Parmi les nombreux facteurs de risque identifiés dans la littérature comme pouvant favoriser la chronicité des douleurs lombaires figurent certaines croyances et représentations délétères des patients vis-à-vis de leur condition. En conséquence, les professionnels de santé prenant en charge des patients souffrant de lombalgie doivent identifier et modifier les croyances délétères des patients et, de plus, faire en sorte d’avoir un comportement et un discours adéquat pour ne pas induire ou renforcer des croyances délétères. Cet article à destination des cliniciens aborde notamment les différents types de croyances des patients et leurs conséquences, les messages à éviter et à privilégier de la part des professionnels de la santé, et différentes stratégies thérapeutiques (dont des outils pédagogiques) qui peuvent être envisagées en cas de présence de croyances délétères. Les effets de l’activité progressive et des exercices comme moyen d’améliorer les croyances sont également évoqués.
Among the numerous risk factors identified in the literature as potentially favoring the chronicity of lower back pain are certain beliefs and detrimental representations held by patients regarding their condition. Consequently, healthcare professionals treating patients suffering from low back pain must identify and modify these detrimental beliefs and, furthermore, ensure they exhibit appropriate behavior and discourse to avoid inducing or reinforcing such beliefs. This article, aimed at clinicians, addresses various types of patient beliefs and their consequences, messages to avoid and prioritize from healthcare professionals, and different therapeutic strategies (including educational tools) that can be considered in the presence of detrimental beliefs. The effects of progressive activity and exercises as a means of improving beliefs are also discussed.
{"title":"Croyances délétères du patient souffrant de lombalgie chronique : pourquoi s’y intéresser ?","authors":"Christophe Demoulin , Florian Bailly , Guillaume Christe , Antoine Fourré , Irène Salamun , Stéphane Genevay","doi":"10.1016/j.rhum.2024.03.010","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.03.010","url":null,"abstract":"<div><div>Parmi les nombreux facteurs de risque identifiés dans la littérature comme pouvant favoriser la chronicité des douleurs lombaires figurent certaines croyances et représentations délétères des patients vis-à-vis de leur condition. En conséquence, les professionnels de santé prenant en charge des patients souffrant de lombalgie doivent identifier et modifier les croyances délétères des patients et, de plus, faire en sorte d’avoir un comportement et un discours adéquat pour ne pas induire ou renforcer des croyances délétères. Cet article à destination des cliniciens aborde notamment les différents types de croyances des patients et leurs conséquences, les messages à éviter et à privilégier de la part des professionnels de la santé, et différentes stratégies thérapeutiques (dont des outils pédagogiques) qui peuvent être envisagées en cas de présence de croyances délétères. Les effets de l’activité progressive et des exercices comme moyen d’améliorer les croyances sont également évoqués.</div></div><div><div>Among the numerous risk factors identified in the literature as potentially favoring the chronicity of lower back pain are certain beliefs and detrimental representations held by patients regarding their condition. Consequently, healthcare professionals treating patients suffering from low back pain must identify and modify these detrimental beliefs and, furthermore, ensure they exhibit appropriate behavior and discourse to avoid inducing or reinforcing such beliefs. This article, aimed at clinicians, addresses various types of patient beliefs and their consequences, messages to avoid and prioritize from healthcare professionals, and different therapeutic strategies (including educational tools) that can be considered in the presence of detrimental beliefs. The effects of progressive activity and exercises as a means of improving beliefs are also discussed.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 49-54"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140762385","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.06.017
Violaine Foltz, Florian Bailly, Isabelle Griffoul
