Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale最新文献

Trop d’articles sont encore refusés dans les revues médicales scientifiques, en raison du manque de préparation du manuscrit et de la méconnaissance des règles rédactionnelles modernes qui régissent la rédaction médicale scientifique. Aussi le comité de rédaction des European Annals of Otorhinolaryngology Heads & Neck Diseases a synthétisé les travaux publiés par ses membres depuis 2020 dans les colonnes de la revue scientifique de la société française d’oto-rhino-laryngologie et de la Société internationale francophone d’oto-rhino-laryngologie ainsi que les données de la littérature indexée PubMed dédiées à la rédaction médicale scientifique en oto-rhino-laryngologie au XXI^e siècle. Avec cette mise au point construite sur le mode « Faites ! » et « Ne Faites Pas ! », les auteurs espèrent fournir aux auteurs un guide pratique facilitant la publication de travaux scientifiques rigoureux, reproductibles et transparents, en accord avec l’évolution pour une meilleure science souhaitée par la société depuis le début de ce siècle.

La rhinoplastie est une procédure complexe nécessitant souvent l’utilisation de greffons d’appositions pour optimiser le résultat esthétique. Une technique idéale pour la création de greffons serait d’obtenir un produit malléable sur mesure avec un minimum de sites donneurs. L’utilisation de dès de cartilage a été bien décrite, mais ceux-ci ne peuvent pas toujours servir de greffe libre. Le Platelet Rich Fibrin (PRF) semble représenter une matrice intéressante pour la création de greffons d’une grande précision et ce, de manière efficace et reproductible. De plus, il comporte un avantage au niveau bio-cellulaire en favorisant la régénération des tissus adjacents. Dans cet article, nous décrivons la technique standardisée de l’auteur pour la création de greffons en dés de cartilages utilisant la forme solide et liquide du PRF. Nous présentons les détails de la procédure et les différentes indications au niveau de la gestion du dorsum, de la pointe ainsi que l’utilisation du PRF dans les rhinoplasties secondaires.

Introduction

Ce cas clinique illustre la méthode diagnostique d’un dysfonctionnement nasal chronique : l’interrogatoire médical est confronté aux réponses préalables de l’autoquestionnaire DyNaChron et l’interprétation ORL du scanner nez-sinus précède et guide l’endoscopie nasale.

Cas clinique

La suspicion initiale de rhinite médicamenteuse était transformée par la découverte radiologique et endoscopique d’une rhinite respiratoire chronique. Les tests cutanés montrant une sensibilité élective pour les acariens permettaient alors de suspecter une origine allergique à l’inflammation muqueuse qui n’affectait ni le nez olfactif ni les sinus para-nasaux. Une déviation septale gênant la vision des reliefs ethmoïdaux droits complétait le tableau clinique. L’hypertrophie des cornets inférieurs secondaire à l’inflammation allergique paraissait avoir été aggravée par l’utilisation quotidienne prolongée de vasoconstricteurs nasaux. L’échec d’un traitement médical associant lavages nasaux, corticoïdes locaux et tentative de sevrage conduisait à une prise en charge médicochirurgicale efficace associant septoplastie, turbinoplastie inférieure bilatérale, poursuite des corticoïdes locaux et mise en route d’une immunothérapie allergénique. Outre le soulagement complet de l’obstruction nasale et l’abandon des vasoconstricteurs en postopératoire, une amélioration de l’odorat complétait la restauration du confort nasal.

Discussion

Concevoir que le nez est anatomiquement et physiopathologiquement un organe triple et évaluer la thérapeutique sur l’amélioration de chaque symptôme paraît utile.

Objectifs

Déterminer des différences minimales cliniquement importantes (DMCI) pour le questionnaire de qualité de vie DyNaChron dans les pathologies rhinosinusiennes chroniques.

