{"title":"Communs et services urbains : un croisement fructueux ?","authors":"B. D. Gouvello, S. Jaglin","doi":"10.3917/flux1.124.0001","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43134701","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La prise en charge des services urbains d’eau et d’assainissement releve generalement d’une gestion publique directe ou d’une gestion privee – majoritairement sous la forme de la delegation de services. Si d’autres formes de gestion existent, telles les cooperatives d’usagers, elles operent principalement en milieu rural ou dans des contextes urbains « peripheriques ». Le cas de la cooperative SAGUAPAC qui gere les services d’eau et d’assainissement de la plus grande agglomeration bolivienne interpelle. A un moment ou l’on assiste a un retour des communs, etudier cet exemple en analysant les conditions qui l’ont rendu possible permet de s’interroger : a quelles conditions la cooperative d’usagers constitue-t-elle une declinaison possible d’une logique de communs en matiere de prise en charge des services d’eau et d’assainissement de centres urbains ?Apres avoir situe l’interet d’etudier le cas de la cooperative SAGUAPAC dans la perspective d’une analyse en termes de communs et dresse un bref portrait des caracteristiques de la cooperative, l’article propose un recit synthetique de l’histoire de la cooperative de sa creation en 1979 jusqu’a nos jours. Les principes de gouvernance elabores par celle-ci pour assurer sa perennite sont ensuite caracterises en mettant en exergue leurs conditions d’elaboration. L’analyse de ces conditions conduit alors a nuancer l’exemplarite de cette experience.
{"title":"La coopérative d’usagers, un modèle de commun pour la gestion des services urbains d’eau et d’assainissement ? Le cas de SAGUAPAC à Santa Cruz (Bolivie)","authors":"B. D. Gouvello","doi":"10.3917/FLUX1.124.0077","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/FLUX1.124.0077","url":null,"abstract":"La prise en charge des services urbains d’eau et d’assainissement releve generalement d’une gestion publique directe ou d’une gestion privee – majoritairement sous la forme de la delegation de services. Si d’autres formes de gestion existent, telles les cooperatives d’usagers, elles operent principalement en milieu rural ou dans des contextes urbains « peripheriques ». Le cas de la cooperative SAGUAPAC qui gere les services d’eau et d’assainissement de la plus grande agglomeration bolivienne interpelle. A un moment ou l’on assiste a un retour des communs, etudier cet exemple en analysant les conditions qui l’ont rendu possible permet de s’interroger : a quelles conditions la cooperative d’usagers constitue-t-elle une declinaison possible d’une logique de communs en matiere de prise en charge des services d’eau et d’assainissement de centres urbains ?Apres avoir situe l’interet d’etudier le cas de la cooperative SAGUAPAC dans la perspective d’une analyse en termes de communs et dresse un bref portrait des caracteristiques de la cooperative, l’article propose un recit synthetique de l’histoire de la cooperative de sa creation en 1979 jusqu’a nos jours. Les principes de gouvernance elabores par celle-ci pour assurer sa perennite sont ensuite caracterises en mettant en exergue leurs conditions d’elaboration. L’analyse de ces conditions conduit alors a nuancer l’exemplarite de cette experience.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":"1 1","pages":"77-91"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46710825","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Le commun eau territorialisé : dynamique de construction et politisation. Eclairages à partir de cas au Burkina Faso et en Indonésie","authors":"Catherine Baron, Muriel Maillefert","doi":"10.3917/flux1.124.0127","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0127","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45639331","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cochabamba représente un des exemples les plus aboutis de défense des biens communs (Mayaux, 2008 ; Wutich, 2009 ; Dwinell, Olivera, 2014 ; Belotti, 2015 ; Kamran, Shivakoti, 2009 ; Shrestha, Silwal, 2017 ; Ingold, 2018). L’intérêt pour la ville s’est particulièrement développé à partir de la « guerre de l'eau » lors de laquelle la population s'est battue pour maintenir son droit d’accès à l’eau. Il s’agissait alors d’éviter la privatisation de la ressource par une société internationale.
