L’objet de l’article est de discuter de methodes d’observation et d’interpretation des arbitrages residentiels de salaries face a la flexibilite de leur emploi. Apres avoir montre les limites de l’investigation quantitative sur cette question, la reflexion s’appuiera sur les resultats d’une enquete qualitative aupres de salaries confrontes, en 2000, a la fermeture de leur usine et a sa delocalisation a 200 km de leur domicile. Dans ce type de situations, ce n’est pas la seule mobilite residentielle suscitee par l’emploi qu’il s’agit d’etudier mais bien les arbitrages entre, a la fois, mobilite et non-mobilite. Cette posture rend ainsi possible l’identification du caractere multidimensionnel de ces choix : les logiques professionnelles n’expliquent pas tout, les logiques familiales et residentielles jouent un role important dans le refus de demenager ou l’amenagement d’un systeme de double residence. Cette approche permet d’apprehender en quoi ces decisions reproduisent, voire aggravent les inegalites sociales, tout en incluant les possibilites de strategies residentielles et spatiales.
{"title":"Injonctions à la mobilité, arbitrages résidentiels et délocalisation de l'emploi","authors":"Cécile Vignal","doi":"10.3917/CIS.118.0101","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.118.0101","url":null,"abstract":"L’objet de l’article est de discuter de methodes d’observation et d’interpretation des arbitrages residentiels de salaries face a la flexibilite de leur emploi. Apres avoir montre les limites de l’investigation quantitative sur cette question, la reflexion s’appuiera sur les resultats d’une enquete qualitative aupres de salaries confrontes, en 2000, a la fermeture de leur usine et a sa delocalisation a 200 km de leur domicile. Dans ce type de situations, ce n’est pas la seule mobilite residentielle suscitee par l’emploi qu’il s’agit d’etudier mais bien les arbitrages entre, a la fois, mobilite et non-mobilite. Cette posture rend ainsi possible l’identification du caractere multidimensionnel de ces choix : les logiques professionnelles n’expliquent pas tout, les logiques familiales et residentielles jouent un role important dans le refus de demenager ou l’amenagement d’un systeme de double residence. Cette approche permet d’apprehender en quoi ces decisions reproduisent, voire aggravent les inegalites sociales, tout en incluant les possibilites de strategies residentielles et spatiales.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"97 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2005-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115694993","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La tradition sociologique a habituellement considere la mobilite, qu’elle soit sociale ou spatiale, comme le deplacement entre des positions etablies, l’essentiel etant d’analyser le systeme forme par ces positions. On trouve cependant, dans la sociologie meme, les moyens pour elargir cette perspective. Des travaux sur la mobilite sociale, on tire une interrogation sur l’acces aux ressources qui prend en compte diverses formes de mobilite. Simmel developpe l’analyse du role de la proximite et de la distance dans la construction du social. Des travaux contemporains qui portent sur les deplacements ou sur la telematique s’inscrivent dans la meme perspective. Tocqueville introduit la notion d’une mobilite individuelle, notamment spatiale, consommatoire, et qui n’a d’autre objectif qu’elle-meme. Ces trois orientations permettent a la sociologie de contribuer a une theorie de la mobilite generalisee, qui croise l’interrogation sur la modernite.
{"title":"Les mobilités et le programme de la sociologie","authors":"A. Bourdin","doi":"10.3917/CIS.118.0005","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.118.0005","url":null,"abstract":"La tradition sociologique a habituellement considere la mobilite, qu’elle soit sociale ou spatiale, comme le deplacement entre des positions etablies, l’essentiel etant d’analyser le systeme forme par ces positions. On trouve cependant, dans la sociologie meme, les moyens pour elargir cette perspective. Des travaux sur la mobilite sociale, on tire une interrogation sur l’acces aux ressources qui prend en compte diverses formes de mobilite. Simmel developpe l’analyse du role de la proximite et de la distance dans la construction du social. Des travaux contemporains qui portent sur les deplacements ou sur la telematique s’inscrivent dans la meme perspective. Tocqueville introduit la notion d’une mobilite individuelle, notamment spatiale, consommatoire, et qui n’a d’autre objectif qu’elle-meme. Ces trois orientations permettent a la sociologie de contribuer a une theorie de la mobilite generalisee, qui croise l’interrogation sur la modernite.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"55 12","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2005-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114042607","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les systemes de transport et de telecommunication procurent des potentiels de vitesse considerables. Largement utilises, ces potentiels ont consacre un retrecissement de l’espace et du temps dont les consequences sociales et spatiales interrogent : les mobilites, de plus en plus reversibles, ont-elles pour effet de rendre les societes socialement et spatialement plus fluides ? Partant des debats sur la fluidification sociale, l’article propose d’explorer le systeme d’intentionnalite qui caracterise les mobilites au moyen du concept de motilite. Cette discussion, suivie d’un examen empirique, laisse apparaitre que les mobilites reversibles, loin d’etre l’expression unilaterale d’une « liberte » renouvelee, sont des reponses a un nouvel univers de contraintes situationnelles et sont porteuses d’inegalites.
