Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2023.10.009
Suhel G. Al Khayyat , Edoardo Conticini , Paolo Falsetti , Giuseppe Fogliame , Stefano Gentileschi , Caterina Baldi , Marco Bardelli , Alberto Migliore , Luca Cantarini , Bruno Frediani
<div><h3>Introduction</h3><div>Depuis les années 1990, les traitements de fond biologiques (bDMARD) ont révolutionné le traitement des rhumatismes inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde, le rhumatisme psoriasique ou la spondyloarthrite axiale. Cependant, malgré un schéma thérapeutique complet, on observe parfois la persistance d’une synovite mono et oligoarticulaire. L’injection intra-articulaire de bDMARD pourrait résoudre l’inflammation persistante. En outre, l’administration dans l’articulation pourrait être associée à une diminution des coûts de traitement.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons effectué une recherche des articles dans PubMed et Google Scholar concernant les injections intra-articulaires avec les mots-clés « etanercept », « infliximab », « adalimumab », « certolizumab », « golimumab », « tocilizumab », « ixekizumab », « secukinumab », « rituximab », chacun combiné avec l’expression « intra-articular injection ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons identifié et évalué 161 articles, dont 25, étroitement liés au sujet du présent travail, ont été sélectionnés. Ces articles ont examiné au total 310patients (97 hommes et 149 femmes, chez 64 patients le genre n’était pas précisé, âge moyen 44,7 <!--> <!-->±<!--> <!--> 12,0 ans) et 556 articulations traitées. Cent quatre-vingt-huit patients étaient atteints de polyarthrite rhumatoïde, 47 de rhumatisme psoriasique, 27 de spondylarthrite axiale, 26 d’arthrite juvénile idiopathique, 11 d’arthrite indifférenciée, 1 d’arthrite associée à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin et 9 présentaient un trouble articulaire inflammatoire non spécifié. Tous les patients ont reçu un inhibiteur du TNFα – adalimumab, étanercept ou infliximab – par voie intra-articulaire. Des effets indésirables ont été signalés chez neuf des 310 patients traités (2,9 %), tous d’intensité légère ou modérée. Dans certains cas, l’efficacité du traitement par bDMARD intra-articulaires se maintient pendant plusieurs mois, mais les quelques essais comparatifs randomisés publiés ont montré que les glucocorticoïdes intra-articulaires étaient plus efficaces que les bDMARD.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les bDMARD semblent peu efficaces dans la prise en charge de la synovite résistante et ne sont pas supérieurs aux infiltrations de corticoïdes. La principale limite du traitement est la mauvaise persistance du composé dans l’articulation.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Since the 1990s bDMARDs have revolutionized the treatment of chronic dysimmune inflammatory arthropathies such as Rheumatoid Arthritis, Psoriatic Arthritis and Axial Spondylarthritis. Nevertheless, despite a full treatment regimen, mono- and oligoarticular persistence of the synovitis is sometimes observed. The IA use of bDMARD drugs could resolve the persistent joint inflammation and result in a reduction in the degree of immunosuppression of individuals; moreover, the use of these drugs intra
{"title":"Injections intra-articulaires de traitement de fond biologique dans les rhumatismes inflammatoires : revue narrative","authors":"Suhel G. Al Khayyat , Edoardo Conticini , Paolo Falsetti , Giuseppe Fogliame , Stefano Gentileschi , Caterina Baldi , Marco Bardelli , Alberto Migliore , Luca Cantarini , Bruno Frediani","doi":"10.1016/j.rhum.2023.10.009","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2023.10.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Depuis les années 1990, les traitements de fond biologiques (bDMARD) ont révolutionné le traitement des rhumatismes inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde, le rhumatisme psoriasique ou la spondyloarthrite axiale. Cependant, malgré un schéma thérapeutique complet, on observe parfois la persistance d’une synovite mono et oligoarticulaire. L’injection intra-articulaire de bDMARD pourrait résoudre l’inflammation persistante. En outre, l’administration dans l’articulation pourrait être associée à une diminution des coûts de traitement.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons effectué une recherche des articles dans PubMed et Google Scholar concernant les injections intra-articulaires avec les mots-clés « etanercept », « infliximab », « adalimumab », « certolizumab », « golimumab », « tocilizumab », « ixekizumab », « secukinumab », « rituximab », chacun combiné avec l’expression « intra-articular injection ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons identifié et évalué 161 articles, dont 25, étroitement liés au sujet du présent travail, ont été sélectionnés. Ces articles ont examiné au total 310patients (97 hommes et 149 femmes, chez 64 patients le genre n’était pas précisé, âge moyen 44,7 <!--> <!-->±<!--> <!--> 12,0 ans) et 556 articulations traitées. Cent quatre-vingt-huit patients étaient atteints de polyarthrite rhumatoïde, 47 de rhumatisme psoriasique, 27 de spondylarthrite axiale, 26 d’arthrite juvénile idiopathique, 11 d’arthrite indifférenciée, 1 d’arthrite associée à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin et 9 présentaient un trouble articulaire inflammatoire non spécifié. Tous les patients ont reçu un inhibiteur du TNFα – adalimumab, étanercept ou infliximab – par voie intra-articulaire. Des effets indésirables ont été signalés chez neuf des 310 patients traités (2,9 %), tous d’intensité légère ou modérée. Dans certains cas, l’efficacité du traitement par bDMARD intra-articulaires se maintient pendant plusieurs mois, mais les quelques essais comparatifs randomisés publiés ont montré que les glucocorticoïdes intra-articulaires étaient plus efficaces que les bDMARD.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les bDMARD semblent peu efficaces dans la prise en charge de la synovite résistante et ne sont pas supérieurs aux infiltrations de corticoïdes. La principale limite du traitement est la mauvaise persistance du composé dans l’articulation.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Since the 1990s bDMARDs have revolutionized the treatment of chronic dysimmune inflammatory arthropathies such as Rheumatoid Arthritis, Psoriatic Arthritis and Axial Spondylarthritis. Nevertheless, despite a full treatment regimen, mono- and oligoarticular persistence of the synovitis is sometimes observed. The IA use of bDMARD drugs could resolve the persistent joint inflammation and result in a reduction in the degree of immunosuppression of individuals; moreover, the use of these drugs intra","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 36-48"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141409607","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et l’artérite à cellules géantes (ACG) sont des maladies inflammatoires où les corticoïdes sont des traitements fondamentaux, bien qu’ils présentent des effets secondaires à long terme. Les cas de corticodépendance ou d’intolérance aux corticoïdes nécessitent des traitements complémentaires. À côté du méthotrexate et des inhibiteurs du récepteur de l’interleukine 6, de nombreux autres traitements, à visée d’épargne cortisonique, sont à l’étude. Dans la PPR, bien que ne disposant pas d’une autorisation de mise sur le marché, le tocilizumab a démontré son efficacité dans les PPR corticodépendantes. Son utilisation doit être discutée collégialement. Le méthotrexate peut également permettre une réduction de la corticothérapie, bien que son efficacité à long terme reste à clarifier. Le rituximab et le tofacitinib ont montré des résultats intéressants dans de petites études. Dans l’ACG, le tocilizumab est approuvé et peut être utilisé dans un objectif de sevrage cortisonique. À défaut, le méthotrexate peut également être utilisé. D’autres traitements comme le sécukinumab, l’abatacept et le mavrilimumab ont également montré des résultats prometteurs. Cependant, des questions persistent sur la durée optimale du traitement d’épargne cortisonique et la gestion des rechutes. Des études futures sont donc nécessaires pour affiner les stratégies thérapeutiques dans ces maladies.
