Pub Date : 2018-12-01DOI: 10.4000/sillagescritiques.7421
Enora Lessinger
{"title":"Genesis of a Poetics of Silence","authors":"Enora Lessinger","doi":"10.4000/sillagescritiques.7421","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.7421","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41745519","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-12-01DOI: 10.4000/sillagescritiques.7707
L. Sawyers
Dans une esthetique du trauma, debbie tucker green fait resonner des voix socialement marginales et politiquement mineures et les dirige « d’une plume de fer » a la maniere d’un chef d’orchestre. Ses textes, au carrefour du poeme, de paroles de chansons et de la partition musicale interrogent d’emblee la nature du theâtral. En tant que femme noire qui met en scene des personnages noirs pour un public majoritairement blanc, les strategies de composition dramatique auxquelles elle a recours travaillent l’absence et le masque pour construire un theâtre en marge du didactisme dont ses « predecesseures » britanniques et noires ont souvent ete taxees. En effet, la representation du debat lui-meme est le grand absent de ce theâtre pourtant « politique ». SIDA, genocides, violences conjugales, incestes, guerres civiles, peine de mort s’abordent au travers de l’experience humaine de l’enjeu politique (mort, souffrance, torture, trauma, revolte). Le personnage theâtral voit sa subjectivite saisie dans un entre-deux. Ni totalement spectral, ni ancre de facon univoque dans la situation dramatique, le sujet se livre en stereophonie et laisse chaque spectateur, aux prises avec son empathie, negocier son propre chemin hermeneutique entre voix solo ou chant choral, portee locale ou universelle. Paradoxalement, c’est donc par l’absence que tucker green redefinit le theâtre « In-Yer-Face » du XXIeme siecle. A contre-courant de la frontalite visuelle de Kane ou Ravenhill, l’ecriture « coup de poing » de la dramaturge dirige son efficacite provocatrice vers l’oreille. Les personnages saignent, se dechirent et s’aiment dans une emotion exacerbee, mais c’est avant tout dans la langue qu’ils emploient que leur drame se joue. Armee de silences et de non-dits, tucker green grave une partition musicale faite de melodies fantomes nees de motifs d’ecriture relevant tantot du contrepoint, tantot de l’arpege ou encore du canon. Nous proposons de mener une reflexion sur les enjeux politiques de tels dispositifs musicaux. Quelles sont les modalites de la representation du traumatisme sur la scene « In-Yer-Face » de tucker green et quel est le role poetique et politique joue par la musicalite du texte dans cette representation ?
{"title":"Traum-A-Rhythmia On Debbie Tucker Green’s In-Yer-Ear Stage","authors":"L. Sawyers","doi":"10.4000/sillagescritiques.7707","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.7707","url":null,"abstract":"Dans une esthetique du trauma, debbie tucker green fait resonner des voix socialement marginales et politiquement mineures et les dirige « d’une plume de fer » a la maniere d’un chef d’orchestre. Ses textes, au carrefour du poeme, de paroles de chansons et de la partition musicale interrogent d’emblee la nature du theâtral. En tant que femme noire qui met en scene des personnages noirs pour un public majoritairement blanc, les strategies de composition dramatique auxquelles elle a recours travaillent l’absence et le masque pour construire un theâtre en marge du didactisme dont ses « predecesseures » britanniques et noires ont souvent ete taxees. En effet, la representation du debat lui-meme est le grand absent de ce theâtre pourtant « politique ». SIDA, genocides, violences conjugales, incestes, guerres civiles, peine de mort s’abordent au travers de l’experience humaine de l’enjeu politique (mort, souffrance, torture, trauma, revolte). Le personnage theâtral voit sa subjectivite saisie dans un entre-deux. Ni totalement spectral, ni ancre de facon univoque dans la situation dramatique, le sujet se livre en stereophonie et laisse chaque spectateur, aux prises avec son empathie, negocier son propre chemin hermeneutique entre voix solo ou chant choral, portee locale ou universelle. Paradoxalement, c’est donc par l’absence que tucker green redefinit le theâtre « In-Yer-Face » du XXIeme siecle. A contre-courant de la frontalite visuelle de Kane ou Ravenhill, l’ecriture « coup de poing » de la dramaturge dirige son efficacite provocatrice vers l’oreille. Les personnages saignent, se dechirent et s’aiment dans une emotion exacerbee, mais c’est avant tout dans la langue qu’ils emploient que leur drame se joue. Armee de silences et de non-dits, tucker green grave une partition musicale faite de melodies fantomes nees de motifs d’ecriture relevant tantot du contrepoint, tantot de l’arpege ou encore du canon. Nous proposons de mener une reflexion sur les enjeux politiques de tels dispositifs musicaux. Quelles sont les modalites de la representation du traumatisme sur la scene « In-Yer-Face » de tucker green et quel est le role poetique et politique joue par la musicalite du texte dans cette representation ?","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42018531","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-12-01DOI: 10.4000/sillagescritiques.8041
Pierre Labrune
Anne Toner's monography started as a doctoral dissertation and looks into the evolutions of typography when it comes to signifying omissions or silences. As she aptly phrases it herself, the book revolves around a paradox as it “is a book about ….” (1), i.e about making the unsaid lapses in enunciation visible. Anne Toner endeavours to account for stylistic innovations when it comes to representing silence in fiction by studying transformations in publishing practices in a long-term perspecti...
