Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.024
M. Merlin , S. de La Brosse , O. Tiryaki , C. Meguerditchian , P. Villani , A. Daumas , G. Hache
Contexte
Les personnes âgées polypathologiques présentent un risque iatrogène élevé. Les visites aux urgences et l’admission en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) d’un patient âgé constituent souvent le signe précurseur voire le facteur déclenchant d’une cascade d’événements indésirables dans les mois qui suivent. L’évaluation gériatrique standardisée (EGS) réalisée par une équipe mobile de gériatrie (EMG) à l’UHCD constitue une approche pluridimensionnelle adaptée pour la prise en charge spécifique de ces patients ; la réalisation d’un bilan de médication au cours de l’EGS a pour objectif de lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse dans ces situations. Cependant, compte tenu de la diversité des parcours des patients après les urgences, l’impact des recommandations thérapeutiques proposées lors du BM sur la prise en charge médicamenteuse des patients n’est pas connue.
Objectifs
L’objectif de notre travail a été d’évaluer le taux de mise en œuvre des recommandations sur les ordonnances en cours un mois après l’admission aux urgences.
Méthode
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur les dossiers des patients ayant bénéficiés d’un bilan de médication dans le cadre de l’EGS réalisée par l’EMG à l’UHCD entre septembre 2022 et novembre 2023. Les prescriptions potentiellement inappropriées (PPI) ont été détectées avec des outils validés (PIMCheck, drugs.com et START/STOPP). Nous avons recueilli le nombre et le type de recommandations. Le critère principal d’évaluation est le taux de mise en œuvre des recommandations sur les ordonnances en cours transmises par les officines un mois après la réalisation du BM.
Résultats
Sur les 122 dossiers identifiés, 84 patients avaient bénéficié d’un bilan de médication. Nous avions identifié 249 PPI avec 2,96 ± 1,41 recommandations par patient. Au total, 47 % ont été hospitalisés moins de 15 jours puis retour au domicile, 30 % hospitalisés pour un long séjour (30 %), 17 % sont retournés au domicile ou à l’EHPAD et 6 % sont entrés en EHPAD. Un mois plus tard, 13 patients étaient décédés et 17 perdus de vue, soit 79 recommandations non évaluables ; 62 (36,5 %) recommandations ont été appliquées avec un taux de mise en œuvre de 37 ± 39,8 % par patient. Neuf patients (10,7 %) présentaient une mise en œuvre totale des recommandations médicamenteuse, 20 patients (23,8 %) une mise en œuvre partielle et pour 25 patients (29,8 %) aucune modification n’a été mise en place. Un faible nombre de recommandations influence la probabilité de mise en œuvre ; en revanche il n’y a pas d’influence du type de recommandation ni de la classe médicamenteuse impliquée.
Discussion - Conclusion
Il est nécessaire d’identifier les leviers permettant d’améliorer la mise en place des recommandations du BM dans notre contexte.
{"title":"Impact des bilans de médication réalisés au cours de l’évaluation gériatrique standardisée en hospitalisation de courte durée sur la prescription médicamenteuse en ville","authors":"M. Merlin , S. de La Brosse , O. Tiryaki , C. Meguerditchian , P. Villani , A. Daumas , G. Hache","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.024","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.024","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les personnes âgées polypathologiques présentent un risque iatrogène élevé. Les visites aux urgences et l’admission en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) d’un patient âgé constituent souvent le signe précurseur voire le facteur déclenchant d’une cascade d’événements indésirables dans les mois qui suivent. L’évaluation gériatrique standardisée (EGS) réalisée par une équipe mobile de gériatrie (EMG) à l’UHCD constitue une approche pluridimensionnelle adaptée pour la prise en charge spécifique de ces patients ; la réalisation d’un bilan de médication au cours de l’EGS a pour objectif de lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse dans ces situations. Cependant, compte tenu de la diversité des parcours des patients après les urgences, l’impact des recommandations thérapeutiques proposées lors du BM sur la prise en charge médicamenteuse des patients n’est pas connue.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de notre travail a été d’évaluer le taux de mise en œuvre des recommandations sur les ordonnances en cours un mois après l’admission aux urgences.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur les dossiers des patients ayant bénéficiés d’un bilan de médication dans le cadre de l’EGS réalisée par l’EMG à l’UHCD entre septembre 2022 et novembre 2023. Les prescriptions potentiellement inappropriées (PPI) ont été détectées avec des outils validés (PIMCheck, drugs.com et START/STOPP). Nous avons recueilli le nombre et le type de recommandations. Le critère principal d’évaluation est le taux de mise en œuvre des recommandations sur les ordonnances en cours transmises par les officines un mois après la réalisation du BM.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur les 122 dossiers identifiés, 84 patients avaient bénéficié d’un bilan de médication. Nous avions identifié 249 PPI avec 2,96<!--> <!-->±<!--> <!-->1,41 recommandations par patient. Au total, 47 % ont été hospitalisés moins de 15<!--> <!-->jours puis retour au domicile, 30 % hospitalisés pour un long séjour (30 %), 17 % sont retournés au domicile ou à l’EHPAD et 6 % sont entrés en EHPAD. Un mois plus tard, 13 patients étaient décédés et 17 perdus de vue, soit 79 recommandations non évaluables ; 62 (36,5 %) recommandations ont été appliquées avec un taux de mise en œuvre de 37<!--> <!-->±<!--> <!-->39,8 % par patient. Neuf patients (10,7 %) présentaient une mise en œuvre totale des recommandations médicamenteuse, 20 patients (23,8 %) une mise en œuvre partielle et pour 25 patients (29,8 %) aucune modification n’a été mise en place. Un faible nombre de recommandations influence la probabilité de mise en œuvre ; en revanche il n’y a pas d’influence du type de recommandation ni de la classe médicamenteuse impliquée.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Il est nécessaire d’identifier les leviers permettant d’améliorer la mise en place des recommandations du BM dans notre contexte.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303227","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.03.002
Philippine Marque, Frédérique Benamar, Salvatore Cisternino, Robert Ratiney
Objectifs
Les patients transplantés rénaux sont à haut-risque d’une infection par le SARS-CoV-2 et peu répondeurs aux vaccins. Ils sont éligibles aux anticorps monoclonaux (mAcs). L’objectif était d’évaluer le bénéfice d’entretien pharmaceutique (EP) ciblés sur : Ronapreve® puis Evusheld®.
Méthodes
L’administration de mAcs est réalisée au sein d’un hôpital de jour et un EP préalable à l’administration est réalisé par le pharmacien. Les patients ayant bénéficié d’un EP entre décembre 2021 et février 2022 sont inclus. Une évaluation de la satisfaction des patients a été réalisée à l’aide d’un questionnaire anonyme en fin de séance. Pour les soignants et l’équipe pharmaceutique, l’impact des EP a été évalué à partir de questionnaires.
