Abstract:Cet article se propose d'examiner la manière dont des populations rurales, considérées comme enracinées, appréhendent la transformation de leur village en une banlieue industrielle au cours du XIXe siècle ; il s'appuie sur le cas de la commune d'Ivry au sud de Paris, de la fin du XVIIIe siècle aux années 1860. Après avoir fait le constat du faible intérêt de l'histoire sociale des banlieues pour les populations qui occupaient ces espaces ruraux avant leur transformation en villes industrielles, l'article définit la notion d'enracinement et la méthode pour en mesurer la réalité ; l'article examine ensuite les relations sociales des habitants les plus enracinés dans ces espaces à l'aune des pratiques de sociabilité et des formes d'investissement dans la vie collective de la commune. La recherche s'appuie sur deux indicateurs principaux : le choix des témoins de mariage d'une part, l'insertion des habitants dans les associations locales (confréries) d'autre part. Il met en évidence l'existence de stratégies de l'entre-soi chez les individus issus des « vieilles familles » paysannes, qui continuent de structurer la vie sociale au sein de ce territoire en mutation, bien au-delà du moment où Ivry acquiert le statut de ville.Abstract:This paper examines the way in which rural populations, considered to be rooted in one place, understand the transformation of their village into an industrial suburb during the 19th century; it is based on the case of the town of Ivry, south of Paris, from the end of the 18th century to the 1860s. After noting that social historians of the suburbs have lacked interest in the populations of these rural areas before their transformation into industrial towns, the paper defines the notion of rootedness and the method for measuring it. Then, it examines the social relations of the most "rooted" inhabitants in these areas in terms of sociability practices and forms of investment in the town's community life. The research is based on two main indicators: the choice of wedding witnesses, on the one hand, and inhabitants' membership in local associations (brotherhoods), on the other. It highlights the existence of "social enclave" strategies among individuals from the "old peasant families", which continued to structure social life within this changing territory, well past the time when Ivry had become a town.
摘要:本文旨在考察农村人口,被认为是根深蒂固的,是如何理解他们的村庄在19世纪转变为工业郊区的;它以18世纪末至19世纪60年代巴黎南部的伊夫里公社为例。在注意到郊区的社会历史对居住在这些农村地区的人口的低兴趣之后,本文定义了扎根的概念和衡量现实的方法;然后,本文从社交实践和对公社集体生活的投资形式的角度,考察了这些地区最根深蒂固的居民的社会关系。这项研究基于两个主要指标:一方面是婚姻证人的选择,另一方面是居民加入当地协会(兄弟会)。它强调了来自农民“老家庭”的个人之间存在的自我策略,他们继续在这片不断变化的领土上构建社会生活,远远超出了伊夫里获得城市地位的时刻。摘要:本文考察了19世纪农村人口如何被视为根植于一个地方,如何理解其村庄转变为工业郊区;“基于it is on the case of the town of热熔,from the end of the south of Paris) 18世纪to the 1860s。注意到郊区的社会历史学家在这些农村地区的人口转变为工业城镇之前对其表现出了兴趣,本文界定了根植性的概念和衡量根植性的方法。Then, it在the social of the most in these rooted”有关系的地区in terms of sociability practices and forms of investment in the life town’s community)。这项研究基于两个主要指标:一方面是婚礼证人的选择,另一方面是当地协会(兄弟)的非居民成员。它强调了“老农民家庭”个人之间存在的“社会飞地”策略,这些策略继续在这个不断变化的领土内组织社会生活,以及在Ivry成为一个城镇的时代之后。
{"title":"Enracinement, sociabilités et identité paysanne à l'épreuve de l'industrialisation (Ivry, XIXe siècle)","authors":"Fabrice Boudjaaba","doi":"10.3917/lms1.277.0133","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.277.0133","url":null,"abstract":"Abstract:Cet article se propose d'examiner la manière dont des populations rurales, considérées comme enracinées, appréhendent la transformation de leur village en une banlieue industrielle au cours du XIXe siècle ; il s'appuie sur le cas de la commune d'Ivry au sud de Paris, de la fin du XVIIIe siècle aux années 1860. Après avoir fait le constat du faible intérêt de l'histoire sociale des banlieues pour les populations qui occupaient ces espaces ruraux avant leur transformation en villes industrielles, l'article définit la notion d'enracinement et la méthode pour en mesurer la réalité ; l'article examine ensuite les relations sociales des habitants les plus enracinés dans ces espaces à l'aune des pratiques de sociabilité et des formes d'investissement dans la vie collective de la commune. La recherche s'appuie sur deux indicateurs principaux : le choix des témoins de mariage d'une part, l'insertion des habitants dans les associations locales (confréries) d'autre part. Il met en évidence l'existence de stratégies de l'entre-soi chez les individus issus des « vieilles familles » paysannes, qui continuent de structurer la vie sociale au sein de ce territoire en mutation, bien au-delà du moment où Ivry acquiert le statut de ville.Abstract:This paper examines the way in which rural populations, considered to be rooted in one place, understand the transformation of their village into an industrial suburb during the 19th century; it is based on the case of the town of Ivry, south of Paris, from the end of the 18th century to the 1860s. After noting that social historians of the suburbs have lacked interest in the populations of these rural areas before their transformation into industrial towns, the paper defines the notion of rootedness and the method for measuring it. Then, it examines the social relations of the most \"rooted\" inhabitants in these areas in terms of sociability practices and forms of investment in the town's community life. The research is based on two main indicators: the choice of wedding witnesses, on the one hand, and inhabitants' membership in local associations (brotherhoods), on the other. It highlights the existence of \"social enclave\" strategies among individuals from the \"old peasant families\", which continued to structure social life within this changing territory, well past the time when Ivry had become a town.