Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.422
{"title":"Revue de presse : articles récents utiles à la pratique pharmaceutique","authors":"","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.422","DOIUrl":"10.1016/j.phacli.2024.04.422","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141041970","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L'efficacité de deux actions d'optimisation thérapeutique, appliquées isolément ou en association, sur l'amélioration de la pertinence des prescriptions médicamenteuses chez la personne âgée a été évaluée dans un centre hospitalier universitaire.
Matériel et méthodes
Le schéma de l'étude est un essai d'intervention en cluster non randomisé. Trois services (médecine interne, gériatrie, médecine polyvalente) appliquaient de façon successive ou combinée les deux interventions testées: premièrement, diffusion active d'une liste de bonnes pratiques d'usage du médicament chez la personne âgée et deuxièmement, la structuration de la conciliation médicamenteuse s'appuyant sur un outil commun informatique. La population d'étude était représentée par l'ensemble des patients de plus de 75 ans hospitalisés dans les trois services participant au cours des périodes d'étude. Des indicateurs de pertinence des soins et de conciliation médicamenteuse ont été mesurés durant chaque période au sein de chacun des trois services participants et comparés statistiquement.
Résultats
La population d'étude comptait 2357 patients. Le taux d'administration de benzodiazépines à demi-vie longue était plus bas pendant les périodes d'intervention combinée dans les services de médecine interne (2,5 %) et de gériatrie (0,07 %) par rapport aux périodes avant intervention (6,8 %, p < 0,001 ; 4,2%, p < 0,001). En gériatrie, le taux d'administration concomitante de plus de trois psychotropes était plus bas en période d'intervention combinée (2,4 % vs 7,5 %, p < 0,001). La proportion de patients conciliés avec au moins une erreur médicamenteuse (divergence non intentionnelle) était plus basse dans le groupe d'intervention combinée.
Conclusions
Nos résultats vont dans le sens d'un effet potentialisateur d'actions combinées médecin-pharmacien clinicien sur l'optimisation de la pertinence des prescriptions et des pratiques de conciliation.
Introduction
The effectiveness of two therapeutic optimization actions, applied alone or in combination, on improving the relevance of drug prescriptions for the elderly was evaluated in a university hospital.
Materials and methods
Non-randomized cluster intervention trial. Three services (medicine, geriatrics, post-emergency) applied successively or in combination the two interventions tested: firstly, active dissemination of a leaflet summarizing good drug use practices in the elderly and secondly, structuration of medication reconciliation using a common computerized tool. The study population was all patients over 75 years of age hospitalized in the three participating departments during the study periods. Indicators of appropriateness of care and medication reconciliation were measured within each period and in each of
{"title":"Optimisation thérapeutique chez la personne âgée : impact du pharmacien clinicien et effet synergique de la collaboration médecin-pharmacien","authors":"Noëlle Bernard , Fabien Xuereb , Driss Berdai , Marin Lahouati , Justine Perino , Joanne Jenn , Mathieu Lambert , Muriel Rainfray , Fabrice Bonnet , Florence Saillour-Glenisson","doi":"10.1016/j.phacli.2023.11.035","DOIUrl":"10.1016/j.phacli.2023.11.035","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L'efficacité de deux actions d'optimisation thérapeutique, appliquées isolément ou en association, sur l'amélioration de la pertinence des prescriptions médicamenteuses chez la personne âgée a été évaluée dans un centre hospitalier universitaire.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Le schéma de l'étude est un essai d'intervention en cluster non randomisé. Trois services (médecine interne, gériatrie, médecine polyvalente) appliquaient de façon successive ou combinée les deux interventions testées: premièrement, diffusion active d'une liste de bonnes pratiques d'usage du médicament chez la personne âgée et deuxièmement, la structuration de la conciliation médicamenteuse s'appuyant sur un outil commun informatique. La population d'étude était représentée par l'ensemble des patients de plus de 75 ans hospitalisés dans les trois services participant au cours des périodes d'étude. Des indicateurs de pertinence des soins et de conciliation médicamenteuse ont été mesurés durant chaque période au sein de chacun des trois services participants et comparés statistiquement.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La population d'étude comptait 2357 patients. Le taux d'administration de benzodiazépines à demi-vie longue était plus bas pendant les périodes d'intervention combinée dans les services de médecine interne (2,5 %) et de gériatrie (0,07 %) par rapport aux périodes avant intervention (6,8 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 ; 4,2%, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). En gériatrie, le taux d'administration concomitante de plus de trois psychotropes était plus bas en période d'intervention combinée (2,4 % vs 7,5 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La proportion de patients conciliés avec au moins une erreur médicamenteuse (divergence non intentionnelle) était plus basse dans le groupe d'intervention combinée.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Nos résultats vont dans le sens d'un effet potentialisateur d'actions combinées médecin-pharmacien clinicien sur l'optimisation de la pertinence des prescriptions et des pratiques de conciliation.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>The effectiveness of two therapeutic optimization actions, applied alone or in combination, on improving the relevance of drug prescriptions for the elderly was evaluated in a university hospital.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>Non-randomized cluster intervention trial. Three services (medicine, geriatrics, post-emergency) applied successively or in combination the two interventions tested: firstly, active dissemination of a leaflet summarizing good drug use practices in the elderly and secondly, structuration of medication reconciliation using a common computerized tool. The study population was all patients over 75 years of age hospitalized in the three participating departments during the study periods. Indicators of appropriateness of care and medication reconciliation were measured within each period and in each of","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139026461","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.005
L. Josse , S. Prot-Labarthe , C. Santy , B. Dessome
Contexte
Les intoxications et erreurs médicamenteuses sont fréquentes chez l’enfant, c’est une cause courante d’admission aux urgences en France et dans le monde. Face à ce constat, un e-learning nommé APPLU (appartement pédiatrie ludique) a été créé. Il s’agit d’un appartement des erreurs qui permet une mise en situation pratique face aux situations à risques.
Objectifs
Mettre à jour cet outil, le diffuser et évaluer l’amélioration des connaissances par les utilisateurs ainsi que leur satisfaction.
Méthode
Le support d’e-learning devait être actualisé, fluidifié sur la forme et trouver un support permettant une facile diffusion et empêchant des modifications. Un questionnaire a été créé pour évaluer les connaissances et la satisfaction des utilisateurs. Les participants devaient répondre à cinq questions avant et après l’utilisation d’APPLU.
Résultats
L’outil APPLU est désormais disponible sur un support de type page Internet et actualisé (nouvelles formes galéniques et date de la mise en situation). L’outil a été testé auprès de 64 personnes (22 parents ou aidants, 2 grands-parents, 16 professionnels de santé et 24 étudiants en santé). Pour chaque question, le taux de bonnes réponses augmentait après l’utilisation de l’outil. 80 % (51/64) des répondants avaient la note la plus élevée possible après l’utilisation d’APPLU, versus 39 % (25/64) avant. De plus, la moyenne de la note après l’utilisation de l’e-learning était statistiquement supérieure à celle de la note avant son utilisation (p < 0,001). Concernant la satisfaction, 79,7 % des répondants déclarent avoir appris de nouvelles informations grâce à l’outil APPLU et 100 % le recommanderaient à leur proche.