Résultats
Au total 142 patients ont été inclus. L’étude montre une satisfaction des patients (98,5 %). De plus, il existe une baisse des interrogations concernant le traitement (p < 0,001). Les soignants observent une amélioration du service rendu aux patients avec gain de temps et d’efficacité.
Conclusions
Cette étude confirme l’intérêt d’EP dans le parcours de soins de cette population de patients transplantés. Elle confirme également l’intérêt d’une prise en charge multidisciplinaire.
Objectives
Kidney transplant recipients are at high-risk for SARS-CoV-2 infection and have a poor response to vaccines. They are eligible anti-SARS-CoV-2 monoclonal antibodies (mAbs). The aim of this work was to evaluate the benefit of pharmacist-led intervention (PLI) targeted on: Ronapreve® then Evusheld®.
Methods
The administration of mAbs was perfomed in a day care hospital, and a pre-administration PLI was provided by the pharmacist. Patients who received a PLI between December 2021 and February 2022 were included. An assessment of patient satisfaction was performed using an anonymous questionnaire given at the end of the session. For health care providers and the pharmaceutical team, the impact of PLIs was assessed using questionnaires.
Results
A total of 142 patients were included. Our study showed that the inclusion of PLIs increased patients’ satisfaction (98.5%). Moreover, there are decreased questions about treatment (P < 0.001). Care providers reported improved management through time savings and efficiency of the care pathway.
Conclusion
This study confirms a benefit of PLI in the care pathway in kidney transplanted patients. It also confirms the value of multidisciplinary management.
{"title":"Place de l’entretien pharmaceutique dans la prise en charge de patients transplantés rénaux éligibles à un traitement prophylactique à base d’immunoglobuline anti-SARS-CoV-2","authors":"Philippine Marque, Frédérique Benamar, Salvatore Cisternino, Robert Ratiney","doi":"10.1016/j.phacli.2024.03.002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.03.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Les patients transplantés rénaux sont à haut-risque d’une infection par le SARS-CoV-2 et peu répondeurs aux vaccins. Ils sont éligibles aux anticorps monoclonaux (mAcs). L’objectif était d’évaluer le bénéfice d’entretien pharmaceutique (EP) ciblés sur : Ronapreve® puis Evusheld®.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>L’administration de mAcs est réalisée au sein d’un hôpital de jour et un EP préalable à l’administration est réalisé par le pharmacien. Les patients ayant bénéficié d’un EP entre décembre 2021 et février 2022 sont inclus. Une évaluation de la satisfaction des patients a été réalisée à l’aide d’un questionnaire anonyme en fin de séance. Pour les soignants et l’équipe pharmaceutique, l’impact des EP a été évalué à partir de questionnaires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total 142 patients ont été inclus. L’étude montre une satisfaction des patients (98,5 %). De plus, il existe une baisse des interrogations concernant le traitement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les soignants observent une amélioration du service rendu aux patients avec gain de temps et d’efficacité.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Cette étude confirme l’intérêt d’EP dans le parcours de soins de cette population de patients transplantés. Elle confirme également l’intérêt d’une prise en charge multidisciplinaire.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>Kidney transplant recipients are at high-risk for SARS-CoV-2 infection and have a poor response to vaccines. They are eligible anti-SARS-CoV-2 monoclonal antibodies (mAbs). The aim of this work was to evaluate the benefit of pharmacist-led intervention (PLI) targeted on: Ronapreve® then Evusheld®.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>The administration of mAbs was perfomed in a day care hospital, and a pre-administration PLI was provided by the pharmacist. Patients who received a PLI between December 2021 and February 2022 were included. An assessment of patient satisfaction was performed using an anonymous questionnaire given at the end of the session. For health care providers and the pharmaceutical team, the impact of PLIs was assessed using questionnaires.</p></div><div><h3>Results</h3><p>A total of 142 patients were included. Our study showed that the inclusion of PLIs increased patients’ satisfaction (98.5%). Moreover, there are decreased questions about treatment (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001). Care providers reported improved management through time savings and efficiency of the care pathway.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>This study confirms a benefit of PLI in the care pathway in kidney transplanted patients. It also confirms the value of multidisciplinary management.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303933","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.073
E. Barat , N. Duval , C. Chenailler , S. Pouplin , R. Deleens , R. Varin
Contexte
Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est une pathologie articulaire et périarticulaire dont le seul traitement est symptomatique. La prise en charge des patients souffrant de SDRC est souvent complexe, et nous avons fait l’hypothèse que le pharmacien clinicien, par le biais des entretiens pharmaceutiques, pourrait être l’un des éléments qui faciliterait cette prise en charge.
Objectifs
L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’évolution des connaissances des patients avec un entretien Pharmaceutique (EP). Les objectifs secondaires sont les évaluations de la satisfaction patient et pharmacien des EP.
Méthode
Une étude expérimentale, monocentrique et non interventionnelle, a été menée. L’étude s’est déroulée sur une période de trois mois. L’EP se déroulait après une consultation avec le médecin et l’infirmière. Un questionnaire lui était proposé en fonction de ses traitements. Il était ainsi possible d’avoir plusieurs questionnaires par patient (Versatis ou Qutenza et/ou traitement per os). En fonction des réponses, un EP ciblé était effectué au patient, et le questionnaire était de nouveau proposé à la fin de l’entretien, ainsi qu’un questionnaire de satisfaction. Le questionnaire de satisfaction était anonyme et remis à une infirmière après remplissage par le patient. L’officine était ensuite contactée par téléphone et par messagerie sécurisée pour faire le compte rendu de l’EP. Lors de l’envoi par mail, un questionnaire de satisfaction était également envoyé au pharmacien d’officine.
Résultats
Au total, 35 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 51 ans (±13,5) et un sexe ratio de 0,67. La douleur moyenne était de 6,5/10 (±2,1) sur une échelle numérique de douleur, et une qualité de vie moyenne de 55,2 ± 19,2 sur une échelle EQ5D. En termes de connaissance, le score moyen avant l’EP était de 57 % contre 90 % après l’EP du pharmacien (p < 0,0000001). De même, un patient a obtenu 100 % des items corrects avant l’EP, contre 21 après l’EP (p < 0,00001). En dehors du patient avec 100 % de bonnes réponses avant l’intervention du pharmacien, qui a stagné, tous les patients ont progressé, avec une progression moyenne de 31 %. De plus, 100 % des patients ont déclaré que l’accueil du pharmacien et la qualité des informations reçues étaient satisfaisants ou très satisfaisants. Au total, 80 % pensent mieux pouvoir détecter l’apparition d’effets indésirables et mieux les gérer, et 77 % des patients déclarent que l’EP, en plus du parcours de soins déjà existant, devrait être fait systématiquement. Enfin, pour les officines, 22 questionnaires ont été remplis, et 100 % des officines déclarent être satisfaites ou très satisfaites des informations reçues lors de l’appel téléphonique.
