour les nerfs V (trijumeau) et VII (facial).
Atteinte du système nerveux périphérique : 4 patients.
Localisations privilégiées :
- Atteinte leptoméningée : Présente dans 8 cas, sous forme d'un épaississement nodulaire des leptoméninges avec prise de contraste diffuse.
- Atteinte hypothalamo-hypophysaire : 2 cas, avec épaississement de la tige pituitaire et hypertrophie de la glande hypophysaire.
- Infiltration des nerfs crâniens (V) : 3 cas.
- Masses intra-axiales nodulaires : 5 cas.
- Atteinte pachyméningée : 1 cas.
- Hydrocéphalie : 1 cas.
- Atteinte médullaire : 4 cas.
Observations complémentaires : Polymorphisme des lésions : 10 patients ont présenté au moins 2 types de lésions différentes.
Conclusion
â· L'IRM constitue un outil essentiel dans le diagnostic et le suivi de la neurosarcoïdose, permettant d'identifier des caractéristiques radiologiques spécifiques.
- Les résultats de cette étude illustrent l'importance de la détection précoce des lésions typiques pour poser un diagnostic rapide et initier une prise en charge thérapeutique appropriée.
{"title":"Imagerie de la neurosarcoïdose : points forts en IRM (à propose de 16 cas).","authors":"Zineb Gourram, Mohamed Labied, Chorouk Mountassir, Ghizlane Lembarki, Mouna Sabiri, Samira Lezar","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101289","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101289","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><div>Illustrer les aspects radiologiques caractéristiques de la neurosarcoïdose à travers une revue iconographique.</div><div>Savoir conduire un diagnostic différentiel avec les autres atteintes de la substance blanche du SNC.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>- étude descriptive rétrospective portant sur 16 cas colligés au service de radiologie central du CHU Ibn Rochd, Casablanca, entre novembre 2019 et avril 2024</div><div>- Tous les patients ont bénéficié d'une IRM cérébrale et/ou médullaire.</div><div>- L'IRM a été considérée comme pathologique dès lors qu'une lésion compatible avec la neurosarcoïdose était observée en séquences T2 FLAIR ou T1 après injection de gadolinium.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>â<strong>ge des patients</strong> : De 20 à 60 ans, avec une moyenne de 40,5 ans.</div><div><strong>Sexe ratio</strong> : 10H/6F.</div><div><strong>Antécédents de sarcoïdose</strong> : 7 patients avaient un antécédent de sarcoïdose connu.</div><div><strong>Atteinte neurologique inaugurale</strong> chez 9 patients.</div><div><strong>Atteinte des nerfs crâniens</strong> : 3 patients, avec une prédominance pour les nerfs V (trijumeau) et VII (facial).</div><div><strong>Atteinte du système nerveux périphérique</strong> : 4 patients.</div><div><strong>Localisations privilégiées</strong> :</div><div>- Atteinte leptoméningée : Présente dans 8 cas, sous forme d'un épaississement nodulaire des leptoméninges avec prise de contraste diffuse.</div><div>- Atteinte hypothalamo-hypophysaire : 2 cas, avec épaississement de la tige pituitaire et hypertrophie de la glande hypophysaire.</div><div>- Infiltration des nerfs crâniens (V) : 3 cas.</div><div>- Masses intra-axiales nodulaires : 5 cas.</div><div>- Atteinte pachyméningée : 1 cas.</div><div>- Hydrocéphalie : 1 cas.</div><div>- Atteinte médullaire : 4 cas.</div><div><strong>Observations complémentaires</strong> : Polymorphisme des lésions : 10 patients ont présenté au moins 2 types de lésions différentes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>â· L'IRM constitue un outil essentiel dans le diagnostic et le suivi de la neurosarcoïdose, permettant d'identifier des caractéristiques radiologiques spécifiques.</div><div>- Les résultats de cette étude illustrent l'importance de la détection précoce des lésions typiques pour poser un diagnostic rapide et initier une prise en charge thérapeutique appropriée.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101289"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444378","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L'encéphalopathie toxique est caractérisée par une atteinte du CNS relativement rare suite à une exposition à des substances nocives avec des complications potentiellement fatales. L'IRM joue un rôle central dans la démarche diagnostique dans l'orientation vers l'agent toxique et la prédiction du pronostic.
