Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.358
L. Pina Vegas , C. Roux , S. Iggui , C. Prati , M.E. Truchetet , J. Avouac , P. Claudepierre
<div><h3>Introduction</h3><div>Le devenir des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) s’est considérablement amélioré ces dernières années grâce notamment à la disponibilité de nouvelles thérapies ciblées, dont les anti-JAK. Les anticorps antipeptides cycliques citrullinés (anti-CCP), utiles au diagnostic de la PR, sont connus pour être des facteurs de mauvais pronostics, devant inciter le clinicien à une prise en charge plus agressive. Néanmoins, il existe peu de données de grande ampleur en « vraie vie » portant sur l’impact de ce facteur sur les décisions thérapeutiques, notamment en ce qui concerne les molécules les plus récentes. Cette étude avait pour objectif de rechercher un éventuel impact des anti-CCP sur la place des anti-JAK au sein de l’arsenal thérapeutique de la PR.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Tous les patients atteints de PR issus du registre MAJIK et disposant de données initiales sur les anti-CCP ont été inclus. Les patients positifs et négatifs pour les anti-CCP ont été comparés selon leurs caractéristiques principales au moment de l’introduction d’un premier anti-JAK. Le critère de jugement principal était le numéro de la ligne thérapeutique lors de cette introduction. L’association entre la positivité des anti-CCP et le numéro de la ligne thérapeutique a été analysée à l’aide d’un modèle de régression binomiale négative ajusté sur l’âge, le sexe, la présence de manifestations extra-articulaires, le score d’activité de la maladie DAS (<em>Disease Activity Score</em>) 28-CRP (protéine C réactive) et l’atteinte structurale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a inclus 702 des 800 patients initiant un anti-JAK du registre MAJIK (âge moyen : 58,0<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 ans, 73 % de femmes) : 79 % ayant des anti-CCP+ et 21 % des anti-CCP−. Les patients ayant des anti-CCP− étaient plus fréquemment des femmes, plus âgés, avec une moindre prévalence de tabagisme, présentant plus d’articulations douloureuses et gonflées et une plus forte activité de la maladie ainsi que moins d’atteinte structurale au moment de l’introduction de l’anti-JAK (<span><span>Tableau 1</span></span>). Les diagrammes de Sankey selon la positivité des anti-CCP sont présentés sur la <span><span>Fig. 1</span></span>. Après ajustements sur les potentiels facteurs de confusion, la positivité des anti-CCP n’était pas significativement associée à une introduction plus précoce des anti-JAK (<em>Odds ratio</em> <!-->=<!--> <!-->0,95 ; intervalle de confiance à 95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->0,81–1,11) (<span><span>Tableau 2</span></span>). Les anti-JAK étaient introduits plus tardivement dans l’arsenal thérapeutique chez les patients plus âgés (1,01 ; 1,00–1,02), de sexe féminin (1,21 ; 1,04–1,40) et ayant un DAS28-CRP plus élevé (1,07 ; 1,02–1,13).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre que la présence d’anti-CCP, contrairement au sexe féminin et à l’augmentation de l’âge et du DAS28-CRP, n’influence pas d
导言近年来,类风湿性关节炎(RA)患者的预后有了很大改善,这主要归功于新靶向疗法的出现,包括抗JAK疗法。抗环瓜氨酸肽(anti-CCP)抗体可用于诊断类风湿性关节炎,但已知是不良预后因素,促使临床医生采取更积极的治疗措施。然而,关于该因素对治疗决策的影响,尤其是对最新化合物的影响,几乎没有大规模的 "真实 "数据。本研究的目的是调查抗CCP对抗JAK在RA治疗中的地位可能产生的影响。患者和方法纳入MAJIK登记处所有有抗CCP基线数据的RA患者。根据首次使用抗 JAK 时患者的主要特征,比较抗 CP 阳性和阴性患者。主要终点是引入时的治疗线数。采用负二项回归模型分析了抗CCP阳性与治疗线数之间的关系,并对年龄、性别、是否存在关节外表现、28-CRP(C反应蛋白)疾病活动评分(DAS)和结构受累进行了调整。结果该研究纳入了MAJIK登记的800名开始接受抗JAK治疗的患者中的702名(平均年龄:58.0 ± 13.5岁,73%为女性):79%为抗CCP+患者,21%为抗CCP-患者。抗CCP-患者多为女性,年龄较大,吸烟率较低,关节疼痛和肿胀较重,疾病活动度较高,在使用抗JAK时结构损伤较少(表1)。根据抗CCP阳性率绘制的Sankey图见图1。 在调整了潜在的混杂因素后,抗CCP阳性率与较早使用抗JAK无显著相关性(Odds ratio = 0.95; 95%置信区间 = 0.81-1.11)(表2)。年龄较大(1.01;1.00-1.02)、女性(1.21;1.04-1.40)和 DAS28-CRP 较高(1.07;1.02-1.13)的患者在治疗中使用抗 JAK 的时间较晚。结论本研究表明,与女性性别、年龄增长和 DAS28-CRP 不同,抗-CCP 的存在并不会显著影响抗-JAKs 在 RA 治疗中的地位。本研究揭示了在 RA 患者中使用抗 JAKs 的 "真实 "做法。
{"title":"Impact des anticorps antipeptides cycliques citrullinés sur la prescription d’anti-JAK dans la polyarthrite rhumatoïde : étude transversale à partir des données du registre MAJIK","authors":"L. Pina Vegas , C. Roux , S. Iggui , C. Prati , M.E. Truchetet , J. Avouac , P. Claudepierre","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.358","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.358","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le devenir des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) s’est considérablement amélioré ces dernières années grâce notamment à la disponibilité de nouvelles thérapies ciblées, dont les anti-JAK. Les anticorps antipeptides cycliques citrullinés (anti-CCP), utiles au diagnostic de la PR, sont connus pour être des facteurs de mauvais pronostics, devant inciter le clinicien à une prise en charge plus agressive. Néanmoins, il existe peu de données de grande ampleur en « vraie vie » portant sur l’impact de ce facteur sur les décisions thérapeutiques, notamment en ce qui concerne les molécules les plus récentes. Cette étude avait pour objectif de rechercher un éventuel impact des anti-CCP sur la place des anti-JAK au sein de l’arsenal thérapeutique de la PR.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Tous les patients atteints de PR issus du registre MAJIK et disposant de données initiales sur les anti-CCP ont été inclus. Les patients positifs et négatifs pour les anti-CCP ont été comparés selon leurs caractéristiques principales au moment de l’introduction d’un premier anti-JAK. Le critère de jugement principal était le numéro de la ligne thérapeutique lors de cette introduction. L’association entre la positivité des anti-CCP et le numéro de la ligne thérapeutique a été analysée à l’aide d’un modèle de régression binomiale négative ajusté sur l’âge, le sexe, la présence de manifestations extra-articulaires, le score d’activité de la maladie DAS (<em>Disease Activity Score</em>) 28-CRP (protéine C réactive) et l’atteinte structurale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a inclus 702 des 800 patients initiant un anti-JAK du registre MAJIK (âge moyen : 58,0<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 ans, 73 % de femmes) : 79 % ayant des anti-CCP+ et 21 % des anti-CCP−. Les patients ayant des anti-CCP− étaient plus fréquemment des femmes, plus âgés, avec une moindre prévalence de tabagisme, présentant plus d’articulations douloureuses et gonflées et une plus forte activité de la maladie ainsi que moins d’atteinte structurale au moment de l’introduction de l’anti-JAK (<span><span>Tableau 1</span></span>). Les diagrammes de Sankey selon la positivité des anti-CCP sont présentés sur la <span><span>Fig. 1</span></span>. Après ajustements sur les potentiels facteurs de confusion, la positivité des anti-CCP n’était pas significativement associée à une introduction plus précoce des anti-JAK (<em>Odds ratio</em> <!-->=<!--> <!-->0,95 ; intervalle de confiance à 95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->0,81–1,11) (<span><span>Tableau 2</span></span>). Les anti-JAK étaient introduits plus tardivement dans l’arsenal thérapeutique chez les patients plus âgés (1,01 ; 1,00–1,02), de sexe féminin (1,21 ; 1,04–1,40) et ayant un DAS28-CRP plus élevé (1,07 ; 1,02–1,13).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre que la présence d’anti-CCP, contrairement au sexe féminin et à l’augmentation de l’âge et du DAS28-CRP, n’influence pas d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A67-A69"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719716","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.382
A. Dellal , J.G. Letarouilly , J. Morel , R.M. Flipo , V. Devauchelle Pensec , P. Richette , P. Dieudé , T. Thomas , H. Marotte , R. Felten , A. Latourte , J. Kedra , B. Chevet , N. Douali , S. Nahon , N. Rakotomalala , P. Hilliquin , S. Hilliquin , A. Do , E. Ebstein , J. Sellam