{"title":"Impact d’entretiens pharmaceutiques ciblés sur les connaissances et la satisfaction pour les patients souffrants de syndrome douloureux régional complexe","authors":"E. Barat , N. Duval , C. Chenailler , S. Pouplin , R. Deleens , R. Varin","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.073","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.073","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est une pathologie articulaire et périarticulaire dont le seul traitement est symptomatique. La prise en charge des patients souffrant de SDRC est souvent complexe, et nous avons fait l’hypothèse que le pharmacien clinicien, par le biais des entretiens pharmaceutiques, pourrait être l’un des éléments qui faciliterait cette prise en charge.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’évolution des connaissances des patients avec un entretien Pharmaceutique (EP). Les objectifs secondaires sont les évaluations de la satisfaction patient et pharmacien des EP.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude expérimentale, monocentrique et non interventionnelle, a été menée. L’étude s’est déroulée sur une période de trois mois. L’EP se déroulait après une consultation avec le médecin et l’infirmière. Un questionnaire lui était proposé en fonction de ses traitements. Il était ainsi possible d’avoir plusieurs questionnaires par patient (Versatis ou Qutenza et/ou traitement per os). En fonction des réponses, un EP ciblé était effectué au patient, et le questionnaire était de nouveau proposé à la fin de l’entretien, ainsi qu’un questionnaire de satisfaction. Le questionnaire de satisfaction était anonyme et remis à une infirmière après remplissage par le patient. L’officine était ensuite contactée par téléphone et par messagerie sécurisée pour faire le compte rendu de l’EP. Lors de l’envoi par mail, un questionnaire de satisfaction était également envoyé au pharmacien d’officine.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 35 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 51 ans (±13,5) et un sexe ratio de 0,67. La douleur moyenne était de 6,5/10 (±2,1) sur une échelle numérique de douleur, et une qualité de vie moyenne de 55,2<!--> <!-->±<!--> <!-->19,2 sur une échelle EQ5D. En termes de connaissance, le score moyen avant l’EP était de 57 % contre 90 % après l’EP du pharmacien (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0000001). De même, un patient a obtenu 100 % des items corrects avant l’EP, contre 21 après l’EP (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,00001). En dehors du patient avec 100 % de bonnes réponses avant l’intervention du pharmacien, qui a stagné, tous les patients ont progressé, avec une progression moyenne de 31 %. De plus, 100 % des patients ont déclaré que l’accueil du pharmacien et la qualité des informations reçues étaient satisfaisants ou très satisfaisants. Au total, 80 % pensent mieux pouvoir détecter l’apparition d’effets indésirables et mieux les gérer, et 77 % des patients déclarent que l’EP, en plus du parcours de soins déjà existant, devrait être fait systématiquement. Enfin, pour les officines, 22 questionnaires ont été remplis, et 100 % des officines déclarent être satisfaites ou très satisfaites des informations reçues lors de l’appel téléphonique.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Les résultats nous montrent que le p","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303405","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Serious game « apprendre de nos erreurs médicamenteuses ». Interview des lauréats du prix APinnov Soignant innovant 2023","authors":"Mélisande Le Jouan , Sofiane Kabiche , Brigitte Woillez , Justine Clarenne , Elsa Jouhanneau , Elodie Matusik , Sara Belhadj","doi":"10.1016/j.phacli.2024.02.001","DOIUrl":"10.1016/j.phacli.2024.02.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140772599","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.052
M. Rolland , A. Dintilhac , S. Liva-Yonnet , V. Duhalde
Contexte
En France, 17 % de la population adulte est en situation d’obésité. Le recours à la chirurgie bariatrique est en forte augmentation dans nos sociétés. Suite à l’opération, il est recommandé de prescrire systématiquement une supplémentation multi-vitaminique. Parallèlement, certaines pathologies chroniques peuvent s’améliorer et nécessiter une adaptation des traitements chroniques.
Objectifs
Décrire l’évolution du nombre de traitements chroniques avant et après une chirurgie bariatrique.
Méthode
Les patients ayant subi une intervention bariatrique pendant le premier trimestre 2022 ont été inclus dans l’étude. Les données démographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux ainsi que le type d’intervention réalisé ont été recueillis. Les traitements ont été également analysés à 2 temps différents : avant l’intervention (M0) et 12 mois post-intervention (M12). L’analyse descriptive de l’évolution de la prise en charge médicamenteuse n’a été réalisée que pour les patients sans donnée manquante entre M0 et M12.
Résultats
Les patients inclus (n = 33) étaient âgés en moyenne de 44 ans [IC95 % : 20–69 ans] et étaient hospitalisés pour une sleeve/gastrectomie (n = 24) ou un bypass gastrique (n = 9). Les patients étaient principalement des femmes (sex-ratio = 0,32). Les principaux antécédents retrouvés chez les patients étaient le syndrome d’apnée du sommeil (n = 17), l’hypertension artérielle (n = 14), le diabète de type 2 (n = 6) et l’appendicectomie (n = 6). La chirurgie bariatrique était associée à une diminution de l’IMC entre M0 (42,09 ± 7,09) et M12 (30,11 ± 6,12). Parmi les 33 patients, seuls 17 ont été inclus dans l’analyse descriptive en raison de l’absence de traitement chronique à M0 ou de la présence de données manquantes à M12. A M0, le nombre moyen de médicaments chroniques était de 3,47 ± 2,06 contre 7,25 ± 1,73 à M12. Entre M0 et M12, on retrouve, en moyenne, 7,35 ± 1,83 changements concernant les traitements médicamenteux chroniques par patient. Ces changements concernaient principalement des ajouts (53,84 %), des arrêts (25,98 %), des changements de posologie (9,45 %) ou des changements de médicaments (6,30 %). La supplémentation vitaminique afin d’éviter les carences nutritionnelles explique 94 % des ajouts. Les arrêts concernent principalement les antianémiques (33 %) et les médicaments du diabète (21 %). Les principales causes d’arrêt sont d’une part à l’initiative des prescripteurs, dû à la résolution de comorbidités (45,45 %) ou d’une adaptation au bilan biologique (18,18 %), et d’autre part, des arrêts délibérés par le