{"title":"La tragédie d’un commun urbain : le cas des petits opérateurs privés de services d’eau à Cochabamba","authors":"Juan E. Cabrera, Jacques Teller","doi":"10.3917/flux1.124.0059","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0059","url":null,"abstract":"Cochabamba représente un des exemples les plus aboutis de défense des biens communs (Mayaux, 2008 ; Wutich, 2009 ; Dwinell, Olivera, 2014 ; Belotti, 2015 ; Kamran, Shivakoti, 2009 ; Shrestha, Silwal, 2017 ; Ingold, 2018). L’intérêt pour la ville s’est particulièrement développé à partir de la « guerre de l'eau » lors de laquelle la population s'est battue pour maintenir son droit d’accès à l’eau. Il s’agissait alors d’éviter la privatisation de la ressource par une société internationale.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"43294663","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En un temps de profusion d’usage des concepts de bien commun et de commun(s), il est tentant de mobiliser ces derniers pour analyser les evolutions des reseaux electriques municipaux sud-africains. Apres un rappel des relations entre ces concepts et le reseau electrique telles qu’elles sont discutees dans la litterature, l’article etablit une distinction entre la notion de bien collectif (l’infrastructure) et celle de bien commun (le projet politique d’integration urbaine et ses valeurs) dont le reseau est a la fois l’incarnation materielle et le vecteur sociotechnique en Afrique du Sud. Il montre d’abord qu’au stade actuel, l’essor du solaire photovoltaique, resultant d’initiatives individuelles de citadins aises ou de strategies d’entreprises, ne peut pas etre interprete en termes de communs electriques. Il explique ensuite pourquoi la destabilisation de la fonction municipale de distribution electrique sous l’effet d’une revolution solaire encore mal controlee menace l’existence d’un bien commun urbain adosse au reseau depuis 1994. Enfin, revenant sur la distinction proposee entre bien collectif et bien commun, il montre qu’elle est utile pour interpreter les circonstances qui ont rendu possible l’alignement entre un dispositif materiel herite et les objectifs du projet urbain post-apartheid. En revanche, le concept de commun(s) et celui de bien commun ne permettent qu’imparfaitement de comprendre ce qui se joue, aujourd’hui, dans les reseaux electriques municipaux. Les difficultes qu’eprouvent en effet les municipalites du Western Cape a combiner tous les dispositifs sociotechniques et a reinventer des formes de regulation constitutives d’un nouveau modele redistributif font craindre une appropriation du solaire PV par les seuls citadins et entreprises qui en ont les moyens financiers. Ainsi pourraient surgir des clubs hors reseau porteurs d’une fracture electrique au sein de villes tres inegalitaires.
{"title":"Energie électrique décentralisée et réseau municipal : hautes tensions autour d’un bien commun urbain dans la province du Western Cape (Afrique du Sud)","authors":"S. Jaglin, A. Dubresson","doi":"10.3917/flux1.124.0092","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0092","url":null,"abstract":"En un temps de profusion d’usage des concepts de bien commun et de commun(s), il est tentant de mobiliser ces derniers pour analyser les evolutions des reseaux electriques municipaux sud-africains. Apres un rappel des relations entre ces concepts et le reseau electrique telles qu’elles sont discutees dans la litterature, l’article etablit une distinction entre la notion de bien collectif (l’infrastructure) et celle de bien commun (le projet politique d’integration urbaine et ses valeurs) dont le reseau est a la fois l’incarnation materielle et le vecteur sociotechnique en Afrique du Sud. Il montre d’abord qu’au stade actuel, l’essor du solaire photovoltaique, resultant d’initiatives individuelles de citadins aises ou de strategies d’entreprises, ne peut pas etre interprete en termes de communs electriques. Il explique ensuite pourquoi la destabilisation de la fonction municipale de distribution electrique sous l’effet d’une revolution solaire encore mal controlee menace l’existence d’un bien commun urbain adosse au reseau depuis 1994. Enfin, revenant sur la distinction proposee entre bien collectif et bien commun, il montre qu’elle est utile pour interpreter les circonstances qui ont rendu possible l’alignement entre un dispositif materiel herite et les objectifs du projet urbain post-apartheid. En revanche, le concept de commun(s) et celui de bien commun ne permettent qu’imparfaitement de comprendre ce qui se joue, aujourd’hui, dans les reseaux electriques municipaux. Les difficultes qu’eprouvent en effet les municipalites du Western Cape a combiner tous les dispositifs sociotechniques et a reinventer des formes de regulation constitutives d’un nouveau modele redistributif font craindre une appropriation du solaire PV par les seuls citadins et entreprises qui en ont les moyens financiers. Ainsi pourraient surgir des clubs hors reseau porteurs d’une fracture electrique au sein de villes tres inegalitaires.