Le cadre réglementaire national a créé la compétence GEPU, ou gestion des eaux pluviales urbaines, et défini les conditions de son transfert aux structures intercommunales. La création de cette nouvelle compétence intervient dans un contexte d’impérieuse nécessité d’évolution des pratiques en matière de gestion des eaux pluviales. C’est dans ce contexte que Lannion-Trégor Communauté a préparé, défini et organisé cette compétence sur son territoire. Par délibération de son conseil communautaire, elle a acté les domaines d’intervention concernés, les missions à exercer, la délimitation du service public administratif associé et les principes fondamentaux nécessaires au développement d’une gestion intégrée des eaux pluviales. La force de la démarche adoptée pour le transfert de cette compétence a été la conduite du projet. Elle s’est appuyée sur la constitution de groupes communaux et d’un comité de pilotage dédiés, permettant d’associer largement les élus, les services municipaux et les services communautaires. Elle comprenait également une évaluation financière du coût de l’exercice de la compétence, réalisée selon un processus itératif avec un groupe technique, cherchant à la fois la rigueur technique et financière et la recherche d’un compromis local. Cette évaluation, robuste et contextualisée, a permis d’alimenter les débats de la commission locale d’évaluation des charges transférées, assemblée des élus proposant les conditions financières de tout transfert de compétence entre deux collectivités. Ce cadrage a été un préalable à l’élaboration d’une politique globale pour le territoire, actant dans un plan d’action territorial la nécessité de l’élaboration de trois documents cadres : un règlement de service, un zonage pluvial et un schéma directeur de la gestion intégrée des eaux pluviales.
{"title":"Retour d’expérience sur la prise de compétence de gestion des eaux pluviales urbaines par une communauté d’agglomération","authors":"Johann Debril, Étienne Cholin","doi":"10.36904/tsm/202307073","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202307073","url":null,"abstract":"Le cadre réglementaire national a créé la compétence GEPU, ou gestion des eaux pluviales urbaines, et défini les conditions de son transfert aux structures intercommunales. La création de cette nouvelle compétence intervient dans un contexte d’impérieuse nécessité d’évolution des pratiques en matière de gestion des eaux pluviales. C’est dans ce contexte que Lannion-Trégor Communauté a préparé, défini et\u0000organisé cette compétence sur son territoire. Par délibération de son conseil communautaire, elle a acté les domaines d’intervention concernés, les missions à exercer, la délimitation du service public administratif associé et les principes fondamentaux nécessaires au développement d’une gestion intégrée des eaux pluviales. La force de la démarche adoptée pour le transfert de cette compétence a été la conduite du projet. Elle s’est appuyée sur la constitution de groupes communaux et d’un comité de pilotage dédiés, permettant d’associer largement les élus, les services municipaux et les services communautaires. Elle comprenait également une évaluation financière du coût de l’exercice de la compétence, réalisée selon un processus itératif avec un groupe technique, cherchant à la fois la rigueur technique et financière et la recherche d’un compromis local. Cette évaluation, robuste et contextualisée, a permis d’alimenter les débats de la commission locale d’évaluation des charges transférées, assemblée des élus proposant les conditions financières de tout transfert de compétence entre deux collectivités. Ce cadrage a été un préalable à l’élaboration d’une politique globale pour le territoire, actant dans un plan d’action territorial la nécessité de l’élaboration de trois documents cadres : un règlement de service, un zonage pluvial et un schéma directeur de la gestion intégrée des eaux pluviales.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-08-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49590999","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
B. Lasne, C. Boutin, Alexandre Decout, Tiki Massin, A. Lakel
En 2021, en France, 2,2 millions de tonnes de verre d’emballages ménagers (bouteilles, pots et bocaux) ont été recyclées. Généralement, ces déchets sont fondus en verrerie pour permettre la fabrication de nouveaux contenants. Dans les territoires d’outre-mer cependant, cette application n’est pas possible en raison de l’absence de verrerie, et le verre est broyé pour utilisation en sous-couche routière ou en remblai de canalisation. Il est donc nécessaire d’y développer de nouvelles solutions de recyclage. Fabriqué à partir de sable, le verre peut se substituer à ce dernier dans diverses applications. En assainissement non collectif (ANC), le sable est utilisé pour l’épuration des eaux usées, et la question d’y substituer du sable de verre recyclé devient alors légitime. Dans les territoires d’outre-mer notamment, qui renferment 80 % de la biodiversité française, cela permettrait d’agir positivement sur la problématique de réduction de l’extraction de sable de carrière. Afin de vérifier la faisabilité du recyclage du verre d’emballages ménagers en filtration ANC, une appréciation technique expérimentale (ATEX) a été menée. Par suite d’un avis favorable du comité d’ATEX, le dispositif a été mis en place et suivi durant l’année 2020, puis poursuivi en 2021. Cette ATEX a mis en évidence les précautions à prendre pour la mise en œuvre du filtre à sable de verre recyclé. Les résultats présentés dans cet article montrent que ce dernier a les mêmes performances épuratoires qu’un filtre à sable classique tel que décrit dans le DTU 64.1, du moment que la répartition des eaux usées prétraitées est correctement réalisée.