<div><div>La lombalgie chronique (LC), multifactorielle, est difficile à traiter. Nous détaillons ici deux aspects thérapeutiques importants dans sa prise en charge : les antalgiques et l’activité physique. L’OMS a émis des recommandations sur les antalgiques dans la LC. Elle n’a proposé aucune recommandation d’usage du paracétamol, des benzodiazépines ou du cannabis. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont été recommandés en cure courte et en considérant les comorbidités des utilisateurs. Une recommandation a été formulée contre l’utilisation des anti-épileptiques et des antidépresseurs. Concernant les opioïdes, controversés, une recommandation contre leur utilisation a été émise. Cette recommandation a été influencée par la crise américaine des opioïdes et par le risque de mésusage. La Haute Autorité de santé (HAS) n’a pas contre-indiqué les opioïdes mais préconise d’utiliser des outils de dépistage du mésusage chez les patients. La place de l’activité physique dans le traitement de la LC est capitale car elle limite la douleur, l’incapacité et la récidive. Dans la littérature, l’élément clé est d’impliquer le patient afin de maintenir cette activité dans le temps. Par ailleurs, il n’y a pas d’indication claire sur la durée, le type ou l’intensité de l’activité à proposer. Il est désormais possible de prescrire l’activité physique pour un praticien en prenant en compte les incapacités et besoins spécifiques du patient ainsi que sa motivation. Cette dernière est capitale pour motiver et aider à maintenir une adhésion importante au programme choisi, garante de l’efficacité à long terme. Afin de faciliter l’adhésion, le recours à la e-santé et notamment aux objets connectés peuvent être utiles.</div></div><div><div>Chronic low back pain (CLBP) is multifactorial and difficult to treat. Here, we detail two important therapeutic aspects in its management: analgesics and physical activity. The WHO has recently published some recommendations on analgesics for chronic low-back pain. Paracetamol, benzodiazepines or cannabis are not there recommended. Non-steroidal anti-inflammatory drugs were recommended for short courses, considering users’ comorbidities. Recommendations were made against the use of anti-epileptics and antidepressants. With regard to the controversial opioids, which are controversial, a recommendation against their use was issued. This recommendation was influenced by the American opioid crisis and the risk of misuse. The French National Authority for Health (HAS) has not contraindicated the opioids’ use, but recommends the use of tools to screen patients for misuse. The role of physical activity in the treatment of LC is major, as it limits pain, disability and recurrence. In the literature, the key element is to involve the patient in maintaining this activity over time. Nevertheless, there is no clear indication as to the duration, type or intensity of the activity to be proposed. It is now possible for a practitioner to prescrib
{"title":"Prise en charge thérapeutique de la lombalgie chronique : focus sur les antalgiques et l’activité physique","authors":"Violaine Foltz, Florian Bailly, Isabelle Griffoul","doi":"10.1016/j.rhum.2024.06.017","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.06.017","url":null,"abstract":"<div><div>La lombalgie chronique (LC), multifactorielle, est difficile à traiter. Nous détaillons ici deux aspects thérapeutiques importants dans sa prise en charge : les antalgiques et l’activité physique. L’OMS a émis des recommandations sur les antalgiques dans la LC. Elle n’a proposé aucune recommandation d’usage du paracétamol, des benzodiazépines ou du cannabis. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont été recommandés en cure courte et en considérant les comorbidités des utilisateurs. Une recommandation a été formulée contre l’utilisation des anti-épileptiques et des antidépresseurs. Concernant les opioïdes, controversés, une recommandation contre leur utilisation a été émise. Cette recommandation a été influencée par la crise américaine des opioïdes et par le risque de mésusage. La Haute Autorité de santé (HAS) n’a pas contre-indiqué les opioïdes mais préconise d’utiliser des outils de dépistage du mésusage chez les patients. La place de l’activité physique dans le traitement de la LC est capitale car elle limite la douleur, l’incapacité et la récidive. Dans la littérature, l’élément clé est d’impliquer le patient afin de maintenir cette activité dans le temps. Par ailleurs, il n’y a pas d’indication claire sur la durée, le type ou l’intensité de l’activité à proposer. Il est désormais possible de prescrire l’activité physique pour un praticien en prenant en compte les incapacités et besoins spécifiques du patient ainsi que sa motivation. Cette dernière est capitale pour motiver et aider à maintenir une adhésion importante au programme choisi, garante de l’efficacité à long terme. Afin de faciliter l’adhésion, le recours à la e-santé et notamment aux objets connectés peuvent être utiles.