Abstract:This paper considers legislative changes affecting the civil service, and the conception of the civil service as defended by the unions of career civil servants. It tracks the trends in unionism of civil service auxiliaries (i.e., temporary or non-career staff) since its inception in 1917, as a side movement to the powerful Federation of Civil Servants, until 1946. In 1936, the Popular Front ushered in a key period that would bring all government employees together into a single labour movement. The unionists of the Federation significantly modified their practices with regard to auxiliaries, who were then welcomed into the Federation, and whose legal status was regarded differently within a more general framework of civil service reform supported by the Federation: the defence of a model based on career civil servants, and an improvement in the situation of auxiliaries while drastically curbing their recruitment.Abstract:En tenant compte de l'évolution du droit de la fonction publique de l'État et de sa conception défendue par le syndicalisme des fonctionnaires–agents titulaires –, cet article retrace l'évolution du syndicalisme des auxiliaires–agents non titulaires–depuis son déploiement à compter de 1917, en marge de la puissante Fédération des fonctionnaires, jusqu'en 1946. La période ouverte en 1936 par le Front populaire constitue un moment fondateur dans l'unification du syndicalisme des agents de l'État. Les syndicalistes de ladite Fédération modifient en effet sensiblement leurs pratiques à l'égard des auxiliaires. Désormais bienvenus dans la Fédération, les auxiliaires voient leur situation juridique considérée différemment dans le cadre, plus global, d'une réforme du droit de la fonction publique soutenue par la Fédération : la défense du modèle du fonctionnariat et l'amélioration du sort des auxiliaires, tout en limitant drastiquement leur recrutement.
{"title":"Le syndicalisme des auxiliaires de la fonction publique d'État (1917-1946)","authors":"Quentin Lohou","doi":"10.3917/lms1.280.0119","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.280.0119","url":null,"abstract":"Abstract:This paper considers legislative changes affecting the civil service, and the conception of the civil service as defended by the unions of career civil servants. It tracks the trends in unionism of civil service auxiliaries (i.e., temporary or non-career staff) since its inception in 1917, as a side movement to the powerful Federation of Civil Servants, until 1946. In 1936, the Popular Front ushered in a key period that would bring all government employees together into a single labour movement. The unionists of the Federation significantly modified their practices with regard to auxiliaries, who were then welcomed into the Federation, and whose legal status was regarded differently within a more general framework of civil service reform supported by the Federation: the defence of a model based on career civil servants, and an improvement in the situation of auxiliaries while drastically curbing their recruitment.Abstract:En tenant compte de l'évolution du droit de la fonction publique de l'État et de sa conception défendue par le syndicalisme des fonctionnaires–agents titulaires –, cet article retrace l'évolution du syndicalisme des auxiliaires–agents non titulaires–depuis son déploiement à compter de 1917, en marge de la puissante Fédération des fonctionnaires, jusqu'en 1946. La période ouverte en 1936 par le Front populaire constitue un moment fondateur dans l'unification du syndicalisme des agents de l'État. Les syndicalistes de ladite Fédération modifient en effet sensiblement leurs pratiques à l'égard des auxiliaires. Désormais bienvenus dans la Fédération, les auxiliaires voient leur situation juridique considérée différemment dans le cadre, plus global, d'une réforme du droit de la fonction publique soutenue par la Fédération : la défense du modèle du fonctionnariat et l'amélioration du sort des auxiliaires, tout en limitant drastiquement leur recrutement.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"280 1","pages":"119 - 138"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45500788","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:This article introduces the dossier on homelessness and provides an overview of research on this topc in history, socio-history and legal history since the 1970s, putting it into context–that is, by closely linking history and historiography. In particular, it distinguishes between the founding works on the medieval and modern periods (1970s); the growing interest in the issue, mainly driven by doctors and journalists, in the new socio-economic context of the mid-1980s-mid-1990s; subsequently, the flourishing of studies by sociologists, anthropologists and political scientists (second half of the 1990s), which quickly led historians (1997-2002) as well as legal historians (1996-2005) to become interested; finally, the most recent renewals in the history and socio-history of homelessness since the 2000s, in a context determined by strong sociological and legislative changes.Abstract:Cet article introductif au dossier sur le sans-abrisme propose un état des lieux des travaux sur le sujet en histoire, socio-histoire et histoire du droit depuis les années 1970, en les replaçant dans leur contexte–c'est-à-dire en liant histoire et historiographie. Il distingue en particulier les travaux fondateurs et leurs apports, portant sur les époques médiévale et moderne (années 1970) ; l'intérêt croissant pour la question, principalement impulsé par les médecins et journalistes, dans le nouveau contexte socio-économique du milieu des années 1980-milieu des années 1990 ; consécutivement, une floraison de travaux de sociologues, anthropologues et politistes (seconde moitié des années 1990), qui motive les historiens (1997-2002) comme les historiens du droit (1996-2005) ; enfin, les renouveaux les plus récents en histoire et socio-histoire du sans-abrisme depuis les années 2000, dans un contexte de fortes mutations sociologiques et législatives.