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42183146","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans cet article, nous mobilisons le paradigme des communs pour reinterroger sur le temps long (de l’Ancien-Regime a aujourd’hui) les modalites de gouvernance des associations syndicales de securisation du risque inondation dans la plaine de Grenoble. L’hypothese defendue est que l’analyse de la gouvernance de ces associations syndicales permet d’identifier des logiques d’action et pratiques de commoning qui sont souvent dissimulees derriere un vernis public du fait d’un processus de colonisation du commun par la puissance publique. Apres avoir a la fois positionne notre problematique dans la litterature sur le risque d’inondation et sur les communs, nous retracons l’histoire des associations syndicales de securisation du risque inondation dans la plaine de Grenoble en rendant compte de leur colonisation et marginalisation par la puissance publique. Dans la derniere partie de l’article, nous discutons des enjeux contemporains et de l’avenir de ces formes d’organisation en commun a partir de l’analyse du cas de deux associations syndicales dont l’une est toujours en activite.
{"title":"La sécurisation du risque d’inondation comme « commun-communauté » : colonisation institutionnelle et résistances pratiques dans la plaine grenobloise","authors":"A. Brochet, Y. Renou","doi":"10.3917/flux1.124.0041","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0041","url":null,"abstract":"Dans cet article, nous mobilisons le paradigme des communs pour reinterroger sur le temps long (de l’Ancien-Regime a aujourd’hui) les modalites de gouvernance des associations syndicales de securisation du risque inondation dans la plaine de Grenoble. L’hypothese defendue est que l’analyse de la gouvernance de ces associations syndicales permet d’identifier des logiques d’action et pratiques de commoning qui sont souvent dissimulees derriere un vernis public du fait d’un processus de colonisation du commun par la puissance publique. Apres avoir a la fois positionne notre problematique dans la litterature sur le risque d’inondation et sur les communs, nous retracons l’histoire des associations syndicales de securisation du risque inondation dans la plaine de Grenoble en rendant compte de leur colonisation et marginalisation par la puissance publique. Dans la derniere partie de l’article, nous discutons des enjeux contemporains et de l’avenir de ces formes d’organisation en commun a partir de l’analyse du cas de deux associations syndicales dont l’une est toujours en activite.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"41502915","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Presente dans la loi relative a la transition energetique pour une croissance verte de 2015 comme une solution possible pour la gestion separee des biodechets dans les collectivites locales, le compostage de proximite se developpe progressivement en zone urbaine. Le rassemblement d’individus autour de l’outil partage qu’est le composteur peut faire apparaitre des processus de commoning produisant des regles d’acces, d’utilisation et de gestion. Cet article examine comment les pratiques de commoning construites autour du compostage de proximite reinterrogent les modes de fonctionnement du service public des dechets. Il presente la place singuliere des biodechets au cours de l’edification de ce service et la facon dont la valorisation recente d’une gestion separee des autres dechets le met a l’epreuve de ses contradictions. Le commoning au sein de la gestion des composteurs de proximite met en avant des liens differents, « alternatifs », entre usager et service public et entre usager et collectivite locale. L’article montre que cette « mise en commun » ne se fait pas sans difficulte ; nombre d’obstacles d’ordre economique, humain ou institutionnel peuvent limiter ou eteindre ces processus demandant temps, engagement et souplesse pour se construire. Les tiers-lieux offrent des espaces d’experimentation facilitant les mecanismes du commoning et reintegrant le compostage dans un mode de vie plus global. Ces pratiques en marge des systemes institutionnels ne pourront cependant pas s’epanouir sans l’ouverture d’une gouvernance multipartite entre societe civile, operateurs prives et institutions publiques.