<div><h3>Introduction</h3><div>L’usage des anti-TNF pour traiter les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) est formellement contre-indiqué en cas de sclérose en plaques (SEP) avérée et évolutive ou en cas de symptomatologie évoquant une maladie démyélinisante <span><span>[1]</span></span>. Ainsi, les thérapie ciblée non anti-TNF sont parfois utilisées dans ce contexte <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>. L’objectif de l’étude est de décrire l’évolution de la symptomatologie démyélinisante (stabilité ? Amélioration ?) chez les patients présentant un RIC et traités par une thérapie ciblée non anti-TNF. La stabilité a été définie par le non-aggravation des symptômes cliniques et/ou la majoration des signes magnétiques sur l’IRM cérébrale ou médullaire.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude française, multicentrique, rétrospective, descriptive, multicentrique, nationale sous l’égide du CRI. Les cas déclarés ont fait suite à des annonces via la newsletter du CRI. Critères d’inclusion : patient<!--> <!-->><!--> <!-->18 ans, présentant un RIC (polyarthrite rhumatoïde [PR], spondylarthrite [SpPA], rhumatisme psoriasique [R pso]), traité par un traitement ciblé non anti-TNF depuis plus de 3 mois et présentant une pathologie démyélinisante (SEP et/ou manifestations neurologiques évoquant une pathologie démyélinisante), survenue ou non sous anti-TNF.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante et un patients ont reçu au moins un traitement ciblé non-TNF (33 SpA, 13PR, 5R Pso), avec les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques à la <em>baseline</em>. L’âge moyen de diagnostic de la pathologie démyélinisante 37,8 ans (12–76) dans le groupe SpA, 42,7 (24–58) dans le groupe PR et 45,8 (32–56) dans le groupe R pso. Cinquante et un pour cent (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26) ont eu au moins une exposition antérieure à un anti-TNF avant l’apparition d’une pathologie démyélinisante (21 SPA, 1 Rpso, 4PR). L’exposition aux traitements non-TNF aux différentes lignes thérapeutiques est : 40 patients aux anti-IL17 avec une durée moyenne de 25 mois (2–103), 5 patients aux anti-IL6R avec une durée moyenne de 42,2 mois (21–133),9 patients aux CTLA-4Ig (abatacept) avec une durée moyenne de 18,6 mois (3–64), 7 patients aux Jaki avec une durée moyenne de 19,3 mois (2–38), 2 patients aux anti-IL23 avec une durée moyenne de 8,5 (7–10), 12 patients aux anti-CD20 avec une durée moyenne de 18,1 mois (4–118), 1 patient a l’aprémilast (inhibiteur PDE4) avec une durée moyenne de 29 mois, et 3 patients aux anti-IL-12 et l’IL-23 avec une durée moyenne de 31,5 (14–64). Cent pour cent des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51) ont eu une stabilité ou amélioration de la pathologie démyélinisante. L’association chez 6 patients traités par sécukinumab, 1 patient par tocizulumab et 1 patient par rituximab avec un traitement de fond de la SEP (interféron bêta, tériflunomide, ocrélizumab, acétate de glatiramère) était
{"title":"Tolérance des traitements non anti-TNF chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et une maladie démyélinisante : résultats de l’étude du CRI DEMNEURONAT","authors":"A. Dellal , J.G. Letarouilly , J. Morel , R.M. Flipo , V. Devauchelle Pensec , P. Richette , P. Dieudé , T. Thomas , H. Marotte , R. Felten , A. Latourte , J. Kedra , B. Chevet , N. Douali , S. Nahon , N. Rakotomalala , P. Hilliquin , S. Hilliquin , A. Do , E. Ebstein , J. Sellam","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.382","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.382","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’usage des anti-TNF pour traiter les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) est formellement contre-indiqué en cas de sclérose en plaques (SEP) avérée et évolutive ou en cas de symptomatologie évoquant une maladie démyélinisante <span><span>[1]</span></span>. Ainsi, les thérapie ciblée non anti-TNF sont parfois utilisées dans ce contexte <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>. L’objectif de l’étude est de décrire l’évolution de la symptomatologie démyélinisante (stabilité ? Amélioration ?) chez les patients présentant un RIC et traités par une thérapie ciblée non anti-TNF. La stabilité a été définie par le non-aggravation des symptômes cliniques et/ou la majoration des signes magnétiques sur l’IRM cérébrale ou médullaire.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude française, multicentrique, rétrospective, descriptive, multicentrique, nationale sous l’égide du CRI. Les cas déclarés ont fait suite à des annonces via la newsletter du CRI. Critères d’inclusion : patient<!--> <!-->><!--> <!-->18 ans, présentant un RIC (polyarthrite rhumatoïde [PR], spondylarthrite [SpPA], rhumatisme psoriasique [R pso]), traité par un traitement ciblé non anti-TNF depuis plus de 3 mois et présentant une pathologie démyélinisante (SEP et/ou manifestations neurologiques évoquant une pathologie démyélinisante), survenue ou non sous anti-TNF.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante et un patients ont reçu au moins un traitement ciblé non-TNF (33 SpA, 13PR, 5R Pso), avec les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques à la <em>baseline</em>. L’âge moyen de diagnostic de la pathologie démyélinisante 37,8 ans (12–76) dans le groupe SpA, 42,7 (24–58) dans le groupe PR et 45,8 (32–56) dans le groupe R pso. Cinquante et un pour cent (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26) ont eu au moins une exposition antérieure à un anti-TNF avant l’apparition d’une pathologie démyélinisante (21 SPA, 1 Rpso, 4PR). L’exposition aux traitements non-TNF aux différentes lignes thérapeutiques est : 40 patients aux anti-IL17 avec une durée moyenne de 25 mois (2–103), 5 patients aux anti-IL6R avec une durée moyenne de 42,2 mois (21–133),9 patients aux CTLA-4Ig (abatacept) avec une durée moyenne de 18,6 mois (3–64), 7 patients aux Jaki avec une durée moyenne de 19,3 mois (2–38), 2 patients aux anti-IL23 avec une durée moyenne de 8,5 (7–10), 12 patients aux anti-CD20 avec une durée moyenne de 18,1 mois (4–118), 1 patient a l’aprémilast (inhibiteur PDE4) avec une durée moyenne de 29 mois, et 3 patients aux anti-IL-12 et l’IL-23 avec une durée moyenne de 31,5 (14–64). Cent pour cent des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51) ont eu une stabilité ou amélioration de la pathologie démyélinisante. L’association chez 6 patients traités par sécukinumab, 1 patient par tocizulumab et 1 patient par rituximab avec un traitement de fond de la SEP (interféron bêta, tériflunomide, ocrélizumab, acétate de glatiramère) était ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A87-A88"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720389","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.366
R. Ben Tekaya, R. Grassa, N. Ben Chekaya, M. Jguirim, S. Zrour, I. Bejia
<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un groupe de maladies rhumatismales, qui commence avant l’âge de 16 ans. Avec l’amélioration du traitement, les facteurs à long terme influençant la qualité de vie doivent être pris en compte dans les soins prodigués aux patients atteints d’AJI. Notre objectif était de comparer la composition corporelle, le niveau d’activité physique et l’estime de soi de patients adultes atteints d’AJI avec un groupe témoin (GT).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit une étude transversale descriptive menée dans le service de rhumatologie de Monastir, Tunisie. Les niveaux d’activité physique ont été analysés à l’aide de la version courte du questionnaire international sur l’activité physique (IPAQ). Les données sur la composition corporelle ont été recueillies (poids, taille et BMI). L’échelle d’estime de soi de Rosenberg a été utilisée pour évaluer les attitudes et les sentiments positifs et négatifs à l’égard de soi-même, plus le score est bas, plus l’estime de soi est élevée. Pour l’analyse statistique des données, le logiciel IBM SPSS a été utilisé avec un indice de signification de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 68 personnes âgées de plus de 18 ans, 26 atteintes d’AJI et 42 personnes en bonne santé. Nous avons noté une prédominance féminine, 19 femmes (73,1 %) dans l’AJI et 27 (64,2 %) dans le GT. Nous n’avons pas trouvé une différence significative entre l’âge des groupes (29,39<!--> <!-->±<!--> <!-->7,6 vs 31,1<!--> <!-->±<!--> <!-->3,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,27). Le GT présentait une taille et un poids plus élevés (161,2<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->7,3 vs 168,7<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,02 ; 62,11<!--> <!-->kg<!--> <!-->±<!--> <!-->11,21 vs 71,23<!--> <!-->kg<!--> <!-->±<!--> <!-->7,24, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04, respectivement), mais aucune différence dans l’indice de masse corporelle (IMC) n’a été observée (21,32<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1 vs 25,13<!--> <!-->±<!--> <!-->3,28, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,42). L’estime de soi des patients atteints d’AJI était plus faible que celle du groupe témoin (22,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,4 contre 17,376<!--> <!-->±<!--> <!-->2,8, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01). Dans les classifications IPAQ, les patients atteints d’AJI ont été classés comme moins actifs physiquement que le groupe témoin (4,74 % contre 21,45 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), moins actifs de manière irrégulière (7,34 % contre 31,42 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et plus sédentaires (59,33 % contre 16,47 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La faible pratique d’activités physiques par les patients atteints d’AJI semble influencer directement leur estime de soi. Ces patients devraient être encouragés à augmenter leur activité physique dès leur plus jeune âge par une équi