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"277 1","pages":"133 - 148"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-02-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47943611","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Cet essai propose une lecture de l'émergence et du développement des ventes de terres rurales en Afrique de l'Ouest francophone. Ces transactions n'émergent pas de façon endogène au sein des sociétés locales, mais sont structurées par le rapport entre cédants autochtones et preneurs allogènes. Elles restent souvent socialement enchâssées : le paiement ne clôt pas alors la relation, il l'instaure ou la perpétue. L'existence d'un flux financier ne permet pas dans ce cas de conclure à une vente ferme, définitive, incontestable, d'autant que, sauf exceptions, les transactions concernant les terres rurales se déroulent en déconnexion du cadre légal et restent informelles. Ces transferts fonciers posent la question de l'interprétation, par les parties, de l'objet de la transaction (la terre ou le droit d'exploitation ?) et de son caractère libératoire ou non – en d'autres termes, la vente est-elle « complète » ? La réponse est à apprécier empiriquement en un lieu et un temps donnés. La marchandisation de l'accès à la terre dans les contextes ouest-africains illustre des situations marquées par un pluralisme normatif et institutionnel.Abstract:This essay offers an interpretation of the emergence and development of rural land sales in French-speaking West Africa. These transactions do not emerge endogenously within local societies, but are structured by the relationship between autochthonous sellers and migrant (Ivorian or foreign) buyers. They often remain socially embedded: the payment thus does not end the relationship, but instead establishes or perpetuates it. In such a situation, it does not allow a firm, definitive, indisputable sale to be concluded, especially because – apart from very few exceptions – rural land transactions remain informal and outside the legal framework. These land transfers raise the issue of how the parties understand the purpose of the transaction (i.e., is the land being purchased, or merely the right to use it?), and whether or not it is an outright sale. The answer must be empirically assessed in a given place and time. The commodification of access to land in West Africa illustrates situations of normative and institutional pluralism.
{"title":"La marchandisation de l'accès à la terre dans des contextes ruraux ouest-africains","authors":"J. Colin","doi":"10.3917/lms1.277.0117","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.277.0117","url":null,"abstract":"Abstract:Cet essai propose une lecture de l'émergence et du développement des ventes de terres rurales en Afrique de l'Ouest francophone. Ces transactions n'émergent pas de façon endogène au sein des sociétés locales, mais sont structurées par le rapport entre cédants autochtones et preneurs allogènes. Elles restent souvent socialement enchâssées : le paiement ne clôt pas alors la relation, il l'instaure ou la perpétue. L'existence d'un flux financier ne permet pas dans ce cas de conclure à une vente ferme, définitive, incontestable, d'autant que, sauf exceptions, les transactions concernant les terres rurales se déroulent en déconnexion du cadre légal et restent informelles. Ces transferts fonciers posent la question de l'interprétation, par les parties, de l'objet de la transaction (la terre ou le droit d'exploitation ?) et de son caractère libératoire ou non – en d'autres termes, la vente est-elle « complète » ? La réponse est à apprécier empiriquement en un lieu et un temps donnés. La marchandisation de l'accès à la terre dans les contextes ouest-africains illustre des situations marquées par un pluralisme normatif et institutionnel.Abstract:This essay offers an interpretation of the emergence and development of rural land sales in French-speaking West Africa. These transactions do not emerge endogenously within local societies, but are structured by the relationship between autochthonous sellers and migrant (Ivorian or foreign) buyers. They often remain socially embedded: the payment thus does not end the relationship, but instead establishes or perpetuates it. In such a situation, it does not allow a firm, definitive, indisputable sale to be concluded, especially because – apart from very few exceptions – rural land transactions remain informal and outside the legal framework. These land transfers raise the issue of how the parties understand the purpose of the transaction (i.e., is the land being purchased, or merely the right to use it?), and whether or not it is an outright sale. The answer must be empirically assessed in a given place and time. The commodification of access to land in West Africa illustrates situations of normative and institutional pluralism.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"277 1","pages":"117 - 132"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-02-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47852733","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:L'étude des amish du Vieil Ordre du comté de Lancaster (Pennsylvanie) pendant les années 1930 met nettement en évidence les caractéristiques et les pratiques qui rendirent possible une agriculture familiale prospère dans un contexte de crise économique. Rejetant le modèle d'une agriculture mécanisée et à forte intensité capitalistique au profit d'une agriculture traditionnelle à forte intensité de main-d'œuvre, les amish restèrent fidèles à une organisation du travail qui exigeait de transgresser la stricte division des rôles entre les sexes. Si les hommes se considéraient prioritairement comme des cultivateurs et les femmes comme des ménagères, la bonne santé de leurs exploitations nécessitait en réalité un degré élevé de coopération et de travail en commun. S'appuyant sur des données issues d'enquêtes gouvernementales sur les comportements d'achat, l'auteure examine de quelle manière la répartition sexuée