{"title":"(Socio-) histoires du sans-abrisme à l'époque contemporaine: État des lieux et pistes de recherche","authors":"Axelle Brodiez-Dolino","doi":"10.3917/lms1.280.0003","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.280.0003","url":null,"abstract":"Abstract:This article introduces the dossier on homelessness and provides an overview of research on this topc in history, socio-history and legal history since the 1970s, putting it into context–that is, by closely linking history and historiography. In particular, it distinguishes between the founding works on the medieval and modern periods (1970s); the growing interest in the issue, mainly driven by doctors and journalists, in the new socio-economic context of the mid-1980s-mid-1990s; subsequently, the flourishing of studies by sociologists, anthropologists and political scientists (second half of the 1990s), which quickly led historians (1997-2002) as well as legal historians (1996-2005) to become interested; finally, the most recent renewals in the history and socio-history of homelessness since the 2000s, in a context determined by strong sociological and legislative changes.Abstract:Cet article introductif au dossier sur le sans-abrisme propose un état des lieux des travaux sur le sujet en histoire, socio-histoire et histoire du droit depuis les années 1970, en les replaçant dans leur contexte–c'est-à-dire en liant histoire et historiographie. Il distingue en particulier les travaux fondateurs et leurs apports, portant sur les époques médiévale et moderne (années 1970) ; l'intérêt croissant pour la question, principalement impulsé par les médecins et journalistes, dans le nouveau contexte socio-économique du milieu des années 1980-milieu des années 1990 ; consécutivement, une floraison de travaux de sociologues, anthropologues et politistes (seconde moitié des années 1990), qui motive les historiens (1997-2002) comme les historiens du droit (1996-2005) ; enfin, les renouveaux les plus récents en histoire et socio-histoire du sans-abrisme depuis les années 2000, dans un contexte de fortes mutations sociologiques et législatives.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"280 1","pages":"3 - 32"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48592630","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Logement et mobilités sociales","authors":"Emanuela Miniati, Linda Guerry, M. Delon","doi":"10.3917/lms1.280.0145","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.280.0145","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-12-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"47893377","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Elsa Génard, Anatole Le Bras, P. Marquis, Mathilde Rossigneux-Méheust, Lola Zappi
C dossier constitue le premier bilan d’une réflexion menée collectivement au sein du Groupe de recherche sur les institutions disciplinaires (GRID) consistant à proposer une histoire comparée des institutions aux finalités aussi éloignées que l’asile, la prison, l’armée, l’hospice, l’hôpital et l’école, en interrogeant à travers elles, et quelque quatre décennies après son énonciation, la pertinence du concept foucaldien d’« institution disciplinaire 1 ». Ce décloisonnement historiographique s’est arrimé au parti pris de faire l’histoire des populations instituées en sortant du seul face-à-face entre une administration et des individus. Donner à voir la place et le rôle des familles contribue alors à élargir et à approfondir la compréhension historique des institutions. Les relations familiales apparaissent non seulement comme un point d’entrée dans une histoire des relations de pouvoir en institution, mais aussi comme des liens sociaux qui permettent de discuter du pouvoir des institutions. Les institutions réunies dans ce dossier sont loin de former un tout homogène 2. Là où l’asile, la prison et, dans une moindre mesure, les services sociaux, s’apparentent à des « hétérotopies de déviation 3 » pour populations marginales, le couvent ou l’école s’adressent à un public jugé « normal ». Au-delà des populations ciblées, leur degré de clôture, d’ouverture ou de coercition varie fortement d’une institution à l’autre : les prisons de l’Espagne franquiste et les crèches des années 1968 se