Patients etméthodes
Nous reportons 8 cas d'encéphalopathie toxique, ayant bénéficié d'au moins une IRM cérébrale, sur une période de 23 mois de Janvier 2023 à Novembre 2024.
Résultats
L'IRM objective typiquement une atteinte bilatérale et symétrique en hypersignal T2 et FLAIR sans effet de masse intéressant fréquemment les noyaux gris centraux, la substance blanche périventriculaire, ainsi que la substance grise corticale. Des foyers de restriction de diffusion peuvent être objectivés à la phase aiguë évoluant vers l'atrophie chronique. La spectroscopie révèle un pic de lactates avec une chute de N-Acétyl Aspartate. Certains agents toxiques présentent des aspects qui leur sont spécifiques permettant de retenir le diagnostic final en corrélation avec les données clinico-biologique et l'historique d'exposition.
Conclusion
L'IRM joue un rôle crucial dans détection précoce des lésions cérébrales d'encéphalopathie toxique en combinaison aux données clinico–biologiques permettant une prise en charge rapide, limitant les risques de séquelles neurologiques permanentes.
{"title":"Encéphalopathie toxique : quand l'IRM dévoile les mystères de la neurotoxicité","authors":"Hajar Andour, Hamza Bouayad, Rababe Lakhouit, Meriem Fikri, Nejwa Ech-Cherif Kettani, Mohamed Jiddane, Firdaous Touarsa","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101281","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101281","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L'encéphalopathie toxique est caractérisée par une atteinte du CNS relativement rare suite à une exposition à des substances nocives avec des complications potentiellement fatales. L'IRM joue un rôle central dans la démarche diagnostique dans l'orientation vers l'agent toxique et la prédiction du pronostic.</div></div><div><h3>Patients etméthodes</h3><div>Nous reportons 8 cas d'encéphalopathie toxique, ayant bénéficié d'au moins une IRM cérébrale, sur une période de 23 mois de Janvier 2023 à Novembre 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L'IRM objective typiquement une atteinte bilatérale et symétrique en hypersignal T2 et FLAIR sans effet de masse intéressant fréquemment les noyaux gris centraux, la substance blanche périventriculaire, ainsi que la substance grise corticale. Des foyers de restriction de diffusion peuvent être objectivés à la phase aiguë évoluant vers l'atrophie chronique. La spectroscopie révèle un pic de lactates avec une chute de N-Acétyl Aspartate. Certains agents toxiques présentent des aspects qui leur sont spécifiques permettant de retenir le diagnostic final en corrélation avec les données clinico-biologique et l'historique d'exposition.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L'IRM joue un rôle crucial dans détection précoce des lésions cérébrales d'encéphalopathie toxique en combinaison aux données clinico–biologiques permettant une prise en charge rapide, limitant les risques de séquelles neurologiques permanentes.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101281"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444618","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-19DOI: 10.1016/j.neurad.2025.101268
Joseph Benzakoun , Anke Wouters , Bertrand Lapergue , Grégoire Boulouis , Alice Le Berre , Wagih Ben Hassen , Olivier Naggara , Robin Lemmens , Catherine Oppenheim
Contexte
Dans 15 % des AVC ischémiques, l'heure de début des symptômes est inconnue, excluant les patients concernés de la fenêtre de thrombolyse intraveineuse (0 à 4,5 heures après l'AVC). Le mismatch entre les séquences de diffusion (DWI) et FLAIR permet d'identifier les patients éligibles au traitement, mais sa reproductibilité inter- et intra-observateur est faible.
Objectif
Développer et valider un biomarqueur d'imagerie quantitatif basé sur l'intelligence artificielle, appelé ‘FLAIR Visibility Area’ (FVA), dérivé uniquement de la DWI, afin de prédire le mismatch DWI-FLAIR.
Méthodes
Étude rétrospective incluant des patients AVC des cohortes ETIS (cohorte de développement, 2018-2024) et WAKE-UP (cohorte de validation, 2012-2017). Le mismatch DWI-FLAIR a été évalué visuellement. Un modèle prédictif a été entraîné pour estimer le volume des zones FLAIR visibles (FVA) segmentées manuellement sur les IRM initiales (H0) et de suivi (H24), en utilisant uniquement la séquence DWI. Les performances, l'aire sous la courbe ROC (AUC) et le seuil optimal de FVA pour prédire le mismatch ont été évaluées sur les IRM H0.