des rôles au sein de la population amish du comté de Lancaster permit à celle-ci de surmonter la crise avec plus de bonheur que d'autres communautés paysannes.Abstract:The experiences of Old Order Amish women and men in 1930s Lancaster County, Pennsylvania, demonstrate in sharp relief the characteristics and practices that enabled successful family farming during the Great Depression. Rejecting the notion of mechanised, capital-intensive agriculture in favour of traditional, labour-intensive family farming, the Amish practised a system of labour that necessarily required the crossing of strict gender-role boundaries. Although men primarily identified as farmers and women as homemakers, agricultural success among the Amish necessitated a significant degree of cooperation and mutual labour. Employing data from the US government's Consumer Expenditure Surveys, the author investigates how the gender arrangements of Lancaster County's Amish population enabled them to survive the Great Depression more successfully than many other agrarian communities.
{"title":"Relations hommes-femmes en milieu rural : une communauté amish dans les années 1930","authors":"Katherine Jellison","doi":"10.3917/lms1.277.0167","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.277.0167","url":null,"abstract":"Abstract:L'étude des amish du Vieil Ordre du comté de Lancaster (Pennsylvanie) pendant les années 1930 met nettement en évidence les caractéristiques et les pratiques qui rendirent possible une agriculture familiale prospère dans un contexte de crise économique. Rejetant le modèle d'une agriculture mécanisée et à forte intensité capitalistique au profit d'une agriculture traditionnelle à forte intensité de main-d'œuvre, les amish restèrent fidèles à une organisation du travail qui exigeait de transgresser la stricte division des rôles entre les sexes. Si les hommes se considéraient prioritairement comme des cultivateurs et les femmes comme des ménagères, la bonne santé de leurs exploitations nécessitait en réalité un degré élevé de coopération et de travail en commun. S'appuyant sur des données issues d'enquêtes gouvernementales sur les comportements d'achat, l'auteure examine de quelle manière la répartition sexuée des rôles au sein de la population amish du comté de Lancaster permit à celle-ci de surmonter la crise avec plus de bonheur que d'autres communautés paysannes.Abstract:The experiences of Old Order Amish women and men in 1930s Lancaster County, Pennsylvania, demonstrate in sharp relief the characteristics and practices that enabled successful family farming during the Great Depression. Rejecting the notion of mechanised, capital-intensive agriculture in favour of traditional, labour-intensive family farming, the Amish practised a system of labour that necessarily required the crossing of strict gender-role boundaries. Although men primarily identified as farmers and women as homemakers, agricultural success among the Amish necessitated a significant degree of cooperation and mutual labour. Employing data from the US government's Consumer Expenditure Surveys, the author investigates how the gender arrangements of Lancaster County's Amish population enabled them to survive the Great Depression more successfully than many other agrarian communities.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"277 1","pages":"167 - 179"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-02-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42417164","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:This paper proposes a gendered analysis of one of the most emblematic workers' worlds of the 19th century: the Lyon silk weaving "Fabrique". The silk industry organisation in Lyon allows us to study, on the one hand, the gendered division of labour in a multitude of highly specialised trades and, on the other hand, men and women at work in the same space and performing the same tasks. This occupational coexistence, which was not very common in mid-19th century workplaces, is the focus of this paper. The study reconstructs, first of all, the features of this mixed universe, at a pivotal moment in the economic transformation of the Lyon silk manufacturing industry, as it expanded into the surrounding hills and the Croix-Rousse area. It then addresses an issue that has received little attention in the vast historiography that has focused on the "canuts": the diversity and heterogeneity of the group of workshop heads. To identify some of the key features of this diversity, this study zooms in on the family workshop, viewing marriage as the founding moment of a workshop and the strengthening of the professional ties that were essential for its operations.Abstract:Cette étude propose d'observer d'un point de vue genré l'un des univers ouvriers les plus emblématiques du XIXe siècle : la Fabrique lyonnaise des tissus en soie. L'organisation de l'industrie de la soie à Lyon permet d'étudier, d'une part, la division genrée du travail dans une multitude de métiers très spécialisés et, d'autre part, les hommes et les femmes au travail dans le même espace et effectuant des tâches semblables. Cette mixité professionnelle, peu fréquente dans bien des espaces de travail au milieu du XIXe siècle, est au cœur de ce travail. L'article dessine, tout d'abord, les contours de cet univers mixte dans un moment charnière de la transformation de la Fabrique lyonnaise, et de son expansion vers les pentes et le plateau de la Croix-Rousse. Il aborde ensuite une question peu étudiée dans la vaste historiographie qui s'est intéressée aux « canuts » : la diversité et l'hétérogénéité du groupe des chefs d'atelier. Pour cerner quelques traits marquants de cette diversité, il s'approche enfin de l'atelier familial en prenant le mariage comme moment fondateur de l'atelier et de resserrement des liens professionnels indispensables pour son fonctionnement.