</div></div><div><div>Chronic low back pain (CLBP) is multifactorial and difficult to treat. Here, we detail two important therapeutic aspects in its management: analgesics and physical activity. The WHO has recently published some recommendations on analgesics for chronic low-back pain. Paracetamol, benzodiazepines or cannabis are not there recommended. Non-steroidal anti-inflammatory drugs were recommended for short courses, considering users’ comorbidities. Recommendations were made against the use of anti-epileptics and antidepressants. With regard to the controversial opioids, which are controversial, a recommendation against their use was issued. This recommendation was influenced by the American opioid crisis and the risk of misuse. The French National Authority for Health (HAS) has not contraindicated the opioids’ use, but recommends the use of tools to screen patients for misuse. The role of physical activity in the treatment of LC is major, as it limits pain, disability and recurrence. In the literature, the key element is to involve the patient in maintaining this activity over time. Nevertheless, there is no clear indication as to the duration, type or intensity of the activity to be proposed. It is now possible for a practitioner to prescrib","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 55-62"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141850459","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.03.003
Catherine Beauvais , Malory Rodère
Le statut d’infirmière en pratique avancée (IPA) a été créé en France par la loi du 26 janvier 2016. Les IPA sont des infirmières de niveau Master qui ont acquis des connaissances théoriques et des compétences cliniques et de prises de décisions complexes. Elles sont habilitées à travailler aussi bien en ambulatoire au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin ou en assistance d’un médecin spécialiste ou en établissement de santé. En période de pénurie aggravée de médecins, l’accès direct aux IPA a été instauré dans les établissements de santé et des structures d’exercice coordonné par la loi du 19 mai 2023, toujours dans le cadre d’un protocole d’organisation avec un médecin. Le développement des IPA est un changement de paradigme dans l’exercice de la médecine, favorisant la coopération entre professionnels dans le cadre des parcours de soins des patients. L’IPA pourrait favoriser un meilleur accès aux soins en participant à la prise en charge organisée des patients. Cependant, il existe des freins organisationnels et financiers à la mise en œuvre de la pratique infirmière avancée et également certaines réticences de la part des médecins et des patients. En rhumatologie, les IPA sont actuellement très peu nombreuses bien qu’il existe des preuves du bénéfice des IPA dans la prise en charge des maladies ostéoarticulaires.
The status of advanced practice nurses (APN) was created in France by the law of 26 January 2016. The APNs are Master-level nurses who have acquired theoretical knowledge, clinical skills, and complex decision-making skills. They are qualified to work as part of a primary care team coordinated by a physician or in support of a specialist, or in health establishments. At a time when there is a severe lack of physicians, direct access to APNs has been introduced in health establishments by the law of 19 May 2023, still within the framework of an organisational protocol with a physician. The development of APNs represents a paradigm shift in medical practice, encouraging cooperation between professionals as part of patients’ care pathways. The APNs could promote better access to care by participating to organised management of the patients. However, there are some organisational and financial barriers to implementing advanced nursing practice, as well as a certain reluctance from physicians and of patients. In rheumatology, there are currently very few APNs, although there is evidence of the benefits of APNs in the management of rheumatic and musculoskeletal diseases.