Discussion - Conclusion
Après l’utilisation de cet e-learning, une amélioration des connaissances a pu être mise en évidence. Les utilisateurs conseilleraient cet outil à leur proche et au grand public.
APPLU est un e-learning ludique, pertinent et instructif autant pour les parents ou aidants que pour les étudiants en santé et les professionnels de santé.
{"title":"Médicaments et enfants : évaluation de l’utilisation de l’outil APPLU (appartement pédiatrie ludique) par les aidants, professionnels de santé et étudiants en santé","authors":"L. Josse , S. Prot-Labarthe , C. Santy , B. Dessome","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les intoxications et erreurs médicamenteuses sont fréquentes chez l’enfant, c’est une cause courante d’admission aux urgences en France et dans le monde. Face à ce constat, un e-learning nommé APPLU (appartement pédiatrie ludique) a été créé. Il s’agit d’un appartement des erreurs qui permet une mise en situation pratique face aux situations à risques.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Mettre à jour cet outil, le diffuser et évaluer l’amélioration des connaissances par les utilisateurs ainsi que leur satisfaction.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Le support d’e-learning devait être actualisé, fluidifié sur la forme et trouver un support permettant une facile diffusion et empêchant des modifications. Un questionnaire a été créé pour évaluer les connaissances et la satisfaction des utilisateurs. Les participants devaient répondre à cinq questions avant et après l’utilisation d’APPLU.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’outil APPLU est désormais disponible sur un support de type page Internet et actualisé (nouvelles formes galéniques et date de la mise en situation). L’outil a été testé auprès de 64 personnes (22 parents ou aidants, 2 grands-parents, 16 professionnels de santé et 24 étudiants en santé). Pour chaque question, le taux de bonnes réponses augmentait après l’utilisation de l’outil. 80 % (51/64) des répondants avaient la note la plus élevée possible après l’utilisation d’APPLU, versus 39 % (25/64) avant. De plus, la moyenne de la note après l’utilisation de l’e-learning était statistiquement supérieure à celle de la note avant son utilisation (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Concernant la satisfaction, 79,7 % des répondants déclarent avoir appris de nouvelles informations grâce à l’outil APPLU et 100 % le recommanderaient à leur proche.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Après l’utilisation de cet e-learning, une amélioration des connaissances a pu être mise en évidence. Les utilisateurs conseilleraient cet outil à leur proche et au grand public.</p><p>APPLU est un e-learning ludique, pertinent et instructif autant pour les parents ou aidants que pour les étudiants en santé et les professionnels de santé.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303346","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.007
J. Berdougo, A. Mbarek, G. Deray
Contexte
De nombreux outils ou systèmes informatiques sont destinés à aider les professionnels de santé au bon usage du médicament. Ils fournissent des informations sur les interactions médicamenteuses, les contre-indications, les doses, les effets indésirables et des recommandations concernant le suivi des patients. Ils ont pour but de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse et d’aider les praticiens à améliorer l’efficacité et la qualité des soins. L’outil informatique dédié au bon usage du médicament chez le patient insuffisant rénal chronique a été mis à disposition des professionnels de santé en 2010. L’analyse de l’utilisation de l’outil « Toxicité Rénale » destiné à rechercher les effets rénaux des médicaments, permet de cibler les besoins et préoccupations des praticiens dans leur pratique courante en vue de perfectionner l’outil.
Objectifs
Cibler les besoins des pharmaciens lors de la validation pharmaceutique et les besoins des médecins lors de la prescription. Déterminer les classes pharmacothérapeutiques d’intérêt pour les utilisateurs. Décrire la fréquence de consultation des classes/molécules en fonction du type de praticien.
Méthode
Extraction des données anonymes d’utilisation du système informatique. Suppression des doublons (utilisateurs ayant effectué la même requête sur un court lapse de temps). Suppressions des recherches effectuées par les administrateurs. Analyse descriptive des données entre novembre 2021 et novembre 2023.
Résultats
Au total, 45 417 utilisateurs dont 21 % de pharmaciens et 78 % de médecins.
30 069 recherches effectuées, correspondant à 777 médicaments.
La recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments concernait majoritairement les classes :
– antinéoplasiques : 20 % principalement les inhibiteurs de protéines kinases ;
– anticorps monoclonaux : 8 %, principalement le pembrolizumab ;
– antiviraux : 8 %, principalement le ténofovir disoprixil et alafenamide.
Les néphrologues (62 %) sont les plus concernés par la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments, suivis par les pharmaciens hospitaliers (11 %) et des médecins généralistes (7 %).
Les classes ATB/AF/AM sont majoritairement recherchées par un panel plus hétérogène de praticiens : néphrologues 44 %, pharmaciens hospitaliers 14 %, médecins généralistes 9 %, anesthésistes-réanimateurs 6 %, infectiologues 5 %.