摘要:本文对19世纪最具代表性的工人世界之一——里昂丝织“Fabrique”进行了性别分析。里昂的丝绸工业组织一方面使我们能够研究大量高度专业化行业中的性别分工,另一方面,男性和女性在同一空间工作并执行相同的任务。这种职业共存在19世纪中期的工作场所并不常见,这是本文的重点。首先,在里昂丝绸制造业经济转型的关键时刻,该研究重建了这个混合宇宙的特征,因为它扩展到周围的山丘和Croix-Rousse地区。然后,它解决了一个在专注于“坚果”的庞大历史编纂中很少受到关注的问题:车间负责人群体的多样性和异质性。为了确定这种多样性的一些关键特征,本研究将重点放在家庭工作坊上,将婚姻视为工作坊的创始时刻,并将其视为对其运作至关重要的专业关系的加强。摘要/ Abstract摘要:Cette (Cette) (univers)和 (univers)与 (univers): la Fabrique lyonnaise des tissus en soie。L 'organisation de L 'industrie de la丝里昂并试图推销,一个部分,洛杉矶分部genree du阵痛在一个众多德。他非常专注,科特迪瓦,les hommes等妻子盟阵痛在meme埃斯佩斯et effectuant des钩,外表的。Cette mixit professionnelle, peu fracquente dens des des espaces de travail and milu du xixsi, est au cœur de travail。L 'article dessine,兜售d 'abord, les轮廓de cet(中央东部东京)环宇mixte在时刻charniere de la转换de la Fabrique lyonnaise, et de儿子扩张更les郁积的et de la Croix-Rousse le高原。我想问你一个问题,那就是你的薪金是多少,你的薪金是多少,你的薪金是多少,你的薪金是多少。为客户提供多元化服务,为客户提供家庭服务,为客户提供婚姻服务,为客户提供专业服务,为客户提供不可或缺的服务。
{"title":"Tisseurs et tisseuses en soie au travail dans les ateliers de la Fabrique de Lyon au milieu du XIXe siècle","authors":"Manuela Martini, Pierre Vernus","doi":"10.3917/lms1.276.0071","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0071","url":null,"abstract":"Abstract:This paper proposes a gendered analysis of one of the most emblematic workers' worlds of the 19th century: the Lyon silk weaving \"Fabrique\". The silk industry organisation in Lyon allows us to study, on the one hand, the gendered division of labour in a multitude of highly specialised trades and, on the other hand, men and women at work in the same space and performing the same tasks. This occupational coexistence, which was not very common in mid-19th century workplaces, is the focus of this paper. The study reconstructs, first of all, the features of this mixed universe, at a pivotal moment in the economic transformation of the Lyon silk manufacturing industry, as it expanded into the surrounding hills and the Croix-Rousse area. It then addresses an issue that has received little attention in the vast historiography that has focused on the \"canuts\": the diversity and heterogeneity of the group of workshop heads. To identify some of the key features of this diversity, this study zooms in on the family workshop, viewing marriage as the founding moment of a workshop and the strengthening of the professional ties that were essential for its operations.Abstract:Cette étude propose d'observer d'un point de vue genré l'un des univers ouvriers les plus emblématiques du XIXe siècle : la Fabrique lyonnaise des tissus en soie. L'organisation de l'industrie de la soie à Lyon permet d'étudier, d'une part, la division genrée du travail dans une multitude de métiers très spécialisés et, d'autre part, les hommes et les femmes au travail dans le même espace et effectuant des tâches semblables. Cette mixité professionnelle, peu fréquente dans bien des espaces de travail au milieu du XIXe siècle, est au cœur de ce travail. L'article dessine, tout d'abord, les contours de cet univers mixte dans un moment charnière de la transformation de la Fabrique lyonnaise, et de son expansion vers les pentes et le plateau de la Croix-Rousse. Il aborde ensuite une question peu étudiée dans la vaste historiographie qui s'est intéressée aux « canuts » : la diversité et l'hétérogénéité du groupe des chefs d'atelier. Pour cerner quelques traits marquants de cette diversité, il s'approche enfin de l'atelier familial en prenant le mariage comme moment fondateur de l'atelier et de resserrement des liens professionnels indispensables pour son fonctionnement.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"71 - 92"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47272433","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Des ouvriers, des fabricants ou des oisifs ?","authors":"Lorenzo Avellino","doi":"10.3917/lms1.276.0027","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0027","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43693921","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Prior to the 19th century, hand-made lace was an exclusively female occupation in Europe. When the machine-made lace industry began to develop in the Nottingham region from 1809 onwards, only men operated the sophisticated "Leavers" machines that were soon coupled with Jacquard looms. This production gradually pushed hand-made lace out of the market. Assisting the lacemakers, women and children worked (often in a family setting) on the preparation of threads and bobbins, embroidery, mending, bleaching