{"title":"Un exemple de recyclage d’emballages ménagers : l’emploi du sable de verre en assainissement non collectif dans une logique d’économie circulaire","authors":"B. Lasne, C. Boutin, Alexandre Decout, Tiki Massin, A. Lakel","doi":"10.36904/tsm/202307055","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202307055","url":null,"abstract":"En 2021, en France, 2,2 millions de tonnes de verre d’emballages ménagers (bouteilles, pots et bocaux) ont été recyclées. Généralement, ces déchets sont fondus en verrerie pour permettre la fabrication de nouveaux contenants. Dans les territoires d’outre-mer cependant, cette application n’est pas possible en raison de l’absence de verrerie, et le verre est broyé pour utilisation en sous-couche routière ou en remblai de canalisation. Il est donc nécessaire d’y développer de nouvelles solutions de recyclage. Fabriqué à partir de sable, le verre peut se substituer à ce dernier dans diverses applications. En assainissement non collectif (ANC), le sable est utilisé pour l’épuration des eaux usées, et la question d’y substituer du sable de verre recyclé devient alors légitime. Dans les territoires d’outre-mer notamment, qui renferment 80 % de la biodiversité française, cela permettrait d’agir positivement sur la problématique de réduction de l’extraction de sable de carrière. Afin de vérifier la faisabilité du recyclage du verre d’emballages ménagers en filtration ANC, une appréciation technique expérimentale (ATEX) a été menée. Par suite d’un avis favorable du comité d’ATEX, le dispositif a été mis en place et suivi durant l’année 2020, puis poursuivi en 2021. Cette ATEX a mis en évidence les précautions à prendre pour la mise en œuvre du filtre à sable de verre recyclé. Les résultats présentés dans cet article montrent que ce dernier a les mêmes performances épuratoires qu’un filtre à sable classique tel que décrit dans le DTU 64.1, du moment que la répartition des eaux usées prétraitées est correctement réalisée.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-08-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43658347","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Guérin, Matthieu Waeles, Marie-Laure Rouget, Nicolas Briant
Dans cette étude, nous avons quantifié les concentrations en métaux toxiques (Zn, Pb, Cd, Cu et As) dans les eaux de l’Aulne et de ses principaux affluents. L’objectif était de dresser un bilan actuel des flux dissous et particulaires à l’exutoire de l’Aulne et d’estimer la contribution des bassins drainant les anciens sites miniers de Huelgoat-Poullaouen. Nos résultats indiquent non seulement des concentrations importantes en Pb, Zn et Cd dans les affluents drainant les anciennes mines (rivière d’Argent et ruisseau de Poullaouen), mais aussi une contamination générale de l’Aulne en ces trois éléments, ce qui classe cette rivière parmi les plus polluées de France au même titre que le Lot. A contrario, nos résultats ne constatent pas d’anomalie marquée en Cu ou en As et les teneurs enregistrées pour ces deux métaux sont proches de celles trouvées pour d’autres systèmes drainant des bassins versants agricoles. Notre étude souligne également une contribution importante de petits cours d’eau aux flux globaux de certains métaux (par exemple, 15 % dans le cas du Poullaouen pour le Pb) et permet donc d’envisager un assainissement global de l’Aulne (et de la rade de Brest) via des actions prioritaires sur ces petits cours d’eau.
在本研究中,我们量化了桤木及其主要支流水中有毒金属(Zn、Pb、Cd、Cu和As)的浓度。目的是对桤木出口处的溶解和颗粒通量进行当前评估,并估计前Huelgoat Poullaouen矿场排水盆地的贡献。我们的结果不仅表明,前矿山(Rivière d'Argent和Ruisseau de Poullaouen)排水支流中的铅、锌和镉浓度较高,而且这三种元素对桤木的总体污染,使该河流与该地块一样,成为法国污染最严重的河流之一。相反,我们的结果没有发现明显的Cu或As异常,这两种金属的记录水平接近农业流域其他排水系统的记录水平。我们的研究还强调了小型河流对某些金属总流量的重要贡献(例如,在Poullaouen的情况下,铅含量为15%),因此可以通过对这些小型河流采取优先行动,设想桤木(和布雷斯特港)的全球补救。
{"title":"Teneurs et flux de métaux toxiques dans l’Aulne : impact des activités minières historiques","authors":"C. Guérin, Matthieu Waeles, Marie-Laure Rouget, Nicolas Briant","doi":"10.36904/tsm/20230631","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/20230631","url":null,"abstract":"Dans cette étude, nous avons quantifié les concentrations en métaux toxiques (Zn, Pb, Cd, Cu et As) dans les eaux de l’Aulne et de ses principaux affluents. L’objectif était de dresser un bilan actuel des flux dissous et particulaires à l’exutoire de l’Aulne et d’estimer la contribution des bassins drainant les anciens sites miniers de Huelgoat-Poullaouen. Nos résultats indiquent non seulement des concentrations importantes en Pb, Zn et Cd dans les affluents drainant les anciennes mines (rivière d’Argent et ruisseau de Poullaouen), mais aussi une contamination générale de l’Aulne en ces trois éléments, ce qui classe cette rivière parmi les plus polluées de France au même titre que le Lot. A contrario, nos résultats ne constatent pas d’anomalie marquée en Cu ou en As et les teneurs enregistrées pour ces deux métaux sont proches de celles trouvées pour d’autres systèmes drainant des bassins versants agricoles. Notre étude souligne également une contribution importante de petits cours d’eau aux flux globaux de certains métaux (par exemple, 15 % dans le cas du Poullaouen pour le Pb) et permet donc d’envisager un assainissement global de l’Aulne (et de la rade de Brest) via des actions prioritaires sur ces petits cours d’eau.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49311381","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Guérin-Rechdaoui, David DU PASQUIER, A. Marconi, Erwan Michelin, Barabara Robin, Gregory F. Lemkine, S. Azimi, V. Rocher