Discussion - Conclusion
Les néphrologues sont les praticiens de références dans l’évaluation du potentiel néphrotoxique des médicaments. En comprenant les mécanismes de toxicité, le pharmacien peut aider à la détection et à la prévention de la survenue d’insuffisances rénales fonctionnelles, obstruct
{"title":"Analyse de l’utilisation d’un outil d’aide à la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments","authors":"J. Berdougo, A. Mbarek, G. Deray","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>De nombreux outils ou systèmes informatiques sont destinés à aider les professionnels de santé au bon usage du médicament. Ils fournissent des informations sur les interactions médicamenteuses, les contre-indications, les doses, les effets indésirables et des recommandations concernant le suivi des patients. Ils ont pour but de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse et d’aider les praticiens à améliorer l’efficacité et la qualité des soins. L’outil informatique dédié au bon usage du médicament chez le patient insuffisant rénal chronique a été mis à disposition des professionnels de santé en 2010. L’analyse de l’utilisation de l’outil « Toxicité Rénale » destiné à rechercher les effets rénaux des médicaments, permet de cibler les besoins et préoccupations des praticiens dans leur pratique courante en vue de perfectionner l’outil.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Cibler les besoins des pharmaciens lors de la validation pharmaceutique et les besoins des médecins lors de la prescription. Déterminer les classes pharmacothérapeutiques d’intérêt pour les utilisateurs. Décrire la fréquence de consultation des classes/molécules en fonction du type de praticien.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Extraction des données anonymes d’utilisation du système informatique. Suppression des doublons (utilisateurs ayant effectué la même requête sur un court lapse de temps). Suppressions des recherches effectuées par les administrateurs. Analyse descriptive des données entre novembre 2021 et novembre 2023.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 45 417 utilisateurs dont 21 % de pharmaciens et 78 % de médecins.</p><p>30 069 recherches effectuées, correspondant à 777 médicaments.</p><p>La recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments concernait majoritairement les classes :</p><p>– antibiotiques (ATB)/antifongiques (AF)/antimycobactériens (AM) : 24 %, principalement le sulfaméthoxazole<!--> <!-->+<!--> <!-->triméthoprime ;</p><p>– antinéoplasiques : 20 % principalement les inhibiteurs de protéines kinases ;</p><p>– anticorps monoclonaux : 8 %, principalement le pembrolizumab ;</p><p>– antiviraux : 8 %, principalement le ténofovir disoprixil et alafenamide.</p><p>Les néphrologues (62 %) sont les plus concernés par la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments, suivis par les pharmaciens hospitaliers (11 %) et des médecins généralistes (7 %).</p><p>Les classes ATB/AF/AM sont majoritairement recherchées par un panel plus hétérogène de praticiens : néphrologues 44 %, pharmaciens hospitaliers 14 %, médecins généralistes 9 %, anesthésistes-réanimateurs 6 %, infectiologues 5 %.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les néphrologues sont les praticiens de références dans l’évaluation du potentiel néphrotoxique des médicaments. En comprenant les mécanismes de toxicité, le pharmacien peut aider à la détection et à la prévention de la survenue d’insuffisances rénales fonctionnelles, obstruct","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303347","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.012
A. Le Bozec , A. Vello , C. Sculfort , J. Lepont-Richez , I. Nègre , L. Schlaefflin , M.C. Chaumais , S. Drouot
Contexte
Le système d’aide à la décision pharmaceutique (SADP) est une approche prometteuse pour les pharmaciens cliniciens (PC) afin de prioriser le risque iatrogène des patients et de permettre une meilleure couverture de l’analyse pharmaceutique (AP). La prise en charge de la douleur est un domaine complexe utilisant des classes thérapeutiques à risque de mésusage.
Objectifs
L’objectif de cette étude est d’identifier l’apport du SADP sur les interventions des PC dans la prévention du risque iatrogène des patients traités par analgésiques.
Méthode
Depuis décembre 2021, notre établissement (985 lits) a intégré un SADP dans sa stratégie d’AP (PharmaClass®, KeenTurtle). Un groupe de travail pluridisciplinaire composé de PC et médecins membres du Centre de Lutte contre la Douleur (CLUD) a été constitué pour élaborer des algorithmes pharmaceutiques spécifiques de la prise en charge de la douleur. Le PC avait en charge le traitement et suivi des alertes en réalisant les interventions pharmaceutiques (IP) et en collectant les indicateurs suivants : nombre et type d’alertes déclenchées, traitées, répétées, nombre et type d’IP et taux d’adhésion médicale.
Résultats
Sur les sept règles élaborées dans PharmaClass®, 346 alertes ont été détectées durant six mois de recueil (mars–septembre 2023), dont 79 % issues de services qui ne faisaient pas l’objet d’une AP journalière par un PC. Au total, 211 alertes ont été analysées car jugées techniquement valides (61,0 %) comprenant 120 doublons (34,6 %). Le taux d’alertes entraînant une IP était de 82,4 % (n = 75/91) avec un taux d’adhésion médicale de 60,0 % (n = 45/75). Les règles concernées par les alertes étaient les règles « Tramadol–mésusage » (n = 39, 52,0 %), « Paracétamol–surdosage » (n = 18, 24,0 %), « Gabapentinoïdes–mésusage » (n = 9, 12,0 %), « mésusage des antalgiques opioïdes forts » (n = 6, 8,0 %) et « surdosage codéine » (n = 3, 4,0 %). Les principaux motifs d’IP étaient les risques de surdosage (n = 43, 57,3 %), de contre-indication (n = 14, 18,8 %), d’interaction médicamenteuse (n = 14, 18,8 %) dont principalement l’adaptation de dose (n = 38,50,7 %) ou l’arrêt (n = 21, 28,0 %). Les alertes provenaient essentiellement des services de néphrologie, médecine aiguë polyvalente et de gériatrie. Parmi les patients dont l’IP était justifiée, l’âge moyen était de 55,5 ± 18,7 ans avec une prédominance d’hommes (n = 41, 55,1 %). Les nombres de co-médications et de comorbidités moyens étaient respectivement de 8,9 ± 5,8 et 6,5 ± 3,9.
背景药物决策支持系统(PDSS)是临床药剂师(CPs)优先考虑患者的先天性风险并提供更好的药物分析(PA)覆盖面的一种有前途的方法。 疼痛管理是一个复杂的领域,涉及有滥用风险的治疗类别。疼痛治疗是一个复杂的领域,涉及有滥用风险的治疗类别。本研究旨在确定 SADP 对临床药师在预防镇痛剂治疗患者的先天性风险方面的干预所做的贡献。方法自 2021 年 12 月起,我们的医疗机构(985 张病床)已将 SADP 纳入其 PA 战略(PharmaClass®,KeenTurtle)。我们成立了一个由疼痛管理中心(CLUD)的 PC 和医生组成的多学科工作小组,负责制定特定的疼痛管理药物算法。结果在 PharmaClass® 中开发的七种规则中,有 346 个警报在六个月的数据收集期间(2023 年 3 月至 9 月)被检测到,其中 79% 的警报来自不需要 PC 进行日常 PI 的科室。经分析,共有 211 个警报在技术上是有效的(61.0%),其中包括 120 个重复警报(34.6%)。导致 PI 的警报率为 82.4%(n = 75/91),医疗遵守率为 60.0%(n = 45/75)。警报涉及的规则为 "曲马多滥用"(39 人,52.0%)、"扑热息痛过量"(18 人,24.0%)、"加巴喷丁类药物滥用"(9 人,12.0%)、"强阿片类镇痛药滥用"(6 人,8.0%)和 "可待因过量"(3 人,4.0%)。PI的主要原因是过量风险(43人,57.3%)、禁忌(14人,18.8%)和药物相互作用(14人,18.8%),主要原因是剂量调整(38人,50.7%)或停药(21人,28.0%)。警报主要来自肾内科、急诊全科和老年病科。在 PI 合理的患者中,平均年龄为 55.5±18.7 岁,男性居多(41 人,55.1%)。讨论 - 结论这项研究表明,SADP 有助于发现与镇痛药处方相关的先天性风险,尤其是由于缺乏药物资源而未纳入日常 PA 的服务。多学科规则的实施是一个优势,但并没有为 PI 监控提供强有力的支持,这可能与我们主要采用计算机化方法进行 PI 交流有关。