简介:青少年特发性关节炎(JIA)是一组在 16 岁以前发病的风湿性疾病。随着治疗方法的改进,在护理 JIA 患者时需要考虑影响生活质量的长期因素。我们的目的是比较成年 JIA 患者与对照组(GT)的身体成分、体育锻炼水平和自尊心。患者和方法这是一项描述性横断面研究,在突尼斯莫纳斯提尔的风湿病科进行。研究人员使用国际体力活动问卷(IPAQ)的简易版对患者的体力活动水平进行了分析。收集了身体成分数据(体重、身高和体重指数)。罗森伯格自尊量表用于评估对自己的积极和消极态度和感受,得分越低,自尊心越强。数据统计分析采用 IBM SPSS 软件,显著性指标为 p < 0.05。其中女性居多,19 人(73.1%)患有 JIA,27 人(64.2%)患有 GT。两组患者的年龄无明显差异(29.39 ± 7.6 vs 31.1 ± 3.1,P = 0.27)。GT 患者的身高和体重较高(分别为 161.2 cm ± 7.3 vs 168.7 cm ± 6.4,p < 0.02;62.11 kg ± 11.21 vs 71.23 kg ± 7.24,p = 0.04),但体重指数(BMI)无差异(21.32 ± 5.1 vs 25.13 ± 3.28,p = 0.42)。JIA患者的自尊心低于对照组(22.1 ± 2.4 vs. 17.376 ± 2.8,p = 0.01)。在 IPAQ 分类中,JIA 患者的体力活动量低于对照组(4.74% 对 21.45%,p = 0.03),活动不规律(7.34% 对 31.42%,p = 0.02),久坐不动(59.33% 对 16.47%,p <0.001)。为了提高这些患者的生活质量,多专业医护团队应鼓励他们从小就增加体育锻炼。
{"title":"L’influence de l’activité physique sur l’estime de soi chez les adultes atteints d’arthrite juvénile idiopathique","authors":"R. Ben Tekaya, R. Grassa, N. Ben Chekaya, M. Jguirim, S. Zrour, I. Bejia","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.366","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.366","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un groupe de maladies rhumatismales, qui commence avant l’âge de 16 ans. Avec l’amélioration du traitement, les facteurs à long terme influençant la qualité de vie doivent être pris en compte dans les soins prodigués aux patients atteints d’AJI. Notre objectif était de comparer la composition corporelle, le niveau d’activité physique et l’estime de soi de patients adultes atteints d’AJI avec un groupe témoin (GT).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit une étude transversale descriptive menée dans le service de rhumatologie de Monastir, Tunisie. Les niveaux d’activité physique ont été analysés à l’aide de la version courte du questionnaire international sur l’activité physique (IPAQ). Les données sur la composition corporelle ont été recueillies (poids, taille et BMI). L’échelle d’estime de soi de Rosenberg a été utilisée pour évaluer les attitudes et les sentiments positifs et négatifs à l’égard de soi-même, plus le score est bas, plus l’estime de soi est élevée. Pour l’analyse statistique des données, le logiciel IBM SPSS a été utilisé avec un indice de signification de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 68 personnes âgées de plus de 18 ans, 26 atteintes d’AJI et 42 personnes en bonne santé. Nous avons noté une prédominance féminine, 19 femmes (73,1 %) dans l’AJI et 27 (64,2 %) dans le GT. Nous n’avons pas trouvé une différence significative entre l’âge des groupes (29,39<!--> <!-->±<!--> <!-->7,6 vs 31,1<!--> <!-->±<!--> <!-->3,1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,27). Le GT présentait une taille et un poids plus élevés (161,2<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->7,3 vs 168,7<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,02 ; 62,11<!--> <!-->kg<!--> <!-->±<!--> <!-->11,21 vs 71,23<!--> <!-->kg<!--> <!-->±<!--> <!-->7,24, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04, respectivement), mais aucune différence dans l’indice de masse corporelle (IMC) n’a été observée (21,32<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1 vs 25,13<!--> <!-->±<!--> <!-->3,28, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,42). L’estime de soi des patients atteints d’AJI était plus faible que celle du groupe témoin (22,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,4 contre 17,376<!--> <!-->±<!--> <!-->2,8, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01). Dans les classifications IPAQ, les patients atteints d’AJI ont été classés comme moins actifs physiquement que le groupe témoin (4,74 % contre 21,45 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), moins actifs de manière irrégulière (7,34 % contre 31,42 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et plus sédentaires (59,33 % contre 16,47 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La faible pratique d’activités physiques par les patients atteints d’AJI semble influencer directement leur estime de soi. Ces patients devraient être encouragés à augmenter leur activité physique dès leur plus jeune âge par une équi","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A74"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719722","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.399
M. Giannini , C. Guillochon-Petitcuenot , S. Ottaviani , J. Blaess , G. Quiring , S. Perniola , J. Campagne , G. Bierry , B. Geny , J. Sibilia , T. Willaume , A. Meyer
<div><h3>Introduction</h3><div>La majorité des patients atteints de syndrome des antisynthétases (SAS) présente une polyarthrite au cours de leur suivi. Cette atteinte, associée à une diminution de la qualité de vie, peut inaugurer la maladie, être confondue avec un autre rhumatisme inflammatoire et être difficile à traiter. Pourtant, les caractéristiques radiographiques de la polyarthrite du SAS (P-SAS) ont peu été étudiées. L’objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques radiographiques de la P-SAS par rapport à la polyarthrite rhumatoïde (PR).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une revue systématique de la littérature a été réalisée pour identifier les lésions radiographiques candidates de la P-SAS. Dans un centre de référence des maladies autoimmunes rares, tous les patients atteints de P-SAS et disposant de radiographies des mains ont été inclus. Des patients atteints de PR dans le même centre, appariés pour l’âge, le sexe et la durée de la maladie, ont été inclus comme témoins. Le SAS a été défini par les critères de Connors, la négativité des anti-CCP et des facteurs rhumatoïdes. La PR a été diagnostiquée selon les critères ACR/EULAR 2010 et la négativité des anticorps antisynthétases. L’arthrite a été définie par une synovite clinique des petites articulations (avec ou sans atteinte des grosses articulations). Les dernières radiographies des mains disponibles ont été lues par deux rhumatologues et un radiologue, en aveugle du diagnostic. Les lésions candidates identifiées dans la revue systématique de la littérature (érosions, rétrécissements, subluxations et calcifications capsulaires) ont été quantifiées selon un score de Sharp modifié <span><span>[1]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante patients atteints de P-SAS (30 femmes, 75 %) et 53 patients atteints de PR (34 femmes, 62 %), âgés respectivement de 55 (±14,1) et 60,4 (±14,1) ans (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1), ont été inclus. La durée de la maladie au moment de la radiographie était de 5,1 (±6,6) et 7,2 (±6,5) ans respectivement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1). Les radiographies ont révélé des lésions chez 21 patients atteints de P-SAS (47 %) consistant en des pincements articulaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), des subluxations (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), des calcifications capsulaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13) et des érosions (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Dans la P-SAS, le score de calcification capsulaire était 7 fois plus élevé que dans la PR [4<!--> <!-->±<!--> <!-->8 vs 0,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003]. L’articulation interphalangienne distale (IPD) du 2<sup>e</sup> et 3<sup>e</sup> doigt était la plus fréquemment touchée. Le score de subluxation n’était pas significativement différent entre P-SAS et PR [0,9<!--> <!-->±<!--> <!-->2,1 vs 1,8<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,2]. Dans la P-SAS, les subluxations concernaient principalement