Introduction

Les DMCI sont les différences minimales de changement dans les scores d’un questionnaire de qualité de vie qui paraissent cliniquement importantes pour le patient. Elles permettent d’évaluer les bénéfices apportés par un traitement. Aucune DMCI n’avait été déterminée pour DyNaChron.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective monocentrique des questionnaires DyNaChron remplis entre juin 2016 et décembre 2021 par tout patient consultant pour dysfonctionnement nasal chronique. Sur 2390 consultants, 513 ont été opérés d’une polypose nasale (PN, 282) ou d’une septo(rhino)plastie + turbinoplastie inférieure (SPTI, 231). La méthode de l’erreur standard de mesure a servi pour déterminer les DMCI.

Résultats

La DMCI pour le score DyNaChron global était de 60 dans le groupe PN et 58 dans le groupe SPTI. Les DMCI par domaine de symptôme étaient respectivement dans les groupes PN et SPTI : 15 et 13 pour obstruction nasale, 21 pour rhinorrhée antérieure dans les deux groupes, 20 et 19 pour rhinorrhée postérieure, 17 pour l’odorat dans les deux groupes. En accord avec la DMCI du score DyNaChron global, 257 (91 %) des PN et 149 (65 %) des SPTI étaient cliniquement améliorés.

Conclusion

La DMCI est une aide pour évaluer la réponse d’un patient ou de groupes de patients à un traitement. Les DMCI du questionnaire DyNaChron permettent l’évaluation de l’amélioration globale et de chaque symptôme d’un dysfonctionnement nasal chronique et de ses répercussions sur la qualité de vie.

Cette mise au point visait à évaluer les indications chirurgicales dans la prise en charge de la polypose nasale (PN). Elle a été conduite et rapportée conformément aux critères stipulés par les recommandations Synthesis Without Meta-analysis. Depuis la base de données PUBMED, 1098 articles ont été identifiés entre 2000 et 2021 à l’aide des mots clés « nasal polyps » et « surgery ». Après screening et analyse, 39 publications ont été retenus. L’efficacité de la chirurgie dans la polypose nasale mesurée par le score spécifique de qualité de vie SNOT-22 est établie. L’amélioration olfactive est attendue chez 50 % des patients. Le taux de reprise chirurgicale est d’au moins 10–15 % à 4 ans, mais la maladie peut être contrôlée plusieurs années, avec un délai entre la chirurgie et la récidive symptomatique pouvant dépassant 10 ans. Les critères médicaux de recours à la chirurgie ne sont pas consensuels dans la littérature mais plusieurs auteurs retiennent comme indication fiable à la chirurgie l’échec d’un traitement médical local bien conduit sur au moins 8 semaines et le recours à plus de 2 cures d’une corticothérapie systémique. Aucune étude ne permet aujourd’hui de préciser la supériorité d’une technique chirurgicale par rapport à une autre.

Introduction

Les tumeurs malignes des gaines nerveuses périphériques (ou malignant peripheral nerve sheath tumor, MPNST) sont des sarcomes très rares au niveau nasosinusien. Leur présentation clinique et radiologique aspécifique, ainsi que leur diagnostic histologique difficile en font une tumeur peu connue des praticiens. Nous décrivons le cas d’un MPNST du sinus maxillaire selon les recommandations CARE.

Cas Clinique

Une femme de 62 ans consultait pour tuméfaction de la joue et du palais dur droits évoluant depuis plusieurs mois. Le scanner et l’Imagerie par Résonnance Magnétique retrouvaient une masse tissulaire du sinus maxillaire droit avec ostéolyse des planchers orbitaire et maxillaire, du palais dur et des parois latérale et médiale du maxillaire. Une biopsie confirmait le diagnostic de MPNST de bas grade. Après exérèse totale et radiothérapie adjuvante 60 Gy, le suivi à deux ans notait l’absence de récidive.

Conclusion

Les MPNST sont très rares au niveau rhinosinusien. Du fait d’un risque élevé de récidive, une exérèse chirurgicale large doit être proposée, éventuellement complétée par une radiothérapie lorsque la résection ne peut être complète du fait de la proximité avec des structures à risques.