{"title":"Gestion du risque iatrogène chez les patients traités par analgésiques : détection et caractérisation du risque à l’aide d’un système d’aide à la décision pharmaceutique","authors":"A. Le Bozec , A. Vello , C. Sculfort , J. Lepont-Richez , I. Nègre , L. Schlaefflin , M.C. Chaumais , S. Drouot","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.012","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.012","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le système d’aide à la décision pharmaceutique (SADP) est une approche prometteuse pour les pharmaciens cliniciens (PC) afin de prioriser le risque iatrogène des patients et de permettre une meilleure couverture de l’analyse pharmaceutique (AP). La prise en charge de la douleur est un domaine complexe utilisant des classes thérapeutiques à risque de mésusage.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de cette étude est d’identifier l’apport du SADP sur les interventions des PC dans la prévention du risque iatrogène des patients traités par analgésiques.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Depuis décembre 2021, notre établissement (985 lits) a intégré un SADP dans sa stratégie d’AP (PharmaClass®, KeenTurtle). Un groupe de travail pluridisciplinaire composé de PC et médecins membres du Centre de Lutte contre la Douleur (CLUD) a été constitué pour élaborer des algorithmes pharmaceutiques spécifiques de la prise en charge de la douleur. Le PC avait en charge le traitement et suivi des alertes en réalisant les interventions pharmaceutiques (IP) et en collectant les indicateurs suivants : nombre et type d’alertes déclenchées, traitées, répétées, nombre et type d’IP et taux d’adhésion médicale.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur les sept règles élaborées dans PharmaClass®, 346 alertes ont été détectées durant six mois de recueil (mars–septembre 2023), dont 79 % issues de services qui ne faisaient pas l’objet d’une AP journalière par un PC. Au total, 211 alertes ont été analysées car jugées techniquement valides (61,0 %) comprenant 120 doublons (34,6 %). Le taux d’alertes entraînant une IP était de 82,4 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->75/91) avec un taux d’adhésion médicale de 60,0 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->45/75). Les règles concernées par les alertes étaient les règles « Tramadol–mésusage » (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->39, 52,0 %), « Paracétamol–surdosage » (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18, 24,0 %), « Gabapentinoïdes–mésusage » (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, 12,0 %), « mésusage des antalgiques opioïdes forts » (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6, 8,0 %) et « surdosage codéine » (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, 4,0 %). Les principaux motifs d’IP étaient les risques de surdosage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43, 57,3 %), de contre-indication (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14, 18,8 %), d’interaction médicamenteuse (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14, 18,8 %) dont principalement l’adaptation de dose (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->38,50,7 %) ou l’arrêt (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21, 28,0 %). Les alertes provenaient essentiellement des services de néphrologie, médecine aiguë polyvalente et de gériatrie. Parmi les patients dont l’IP était justifiée, l’âge moyen était de 55,5<!--> <!-->±<!--> <!-->18,7<!--> <!-->ans avec une prédominance d’hommes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->41, 55,1 %). Les nombres de co-médications et de comorbidités moyens étaient respectivement de 8,9<!--> <!-->±<!--> <!-->5,8 et 6,5<!--> <!-->±<!--> <!-->3,9.</p></div","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303935","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.038
L. Pagnot , T. Novais , V. Cahoreau , I. Lopez , M. Hamon , R. Varin , Groupe ADHEMI, V. Chamouard
Contexte
L’hémophilie A sévère est une maladie hémorragique rare qui affecte environ 2000 personnes en France. La prophylaxie est le traitement de choix pour la forme sévère. L’adhésion médicamenteuse chez ces patients est un enjeu majeur puisque les hémophiles présentant un défaut d’adhésion s’exposent à des risques hémorragiques ou des complications articulaires. Cette prophylaxie au long cours a longtemps reposé sur des thérapies substitutives par injections de facteur VIII (FVIII), réel fardeau psychologique pour les patients. De nouvelles approches thérapeutiques dites non substitutives tel qu’emicizumab sont désormais disponibles. Ce médicament présente des évolutions comme l’administration par voie sous-cutanée, l’espacement inter dose et la disponibilité dans un double circuit de dispensation hôpital ou ville.
Objectifs
L’objectif principal d’ADHEMI (ADHésion médicamenteuse à l’occasion du changement de prophylaxie par EMIcizumab) est d’évaluer l’adhésion des patients hémophiles A sévères sous prophylaxie par emicizumab comparativement à une prophylaxie par FVIII.
Méthode
ADHEMI est une étude longitudinale et non interventionnelle multicentrique nationale impliquant 11 centres. Elle compare deux périodes d’un an avant et après le changement pour emicizumab. La première période correspond à la prophylaxie intraveineuse par FVIII. La seconde correspond à la prophylaxie sous-cutanée par emicizumab. L’adhésion médicamenteuse pour chaque période a été évaluée grâce au Medication Possession Ratio (MPR). Le calcul du MPR a été adapté aux spécificités de l’hémophilie dont l’administration des doses est définie selon une fréquence. Des doses d’urgences (DU) supplémentaires peuvent être utilisées et un calcul distinct a été réalisé. Les résultats préliminaires à la date du 1er août seront présentés.
Résultats
À la date du 1er août, 118 patients ont été inclus, dont 100 % étaient des hémophiles A sévères masculins. ADHEMI met en évidence que le MPR est élevé, supérieur à 80 % quel que soit la prophylaxie utilisée. Il est significativement plus élevé chez les patients une fois le changement pour emicizumab réalisé comparativement à la prophylaxie par FVIII en prenant en compte les DU (937 vs 99 %, p < 0,006) ou en les excluant (87 vs 99 %, p < 0,001).