L’observatoire MeSeine est l’observatoire du milieu naturel développé et exploité par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), via sa direction Innovation. Fondé sur la mesure de l’oxygène en Seine au début des années 1990, il a depuis intégré des modalités de surveillance en pointe, incluant depuis quelques années les méthodes basées sur les effets sur le vivant ou bioessais. Ces méthodes permettent d’investiguer les pollutions modernes de l’eau d’une manière novatrice et complémentaire aux méthodes analytiques historiques, qui montrent certaines limites dans ce contexte. Pour autant, ce sont des approches difficiles à appréhender et à interpréter pour les non-spécialistes. Le présent travail expose ainsi les stratégies de conceptualisation et d’appropriation des bioessais par le Siaap pour assurer leur intégration dans l’Observatoire. Les données générées entre 2017 et 2019 via l’implémentation de méthodes de mesure de toxicité générale multi-organismes et de perturbateurs endocriniens in vivo sont mises en lumière au travers des occurrences de détection, de l’intensité des réponses obtenues et des corrélations avec les marqueurs de pressions anthropiques, le long d’un linéaire de Seine et de Marne de plus de 100 kilomètres. Ces méthodes permettent de mettre en évidence les dynamiques d’établissement des impacts biologiques de l’amont vers l’aval, en matière de détections positives, intensités de réponse, mais aussi répartition spatiale ou temporelle selon les sites considérés.
{"title":"Biosurveillance des eaux de surface en agglomération parisienne – Résultats 2017-2019 en Seine, Marne et Oise","authors":"S. Guérin-Rechdaoui, David DU PASQUIER, A. Marconi, Erwan Michelin, Barabara Robin, Gregory F. Lemkine, S. Azimi, V. Rocher","doi":"10.36904/tsm/20230663","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/20230663","url":null,"abstract":"L’observatoire MeSeine est l’observatoire du milieu naturel développé et exploité par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), via sa direction Innovation. Fondé sur la mesure de l’oxygène en Seine au début des années 1990, il a depuis intégré des modalités de surveillance en pointe, incluant depuis quelques années les méthodes basées sur les effets sur le vivant ou bioessais. Ces méthodes permettent d’investiguer les pollutions modernes de l’eau d’une manière novatrice et complémentaire aux méthodes analytiques historiques, qui montrent certaines limites dans ce contexte. Pour autant, ce sont des approches difficiles à appréhender et à interpréter pour les non-spécialistes. Le présent travail expose ainsi les stratégies de conceptualisation et d’appropriation des bioessais par le Siaap pour assurer leur intégration dans l’Observatoire. Les données générées entre 2017 et 2019 via l’implémentation de méthodes de mesure de toxicité générale multi-organismes et de perturbateurs endocriniens in vivo sont mises en lumière au travers des occurrences de détection, de l’intensité des réponses obtenues et des corrélations avec les marqueurs de pressions anthropiques, le long d’un linéaire de Seine et de Marne de plus de 100 kilomètres. Ces méthodes permettent de mettre en évidence les dynamiques d’établissement des impacts biologiques de l’amont vers l’aval, en matière de détections positives, intensités de réponse, mais aussi répartition spatiale ou temporelle selon les sites considérés.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48852750","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Patricia Detry, Julien Gauthey, Pascal DA COSTA, Samuel Jouon, A. Vivier
La préservation des écosystèmes en très bon état ou peu altérés par les activités humaines représente un enjeu capital pour la sauvegarde de la biodiversité et des services qu’ils rendent à la société. Notre étude avait pour objectif d’analyser la dynamique des relations d’interdépendances entre les écosystèmes en très bon état des rivières labellisées « sites rivières sauvages » et les différents acteurs qui d’ores et déjà ou potentiellement bénéficient des services écosystémiques associés à ces rivières. L’objectif était de souligner la force des dépendances et des attachements, de sensibiliser ces acteurs, notamment les décideurs, à l’importante richesse socio-économique de ces écosystèmes et, in fine, de fournir des données utiles aux acteurs du territoire pour opérer leur choix de gestion et d’aménagement. Deux bassins versants, le Léguer (département 22) et l’Estéron (06), ont été analysés avec le concours des parties prenantes locales. L’étude s’est déroulée en trois grandes étapes : (i) le recueil de données initiales pour l’étude socio-écologique des bassins versants de l’Estéron, du Léguer et de leur territoire d’influence ; (ii) l’identification des interdépendances, des synergies, des conflits, entre les services écosystémiques qui a mis en évidence l’intérêt de s’appuyer sur la notion de bouquet de services ; et (iii) l’évaluation biophysique et économique des services écosystémiques sélectionnés par les comités de pilotage locaux, avec un focus sur la qualification de l’attachement des habitants à la vallée du Léguer, via une étude de consentement à payer reposant sur des scénarios de développement du territoire. Certains services écosystémiques sélectionnés par les acteurs locaux des deux bassins versants demeurent récurrents comme la disponibilité en eau potable avec des traitements réduits, le bois énergie et la séquestration du carbone fournie par la forêt (ainsi que le bocage breton : particularité du Léguer), les activités de plein air et la notion d’attachement des habitants à leur vallée (Léguer) ou le sentiment de quiétude des lieux (Estéron).