and dyeing, and all the peripheral activities, often carried out in difficult conditions. These tasks, sometimes highly skilled, were considered to be secondary and were paid less. After 1815, lacemakers emigrated to France and developed an industry in the Calais area. Was the gender segregation that prevailed in Britain reproduced in France? How did migrant lacemakers adjust to the differences and similarities in legislation and customs between the two countries? These are the questions addressed in this article.Abstract:Jusqu'au XIXe siècle, la dentelle à la main est, en Europe, un secteur exclusivement féminin. Dans la dentelle mécanique, développée dans la région de Nottingham à partir de 1809, seuls des hommes opèrent avec les « Leavers », des machines sophistiquées bientôt couplées à des métiers Jacquard, dont la production ruine progressivement la dentelle à la main. Autour d'eux, souvent dans un cadre familial, femmes et enfants s'activent à la préparation des fils et des bobines, à la broderie, aux retouches, au blanchissage et aux teintures, à toutes les activités périphériques, souvent accomplies dans des conditions difficiles. Ces tâches, parfois très qualifiées, sont considérées comme annexes et sont moins payées. Après 1815, des dentelliers émigrent et développent une industrie dans le Calaisis. La ségrégation sexuée qui prévaut outre-Manche se reproduit-elle en France ? Comment les dentelliers migrants négocient-ils les différences et les similitudes législatives et coutumières entre les deux pays ? Ce sont les questions qui sont ici posées.
摘要:在19世纪之前,手工制作蕾丝在欧洲是女性的专属职业。从1809年开始,诺丁汉地区的机器蕾丝工业开始发展,当时只有男性操作复杂的“利弗斯”机器,这些机器很快与提花织机结合在一起。这种生产方式逐渐将手工制作的蕾丝挤出了市场。妇女和儿童(通常在家庭环境中)协助缝制花边,准备线和线轴,刺绣,修补,漂白和染色,以及所有的外围活动,通常在艰苦的条件下进行。这些任务,有时是高技能的,被认为是次要的,报酬较低。1815年后,蕾丝匠移民到法国,在加莱地区发展了一个工业。盛行于英国的性别隔离在法国重现了吗?移民制鞋带者如何适应两国在立法和习俗上的异同?这些都是本文要解决的问题。摘要:Jusqu'au XIXe si, la dentelle main est, en Europe, unsecur exclusive of samin。Dans la dentelle manciique, dancie dancie dancie dancie dancie dancie de Nottingham, 1809年的派对,seuls des hommes opentirent avec«Leavers»,des machines sophistiqusames bientôt couplesemancies dancies Jacquard, don ' la production ruine progressiement la dentelle mancie main。Autour d'eux, souvent dans uncadre familial,妇女和儿童的活动, - brodeie, aux - retouches, au blanchissage和aux - teinges, - toutes - activitsm - psamriphacriques, souvent accomplies和des conditions difficiles。cetches, parfois tris qualified sames, sonmots ts视为附件,sonmots mots支付sames。然后1815年,des dentelliers emigrent et developpent一个工业在Calaisis。La ssamgracimation,性的,变性的,pracimvaut out - manche, se reproduction -elle en France ?评论les dentelliers移徙者是不受限制的- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -他提出的问题比我提出的问题少得多。
{"title":"De Nottingham à Calais, le genre de la dentelle mécanique à l'épreuve des migrations (1810–1860)","authors":"F. Bensimon","doi":"10.3917/lms1.276.0047","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0047","url":null,"abstract":"Abstract:Prior to the 19th century, hand-made lace was an exclusively female occupation in Europe. When the machine-made lace industry began to develop in the Nottingham region from 1809 onwards, only men operated the sophisticated \"Leavers\" machines that were soon coupled with Jacquard looms. This production gradually pushed hand-made lace out of the market. Assisting the lacemakers, women and children worked (often in a family setting) on the preparation of threads and bobbins, embroidery, mending, bleaching and dyeing, and all the peripheral activities, often carried out in difficult conditions. These tasks, sometimes highly skilled, were considered to be secondary and were paid less. After 1815, lacemakers emigrated to France and developed an industry in the Calais area. Was the gender segregation that prevailed in Britain reproduced in France? How did migrant lacemakers adjust to the differences and similarities in legislation and customs between the two countries? These are the questions addressed in this article.Abstract:Jusqu'au XIXe siècle, la dentelle à la main est, en Europe, un secteur exclusivement féminin. Dans la dentelle mécanique, développée dans la région de Nottingham à partir de 1809, seuls des hommes opèrent avec les « Leavers », des machines sophistiquées bientôt couplées à des métiers Jacquard, dont la production ruine progressivement la dentelle à la main. Autour d'eux, souvent dans un cadre familial, femmes et enfants s'activent à la préparation des fils et des bobines, à la broderie, aux retouches, au blanchissage et aux teintures, à toutes les activités périphériques, souvent accomplies dans des conditions difficiles. Ces tâches, parfois très qualifiées, sont considérées comme annexes et sont moins payées. Après 1815, des dentelliers émigrent et développent une industrie dans le Calaisis. La ségrégation sexuée qui prévaut outre-Manche se reproduit-elle en France ? Comment les dentelliers migrants négocient-ils les différences et les similitudes législatives et coutumières entre les deux pays ? Ce sont les questions qui sont ici posées.