{"title":"Biodéchets : retour d’expériences de commoning autour du compostage de proximité","authors":"M. Boespflug, C. Carré, T. Lamarche","doi":"10.3917/flux1.124.0012","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0012","url":null,"abstract":"Presente dans la loi relative a la transition energetique pour une croissance verte de 2015 comme une solution possible pour la gestion separee des biodechets dans les collectivites locales, le compostage de proximite se developpe progressivement en zone urbaine. Le rassemblement d’individus autour de l’outil partage qu’est le composteur peut faire apparaitre des processus de commoning produisant des regles d’acces, d’utilisation et de gestion. Cet article examine comment les pratiques de commoning construites autour du compostage de proximite reinterrogent les modes de fonctionnement du service public des dechets. Il presente la place singuliere des biodechets au cours de l’edification de ce service et la facon dont la valorisation recente d’une gestion separee des autres dechets le met a l’epreuve de ses contradictions. Le commoning au sein de la gestion des composteurs de proximite met en avant des liens differents, « alternatifs », entre usager et service public et entre usager et collectivite locale. L’article montre que cette « mise en commun » ne se fait pas sans difficulte ; nombre d’obstacles d’ordre economique, humain ou institutionnel peuvent limiter ou eteindre ces processus demandant temps, engagement et souplesse pour se construire. Les tiers-lieux offrent des espaces d’experimentation facilitant les mecanismes du commoning et reintegrant le compostage dans un mode de vie plus global. Ces pratiques en marge des systemes institutionnels ne pourront cependant pas s’epanouir sans l’ouverture d’une gouvernance multipartite entre societe civile, operateurs prives et institutions publiques.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45803164","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les excretats humains contiennent des elements valorisables en agriculture (carbone, phosphore et azote notamment). La generalisation du tout-a-l’egout concomitante au developpement du phenomene urbain au cours du 20e siecle a massivement oriente leur gestion vers des modalites lineaires generatrices d’externalites negatives du point de vue environnemental. Cette logique est remise en question. Des les annees 1990, des projets de separation a la source ont ete menes en Suede. L’interet pour cette pratique s’affirme aujourd’hui en France avec des projets d’immeubles ou d’amenagement de quartier envisageant la mise en œuvre de filieres de collecte et valorisation des excretats. Ces projets reinterrogent l’assainissement urbain d’un point de vue technique, organisationnel, social et territorial, en instituant l’echelon decentralise comme producteur non plus d’un dechet, mais d’une ressource que les habitants se reapproprient.La dynamique de l’habitat participatif semble fournir un cadre privilegie pour experimenter la separation a la source en ville, en l’inserant dans une logique de communs. C’est ce que donne a voir le cas de l’immeuble Au Clair du quartier situe a Grenoble et habite depuis 2017 par cinq familles qui ont opte pour l’adoption de toilettes seches separatives dans leurs appartements et le compostage des matieres fecales dans le jardin gere en commun. Cet article analyse les conditions ayant conduit a ce choix, ainsi que les regles adoptees afin de maintenir fonctionnels ces dispositifs techniques. Cet exemple permet de s’interroger sur les mutations du systeme d’assainissement urbain qui pourraient etre engendrees par le developpement de projets de separation a la source tel que celui d’Au Clair du Quartier. Se dessine ainsi une troisieme voie entre l’assainissement non collectif (individuel) et collectif (public), avec des collectifs d’habitants et d’usagers qui prennent part a la production du service d’assainissement, invitant a penser la mise en place de nouveaux communs dans la gestion des flux en milieu urbain.