Polymyalgia rheumatica (PMR) and giant cell arteritis (GCA) are inflammatory diseases in which corticosteroids are fundamental treatments, although they have long-term side effects. Cases of corticosteroid dependence or severe intolerance require additional treatments. In addition to methotrexate and interleukin-6 receptor inhibitors, a number of other glucocorticoid-sparing treatments are under investigation. Although tocilizumab does not have marketing authorization, it has been shown to be effective in corticosteroid-dependent PMR. Its use should be discussed collegially. Methotrexate may also reduce the need for corticosteroid therapy, although its long-term efficacy remains to be clarified. Rituximab and tofacitinib have shown interesting results in small studies. In GCA, tocilizumab has been approved and can be used to withdraw corticosteroids. Alternatively, methotrexate can also be used. Other treatments such as secukinumab, abatacept and mavrilimumab have also shown promising results. However, questions remain about the optimal duration of glucocorticoid-sparing treatment and the management of relapses. Future studies are therefore needed to refine therapeutic strategies for these diseases.
{"title":"Place des traitements épargneurs de corticoïdes dans la pseudopolyarthrite rhizomélique et l’artérite à cellules géantes","authors":"Renaud Felten , Baptiste Chevet , Guillermo Carvajal Alegria","doi":"10.1016/j.rhum.2024.09.008","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.09.008","url":null,"abstract":"<div><div>La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et l’artérite à cellules géantes (ACG) sont des maladies inflammatoires où les corticoïdes sont des traitements fondamentaux, bien qu’ils présentent des effets secondaires à long terme. Les cas de corticodépendance ou d’intolérance aux corticoïdes nécessitent des traitements complémentaires. À côté du méthotrexate et des inhibiteurs du récepteur de l’interleukine 6, de nombreux autres traitements, à visée d’épargne cortisonique, sont à l’étude. Dans la PPR, bien que ne disposant pas d’une autorisation de mise sur le marché, le tocilizumab a démontré son efficacité dans les PPR corticodépendantes. Son utilisation doit être discutée collégialement. Le méthotrexate peut également permettre une réduction de la corticothérapie, bien que son efficacité à long terme reste à clarifier. Le rituximab et le tofacitinib ont montré des résultats intéressants dans de petites études. Dans l’ACG, le tocilizumab est approuvé et peut être utilisé dans un objectif de sevrage cortisonique. À défaut, le méthotrexate peut également être utilisé. D’autres traitements comme le sécukinumab, l’abatacept et le mavrilimumab ont également montré des résultats prometteurs. Cependant, des questions persistent sur la durée optimale du traitement d’épargne cortisonique et la gestion des rechutes. Des études futures sont donc nécessaires pour affiner les stratégies thérapeutiques dans ces maladies.</div></div><div><div>Polymyalgia rheumatica (PMR) and giant cell arteritis (GCA) are inflammatory diseases in which corticosteroids are fundamental treatments, although they have long-term side effects. Cases of corticosteroid dependence or severe intolerance require additional treatments. In addition to methotrexate and interleukin-6 receptor inhibitors, a number of other glucocorticoid-sparing treatments are under investigation. Although tocilizumab does not have marketing authorization, it has been shown to be effective in corticosteroid-dependent PMR. Its use should be discussed collegially. Methotrexate may also reduce the need for corticosteroid therapy, although its long-term efficacy remains to be clarified. Rituximab and tofacitinib have shown interesting results in small studies. In GCA, tocilizumab has been approved and can be used to withdraw corticosteroids. Alternatively, methotrexate can also be used. Other treatments such as secukinumab, abatacept and mavrilimumab have also shown promising results. However, questions remain about the optimal duration of glucocorticoid-sparing treatment and the management of relapses. Future studies are therefore needed to refine therapeutic strategies for these diseases.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 105-110"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143144642","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.12.010
Valérie Devauchelle-Pensec
{"title":"La pseudo-polyarthrite rhizomélique et l’artérite à cellules géantes : l’épargne cortisonique s’envisage chez de nombreux patients","authors":"Valérie Devauchelle-Pensec","doi":"10.1016/j.rhum.2024.12.010","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.12.010","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 78-79"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143144802","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.07.007
Hélène Greigert , Camil-Cassien Bamdé , André Ramon , Eric Steinmetz , Yannick Béjot , Olivier Bouchot , Bernard Bonnotte , Maxime Samson
<div><div>En dehors des urgences vitales et/ou fonctionnelles, le traitement des lésions vasculaires de l’artérite à cellules géantes (ACG) est médical. Un geste chirurgical de revascularisation est envisagé si la lésion reste symptomatique ou évolutive malgré un traitement médical optimal, à condition que la maladie soit inactive sur le plan inflammatoire, et toujours au sein d’une équipe d’experts entraînés. Le principal risque en lien avec l’atteinte de l’aorte (aortite) est la survenue d’un anévrysme, le plus souvent au niveau de l’aorte thoracique et après plusieurs années d’évolution. Les indications et les techniques chirurgicales employées pour la prise en charge de ces anévrysmes suivent les recommandations de la population générale. Au niveau des membres, les lésions artérielles sont dominées par les épaississements pariétaux, les sténoses et parfois les occlusions qui peuvent être responsables d’une claudication à l’effort ou d’une ischémie permanente chronique. La prise en charge chirurgicale de ces lésions sténosantes en chirurgie ouverte ou endovasculaire se complique fréquemment de resténoses. La place des techniques endovasculaires dans leur prise en charge reste débattue, avec une préférence pour les revascularisations à ciel ouvert par pontage. Les sténoses des artères cervicales et cérébrales présentent également un risque d’AVC mais le traitement endovasculaire par ballon et/ou <em>stenting</em> présente un risque élevé de rupture et de resténose et reste un traitement de secours limité à certains cas particuliers.