Résultats
La cohorte de développement comprenait 3605 IRM (2922 patients, âge moyen : 70,5ans), et la cohorte de validation 844 IRM (844 patients, âge moyen : 65,5ans). Le FVA a montré une bonne capacité prédictive du mismatch DWI-FLAIR dans les IRM H0 des cohortes de développement (n=2453, AUC=0,85 [IC95%:0,84-0,87]) et de validation (n=844, AUC=0,86 [IC95%:0,84-0,89]). Avec un seuil optimal de 0,5 mL, la sensibilité et la spécificité pour la détection du mismatch étaient respectivement de 70% [IC95%:66-74%] et 88% [IC95%:83-91%] dans la cohorte de validation. (Fig. 1,2)
Conclusion
Le FVA, dérivé uniquement des séquences DWI, permet de prédire le mismatch DWI-FLAIR chez les patients présentant un AVC ischémique avec heure de début inconnue. Il pourrait aider les cliniciens en cas de difficultés d’évaluation visuelle ou d'absence de séquence FLAIR.
{"title":"Biomarqueur généré par IA pour quantifier le mismatch flair-diffusion dans l'AVC.","authors":"Joseph Benzakoun , Anke Wouters , Bertrand Lapergue , Grégoire Boulouis , Alice Le Berre , Wagih Ben Hassen , Olivier Naggara , Robin Lemmens , Catherine Oppenheim","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101268","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101268","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><div>Dans 15 % des AVC ischémiques, l'heure de début des symptômes est inconnue, excluant les patients concernés de la fenêtre de thrombolyse intraveineuse (0 à 4,5 heures après l'AVC). Le mismatch entre les séquences de diffusion (DWI) et FLAIR permet d'identifier les patients éligibles au traitement, mais sa reproductibilité inter- et intra-observateur est faible.</div></div><div><h3>Objectif</h3><div>Développer et valider un biomarqueur d'imagerie quantitatif basé sur l'intelligence artificielle, appelé ‘FLAIR Visibility Area’ (FVA), dérivé uniquement de la DWI, afin de prédire le mismatch DWI-FLAIR.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude rétrospective incluant des patients AVC des cohortes ETIS (cohorte de développement, 2018-2024) et WAKE-UP (cohorte de validation, 2012-2017). Le mismatch DWI-FLAIR a été évalué visuellement. Un modèle prédictif a été entraîné pour estimer le volume des zones FLAIR visibles (FVA) segmentées manuellement sur les IRM initiales (H0) et de suivi (H24), en utilisant uniquement la séquence DWI. Les performances, l'aire sous la courbe ROC (AUC) et le seuil optimal de FVA pour prédire le mismatch ont été évaluées sur les IRM H0.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La cohorte de développement comprenait 3605 IRM (2922 patients, âge moyen : 70,5ans), et la cohorte de validation 844 IRM (844 patients, âge moyen : 65,5ans). Le FVA a montré une bonne capacité prédictive du mismatch DWI-FLAIR dans les IRM H0 des cohortes de développement (n=2453, AUC=0,85 [IC95%:0,84-0,87]) et de validation (n=844, AUC=0,86 [IC95%:0,84-0,89]). Avec un seuil optimal de 0,5 mL, la sensibilité et la spécificité pour la détection du mismatch étaient respectivement de 70% [IC95%:66-74%] et 88% [IC95%:83-91%] dans la cohorte de validation. (Fig. 1,2)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le FVA, dérivé uniquement des séquences DWI, permet de prédire le mismatch DWI-FLAIR chez les patients présentant un AVC ischémique avec heure de début inconnue. Il pourrait aider les cliniciens en cas de difficultés d’évaluation visuelle ou d'absence de séquence FLAIR.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101268"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444854","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’épaississement méningé se rencontre de façon non négligeable en neuroradiologie. Il peut intéresser l'arachnoïde et la pimère formant la leptoméninge ou uniquement la dure mère (la pachyméninge), pouvant être consécutif une variété d'affections ou sans valeur pathologique. Nous proposons une approche didactique pour mieux l'aborder.