{"title":"Éditorial: Les liens familiaux à l’épreuve des institutions disciplinaires","authors":"Elsa Génard, Anatole Le Bras, P. Marquis, Mathilde Rossigneux-Méheust, Lola Zappi","doi":"10.3917/lms1.279.0003","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0003","url":null,"abstract":"C dossier constitue le premier bilan d’une réflexion menée collectivement au sein du Groupe de recherche sur les institutions disciplinaires (GRID) consistant à proposer une histoire comparée des institutions aux finalités aussi éloignées que l’asile, la prison, l’armée, l’hospice, l’hôpital et l’école, en interrogeant à travers elles, et quelque quatre décennies après son énonciation, la pertinence du concept foucaldien d’« institution disciplinaire 1 ». Ce décloisonnement historiographique s’est arrimé au parti pris de faire l’histoire des populations instituées en sortant du seul face-à-face entre une administration et des individus. Donner à voir la place et le rôle des familles contribue alors à élargir et à approfondir la compréhension historique des institutions. Les relations familiales apparaissent non seulement comme un point d’entrée dans une histoire des relations de pouvoir en institution, mais aussi comme des liens sociaux qui permettent de discuter du pouvoir des institutions. Les institutions réunies dans ce dossier sont loin de former un tout homogène 2. Là où l’asile, la prison et, dans une moindre mesure, les services sociaux, s’apparentent à des « hétérotopies de déviation 3 » pour populations marginales, le couvent ou l’école s’adressent à un public jugé « normal ». Au-delà des populations ciblées, leur degré de clôture, d’ouverture ou de coercition varie fortement d’une institution à l’autre : les prisons de l’Espagne franquiste et les crèches des années 1968 se","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"15 - 3"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44876285","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Beginning in the late 19th century, men and women suffering from mental disorders were sent to foster homes in two villages in the Cher and Allier départements, on the initiative of the préfecture of the Seine and as part of a wider reflection on therapeutic alternatives to asylums. This paper relies on the archives of this psychiatric system called colonies familiales d'aliénés and seeks to understand how this unusual hospital system occasioned a unique family setting where very specific links were built. Doctors' writings, patient records, foster care registers and placement inspection reports shed light on an unprecedented type of family cohabitation and document a family model based on relationships forged on a daily basis between the families and their patients. By mobilising Florence Weber's work distinguishing everyday and biological kinships, we show that the constant renegotiation of family ties in the colonies ensured the permanence of this institutional arrangement.Abstract:À l'initiative de la préfecture de la Seine et dans le cadre d'une réflexion plus large sur l'encombrement asilaire et les alternatives thérapeutiques à l'asile, des hommes et des femmes atteints de troubles mentaux sont placés depuis la fin du xixe siècle en famille d'accueil dans deux villages du Cher et de l'Allier. Notre article cherche à comprendre comment cette proposition hospitalière hors norme est à l'origine d'un cadre familial profondément original, construisant des liens très spécifiques entre ses membres. Les écrits de médecins, les dossiers de patients, les registres de nourriciers et les rapports d'inspection des placements permettent, d'une part, de mettre en lumière un type de cohabitation familiale tout à fait inédit en France et, d'autre part, de confronter le modèle familial promu par les médecins aux relations tissées au quotidien entre les nourrices et leurs malades. En mobilisant la partition établie par Florence Weber entre parenté quotidienne et parenté biologique, l'article montre que la renégociation constante des liens familiaux dans la colonie assure la permanence de ce dispositif institutionnel.