Discussion - Conclusion
L’adhésion médicamenteuse a été renforcée avec emicizumab même si elle était déjà élevée avec FVIII. Cette approche quantitative, reproductible pour tous les centres, présente un intérêt malgré les limites liées à la surestimation de l’adhésion. L’évaluation qualitative à l’aide de questionnaires spécifiques et validés pour l’hémophilie pourrait compléter ce type d’étude. Ce travail s’inscrit dans une perspective d’accompagnement vers de nouveaux traitements en lien avec des interve
背景重症血友病 A 是一种罕见的出血性疾病,在法国约有 2000 人患病。预防是治疗重症血友病的首选方法。这些患者的服药依从性是一个重要问题,因为服药依从性差的血友病患者有可能出现大出血或关节并发症。长期以来,长期预防性治疗依赖于因子 VIII(FVIII)替代疗法,这给患者带来了沉重的心理负担。现在有了新的非替代疗法,如 emicizumab。这些疗法包括皮下注射、剂量间隔以及医院和社区配药渠道。ADHEMI(ADHésion médicamenteuse à l'occasion du changement de prophylaxie par EMIcizumab)的主要目的是评估接受埃米珠单抗预防治疗与接受 FVIII 预防治疗的重症 A 型血友病患者的依从性。该研究比较了改用埃米珠单抗前后两个为期一年的阶段。第一阶段为静脉注射 FVIII 预防。第二个阶段是使用埃米珠单抗进行皮下注射预防。每个阶段的用药依从性使用药物持有率(MPR)进行评估。MPR 的计算方法根据血友病的特殊性进行了调整,根据频率来确定用药剂量。可使用额外的紧急剂量(DU),并进行了单独计算。结果截至 8 月 1 日,共纳入 118 名患者,其中 100%为男性重症血友病 A 患者。ADHEMI 显示,无论使用哪种预防措施,MPR 都很高,都在 80% 以上。与 FVIII 预防疗法相比,无论是考虑 DUs(937 vs 99%,p <0.006)还是排除 DUs(87 vs 99%,p <0.001),转用埃米珠单抗后患者的依从性都明显提高。尽管存在高估依从性的局限性,但这种定量方法在所有中心都具有可重复性,值得关注。使用经过验证的血友病专用问卷进行定性评估,可以对此类研究起到补充作用。这项工作的目的是结合教育干预措施为新疗法提供支持。最终结果应涉及约 200 名患者。
{"title":"Résultats préliminaires d’ADHEMI : évaluation de l’adhésion médicamenteuse des patients hémophiles à sévères sous prophylaxie par emicizumab","authors":"L. Pagnot , T. Novais , V. Cahoreau , I. Lopez , M. Hamon , R. Varin , Groupe ADHEMI, V. Chamouard","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.038","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.038","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’hémophilie A sévère est une maladie hémorragique rare qui affecte environ 2000 personnes en France. La prophylaxie est le traitement de choix pour la forme sévère. L’adhésion médicamenteuse chez ces patients est un enjeu majeur puisque les hémophiles présentant un défaut d’adhésion s’exposent à des risques hémorragiques ou des complications articulaires. Cette prophylaxie au long cours a longtemps reposé sur des thérapies substitutives par injections de facteur VIII (FVIII), réel fardeau psychologique pour les patients. De nouvelles approches thérapeutiques dites non substitutives tel qu’emicizumab sont désormais disponibles. Ce médicament présente des évolutions comme l’administration par voie sous-cutanée, l’espacement inter dose et la disponibilité dans un double circuit de dispensation hôpital ou ville.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif principal d’ADHEMI (ADHésion médicamenteuse à l’occasion du changement de prophylaxie par EMIcizumab) est d’évaluer l’adhésion des patients hémophiles A sévères sous prophylaxie par emicizumab comparativement à une prophylaxie par FVIII.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>ADHEMI est une étude longitudinale et non interventionnelle multicentrique nationale impliquant 11 centres. Elle compare deux périodes d’un an avant et après le changement pour emicizumab. La première période correspond à la prophylaxie intraveineuse par FVIII. La seconde correspond à la prophylaxie sous-cutanée par emicizumab. L’adhésion médicamenteuse pour chaque période a été évaluée grâce au <em>Medication Possession Ratio</em> (MPR). Le calcul du MPR a été adapté aux spécificités de l’hémophilie dont l’administration des doses est définie selon une fréquence. Des doses d’urgences (DU) supplémentaires peuvent être utilisées et un calcul distinct a été réalisé. Les résultats préliminaires à la date du 1<sup>er</sup> août seront présentés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>À la date du 1<sup>er</sup> août, 118 patients ont été inclus, dont 100 % étaient des hémophiles A sévères masculins. ADHEMI met en évidence que le MPR est élevé, supérieur à 80 % quel que soit la prophylaxie utilisée. Il est significativement plus élevé chez les patients une fois le changement pour emicizumab réalisé comparativement à la prophylaxie par FVIII en prenant en compte les DU (937 vs 99 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,006) ou en les excluant (87 vs 99 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>L’adhésion médicamenteuse a été renforcée avec emicizumab même si elle était déjà élevée avec FVIII. Cette approche quantitative, reproductible pour tous les centres, présente un intérêt malgré les limites liées à la surestimation de l’adhésion. L’évaluation qualitative à l’aide de questionnaires spécifiques et validés pour l’hémophilie pourrait compléter ce type d’étude. Ce travail s’inscrit dans une perspective d’accompagnement vers de nouveaux traitements en lien avec des interve","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303998","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.059
G. Léau , L. Manot , G. Nolevaux , L. Duicu , O. Gallon
Contexte
La migraine est une maladie chronique invalidante qui affecte entre 17 et 21 % des français. Une nouvelle classe thérapeutique, les anticorps anti-CGRP (Calcitonin Gene-Related Peptide), est disponible en prophylaxie des crises migraineuses épisodiques/chroniques chez les patients en impasse thérapeutique. Certaines molécules sont réservées à l’usage hospitalier mais non financées en sus des groupes homogènes de séjour (GHS) comme l’eptinezumab qui coute 551 euros (€)/séance. D’autres sont disponibles en ville mais non remboursé par l’Assurance maladie. Notre hôpital (CH) a mis en place un parcours de prise en charge de l’eptinezumab sous forme d’hospitalisation de jour (HJ) pluridisciplinaire auquel participe le pharmacien hospitalier (PH).
Objectifs
Les objectifs de ce travail étaient de mesurer l’impact du PH dans le parcours, de vérifier sa pérennité et d’évaluer l’impact clinique du médicament sur la qualité de vie des patients suivis.
Méthode
Le parcours prévoit 5 HJ, dont 2 dans lesquelles le PH intervient, l’HJ pré-thérapeutique (HJ0) et de suivi (HJ6) (avant la 3e perfusion), sous forme d’un entretien pharmaceutique en plus du neurologue, de l’infirmière (IDE) d’éducation et d’une IDE. Au cours de l’HJ0, le PH recueille les traitements habituels de fond/crise, leur gestion, le niveau d’adhésion/abus médicamenteux éventuels, l’historique, l’absence de contre-indication, les informations/questions relatives à la prise en charge médicamenteuse et il leur remet une fiche synthétique. À HJ6, le PH évalue l’efficacité (réduction du nombre et de l’intensité des crises : calendrier/échelle numérique de douleur), la tolérance et la satisfaction du patient vis-à-vis du parcours (questionnaire).
Résultats
À ce jour 15 patients ont intégré le parcours dont 10 ont eu 2 injections. La population inclue est en moyenne âgée de 40 ans, majoritairement féminine (sex-ratio 2:1) et souffre de 20 crises/mois. Un patient sur 5 décrit des auras associées. Les patients sont en échec d’en moyenne 5 traitements de fond différents à l’inclusion. Tous sauf un décrivent une baisse importante du nombre de crises voire de leur sévérité ayant permis d’arrêter les traitements de fond (n = 3), de les alléger (n = 3) ou de le maintenir (n = 4). Hormis une asthénie et un essoufflement réversibles aucune intolérance n’a été rapporté sur 25 cures. Aucune HJ6 n’a encore eu lieu.
Le total des recettes du parcours est de 3408,99€ permettant de dégager un excédent de + 1248,99€ contre + 47,20€ pour un parcours de 4 HJ reposant uniquement sur l’administration du médicament de la réserve hospitalière.