</div></div><div><div>Apart from life-threatening and/or functional emergencies, the treatment of vascular lesions in giant cell arteritis (GCA) is medical. Revascularization may be considered if the lesion remains symptomatic or progressive despite optimal medical treatment, provided that the disease is inflammatory inactive, and always within a team of trained experts. The main risk associated with aortitis is the development of an aneurysm, most often in the thoracic aorta, after the vasculitis has progressed for several years. The indications and surgical techniques used to manage these aneurysms follow the recommendations for the general population. In peripheral arterial disease, lesions are dominated by parietal thickening, stenosis and sometimes occlusion, which can lead to exertional claudication or chronic permanent ischaemia. Surgical management of these stenosing lesions using open or endovascular surgery is frequently complicated by restenosis. The role of endovascular techniques in the management of inflammatory lesions remains debated, with a preference for open surgery, particularly in the lower limbs. Cervical and cerebral arteries also present a risk of stenosis leading to stroke. Balloon dilatation and/or stenting of cervical or cerebral arteries during GCA carries a high risk of rupture and restenosis, and remains a rescue treatment limited to certain specific cases of stroke where the prognosis i
{"title":"Artérite à cellules géantes : place de la chirurgie dans la prise en charge des complications vasculaires","authors":"Hélène Greigert , Camil-Cassien Bamdé , André Ramon , Eric Steinmetz , Yannick Béjot , Olivier Bouchot , Bernard Bonnotte , Maxime Samson","doi":"10.1016/j.rhum.2024.07.007","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.07.007","url":null,"abstract":"<div><div>En dehors des urgences vitales et/ou fonctionnelles, le traitement des lésions vasculaires de l’artérite à cellules géantes (ACG) est médical. Un geste chirurgical de revascularisation est envisagé si la lésion reste symptomatique ou évolutive malgré un traitement médical optimal, à condition que la maladie soit inactive sur le plan inflammatoire, et toujours au sein d’une équipe d’experts entraînés. Le principal risque en lien avec l’atteinte de l’aorte (aortite) est la survenue d’un anévrysme, le plus souvent au niveau de l’aorte thoracique et après plusieurs années d’évolution. Les indications et les techniques chirurgicales employées pour la prise en charge de ces anévrysmes suivent les recommandations de la population générale. Au niveau des membres, les lésions artérielles sont dominées par les épaississements pariétaux, les sténoses et parfois les occlusions qui peuvent être responsables d’une claudication à l’effort ou d’une ischémie permanente chronique. La prise en charge chirurgicale de ces lésions sténosantes en chirurgie ouverte ou endovasculaire se complique fréquemment de resténoses. La place des techniques endovasculaires dans leur prise en charge reste débattue, avec une préférence pour les revascularisations à ciel ouvert par pontage. Les sténoses des artères cervicales et cérébrales présentent également un risque d’AVC mais le traitement endovasculaire par ballon et/ou <em>stenting</em> présente un risque élevé de rupture et de resténose et reste un traitement de secours limité à certains cas particuliers.</div></div><div><div>Apart from life-threatening and/or functional emergencies, the treatment of vascular lesions in giant cell arteritis (GCA) is medical. Revascularization may be considered if the lesion remains symptomatic or progressive despite optimal medical treatment, provided that the disease is inflammatory inactive, and always within a team of trained experts. The main risk associated with aortitis is the development of an aneurysm, most often in the thoracic aorta, after the vasculitis has progressed for several years. The indications and surgical techniques used to manage these aneurysms follow the recommendations for the general population. In peripheral arterial disease, lesions are dominated by parietal thickening, stenosis and sometimes occlusion, which can lead to exertional claudication or chronic permanent ischaemia. Surgical management of these stenosing lesions using open or endovascular surgery is frequently complicated by restenosis. The role of endovascular techniques in the management of inflammatory lesions remains debated, with a preference for open surgery, particularly in the lower limbs. Cervical and cerebral arteries also present a risk of stenosis leading to stroke. Balloon dilatation and/or stenting of cervical or cerebral arteries during GCA carries a high risk of rupture and restenosis, and remains a rescue treatment limited to certain specific cases of stroke where the prognosis i","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 111-119"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143144643","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.rhum.2024.11.001
Valérie Devauchelle-Pensec
{"title":"La pseudo-polyarthrite rhizomélique et l’artérite à cellules géantes : une prise en charge standardisée et rapide est indispensable","authors":"Valérie Devauchelle-Pensec","doi":"10.1016/j.rhum.2024.11.001","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.11.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 6","pages":"Pages 727-728"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720476","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.372
V. Houel, C. Philippoteaux, J. Paccou
<div><h3>Introduction</h3><div>Les fractures périprothétiques (PPF) (<span><span>Fig. 1</span></span>) sont de plus en plus fréquentes en raison d’une prévalence croissante d’arthroplasties dans une population vieillissante. Ces fractures représentent un enjeu de santé publique en raison des difficultés de prise en charge et du coût associé. Ce sujet a été encore peu étudié et la nature ostéoporotique de ces fractures est débattue. L’objectif principal de ce travail était de comparer les valeurs densitométriques des patients ayant une fracture périprothétique de hanche (PFF) à celles des patients nécessitant une arthroplastie de hanche pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude rétrospective monocentrique a été menée sur 517 PPF survenues à basse cinétique chez des patients de 50 ans ou plus, identifiés via la filière fracture et/ou par le codage CIM 10 (M96.6) entre janvier 2016 et décembre 2022. Sur 517 PPF, 389 (75,2 %) étaient des PFF. L’étude s’est focalisée uniquement sur les patients ayant eu une densitométrie osseuse (DMO). Les patients du groupe PFF (71 patients) ont été ensuite comparés à aux patients du groupe arthroplastie totale de hanche suite à une FESF (117 patients).