人类排泄物含有可用于农业的元素(特别是碳、磷和氮)。在20世纪城市现象发展的同时,整个下水道的生成极大地将其管理导向了从环境角度产生负外部性的线性模式。这一逻辑受到质疑。自20世纪90年代以来,瑞典开展了源头分离项目。今天,在法国,人们对这种做法的兴趣越来越大,建筑或社区发展项目设想实施收集和回收粪便的管道。这些项目从技术、组织、社会和领土角度重塑了城市卫生,建立了分散规模,不再是废物的生产者,而是居民重新占有的资源的生产者。参与式住房的动态似乎提供了一个特权框架,通过将其插入公共逻辑,在城市的源头体验分离。这一点可以从位于格勒诺布尔的Au Clair du Quartier大楼中看出,该大楼自2017年以来一直居住着五个家庭,他们选择在公寓中采用单独的干厕所,并在共享的Gere花园中堆肥粪便。本文分析了导致这一选择的条件,以及为保持这些技术设备的功能而采用的规则。这个例子提出了一个问题,即城市卫生系统的变化可能是由源头分离项目的发展引起的,如Au Clair du Quartier项目。因此,在非集体(个人)和集体(公共)卫生设施之间形成了第三条道路,居民和用户集体参与卫生服务的生产,邀请人们考虑在城市环境中的流量管理中建立新的公共设施。
{"title":"L’émergence d’un commun en matière d’assainissement urbain : les toilettes sèches séparatives en habitat participatif","authors":"A. Joveniaux, B. D. Gouvello, Marine Legrand","doi":"10.3917/flux1.124.0027","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0027","url":null,"abstract":"Les excretats humains contiennent des elements valorisables en agriculture (carbone, phosphore et azote notamment). La generalisation du tout-a-l’egout concomitante au developpement du phenomene urbain au cours du 20e siecle a massivement oriente leur gestion vers des modalites lineaires generatrices d’externalites negatives du point de vue environnemental. Cette logique est remise en question. Des les annees 1990, des projets de separation a la source ont ete menes en Suede. L’interet pour cette pratique s’affirme aujourd’hui en France avec des projets d’immeubles ou d’amenagement de quartier envisageant la mise en œuvre de filieres de collecte et valorisation des excretats. Ces projets reinterrogent l’assainissement urbain d’un point de vue technique, organisationnel, social et territorial, en instituant l’echelon decentralise comme producteur non plus d’un dechet, mais d’une ressource que les habitants se reapproprient.La dynamique de l’habitat participatif semble fournir un cadre privilegie pour experimenter la separation a la source en ville, en l’inserant dans une logique de communs. C’est ce que donne a voir le cas de l’immeuble Au Clair du quartier situe a Grenoble et habite depuis 2017 par cinq familles qui ont opte pour l’adoption de toilettes seches separatives dans leurs appartements et le compostage des matieres fecales dans le jardin gere en commun. Cet article analyse les conditions ayant conduit a ce choix, ainsi que les regles adoptees afin de maintenir fonctionnels ces dispositifs techniques. Cet exemple permet de s’interroger sur les mutations du systeme d’assainissement urbain qui pourraient etre engendrees par le developpement de projets de separation a la source tel que celui d’Au Clair du Quartier. Se dessine ainsi une troisieme voie entre l’assainissement non collectif (individuel) et collectif (public), avec des collectifs d’habitants et d’usagers qui prennent part a la production du service d’assainissement, invitant a penser la mise en place de nouveaux communs dans la gestion des flux en milieu urbain.","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44051083","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Hélène Nessi, Julien Birgi, J. Idt, Margot Pellegrino
{"title":"Gouvernance autonome des réseaux à Rome, Semarang (Indonésie) et en Ile-de-France : la fragilisation des communs dans le temps long","authors":"Hélène Nessi, Julien Birgi, J. Idt, Margot Pellegrino","doi":"10.3917/flux1.124.0109","DOIUrl":"https://doi.org/10.3917/flux1.124.0109","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":36007,"journal":{"name":"Flux","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2021-10-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46017804","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}