Discussion - Conclusion
Au CH les anti-CGRP ont montré une bonne efficacité et une bonne tolérance. Ce parcours va être main
{"title":"Mise en place d’un parcours au bénéfice des patients migraineux épisodiques ou chroniques sévères nouvellement traités par anti-CGRP : un modèle de coopération hôpital–ville","authors":"G. Léau , L. Manot , G. Nolevaux , L. Duicu , O. Gallon","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.059","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.059","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La migraine est une maladie chronique invalidante qui affecte entre 17 et 21 % des français. Une nouvelle classe thérapeutique, les anticorps anti-CGRP (<em>Calcitonin Gene-Related Peptide</em>), est disponible en prophylaxie des crises migraineuses épisodiques/chroniques chez les patients en impasse thérapeutique. Certaines molécules sont réservées à l’usage hospitalier mais non financées en sus des groupes homogènes de séjour (GHS) comme l’eptinezumab qui coute 551 euros (€)/séance. D’autres sont disponibles en ville mais non remboursé par l’Assurance maladie. Notre hôpital (CH) a mis en place un parcours de prise en charge de l’eptinezumab sous forme d’hospitalisation de jour (HJ) pluridisciplinaire auquel participe le pharmacien hospitalier (PH).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Les objectifs de ce travail étaient de mesurer l’impact du PH dans le parcours, de vérifier sa pérennité et d’évaluer l’impact clinique du médicament sur la qualité de vie des patients suivis.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Le parcours prévoit 5 HJ, dont 2 dans lesquelles le PH intervient, l’HJ pré-thérapeutique (HJ0) et de suivi (HJ6) (avant la 3<sup>e</sup> perfusion), sous forme d’un entretien pharmaceutique en plus du neurologue, de l’infirmière (IDE) d’éducation et d’une IDE. Au cours de l’HJ0, le PH recueille les traitements habituels de fond/crise, leur gestion, le niveau d’adhésion/abus médicamenteux éventuels, l’historique, l’absence de contre-indication, les informations/questions relatives à la prise en charge médicamenteuse et il leur remet une fiche synthétique. À HJ6, le PH évalue l’efficacité (réduction du nombre et de l’intensité des crises : calendrier/échelle numérique de douleur), la tolérance et la satisfaction du patient vis-à-vis du parcours (questionnaire).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>À ce jour 15 patients ont intégré le parcours dont 10 ont eu 2 injections. La population inclue est en moyenne âgée de 40<!--> <!-->ans, majoritairement féminine (<em>sex-ratio</em> 2:1) et souffre de 20 crises/mois. Un patient sur 5 décrit des auras associées. Les patients sont en échec d’en moyenne 5 traitements de fond différents à l’inclusion. Tous sauf un décrivent une baisse importante du nombre de crises voire de leur sévérité ayant permis d’arrêter les traitements de fond (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), de les alléger (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) ou de le maintenir (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Hormis une asthénie et un essoufflement réversibles aucune intolérance n’a été rapporté sur 25 cures. Aucune HJ6 n’a encore eu lieu.</p><p>Le total des recettes du parcours est de 3408,99€ permettant de dégager un excédent de +<!--> <!-->1248,99€ contre +<!--> <!-->47,20€ pour un parcours de 4 HJ reposant uniquement sur l’administration du médicament de la réserve hospitalière.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Au CH les anti-CGRP ont montré une bonne efficacité et une bonne tolérance. Ce parcours va être main","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303200","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.025
A. Bacle , A. Statie , K. Idir , S. Pelletier
Contexte
La littératie en santé (LS) mesure la compréhension de l’information médicale. Une LS élevée est liée à une moindre probabilité de rejet de greffe. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) favorise l’autonomie, mais une faible LS peut entraver cet apprentissage. Cette étude vise à déterminer si les niveaux de LS varient selon les organes transplantés (rein, foie, poumon), en examinant également l’évolution de cette LS après les séances d’ETP.
Objectifs
L’objectif :
– Principal : évaluer et comparer les niveaux de LS chez des patients ayant reçu différentes transplantations d’organes avant l’ETP et deux mois après la sortie d’hospitalisation.
– Secondaire : explorer les facteurs démographiques pouvant influencer la LS de ces patients, comme l’âge, le sexe, le statut d’immigration, le niveau d’éducation et le type d’assurance médicale.
Méthode
Étude observationnelle prospective monocentrique évaluant la LS via le score « STOFHLA » avant l’ETP et deux mois après la sortie d’hospitalisation. Les données démographiques des patients ont été extraites des dossiers médicaux.
Résultats
Quatre-vingt-onze patients inclus (34 transplantés rénaux, 34 pulmonaires et 23 hépatiques) ; âge moyen de 56,6 ± 12,1 ans, avec 40,6 % de femmes. La LS moyenne avant l’ETP et après la sortie d’hospitalisation était respectivement de 26,2 et 32,4 pour les TR, 25,7 et 31,5 pour les TH, et 24,2 et 31,6 pour les TP. Aucune différence significative entre ces groupes avant l’ETP. Les patients étrangers avaient une LS significativement inférieure à ceux nés au Canada (21,8 vs 27,3, p = 0,02). Les diplômés universitaires n’ont pas montré de différence significative de LS (29,3 vs 25,1, p = 0,07). Enfin, une différence significative de LS a été observée entre les patients bénéficiant ou non d’une assurance privée (29,7 vs 22,7, p < 0,01).
Discussion - Conclusion
Avant L’ETP, la LS ne diffère pas d’une population de greffés à une autre. Il est donc essentiel d’offrir le même niveau d’enseignement. La LS a augmenté pour tous les groupes de patients transplantés après l’ETP. Certains facteurs peuvent prédire une LS plus faible, mais il est essentiel de dispenser un enseignement de qualité adapté à chaque patient, sans préjugés.