{"title":"Infirmières en pratique avancée et parcours de soins","authors":"Catherine Beauvais , Malory Rodère","doi":"10.1016/j.rhum.2024.03.003","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.03.003","url":null,"abstract":"<div><div>Le statut d’infirmière en pratique avancée (IPA) a été créé en France par la loi du 26 janvier 2016. Les IPA sont des infirmières de niveau Master qui ont acquis des connaissances théoriques et des compétences cliniques et de prises de décisions complexes. Elles sont habilitées à travailler aussi bien en ambulatoire au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin ou en assistance d’un médecin spécialiste ou en établissement de santé. En période de pénurie aggravée de médecins, l’accès direct aux IPA a été instauré dans les établissements de santé et des structures d’exercice coordonné par la loi du 19 mai 2023, toujours dans le cadre d’un protocole d’organisation avec un médecin. Le développement des IPA est un changement de paradigme dans l’exercice de la médecine, favorisant la coopération entre professionnels dans le cadre des parcours de soins des patients. L’IPA pourrait favoriser un meilleur accès aux soins en participant à la prise en charge organisée des patients. Cependant, il existe des freins organisationnels et financiers à la mise en œuvre de la pratique infirmière avancée et également certaines réticences de la part des médecins et des patients. En rhumatologie, les IPA sont actuellement très peu nombreuses bien qu’il existe des preuves du bénéfice des IPA dans la prise en charge des maladies ostéoarticulaires.</div></div><div><div>The status of advanced practice nurses (APN) was created in France by the law of 26 January 2016. The APNs are Master-level nurses who have acquired theoretical knowledge, clinical skills, and complex decision-making skills. They are qualified to work as part of a primary care team coordinated by a physician or in support of a specialist, or in health establishments. At a time when there is a severe lack of physicians, direct access to APNs has been introduced in health establishments by the law of 19 May 2023, still within the framework of an organisational protocol with a physician. The development of APNs represents a paradigm shift in medical practice, encouraging cooperation between professionals as part of patients’ care pathways. The APNs could promote better access to care by participating to organised management of the patients. However, there are some organisational and financial barriers to implementing advanced nursing practice, as well as a certain reluctance from physicians and of patients. In rheumatology, there are currently very few APNs, although there is evidence of the benefits of APNs in the management of rheumatic and musculoskeletal diseases.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 26-35"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140401067","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.11.004
Frédéric Lioté
La démarche diagnostique du rhumatologue mais aussi et surtout du médecin généraliste souvent en première ligne, devant une suspicion de pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est de suspecter le diagnostic, mais aussi d’exclure les diagnostics différentiels, d’évoquer une artérite à cellules géantes (ACG) infraclinique associée, et de ne pas hésiter à réévaluer le diagnostic en cas de résistance apparente à la corticothérapie bien conduite. Le rhumatologue doit également garder à l’esprit les rares cas de PPR-like liés aux inhibiteurs du point de contrôle immunitaire, de PPR para néoplasique et de vascularite des petits vaisseaux chez les personnes âgées.
The approach taken by the rheumatologist, but also and above all by the general practitioner, who is often the first line of response to a suspicion of polymyalgia rheumatica (PMR), is to suspect the diagnosis, but also to exclude differential diagnoses, to rule out associated giant cell arteritis (GCA), to suggest associated subclinical GCA, and not to hesitate to re-evaluate the diagnosis in the event of apparent resistance to well-administered corticosteroids. Rare occurrence of PMR-like related to immune checkpoint inhibitors, para neoplastic PMR and small vessel vasculitis of the elderly, should also be kept in mind of rheumatology consultant.
{"title":"Pseudopolyarthrite rhizomélique : diagnostics différentiels","authors":"Frédéric Lioté","doi":"10.1016/j.rhum.2024.11.004","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.11.004","url":null,"abstract":"<div><div>La démarche diagnostique du rhumatologue mais aussi et surtout du médecin généraliste souvent en première ligne, devant une suspicion de pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est de suspecter le diagnostic, mais aussi d’exclure les diagnostics différentiels, d’évoquer une artérite à cellules géantes (ACG) infraclinique associée, et de ne pas hésiter à réévaluer le diagnostic en cas de résistance apparente à la corticothérapie bien conduite. Le rhumatologue doit également garder à l’esprit les rares cas de PPR-like liés aux inhibiteurs du point de contrôle immunitaire, de PPR para néoplasique et de vascularite des petits vaisseaux chez les personnes âgées.</div></div><div><div>The approach taken by the rheumatologist, but also and above all by the general practitioner, who is often the first line of response to a suspicion of polymyalgia rheumatica (PMR), is to suspect the diagnosis, but also to exclude differential diagnoses, to rule out associated giant cell arteritis (GCA), to suggest associated subclinical GCA, and not to hesitate to re-evaluate the diagnosis in the event of apparent resistance to well-administered corticosteroids. Rare occurrence of PMR-like related to immune checkpoint inhibitors, para neoplastic PMR and small vessel vasculitis of the elderly, should also be kept in mind of rheumatology consultant.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 84-90"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143144805","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.11.003
Valérie Devauchelle-Pensec
L’artérite à cellules géantes (ACG) et la pseudo polyarthrite rhizomélique (PPR) ont été décrites pour la première fois aux alentours des années 1950 et le lien entre les deux pathologies a été fait progressivement. Cependant les connaissances physiopathologiques concernent surtout l’ACG alors que les données sont rares dans la PPR. Si les deux maladies sont maintenant considérées comme l’expression phénotypique d’une même maladie, la PPR doit être isolée afin de ne pas la sur-traiter, soit par des doses de corticoïdes inadaptées soit par erreur de diagnostic. Enfin, dans la PPR, le concept de fenêtre d’opportunité émerge, en lien avec des taux de réponse différents selon que la PPR est récente ou non.