{"title":"Une évaluation de services écosystémiques sélectionnés par les acteurs locaux du Léguer (22) et de l’Estéron (06), labellisés « sites rivières sauvages »","authors":"Patricia Detry, Julien Gauthey, Pascal DA COSTA, Samuel Jouon, A. Vivier","doi":"10.36904/tsm/20230615","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/20230615","url":null,"abstract":"La préservation des écosystèmes en très bon état ou peu altérés par les activités humaines représente un enjeu capital pour la sauvegarde de la biodiversité et des services qu’ils rendent à la société. Notre étude avait pour objectif d’analyser la dynamique des relations d’interdépendances entre les écosystèmes en très bon état des rivières labellisées « sites rivières sauvages » et les différents acteurs qui d’ores et déjà ou potentiellement bénéficient des services écosystémiques associés à ces rivières. L’objectif était de souligner la force des dépendances et des attachements, de sensibiliser ces acteurs, notamment les décideurs, à l’importante richesse socio-économique de ces écosystèmes et, in fine, de fournir des données utiles aux acteurs du territoire pour opérer leur choix de gestion et d’aménagement. Deux bassins versants, le Léguer (département 22) et l’Estéron (06), ont été analysés avec le concours des parties prenantes locales. L’étude s’est déroulée en trois grandes étapes : (i) le recueil de données initiales pour l’étude socio-écologique des bassins versants de l’Estéron, du Léguer et de leur territoire d’influence ; (ii) l’identification des interdépendances, des synergies, des conflits, entre les services écosystémiques qui a mis en évidence l’intérêt de s’appuyer sur la notion de bouquet de services ; et (iii) l’évaluation biophysique et économique des services écosystémiques sélectionnés par les comités de pilotage locaux, avec un focus sur la qualification de l’attachement des habitants à la vallée du Léguer, via une étude de consentement à payer reposant sur des scénarios de développement du territoire. Certains services écosystémiques sélectionnés par les acteurs locaux des deux bassins versants demeurent récurrents comme la disponibilité en eau potable avec des traitements réduits, le bois énergie et la séquestration du carbone fournie par la forêt (ainsi que le bocage breton : particularité du Léguer), les activités de plein air et la notion d’attachement des habitants à leur vallée (Léguer) ou le sentiment de quiétude des lieux (Estéron).","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43496494","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
S. Guérin-Rechdaoui, Sylvie NAKACHE-DANGLOT, Paul Dupain, A. Marconi, S. Azimi, F. Nauleau, P. Kohaut, Vincent Berionni, J. Mouchel, V. Rocher
La baignade est une activité récréative phare de la saison estivale. Ses aspects sanitaires, essentiellement d’origine microbiologique, sont cadrés par une réglementation qui s’est renforcée depuis 2006. En conséquence, la baignade en milieu urbain est un défi à l’approche des jeux Olympiques de Paris en 2024, alors que le fleuve emblématique de la capitale, longtemps considéré comme impropre à la baignade, fait l’objet d’un programme d’actions pour rétablir une qualité compatible avec cette activité. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) a lancé des travaux d’assainissement et a été mandaté pour étudier et vérifier la compatibilité de la qualité des eaux avec la baignade dans la Seine à cette échéance. Ce travail, réalisé en collaboration avec la Saur, aborde le facteur de risque lié aux incertitudes de mesure des contaminants microbiologiques réglementés, Escherichia coli (EC) et entérocoques intestinaux (EI), présenté par diverses méthodes disponibles sur le marché. Cinq méthodes ont été étudiées, incluant approches culturales et biologie moléculaire. L’objectif de ces mesures comparatives est de fournir aux responsables de baignades des outils opérationnels d’aide à la décision dans leur gestion active et prédictive. Ainsi, les présents travaux investiguent les risques de dépassements des seuils d’interdiction de baignade inhérents à chaque méthode : des abaques modélisant les facteurs de risque pour les seuils spécifiques à EC et EI sont présentés, en fonction de la charge bactérienne dans les eaux et le nombre de tests. La méthodologie présentée s’adresse aux gestionnaires de sites de baignade pour leur permettre d’établir leurs propres analyses. Une attention particulière est portée sur le cas de l’eau de Seine à l’aval de Paris, de la station de Colombes et des principaux déversoirs d’orage du syndicat, en préparation des épreuves aquatiques qui se situeront au cœur de la ville de Paris et seront le centre d’intérêt des yeux de la planète.