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Concernant le groupe PFF, l’implant initial était une PTH dans 96 % des cas, un clou gamma (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et un resurfaçage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). L’indication était une coxarthrose dans 60 % des cas et pour FESF dans 35 % des cas. Dans le groupe PFF, on notait une proportion féminine de 78,9 %, un âge moyen de 79,3<!--> <!-->±<!--> <!-->10,6 ans et un IMC moyen de 26,2<!--> <!-->±<!--> <!-->5,7<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Comparativement au groupe FESF, les patients du groupe PFF étaient plus âgés (79,3<!--> <!-->±<!--> <!-->10,6 vs 74,5<!--> <!-->±<!--> <!-->10,7, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), plus souvent en situation d’obésité (29,6 % vs 8,6 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et comorbides (score de Charlson de 5,0 (4,0–7,0) vs 4,0 (3,0–5,5), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les maladies cardiovasculaires représentaient la principale comorbidité (83,1 % vs 67,2 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,017). Les chutes (54,3 % vs 26,1 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et les antécédents de fractures de fragilité (69,0 % vs 44,0 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) étaient plus fréquents dans le groupe PFF. Les valeurs densitométriques étaient diminuées (ostéopénie/ostéoporose) pour 71,8 % des patients avec PFF contre 91,5 % pour le groupe FESF (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les T-scores moyens ajustés (<em>standard error of the mean</em>, SEM) sur l’âge, le sexe et l’IMC différaient entre les deux groupes au rachis lombaire [−0,5 (0,2) vs −1,2 (0,2), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008], mais pas au col fémoral [−2,0 (0,1) vs −2,3 (0,1), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08] ni à la hanche totale [−1,7
{"title":"Les fractures périprothétiques de hanches sont-elles des fractures ostéoporotiques ?","authors":"V. Houel, C. Philippoteaux, J. Paccou","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.372","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.372","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les fractures périprothétiques (PPF) (<span><span>Fig. 1</span></span>) sont de plus en plus fréquentes en raison d’une prévalence croissante d’arthroplasties dans une population vieillissante. Ces fractures représentent un enjeu de santé publique en raison des difficultés de prise en charge et du coût associé. Ce sujet a été encore peu étudié et la nature ostéoporotique de ces fractures est débattue. L’objectif principal de ce travail était de comparer les valeurs densitométriques des patients ayant une fracture périprothétique de hanche (PFF) à celles des patients nécessitant une arthroplastie de hanche pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude rétrospective monocentrique a été menée sur 517 PPF survenues à basse cinétique chez des patients de 50 ans ou plus, identifiés via la filière fracture et/ou par le codage CIM 10 (M96.6) entre janvier 2016 et décembre 2022. Sur 517 PPF, 389 (75,2 %) étaient des PFF. L’étude s’est focalisée uniquement sur les patients ayant eu une densitométrie osseuse (DMO). Les patients du groupe PFF (71 patients) ont été ensuite comparés à aux patients du groupe arthroplastie totale de hanche suite à une FESF (117 patients).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Concernant le groupe PFF, l’implant initial était une PTH dans 96 % des cas, un clou gamma (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et un resurfaçage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). L’indication était une coxarthrose dans 60 % des cas et pour FESF dans 35 % des cas. Dans le groupe PFF, on notait une proportion féminine de 78,9 %, un âge moyen de 79,3<!--> <!-->±<!--> <!-->10,6 ans et un IMC moyen de 26,2<!--> <!-->±<!--> <!-->5,7<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Comparativement au groupe FESF, les patients du groupe PFF étaient plus âgés (79,3<!--> <!-->±<!--> <!-->10,6 vs 74,5<!--> <!-->±<!--> <!-->10,7, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), plus souvent en situation d’obésité (29,6 % vs 8,6 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et comorbides (score de Charlson de 5,0 (4,0–7,0) vs 4,0 (3,0–5,5), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les maladies cardiovasculaires représentaient la principale comorbidité (83,1 % vs 67,2 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,017). Les chutes (54,3 % vs 26,1 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et les antécédents de fractures de fragilité (69,0 % vs 44,0 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) étaient plus fréquents dans le groupe PFF. Les valeurs densitométriques étaient diminuées (ostéopénie/ostéoporose) pour 71,8 % des patients avec PFF contre 91,5 % pour le groupe FESF (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Les T-scores moyens ajustés (<em>standard error of the mean</em>, SEM) sur l’âge, le sexe et l’IMC différaient entre les deux groupes au rachis lombaire [−0,5 (0,2) vs −1,2 (0,2), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008], mais pas au col fémoral [−2,0 (0,1) vs −2,3 (0,1), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08] ni à la hanche totale [−1,7","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A78-A79"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720383","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.314
M. Giannini , G. Quiring , B. Lannes , M. Oulad-Abdelghani , O. Benveniste , B. Geny , A. Meyer