导言:大多数抗合成代谢酶综合征(AS)患者在随访期间会出现多关节炎。这种情况与生活质量下降有关,可能是疾病的首发症状,也可能与其他炎症性风湿病相混淆,而且可能难以治疗。然而,人们对 SAS 多关节炎(P-SAS)的影像学特征研究甚少。本研究旨在确定P-SAS与类风湿关节炎(RA)相比的放射学特征。患者和方法对文献进行了系统回顾,以确定P-SAS的候选放射学病变。在一家罕见自身免疫性疾病参考中心,所有患有P-SAS并有手部X光片的患者都被纳入研究范围。同一中心的 RA 患者作为对照组,其年龄、性别和病程均相匹配。SAS的定义依据康纳斯标准、抗CCP阴性和类风湿因子。类风湿关节炎的诊断依据 ACR/EULAR 2010 标准和抗合成酶抗体阴性。关节炎的定义是小关节的临床滑膜炎(大关节受累或未受累)。最新的手部 X 光片由两名风湿病学家和一名放射学家阅读,他们对诊断结果都是盲法。结果纳入了 40 名 P-SAS 患者(30 名女性,75%)和 53 名 RA 患者(34 名女性,62%),年龄分别为 55(±14.1)岁和 60.4(±14.1)岁(P = 0.1)。拍片时的病程分别为 5.1 (±6.6) 年和 7.2 (±6.5) 年(p = 0.1)。21名P-SAS患者(47%)的X光片显示有病变,包括关节挤压(16例)、半脱位(13例)、关节囊钙化(13例)和侵蚀(4例)。P-SAS患者的关节囊钙化评分是RA患者的7倍[4 ± 8 vs 0.6 ± 1.4, p = 0.003]。第2和第3指的远端指间关节(DIP)最常受到影响。P-SAS和RA的半脱位评分无明显差异[0.9 ± 2.1 vs 1.8 ± 4.3,p = 0.2]。在 P-SAS 中,半脱位主要涉及 IPD 和拇指。在P-SAS中,捏合评分降低了约7倍[3.6 ± 7.4 vs. 24.5 ± 28.9,p = 0.0001],侵蚀评分降低了20多倍[0.4 ± 1.8 vs. 9.2 ± 17.3,p = 0.001](图1)。讨论手部和拇指IPD的囊状钙化和半脱位是P-SAS的影像学特征。
{"title":"Caractéristiques radiographiques de l’arthrite du syndrome des antisynthétases : une étude transversale cas-témoins","authors":"M. Giannini , C. Guillochon-Petitcuenot , S. Ottaviani , J. Blaess , G. Quiring , S. Perniola , J. Campagne , G. Bierry , B. Geny , J. Sibilia , T. Willaume , A. Meyer","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.399","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.399","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La majorité des patients atteints de syndrome des antisynthétases (SAS) présente une polyarthrite au cours de leur suivi. Cette atteinte, associée à une diminution de la qualité de vie, peut inaugurer la maladie, être confondue avec un autre rhumatisme inflammatoire et être difficile à traiter. Pourtant, les caractéristiques radiographiques de la polyarthrite du SAS (P-SAS) ont peu été étudiées. L’objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques radiographiques de la P-SAS par rapport à la polyarthrite rhumatoïde (PR).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une revue systématique de la littérature a été réalisée pour identifier les lésions radiographiques candidates de la P-SAS. Dans un centre de référence des maladies autoimmunes rares, tous les patients atteints de P-SAS et disposant de radiographies des mains ont été inclus. Des patients atteints de PR dans le même centre, appariés pour l’âge, le sexe et la durée de la maladie, ont été inclus comme témoins. Le SAS a été défini par les critères de Connors, la négativité des anti-CCP et des facteurs rhumatoïdes. La PR a été diagnostiquée selon les critères ACR/EULAR 2010 et la négativité des anticorps antisynthétases. L’arthrite a été définie par une synovite clinique des petites articulations (avec ou sans atteinte des grosses articulations). Les dernières radiographies des mains disponibles ont été lues par deux rhumatologues et un radiologue, en aveugle du diagnostic. Les lésions candidates identifiées dans la revue systématique de la littérature (érosions, rétrécissements, subluxations et calcifications capsulaires) ont été quantifiées selon un score de Sharp modifié <span><span>[1]</span></span>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante patients atteints de P-SAS (30 femmes, 75 %) et 53 patients atteints de PR (34 femmes, 62 %), âgés respectivement de 55 (±14,1) et 60,4 (±14,1) ans (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1), ont été inclus. La durée de la maladie au moment de la radiographie était de 5,1 (±6,6) et 7,2 (±6,5) ans respectivement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,1). Les radiographies ont révélé des lésions chez 21 patients atteints de P-SAS (47 %) consistant en des pincements articulaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), des subluxations (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), des calcifications capsulaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13) et des érosions (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Dans la P-SAS, le score de calcification capsulaire était 7 fois plus élevé que dans la PR [4<!--> <!-->±<!--> <!-->8 vs 0,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003]. L’articulation interphalangienne distale (IPD) du 2<sup>e</sup> et 3<sup>e</sup> doigt était la plus fréquemment touchée. Le score de subluxation n’était pas significativement différent entre P-SAS et PR [0,9<!--> <!-->±<!--> <!-->2,1 vs 1,8<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,2]. Dans la P-SAS, les subluxations concernaient principalement ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A103-A104"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719075","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.344
A. Saad, R. Fakhfakh, D. Khalifa, N. El Amri, C. Daldoul, H. Hachfi, K. Baccouche, E. Bouajina
<div><h3>Introduction</h3><div>La présentation clinique des spondylodiscites (SD) varie en fonction de l’étiologie sous-jacente, qui peut être pyogène, à germes spécifiques ou fongiques. La tuberculose reste la cause la plus fréquente de spondylodiscite, représentant jusqu’à 70 % des cas dans les pays d’endémie intermédiaire. En fait, la brucellose et la tuberculose sont la principale cause de spondylodiscite dans les zones d’endémie.</div><div>L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques des SD tuberculeuses (SDT) et à la brucelliennes (SDB).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective ayant inclus des patients suivis en rhumatologie chez lesquels une SD à Brucella ou à tuberculose était confirmée. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Ont été inclus, 76 patients. Trente-sept patients (51,3 %) étaient des hommes et 39 (48,7 %) des femmes. L’âge moyen des patients était de 53,1<!--> <!-->ans [17–83]. Le groupe tuberculose comprenait 39 patients (51,3 %) et le groupe brucellose 37 patients (48,7 %). L’âge moyen entre les deux était comparable (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60). Un diabète était trouvé chez 18,8 % des SDT vs 2,8 % des SDB(<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). Les rachialgies étaient plus fréquentes dans la SDT (89,7 % vs73 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). La fièvre et les sueurs nocturnes étaient rapportées aussi bien dans la SDT que dans la SDB (45,9 % vs 35,1 % et 47,1 % vs 43,1 %, respectivement) (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05). L’altération de l’état général et l’amaigrissement étaient plus fréquents dans la SDT (65,7 % vs 40,5 % et 71 % vs 44,4 %, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). La SDB était associée à une sacroiliite (6 cas, 17,65 % vs 0 %) et à une mono-arthrite (2 cas). Les complications neurologiques étaient trouvées que dans la SDT (28,8 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) avec un syndrome de queue de cheval dans 11,1 % des cas. La vitesse de sédimentations (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->48 vs 42<!--> <!-->mm/H1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la proteine-C- réactive (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->55 vs 29<!--> <!-->mg/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) étaient plus élevés dans la SDB.</div><div>À l’IRM, la localisation lombaire était la plus fréquente dans les deux groupes avec une prédominance dans la SDB (62,1 % vs 51,3 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,16). Une épidurite a été trouvée chez 80 % des SPD tuberculeuse contre 40 % des cas de SPD brucellienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Un abcès des parties molles était légèrement plus fréquent dans la SPD tuberculeuse (48 %) sans différence significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). Des déformations séquellaires étaient objectivées dans la SDT (12,5 % vs 0 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><di
