Les tumeurs rétropéritonéales primitives sont un groupe hétérogène de lésions développées indépendamment des organes rétropéritonéaux. Les tumeurs solides peuvent être divisées en quatre groupes : tumeurs mésenchymateuses, lymphoïdes, neurogènes et germinales. Les lésions kystiques du rétropéritoine ont une gamme diagnostique propre, et sont dans la grande majorité des cas bénignes.
Les tumeurs solides primitives du rétropéritoine sont majoritairement malignes, dominées par les sarcomes. Les liposarcomes, les plus fréquents, sont composés de tissu et de graisse en proportion variable, la quantité de graisse étant inversement proportionnelle à la différenciation du sarcome. Les lymphomes représentent environ un tiers des tumeurs solides primitives du rétropéritoine, et se présentent sous la forme d’adénomégalies multiples ou de masses confluentes. Les tumeurs neurogènes sont majoritairement bénignes, et rencontrées chez les sujets plus jeunes. Alors que les schwannomes et les ganglioneuromes présentent volontiers une composante myxoïde, les paragangliomes sont des lésions habituellement hypervasculaires. Les lésions germinales du rétropéritoine sont le plus souvent secondaires à une néoplasie ovarienne ou testiculaire, mais il existe des masses germinales rétropéritonéales d’origine extragonadique. Les lésions kystiques du rétropéritoine sont de nature diverse, les plus fréquentes étant les malformations rétropéritonéales lymphatiques, qui franchissent les différents espaces sans effet de masse sur les organes adjacents. Les lésions présacrées ont quant à elle une gamme diagnostique spécifique, les plus fréquentes étant les tératomes, les myélolipomes extrasurrénaliens et les kystes de Tailgut.
La TDM en première intention et l’IRM permettent une orientation diagnostique fiable devant une lésion rétropéritonéale. Une biopsie est nécessaire pour les lésions d’allure maligne ou indéterminée, en centre expert en cas de suspicion de sarcome, afin de planifier la prise en charge.
Primary retroperitoneal tumors are a heterogeneous group of lesions that develop independently of the retroperitoneal organs. Solid tumors can be divided into 4 groups: mesenchymal, lymphoid, neurogenic and germinal tumors. Cystic lesions of the retroperitoneum have their own diagnostic range, and are benign in the vast majority of cases.
Primary solid tumors of the retroperitoneum are mostly malignant, dominated by sarcomas. Liposarcoma is the most frequent type of retroperitoneal sarcoma, composed of tissue and fat in variable proportions. The amount of fat is inversely correlated to its differentiation. Lymphomas account for around a third of primary solid tumors of the retroperitoneum, and present as multiple adenomegalies or confluent masses. Neurogenic tumors are mostly benign, and occur
L’IRM occupe une place majeure dans la prise en charge des patients et malgré les progrès technologiques permettant l’amélioration de la compatibilité des implants auditifs, de nombreux malades se voient encore refuser cet examen. Afin de rendre plus systématique la démarche de réalisation d’une IRM chez un patient porteur d’un implant auditif, nous décrivons d’abord les différents types d’implants auditifs et leurs niveaux de compatibilité. Ensuite, nous présentons les différentes étapes à effectuer lors de la réalisation de l’examen.
Les prothèses de reconstruction de la chaîne ossiculaire (à l’exception du modèle McGee de 1987) sont IRM-compatibles à 1,5 ou 3 T sans aucune condition de préparation ni d’installation du patient. Les implants prothétiques à ancrage osseux avec vis transcutané sont IRM-compatibles sous condition technique uniquement (cf. fiche constructeur) à 1,5 et 3 T. Pour les autres implants auditifs (implant d’oreille moyenne, implant prothétique à ancrage osseux aimanté, implant cochléaire, implant du tronc cérébral), la compatibilité IRM est variable et la réalisation de l’examen implique des étapes communes. Avant le jour de l’examen, le radiologue doit vérifier le type de matériel implanté et sa compatibilité, évaluer le rapport bénéfice/risque, contacter obligatoirement le constructeur. Le jour de l’examen, le radiologue doit informer le patient du déroulement de l’examen avant de retirer le matériel auditif amovible, vérifier que les conditions techniques de réalisation de l’examen définies par le constructeur sont connues et suivies par le manipulateur de radiologie. Pour certains modèles d’implant, des précautions supplémentaires existent eu égard à la présence d’un aimant : installation du patient en position neutre et sécurisation de l’aimant sous-cutané.
La majorité des implants auditifs (en dehors des modèles les plus anciens) sont IRM-compatibles à 1,5 T sans difficulté particulière avant et pendant la réalisation de l’examen.