{"title":"État des lieux de la prise en charge médicamenteuse des patients avant/après chirurgie bariatrique","authors":"M. Rolland , A. Dintilhac , S. Liva-Yonnet , V. Duhalde","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.052","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.052","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>En France, 17 % de la population adulte est en situation d’obésité. Le recours à la chirurgie bariatrique est en forte augmentation dans nos sociétés. Suite à l’opération, il est recommandé de prescrire systématiquement une supplémentation multi-vitaminique. Parallèlement, certaines pathologies chroniques peuvent s’améliorer et nécessiter une adaptation des traitements chroniques.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Décrire l’évolution du nombre de traitements chroniques avant et après une chirurgie bariatrique.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les patients ayant subi une intervention bariatrique pendant le premier trimestre 2022 ont été inclus dans l’étude. Les données démographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux ainsi que le type d’intervention réalisé ont été recueillis. Les traitements ont été également analysés à 2 temps différents : avant l’intervention (M0) et 12 mois post-intervention (M12). L’analyse descriptive de l’évolution de la prise en charge médicamenteuse n’a été réalisée que pour les patients sans donnée manquante entre M0 et M12.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les patients inclus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->33) étaient âgés en moyenne de 44<!--> <!-->ans [IC95 % : 20–69<!--> <!-->ans] et étaient hospitalisés pour une <em>sleeve</em>/gastrectomie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24) ou un bypass gastrique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9). Les patients étaient principalement des femmes (sex-ratio<!--> <!-->=<!--> <!-->0,32). Les principaux antécédents retrouvés chez les patients étaient le syndrome d’apnée du sommeil (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->17), l’hypertension artérielle (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14), le diabète de type 2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) et l’appendicectomie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6). La chirurgie bariatrique était associée à une diminution de l’IMC entre M0 (42,09<!--> <!-->±<!--> <!-->7,09) et M12 (30,11<!--> <!-->±<!--> <!-->6,12). Parmi les 33 patients, seuls 17 ont été inclus dans l’analyse descriptive en raison de l’absence de traitement chronique à M0 ou de la présence de données manquantes à M12. A M0, le nombre moyen de médicaments chroniques était de 3,47<!--> <!-->±<!--> <!-->2,06 contre 7,25<!--> <!-->±<!--> <!-->1,73 à M12. Entre M0 et M12, on retrouve, en moyenne, 7,35<!--> <!-->±<!--> <!-->1,83 changements concernant les traitements médicamenteux chroniques par patient. Ces changements concernaient principalement des ajouts (53,84 %), des arrêts (25,98 %), des changements de posologie (9,45 %) ou des changements de médicaments (6,30 %). La supplémentation vitaminique afin d’éviter les carences nutritionnelles explique 94 % des ajouts. Les arrêts concernent principalement les antianémiques (33 %) et les médicaments du diabète (21 %). Les principales causes d’arrêt sont d’une part à l’initiative des prescripteurs, dû à la résolution de comorbidités (45,45 %) ou d’une adaptation au bilan biologique (18,18 %), et d’autre part, des arrêts délibérés par le","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303158","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.004
M. Ade , A. Potier , A. Huguet , A. Dony , P. Pilven , B. Demore , E. Dufay
Contexte
Les interactions médicamenteuses (IM) sont un problème prépondérant dans les prescriptions. Dix à 30 % des IM entraînent un événement indésirable notamment par diminution de l’absorption des médicaments. Les conséquences cliniques sont importantes lorsqu’il s’agit d’anticancéreux, d’antibiotiques ou d’antirétroviraux. En regard de la fréquence des IM, les interventions pharmaceutiques (IP) qui leur sont dédiées sont moins fréquentes que les autres types d’IP. Les systèmes d’aide à la décision pharmaceutique (SADP) se développent pour améliorer la détection et la résolution des problèmes liés à la pharmacothérapie (PLP).
Objectifs
Présenter les taux de détection des IM pour 3 catégories de médicaments – anticancéreux, antibiotiques et antirétroviraux – avec une comparaison des IP réalisées avec versus sans SADP.
Méthode
Une étude prospective est menée de juillet 2020 à juin 2023 dans 2 hôpitaux de 1600 lits. Trois situations sont modélisées dans le SADP pour détecter une co-prescription : A - inhibiteurs de protéine kinase ET médicaments des troubles de l’acidité ; B - fluoroquinolones ou Cyclines ET cations bivalents (Fe, Ca, Mg, Zn, Al) ; C - antirétroviraux ET cations bivalents ou antiacides. Elles sont intégrées dans Pharmaclass® [Keenturtle-F]. Le logiciel assure l’interopérabilité des données patients utiles au raisonnement déductif pour produire des alertes. Six pharmaciens analysent les alertes selon une conduite à tenir pour identifier un PLP et proposer une IP au prescripteur. Le taux d’acceptation des IP pour les 3 situations est effectué selon le Chi2 d’hétérogénéité.
Résultats
L’analyse concerne 442 alertes du SADP dont 26 alertes pour A, 386 pour B et 30 pour C. La présence d’un PLP est confirmée pour 240 alertes (54,3 %) : 14 pour A (53,8 %), 204 pour B (52,8 %) et 22 pour C (73,3 %). Les PLP n’ont pas été détectés lors de l’analyse pharmaceutique sans SADP pour 169 d’entre eux (70,4 %).
Une IP est émise dans 231 cas (96,3 %) : 12 pour A (85,0 %), 197 pour B (96,0 %) et 22 pour C (100,0 %). Ces interventions ont été acceptées par le médecin dans 65,4 % des cas (151 IP) avec un taux d’acceptation de 50 % pour A, 65 % pour B et 77 % pour C.
Les taux d’acceptation des IP transmises pour les 3 situations ne sont pas statistiquement différents (p = 0,26).
Les 231 interventions émises via le SADP représentent environ 5 % de toutes les IP réalisées (soit 4 389 IP issues de 201 situations modélisées) durant la période.