{"title":"Étude comparative des spondylodiscites brucelliennes et tuberculeuses","authors":"A. Saad, R. Fakhfakh, D. Khalifa, N. El Amri, C. Daldoul, H. Hachfi, K. Baccouche, E. Bouajina","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.344","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.344","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La présentation clinique des spondylodiscites (SD) varie en fonction de l’étiologie sous-jacente, qui peut être pyogène, à germes spécifiques ou fongiques. La tuberculose reste la cause la plus fréquente de spondylodiscite, représentant jusqu’à 70 % des cas dans les pays d’endémie intermédiaire. En fait, la brucellose et la tuberculose sont la principale cause de spondylodiscite dans les zones d’endémie.</div><div>L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques des SD tuberculeuses (SDT) et à la brucelliennes (SDB).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective ayant inclus des patients suivis en rhumatologie chez lesquels une SD à Brucella ou à tuberculose était confirmée. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Ont été inclus, 76 patients. Trente-sept patients (51,3 %) étaient des hommes et 39 (48,7 %) des femmes. L’âge moyen des patients était de 53,1<!--> <!-->ans [17–83]. Le groupe tuberculose comprenait 39 patients (51,3 %) et le groupe brucellose 37 patients (48,7 %). L’âge moyen entre les deux était comparable (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60). Un diabète était trouvé chez 18,8 % des SDT vs 2,8 % des SDB(<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). Les rachialgies étaient plus fréquentes dans la SDT (89,7 % vs73 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). La fièvre et les sueurs nocturnes étaient rapportées aussi bien dans la SDT que dans la SDB (45,9 % vs 35,1 % et 47,1 % vs 43,1 %, respectivement) (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05). L’altération de l’état général et l’amaigrissement étaient plus fréquents dans la SDT (65,7 % vs 40,5 % et 71 % vs 44,4 %, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). La SDB était associée à une sacroiliite (6 cas, 17,65 % vs 0 %) et à une mono-arthrite (2 cas). Les complications neurologiques étaient trouvées que dans la SDT (28,8 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) avec un syndrome de queue de cheval dans 11,1 % des cas. La vitesse de sédimentations (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->48 vs 42<!--> <!-->mm/H1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la proteine-C- réactive (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->55 vs 29<!--> <!-->mg/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) étaient plus élevés dans la SDB.</div><div>À l’IRM, la localisation lombaire était la plus fréquente dans les deux groupes avec une prédominance dans la SDB (62,1 % vs 51,3 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,16). Une épidurite a été trouvée chez 80 % des SPD tuberculeuse contre 40 % des cas de SPD brucellienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Un abcès des parties molles était légèrement plus fréquent dans la SPD tuberculeuse (48 %) sans différence significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). Des déformations séquellaires étaient objectivées dans la SDT (12,5 % vs 0 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><di","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A58-A59"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719786","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.368
D. Laurent , C. Yamdjieu Ngadeu , R.M. Javier , C. Confavreux , J.E. Gottenberg , E. Sebbag
<div><h3>Introduction</h3><div>Le dénosumab est une thérapie antirésorptive avec une double indication : anti-ostéoporotique pour les patients à haut risque de fracture (commercialisé sous le nom de PROLIA) et préventive des complications osseuses dans les tumeurs solides (commercialisé sous le nom de XGEVA). L’arrêt de ce traitement est associé à une augmentation rapide du remodelage osseux et à une perte de densité minérale osseuse. Depuis 2013, plusieurs séries de cas ont ainsi rapporté un risque accru de fractures vertébrales, en particulier de fractures vertébrales multiples, à l’arrêt du dénosumab. Cependant, il n’existe pas de données nationales étendues sur l’incidence des fractures après l’arrêt du dénosumab.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude a analysé les données du Système national d’information de santé français (SNDS) chez les patients ayant initié un traitement par dénosumab entre 2015 et 2021. L’incidence des fractures et le délai entre la dernière administration de dénosumab et une fracture vertébrale ont été comparés entre les patients ayant arrêté le dénosumab et les patients ayant poursuivi le traitement. L’arrêt du traitement a été défini comme l’absence de délivrance de dénosumab pendant 6 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus après la dernière délivrance pour le PROLIA ou pendant 1 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus pour l’XGEVA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a analysé 271 295 patients, dont 181 275 ont initié du PROLIA et 90 020 ont initié de l’XGEVA. Le groupe PROLIA était composé de 93,8 % de femmes avec un âge médian de 73 ans, tandis que le groupe XGEVA comptait 52,4 % de femmes avec un âge médian de 68 ans. La durée médiane de suivi était de 55,3 mois pour le groupe PROLIA et de 21 mois pour le groupe XGEVA. Avant d’initier le dénosumab, des bisphosphonates avaient été prescrits à 36 % des patients initiant le PROLIA et à 5 % des patients initiant l’XGEVA. Six pour cent des patients sous PROLIA et 0,1 % des patients sous XGEVA avaient été traités préalablement par tériparatide. Entre 2015 et 2021, 60 709 patients ont arrêté le dénosumab tandis que 210 586 ont poursuivi le traitement. Tout traitement confondu, on dénombre 7726 patients (soit 12,7 % des patients ayant arrêté le traitement) chez qui au moins une fracture a été diagnostiquée à l’arrêt du dénosumab : 3762 fractures vertébrales dont 488 fractures vertébrales multiples et 5767 fractures périphériques dont 1904 fractures de l’extrémité supérieure du fémur. La durée médiane entre l’épisode fracturaire et l’arrêt du traitement était de 24,8 mois. Chez les patients ayant arrêté PROLIA, le taux total de fractures était de 14,4 % contre 5 % chez ceux qui ont poursuivi le traitement. Au total, 9,2 % des patients ayant arrêté le PROLIA ont bénéficié d’un relai immédiat (dans les 9 mois suivant la dernière injection de dénosumab) par bisphosphonates, dont 5,5 % par bisphosphonates intraveineux.</div></div><div><h
{"title":"Épidémiologie de l’incidence des fractures chez les patients traités par dénosumab : données sur 271 295 patients issues du système national d’information de santé français","authors":"D. Laurent , C. Yamdjieu Ngadeu , R.M. Javier , C. Confavreux , J.E. Gottenberg , E. Sebbag","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.368","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.368","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le dénosumab est une thérapie antirésorptive avec une double indication : anti-ostéoporotique pour les patients à haut risque de fracture (commercialisé sous le nom de PROLIA) et préventive des complications osseuses dans les tumeurs solides (commercialisé sous le nom de XGEVA). L’arrêt de ce traitement est associé à une augmentation rapide du remodelage osseux et à une perte de densité minérale osseuse. Depuis 2013, plusieurs séries de cas ont ainsi rapporté un risque accru de fractures vertébrales, en particulier de fractures vertébrales multiples, à l’arrêt du dénosumab. Cependant, il n’existe pas de données nationales étendues sur l’incidence des fractures après l’arrêt du dénosumab.