Pratique Médicale et Chirurgicale de l'Animal de Compagnie最新文献

Le traitement des tumeurs cérébrales des carnivores domestiques s’articule autour de deux axes : le traitement symptomatique et le traitement étiologique. Le premier, non spécifique de la cause sous-jacente, vise à lutter contre les crises convulsives et l’hypertension intracrânienne. Le second doit être cytoréducteur ou au minimum ralentir la croissance tumorale. Peu de tumeurs cérébrales peuvent faire l’objet d’exérèse chirurgicale. La chirurgie est ainsi presque exclusivement réservée aux méningiomes, dans un but curatif dans l’espèce féline et dans un but cytoréducteur uniquement dans l’espèce canine. Chez le chien, une radiothérapie adjuvante améliore notablement le pronostic. La radiothérapie apparaît à ce jour comme le traitement palliatif de choix des autres tumeurs intracrâniennes (ou de tout méningiome non opérable). Les données disponibles à ce jour en médecine vétérinaire sont toutefois encore limitées, en l’absence d’étude comparative et souvent sans confirmation histologique de la nature de la lésion traitée. Elles portent principalement sur les méningiomes, les tumeurs identifiées comme tumeurs gliales en imagerie et les tumeurs hypophysaires. De longues médianes de survie sont rapportées après radiothérapie seule sur ces deux derniers types tumoraux (près de deux ans dans certaines publications). Les données concernant la chimiothérapie sont encore plus restreintes, limitées à quelques descriptions isolées d’utilisation de molécules passant la barrière hémato-encéphalique (nitroso-urées, cytosine arabinoside).

The treatment of brain tumours of domestic animals is based on two axis: the symptomatic treatment and the etiological treatment. The goal of the first is directed against the seizures and intracranial hypertension. The aim of the second one is to obtain a cytoreduction or to reduce tumour growth. Few brain tumours can be removed by surgery. Meningiomas are the best candidates for surgery, in a curative goal for cats. In dogs, adjuvant radiation therapy improves the prognosis of meningiomas after surgery. Radiation therapy is the palliative treatment of choice of other brain tumours (and meningiomas not removable). However data available in veterinary literature are limited, without comparative study and often without histological diagnosis of the treated lesion. These data mainly concern meningiomas, glial tumours and pituitary tumours. Long median survival times are reported after radiation therapy for glial and pituitary tumours (near 2 years in several studies). Data concerning chemotherapy are extremely limited, with only case reports about the use of drugs crossing the blood-brain barrier (nitrosoureas, cytosine arabinoside).

La résonance magnétique est une technique d’évaluation non invasive de plus en plus utilisée en myologie. La multiplication des essais précliniques utilisant le modèle canin déficient en dystrophine a nécessité le développement de techniques d’évaluations quantitative et non traumatique pouvant s’intégrer dans un programme d’évaluation multidisciplinaire. De nombreux indices quantitatifs issu de l’imagerie par résonnance magnétique sont significativement différents entre le chien dystrophique et le chien sain tant dans les indices issus de l’intensité du signal que dans ceux quantifiant les altérations de la texture musculaire ; ils permettent une évaluation lésionnelle adaptée à chaque muscle. La spectroscopie du phosphore 31 fournit des indices fonctionnels explorant le métabolisme énergétique via les anomalies de rapports entre les résonnances du phosphate inorganique et de la phosphocréatine ou entre les résonnances de la phosphocréatine et de l’adénosine triphosphate, membranaire via l’augmentation des phosphodiesters chez le chien déficient en dystrophine et les capacités des cellules à maintenir leur homéostasie via la mesure du pH intracellulaire. Enfin, l’IRM cardiaque offre la possibilité d’une évaluation quantitative globale ou focale, fonctionnelle et lésionnelle. Des études IRM démontrent, avant toute diminution de fonction globale, une désynchronisation de segments de la paroi du ventricule gauche en diastole principalement.

Nuclear magnetic resonance is increasingly used as a non-invasive tool in muscle evaluation. The increased number of preclinical trials using dystrophin deficient dog model has prompt researchers to develop quantitative and non-invasive tools that can be integrated in a multidisciplinary evaluation program. Several quantitative indices calculated from hydrogen magnetic resonance imaging are significantly different between healthy dogs and dystrophin-deficient ones. These indices quantify not only abnormal signal intensities but also abnormal signal heterogeneities. This tool allows a lesional evaluation adapted to each muscle. 31P spectroscopy provides functional informations about the energetic metabolism thanks to inorganic phosphate to phosphocreatine ratio or phosphocreatine to adenosine triphosphate ratio. Membrane metabolism is also evaluated via the percentage of phosphodiesters, which is increased in dystrophin-deficient dogs. The ability of muscle fiber to maintain its homeostasis is evaluated by the pH measurement deduced from the chemical shift of the inorganic phosphate pools. At least, cardiac magnetic resonance provides a total or focal quantitative evaluation of both the lesions and function of the heart. Using magnetic resonance imaging, preliminary studies demonstrated dyssynchrony, in diastole almost, of the free wall of the left ventricule before any signs of heart failure.

Un chien Montagne des Pyrénées a été présenté en consultation pour modifications d’aspect de l’œil gauche et dépigmentation cutanéomuqueuse faciale. L’examen a révélé la présence d’une panuvéite hypertensive grave de l’œil gauche et d’un vitiligo facial modéré. L’œil droit, dont le fond d’œil était de type albinos, ne présentait aucune anomalie. Une éviscération a été réalisée sur l’œil gauche. Le produit de l’éviscération (uvée et rétine) ainsi que des biopsies cutanéomuqueuses de la région nasale ont fait l’objet d’une analyse histopathologique qui a confirmé la panuvéite et mis en évidence une dépigmentation associée à une inflammation modérée de la truffe. La présentation clinique a fait suspecter une atteinte auto-immune dirigée contre les mélanocytes. Même si elle n’a pu être confirmée, l’hypothèse de syndrome uvéocutané (pseudosyndrome de Vogt-Koyanagi-Harada) reste possible.

A Montagne des Pyrénées dog was presented for appearance changes of the left eye and facial mucocutaneous junction depigmentation. Physical examination revealed a hypertensive panuveitis and a mild facial vitiligo. The right eye, of which fundus was albinos, presented no abnormalities. The left eye was eviscerated. The product of the evisceration (uvea and retina) and biopsies of the mucocutaneous junction of the nasal region were routinely processed for histopathological examination. This confirmed the panuveitis and revealed focal absence of melanocytes along with minimal inflammation. The clinical and laboratory data matched with an immune-mediated disease against melanocytes. Although not confirmed, the hypothesis of uveodermatologic syndrome (Vogt-Koyanagi-Harada-like syndrome) remains possible.