<div><h3>Introduction</h3><div>Les myopathies nécrosantes autoimmunes (MNAI) sont caractérisées par la présence d’autoanticorps anti-hydroxy-3-méthylglutaryl CoA réductase (HMGCR) dans le sang et une nécrose des fibres musculaires dont l’origine est inconnue. L’inhibition pharmacologique (statine) ou génétique (mutation inhibitrice) de l’HMGCR cause, chez l’homme, une myopathie nécrosante. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle, au cours des MNAI, les anti-HMGCR exercent un rôle pathogène en inhibant l’activité de l’HMGCR dans le cytoplasme des fibres musculaires.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Trente-six patients atteints de myopathies inflammatoires (MI) selon les critères ACR/EULAR 2017, ne prenant pas d’immunomodulateurs ni de statine, ont été inclus de façon prospective (anti-HMGCR : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10 ; autres MI : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26) ainsi que 4 patients sans maladies neuromusculaires. Les coupes histologiques de muscle deltoïde prélevé au moment du diagnostic ont été immunomarquées par un anticorps anti-IgG humaines. La coloration à l’huile rouge a été utilisée pour étudier l’accumulation de gouttelettes lipidiques, quantifiée selon un score d’extension (0–4) par 2 myopathologistes en aveugle du diagnostic. Des anticorps ciblant les épitopes reconnus par les anti-HMGCR ont été produits chez le lapin et des autoanticorps humains ont été extraits des produits de plasmaphérèse des patients. L’inhibition de HMGCR a été mesurée in vitro par spectrophotométrie en présence de différentes concentrations d’autoanticorps. La pravastatine a été utilisée comme contrôle négatif. Les autoanticorps ont été électroporés dans des myotubes humains et l’effet pathogène a été étudié. Les métabolites de la voie de synthèse du cholestérol ont été dosés par spectrométrie de masse dans les PBMC et le muscle des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’immunomarquage par anti-IgG humaines a révélé la présence d’anticorps dans le cytoplasme des fibres musculaires des patients atteints de MNAI à anti-HMGCR. La coloration à l’huile rouge (<span><span>Fig. 1</span></span>a) a montré que l’accumulation de gouttelettes lipidiques dans les fibres musculaires était une caractéristique des MNAI à anti-HMGCR par rapport aux autres MI (score : 3,2<!--> <!-->±<!--> <!-->0,6 vs. 0,3<!--> <!-->±<!--> <!-->0,5, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001). Les anti-HMGCR produits chez le lapin et ceux extraits des produits de plasmaphérèse des patients, mais pas les autres autoanticorps, inhibaient l’activité de HMGCR de façon dose dépendante (<span><span>Fig. 1</span></span>b). L’électroporation dans des myotubes humains en culture des anti-HMGCR, mais pas des autres autoanticorps, reproduisait l’accumulation des gouttelettes lipidiques qui caractérise les MNAI à anti-HMGCR (<span><span>Fig. 1</span></span>c). Le dosage des métabolites du cholestérol indiquait que la synthèse du mévalonate était bloquée dans le muscle des patien
{"title":"Au cours des myopathies nécrosantes autoimmunes, les autoanticorps anti-HMGCR exercent un rôle pathogène en bloquant l’HMG-CoA réductase dans le cytoplasme des fibres musculaires","authors":"M. Giannini , G. Quiring , B. Lannes , M. Oulad-Abdelghani , O. Benveniste , B. Geny , A. Meyer","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.314","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.314","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les myopathies nécrosantes autoimmunes (MNAI) sont caractérisées par la présence d’autoanticorps anti-hydroxy-3-méthylglutaryl CoA réductase (HMGCR) dans le sang et une nécrose des fibres musculaires dont l’origine est inconnue. L’inhibition pharmacologique (statine) ou génétique (mutation inhibitrice) de l’HMGCR cause, chez l’homme, une myopathie nécrosante. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle, au cours des MNAI, les anti-HMGCR exercent un rôle pathogène en inhibant l’activité de l’HMGCR dans le cytoplasme des fibres musculaires.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Trente-six patients atteints de myopathies inflammatoires (MI) selon les critères ACR/EULAR 2017, ne prenant pas d’immunomodulateurs ni de statine, ont été inclus de façon prospective (anti-HMGCR : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10 ; autres MI : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26) ainsi que 4 patients sans maladies neuromusculaires. Les coupes histologiques de muscle deltoïde prélevé au moment du diagnostic ont été immunomarquées par un anticorps anti-IgG humaines. La coloration à l’huile rouge a été utilisée pour étudier l’accumulation de gouttelettes lipidiques, quantifiée selon un score d’extension (0–4) par 2 myopathologistes en aveugle du diagnostic. Des anticorps ciblant les épitopes reconnus par les anti-HMGCR ont été produits chez le lapin et des autoanticorps humains ont été extraits des produits de plasmaphérèse des patients. L’inhibition de HMGCR a été mesurée in vitro par spectrophotométrie en présence de différentes concentrations d’autoanticorps. La pravastatine a été utilisée comme contrôle négatif. Les autoanticorps ont été électroporés dans des myotubes humains et l’effet pathogène a été étudié. Les métabolites de la voie de synthèse du cholestérol ont été dosés par spectrométrie de masse dans les PBMC et le muscle des patients.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’immunomarquage par anti-IgG humaines a révélé la présence d’anticorps dans le cytoplasme des fibres musculaires des patients atteints de MNAI à anti-HMGCR. La coloration à l’huile rouge (<span><span>Fig. 1</span></span>a) a montré que l’accumulation de gouttelettes lipidiques dans les fibres musculaires était une caractéristique des MNAI à anti-HMGCR par rapport aux autres MI (score : 3,2<!--> <!-->±<!--> <!-->0,6 vs. 0,3<!--> <!-->±<!--> <!-->0,5, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001). Les anti-HMGCR produits chez le lapin et ceux extraits des produits de plasmaphérèse des patients, mais pas les autres autoanticorps, inhibaient l’activité de HMGCR de façon dose dépendante (<span><span>Fig. 1</span></span>b). L’électroporation dans des myotubes humains en culture des anti-HMGCR, mais pas des autres autoanticorps, reproduisait l’accumulation des gouttelettes lipidiques qui caractérise les MNAI à anti-HMGCR (<span><span>Fig. 1</span></span>c). Le dosage des métabolites du cholestérol indiquait que la synthèse du mévalonate était bloquée dans le muscle des patien","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A31-A32"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720158","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.374
F. Verdier , E. Dernis , A.C. Rat , H. Bacquet , J. Grosjean , A. Gillibert , O. Vittecoq , T. Lequerré , P. Brevet , B. Gérard