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"47 - 69"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45348403","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:This paper discusses discourses on the gender and hierarchy of trades by analysing a series of guides "pour le choix d'un état" (to help readers choose the right occupation) and, specifically, their entries on textile trades. The "choix d'un état" publishing genre emerged in France around 1850; the text analyses the major publications until the 1890s. It explores the interactions between the gendering of trades and principles of hierarchisation. It also questions the very notion of "trade", which stands out as both crucial and elusive in 19th century texts.Abstract:L'objectif de cet article est d'utiliser le cas du textile pour discuter de l'image sociale des métiers dans la seconde moitié du XIXe siècle, à partir d'un corpus de guides pour le « choix d'un état », un nouveau genre éditorial né au milieu du siècle. Le texte en analyse les principales publications jusque dans les années 1890, y explore les interactions entre genre et hiérarchisation sociale et discute plus généralement la notion de « métier », à la fois structurante et fuyante.
摘要:本文通过分析一系列指南“pour le choix d'un etat”(帮助读者选择正确的职业),特别是关于纺织品贸易的条目,讨论了关于贸易的性别和等级的论述。1850年左右法国出现的“国家选择”出版流派;这首歌在英国单曲排行榜上排名第二,在英国单曲榜上排名第三,在英国单曲榜上排名第四。它探讨了性别贸易与等级制度原则之间的相互作用。它还质疑“贸易”的概念,这在19世纪的文本中既至关重要又难以捉弄。摘要:本文的目的是利用纺织行业的案例来讨论19世纪下半叶职业的社会形象,从“选择一个国家”的指南语料库开始,这是一种诞生于19世纪中期的新编辑流派。本文分析了直到19世纪90年代的主要出版物,探索了性别和社会等级之间的相互作用,并更普遍地讨论了“职业”的概念,既有结构上的,也有逃避上的。
{"title":"Genre et hiérarchies des métiers du textile en France selon les guides pour le « choix d'un état », 1850–1900","authors":"C. Lemercier","doi":"10.3917/lms1.276.0129","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0129","url":null,"abstract":"Abstract:This paper discusses discourses on the gender and hierarchy of trades by analysing a series of guides \"pour le choix d'un état\" (to help readers choose the right occupation) and, specifically, their entries on textile trades. The \"choix d'un état\" publishing genre emerged in France around 1850; the text analyses the major publications until the 1890s. It explores the interactions between the gendering of trades and principles of hierarchisation. It also questions the very notion of \"trade\", which stands out as both crucial and elusive in 19th century texts.Abstract:L'objectif de cet article est d'utiliser le cas du textile pour discuter de l'image sociale des métiers dans la seconde moitié du XIXe siècle, à partir d'un corpus de guides pour le « choix d'un état », un nouveau genre éditorial né au milieu du siècle. Le texte en analyse les principales publications jusque dans les années 1890, y explore les interactions entre genre et hiérarchisation sociale et discute plus généralement la notion de « métier », à la fois structurante et fuyante.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"129 - 149"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47918479","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Little is known about the Parisian textile industry during the Second Empire, a period that is also largely absent from the history of workers' movements. Through an analysis of the decisions handed down by the Conseil des tissus (the industrial tribune for the textile sector) in 1858, this paper proposes to revisit the labour conflicts of this sector, in order to examine the organisation of work, the various grounds for conflict (e.g., poor workmanship, dismissals and terminations, payment, apprenticeship) and the ordinary struggles between bosses and workers. Ultimately, the industrial tribunal appears to have been a forum for an intermediary level of conflict, between peaceful labour relations and collective mobilisation. The Parisian workers made extensive use of this court, which was favourable to them, mainly to discuss their pay. The