摘要:从19世纪末开始,在塞纳河流域的pracrifecture的倡议下,患有精神障碍的男性和女性被送往谢尔省和阿列省两个村庄的寄养家庭,这是对精神病治疗替代方案的更广泛反思的一部分。这篇论文依赖于这个精神病学系统的档案,这个系统被称为colonelfamiliales d' alisamims,并试图理解这个不寻常的医院系统是如何引起一个独特的家庭环境的,在这个家庭环境中建立了非常具体的联系。医生的文字、病人的记录、寄养登记簿和安置检查报告揭示了一种前所未有的家庭同居类型,并记录了一种基于家庭和病人之间日常关系的家庭模式。通过弗洛伦斯·韦伯区分日常和生物亲属关系的工作,我们表明,殖民地家庭关系的不断重新谈判确保了这种制度安排的持久性。摘要:À在塞纳和阿利耶的两个村庄中,有一个村庄的妇女和家庭的妇女,他们的家庭和家庭的妇女,他们的家庭和农村的妇女,他们的家庭和农村的妇女,他们的家庭和农村的妇女,他们的家庭和农村的妇女,他们的家庭和农村的妇女。文章摘要:本文综合评述了本文的命题,即医院原始医疗系统原始医疗系统原始医疗系统原始医疗系统原始医疗系统原始医疗系统系统。在法国和法国,有3种不同的生活方式,如:与其他的人生活在一起,与其他的人生活在一起,与其他的人生活在一起,与其他的人生活在一起,与其他的人生活在一起,与其他的人生活在一起。En mobilisant la分区etablie par佛罗伦萨韦伯之间心疼parente人儿et parente biologique, l 'article装饰音管乘缆车再谈判常数des留置权familiaux在colonie保证拉永久de ce dispositif institutionnel。
{"title":"La « vie de famille » à Ainay-le-Château et Dun-sur-Auron : Une parenté quotidienne inventée par l'institution psychiatrique au XXe siècle","authors":"M. Derrien, Mathilde Rossigneux-Méheust","doi":"10.3917/lms1.279.0119","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0119","url":null,"abstract":"Abstract:Beginning in the late 19th century, men and women suffering from mental disorders were sent to foster homes in two villages in the Cher and Allier départements, on the initiative of the préfecture of the Seine and as part of a wider reflection on therapeutic alternatives to asylums. This paper relies on the archives of this psychiatric system called colonies familiales d'aliénés and seeks to understand how this unusual hospital system occasioned a unique family setting where very specific links were built. Doctors' writings, patient records, foster care registers and placement inspection reports shed light on an unprecedented type of family cohabitation and document a family model based on relationships forged on a daily basis between the families and their patients. By mobilising Florence Weber's work distinguishing everyday and biological kinships, we show that the constant renegotiation of family ties in the colonies ensured the permanence of this institutional arrangement.Abstract:À l'initiative de la préfecture de la Seine et dans le cadre d'une réflexion plus large sur l'encombrement asilaire et les alternatives thérapeutiques à l'asile, des hommes et des femmes atteints de troubles mentaux sont placés depuis la fin du xixe siècle en famille d'accueil dans deux villages du Cher et de l'Allier. Notre article cherche à comprendre comment cette proposition hospitalière hors norme est à l'origine d'un cadre familial profondément original, construisant des liens très spécifiques entre ses membres. Les écrits de médecins, les dossiers de patients, les registres de nourriciers et les rapports d'inspection des placements permettent, d'une part, de mettre en lumière un type de cohabitation familiale tout à fait inédit en France et, d'autre part, de confronter le modèle familial promu par les médecins aux relations tissées au quotidien entre les nourrices et leurs malades. En mobilisant la partition établie par Florence Weber entre parenté quotidienne et parenté biologique, l'article montre que la renégociation constante des liens familiaux dans la colonie assure la permanence de ce dispositif institutionnel.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"119 - 135"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44128189","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:This article examines the interactions between family life and institutional life from an exceptional source: a family diary kept by a couple of teachers—Joséphine and Félix Bachellery—between 1835 and 1852. A renowned boarding school teacher in Paris under the July Monarchy, Joséphine Bachellery was known for her public stance in favour of secondary education for girls. The diary bears witness to the private side of her commitments and reveals a story that is rarely told: what the family does in the educational institution. In chronicling family life, the diary cannot avoid the setting for their domestic life: a large boarding school where the headmistress acted as a business manager, a teacher and a mother. The proposed analysis looks at two questions: the place of family ties in the workings of an institution, and the way in which the demands of the boarding school interfered in family life, sometimes putting a strain on the emotional ties between parents and children.Abstract:Cet article questionne les interactions entre vie familiale et vie institutionnelle à partir d'une source exceptionnelle : un journal de famille tenu par un couple de pédagogues – Joséphine et Félix Bachellery – entre 1835 et 1852. Maîtresse de pensionnat réputée à Paris sous la monarchie de Juillet, Joséphine Bachellery est connue pour ses prises de position publiques en faveur d'un enseignement secondaire de filles. Le journal témoigne de la face privée de ses engagements et révèle en creux une histoire rarement abordée : ce que la famille fait à l'institution scolaire. En chroniquant la vie de famille, le journal ne peut éluder le cadre de leur vie domestique : un important pensionnat où la maîtresse de pension agit comme cheffe d'entreprise, enseignante et mère de famille. Un double questionnement sous-tend l'analyse proposée : celui de la place des liens familiaux dans le fonctionnement institutionnel et, dans un deuxième temps, la manière dont les exigences du pensionnat interviennent dans la vie familiale, mettant parfois à rude épreuve les liens affectifs entre parents et enfants.