<div><h3>Introduction</h3><div>La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) est un des rhumatismes inflammatoires les plus fréquents chez le sujet âgé, caractérisée par un syndrome douloureux des ceintures scapulaires et pelviennes d’horaire inflammatoire. Le traitement standard repose sur les glucocorticoïdes (GC), mais leur utilisation prolongée peut entraîner des effets secondaires graves. L’efficacité des thérapies biologiques ciblant le récepteur de l’interleukine (IL)-6, tels que le tocilizumab (TCZ) et le sarilumab, a ouvert de nouvelles perspectives pour le traitement de la PPR <span><span>[1]</span></span> et la SFR a récemment proposé leur recours pour réaliser une épargne cortisonique <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de notre travail était d’évaluer la proportion de patients sous anti-IL-6R ayant réalisé un sevrage total de corticothérapie à 6 et 12 mois de l’introduction d’un biomédicament anti-IL-6R.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les dossiers de patients diagnostiqués avec un rhumatisme inflammatoire des ceintures et traités par des anti-IL-6R dans quatre centres hospitaliers de l’ouest de la France entre janvier 2017 et décembre 2023 ont été analysés de manière rétrospective. Le critère d’évaluation principal était la proportion de patients ayant cessé les GC à 6 et 12 mois après l’initiation du traitement par anti-IL-6R. Les critères secondaires étaient la recherche de facteurs prédictifs de sevrage de corticothérapie et la tolérance des anti-IL-6R.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trente-six dossiers concernant des PPR traitées par anti-IL-6R ont été sélectionnés. La proportion de patients sevrés en GC était de 47,4 % à 6 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013) et 73 % à 12 mois (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) de l’initiation de l’anti-IL-6R, en monothérapie ou en association à un csDMARD chez 33 patients. Il y avait une tendance non significative à un moindre sevrage en corticothérapie si la PPR était ancienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,06). Les schémas thérapeutiques des anti-IL-6R ont été modifiés chez 19 patients (52,8 %) soit par une réduction des doses, soit un espacement progressif des injections ou encore par un relais d’injection intraveineuse à sous-cutanée. Treize patients (36,1 %) ont présenté des effets indésirables, les plus fréquents étant les infections et les leuconeutropénies, nécessitant l’arrêt du biomédicament pour quatre patients.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>L’emploi d’un anti-IL-6R permet une épargne cortisonique au cours de la première année chez une majorité de patients souffrant de PPR, confortant les recommandations établies par la SFR. L’évaluation des pratiques professionnelles montrent également des modalités d’utilisation des anti-IL-6R pour la PPR variables selon les objectifs de traitement et effets indésirables rencontrés, avec un profil de sécurité tolérable au sein de cette population âgée. La force de notre étude réside dans son caractère m
{"title":"Épargne cortisonique lors de l’emploi d’anti-IL-6R dans la pseudo-polyarthrite rhizomélique : résultats d’une étude observationnelle rétrospective multicentrique","authors":"F. Verdier , E. Dernis , A.C. Rat , H. Bacquet , J. Grosjean , A. Gillibert , O. Vittecoq , T. Lequerré , P. Brevet , B. Gérard","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.374","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.374","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) est un des rhumatismes inflammatoires les plus fréquents chez le sujet âgé, caractérisée par un syndrome douloureux des ceintures scapulaires et pelviennes d’horaire inflammatoire. Le traitement standard repose sur les glucocorticoïdes (GC), mais leur utilisation prolongée peut entraîner des effets secondaires graves. L’efficacité des thérapies biologiques ciblant le récepteur de l’interleukine (IL)-6, tels que le tocilizumab (TCZ) et le sarilumab, a ouvert de nouvelles perspectives pour le traitement de la PPR <span><span>[1]</span></span> et la SFR a récemment proposé leur recours pour réaliser une épargne cortisonique <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de notre travail était d’évaluer la proportion de patients sous anti-IL-6R ayant réalisé un sevrage total de corticothérapie à 6 et 12 mois de l’introduction d’un biomédicament anti-IL-6R.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les dossiers de patients diagnostiqués avec un rhumatisme inflammatoire des ceintures et traités par des anti-IL-6R dans quatre centres hospitaliers de l’ouest de la France entre janvier 2017 et décembre 2023 ont été analysés de manière rétrospective. Le critère d’évaluation principal était la proportion de patients ayant cessé les GC à 6 et 12 mois après l’initiation du traitement par anti-IL-6R. Les critères secondaires étaient la recherche de facteurs prédictifs de sevrage de corticothérapie et la tolérance des anti-IL-6R.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trente-six dossiers concernant des PPR traitées par anti-IL-6R ont été sélectionnés. La proportion de patients sevrés en GC était de 47,4 % à 6 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013) et 73 % à 12 mois (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) de l’initiation de l’anti-IL-6R, en monothérapie ou en association à un csDMARD chez 33 patients. Il y avait une tendance non significative à un moindre sevrage en corticothérapie si la PPR était ancienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,06). Les schémas thérapeutiques des anti-IL-6R ont été modifiés chez 19 patients (52,8 %) soit par une réduction des doses, soit un espacement progressif des injections ou encore par un relais d’injection intraveineuse à sous-cutanée. Treize patients (36,1 %) ont présenté des effets indésirables, les plus fréquents étant les infections et les leuconeutropénies, nécessitant l’arrêt du biomédicament pour quatre patients.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>L’emploi d’un anti-IL-6R permet une épargne cortisonique au cours de la première année chez une majorité de patients souffrant de PPR, confortant les recommandations établies par la SFR. L’évaluation des pratiques professionnelles montrent également des modalités d’utilisation des anti-IL-6R pour la PPR variables selon les objectifs de traitement et effets indésirables rencontrés, avec un profil de sécurité tolérable au sein de cette population âgée. La force de notre étude réside dans son caractère m","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A80"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720384","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.321
A. Trojet Bossard , A. Dorion , L. Planche , C. Chollet , S. Rabiller , G. Cormier