Giant cell arteritis (GCA) and polymyalgia rheumatica (PMR) were first described around the 1950s and the link between the two pathologies was gradually brought to light. However, pathophysiological knowledge mainly concerns GCA while data are rare in PMR. If the two diseases are now considered as the phenotypic expression of the same disease, PMR must be isolated so as not to over-treat it, either with inappropriate doses of corticosteroids or by misdiagnosis. Finally, in PMR, the concept of window of opportunity emerges, linked to different response rates depending on whether PMR is recent or not.
{"title":"La pseudopolyarthrite rhizomélique et l’artérite à cellules géantes sont-elles la même maladie ?","authors":"Valérie Devauchelle-Pensec","doi":"10.1016/j.rhum.2024.11.003","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.11.003","url":null,"abstract":"<div><div>L’artérite à cellules géantes (ACG) et la pseudo polyarthrite rhizomélique (PPR) ont été décrites pour la première fois aux alentours des années 1950 et le lien entre les deux pathologies a été fait progressivement. Cependant les connaissances physiopathologiques concernent surtout l’ACG alors que les données sont rares dans la PPR. Si les deux maladies sont maintenant considérées comme l’expression phénotypique d’une même maladie, la PPR doit être isolée afin de ne pas la sur-traiter, soit par des doses de corticoïdes inadaptées soit par erreur de diagnostic. Enfin, dans la PPR, le concept de fenêtre d’opportunité émerge, en lien avec des taux de réponse différents selon que la PPR est récente ou non.</div></div><div><div>Giant cell arteritis (GCA) and polymyalgia rheumatica (PMR) were first described around the 1950s and the link between the two pathologies was gradually brought to light. However, pathophysiological knowledge mainly concerns GCA while data are rare in PMR. If the two diseases are now considered as the phenotypic expression of the same disease, PMR must be isolated so as not to over-treat it, either with inappropriate doses of corticosteroids or by misdiagnosis. Finally, in PMR, the concept of window of opportunity emerges, linked to different response rates depending on whether PMR is recent or not.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 80-83"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143144806","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.02.006
Yacine El Yaagoubi , Caroline Prunier-Aesch , Soumanth Thanguturi , Philippe Laplaige
{"title":"Signe de l’« homme tigre » dans la sarcoïdose","authors":"Yacine El Yaagoubi , Caroline Prunier-Aesch , Soumanth Thanguturi , Philippe Laplaige","doi":"10.1016/j.rhum.2024.02.006","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.02.006","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 65-66"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139875291","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-01-01DOI: 10.1016/j.rhum.2024.03.005
Olivier Fogel , Damien Caillet-Portillo , Aurélie Najm , Athan Baillet , Pascal Claudepierre , Ornella Conort , Emmanuelle Dernis , Françoise Fayet , Laure Gossec , Philippe Goupille , Christophe Hudry , Jean-Guillaume Letarouilly , Cédric Lukas , Hubert Marotte , Anna Molto , Sophie Pouplin , Eric Senbel , Christelle Sordet , Anne Tournadre , Marie-Elise Truchetet , Maxime Dougados