{"title":"MOBILITÉS ET RÉVERSIBILITÉS : VERS DES SOCIÉTÉS PLUS FLUIDES?","authors":"V. Kaufmann","doi":"10.3917/CIS.118.0119","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.118.0119","url":null,"abstract":"Les systemes de transport et de telecommunication procurent des potentiels de vitesse considerables. Largement utilises, ces potentiels ont consacre un retrecissement de l’espace et du temps dont les consequences sociales et spatiales interrogent : les mobilites, de plus en plus reversibles, ont-elles pour effet de rendre les societes socialement et spatialement plus fluides ? Partant des debats sur la fluidification sociale, l’article propose d’explorer le systeme d’intentionnalite qui caracterise les mobilites au moyen du concept de motilite. Cette discussion, suivie d’un examen empirique, laisse apparaitre que les mobilites reversibles, loin d’etre l’expression unilaterale d’une « liberte » renouvelee, sont des reponses a un nouvel univers de contraintes situationnelles et sont porteuses d’inegalites.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2005-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128668876","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Se fondant sur une analyse de representations graphiques des deplacements quotidiens et des formes temporelles contenues dans les interviews qui les accompagnent, cet article presente une perspective spatio-temporelle qui permet d’identifier quatre formes de mobilites : sedentaire, recomposee, incursive et kinetique. Le rapport a l’espace-temps que met en œuvre chacune de ces formes de mobilite depasse cependant la question des deplacements. Dans cette optique, la perspective spatio-temporelle bien comprise et ses quatre formes de mobilite conduisent a concevoir la societe de maniere heteronome : diverses formes de mobilites co-presentes supposent la valorisation de diverses formes de socialites dans la proximite spatiale. L’article montre ainsi comment l’etude des phenomenes de mobilite favorise la comprehension de dynamiques sociales.
{"title":"Au-delà de la mobilité : des formes de mobilités","authors":"B. Montulet","doi":"10.3917/CIS.118.0137","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.118.0137","url":null,"abstract":"Se fondant sur une analyse de representations graphiques des deplacements quotidiens et des formes temporelles contenues dans les interviews qui les accompagnent, cet article presente une perspective spatio-temporelle qui permet d’identifier quatre formes de mobilites : sedentaire, recomposee, incursive et kinetique. Le rapport a l’espace-temps que met en œuvre chacune de ces formes de mobilite depasse cependant la question des deplacements. Dans cette optique, la perspective spatio-temporelle bien comprise et ses quatre formes de mobilite conduisent a concevoir la societe de maniere heteronome : diverses formes de mobilites co-presentes supposent la valorisation de diverses formes de socialites dans la proximite spatiale. L’article montre ainsi comment l’etude des phenomenes de mobilite favorise la comprehension de dynamiques sociales.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"33 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2005-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125550744","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En partant de quelques transformations societales majeures, et en s’appuyant sur la fiction romanesque francaise, l’article dessine deux grandes constellations imaginaires de la mobilite dans la modernite. La premiere associe le but du deplacement, l’existence d’un ailleurs, le gout de l’aventure, l’attitude de depart actif et le role de la mobilite comme logique de pouvoir. La deuxieme, souvent en resonance avec les items precedents, souligne plutot l’exigence de la mobilite pour la mobilite, la fin de l’idee de dehors, l’imperatif de la fuite, la proliferation de l’experience du depart passif, enfin, la centralite croissante de la mobilite dans le saisissement de la domination. Au terme de ce parcours, l’imaginaire de la mobilite apparait comme une boussole privilegiee pour cerner les transformations de la modernite.