MRI plays a major role in the management of patients, and, despite the technological progress made by manufacturers to improve the compatibility of hearing implants, many patients are still unfairly denied this exam. In order to help radiologist realize MRI examination in patients with hearing implants, we first describe the different types of hearing implants and their compatibility levels. Then we present the different steps to be performed before and during the examination.
Ossicular reconstruction prostheses (with the exception of the 1987 McGee model) are MRI compatible at 1.5 T or 3 T without further precautions. Percutaneous bone conduction implants are MRI compatible at 1.5 and 3 T under technical conditions only (see manufacturer's recomme
La prise en charge non chirurgicale des rétractions fibreuses de la maladie de Dupuytren consistait jusqu’à récemment en une aponévrotomie à l’aiguille. Si cette technique est non invasive, elle présente le défaut majeur de se réaliser à l’aveugle, et souvent en plusieurs procédures itératives.
L’avènement des gestes à l’aiguille échoguidés a ouvert la porte à des prises en charge plus sécuritaires. Le guidage échographique permet de diriger l’aiguille mais aussi de surveiller en temps réel les paquets vasculonerveux et tendons à ne pas léser. Cela permet, de plus, une section complète de la corde fibreuse en une seule procédure. Cet article décrit l’ajout de l’échoguidage, qui optimise la technique initiale, d’aponévrotomie à l’aiguille, décrite à l’aveugle par l’équipe de Lariboisière. La procédure est similaire à celle d’une ténotomie à l’aiguille d’un doigt à ressaut, avec en plus une extension par manœuvres externes pour rompre la bride.
L’ajout de l’échoguidage permanent dans l’aponévrotomie à l’aiguille est une amélioration significative de la technique à l’aveugle. Elle permet de maximiser la sécurité pour le patient, d’optimiser l’efficacité du geste, et d’apporter un service médical rendu important.
Non-surgical management of Dupuytren's contracture has traditionally involved percutaneous needle fasciotomy. While this technique is non-invasive, its major drawback is that it is performed blindly and often requires multiple iterative procedures.
The advent of needle ultrasound-guided procedures has provided a pathway to safer interventions. Ultrasound-guided allows for needle direction and real-time monitoring of vascular-nerve bundles and tendons to avoid injury. Furthermore, it enables a complete section of the fibrous cord in a single procedure. In this article, we will describe the addition of ultrasound-guided to the historically described blind percutaneous needle fasciotomy technique by the Lariboisière team. The procedure is similar to needle tenotomy for a trigger finger, with an additional extension through external maneuvers to rupture the contracture.
The permanent addition of ultrasound-guided to percutaneous needle fasciotomy represents a significant improvement over the blind technique. It enhances patient safety, optimizes procedural efficiency, and provides a clinically significant medical service.
La portée d’un examen d’imagerie peut dépasser le cadre médicochirurgical qui a justifié sa réalisation. S’agissant d’un document constitutif du dossier médical, le patient est libre d’en disposer. Celui-ci peut donc faire partie des documents médicaux d’une expertise de réparation juridique du dommage corporel.
L’imagerie médicale joue un rôle déterminant en médecine d’expertise en participant activement à l’établissement du raisonnement médicolégal et au lien d’imputabilité, condition sine qua non à l’évaluation des chefs des préjudices. L’analyse des examens d’imagerie pour le médecin expert non radiologue est difficile, surtout lorsqu’il s’agit d’examens spécialisés. Cette tâche ardue peut être facilitée par un compte rendu d’imagerie initial précis, en particulier sur le contexte de réalisation et sur la description sémiologique. Cela souligne l’intérêt des recommandations de bonne pratique en imagerie médicale, à la lumière du rôle de celle-ci en médecine d’expertise.
Il est souhaitable que le médecin radiologue dispose de connaissances générales sur les règles procédurales et les enjeux de ce type d’expertise et dans quelle mesure son exercice peut être amélioré.
The scope of an imaging examination often transcends the confines of its initial medical-surgical context. Given its status as a constituent document within the medical dossier, patients retain the autonomy to determine its disposition. Consequently, such documentation may form an integral part of the medical records for expert evaluations pertaining to legal compensation for bodily injuries.
Medical imaging assumes a pivotal role in medical expertise, actively contributing to the formulation of medico-legal reasoning and the establishment of medicolegal imputability, a prerequisite for assessment of damage. The interpretation of imaging examinations presents significant challenges for non-radiologist, particularly in the context of specialized assessments. However, this challenging task can be facilitated through meticulous initial imaging reports, with particular emphasis on contextual details and semiological descriptions. This underscores the importance of adhering to best practice recommendations in medical imaging, given its indispensable role in expert medicine.
It is advantageous for radiologists to possess a comprehensive understanding of procedural regulations and the implications of such medical expertise, along with identifying areas for potential enhancement in their practice.