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude a analysé les données du Système national d’information de santé français (SNDS) chez les patients ayant initié un traitement par dénosumab entre 2015 et 2021. L’incidence des fractures et le délai entre la dernière administration de dénosumab et une fracture vertébrale ont été comparés entre les patients ayant arrêté le dénosumab et les patients ayant poursuivi le traitement. L’arrêt du traitement a été défini comme l’absence de délivrance de dénosumab pendant 6 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus après la dernière délivrance pour le PROLIA ou pendant 1 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus pour l’XGEVA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a analysé 271 295 patients, dont 181 275 ont initié du PROLIA et 90 020 ont initié de l’XGEVA. Le groupe PROLIA était composé de 93,8 % de femmes avec un âge médian de 73 ans, tandis que le groupe XGEVA comptait 52,4 % de femmes avec un âge médian de 68 ans. La durée médiane de suivi était de 55,3 mois pour le groupe PROLIA et de 21 mois pour le groupe XGEVA. Avant d’initier le dénosumab, des bisphosphonates avaient été prescrits à 36 % des patients initiant le PROLIA et à 5 % des patients initiant l’XGEVA. Six pour cent des patients sous PROLIA et 0,1 % des patients sous XGEVA avaient été traités préalablement par tériparatide. Entre 2015 et 2021, 60 709 patients ont arrêté le dénosumab tandis que 210 586 ont poursuivi le traitement. Tout traitement confondu, on dénombre 7726 patients (soit 12,7 % des patients ayant arrêté le traitement) chez qui au moins une fracture a été diagnostiquée à l’arrêt du dénosumab : 3762 fractures vertébrales dont 488 fractures vertébrales multiples et 5767 fractures périphériques dont 1904 fractures de l’extrémité supérieure du fémur. La durée médiane entre l’épisode fracturaire et l’arrêt du traitement était de 24,8 mois. Chez les patients ayant arrêté PROLIA, le taux total de fractures était de 14,4 % contre 5 % chez ceux qui ont poursuivi le traitement. Au total, 9,2 % des patients ayant arrêté le PROLIA ont bénéficié d’un relai immédiat (dans les 9 mois suivant la dernière injection de dénosumab) par bisphosphonates, dont 5,5 % par bisphosphonates intraveineux.</div></div><div><h","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A76"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720381","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.355
G. Baudequin , C. Bedon , L. Fournier , E. Nataf , F. Simon
<div><h3>Introduction</h3><div>Les manœuvres neurodynamiques (MND) sont de plus en plus utilisées pour traiter certaines neuropathies compressives radiculaires et canalaires. Bien que plusieurs études existent, leurs résultats sont parfois controversés. Cette étude visait à déterminer l’intérêt des MND dans le diagnostic du syndrome du canal carpien commun (SCCC) et dans son traitement médical non invasif (infiltration, chirurgie).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude transversale préliminaire a été menée sur des sujets présentant un SCCC débutant. Une étude échographique détaillée pré-traitement a pu révéler un épaississement, une hypoéchogénicité, un aplatissement du nerf médian, un bombement du rétinaculum des extenseurs, et une hyperhémie au doppler. L’élément novateur de cette étude réside dans l’analyse dynamique du nerf médian qui a pu révéler une hypomobilité du nerf lors des manœuvres de flexion-extension des doigts. Un protocole de traitement par MND et gestion des interfaces mécaniques a été appliqué en 3 séances sur 6 semaines. Les variations des scores des échelles de sévérité des symptômes (CTQ-SSS) et fonctionnelle (CTQ-FS) du <em>Boston Carpal Tunnel Questionnaire</em> (BCTQ) ont été évaluées pré- et post-traitement. Les résultats des tests de tension neurale des membres supérieurs (ULNT1, ULNT2) et de la thermoalgésie ont été comparés aux données échographiques pour évaluer leur qualité métrologique potentielle.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur un total de 12 SCCC, le CTQ-SSS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,825 ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,467). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. Le CTQ-FS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,608 ; ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,633). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. ULNT 1 une précision totale (PT) de 94 %. ULNT 2 présente 69 %. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques présente une PT de 69 % concernant la thermoception et une PT de 57 % concernant la nociception.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe un lien significatif entre la diminution des symptômes sensoriels et fonctionnels du SCCC et le protocole de traitement. ULNT1 est plus précis et sensible que ULNT2, qui reste plus spécifique ; l’association des deux tests est donc intéressante pour le diagnostic du SCCC. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques apparaît comme un examen complémentaire dans ce cadre.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les MND, combinées au traitement des interfaces mécaniques, s’avèrent efficaces pour atténuer les symptômes sensitifs et moteurs, constituant ainsi un outil thérapeutique prometteur pour les SCCC débutants. Leur intérêt pratique est notable, offrant une alternative non invasive au traitement, sans recours aux infiltrations ou à la libération chirurgicale. Les tests ULNT1 et ULNT2, ain
{"title":"Les manœuvres neurodynamiques appliquées au syndrome du canal carpien commun","authors":"G. Baudequin , C. Bedon , L. Fournier , E. Nataf , F. Simon","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.355","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.355","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les manœuvres neurodynamiques (MND) sont de plus en plus utilisées pour traiter certaines neuropathies compressives radiculaires et canalaires. Bien que plusieurs études existent, leurs résultats sont parfois controversés. Cette étude visait à déterminer l’intérêt des MND dans le diagnostic du syndrome du canal carpien commun (SCCC) et dans son traitement médical non invasif (infiltration, chirurgie).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude transversale préliminaire a été menée sur des sujets présentant un SCCC débutant. Une étude échographique détaillée pré-traitement a pu révéler un épaississement, une hypoéchogénicité, un aplatissement du nerf médian, un bombement du rétinaculum des extenseurs, et une hyperhémie au doppler. L’élément novateur de cette étude réside dans l’analyse dynamique du nerf médian qui a pu révéler une hypomobilité du nerf lors des manœuvres de flexion-extension des doigts. Un protocole de traitement par MND et gestion des interfaces mécaniques a été appliqué en 3 séances sur 6 semaines. Les variations des scores des échelles de sévérité des symptômes (CTQ-SSS) et fonctionnelle (CTQ-FS) du <em>Boston Carpal Tunnel Questionnaire</em> (BCTQ) ont été évaluées pré- et post-traitement. Les résultats des tests de tension neurale des membres supérieurs (ULNT1, ULNT2) et de la thermoalgésie ont été comparés aux données échographiques pour évaluer leur qualité métrologique potentielle.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur un total de 12 SCCC, le CTQ-SSS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,825 ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,467). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. Le CTQ-FS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,608 ; ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,633). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. ULNT 1 une précision totale (PT) de 94 %. ULNT 2 présente 69 %. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques présente une PT de 69 % concernant la thermoception et une PT de 57 % concernant la nociception.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe un lien significatif entre la diminution des symptômes sensoriels et fonctionnels du SCCC et le protocole de traitement. ULNT1 est plus précis et sensible que ULNT2, qui reste plus spécifique ; l’association des deux tests est donc intéressante pour le diagnostic du SCCC. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques apparaît comme un examen complémentaire dans ce cadre.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les MND, combinées au traitement des interfaces mécaniques, s’avèrent efficaces pour atténuer les symptômes sensitifs et moteurs, constituant ainsi un outil thérapeutique prometteur pour les SCCC débutants. Leur intérêt pratique est notable, offrant une alternative non invasive au traitement, sans recours aux infiltrations ou à la libération chirurgicale. Les tests ULNT1 et ULNT2, ain","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720385","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.364
S.F. Azevedo, V. Carolina, P. Ana Rita, I. Cunha, B. Anabela