{"title":"La modernité et l'imaginaire de la mobilité : 'inflexion contemporaine","authors":"A. Barrère, Danilo Martuccelli","doi":"10.3917/CIS.118.0055","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.118.0055","url":null,"abstract":"En partant de quelques transformations societales majeures, et en s’appuyant sur la fiction romanesque francaise, l’article dessine deux grandes constellations imaginaires de la mobilite dans la modernite. La premiere associe le but du deplacement, l’existence d’un ailleurs, le gout de l’aventure, l’attitude de depart actif et le role de la mobilite comme logique de pouvoir. La deuxieme, souvent en resonance avec les items precedents, souligne plutot l’exigence de la mobilite pour la mobilite, la fin de l’idee de dehors, l’imperatif de la fuite, la proliferation de l’experience du depart passif, enfin, la centralite croissante de la mobilite dans le saisissement de la domination. Au terme de ce parcours, l’imaginaire de la mobilite apparait comme une boussole privilegiee pour cerner les transformations de la modernite.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"124 8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2005-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124655995","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Comte n'est pas seulement le premier a avoir explicitement degage le concept de philosophie d'une science ; il a egalement developpe une conception originale des rapports de la science et de la philosophie, puisque le but du Cours est moins de rendre la philosophie scientifique que de rendre la science philosophique. S'il faut desormais philosopher d'un point de vue sociologique, c'est que la sociologie n'est pas seulement une science parmi d'autres : elle est aussi chargee de coordonner la marche de l'ensemble du savoir. Cette preponderance du point de vue social est due a deux grandes raisons. Elle sanctionne tout d'abord le passage de l'absolu au relatif qui est le trait caracteristique de l'esprit positif : toute connaissance est doublement relative, et a l'organisme et au milieu ; a cet aspect se rattache egalement la theorie du consensus. Elle tient en outre au role social de la science, qui justifie en retour un controle social de la science, exerce soit directement par le public, soit par des experts par lui designes. Le texte s'acheve par quelques remarques sur la methode subjective adoptee apres 1848, et qui est souvent tenue pour responsable des nombreuses bizarreries de la seconde philosophie de Comte.
{"title":"L'idée de point de vue sociologique.","authors":"M. Bourdeau","doi":"10.3917/CIS.117.0225","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.117.0225","url":null,"abstract":"Comte n'est pas seulement le premier a avoir explicitement degage le concept de philosophie d'une science ; il a egalement developpe une conception originale des rapports de la science et de la philosophie, puisque le but du Cours est moins de rendre la philosophie scientifique que de rendre la science philosophique. S'il faut desormais philosopher d'un point de vue sociologique, c'est que la sociologie n'est pas seulement une science parmi d'autres : elle est aussi chargee de coordonner la marche de l'ensemble du savoir. Cette preponderance du point de vue social est due a deux grandes raisons. Elle sanctionne tout d'abord le passage de l'absolu au relatif qui est le trait caracteristique de l'esprit positif : toute connaissance est doublement relative, et a l'organisme et au milieu ; a cet aspect se rattache egalement la theorie du consensus. Elle tient en outre au role social de la science, qui justifie en retour un controle social de la science, exerce soit directement par le public, soit par des experts par lui designes. Le texte s'acheve par quelques remarques sur la methode subjective adoptee apres 1848, et qui est souvent tenue pour responsable des nombreuses bizarreries de la seconde philosophie de Comte.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"40 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2004-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"126788127","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Retour sur la notion d'élite","authors":"N. Heinich","doi":"10.3917/CIS.117.0313","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.117.0313","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2004-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125451066","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Face a la question des modes de distribution inegalitaire de l’honneur social et de la lutte pour la reconnaissance chez des populations objets de mepris social, le « savoir-etre avec » l’Autre est devenu pour le sociologue un enjeu scientifique, methodologique et epistemologique important. Est proposee ici une ethnographie de la reconnaissance ou l’Autre est regarde et reconnu avec son experience, sa competence, et son identite plurielle, fluctuante, reversible, inscrit dans une diversite de mondes sociaux organisee par des processus culturels producteurs de hierarchies et d’inegalites.