Discussion - Conclusion
Les IM par augmentation du pH gastrique ou complexation sont fréquentes et mal détectées en soins courants par les pharmaciens et médecins ; une méconnaissance ou la perception d’un faible impact clinique peuvent l’expliquer (IM souvent de niveau « à prendre en compte » voire « déconseillée »). L’adaptation des prescriptions pa
{"title":"Apport d’un système d’aide à la décision pharmaceutique dans la détection d’interactions médicamenteuses méconnues","authors":"M. Ade , A. Potier , A. Huguet , A. Dony , P. Pilven , B. Demore , E. Dufay","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les interactions médicamenteuses (IM) sont un problème prépondérant dans les prescriptions. Dix à 30 % des IM entraînent un événement indésirable notamment par diminution de l’absorption des médicaments. Les conséquences cliniques sont importantes lorsqu’il s’agit d’anticancéreux, d’antibiotiques ou d’antirétroviraux. En regard de la fréquence des IM, les interventions pharmaceutiques (IP) qui leur sont dédiées sont moins fréquentes que les autres types d’IP. Les systèmes d’aide à la décision pharmaceutique (SADP) se développent pour améliorer la détection et la résolution des problèmes liés à la pharmacothérapie (PLP).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Présenter les taux de détection des IM pour 3 catégories de médicaments – anticancéreux, antibiotiques et antirétroviraux – avec une comparaison des IP réalisées avec versus sans SADP.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude prospective est menée de juillet 2020 à juin 2023 dans 2 hôpitaux de 1600 lits. Trois situations sont modélisées dans le SADP pour détecter une co-prescription : A - inhibiteurs de protéine kinase ET médicaments des troubles de l’acidité ; B - fluoroquinolones ou Cyclines ET cations bivalents (Fe, Ca, Mg, Zn, Al) ; C - antirétroviraux ET cations bivalents ou antiacides. Elles sont intégrées dans Pharmaclass® [Keenturtle-F]. Le logiciel assure l’interopérabilité des données patients utiles au raisonnement déductif pour produire des alertes. Six pharmaciens analysent les alertes selon une conduite à tenir pour identifier un PLP et proposer une IP au prescripteur. Le taux d’acceptation des IP pour les 3 situations est effectué selon le Chi<sup>2</sup> d’hétérogénéité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’analyse concerne 442 alertes du SADP dont 26 alertes pour A, 386 pour B et 30 pour C. La présence d’un PLP est confirmée pour 240 alertes (54,3 %) : 14 pour A (53,8 %), 204 pour B (52,8 %) et 22 pour C (73,3 %). Les PLP n’ont pas été détectés lors de l’analyse pharmaceutique sans SADP pour 169 d’entre eux (70,4 %).</p><p>Une IP est émise dans 231 cas (96,3 %) : 12 pour A (85,0 %), 197 pour B (96,0 %) et 22 pour C (100,0 %). Ces interventions ont été acceptées par le médecin dans 65,4 % des cas (151 IP) avec un taux d’acceptation de 50 % pour A, 65 % pour B et 77 % pour C.</p><p>Les taux d’acceptation des IP transmises pour les 3 situations ne sont pas statistiquement différents (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,26).</p><p>Les 231 interventions émises via le SADP représentent environ 5 % de toutes les IP réalisées (soit 4 389 IP issues de 201 situations modélisées) durant la période.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les IM par augmentation du pH gastrique ou complexation sont fréquentes et mal détectées en soins courants par les pharmaciens et médecins ; une méconnaissance ou la perception d’un faible impact clinique peuvent l’expliquer (IM souvent de niveau « à prendre en compte » voire « déconseillée »). L’adaptation des prescriptions pa","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303384","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.015
G. Montaigu , L.A. Arnoux , E. Jeanmaire
Contexte
L’éducation thérapeutique des patients (ETP) s’est affirmée comme un pilier fondamental dans la gestion des patients vivant avec le VIH (PVVIH). En pratique, les pharmaciens hospitaliers sont des acteurs importants mais sont confrontés à de nombreuses contraintes (temps dédié, personnel formé restreint, outils parfois anciens et souvent uniquement en format papier).
Objectifs
Nous avons alors envisagé la création de plusieurs séquences pédagogiques d’e-ETP avec outils numériques
Méthode
Après une phase préalable d’observation de plusieurs séances d’ETP et des outils et supports dédiés au VIH déjà existants, nous avons rencontré un médecin spécialiste du VIH exerçant dans notre centre pour mieux cerner les besoins. Pour la conception de nos outils, nous avons utilisé une tablette tactile et le support ProCreate.
Résultats
Nous avons alors créé plusieurs séquences pédagogiques d’e-ETP avec un conducteur de séance associé détaillant chaque séquence/outil.
– la 1re séquence porte sur la thématique de l’histoire de la maladie. Nous avons créé nos propres images et dessins représentant le VIH, les CD4 et ce qui se passe dans le corps en cas d’atteinte par le VIH. L’idée est de montrer au patient une succession d’images représentant plusieurs étapes : contamination par le VIH, réplication virale, affaiblissement du système immunitaire, impact du traitement etc. Les cartes s’affichent dans le désordre et le patient doit les remettre dans l’ordre ;
– la 2de séquence a comme objectif d’aider à identifier les préoccupations du patient en lien avec sa pathologie. Pour cela, nous avons créé des quizz Vrai/Faux. Après la présentation de 5 images explorant les thématiques de l’espérance de vie, la grossesse, le traitement, le regard des autres et enfin la sexualité, le patient clique sur l’image de son choix et un quizz de 3–4 items apparait en lien avec la thématique de l’image ;
– le dernier outil d’e-ETP explore des situations de la vie courante comme l’oubli de médicaments, les voyages ou la sexualité. Nous avons ainsi créé 11 cartes de Barrows.
Discussion - Conclusion
Nos outils numériques d’e-ETP développés ont permis de dynamiser nos séances et d’aborder de nouveaux messages tels que « Indétectable = Intransmissible ». Nous devons désormais tester nos outils auprès des patients et les soumettre à l’avis d’autres infectiologues (pour l’instant un seul infectiologue ayant été sollicité).
{"title":"Création d’outils numériques d’e-ETP pour les patients vivant avec le VIH","authors":"G. Montaigu , L.A. Arnoux , E. Jeanmaire","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.015","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’éducation thérapeutique des patients (ETP) s’est affirmée comme un pilier fondamental dans la gestion des patients vivant avec le VIH (PVVIH). En pratique, les pharmaciens hospitaliers sont des acteurs importants mais sont confrontés à de nombreuses contraintes (temps dédié, personnel formé restreint, outils parfois anciens et souvent uniquement en format papier).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Nous avons alors envisagé la création de plusieurs séquences pédagogiques d’e-ETP avec outils numériques</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Après une phase préalable d’observation de plusieurs séances d’ETP et des outils et supports dédiés au VIH déjà existants, nous avons rencontré un médecin spécialiste du VIH exerçant dans notre centre pour mieux cerner les besoins. Pour la conception de nos outils, nous avons utilisé une tablette tactile et le support ProCreate.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons alors créé plusieurs séquences pédagogiques d’e-ETP avec un conducteur de séance associé détaillant chaque séquence/outil.</p><p>– la 1<sup>re</sup> séquence porte sur la thématique de l’histoire de la maladie. Nous avons créé nos propres images et dessins représentant le VIH, les CD4 et ce qui se passe dans le corps en cas d’atteinte par le VIH. L’idée est de montrer au patient une succession d’images représentant plusieurs étapes : contamination par le VIH, réplication virale, affaiblissement du système immunitaire, impact du traitement etc. Les cartes s’affichent dans le désordre et le patient doit les remettre dans l’ordre ;</p><p>– la 2<sup>de</sup> séquence a comme objectif d’aider à identifier les préoccupations du patient en lien avec sa pathologie. Pour cela, nous avons créé des quizz Vrai/Faux. Après la présentation de 5 images explorant les thématiques de l’espérance de vie, la grossesse, le traitement, le regard des autres et enfin la sexualité, le patient clique sur l’image de son choix et un quizz de 3–4 items apparait en lien avec la thématique de l’image ;</p><p>– le dernier outil d’e-ETP explore des situations de la vie courante comme l’oubli de médicaments, les voyages ou la sexualité. Nous avons ainsi créé 11 cartes de Barrows.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Nos outils numériques d’e-ETP développés ont permis de dynamiser nos séances et d’aborder de nouveaux messages tels que « Indétectable<!--> <!-->=<!--> <!-->Intransmissible ». Nous devons désormais tester nos outils auprès des patients et les soumettre à l’avis d’autres infectiologues (pour l’instant un seul infectiologue ayant été sollicité).</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303896","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.006
L. Robert , C. Rousselière , N. Vidoni , E. Gerard , E. Chazard , P. Odou , B. Décaudin
Contexte
Les systèmes d’aide à la décision en pharmacie (SADP) se développent de plus en plus et leur intérêt dans l’aide à la détection de problèmes liés à la thérapeutique est incontestable. Plusieurs outils existent pour optimiser l’analyse pharmaceutique des prescriptions ainsi que le nombre d’interventions pharmaceutiques (IP). Avec l’augmentation du nombre de données issues des séjours hospitaliers, ils pourraient bénéficier d’une approche fondée sur l’aide à la décision, mais en réalité peu sont intégrés dans les SADP.