背景健康素养(HL)衡量对医疗信息的理解程度。高健康素养与较低的移植排斥概率有关。治疗性患者教育(TPE)促进了患者的自主性,但低健康素养可能会阻碍这种学习。本研究旨在确定LS水平是否因移植器官(肾脏、肝脏、肺脏)的不同而有所差异,同时考察ETP课程后LS的变化情况。目标目标:- 主要:评估并比较接受不同器官移植的患者在ETP前和出院两个月后的LS水平。- 次要目标:探讨可能影响这些患者LS的人口统计学因素,如年龄、性别、移民身份、教育水平和医疗保险类型。方法一项单中心前瞻性观察研究,通过TPE前和出院两个月后的 "STOFHLA "评分评估LS。结果共纳入 91 名患者(34 名肾移植受者、34 名肺移植受者和 23 名肝移植受者);平均年龄(56.6 ± 12.1)岁,女性占 40.6%。ETP前和出院后的平均LS分别为:TR26.2和32.4,TH25.7和31.5,TP24.2和31.6。这些组别在 ETP 前没有明显差异。外国出生患者的 LS 明显低于加拿大出生患者(21.8 vs 27.3,p = 0.02)。大学毕业生的 LS 没有明显差异(29.3 vs 25.1,p = 0.07)。最后,在有私人保险和没有私人保险的患者之间,LS 有明显差异(29.7 vs 22.7,p = 0.01)。因此,提供相同水平的教学至关重要。在 ETP 之后,所有移植患者群体的 LS 均有所增加。某些因素可能预示着LS较低,但必须不带偏见地提供适合每位患者的高质量教学。
{"title":"Niveau de littératie des patients transplantes rénaux, hépatiques et pulmonaires avant et après l’éducation thérapeutique du patient au Québec","authors":"A. Bacle , A. Statie , K. Idir , S. Pelletier","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.025","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.025","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La littératie en santé (LS) mesure la compréhension de l’information médicale. Une LS élevée est liée à une moindre probabilité de rejet de greffe. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) favorise l’autonomie, mais une faible LS peut entraver cet apprentissage. Cette étude vise à déterminer si les niveaux de LS varient selon les organes transplantés (rein, foie, poumon), en examinant également l’évolution de cette LS après les séances d’ETP.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif :</p><p>– Principal : évaluer et comparer les niveaux de LS chez des patients ayant reçu différentes transplantations d’organes avant l’ETP et deux mois après la sortie d’hospitalisation.</p><p>– Secondaire : explorer les facteurs démographiques pouvant influencer la LS de ces patients, comme l’âge, le sexe, le statut d’immigration, le niveau d’éducation et le type d’assurance médicale.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude observationnelle prospective monocentrique évaluant la LS via le score « STOFHLA » avant l’ETP et deux mois après la sortie d’hospitalisation. Les données démographiques des patients ont été extraites des dossiers médicaux.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quatre-vingt-onze patients inclus (34 transplantés rénaux, 34 pulmonaires et 23 hépatiques) ; âge moyen de 56,6<!--> <!-->±<!--> <!-->12,1<!--> <!-->ans, avec 40,6 % de femmes. La LS moyenne avant l’ETP et après la sortie d’hospitalisation était respectivement de 26,2 et 32,4 pour les TR, 25,7 et 31,5 pour les TH, et 24,2 et 31,6 pour les TP. Aucune différence significative entre ces groupes avant l’ETP. Les patients étrangers avaient une LS significativement inférieure à ceux nés au Canada (21,8 vs 27,3, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Les diplômés universitaires n’ont pas montré de différence significative de LS (29,3 vs 25,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,07). Enfin, une différence significative de LS a été observée entre les patients bénéficiant ou non d’une assurance privée (29,7 vs 22,7, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Avant L’ETP, la LS ne diffère pas d’une population de greffés à une autre. Il est donc essentiel d’offrir le même niveau d’enseignement. La LS a augmenté pour tous les groupes de patients transplantés après l’ETP. Certains facteurs peuvent prédire une LS plus faible, mais il est essentiel de dispenser un enseignement de qualité adapté à chaque patient, sans préjugés.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303228","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.027
C. Delpech , J. Saliou , L. Farnault , R. Fanciullino
Contexte
De plus en plus de patients utilisent des phytothérapies en complément de leur traitement conventionnel dans le domaine de l’oncohématologie. Ainsi, la problématique des risques d’interactions médicamenteuses et d’effets secondaires se pose. De ce fait, l’exploration des interactions potentielles entre les chimiothérapies orales et les phytothérapies représente un enjeu clef dans le bon déroulement du traitement.
Objectifs
L’objectif est d’étudier la prévalence de la phytothérapie en vie réelle au sein de cette population, d’établir une cartographie des plantes couramment utilisées par les patients et d’analyser les risques d’interactions possibles afin d’éviter l’échappement thérapeutique, la majoration des toxicités ou encore le développement d’une résistance à certains traitements.
Méthode
Grâce à une méthode que nous avons mise en place : nous avons croisé le profil pharmacocinétique et pharmacodynamique des plantes avec ceux des traitements de chimiothérapie par voie orale. Nous avons obtenu un premier profil de croisement sur les possibles interactions médicamenteuses. Dans l’optique d’être le plus exhaustif possible, nous avons établi une matrice nous permettant une pondération de ces interactions. Cela nous a permis une gradation de ces interactions.
Résultats
Nous avons confronté 22 molécules utilisées pour traiter les hémopathies malignes à 42 plantes consommées par les patients. Notre travail a permis d’identifier des interactions entre médicaments anticancéreux et plantes sous la forme d’un outil. Après analyse, 39 % des interactions sont des associations à déconseiller, 12 % à contre indiquer et 53 % d’entre elles sont à prendre en compte : dans ces situations, la décision à propos de l’association plante/médicament va fonctionner au cas par cas et dépendre de plusieurs critères. De plus, ce travail contribue à élargir notre compréhension dans le domaine des interactions médicamenteuses. Afin de faciliter notre travail, nous avons présentés dans un tableau l’impact de chaque plante sur les cytochromes impliqués dans le métabolisme des traitements. Celui-ci a pour but d’aider les professionnels de santé, leurs permettant de personnaliser le conseil au patient en fonction de son traitement et donc de minimiser les risques d’interactions.
Discussion - Conclusion
La phytothérapie est un domaine complexe. Dans le cadre de ce travail, une corrélation entre les thérapeutiques spécifiques aux patients d’oncohématologie et les plantes les plus couramment utilisées par cette population a été établie. Devant les nombreuses associations à risques mise en évidence, cela montre que le recours à la phytothérapie doit être encadré et approuvé. Il est primordial de faire évoluer cet outil, en effectuant une veille sanitaire.