<div><h3>Introduction</h3><div>Les deux premiers auteurs listés partagent la première autorité. Les médicaments biologiques (bDMARDs) ont considérablement amélioré la gestion des troubles auto-immuns et auto-inflammatoires pédiatriques. Cependant, leurs mécanismes immunosuppresseurs peuvent augmenter le risque d’infections. Les réactions indésirables suspectées (SAR) à ces traitements ont été notifiées dans les bases de données de pharmacovigilance mondiales telles qu’EudraVigilance. Cette étude vise à analyser et comparer les infections chez les patients pédiatriques traités par inhibiteurs de l’interleukine-1 (iIL-1), inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale α (iTNF-α) et inhibiteurs de l’interleukine-6 (iIL-6) en utilisant les données d’EudraVigilance.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective incluant les rapports de SAR d’EudraVigilance concernant iIL-1, iTNF-α, et iIL-6 chez les enfants (moins de 18 ans) entre janvier 2020 et décembre 2023. Seuls les SAR signalés par des professionnels de santé ont été inclus. Les cas doublons ou liés à d’autres médicaments ont été exclus. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques, le résultat au moment du rapport, le respect des critères de gravité, et l’indication du traitement par bDMARD. Une analyse descriptive et comparative a été réalisée, et le <em>Reporting Odds Ratio</em> (ROR) a été calculé pour chaque classe de bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 3809 SAR (2799 liés à iTNF-α, 568 à iIL-1, et 442 à iIL-6) a été signalé, incluant 424 rapports pour TNF-α, 126 pour iIL-1, et 54 pour iIL-6 concernant des infections, correspondant respectivement à 493, 147 et 72 infections différentes. La plupart des cas iTNF-α ont concerné des patients de 12 à 17 ans, avec 51,0 % de femmes, et l’indication la plus courante était la maladie inflammatoire de l’intestin (61,3 %). L’infection la plus fréquente était la tuberculose (12,4 %). Les SAR iIL-1 et iIL-6 étaient principalement liés à l’arthrite juvénile idiopathique (50,3 % et 51,9 %), touchant surtout des femmes (57,1 % et 53,9 %) âgées de 3 à 11 ans. Les infections pulmonaires non-TB étaient les plus courantes avec iIL-1 (17,7 %) et iIL-6 (16,7 %). Aucune association significative n’a été trouvée entre la classe de bDMARD et le sexe, l’âge, l’indication du traitement, le résultat ou les critères de gravité. La bactériémie et la septicémie étaient plus fréquentes avec iIL-1 [8 (5,4 %) contre 8 (1,6 %) iTNF-α et 1 (1,4 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05, et 14 (9,5 %) contre 18 (3,7 %) iTNF-α et 5 (7,0 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05]. En revanche, les abcès anaux et la tuberculose étaient plus fréquents avec iTNF-α. Les infections pulmonaires non-TB étaient moins fréquentes avec iTNF-α. La majorité des SAR étaient associées à au moins un critère de gravité, avec une prévalence plus faible pour les infections liées à iIL-1 [113 (76,9 %) contre 427 (86,6 %)
{"title":"Infections liées aux médicaments biologiques chez les patients pédiatriques : une étude basée sur la base de données EudraVigilance","authors":"S.F. Azevedo, V. Carolina, P. Ana Rita, I. Cunha, B. Anabela","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.364","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.364","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les deux premiers auteurs listés partagent la première autorité. Les médicaments biologiques (bDMARDs) ont considérablement amélioré la gestion des troubles auto-immuns et auto-inflammatoires pédiatriques. Cependant, leurs mécanismes immunosuppresseurs peuvent augmenter le risque d’infections. Les réactions indésirables suspectées (SAR) à ces traitements ont été notifiées dans les bases de données de pharmacovigilance mondiales telles qu’EudraVigilance. Cette étude vise à analyser et comparer les infections chez les patients pédiatriques traités par inhibiteurs de l’interleukine-1 (iIL-1), inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale α (iTNF-α) et inhibiteurs de l’interleukine-6 (iIL-6) en utilisant les données d’EudraVigilance.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective incluant les rapports de SAR d’EudraVigilance concernant iIL-1, iTNF-α, et iIL-6 chez les enfants (moins de 18 ans) entre janvier 2020 et décembre 2023. Seuls les SAR signalés par des professionnels de santé ont été inclus. Les cas doublons ou liés à d’autres médicaments ont été exclus. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques, le résultat au moment du rapport, le respect des critères de gravité, et l’indication du traitement par bDMARD. Une analyse descriptive et comparative a été réalisée, et le <em>Reporting Odds Ratio</em> (ROR) a été calculé pour chaque classe de bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 3809 SAR (2799 liés à iTNF-α, 568 à iIL-1, et 442 à iIL-6) a été signalé, incluant 424 rapports pour TNF-α, 126 pour iIL-1, et 54 pour iIL-6 concernant des infections, correspondant respectivement à 493, 147 et 72 infections différentes. La plupart des cas iTNF-α ont concerné des patients de 12 à 17 ans, avec 51,0 % de femmes, et l’indication la plus courante était la maladie inflammatoire de l’intestin (61,3 %). L’infection la plus fréquente était la tuberculose (12,4 %). Les SAR iIL-1 et iIL-6 étaient principalement liés à l’arthrite juvénile idiopathique (50,3 % et 51,9 %), touchant surtout des femmes (57,1 % et 53,9 %) âgées de 3 à 11 ans. Les infections pulmonaires non-TB étaient les plus courantes avec iIL-1 (17,7 %) et iIL-6 (16,7 %). Aucune association significative n’a été trouvée entre la classe de bDMARD et le sexe, l’âge, l’indication du traitement, le résultat ou les critères de gravité. La bactériémie et la septicémie étaient plus fréquentes avec iIL-1 [8 (5,4 %) contre 8 (1,6 %) iTNF-α et 1 (1,4 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05, et 14 (9,5 %) contre 18 (3,7 %) iTNF-α et 5 (7,0 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05]. En revanche, les abcès anaux et la tuberculose étaient plus fréquents avec iTNF-α. Les infections pulmonaires non-TB étaient moins fréquentes avec iTNF-α. La majorité des SAR étaient associées à au moins un critère de gravité, avec une prévalence plus faible pour les infections liées à iIL-1 [113 (76,9 %) contre 427 (86,6 %)","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A73"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719721","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.308
Y.M. Pers , R. Soler , G. Vadala , L.R. Ferreira , J. Guicheux , H.J. Meisel , F. Rannou , Y. Maugars , F. Berenbaum , F. Barry , K. Tarte , J. Garcia-Sancho , C. Jorgensen
Introduction
Évaluer l’efficacité d’une injection intradiscale unique de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques de la moelle osseuse (BM-MSC) par rapport à un placebo fictif chez des patients souffrant de lombalgie chronique.
Patients et méthodes
Les participants ont été randomisés dans le cadre d’une étude prospective, en double aveugle et contrôlée, pour recevoir soit une injection sham, soit une injection intradiscale de 20 millions de BM-MSC allogéniques, entre avril 2018 et décembre 2022. Le premier critère coprimaire était le taux de répondeurs défini par une amélioration de l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur d’au moins 20 % et 20 mm, ou une amélioration de l’indice d’invalidité d’Oswestry (ODI) de 20 % entre le début de l’étude et le mois 12. Le critère structurel secondaire coprimaire a été évalué par le contenu discal mesuré par imagerie par résonance magnétique quantitative T2, entre le début de l’étude et le mois 12. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’EVA de la douleur, l’ODI, le Short Form (SF)-36 et la différence minimale cliniquement importante à tous les moments (1, 3, 6, 12 et 24 mois). Nous avons déterminé la réponse immunitaire associée à l’injection de cellules allogéniques entre le début de l’étude et le sixième mois. Les événements indésirables graves (EIG) ont été enregistrés.
Résultats
114 patients ont été randomisés (n = 58, groupe BM-MSC ; n = 56, groupe sham placebo). À 12 mois, le résultat primaire n’a pas été atteint (74 % dans le groupe BM-MSC contre 69 % dans le groupe placebo ; p = 0,77). Les groupes ne différaient pas dans tous les résultats secondaires. Aucun EIG lié à l’intervention n’est survenu.
Conclusion
Bien que notre étude n’ait pas démontré de manière concluante l’efficacité des CSM-BM allogéniques dans le traitement de la lombalgie, la procédure était sûre. Les résultats à long terme de la thérapie par CSM pour la lombalgie sont encore à l’étude. EudraCT 2017-002092-25/ClinicalTrials.gov : NCT03737461.