Objectifs
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intégration d’un score dans un SADP afin de déterminer un seuil qui permettrait de distinguer les séjours hospitaliers bénéficiant d’une analyse pharmaceutique pouvant être à l’origine d’IP des séjours hospitaliers moins à risque de conduire à une ou plusieurs IP.
Méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective et observationnelle, menée du 2 mars au 16 avril 2022. Le score qui a été intégré dans le SADP PharmaClass® (Keenturtle) est inspiré d’un score canadien. Les critères du score se composent de l’âge, du nombre de médicaments et du type de médicaments présents dans la prescription. Pour chaque hospitalisation, un score a été calculé au début du séjour et nous avons regardé rétrospectivement si un pharmacien avait fait une analyse pharmaceutique et si cette analyse avait abouti à une ou plusieurs IP. Une analyse statistique (courbe ROC et indice de Youden) a ensuite été menée pour déterminer le seuil de score optimal distinguant les séjours hospitaliers avec analyse pharmaceutique susceptible de conduire à une IP des séjours avec analyse pharmaceutique moins probable de conduire à une IP.
Résultats
Pendant la période de l’étude, 1717 séjours ont bénéficié d’un calcul de score, dont 973 (56,7 %) séjours, une analyse pharmaceutique a été effectuée. Suite aux analyses statistiques, un seuil de 4 a été considéré comme discriminant pour identifier les séjours analysés conduisant à une ou plusieurs IP. À ce seuil, 600 (61,7 %) séjours hospitaliers sont détectés dont 33,3 % ont conduit à une IP, et 5,0 % des séjours totaux n’ont pas été détectés bien qu’ayant fait l’objet d’au moins une IP.
Discussion - Conclusion
Les résultats de cette étude montrent qu’un score intégré dans un SADP peut aider les pharmaciens à détecter les séjours hospitaliers susceptibles de conduire à une IP. Cependant, le seuil optimal est difficile à déterminer, car il faut contrebalancer les séjours qui seront bien détectés de ceux qui seront détectés à tort ou encore des séjours qui ne seront pas détectés, alors qu’ils auraient dû. En pratique, ce score pourrait être utilisé en premier lieu sans seuil pour optimiser l’organisation des analyses pharmaceutiques à entreprendre et ainsi maximiser la détection des prescriptions à risque. L’intégration d’un score pour optimiser l’analyse pharmaceuti
背景药学决策支持系统(PDSS)正变得越来越流行,其在帮助发现治疗相关问题方面的价值毋庸置疑。有几种工具可以优化处方的药物分析和药物干预(PI)的数量。随着住院数据数量的增加,基于决策支持的方法可以使这些数据受益,但实际上很少有工具被整合到 SADP 中。本研究的目的是评估将评分纳入 SADP 的情况,以确定一个阈值,该阈值可将受益于药物分析、可能导致 PI 的住院病例与导致一种或多种 PI 的风险较低的住院病例区分开来。SADP PharmaClass® (Keenturtle) 所使用的评分标准是受加拿大评分标准的启发。评分标准是处方中的年龄、药物数量和药物类型。对于每次住院,我们都会在住院开始时计算得分,并回顾性地查看药剂师是否进行了药物分析,以及该分析是否导致一种或多种 PI。然后进行统计分析(ROC 曲线和尤登指数),以确定最佳评分阈值,从而将进行药物分析可能导致 PI 的住院治疗与进行药物分析不太可能导致 PI 的住院治疗区分开来。结果在研究期间,对 1717 次住院治疗进行了评分,其中 973 次(56.7%)住院治疗进行了药物分析。经过统计分析,我们认为 4 的阈值在识别导致一次或多次 PI 的住院分析方面具有区分度。在这一阈值下,有 600 次(61.7%)住院治疗被检测到,其中 33.3% 导致了一次 PI,还有 5.0% 的住院治疗未被检测到,尽管它们是至少一次 PI 的对象。讨论 - 结论这项研究的结果表明,集成到 SADP 中的评分可以帮助药剂师检测出可能导致 PI 的住院治疗。然而,最佳阈值很难确定,因为有必要平衡正确检测到的住院时间与错误检测到的住院时间,甚至是本应检测到而未检测到的住院时间。在实践中,可以在没有阈值的情况下首先使用该分值来优化将要进行的药物分析,从而最大限度地发现高风险处方。整合分值以优化药物分析是一项复杂的任务,可通过与 SADP 开发人员合作来改进结果。
{"title":"Intégration d’un score d’optimisation des analyses pharmaceutiques dans un système d’aide à la décision : un match pas gagné d’avance !","authors":"L. Robert , C. Rousselière , N. Vidoni , E. Gerard , E. Chazard , P. Odou , B. Décaudin","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les systèmes d’aide à la décision en pharmacie (SADP) se développent de plus en plus et leur intérêt dans l’aide à la détection de problèmes liés à la thérapeutique est incontestable. Plusieurs outils existent pour optimiser l’analyse pharmaceutique des prescriptions ainsi que le nombre d’interventions pharmaceutiques (IP). Avec l’augmentation du nombre de données issues des séjours hospitaliers, ils pourraient bénéficier d’une approche fondée sur l’aide à la décision, mais en réalité peu sont intégrés dans les SADP.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intégration d’un score dans un SADP afin de déterminer un seuil qui permettrait de distinguer les séjours hospitaliers bénéficiant d’une analyse pharmaceutique pouvant être à l’origine d’IP des séjours hospitaliers moins à risque de conduire à une ou plusieurs IP.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Il s’agit d’une étude rétrospective et observationnelle, menée du 2 mars au 16 avril 2022. Le score qui a été intégré dans le SADP PharmaClass® (Keenturtle) est inspiré d’un score canadien. Les critères du score se composent de l’âge, du nombre de médicaments et du type de médicaments présents dans la prescription. Pour chaque hospitalisation, un score a été calculé au début du séjour et nous avons regardé rétrospectivement si un pharmacien avait fait une analyse pharmaceutique et si cette analyse avait abouti à une ou plusieurs IP. Une analyse statistique (courbe ROC et indice de Youden) a ensuite été menée pour déterminer le seuil de score optimal distinguant les séjours hospitaliers avec analyse pharmaceutique susceptible de conduire à une IP des séjours avec analyse pharmaceutique moins probable de conduire à une IP.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Pendant la période de l’étude, 1717 séjours ont bénéficié d’un calcul de score, dont 973 (56,7 %) séjours, une analyse pharmaceutique a été effectuée. Suite aux analyses statistiques, un seuil de 4 a été considéré comme discriminant pour identifier les séjours analysés conduisant à une ou plusieurs IP. À ce seuil, 600 (61,7 %) séjours hospitaliers sont détectés dont 33,3 % ont conduit à une IP, et 5,0 % des séjours totaux n’ont pas été détectés bien qu’ayant fait l’objet d’au moins une IP.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les résultats de cette étude montrent qu’un score intégré dans un SADP peut aider les pharmaciens à détecter les séjours hospitaliers susceptibles de conduire à une IP. Cependant, le seuil optimal est difficile à déterminer, car il faut contrebalancer les séjours qui seront bien détectés de ceux qui seront détectés à tort ou encore des séjours qui ne seront pas détectés, alors qu’ils auraient dû. En pratique, ce score pourrait être utilisé en premier lieu sans seuil pour optimiser l’organisation des analyses pharmaceutiques à entreprendre et ainsi maximiser la détection des prescriptions à risque. L’intégration d’un score pour optimiser l’analyse pharmaceuti","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303929","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.013