{"title":"Phytothérapie et chimiothérapie orale, des relations qui ne sont pas sans risques : retour d’expérience au sein d’un service d’hématologie","authors":"C. Delpech , J. Saliou , L. Farnault , R. Fanciullino","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.027","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.027","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>De plus en plus de patients utilisent des phytothérapies en complément de leur traitement conventionnel dans le domaine de l’oncohématologie. Ainsi, la problématique des risques d’interactions médicamenteuses et d’effets secondaires se pose. De ce fait, l’exploration des interactions potentielles entre les chimiothérapies orales et les phytothérapies représente un enjeu clef dans le bon déroulement du traitement.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif est d’étudier la prévalence de la phytothérapie en vie réelle au sein de cette population, d’établir une cartographie des plantes couramment utilisées par les patients et d’analyser les risques d’interactions possibles afin d’éviter l’échappement thérapeutique, la majoration des toxicités ou encore le développement d’une résistance à certains traitements.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Grâce à une méthode que nous avons mise en place : nous avons croisé le profil pharmacocinétique et pharmacodynamique des plantes avec ceux des traitements de chimiothérapie par voie orale. Nous avons obtenu un premier profil de croisement sur les possibles interactions médicamenteuses. Dans l’optique d’être le plus exhaustif possible, nous avons établi une matrice nous permettant une pondération de ces interactions. Cela nous a permis une gradation de ces interactions.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons confronté 22 molécules utilisées pour traiter les hémopathies malignes à 42 plantes consommées par les patients. Notre travail a permis d’identifier des interactions entre médicaments anticancéreux et plantes sous la forme d’un outil. Après analyse, 39 % des interactions sont des associations à déconseiller, 12 % à contre indiquer et 53 % d’entre elles sont à prendre en compte : dans ces situations, la décision à propos de l’association plante/médicament va fonctionner au cas par cas et dépendre de plusieurs critères. De plus, ce travail contribue à élargir notre compréhension dans le domaine des interactions médicamenteuses. Afin de faciliter notre travail, nous avons présentés dans un tableau l’impact de chaque plante sur les cytochromes impliqués dans le métabolisme des traitements. Celui-ci a pour but d’aider les professionnels de santé, leurs permettant de personnaliser le conseil au patient en fonction de son traitement et donc de minimiser les risques d’interactions.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La phytothérapie est un domaine complexe. Dans le cadre de ce travail, une corrélation entre les thérapeutiques spécifiques aux patients d’oncohématologie et les plantes les plus couramment utilisées par cette population a été établie. Devant les nombreuses associations à risques mise en évidence, cela montre que le recours à la phytothérapie doit être encadré et approuvé. Il est primordial de faire évoluer cet outil, en effectuant une veille sanitaire.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141303230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-01DOI: 10.1016/j.phacli.2024.04.066
V. Raffet , C. Poupaud , C. Delage , V. Bloch , M. Chouchana , J. Azuar
Contexte
La buprénorphine injectable sous-cutanée à libération prolongée est une option thérapeutique supplémentaire dans la prise en charge de la dépendance aux opiacés. Mise sur le marché en 2021, elle consiste en une seule injection hebdomadaire ou mensuelle (tous les 28 jours).
Objectifs
Bilan de son utilisation au sein d’un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) (schémas posologiques, raisons d’arrêt).
Méthode
Les données suivantes, issues des dossiers des patients, ont été collectées entre mars 2022 et juillet 2023 : sociodémographique, schéma de prise, raisons d’arrêt, écart par rapport au schéma recommandé.
Résultats
Au total, 20 patients ont reçu au moins une dose de buprénorphine injectable, dont 19 hommes. L’âge moyen était de 53 ans et 11 patients étaient encore traités au moment de l’analyse. La buprénorphine injectable a été initiée chez 5 patients naïfs de tout traitement de substitution aux opiacés.
Trois patients ont été traités uniquement par un schéma hebdomadaire, 6 ont débuté directement en schéma mensuel et 11 ont débuté le traitement en hebdomadaire puis sont passés en mensuel. La majorité des posologies mensuelles étaient de 64 mg/mois (n = 8) ou 128 mg/mois (n = 7). Deux patients seulement sont actuellement sous 160 mg car cette présentation est arrivée sur le marché plus tard (juin 2023).
Les patients qui ont reçu la forme hebdomadaire uniquement ont tous arrêté le traitement. Trois des patients sous schéma mensuel initial ont eu besoin d’injections plus rapprochées les deux premiers mois de traitement à cause de syndrome de sevrage.
Les raisons de l’arrêt (n = 9) étaient : apparition de syndrome de sevrage dès le premier mois de traitement (n = 3), survenue de douleurs abdominales pouvant être un signe de sevrage ou de surdosage (n = 2), préférence du patient pour la voie orale (n = 2) et on compte 2 perdus de vue. La majorité des arrêts ont eu lieu durant le premier mois de traitement.
Discussion - Conclusion
La plupart des arrêts se font dans le 1er mois de traitement. Cela soulève la question de l’acceptation psychologique et physique de certains patients.
Le schéma hebdomadaire n’est plus utilisé aujourd’hui par les cliniciens qui initient quasi-systématiquement avec un schéma mensuel.
La commercialisation de la forme mensuelle à 160 mg a permis une meilleure prise en charge des patients nécessitant une posologie quotidienne élevée de buprénorphine orale.
Enfin, les premières injections sont souvent plus rapprochées avant d’atteindre un plateau, surtout en schéma mensuel direct.
{"title":"La buprénorphine injectable à libération prolongée : retour sur un an d’utilisation en CSAPA","authors":"V. Raffet , C. Poupaud , C. Delage , V. Bloch , M. Chouchana , J. Azuar","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.066","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.phacli.2024.04.066","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>La buprénorphine injectable sous-cutanée à libération prolongée est une option thérapeutique supplémentaire dans la prise en charge de la dépendance aux opiacés. Mise sur le marché en 2021, elle consiste en une seule injection hebdomadaire ou mensuelle (tous les 28<!--> <!-->jours).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Bilan de son utilisation au sein d’un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) (schémas posologiques, raisons d’arrêt).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les données suivantes, issues des dossiers des patients, ont été collectées entre mars 2022 et juillet 2023 : sociodémographique, schéma de prise, raisons d’arrêt, écart par rapport au schéma recommandé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 20 patients ont reçu au moins une dose de buprénorphine injectable, dont 19 hommes. L’âge moyen était de 53<!--> <!-->ans et 11 patients étaient encore traités au moment de l’analyse. La buprénorphine injectable a été initiée chez 5 patients naïfs de tout traitement de substitution aux opiacés.</p><p>Trois patients ont été traités uniquement par un schéma hebdomadaire, 6 ont débuté directement en schéma mensuel et 11 ont débuté le traitement en hebdomadaire puis sont passés en mensuel. La majorité des posologies mensuelles étaient de 64<!--> <!-->mg/mois (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) ou 128<!--> <!-->mg/mois (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7). Deux patients seulement sont actuellement sous 160<!--> <!-->mg car cette présentation est arrivée sur le marché plus tard (juin 2023).</p><p>Les patients qui ont reçu la forme hebdomadaire uniquement ont tous arrêté le traitement. Trois des patients sous schéma mensuel initial ont eu besoin d’injections plus rapprochées les deux premiers mois de traitement à cause de syndrome de sevrage.</p><p>Les raisons de l’arrêt (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9) étaient : apparition de syndrome de sevrage dès le premier mois de traitement (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3), survenue de douleurs abdominales pouvant être un signe de sevrage ou de surdosage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), préférence du patient pour la voie orale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et on compte 2 perdus de vue. La majorité des arrêts ont eu lieu durant le premier mois de traitement.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La plupart des arrêts se font dans le 1<sup>er</sup> mois de traitement. Cela soulève la question de l’acceptation psychologique et physique de certains patients.</p><p>Le schéma hebdomadaire n’est plus utilisé aujourd’hui par les cliniciens qui initient quasi-systématiquement avec un schéma mensuel.</p><p>La commercialisation de la forme mensuelle à 160<!--> <!-->mg a permis une meilleure prise en charge des patients nécessitant une posologie quotidienne élevée de buprénorphine orale.</p><p>Enfin, les premières injections sont souvent plus rapprochées avant d’atteindre un plateau, surtout en schéma mensuel direct.</p><p>En conclusion, la buprénorphine inje","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141304011","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}