Annales de l'Institut Pasteur. Actualites最新文献

Les cytokines sont de petites molécules qui assurent la communication intercellulaire dans différents systèmes biologiques. Les cytokines du système immunitaire parfois appelées interleukines, lymphokines, monokines, interférons immunitaires jouent un rôle essentiel dans le déclenchement et le contrôle des réponses immunes et inflammatoires. Certaines pathologies, ou leur évolution, dépendent de la fonctionnalité et de l'équilibre du réseau des cytokines.

L'administration de cytokines in vivo, dans le cadre du traitement de certains cancers, présente un obstacle dû notamment à leur incapacité à induire une réponse antitumorale spécifique. La recherche dans le domaine de l'immuno-intervention, fondée sur l'utilisation de cytokines, s'oriente vers le développement de thérapies plus spécifiques, plus efficaces et moins toxiques. Le transfert de gènes de cytokines constitue dans ce contexte une des alternatives les plus prometteuses.

Les chémokines constituent une famille de cytokines présentant des parentés biochimiques et possédant divers pouvoirs chimiotactiques pour les cellules nucléées sanguines. Essentielles au recrutement des cellules inflammatoires sur le site d'une agression, elles participent également à la réponse immunitaire, l'angiogenèse, l'hématopoïèse et interagissent avec le système nerveux central.

La connaissance des mécanismes immunopathologiques développés au cours de la réaction auto-immune a fortement progressé durant cette dernière décennie, permettant l'utilisation de thérapeutiques mieux ciblées, plus spécifiques, dépourvues autant que possible de réactions annexes néfastes. L'avènement de la biologie moléculaire, allié à la découverte des cytokines, est en grande partie responsable de cette meilleure connaissance des pathologies auto-immunes.

Certains micro-organismes utilisent d'autres organismes comme hôtes. Résultent de ces interactions hétérotypiques des perturbations plus ou moins durables de l'homéostasie cellulaire/tissulaire, voire systémique des hôtes. Parmi de multiples effecteurs cellulaires et moléculaires qui sous-tendent ces processus infectieux/ parasitaires, opèrent des cytokines chimiokines et leurs récepteurs. Deux exemples illustrent le caractère plus ou moins durable et très dynamique de leurs fonctions dans les sites colonisés soit par Listeria monocytogenes, soit par Leishmania major, chez les souris de laboratoire.

Les progrès des biotechnologies ont permis de mettre à la disposition des chercheurs et des cliniciens de nouvelles molécules; les cytokines ont été parmi les plus étudiées, en recherche fondamentale comme en recherche clinique, en particulier en onco-hématologie. Parmi les cytokines existant sous forme de molécules recombinantes, les plus utilisées en pratique clinique sont les interleukines, les interférons, et les facteurs de croissance hématopoïétique. L'utilisation de ces cytokines dans le cadre du traitement des leucémies offre de nouvelles perspectives, que ce soit pour le traitement proprement dit de ces hémopathies ou comme traitement ≪ adjuvant ≫ des effets secondaires des traitements antileucémiques.

Les cytokines jouent un rôle central dans le rejet d'allogreffe et dans l'induction de la tolérance. Elles (et leurs récepteurs) ont été souvent les cibles de manouvre visant à prolonger la survie d'allogreffes. De manière générale, du fait de l'action redondante des cytokines, l'invalidation du gène d'une cytokine n'entraîne pas d'effet majeur. Cependant, les agents bloquant les récepteurs des cytokines comme l'IL-2 ont montré un réel intérêt thérapeutique.

L'allergie désigne un état d'hypersensibilité dont le mécanisme initial appartient à une réponse immunitaire normale, mais qui, sous l'effet de multiples facteurs, est mal contrôlée et déséquilibrée. Parmi les facteurs qui vont créer cet emballement du système immunitaire avec une réponse exacerbée, les cytokines jouent un rôle essentiel dans l'établissement de cette hypersensibilité et de son expression démesurée qui conduit à la pathologie inflammatoire d'origine allergique.

Il reste que tout acte médical est, et sera toujours, un acte individuel qui a pour but de répondre à une souffrance, face à laquelle le raisonnement et la conscience du médecin doivent apporter une réponse^⋆⋆.

L'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), qui joue un rôle grandissant, met en évidence les structures cérébrales que nous utilisons pour réaliser des tâches sensorimotrices ou cognitives: l'IRMf peut détecter les aires corticales impliquées dans les processus cognitifs supérieurs propres à l'homme, comme le langage, l'idéation ou l'imagerie mentale. Elle représente un nouvel outil extrêmement puissant, offrant la possibilité d'examiner les aspects dynamiques des processus cérébraux liés à la cognition, de manière non invasive et à l'échelle de l'individu. L'IRMf a aussi un grand potentiel en neurologie et en neurochirurgie clinique.