<div><h3>Introduction</h3><div>L’infiltration écho-guidée, réalisée dans le but de soulager une douleur, est courante et parfois réputée douloureuse, particulièrement au niveau de la main. Cette potentielle douleur, induite par le soin, peut entraîner une appréhension chez les patients en amont d’un tel geste.</div><div>L’équipe soignante de rhumatologie pose l’hypothèse qu’une séance d’hypnose, en créant un gant imaginaire (technique d’hypnose reconnue) sur la main douloureuse du patient, avant le geste, pourrait permettre de diminuer la douleur ressentie ainsi que l’anxiété.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>À chaque patient adressé pour une infiltration au niveau de la main (arthrose ou arthrite des doigts/doigt à ressaut), il était proposé l’étude avec consentement oral.</div><div>En cas d’acceptation, le patient était randomisé, sans aveugle, dans le bras « infiltration standard » ou dans le bras « infiltration avec hypnose », avec évaluation de la douleur ressentie lors du geste infiltratif et évaluation de l’anxiété en amont du geste puis en aval du geste.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>D’octobre 2020 à septembre 2022, 80 patients ont ainsi été randomisés dans le cadre de notre étude. 1 patient a été exclu. 40 patients ont été infiltrés de façon standard. 39 patients ont été infiltrés avec l’hypnose.</div><div>Concernant la douleur ressentie au cours de l’infiltration, la moyenne est estimée sur EVA à 4,56/10 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->2,71) dans le groupe « sans » hypnose versus 1,75/10 (écart type 1,63) dans le groupe hypnose. La différence moyenne est donc estimée à 2,8/10 (IC 1,8–3,8). Les résultats sont supérieurs à 1,1 (différence cliniquement significative).</div><div>Pour l’anxiété, avec l’échelle d’anxiété-état de Spielberger, la moyenne est estimée à 34 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->10) dans le groupe « sans » hypnose versus 26 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->6) dans le groupe hypnose. La différence moyenne est estimée à 8 (IC 4,4–12).</div><div>Le temps de préparation sous hypnose a diminué avec le temps, passant de 3<!--> <!-->minutes initialement à moins d’une minute actuellement. Ce qui permet de ne pas allonger de façon importante le temps de consultation.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette technique d’hypnose utilise le principe du VAKOG (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif), qui va permettre au patient de créer un gant imaginaire selon son désir et à appréhender la sensation procurée au toucher. Grâce à cela, une zone d’anesthésie aux propriétés protectrices est mise en place sur la main.</div><div>Cette technique est utilisée particulièrement en pédiatrie et ne semble pas avoir été testée en rhumatologie dans la littérature.</div><div>Cette étude, non en aveugle, est randomisée et ouverte mais apporte des résultats intéressants dans l’aide à la prise en charge de nos patients.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La technique du « gant magique » a permis un
{"title":"Gestion de la douleur par hypnose lors d’une infiltration de la main","authors":"A. Trojet Bossard , A. Dorion , L. Planche , C. Chollet , S. Rabiller , G. Cormier","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.321","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.321","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’infiltration écho-guidée, réalisée dans le but de soulager une douleur, est courante et parfois réputée douloureuse, particulièrement au niveau de la main. Cette potentielle douleur, induite par le soin, peut entraîner une appréhension chez les patients en amont d’un tel geste.</div><div>L’équipe soignante de rhumatologie pose l’hypothèse qu’une séance d’hypnose, en créant un gant imaginaire (technique d’hypnose reconnue) sur la main douloureuse du patient, avant le geste, pourrait permettre de diminuer la douleur ressentie ainsi que l’anxiété.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>À chaque patient adressé pour une infiltration au niveau de la main (arthrose ou arthrite des doigts/doigt à ressaut), il était proposé l’étude avec consentement oral.</div><div>En cas d’acceptation, le patient était randomisé, sans aveugle, dans le bras « infiltration standard » ou dans le bras « infiltration avec hypnose », avec évaluation de la douleur ressentie lors du geste infiltratif et évaluation de l’anxiété en amont du geste puis en aval du geste.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>D’octobre 2020 à septembre 2022, 80 patients ont ainsi été randomisés dans le cadre de notre étude. 1 patient a été exclu. 40 patients ont été infiltrés de façon standard. 39 patients ont été infiltrés avec l’hypnose.</div><div>Concernant la douleur ressentie au cours de l’infiltration, la moyenne est estimée sur EVA à 4,56/10 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->2,71) dans le groupe « sans » hypnose versus 1,75/10 (écart type 1,63) dans le groupe hypnose. La différence moyenne est donc estimée à 2,8/10 (IC 1,8–3,8). Les résultats sont supérieurs à 1,1 (différence cliniquement significative).</div><div>Pour l’anxiété, avec l’échelle d’anxiété-état de Spielberger, la moyenne est estimée à 34 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->10) dans le groupe « sans » hypnose versus 26 (écart type<!--> <!-->=<!--> <!-->6) dans le groupe hypnose. La différence moyenne est estimée à 8 (IC 4,4–12).</div><div>Le temps de préparation sous hypnose a diminué avec le temps, passant de 3<!--> <!-->minutes initialement à moins d’une minute actuellement. Ce qui permet de ne pas allonger de façon importante le temps de consultation.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette technique d’hypnose utilise le principe du VAKOG (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif), qui va permettre au patient de créer un gant imaginaire selon son désir et à appréhender la sensation procurée au toucher. Grâce à cela, une zone d’anesthésie aux propriétés protectrices est mise en place sur la main.</div><div>Cette technique est utilisée particulièrement en pédiatrie et ne semble pas avoir été testée en rhumatologie dans la littérature.</div><div>Cette étude, non en aveugle, est randomisée et ouverte mais apporte des résultats intéressants dans l’aide à la prise en charge de nos patients.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La technique du « gant magique » a permis un","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A36-A37"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720171","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.343
S. Sadoun , F. Arthur , M. Drame , P. Numeric , C. Deligny , I. Coco-Viloin , B. Suzon , F. Louis-Sidney