摘要:本文从一个特殊的来源考察了家庭生活和制度生活之间的相互作用:1835年至1852年间,一对教师——乔斯·萨芬和菲斯·巴切利——所写的家庭日记。在七月王朝时期的巴黎,jossamphine Bachellery是一名著名的寄宿学校教师,她以支持女孩接受中等教育的公开立场而闻名。这本日记见证了她的私人承诺,并揭示了一个很少被讲述的故事:这个家庭在教育机构里做了什么。在记录家庭生活的过程中,日记不可避免地以他们的家庭生活为背景:一所大型寄宿学校,女校长身兼业务经理、教师和母亲的角色。所提出的分析着眼于两个问题:家庭关系在一个机构运作中的地位,以及寄宿学校的要求如何干扰家庭生活,有时给父母和孩子之间的情感关系带来压力。摘要:文章《les interactions entre vie familiale et vie institutionnelle partir d’une source exceptionle》:《unjournal de famille tenu par un couple de psamdagogues》- jossamuine et fsamlix bachelery - entre 1835和1852》。jossamphine bachelleery(巴黎,Juillet, sous la monarchie de Juillet, jossamphine bachelleery)继续为自己的职位提供支持。在过去的一段时间里,所有的个人和个人都有自己的职业生涯,所有的个人和个人都有自己的职业生涯,所有的人都有自己的职业生涯。En chroniquant la vie de famille, le journal ne pepeter de lelevie de famille:不重要的养老金où la maresse de pension agit comme ch厨de de enterprise, enseignante and mere de famille。在双重问题中,我倾向于分析拟议的变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体:变异体。
{"title":"Écrire la vie d'une famille en institution : Le journal du couple Bachellery (Paris, 1835–1852)","authors":"Rebecca Rogers","doi":"10.3917/lms1.279.0155","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0155","url":null,"abstract":"Abstract:This article examines the interactions between family life and institutional life from an exceptional source: a family diary kept by a couple of teachers—Joséphine and Félix Bachellery—between 1835 and 1852. A renowned boarding school teacher in Paris under the July Monarchy, Joséphine Bachellery was known for her public stance in favour of secondary education for girls. The diary bears witness to the private side of her commitments and reveals a story that is rarely told: what the family does in the educational institution. In chronicling family life, the diary cannot avoid the setting for their domestic life: a large boarding school where the headmistress acted as a business manager, a teacher and a mother. The proposed analysis looks at two questions: the place of family ties in the workings of an institution, and the way in which the demands of the boarding school interfered in family life, sometimes putting a strain on the emotional ties between parents and children.Abstract:Cet article questionne les interactions entre vie familiale et vie institutionnelle à partir d'une source exceptionnelle : un journal de famille tenu par un couple de pédagogues – Joséphine et Félix Bachellery – entre 1835 et 1852. Maîtresse de pensionnat réputée à Paris sous la monarchie de Juillet, Joséphine Bachellery est connue pour ses prises de position publiques en faveur d'un enseignement secondaire de filles. Le journal témoigne de la face privée de ses engagements et révèle en creux une histoire rarement abordée : ce que la famille fait à l'institution scolaire. En chroniquant la vie de famille, le journal ne peut éluder le cadre de leur vie domestique : un important pensionnat où la maîtresse de pension agit comme cheffe d'entreprise, enseignante et mère de famille. Un double questionnement sous-tend l'analyse proposée : celui de la place des liens familiaux dans le fonctionnement institutionnel et, dans un deuxième temps, la manière dont les exigences du pensionnat interviennent dans la vie familiale, mettant parfois à rude épreuve les liens affectifs entre parents et enfants.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"155 - 170"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48615556","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:During the final days of the Little War (1879–1880), the Spanish military authorities in Cuba deported for the first time dozens of supposed Afro-Cuban families to penitentiary areas in North Africa and the Mediterranean. The women and children were first all deported to the tiny Isabel II Island, in the archipelago of the Chafarinas Islands. This paper demonstrates that the colonial state used family-related vocabulary to justify an administrative deportation of women and children. This deportation was a continuation, by other means, of the war "against families"—against non-combatant women linked to the anti-colonial guerrilla movement—that the Spanish military officer Camilo Polavieja had attempted in eastern Cuba in 1879–1880. However, the deported women also used family references to work together to change their situation and end their