{"title":"Étude méthodologique pour aider à l’évaluation de la qualité sanitaire microbiologique des eaux de baignade : cas de la baignade à Paris","authors":"S. Guérin-Rechdaoui, Sylvie NAKACHE-DANGLOT, Paul Dupain, A. Marconi, S. Azimi, F. Nauleau, P. Kohaut, Vincent Berionni, J. Mouchel, V. Rocher","doi":"10.36904/tsm/20230645","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/20230645","url":null,"abstract":"La baignade est une activité récréative phare de la saison estivale. Ses aspects sanitaires, essentiellement d’origine microbiologique, sont cadrés par une réglementation qui s’est renforcée depuis 2006. En conséquence, la baignade en milieu urbain est un défi à l’approche des jeux Olympiques de Paris en 2024, alors que le fleuve emblématique de la capitale, longtemps considéré comme impropre à la baignade, fait l’objet d’un programme d’actions pour rétablir une qualité compatible avec cette activité. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) a lancé des travaux d’assainissement et a été mandaté pour étudier et vérifier la compatibilité de la qualité des eaux avec la baignade dans la Seine à cette échéance. Ce travail, réalisé en collaboration avec la Saur, aborde le facteur de risque lié aux incertitudes de mesure des contaminants microbiologiques réglementés, Escherichia coli (EC) et entérocoques intestinaux (EI), présenté par diverses méthodes disponibles sur le marché. Cinq méthodes ont été étudiées, incluant approches culturales et biologie moléculaire. L’objectif de ces mesures comparatives est de fournir aux responsables de baignades des outils opérationnels d’aide à la décision dans leur gestion active et prédictive. Ainsi, les présents travaux investiguent les risques de dépassements des seuils d’interdiction de baignade inhérents à chaque méthode : des abaques modélisant les facteurs de risque pour les seuils spécifiques à EC et EI sont présentés, en fonction de la charge bactérienne dans les eaux et le nombre de tests. La méthodologie présentée s’adresse aux gestionnaires de sites de baignade pour leur permettre d’établir leurs propres analyses. Une attention particulière est portée sur le cas de l’eau de Seine à l’aval de Paris, de la station de Colombes et des principaux déversoirs d’orage du syndicat, en préparation des épreuves aquatiques qui se situeront au cœur de la ville de Paris et seront le centre d’intérêt des yeux de la planète.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48077882","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L. Frat, S. GUERIN RECHDAOUI, R. Richoux, E. Garcia-gonzalez, R. Krimou, I. Quinio, C. Fisson, M. Muntoni, S. Azami, J. Mouchel, A. Goncalvez, V. Rocher
Seine Aval (SAV) est la plus grande usine de traitement des eaux usées (STEU) européenne. Le 3 juillet 2019, un incendie s’est déclaré au niveau de l’unité de clarifloculation dédiée à l’élimination du phosphore et d’une partie des matières en suspension (MES). En conséquence, la capacité hydraulique de traitement de l’usine a été diminuée et le phosphore ne dispose plus d’un traitement dédié. Face à cette situation, des solutions techniques ont été mises en œuvre sur l’usine pour retrouver des performances de traitement compatibles avec la préservation du milieu naturel. Afin d’apprécier les bénéfices de ces solutions techniques, trois périodes de fonctionnement ont été identifiées correspondant à (1) la période post-incident et avant le déploiement des solutions techniques, (2) la mise en place de la première solution technique (injection du chlorure ferrique FeCl3 en décantation primaire) et (3) la mise en place de la seconde solution technique (remise en route des bassins à boues activées). Les résultats montrent que l’impact du changement de fonctionnement de SAV est limité hors phosphore. En comparaison à la période antérieure à l’incendie, les performances de traitement restent globalement équivalentes par temps sec et logiquement plus faibles par temps de pluie au regard de la réduction de la capacité de traitement. Le suivi de la qualité physico-chimique et biologique de la Seine à l’aval proche (Poissy) et éloigné (Poses) de l’usine a démontré la résilience de la Seine face à ces apports additionnels. Aucune efflorescence algale associée à une désoxygénation n’a été observée sur la période étudiée en Seine. De plus, la qualité bactériologique de la Seine (E. coli et entérocoques intestinaux) est restée équivalente à celle des années précédentes. Enfin, il n’a pas été observé d’impact durable sur les populations piscicoles avec une diversité de poissons retrouvée dès deux semaines après l’incendie.