{"title":"Thérapie à base de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques dérivées de la moelle osseuse pour les patients souffrant de lombalgie chronique : un essai prospectif multicentrique randomisé contrôlé par placebo (étude RESPINE)","authors":"Y.M. Pers , R. Soler , G. Vadala , L.R. Ferreira , J. Guicheux , H.J. Meisel , F. Rannou , Y. Maugars , F. Berenbaum , F. Barry , K. Tarte , J. Garcia-Sancho , C. Jorgensen","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.308","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.308","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Évaluer l’efficacité d’une injection intradiscale unique de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques de la moelle osseuse (BM-MSC) par rapport à un placebo fictif chez des patients souffrant de lombalgie chronique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les participants ont été randomisés dans le cadre d’une étude prospective, en double aveugle et contrôlée, pour recevoir soit une injection sham, soit une injection intradiscale de 20 millions de BM-MSC allogéniques, entre avril 2018 et décembre 2022. Le premier critère coprimaire était le taux de répondeurs défini par une amélioration de l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur d’au moins 20 % et 20<!--> <!-->mm, ou une amélioration de l’indice d’invalidité d’Oswestry (ODI) de 20 % entre le début de l’étude et le mois 12. Le critère structurel secondaire coprimaire a été évalué par le contenu discal mesuré par imagerie par résonance magnétique quantitative T2, entre le début de l’étude et le mois 12. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’EVA de la douleur, l’ODI, le Short Form (SF)-36 et la différence minimale cliniquement importante à tous les moments (1, 3, 6, 12 et 24 mois). Nous avons déterminé la réponse immunitaire associée à l’injection de cellules allogéniques entre le début de l’étude et le sixième mois. Les événements indésirables graves (EIG) ont été enregistrés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>114 patients ont été randomisés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->58, groupe BM-MSC ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->56, groupe sham placebo). À 12 mois, le résultat primaire n’a pas été atteint (74 % dans le groupe BM-MSC contre 69 % dans le groupe placebo ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,77). Les groupes ne différaient pas dans tous les résultats secondaires. Aucun EIG lié à l’intervention n’est survenu.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Bien que notre étude n’ait pas démontré de manière concluante l’efficacité des CSM-BM allogéniques dans le traitement de la lombalgie, la procédure était sûre. Les résultats à long terme de la thérapie par CSM pour la lombalgie sont encore à l’étude. EudraCT 2017-002092-25/ClinicalTrials.gov : <span><span>NCT03737461</span><svg><path></path></svg></span>.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A25-A26"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719680","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.342
A. Leloix , M. Ropert , S. Cadiou , M. Island , O. Berthoud , P. Guggenbuhl , O. Loreal , F. Robin
<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite aiguë nécessite un diagnostic précis et rapide, notamment pour éliminer une cause infectieuse, qui est une urgence rhumatologique. Les analyses cytologiques, bactériologiques et la recherche de microcristaux ne permettent pas toujours de différencier les étiologies. Les arthrites, qu’elles soient d’étiologies infectieuses, métaboliques ou rhumatismales sont susceptibles d’induire des variations des paramètres liés aux métaux qui restent peu étudiés. Notre hypothèse est que le profil des concentrations en métaux dans le liquide articulaire pourrait fournir des éléments d’orientation étiologique.</div><div>L’objectif de notre étude était de quantifier les métaux dans le liquide synovial par technique ICP-MS afin d’évaluer leur intérêt devant une arthrite aiguë.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Notre étude rétrospective et monocentrique (CHU de Rennes) a été réalisée sur 105 liquides synoviaux congelés de la cohorte SYNOLACTATE-PLUS composée de patients inclus entre 2019 et 2020 qui présentaient une arthrite depuis moins de 30<!--> <!-->jours. Une analyse rétrospective a permis une étude des résultats selon 2 groupes diagnostics distincts : septique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) et autres diagnostics (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->97).</div><div>Pour chaque échantillon de liquide synovial congelé et centrifugé, les dosages des métaux (Fe, Cu, Mg, Zn) a été effectué dans le surnageant par ICP-MS (Spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif) au sein de la plateforme AEM2 (CHU et université de Rennes).</div><div>Pour évaluer la performance diagnostique, une régression logistique multivariée est réalisée avec calcul des données de courbe ROC (<em>Receiver Operating Characteristic</em>), d’AUC (aire sous la courbe), Se (sensibilité), Spe (spécificité), RV+ (rapport de vraisemblance positif) (<span><span>Figure 1</span></span>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La médiane (IQR) de numération leucocytaire était augmentée dans le groupe septique (49 500 éléments/mm<sup>3</sup> [27 650–121 250]) comparé aux diagnostics différentiels (16 750 éléments/mm<sup>3</sup> [8620 ;42 500] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0054).</div><div>La concentration en Fer (médiane [IQR]) dans le liquide synovial (CLS) était plus élevée en cas d’arthrite septique (AS) (709,1<!--> <!-->μg/L [525–948]) comparée aux diagnostics différentiels (DD) (411,7<!--> <!-->μg/L [252,5–604,2] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009).</div><div>De façon similaire, la CLS du Zinc était plus élevée dans les AS avec 1228<!--> <!-->μg/L [727,4–1883] contre 649<!--> <!-->μg/L [523–820] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0014) pour les diagnostics différentiels.</div><div>Enfin, les CLS du Cuivre (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0161) et du Manganèse (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0125) étaient également significativement augmentée dans les AS avec pour concentrations respectives : AS (1312<!--> <!-->μg/L [1008–1636] vs DD (965,4<!--> <
{"title":"Intérêt diagnostic du dosage des métaux dans le liquide synovial d’une arthrite aiguë","authors":"A. Leloix , M. Ropert , S. Cadiou , M. Island , O. Berthoud , P. Guggenbuhl , O. Loreal , F. Robin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.342","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.342","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite aiguë nécessite un diagnostic précis et rapide, notamment pour éliminer une cause infectieuse, qui est une urgence rhumatologique. Les analyses cytologiques, bactériologiques et la recherche de microcristaux ne permettent pas toujours de différencier les étiologies. Les arthrites, qu’elles soient d’étiologies infectieuses, métaboliques ou rhumatismales sont susceptibles d’induire des variations des paramètres liés aux métaux qui restent peu étudiés. Notre hypothèse est que le profil des concentrations en métaux dans le liquide articulaire pourrait fournir des éléments d’orientation étiologique.</div><div>L’objectif de notre étude était de quantifier les métaux dans le liquide synovial par technique ICP-MS afin d’évaluer leur intérêt devant une arthrite aiguë.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Notre étude rétrospective et monocentrique (CHU de Rennes) a été réalisée sur 105 liquides synoviaux congelés de la cohorte SYNOLACTATE-PLUS composée de patients inclus entre 2019 et 2020 qui présentaient une arthrite depuis moins de 30<!--> <!-->jours. Une analyse rétrospective a permis une étude des résultats selon 2 groupes diagnostics distincts : septique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) et autres diagnostics (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->97).</div><div>Pour chaque échantillon de liquide synovial congelé et centrifugé, les dosages des métaux (Fe, Cu, Mg, Zn) a été effectué dans le surnageant par ICP-MS (Spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif) au sein de la plateforme AEM2 (CHU et université de Rennes).</div><div>Pour évaluer la performance diagnostique, une régression logistique multivariée est réalisée avec calcul des données de courbe ROC (<em>Receiver Operating Characteristic</em>), d’AUC (aire sous la courbe), Se (sensibilité), Spe (spécificité), RV+ (rapport de vraisemblance positif) (<span><span>Figure 1</span></span>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La médiane (IQR) de numération leucocytaire était augmentée dans le groupe septique (49 500 éléments/mm<sup>3</sup> [27 650–121 250]) comparé aux diagnostics différentiels (16 750 éléments/mm<sup>3</sup> [8620 ;42 500] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0054).</div><div>La concentration en Fer (médiane [IQR]) dans le liquide synovial (CLS) était plus élevée en cas d’arthrite septique (AS) (709,1<!--> <!-->μg/L [525–948]) comparée aux diagnostics différentiels (DD) (411,7<!--> <!-->μg/L [252,5–604,2] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009).</div><div>De façon similaire, la CLS du Zinc était plus élevée dans les AS avec 1228<!--> <!-->μg/L [727,4–1883] contre 649<!--> <!-->μg/L [523–820] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0014) pour les diagnostics différentiels.</div><div>Enfin, les CLS du Cuivre (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0161) et du Manganèse (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0125) étaient également significativement augmentée dans les AS avec pour concentrations respectives : AS (1312<!--> <!-->μg/L [1008–1636] vs DD (965,4<!--> <","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A57"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719552","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}