imprisonment.Abstract:Durant les derniers jours de la Petite Guerre (1879–1880), les autorités militaires espagnoles à Cuba déportent pour la première fois des dizaines de supposées familles afro-cubaines vers des espaces pénitentiaires en Afrique du Nord et en Méditerranée. Les femmes et les enfants sont d'abord tous déportés vers la minuscule île Isabel II, dans l'archipel des îles Zaffarines. Cet article démontre que l'État colonial s'appuie sur les langages de la famille pour justifier une déportation administrative de femmes et d'enfants. Cette déportation n'est que la suite, par d'autres moyens, de la guerre « contre les familles » – contre les femmes non combattantes liées à la guérilla anticoloniale – que le militaire espagnol Camilo Polavieja avait tentée dans l'est de Cuba en 1879–1880. Mais les femmes déportées utilisent aussi les langages de la famille pour travailler collectivement à changer leur situation et mettre fin à leur emprisonnement.
摘要:在小战争(1879-1880)的最后几天,在古巴的西班牙军事当局首次将数十个所谓的非裔古巴家庭驱逐到北非和地中海的监狱区。妇女和儿童首先被驱逐到查法里纳群岛上的小伊莎贝尔二世岛。本文表明,殖民国家使用与家庭有关的词汇来证明对妇女和儿童的行政驱逐是正当的。这次驱逐是西班牙军官Camilo Polavieja于1879年至1880年在古巴东部进行的“反家庭”战争的另一种延续——反对与反殖民游击运动有关的非战斗妇女。然而,被驱逐的妇女也利用家庭关系共同努力改变她们的处境,结束她们的监禁。摘要:杜兰特(1879-1880),les autoritmiresmilitaires espagnoles Cuba(古巴),家庭(古巴),空间(空间),北方非洲(非洲)和(古巴)。“Les femmes et Les enfants sendd 'abord”,即“Les Isabel II”,即“Les Zaffarines”。第1条规定:“殖民地法”规定:“所有的家庭语言都适用于殖民地法”规定:“所有的家庭语言都适用于殖民地法”。在1879年至1880年期间,古巴的妇女和非战斗员与古巴的妇女和非战斗员的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员、古巴的妇女和非战斗员。男性和女性被视为男性和女性被视为女性和女性被视为男性和女性被视为女性和女性被视为女性。
{"title":"Femmes afro-cubaines, liens familiaux et déportation coloniale aux îles Zaffarines espagnoles (1880–1883)","authors":"Albert Garcia-Balañà","doi":"10.3917/lms1.279.0101","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0101","url":null,"abstract":"Abstract:During the final days of the Little War (1879–1880), the Spanish military authorities in Cuba deported for the first time dozens of supposed Afro-Cuban families to penitentiary areas in North Africa and the Mediterranean. The women and children were first all deported to the tiny Isabel II Island, in the archipelago of the Chafarinas Islands. This paper demonstrates that the colonial state used family-related vocabulary to justify an administrative deportation of women and children. This deportation was a continuation, by other means, of the war \"against families\"—against non-combatant women linked to the anti-colonial guerrilla movement—that the Spanish military officer Camilo Polavieja had attempted in eastern Cuba in 1879–1880. However, the deported women also used family references to work together to change their situation and end their imprisonment.Abstract:Durant les derniers jours de la Petite Guerre (1879–1880), les autorités militaires espagnoles à Cuba déportent pour la première fois des dizaines de supposées familles afro-cubaines vers des espaces pénitentiaires en Afrique du Nord et en Méditerranée. Les femmes et les enfants sont d'abord tous déportés vers la minuscule île Isabel II, dans l'archipel des îles Zaffarines. Cet article démontre que l'État colonial s'appuie sur les langages de la famille pour justifier une déportation administrative de femmes et d'enfants. Cette déportation n'est que la suite, par d'autres moyens, de la guerre « contre les familles » – contre les femmes non combattantes liées à la guérilla anticoloniale – que le militaire espagnol Camilo Polavieja avait tentée dans l'est de Cuba en 1879–1880. Mais les femmes déportées utilisent aussi les langages de la famille pour travailler collectivement à changer leur situation et mettre fin à leur emprisonnement.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"101 - 117"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48813814","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:Based on the correspondence between the libertarian activist and former political prisoner Alicia Mur and comrades from her organisation between 1963 and 1977, this paper gives a case study of this elective family relationship, at the crossroads of emotional and activist ties. Sponsorship in a context of political imprisonment at the end of the Franco dictatorship required dealing with security measures to protect clandestine action and the regulations of prison institutions, which