R. Leguillon , L. Gosselin , C. Carnoy , R. Varin , C. Letord , B. Dahamna , S. Darmoni , J. Grosjean
Contexte
Le domaine médical assiste actuellement à une révolution thérapeutique marquée par l’ascension des anticorps monoclonaux (AM) dans la prise en charge des pathologies. Leur utilisation incite à une exploration approfondie des données cliniques. Les entrepôts de données cliniques (EDC) deviennent alors un terrain privilégié de recherche.
Objectifs
L’objectif principal de cette recherche est de concevoir et de mettre en œuvre un système d’organisation des connaissances dédié aux AMUT, adapté à l’environnement européen, et permettant une interrogation efficace des EDC.
Méthode
L’élaboration du système d’organisation des connaissances dédié AMTU s’est déroulée selon une méthodologie en trois étapes cruciales. Première étapes, identification des concepts liés aux AMT, via une exploration approfondie des terminologies de santé ainsi que l’utilisation d’une ressource pédagogique. Deuxième étape, validation de la modélisation par un groupe d’experts. Dernière étape, intégration au sein d’un serveur multi-terminologique et d’un EDC, afin de s’assurer la compatibilité technique.
Résultats
Après un consensus d’experts, trois thésaurus principaux en matière de santé ont été sélectionnés : le thésaurus MeSH, le thésaurus de l’Institut national du cancer (NCIt) et le SNOMED CT. Ces thésaurus contiennent 1723 concepts d’AM, mais seulement 99 (5,7 %) sont identifiés comme MATUs. Le système d’organisation des connaissances proposé est un système hiérarchique à six niveaux selon leur principale cible thérapeutique. Il comprend 193 concepts différents organisés dans un serveur terminologique multilingue, permettant l’inclusion d’extensions sémantiques. Quatre-vingt-dix-neuf concepts AMUT (51,3 %) et 94 concepts hiérarchiques (48,7 %) composent le système d’organisation des connaissances. Les requêtes ont identifié, pour les données non structurées, 83 sur 99 concepts AMUT (83,8 %) correspondant à 45 262 patients, 347 035 séjours hospitaliers et 427 544 documents de santé, et pour les données structurées, 61 sur 99 concepts AMUT (61,6 %) correspondant à 9218 patients, 59 643 séjours hospitaliers et 104 737 prescriptions hospitalières.
Discussion - Conclusion
Le système d’organisation des connaissances proposé ici améliore la compréhension des AMUT, la qualité des requêtes et aide les chercheurs cliniques à récupérer des informations médicales pertinentes. L’utilisation de ce modèle dans l’EDC permet l’identification rapide d’un grand nombre de patients et de documents de santé, soit directement par un AMUT d’intérêt (par exemple, Rituximab) mais aussi en recherchant des concepts parentaux (par exemple, anticorps monoclonal anti-CD20).
{"title":"Intégration d’un nouveau système d’organisation des connaissances pour les anticorps monoclonaux à usage thérapeutique autorisés en Europe dans le serveur terminologique-ontologique","authors":"R. Leguillon , L. Gosselin , C. Carnoy , R. Varin , C. Letord , B. Dahamna , S. Darmoni , J. Grosjean","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.013","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.013","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le domaine médical assiste actuellement à une révolution thérapeutique marquée par l’ascension des anticorps monoclonaux (AM) dans la prise en charge des pathologies. Leur utilisation incite à une exploration approfondie des données cliniques. Les entrepôts de données cliniques (EDC) deviennent alors un terrain privilégié de recherche.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif principal de cette recherche est de concevoir et de mettre en œuvre un système d’organisation des connaissances dédié aux AMUT, adapté à l’environnement européen, et permettant une interrogation efficace des EDC.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>L’élaboration du système d’organisation des connaissances dédié AMTU s’est déroulée selon une méthodologie en trois étapes cruciales. Première étapes, identification des concepts liés aux AMT, via une exploration approfondie des terminologies de santé ainsi que l’utilisation d’une ressource pédagogique. Deuxième étape, validation de la modélisation par un groupe d’experts. Dernière étape, intégration au sein d’un serveur multi-terminologique et d’un EDC, afin de s’assurer la compatibilité technique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Après un consensus d’experts, trois thésaurus principaux en matière de santé ont été sélectionnés : le thésaurus MeSH, le thésaurus de l’Institut national du cancer (NCIt) et le SNOMED CT. Ces thésaurus contiennent 1723 concepts d’AM, mais seulement 99 (5,7 %) sont identifiés comme MATUs. Le système d’organisation des connaissances proposé est un système hiérarchique à six niveaux selon leur principale cible thérapeutique. Il comprend 193 concepts différents organisés dans un serveur terminologique multilingue, permettant l’inclusion d’extensions sémantiques. Quatre-vingt-dix-neuf concepts AMUT (51,3 %) et 94 concepts hiérarchiques (48,7 %) composent le système d’organisation des connaissances. Les requêtes ont identifié, pour les données non structurées, 83 sur 99 concepts AMUT (83,8 %) correspondant à 45 262 patients, 347 035 séjours hospitaliers et 427 544 documents de santé, et pour les données structurées, 61 sur 99 concepts AMUT (61,6 %) correspondant à 9218 patients, 59 643 séjours hospitaliers et 104 737 prescriptions hospitalières.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Le système d’organisation des connaissances proposé ici améliore la compréhension des AMUT, la qualité des requêtes et aide les chercheurs cliniques à récupérer des informations médicales pertinentes. L’utilisation de ce modèle dans l’EDC permet l’identification rapide d’un grand nombre de patients et de documents de santé, soit directement par un AMUT d’intérêt (par exemple, Rituximab) mais aussi en recherchant des concepts parentaux (par exemple, anticorps monoclonal anti-CD20).</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303936","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.037
B. Bertrand , J. Duquesne , R. Collomp , S. Ruitort
Contexte
Les caractéristiques des traitements par cellules CAR-T imposent de centraliser la prise en charge des patients au sein de centres qualifiés autorisés par l’Agence régionale de santé. De fait, le parcours de soins est complexe entre le centre réseau (CR) adresseur du patient assurant le suivi au long cours, et le centre qualifié (CQ).
