Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale最新文献

Objectif

Déterminer la place la chirurgie du site tumoral primitif dans la prise en charge des cancers primitifs des glandes salivaires principales.

Matériel et méthodes

Un groupe de pilotage a rédigé un argumentaire et des propositions de recommandation en s’appuyant sur une revue non systématique de la littérature publiée sur Medline. Le niveau d’adhésion aux recommandations a ensuite été évalué par le groupe de cotation, selon la méthodologie de consensus formalisé d’experts.

Résultats

Le traitement des tumeurs des glandes salivaires est avant tout chirurgical. La chirurgie de référence des cancers parotidiens est une parotidectomie totale, afin d’obtenir des marges saines et d’emporter les ganglions intra-parotidiens. Pour les tumeurs de bas grade, une parotidectomie partielle passant au large de la tumeur peut se concevoir lorsqu’il s’agit d’une découverte postopératoire sur l’histologie définitive. En cas de marges positives sur l’analyse définitive, la faisabilité d’une reprise chirurgicale doit être évaluée et privilégiée si elle est possible.

Conclusion

Le traitement des cancers primitifs des glandes salivaires principales repose sur la chirurgie, passant le plus possible à distance de la tumeur. Le type de chirurgie dépendra de la localisation tumorale, du type histologique et de son extension.

Objectifs

Évaluer l’expérience vécue des sujets atteints de troubles olfactifs dans leur quotidien et leur prise en charge médicale, ainsi que leurs attentes et propositions d’améliorations.

Matériel et méthodes

Étude observationnelle transversale, menée de janvier 2020 à décembre 2021, incluant 300 sujets atteints de troubles olfactifs (222 femmes, 78 hommes ; âge moyen 46 ± 15 ans) : 126 patients de la consultation d’ORL et 174 membres de l’association Anosmie.org. Tous les participants ont été invités à remplir un auto-questionnaire. Chaque réponse libre a été analysée thématiquement et encodée sous différentes variables qualitatives.

Résultats

Les troubles olfactifs impactaient considérablement l’état de santé, la sécurité et la qualité de vie. Les causes aiguës hors COVID-19 (post-viral non COVID-19 et post-traumatisme crânien) étaient particulièrement à risque de présenter de nombreuses répercussions (psychologiques, sociales, sécurité et alimentation). La quasi-totalité des patients (94 %) étaient insatisfaits de leur prise en charge médicale, 28 % n’ont reçu que peu d’explications et 23 % jugeaient que leur dysosmie a été totalement négligée, qu’ils n’ont bénéficié d’aucune exploration voire qu’aucune étiologie ne leur a été donnée. Les patients souhaitaient avant tout bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement.

Conclusion

Malgré les répercussions significatives des troubles olfactifs sur l’état de santé et la qualité de vie, cette affection reste peu considérée par le corps médical. Tout patient devrait bénéficier d’un bilan ORL à l’aide d’une olfactométrie afin d’établir un diagnostic et un pronostic. Une prise en charge globale et multidisciplinaire est nécessaire, intégrant une éducation thérapeutique, un suivi psychologique, social et diététique.

La latéralisation des cornets inférieurs par voie endonasale serait une procédure fiable avec peu de morbidité pour corriger une hypertrophie turbinale inférieure résistante au traitement médical. Cette technique pérenne offrirait un confort nasal tout en préservant la muqueuse et la physiologie des cornets inférieurs, minimisant ainsi les complications post-opératoires potentielles (syndrome du nez vide) de turbinoplastie par réduction muqueuse ou sous-muqueuse.

Revue de la littérature médicale scientifique publiée depuis le début du XXI^e siècle dédiée aux données cliniques et aux modalités diagnostiques et thérapeutiques de la tuberculose laryngée. Analyse des bases de données Medline, Cochrane et Embase sur la période 2000–2022. Sélection de cohortes et cas cliniques détaillant des données cliniques, diagnostiques et thérapeutiques. Au total, 119 articles étaient analysés. Immunodépression, infestation par le VIH, antécédent de tuberculose pulmonaire, et symptômes généraux évocateurs d’infestation tuberculeuse étaient notés, respectivement, dans 18 %, 3 %, 20 % et 41 % des cas. Aucun tableau clinique et aspect laryngé pathognomonique étaient identifiés. Les troubles de la voix, de tout type et sévérité, notés dans 86 % des cas isolés et/ou diversement associés aux autres signes étaient le symptôme laryngé le plus fréquent. Tous les sites anatomiques laryngés étaient atteints de façon diversement associée. Troubles de la mobilité laryngée et trachéotomie étaient notés, respectivement, dans 6 % et 1 % des cas. Le délai diagnostique variait de moins d’un mois à 36 mois pour une médiane de 3 mois au sein des cas cliniques. Le diagnostic était posé avec certitude bactériologique dans 28 % de cas et sur la présence de critères indirects et/ou l’atteinte d’un autre site anatomique dans les 72 % restants (pulmonaire dans 54 % des cas). Le traitement associait 3 à 5 antibiotiques antituberculeux pendant 6 à 24 mois (médiane : 6 mois) avec une quadrithérapie utilisée dans 80 % des cohortes et 77 % des cas cliniques. Les taux globaux de guérison, décès, résistance au traitement, effets adverses et séquelles laryngées étaient estimés, respectivement, à 99 %, 0,5 %, 0,5 %, 6 % et 5 %. Présentation clinique et difficultés diagnostiques de la tuberculose laryngée ne se sont pas modifiées depuis la fin du XX^e siècle. La quadri thérapie antituberculeuse est très efficace avec peu d’effets adverses et de séquelles laryngées.