De nombreuses études ouvertes rapportent des résultats favorables de l’immunothérapie spécifique d’allergènes, qui est considérée comme le seul traitement étiologique de la dermatite atopique canine (DAC). Cet article présente une enquête rétrospective ouverte sur des résultats d’immunothérapie spécifique évalués par les propriétaires, en corrélation avec les dossiers médicaux dans la mesure du possible, chez 205 chiens atopiques stricts qui ont reçu ce traitement pendant au moins un an en Aquitaine, France. Les extraits allergéniques ont été sélectionnés en fonction des résultats d’intradermoréactions (IDR). Des résultats excellents (absence de prurit et de lésions), satisfaisants (signes de prurit et lésions rares), assez mauvais (prurit et lésions fréquents) et mauvais (prurit très fréquent et lésions nombreuses) ont été rapportés par les propriétaires dans 23,4 %, 39,5 % 27,8 % et 9,3 % des cas respectivement. Le sexe, la race et l’âge au début du traitement n’ont pas eu d’influence sur les résultats du traitement. Les résultats ont été significativement meilleurs lorsque les propriétaires ont réalisé eux-mêmes les injections. L’immunothérapie réalisée avec un seul allergène a été significativement meilleure que celle réalisée avec deux, trois et quatre allergènes, globalement. L’immunothérapie comportant des extraits de moisissures a été significativement moins efficace. Une immunothérapie de durée égale ou supérieure à trois ans était associée à un meilleur résultat. Les résultats de l’immunothérapie effectuée seule sont apparus meilleurs que lorsqu’elle était associée à d’autres traitements, notamment des corticoïdes systémiques.
Numerous open studies have reported the favourable results of allergen-specific immunotherapy, considered as the sole treatment modality that affects the aetiology of canine atopic dermatitis. This article presents an open retrospective survey of the results of specific immunotherapy evaluated by the owners, in correlation with clinical files when possible, in 205 atopic (sensu stricto) dogs that received this treatment during at least 1 year in Aquitaine, France. The allergenic extracts were selected according to the results of intradermal testing. Excellent (absence of pruritus and lesions), satisfactory (rare signs of pruritus and lesions), poor (frequent pruritus and lesions) and bad (very frequent pruritus and numerous lesions) results were reported by the owners in 23.4%, 39.5%, 27.8% and 9.3% of the cases, respectively. The sex, breed, and age at the beginning of treatment did not influence the results. The response to the treatment was significantly better when the owners themselves gave the injections. The response to immunotherapy with only one allergen was significantly better than when two, three or four allergens were administered, globally. Immunotherapy involving mould extracts was significantly less effective. Treatment periods equal to or greater than 3 μg voriconazole and 4 mg triamcinolone. Histopathology of OS confirmed blastomycotic chorioretinitis. Suppurating pyogranulomatous inflammation was present within the posterior segment with subretinal effusion and retinal detachment. Characteristic yeasts were present within the choroid, the tapetum, the sclera and the optic nerve. After the antimycotic intravitreal treatment, the retina did reattach in OD and vision returned. Chorioretinal scarring remained and a cataract developed. Routine phacoemulsification was performed. Ten months post-intravitreal antifungal treatment, OD was sighted and comfortable. The patient continued treatment with systemic antifungal medication, topical anti-glaucoma and anti-inflammatory drugs. To the best of our knowledge, this is the first case report of the use of intravitreal antifungal medication for treatment of ocular blastomycosis in a cat.
Un chat européen mâle castré âgé de quatre ans est présenté pour cécité, anisocorie et blastomycose systémique. L’examen oculaire a révélé un décollement rétinien bilatéral et une choriorétinite. L’œil gauche présentait un décollement rétinien séreux bulleux et le droit un décollement rétinien partiel avec un granulome sous-rétinien. L’œil gauche a été énucléé et l’œil droit traité par injection intra-vitréenne de 150 μg de voriconazole et 4 mg de triamcinolone. L’examen histopathologique de l’œil gauche a confirmé la choriorétinite liée à la blastomycose. Une inflammation pyogranulomateuse envahissait le segment postérieur, avec infiltration sous-rétinienne et décollement rétinien associé. Des éléments fongiques typiques étaient présents dans la choroïde, le tapis, la sclère et le nerf optique. Après le traitement antimycosique intra-vitréen, la rétine droite s’est rattachée et la vision a été recouvrée. Des lésions cicatricielles choroïdiennes persistaient et une cataracte s’est développée : elle a été traitée par phacoémulsification. Dix mois après le traitement antimycosique intra-vitréen, l’œil droit était voyant et confortable. Le traitement du chat a été poursuivi à l’aide d’antimycosique et anti-inflammatoire par voie générale, et d’antiglaucomateux topique. À notre connaissance, c’est le premier cas rapporté de traitement d’une blastomycose féline par injection antimycosique intra-vitréenne.