study of these labour conflicts in the 1850s places a milestone between the revolts and revolutions of the first half of the 19th century and the emergence of new forms of mobilisation at the end of the century.Abstract:L'industrie textile parisienne est mal connue pour le Second Empire, période qui est également moins présente dans l'histoire des mobilisations ouvrières. À travers une analyse des jugements prud'homaux du Conseil des tissus en 1858, cet article propose de revisiter la conflictualité de ce secteur industriel, pour interroger à la fois l'organisation du travail, les différents motifs de conflit (malfaçon, délai de congé, paiement, apprentissage) et les rapports de force ordinaires entre patrons et ouvriers. Les prud'hommes apparaissent finalement comme le lieu d'expression d'un niveau intermédiaire de conflictualité, entre les relations de travail pacifiques et la mobilisation collective. Les ouvriers et ouvrières parisiens recourent largement à ce tribunal qui leur est favorable, pour y débattre majoritairement de leurs rémunérations. L'étude de ces conflits du travail dans les années 1850 permet de poser un jalon entre les révoltes et les révolutions du premier XIXe siècle et l'émergence de nouvelles formes de mobilisations à la fin du siècle.
摘要:人们对第二帝国时期的巴黎纺织业知之甚少,这一时期在工人运动史上也基本上没有。通过对1858年纺织业工业论坛(Conseil des Tissus)否决的决定的分析,本文建议重新审视该行业的劳资纠纷,以审查工作组织、冲突的各种基础(如贫困工作、解雇和终止、薪酬、学徒制)以及老板和工人之间的普通斗争。最终,工业法庭似乎是和平劳资关系和集体动员之间中级冲突的论坛。巴黎工人广泛使用这一法院,这对他们有利,主要是为了讨论他们的薪酬。对1850年代这些劳资冲突的研究在19世纪上半叶的革命和革命与本世纪末新形式动员的出现之间取得了里程碑。摘要:第二帝国时期对巴黎纺织业知之甚少,这一时期在工人动员史上也不太常见。通过分析1858年织物委员会的劳动判决,本文建议重新审视这一工业部门的冲突,以质疑工作组织、冲突的不同原因(缺陷、休假、工资、学徒)以及雇主和工人之间的普通权力关系。劳动人民最终成为表达和平劳动关系和集体动员之间中间冲突的场所。巴黎工人在很大程度上求助于这个对他们有利的法庭,以辩论他们的大部分薪酬。对19世纪50年代这些劳资冲突的研究使我们能够在19世纪初的叛乱和革命与本世纪末新形式动员的出现之间树立一个里程碑。
{"title":"Les conflits du travail dans l'industrie textile à Paris sous le Second Empire","authors":"Anaïs Albert","doi":"10.3917/lms1.276.0107","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0107","url":null,"abstract":"Abstract:Little is known about the Parisian textile industry during the Second Empire, a period that is also largely absent from the history of workers' movements. Through an analysis of the decisions handed down by the Conseil des tissus (the industrial tribune for the textile sector) in 1858, this paper proposes to revisit the labour conflicts of this sector, in order to examine the organisation of work, the various grounds for conflict (e.g., poor workmanship, dismissals and terminations, payment, apprenticeship) and the ordinary struggles between bosses and workers. Ultimately, the industrial tribunal appears to have been a forum for an intermediary level of conflict, between peaceful labour relations and collective mobilisation. The Parisian workers made extensive use of this court, which was favourable to them, mainly to discuss their pay. The study of these labour conflicts in the 1850s places a milestone between the revolts and revolutions of the first half of the 19th century and the emergence of new forms of mobilisation at the end of the century.Abstract:L'industrie textile parisienne est mal connue pour le Second Empire, période qui est également moins présente dans l'histoire des mobilisations ouvrières. À travers une analyse des jugements prud'homaux du Conseil des tissus en 1858, cet article propose de revisiter la conflictualité de ce secteur industriel, pour interroger à la fois l'organisation du travail, les différents motifs de conflit (malfaçon, délai de congé, paiement, apprentissage) et les rapports de force ordinaires entre patrons et ouvriers. Les prud'hommes apparaissent finalement comme le lieu d'expression d'un niveau intermédiaire de conflictualité, entre les relations de travail pacifiques et la mobilisation collective. Les ouvriers et ouvrières parisiens recourent largement à ce tribunal qui leur est favorable, pour y débattre majoritairement de leurs rémunérations. L'étude de ces conflits du travail dans les années 1850 permet de poser un jalon entre les révoltes et les révolutions du premier XIXe siècle et l'émergence de nouvelles formes de mobilisations à la fin du siècle.