{"title":"Anne Toner, Ellipsis in English Literature. Signs of Omission","authors":"Pierre Labrune","doi":"10.4000/sillagescritiques.8041","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.8041","url":null,"abstract":"Anne Toner's monography started as a doctoral dissertation and looks into the evolutions of typography when it comes to signifying omissions or silences. As she aptly phrases it herself, the book revolves around a paradox as it “is a book about ….” (1), i.e about making the unsaid lapses in enunciation visible. Anne Toner endeavours to account for stylistic innovations when it comes to representing silence in fiction by studying transformations in publishing practices in a long-term perspecti...","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49493431","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-01DOI: 10.4000/SILLAGESCRITIQUES.5833
Karim Daanoune
Hante par la terreur, The Names de Don DeLillo enterine un telos mortifere : un groupuscule fanatique cache dans les collines poursuit et tue des personnes dont les initiales du nom coincident avec celui du lieu ou elles sont executees. La formule equationnelle meurtriere repose sur une mathematique implacable et absurde dont la matrice ne sont plus les nombres mais l’alphabet. Autrement dit, la secte conjugue meticuleusement la langue a la mort en delimitant a la fois l’origine et la fin du langage. Ce mouvement teleologique semble rejouer la pulsion de mort qui est au cœur de bon nombre de romans de Don DeLillo et qu’il convient d’attribuer a un principe meme de la fiction, ou a tout le moins, de l’intrigue fictionnelle chez cet auteur : « All plots tend to move deathward. This is the nature of plots » (White Noise, 26). C’est la recherche d’un absolu, d’une forme de transcendance factice qui tend a privilegier la fin comme un principe de cloture et de totalisation. Pourtant, le roman offre en contrepoint, contre la fin et a la fin du roman, la fiction inattendue du jeune enfant Tap, ecrivain en herbe, fils du narrateur James Axton. Tap propose un texte qui, liberant par sa vitalite et son originalite, contrecarre la terreur et la mort qui lui est associee. Son texte permet une alterite toujours renouvelee de la langue, non seulement dans le jeu des erreurs orthographiques de son court recit, mais aussi dans le caractere prospectif d’un sens qui est toujours a venir et qui fonctionne sur le mode du supplement tel que Jacques Derrida l’entend. Le travail litteraire de Tap, de par sa position finale dans l’economie du roman, l’empeche pourtant s’achever.