Objectifs
Un travail multicentrique intra-GHT basé sur la méthodologie Lean a été mené, afin de favoriser une meilleure collaboration entre CQ et CR, d’homogénéiser les pratiques pharmaceutiques des CQ et CR et ainsi d’optimiser le parcours patient à toutes les étapes de prise en charge d’un traitement par cellules CAR-T.
Méthode
Une réunion de lancement a réuni les pharmaciens cliniciens en onco-hématologie des différents établissements du GHT, dont l’équipe d’un CHU formée au Lean et experte en soins pharmaceutiques des patients bénéficiant de traitement par cellules CAR-T.
Une phase de revue de la littérature et de partage d’expérience a permis d’identifier les besoins potentiels des patients autour de leurs traitements, ainsi que les soins pharmaceutiques et les outils nécessaires correspondants.
Les réunions suivantes ont permis la modélisation du parcours sous forme de processus en y intégrant « les bons soins pharmaceutiques aux bonnes étapes par les bons acteurs ».
Résultats
Un diagramme du processus a été élaboré identifiant des soins pharmaceutiques jugés à plus-value à 4 étapes du parcours, intégrés sous forme d’un continuum.
Lors de la proposition médicale de traitement par cellules Car-T dans le CR, un 1er entretien éducatif général sur le traitement est réalisé associé à un bilan de médication de transfert.
Lors de l’hospitalisation en CQ, ce bilan de médication est actualisé et un 2e entretien éducatif personnalisé est proposé.
Lors de la sortie d’hospitalisation, un bilan de médication de transfert intégrant un plan de prise regroupant tous les traitements, notamment de prophylaxie est réalisé.
Lors du retour dans le CR, en se basant sur le bilan de médication actualisé, un 3e entretien pharmaceutique est proposé, ciblant le maintien de l’adhésion.
Un kit complet d’outils (supports d’informations patient, fiche de liaison, modèles de courriers…) a été élaboré afin de faciliter et d’uniformiser les pratiques.
Une formation théorique sur les cellules Car-T destiné aux pharmaciens des CR a été implémentée en préambule du parcours.
Discussion - Conclusion
Ce travail a mis en évidence l’importance de proposer, très précocement, de manière synergique entre CR et CQ, des soins pharmaceutiques tout au long du parcours du patient traité par cellules Car-T afin d’optimiser sa prise en charge médicamenteuse. Cela nécessite une bonne coordination des pharmaciens cliniciens des CR et CQ.
{"title":"Patients traités par cellules CAR-T : modélisation d’un parcours de soins pharmaceutiques à l’échelle d’un groupe hospitalier territorial (GHT) associant les centres réseaux (CR) au centre qualifié (CQ)","authors":"B. Bertrand , J. Duquesne , R. Collomp , S. Ruitort","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.037","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.037","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les caractéristiques des traitements par cellules CAR-T imposent de centraliser la prise en charge des patients au sein de centres qualifiés autorisés par l’Agence régionale de santé. De fait, le parcours de soins est complexe entre le centre réseau (CR) adresseur du patient assurant le suivi au long cours, et le centre qualifié (CQ).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Un travail multicentrique intra-GHT basé sur la méthodologie Lean a été mené, afin de favoriser une meilleure collaboration entre CQ et CR, d’homogénéiser les pratiques pharmaceutiques des CQ et CR et ainsi d’optimiser le parcours patient à toutes les étapes de prise en charge d’un traitement par cellules CAR-T.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une réunion de lancement a réuni les pharmaciens cliniciens en onco-hématologie des différents établissements du GHT, dont l’équipe d’un CHU formée au Lean et experte en soins pharmaceutiques des patients bénéficiant de traitement par cellules CAR-T.</p><p>Une phase de revue de la littérature et de partage d’expérience a permis d’identifier les besoins potentiels des patients autour de leurs traitements, ainsi que les soins pharmaceutiques et les outils nécessaires correspondants.</p><p>Les réunions suivantes ont permis la modélisation du parcours sous forme de processus en y intégrant « les bons soins pharmaceutiques aux bonnes étapes par les bons acteurs ».</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Un diagramme du processus a été élaboré identifiant des soins pharmaceutiques jugés à plus-value à 4 étapes du parcours, intégrés sous forme d’un continuum.</p><p>Lors de la proposition médicale de traitement par cellules Car-T dans le CR, un 1<sup>er</sup> entretien éducatif général sur le traitement est réalisé associé à un bilan de médication de transfert.</p><p>Lors de l’hospitalisation en CQ, ce bilan de médication est actualisé et un 2<sup>e</sup> entretien éducatif personnalisé est proposé.</p><p>Lors de la sortie d’hospitalisation, un bilan de médication de transfert intégrant un plan de prise regroupant tous les traitements, notamment de prophylaxie est réalisé.</p><p>Lors du retour dans le CR, en se basant sur le bilan de médication actualisé, un 3<sup>e</sup> entretien pharmaceutique est proposé, ciblant le maintien de l’adhésion.</p><p>Un kit complet d’outils (supports d’informations patient, fiche de liaison, modèles de courriers…) a été élaboré afin de faciliter et d’uniformiser les pratiques.</p><p>Une formation théorique sur les cellules Car-T destiné aux pharmaciens des CR a été implémentée en préambule du parcours.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Ce travail a mis en évidence l’importance de proposer, très précocement, de manière synergique entre CR et CQ, des soins pharmaceutiques tout au long du parcours du patient traité par cellules Car-T afin d’optimiser sa prise en charge médicamenteuse. Cela nécessite une bonne coordination des pharmaciens cliniciens des CR et CQ.</p><p>La modélisation c","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303997","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}