Objectifs
Définir un protocole d'exploration adapté à l'exploration des méninges. Proposer une approche didactique devant un épaississement méningé. Illustrer les différentes atteintes méningées.
Résumé
L’épaississement méningé correspond à une prise de contraste dure mérienne étendue, continue, d'épaisseur supérieure à 2 mm et/ou nodulaire. Il peut intéresser uniquement la pachyméninge, la leptoméninge ou associée les deux atteintes. L'atteinte pachyméningée à lieu lors de l'hypotension intra crânienne, des granulomatoses (tuberculose, sarcoïdose), de la méningite carcinomateuse ou des vascularites. Parfois aucune cause n'est retrouvée. Cependant, l'atteinte leptomeningée traduit habituellement des atteintes infectieuses (méningite tuberculeuse, pyogènes), inflammatoires (neurosarcoïdose) ou néoplasiques (méningite carcinomateuse). Ces différentes atteintes peuvent se présenter sous forme diffuse ou focale, nodulaire ou étendue, en fonction de l’étiologie. Le diagnostic des pachyméningites reste possible avec les séquences 3DT1 SE et EG injecté. En revanche, il l'est moins pour les leptoméningites qui s'explore au mieux par une séquence FLAIR injectée.
Conclusion
Devant un épaississement pachyméningé isolé étendu, une hypotension intracrânienne doit être éliminer avant de rechercher des arguments pour une méningite carcinomateuse.
Les pachyméningites focales doivent faire rechercher une tuberculose, une sarcoïdose ou une tumeur méningée. Une atteinte leptomeningée est habituellement la traduction d'une tuberculose, d'une neuro sarcoïdose ou d'une méningite carcinomateuse.
{"title":"Approche diagnostique d'un épaississement méningé.","authors":"Ibrahima Dokal Diallo, Kaoutar Maslouhi, Wend-Yam Mohamed Traore, Fatima zahra Laamrani, Youssef Omori, Rachida Latib, Amalik Sane","doi":"10.1016/j.neurad.2025.101309","DOIUrl":"10.1016/j.neurad.2025.101309","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’épaississement méningé se rencontre de façon non négligeable en neuroradiologie. Il peut intéresser l'arachnoïde et la pimère formant la leptoméninge ou uniquement la dure mère (la pachyméninge), pouvant être consécutif une variété d'affections ou sans valeur pathologique. Nous proposons une approche didactique pour mieux l'aborder.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Définir un protocole d'exploration adapté à l'exploration des méninges. Proposer une approche didactique devant un épaississement méningé. Illustrer les différentes atteintes méningées.</div></div><div><h3>Résumé</h3><div>L’épaississement méningé correspond à une prise de contraste dure mérienne étendue, continue, d'épaisseur supérieure à 2 mm et/ou nodulaire. Il peut intéresser uniquement la pachyméninge, la leptoméninge ou associée les deux atteintes. L'atteinte pachyméningée à lieu lors de l'hypotension intra crânienne, des granulomatoses (tuberculose, sarcoïdose), de la méningite carcinomateuse ou des vascularites. Parfois aucune cause n'est retrouvée. Cependant, l'atteinte leptomeningée traduit habituellement des atteintes infectieuses (méningite tuberculeuse, pyogènes), inflammatoires (neurosarcoïdose) ou néoplasiques (méningite carcinomateuse). Ces différentes atteintes peuvent se présenter sous forme diffuse ou focale, nodulaire ou étendue, en fonction de l’étiologie. Le diagnostic des pachyméningites reste possible avec les séquences 3DT1 SE et EG injecté. En revanche, il l'est moins pour les leptoméningites qui s'explore au mieux par une séquence FLAIR injectée.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Devant un épaississement pachyméningé isolé étendu, une hypotension intracrânienne doit être éliminer avant de rechercher des arguments pour une méningite carcinomateuse.</div><div>Les pachyméningites focales doivent faire rechercher une tuberculose, une sarcoïdose ou une tumeur méningée. Une atteinte leptomeningée est habituellement la traduction d'une tuberculose, d'une neuro sarcoïdose ou d'une méningite carcinomateuse.</div></div>","PeriodicalId":50115,"journal":{"name":"Journal of Neuroradiology","volume":"52 2","pages":"Article 101309"},"PeriodicalIF":3.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143444869","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}