{"title":"Dé-finir le langage dans The Names de Don DeLillo","authors":"Karim Daanoune","doi":"10.4000/SILLAGESCRITIQUES.5833","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/SILLAGESCRITIQUES.5833","url":null,"abstract":"Hante par la terreur, The Names de Don DeLillo enterine un telos mortifere : un groupuscule fanatique cache dans les collines poursuit et tue des personnes dont les initiales du nom coincident avec celui du lieu ou elles sont executees. La formule equationnelle meurtriere repose sur une mathematique implacable et absurde dont la matrice ne sont plus les nombres mais l’alphabet. Autrement dit, la secte conjugue meticuleusement la langue a la mort en delimitant a la fois l’origine et la fin du langage. Ce mouvement teleologique semble rejouer la pulsion de mort qui est au cœur de bon nombre de romans de Don DeLillo et qu’il convient d’attribuer a un principe meme de la fiction, ou a tout le moins, de l’intrigue fictionnelle chez cet auteur : « All plots tend to move deathward. This is the nature of plots » (White Noise, 26). C’est la recherche d’un absolu, d’une forme de transcendance factice qui tend a privilegier la fin comme un principe de cloture et de totalisation. Pourtant, le roman offre en contrepoint, contre la fin et a la fin du roman, la fiction inattendue du jeune enfant Tap, ecrivain en herbe, fils du narrateur James Axton. Tap propose un texte qui, liberant par sa vitalite et son originalite, contrecarre la terreur et la mort qui lui est associee. Son texte permet une alterite toujours renouvelee de la langue, non seulement dans le jeu des erreurs orthographiques de son court recit, mais aussi dans le caractere prospectif d’un sens qui est toujours a venir et qui fonctionne sur le mode du supplement tel que Jacques Derrida l’entend. Le travail litteraire de Tap, de par sa position finale dans l’economie du roman, l’empeche pourtant s’achever.","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41587144","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-01DOI: 10.4000/sillagescritiques.5953
Jean-Marc Chadelat
{"title":"The End of History?","authors":"Jean-Marc Chadelat","doi":"10.4000/sillagescritiques.5953","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.5953","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46275729","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2018-07-01DOI: 10.4000/sillagescritiques.5751
Armelle Parey
This paper proposes to look at two contemporary British novels that, contrary to traditional practice, use their final pages to unsettle the conclusion reached earlier, and leave the reader in a state of uncertainty. Both A. S. Byatt’s Possession, a Romance (1990) and Ian McEwan’s Atonement (2001) play games with their readers when, rather than being part of a deflating and decelerating process of conclusion, the closing pages prolong and encourage rather than put an end to “retroactive reading” and “retrospective patterning”. Indeed, the last textual sections of each novel point to discrepancies or indeed constitute disjunctures themselves. In order to fully appreciate the means and effects of the dissonance established by the final textual section of these novels, this paper first looks at postscripts and epilogues as unlikely places for disruption before considering how the final dissonance affects the sense of poetic justice previously reached. Finally, the paper examines how this last-minute reversal (or confirmation) of poetic justice is linked to the powerful figure of the storyteller.
本文拟考察两部与传统做法相反的当代英国小说,它们用最后几页来动摇先前得出的结论,使读者处于一种不确定的状态。a . S. Byatt的《Possession, a Romance》(1990)和Ian McEwan的《Atonement》(2001)都是在和读者玩游戏,它们的最后几页不是作为一个泄气和减速的结论过程的一部分,而是延长和鼓励,而不是结束“追溯阅读”和“回顾模式”。事实上,每本小说的最后篇章都指向了差异,或者实际上构成了它们自己的脱节。为了充分理解这些小说的最后文本部分所建立的不和谐的手段和影响,本文首先将后记和尾声视为不太可能发生破坏的地方,然后考虑最后的不和谐如何影响先前达到的诗意正义感。最后,本文探讨了诗歌正义在最后一刻的逆转(或确认)是如何与故事讲述者的强大形象联系在一起的。
{"title":"Unsettling postscripts and epilogues in A. S. Byatt’s Possession and Ian McEwan’s Atonement","authors":"Armelle Parey","doi":"10.4000/sillagescritiques.5751","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.5751","url":null,"abstract":"This paper proposes to look at two contemporary British novels that, contrary to traditional practice, use their final pages to unsettle the conclusion reached earlier, and leave the reader in a state of uncertainty. Both A. S. Byatt’s Possession, a Romance (1990) and Ian McEwan’s Atonement (2001) play games with their readers when, rather than being part of a deflating and decelerating process of conclusion, the closing pages prolong and encourage rather than put an end to “retroactive reading” and “retrospective patterning”. Indeed, the last textual sections of each novel point to discrepancies or indeed constitute disjunctures themselves. In order to fully appreciate the means and effects of the dissonance established by the final textual section of these novels, this paper first looks at postscripts and epilogues as unlikely places for disruption before considering how the final dissonance affects the sense of poetic justice previously reached. Finally, the paper examines how this last-minute reversal (or confirmation) of poetic justice is linked to the powerful figure of the storyteller.","PeriodicalId":56234,"journal":{"name":"Sillages Critiques","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2018-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48395131","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}