promoted communications based on family ties established by kinship or marriage. This kind of relationship, which is not very institutionalised and has not been the subject of significant scholarship, opens up more broadly on sociabilities in political detention, links to organisations and exile, and the gendered modalities of activism.Abstract:À partir des correspondances comme « marraine de prison » que la militante libertaire et ancienne prisonnière politique Alicia Mur entretient avec des camarades de son organisation entre 1963 et 1977, cet article propose une étude de cas sur cette relation familiale élective, située à la confluence du domaine affectif et militant. Le marrainage en situation de détention politique à la fin de la dictature franquiste impose de composer avec des mesures de sécurité pour protéger l'action clandestine et les réglementations des institutions carcérales, qui promeuvent des communications reposant sur des liens familiaux consacrés par la filiation ou le mariage. Peu institutionnalisée et peu étudiée, cette relation informe plus largement sur les sociabilités en détention politique, les liens aux organisations et à l'exil et les modalités, genrées, du travail militant.
{"title":"Alicia Mur, prisonnière politique et marraine de prison: Entre solidarités familiales, care et militantisme (Espagne, années 1960–1970)","authors":"Irène Gimenez","doi":"10.3917/lms1.279.0137","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0137","url":null,"abstract":"Abstract:Based on the correspondence between the libertarian activist and former political prisoner Alicia Mur and comrades from her organisation between 1963 and 1977, this paper gives a case study of this elective family relationship, at the crossroads of emotional and activist ties. Sponsorship in a context of political imprisonment at the end of the Franco dictatorship required dealing with security measures to protect clandestine action and the regulations of prison institutions, which promoted communications based on family ties established by kinship or marriage. This kind of relationship, which is not very institutionalised and has not been the subject of significant scholarship, opens up more broadly on sociabilities in political detention, links to organisations and exile, and the gendered modalities of activism.Abstract:À partir des correspondances comme « marraine de prison » que la militante libertaire et ancienne prisonnière politique Alicia Mur entretient avec des camarades de son organisation entre 1963 et 1977, cet article propose une étude de cas sur cette relation familiale élective, située à la confluence du domaine affectif et militant. Le marrainage en situation de détention politique à la fin de la dictature franquiste impose de composer avec des mesures de sécurité pour protéger l'action clandestine et les réglementations des institutions carcérales, qui promeuvent des communications reposant sur des liens familiaux consacrés par la filiation ou le mariage. Peu institutionnalisée et peu étudiée, cette relation informe plus largement sur les sociabilités en détention politique, les liens aux organisations et à l'exil et les modalités, genrées, du travail militant.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"137 - 154"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44722307","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Abstract:This paper endeavours to understand the effects of incarceration on the maintenance of family ties through letters. 19th century regulations defined a list of family members permitted to write to prisoners. In doing so, these rules established family norms that gave precedence to legal kinship to the detriment of other ties that were harder to prove. Moving from the regulatory framework to its appropriation by prisoners, however, shows that maintaining ties was not just a matter of compliance with the regulations. The gendered distribution of family roles shaped letter-writing relationships in prison. Female prisoners had to cope with a twofold constraint. The social stigma surrounding their convictions was even greater than for men. But, as mothers, wives or sisters, they remained at the forefront of the letter-writing relationship. The latter was constantly weakened by incarceration: supervision by