{"title":"Adaptation du fonctionnement de la station d’épuration Seine Aval (Yvelines) à la suite de l’incendie de l’unité de clarifloculation en 2019 et conséquences sur la Seine","authors":"L. Frat, S. GUERIN RECHDAOUI, R. Richoux, E. Garcia-gonzalez, R. Krimou, I. Quinio, C. Fisson, M. Muntoni, S. Azami, J. Mouchel, A. Goncalvez, V. Rocher","doi":"10.36904/tsm/202305103","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202305103","url":null,"abstract":"Seine Aval (SAV) est la plus grande usine de traitement des eaux usées (STEU) européenne. Le 3 juillet 2019, un incendie s’est déclaré au niveau de l’unité de clarifloculation dédiée à l’élimination du phosphore et d’une partie des matières en suspension (MES). En conséquence, la capacité hydraulique de traitement de l’usine a été diminuée et le phosphore ne dispose plus d’un traitement dédié. Face à cette situation, des solutions techniques ont été mises en œuvre sur l’usine pour retrouver des performances de traitement compatibles avec la préservation du milieu naturel. Afin d’apprécier les bénéfices de ces solutions techniques, trois périodes de fonctionnement ont été identifiées correspondant à (1) la période post-incident et avant le déploiement des solutions techniques, (2) la mise en place de la première solution technique (injection du chlorure ferrique FeCl3 en décantation primaire) et (3) la mise en place de la seconde solution technique (remise en route des bassins à boues activées). Les résultats montrent que l’impact du changement de fonctionnement de SAV est limité hors phosphore. En comparaison à la période antérieure à l’incendie, les performances de traitement restent globalement équivalentes par temps sec et logiquement plus faibles par temps de pluie au regard de la réduction de la capacité de traitement. Le suivi de la qualité physico-chimique et biologique de la Seine à l’aval proche (Poissy) et éloigné (Poses) de l’usine a démontré la résilience de la Seine face à ces apports additionnels. Aucune efflorescence algale associée à une désoxygénation n’a été observée sur la période étudiée en Seine. De plus, la qualité bactériologique de la Seine (E. coli et entérocoques intestinaux) est restée équivalente à celle des années précédentes. Enfin, il n’a pas été observé d’impact durable sur les populations piscicoles avec une diversité de poissons retrouvée dès deux semaines après l’incendie.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-05-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46287356","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Roche, M.E. VALLE-MEDINA, G. Pallares, P. Schmitt, A. Pallares, M. Meilliez, J. Laurent
Au sein des filières de traitement des eaux usées utilisant le procédé conventionnel à boues activées, les propriétés de décantation des boues au sein du clarificateur secondaire sont susceptibles d’être dégradées, notamment lors de phénomènes de prolifération de bactéries filamenteuses. Cette étude vise à caractériser la décantation de boues obtenues suite à la mise en place à pleine échelle d’une extraction sélective utilisant un hydrocyclone. Les boues densifiées obtenues présentent des indices de boues stables en deçà de 50 mL/g MES (matières en suspension), y compris en période hivernale où l’indice des boues conventionnelles monte à près de 200 mL/g MES. La caractérisation de la sédimentation en colonne fermée équipée de transducteurs ultrasonores a permis de caractériser les régimes de sédimentation de zone et de compression. La boue densifiée présente des vitesses de sédimentation plus que doublées par rapport à la boue conventionnelle (3 m/h à 6,85 g/L). Le régime de compression est atteint pour la boue densifiée à une concentration critique beaucoup plus élevée (> 7 g/L contre 4 g/L). Ainsi, la capacité d’épaississement de la boue densifiée est bien supérieure, la concentration au fond de la colonne atteignant 20,9 contre 8,5 g/L respectivement pour la boue densifiée et la boue conventionnelle. Ces propriétés permettent une optimisation de la conception et du fonctionnement des ouvrages (réduction du taux de recirculation, augmentation de la charge hydraulique).