{"title":"Voir, « savoir-être avec », rendre public : pour une ethnographie de la reconnaissance","authors":"L. Roulleau-Berger","doi":"10.3917/CIS.117.0261","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.117.0261","url":null,"abstract":"Face a la question des modes de distribution inegalitaire de l’honneur social et de la lutte pour la reconnaissance chez des populations objets de mepris social, le « savoir-etre avec » l’Autre est devenu pour le sociologue un enjeu scientifique, methodologique et epistemologique important. Est proposee ici une ethnographie de la reconnaissance ou l’Autre est regarde et reconnu avec son experience, sa competence, et son identite plurielle, fluctuante, reversible, inscrit dans une diversite de mondes sociaux organisee par des processus culturels producteurs de hierarchies et d’inegalites.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"65 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2004-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"130403107","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le renouveau de la sociologie economique et de la microeconomie semble ouvrir la voie a une tentative de reconciliation entre ces deux disciplines autour d’une definition commune de l’action economique. Neanmoins, la persistance des controverses et des malentendus epistemologiques se traduit par l’impossibilite meme de construire une cooperation entre economistes et sociologues. Cet article examine les raisons de ce paradoxe et tente de demontrer que le dialogue entre la « Nouvelle Sociologie Economique » et la « Nouvelle Micro-Economie » aboutit a une impasse parce qu’il oscille en permanence entre des references epistemologiques et conceptuelles inconciliables. L’objet que partagent a priori ces deux champs disciplinaires (l’action economique) devient alors insaisissable. Une approche socio-anthropologique en termes de formes de transactions « economiques » semble neanmoins ouvrir une perspective pour sortir de ce « piege epistemologique » parce qu’elle aborde cet objet en s’affranchissant, provisoirement, des finalites et des formes de rationalite de l’action economique.
{"title":"La sociologie économique des marchés et ses rapports à la microéconomie : controverses, impasses et perspectives","authors":"P. Chantelat","doi":"10.3917/CIS.117.0285","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.117.0285","url":null,"abstract":"Le renouveau de la sociologie economique et de la microeconomie semble ouvrir la voie a une tentative de reconciliation entre ces deux disciplines autour d’une definition commune de l’action economique. Neanmoins, la persistance des controverses et des malentendus epistemologiques se traduit par l’impossibilite meme de construire une cooperation entre economistes et sociologues. Cet article examine les raisons de ce paradoxe et tente de demontrer que le dialogue entre la « Nouvelle Sociologie Economique » et la « Nouvelle Micro-Economie » aboutit a une impasse parce qu’il oscille en permanence entre des references epistemologiques et conceptuelles inconciliables. L’objet que partagent a priori ces deux champs disciplinaires (l’action economique) devient alors insaisissable. Une approche socio-anthropologique en termes de formes de transactions « economiques » semble neanmoins ouvrir une perspective pour sortir de ce « piege epistemologique » parce qu’elle aborde cet objet en s’affranchissant, provisoirement, des finalites et des formes de rationalite de l’action economique.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2004-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"114381975","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cette reflexion s’articule en trois mouvements. Le premier aborde la question de l’evolution de la precarite comme objet d’experience. Le deuxieme tente de montrer l’evolution des processus de base auxquels se livrent les jeunes en situation de precarite lorsqu’ils veulent manifester leur sentiment d’existence et les operations au moyen desquelles ils parviennent a construire ce qu’ils appellent une « petite vie ». Enfin, dans le troisieme mouvement, se pose la question de l’originalite des relations symboliques qu’ils expriment, etant entendu que cette reflexion se fonde sur l’experience vecue d’une categorie de jeunes dont les dispositifs situationnels de precarite portent a penser, au moins a priori, qu’ils se laisseraient plus facilement mener par les determinations qui pesent sur leur vie, qu’ils ne s’en ecarteraient.
{"title":"Mouvement et sentiment de l'existence chez les jeunes précaires","authors":"P. Grell","doi":"10.3917/CIS.117.0239","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/CIS.117.0239","url":null,"abstract":"Cette reflexion s’articule en trois mouvements. Le premier aborde la question de l’evolution de la precarite comme objet d’experience. Le deuxieme tente de montrer l’evolution des processus de base auxquels se livrent les jeunes en situation de precarite lorsqu’ils veulent manifester leur sentiment d’existence et les operations au moyen desquelles ils parviennent a construire ce qu’ils appellent une « petite vie ». Enfin, dans le troisieme mouvement, se pose la question de l’originalite des relations symboliques qu’ils expriment, etant entendu que cette reflexion se fonde sur l’experience vecue d’une categorie de jeunes dont les dispositifs situationnels de precarite portent a penser, au moins a priori, qu’ils se laisseraient plus facilement mener par les determinations qui pesent sur leur vie, qu’ils ne s’en ecarteraient.","PeriodicalId":344334,"journal":{"name":"Cahiers Internationaux De Sociologie","volume":"24 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2004-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"133759903","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}