the administration raised the threat of censorship, while the prison sentence itself transformed the letter into a precarious and fragile place of expression for a community of suffering and humiliation beyond the prison walls.Abstract:Cet article cherche à comprendre les effets du cadre carcéral sur le maintien des liens familiaux par voie épistolaire. La réglementation mise en place au cours du xixe siècle définit une liste de membres autorisés à écrire aux détenus. Ce faisant, elle impose des normes familiales qui font primer la parenté légale au détriment d'autres liens plus difficiles à authentifier. Passer du cadre réglementaire à son appropriation par les détenus montre toutefois que maintenir les liens n'est pas qu'une affaire de conformité au règlement. La répartition sexuée des rôles familiaux participe à modeler les relations épistolaires en prison. Les femmes condamnées sont confrontées à une double contrainte. La réprobation sociale née de leur condamnation est plus forte encore que pour les hommes. Mais, en tant que mères, épouses ou sœurs, elles restent en première ligne dans la relation épistolaire. Cette dernière est constamment fragilisée par la situation d'emprisonnement : le contrôle de l'administration fait courir le risque de censure, tandis que la condamnation elle-même transforme l'espace de la lettre en un lieu d'expression, précaire et fragile, d'une communauté de souffrances et d'humiliation par-delà les murs.
{"title":"Familles de papier : Liens épistolaires sous le regard de l'administration pénitentiaire (France, années 1910-années 1930)","authors":"Elsa Génard","doi":"10.3917/lms1.279.0049","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/lms1.279.0049","url":null,"abstract":"Abstract:This paper endeavours to understand the effects of incarceration on the maintenance of family ties through letters. 19th century regulations defined a list of family members permitted to write to prisoners. In doing so, these rules established family norms that gave precedence to legal kinship to the detriment of other ties that were harder to prove. Moving from the regulatory framework to its appropriation by prisoners, however, shows that maintaining ties was not just a matter of compliance with the regulations. The gendered distribution of family roles shaped letter-writing relationships in prison. Female prisoners had to cope with a twofold constraint. The social stigma surrounding their convictions was even greater than for men. But, as mothers, wives or sisters, they remained at the forefront of the letter-writing relationship. The latter was constantly weakened by incarceration: supervision by the administration raised the threat of censorship, while the prison sentence itself transformed the letter into a precarious and fragile place of expression for a community of suffering and humiliation beyond the prison walls.Abstract:Cet article cherche à comprendre les effets du cadre carcéral sur le maintien des liens familiaux par voie épistolaire. La réglementation mise en place au cours du xixe siècle définit une liste de membres autorisés à écrire aux détenus. Ce faisant, elle impose des normes familiales qui font primer la parenté légale au détriment d'autres liens plus difficiles à authentifier. Passer du cadre réglementaire à son appropriation par les détenus montre toutefois que maintenir les liens n'est pas qu'une affaire de conformité au règlement. La répartition sexuée des rôles familiaux participe à modeler les relations épistolaires en prison. Les femmes condamnées sont confrontées à une double contrainte. La réprobation sociale née de leur condamnation est plus forte encore que pour les hommes. Mais, en tant que mères, épouses ou sœurs, elles restent en première ligne dans la relation épistolaire. Cette dernière est constamment fragilisée par la situation d'emprisonnement : le contrôle de l'administration fait courir le risque de censure, tandis que la condamnation elle-même transforme l'espace de la lettre en un lieu d'expression, précaire et fragile, d'une communauté de souffrances et d'humiliation par-delà les murs.","PeriodicalId":54158,"journal":{"name":"Mouvement Social","volume":"279 1","pages":"49 - 65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43869902","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}