{"title":"Décantabilité de boues activées conventionnelles et densifiées : caractérisation des régimes de sédimentation, perspectives opérationnelles","authors":"C. Roche, M.E. VALLE-MEDINA, G. Pallares, P. Schmitt, A. Pallares, M. Meilliez, J. Laurent","doi":"10.36904/tsm/202305035","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202305035","url":null,"abstract":"Au sein des filières de traitement des eaux usées utilisant le procédé conventionnel à boues activées, les propriétés de décantation des boues au sein du clarificateur secondaire sont susceptibles d’être dégradées, notamment lors de phénomènes de prolifération de bactéries filamenteuses. Cette étude vise à caractériser la décantation de boues obtenues suite à la mise en place à pleine échelle d’une extraction sélective utilisant un hydrocyclone. Les boues densifiées obtenues présentent des indices de boues stables en deçà de 50 mL/g MES (matières en suspension), y compris en période hivernale où l’indice des boues conventionnelles monte à près de 200 mL/g MES. La caractérisation de la sédimentation en colonne fermée équipée de transducteurs ultrasonores a permis de caractériser les régimes de sédimentation de zone et de compression. La boue densifiée présente des vitesses de sédimentation plus que doublées par rapport à la boue conventionnelle (3 m/h à 6,85 g/L). Le régime de compression est atteint pour la boue densifiée à une concentration critique beaucoup plus élevée (> 7 g/L contre 4 g/L). Ainsi, la capacité d’épaississement de la boue densifiée est bien supérieure, la concentration au fond de la colonne atteignant 20,9 contre 8,5 g/L respectivement pour la boue densifiée et la boue conventionnelle. Ces propriétés permettent une optimisation de la conception et du fonctionnement des ouvrages (réduction du taux de recirculation, augmentation de la charge hydraulique).","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-05-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49045587","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
M.A. HERNANDEZ-SHEK, P. Peultier, A. Pauss, T. Ribeiro
Cet article propose un état des lieux des méthodes pour la détermination des paramètres rhéologiques des biomasses grossières appliquées à la méthanisation en voie solide. La méthanisation en voie solide est un procédé biologique permettant la valorisation sous forme de biogaz des sous-produits à forte teneur en matières sèches, en particulier les sous-produits agricoles, les déchets ménagers et les déchets alimentaires. Afin d’assurer le développement de plusieurs technologies de méthanisation, des connaissances précises sur les propriétés rhéologiques des substrats et du milieu réactionnel sont indispensables pour la conception, l’opération et la simulation de procédés. Malgré l’importance des propriétés rhéologiques, très peu de données du comportement rhéologique de la biomasse grossière sont présentes dans la littérature. Cela s’explique par le fait que les rhéomètres rotatifs conventionnels ne sont pas bien adaptés à la biomasse hétérogène comportant des particules grossières et de longues fibres. Jusqu’à présent, les équipements rotatifs conçus permettent de déterminer les propriétés rhéologiques de biomasse concentrée contenant des particules d’une taille maximale de 3 cm alors que les biomasses peuvent contenir des fibres lignocellulosiques ayant jusqu’à 25 cm de longueur. Compte tenu de cette limitation instrumentale, différents appareils alternatifs issus des domaines de l’analyse du béton, des sols ou des aliments ont été récemment adaptés pour accéder à des propriétés rhéologiques des biomasses agricoles. Dans cet article, ces différents outils ont été répertoriés en précisant des informations sur les facteurs d’influence, les principes physiques théoriques, le montage expérimental et leur gamme d’application pour la biomasse. Hélas, pour certains de ces appareils, les relations trouvées sont à ce jour plutôt qualitatives que quantitatives et les raisonnements mathématiques permettant d’intégrer complètement les phénomènes physiques observés avec les facteurs influençant la rhéologie de la biomasse doivent encore être investigués afin de mettre en place des méthodes normalisées spécifiques à une biomasse grossière.
{"title":"Une revue des instruments de caractérisation rhéologique de biomasses appliqués à la méthanisation en voie solide continue","authors":"M.A. HERNANDEZ-SHEK, P. Peultier, A. Pauss, T. Ribeiro","doi":"10.36904/tsm/202305048","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202305048","url":null,"abstract":"Cet article propose un état des lieux des méthodes pour la détermination des paramètres rhéologiques des biomasses grossières appliquées à la méthanisation en voie solide. La méthanisation en voie solide est un procédé biologique permettant la valorisation sous forme de biogaz des sous-produits à forte teneur en matières sèches, en particulier les sous-produits agricoles, les déchets ménagers et les déchets alimentaires. Afin d’assurer le développement de plusieurs technologies de méthanisation, des connaissances précises sur les propriétés rhéologiques des substrats et du milieu réactionnel sont indispensables pour la conception, l’opération et la simulation de procédés. Malgré l’importance des propriétés rhéologiques, très peu de données du comportement rhéologique de la biomasse grossière sont présentes dans la littérature. Cela s’explique par le fait que les rhéomètres rotatifs conventionnels ne sont pas bien adaptés à la biomasse hétérogène comportant