<div><h3>Introduction</h3><div>Les infections ostéoarticulaires (ostéomyélite, arthrite septique et spondylodiscites) sont des pathologies rares mais graves, dont l’incidence a augmenté de manière significative sur la dernière décennie <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. À ce jour, les data concernant les infections ostéoarticulaires (IOA) dans la zone Amérique Latine-Caraïbes sont rares.</div><div>La Martinique est un territoire français des Antilles et a pour particularité d’avoir un unique centre hospitalo-universitaire (CHUM) pour une population d’environ 350 000 habitants (hbts). La totalité des patients présentant un tableau d’IOA est orientée vers le CHUM et aucune autre structure tertiaire ne prend en charge ce type de pathologies sur l’Île. Nous souhaitons évaluer l’incidence, l’écologie bactérienne et la morbi-mortalité des arthrites septiques et spondylodiscites native en Martinique.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Étude transversale entre 2017 et 2020 inclus, utilisant la base de données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information du CHUM. Dans un premier temps les codes CIM 10 M869, M463, M008 ont été utilisés pour identifier les séjours en rapport avec IOA. L’ensemble des dossiers médicaux des séjours correspondant ont été relus et les patients de 15<!--> <!-->ans et plus, répondant aux critères diagnostics des IOA ont été inclus dans l’étude.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 784 séjours identifiés dans le PMSI, 176 patients répondaient aux critères d’arthrites septiques et de spondylodiscites natives.</div><div>En 2017, l’incidence des arthrites septiques et des spondylodiscites natives étaient de 10,98/100 000 hbts et de 6,78/100 000 hbts respectivement. En 2020, ces incidences étaient respectivement de 9,46/100 000 hbts et de 8,41/100 000 hbts respectivement.</div><div>L’incidence globale des IOA (hors ostéomyélites) était de 16,14/100 000 habitants (hbts) en 2017 et 16,48/100 000 hbts en 2020. Elle était 1,6 fois et 2,4 fois plus élevée chez les hommes en 2017 et en 2020 respectivement. Cette incidence était en augmentation entre 2017 et 2020 chez les patients de 60–74<!--> <!-->ans et de plus de 75<!--> <!-->ans. Entre 2017 et 2020, la mortalité intra hospitalière étaient de 8,62 %. Huit pour cent des patients présentaient un sepsis sévère, 12,5 % ont été pris en charge en USC et 12 % des spondylodiscites présentaient des complications neurologiques. La durée moyenne de séjour était de 27,7<!--> <!-->jours et 31<!--> <!-->jours en 2017 et 2020 respectivement. Le staphylocoque, le streptocoque et les BGN représentaient 44,8 %, 26,4 % et 13,8 % des germes impliqués dans les IOA respectivement. Parmi les comorbidités les plus fréquentes, on retrouvait l’hypertension artérielle (43,8 %), le diabète (38,1 %), les cancers solides (11,9 %), les hémopathies malignes (6,8 %), les rhumatismes inflammatoires (3,9 %) et les hémoglobinopathies (2,8 %).</div></div><div><h3>
{"title":"Épidémiologie des arthrites septiques et des spondylodiscites natives de l’adulte dans la région Caraïbe de 2017 à 2020 : étude en population Martiniquaise","authors":"S. Sadoun , F. Arthur , M. Drame , P. Numeric , C. Deligny , I. Coco-Viloin , B. Suzon , F. Louis-Sidney","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.343","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.343","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les infections ostéoarticulaires (ostéomyélite, arthrite septique et spondylodiscites) sont des pathologies rares mais graves, dont l’incidence a augmenté de manière significative sur la dernière décennie <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>. À ce jour, les data concernant les infections ostéoarticulaires (IOA) dans la zone Amérique Latine-Caraïbes sont rares.</div><div>La Martinique est un territoire français des Antilles et a pour particularité d’avoir un unique centre hospitalo-universitaire (CHUM) pour une population d’environ 350 000 habitants (hbts). La totalité des patients présentant un tableau d’IOA est orientée vers le CHUM et aucune autre structure tertiaire ne prend en charge ce type de pathologies sur l’Île. Nous souhaitons évaluer l’incidence, l’écologie bactérienne et la morbi-mortalité des arthrites septiques et spondylodiscites native en Martinique.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Étude transversale entre 2017 et 2020 inclus, utilisant la base de données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information du CHUM. Dans un premier temps les codes CIM 10 M869, M463, M008 ont été utilisés pour identifier les séjours en rapport avec IOA. L’ensemble des dossiers médicaux des séjours correspondant ont été relus et les patients de 15<!--> <!-->ans et plus, répondant aux critères diagnostics des IOA ont été inclus dans l’étude.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 784 séjours identifiés dans le PMSI, 176 patients répondaient aux critères d’arthrites septiques et de spondylodiscites natives.</div><div>En 2017, l’incidence des arthrites septiques et des spondylodiscites natives étaient de 10,98/100 000 hbts et de 6,78/100 000 hbts respectivement. En 2020, ces incidences étaient respectivement de 9,46/100 000 hbts et de 8,41/100 000 hbts respectivement.</div><div>L’incidence globale des IOA (hors ostéomyélites) était de 16,14/100 000 habitants (hbts) en 2017 et 16,48/100 000 hbts en 2020. Elle était 1,6 fois et 2,4 fois plus élevée chez les hommes en 2017 et en 2020 respectivement. Cette incidence était en augmentation entre 2017 et 2020 chez les patients de 60–74<!--> <!-->ans et de plus de 75<!--> <!-->ans. Entre 2017 et 2020, la mortalité intra hospitalière étaient de 8,62 %. Huit pour cent des patients présentaient un sepsis sévère, 12,5 % ont été pris en charge en USC et 12 % des spondylodiscites présentaient des complications neurologiques. La durée moyenne de séjour était de 27,7<!--> <!-->jours et 31<!--> <!-->jours en 2017 et 2020 respectivement. Le staphylocoque, le streptocoque et les BGN représentaient 44,8 %, 26,4 % et 13,8 % des germes impliqués dans les IOA respectivement. Parmi les comorbidités les plus fréquentes, on retrouvait l’hypertension artérielle (43,8 %), le diabète (38,1 %), les cancers solides (11,9 %), les hémopathies malignes (6,8 %), les rhumatismes inflammatoires (3,9 %) et les hémoglobinopathies (2,8 %).</div></div><div><h3>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A58"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719785","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}