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"107 - 128"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44575310","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Éditorial: Les mutations du textile et de ses mains-d'œuvre (fin XVIIIe siècle-années 1930)","authors":"Manuela Martini, Anaïs Albert","doi":"10.3917/lms1.276.0003","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"15 - 3"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42982040","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:For almost a century, the artificial textile industry employed up to several tens of thousands of people in France. The manufacture was based on fibres artificially produced from a chemical treatment of natural materials such as cotton or wood cellulose. The term "artificial silk" was used until it was banned by law in 1934 and replaced by "rayon". This paper begins by describing the spectacular increase in the number of "artificial silk" plants in France in the 1900s-1920s, some of which were swept away by the Great Depression. Then, it focuses on the largely female and migrant workforce in the interwar period, by studying the population of the workers' housing estates of two factories. The harsh sanitary conditions in these companies were the cause of several major strikes, even though conflict was apparently less intense than in the textile industry as a whole.Abstract:L'industrie des textiles artificiels a employé pendant près d'un siècle jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes en France. La fabrication repose sur des fibres artificiellement produites à partir d'un traitement chimique de matières naturelles comme le coton ou la cellulose de bois. On a parlé de « soie artificielle » avant que la dénomination ne soit interdite par une loi de 1934 et remplacée par celle de « rayonne ». Après avoir retracé la multiplication spectaculaire des implantations, parfois rendues éphémères par la Grande Crise, de cette industrie en France dans les décennies 1900–1920, cet article étudie le recrutement largement féminin et migrant de la main-d'œuvre dans l'entre-deux-guerres à travers la population des cités ouvrières de deux usines. Les dures conditions sanitaires de travail dans ces entreprises sont notamment à l'origine de plusieurs mouvements de grèves importants, même si la conflictualité apparaît plutôt moins forte que dans l'ensemble de l'industrie textile.
{"title":"Dans les vapeurs de la chimie : La nouvelle industrie de la soie artificielle et sa main-d'œuvre en France (années 1890–1930)","authors":"H. Joly","doi":"10.3917/lms1.276.0171","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.276.0171","url":null,"abstract":"Abstract:For almost a century, the artificial textile industry employed up to several tens of thousands of people in France. The manufacture was based on fibres artificially produced from a chemical treatment of natural materials such as cotton or wood cellulose. The term \"artificial silk\" was used until it was banned by law in 1934 and replaced by \"rayon\". This paper begins by describing the spectacular increase in the number of \"artificial silk\" plants in France in the 1900s-1920s, some of which were swept away by the Great Depression. Then, it focuses on the largely female and migrant workforce in the interwar period, by studying the population of the workers' housing estates of two factories. The harsh sanitary conditions in these companies were the cause of several major strikes, even though conflict was apparently less intense than in the textile industry as a whole.Abstract:L'industrie des textiles artificiels a employé pendant près d'un siècle jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes en France. La fabrication repose sur des fibres artificiellement produites à partir d'un traitement chimique de matières naturelles comme le coton ou la cellulose de bois. On a parlé de « soie artificielle » avant que la dénomination ne soit interdite par une loi de 1934 et remplacée par celle de « rayonne ». Après avoir retracé la multiplication spectaculaire des implantations, parfois rendues éphémères par la Grande Crise, de cette industrie en France dans les décennies 1900–1920, cet article étudie le recrutement largement féminin et migrant de la main-d'œuvre dans l'entre-deux-guerres à travers la population des cités ouvrières de deux usines. Les dures conditions sanitaires de travail dans ces entreprises sont notamment à l'origine de plusieurs mouvements de grèves importants, même si la conflictualité apparaît plutôt moins forte que dans l'ensemble de l'industrie textile.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"276 1","pages":"171 - 189"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-12-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49371999","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}