des particules grossières et de longues fibres. Jusqu’à présent, les équipements rotatifs conçus permettent de déterminer les propriétés rhéologiques de biomasse concentrée contenant des particules d’une taille maximale de 3 cm alors que les biomasses peuvent contenir des fibres lignocellulosiques ayant jusqu’à 25 cm de longueur. Compte tenu de cette limitation instrumentale, différents appareils alternatifs issus des domaines de l’analyse du béton, des sols ou des aliments ont été récemment adaptés pour accéder à des propriétés rhéologiques des biomasses agricoles. Dans cet article, ces différents outils ont été répertoriés en précisant des informations sur les facteurs d’influence, les principes physiques théoriques, le montage expérimental et leur gamme d’application pour la biomasse. Hélas, pour certains de ces appareils, les relations trouvées sont à ce jour plutôt qualitatives que quantitatives et les raisonnements mathématiques permettant d’intégrer complètement les phénomènes physiques observés avec les facteurs influençant la rhéologie de la biomasse doivent encore être investigués afin de mettre en place des méthodes normalisées spécifiques à une biomasse grossière.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-05-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46900224","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’impact du changement climatique est de plus en plus perceptible avec une augmentation des températures de l’air et, de manière conjointe, des températures de l’eau. En conséquence, la gestion de l’eau sur l’Ain (affluent du Rhône) est de plus en plus contrainte en période estivale, tout particulièrement à l’aval du barrage d’Allement, où les vagues de chaleur peuvent entraîner un stress piscicole. Le management de la ressource en eau de la vallée de l’Ain est un compromis entre différents enjeux et amène les différentes parties prenantes à se rencontrer régulièrement afin de décider des actions à mettre en œuvre. Parmi ces actions, des lâchers d’eau froide (grâce à la stratification) issue des eaux profondes de la retenue d’Allement permettent de refroidir temporairement l’eau sur la basse rivière de l’Ain. L’objectif de cette étude est de quantifier le gain thermique des lâchers d’eau « standard » réalisés pour abaisser la température de l’eau : 42 m3/s pendant 12 heures. Dans cet objectif, un modèle de température de l’eau à base d’équations physiques a été mis en place sur le tronçon Allement – Pont-de-Chazey et optimisé sur la période estivale. Un ensemble de simulations avec et sans lâcher d’eau a permis d’obtenir la dynamique du gain thermique sur l’échauffement de ce tronçon et de confirmer l’intérêt de ces lâchers. Ainsi, le gain thermique escomptable est compris entre –0,6 °C et –1,1 °C sur une plage d’une quinzaine d’heures. Si les lâchers d’eau ont permis de respecter le seuil d’alerte de 23 °C (sauf en 2003), le changement climatique pourrait complexifier le management de la ressource en eau dans le futur.
随着空气温度和水温的升高,气候变化的影响越来越明显。因此,艾因河(罗纳河支流)的水资源管理在夏季受到越来越大的限制,特别是在Allement大坝下游,热浪可能导致鱼类压力。艾因河谷水资源的管理是不同问题之间的折衷,并导致不同利益相关者定期会面,以决定要实施的行动。在这些行动中,从Allement水库的深水中释放冷水(由于分层),可以暂时冷却艾因河下游的水。本研究的目的是量化用于降低水温的“标准”水释放装置的热增益:12小时内42 m3/s。为此,在Allement–Pont de Chazey路段建立了基于物理方程的水温模型,并在夏季进行了优化。一组有水释放和无水释放的模拟使得有可能获得该路段加热时的热增益动力学,并确认这些释放者的兴趣。因此,在大约15小时的范围内,预期热增益在-0.6°C和-1.1°C之间。如果放水达到23°C的警戒阈值(2003年除外),气候变化可能会使未来的水资源管理复杂化。
{"title":"Impact des lâchers d’eau sur l’Ain (France) pour limiter l’échauffement de l’eau","authors":"C. Martinet, G. Ramos, J. Gailhard","doi":"10.36904/tsm/202305121","DOIUrl":"https://doi.org/10.36904/tsm/202305121","url":null,"abstract":"L’impact du changement climatique est de plus en plus perceptible avec une augmentation des températures de l’air et, de manière conjointe, des températures de l’eau. En conséquence, la gestion de l’eau sur l’Ain (affluent du Rhône) est de plus en plus contrainte en période estivale, tout particulièrement à l’aval du barrage d’Allement, où les vagues de chaleur peuvent entraîner un stress piscicole. Le management de la ressource en eau de la vallée de l’Ain est un compromis entre différents enjeux et amène les différentes parties prenantes à se rencontrer régulièrement afin de décider des actions à mettre en œuvre. Parmi ces actions, des lâchers d’eau froide (grâce à la stratification) issue des eaux profondes de la retenue d’Allement permettent de refroidir temporairement l’eau sur la basse rivière de l’Ain. L’objectif de cette étude est de quantifier le gain thermique des lâchers d’eau « standard » réalisés pour abaisser la température de l’eau : 42 m3/s pendant 12 heures. Dans cet objectif, un modèle de température de l’eau à base d’équations physiques a été mis en place sur le tronçon Allement – Pont-de-Chazey et optimisé sur la période estivale. Un ensemble de simulations avec et sans lâcher d’eau a permis d’obtenir la dynamique du gain thermique sur l’échauffement de ce tronçon et de confirmer l’intérêt de ces lâchers. Ainsi, le gain thermique escomptable est compris entre –0,6 °C et –1,1 °C sur une plage d’une quinzaine d’heures. Si les lâchers d’eau ont permis de respecter le seuil d’alerte de 23 °C (sauf en 2003), le changement climatique pourrait complexifier le management de la ressource en eau dans le futur.","PeriodicalId":52449,"journal":{"name":"Techniques - Sciences - Methodes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-05-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47796146","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}