<div><h3>Introduction</h3><div>Les recommandations nationales et internationales proposent la réalisation d’une évaluation globale systématique standardisée (EGSS) annuelle dans la prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Celle-ci comprend une évaluation de l’activité et la sévérité de la maladie, mais aussi l’éducation du patient sur la maladie, les connaissances des traitements pharmacologiques et non-pharmacologiques, l’adhésion aux traitements et le dépistage des comorbidités. L’objectif de cette mise au point est de rappeler la définition d’une EGSS, de présenter les preuves de leur efficacité et de faire un état des lieux des pratiques d’une EGSS en France à partir d’une enquête adressée à 72 services de rhumatologie et 186 rhumatologues libéraux.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une revue de la littérature a été menée dans la base de données Pubmed afin d’identifier les essais contrôlés randomisés (ECR) ou les méta-analyses rapportant l’efficacité d’une intervention pluridisciplinaire dans les RIC ou dans d’autres maladies chroniques. Deux enquêtes en ligne ont été adressées à tous les services de rhumatologie en France et à un échantillon de rhumatologues libéraux comprenant respectivement 34 et 19 questions. Ces questionnaires permettaient de déterminer le profil du centre/rhumatologue répondeur, l’existence d’une EGSS et les freins ou les éléments facilitateurs à sa mise en place.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La recherche bibliographique a identifié 872 articles dont 24 ont finalement été inclus : 16 ECR et 8 méta-analyses. Seuls 3 articles concernaient les RIC dont une méta-analyse combinant 10 ECR et 2 études d’extension dans la polyarthrite rhumatoïde (PR). Parmi ces 3 études, 2 ECR dans le lupus systémique et la sclérodermie systémique ont montré un impact favorable d’une approche multidisciplinaire respectivement sur le SLEDAI et la force de préhension et l’ouverture buccale tandis que la méta-analyse dans la PR n’a pas démontré de bénéfice sur l’amélioration du handicap ou sur l’activité de la maladie. Une réponse au questionnaire a été obtenue pour 72 centres et 186 rhumatologues. Un tiers des centres avaient déjà mis en place une EGSS au cours d’une HDJ. Soixante-dix pour cent des centres estimaient prendre en charge<!--> <!-->><!--> <!-->10 patients par mois en y consacrant en moyenne 35 minutes de temps-rhumatologue et 90 minutes de temps cumulé pour tous les autres professionnels de santé (PDS) participants au programme. Les PDS impliqués étaient majoritairement l’infirmier (92 %), le diététicien (56 %) et le kinésithérapeute (56 %). Les principaux freins à la mise en place d’une EGSS étaient l’absence de ressources paramédicales suffisantes, le manque de valorisation économique et l’absence d’adhésion des rhumatologues traitants tandis que la motivation des patients ressortait plutôt comme un élément facilitateur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Bien que la réalisation d’une
{"title":"Évaluation globale standardisée systématique des rhumatismes inflammatoires chroniques : intérêts et limites","authors":"Olivier Fogel , Damien Caillet-Portillo , Aurélie Najm , Athan Baillet , Pascal Claudepierre , Ornella Conort , Emmanuelle Dernis , Françoise Fayet , Laure Gossec , Philippe Goupille , Christophe Hudry , Jean-Guillaume Letarouilly , Cédric Lukas , Hubert Marotte , Anna Molto , Sophie Pouplin , Eric Senbel , Christelle Sordet , Anne Tournadre , Marie-Elise Truchetet , Maxime Dougados","doi":"10.1016/j.rhum.2024.03.005","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.03.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les recommandations nationales et internationales proposent la réalisation d’une évaluation globale systématique standardisée (EGSS) annuelle dans la prise en charge des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Celle-ci comprend une évaluation de l’activité et la sévérité de la maladie, mais aussi l’éducation du patient sur la maladie, les connaissances des traitements pharmacologiques et non-pharmacologiques, l’adhésion aux traitements et le dépistage des comorbidités. L’objectif de cette mise au point est de rappeler la définition d’une EGSS, de présenter les preuves de leur efficacité et de faire un état des lieux des pratiques d’une EGSS en France à partir d’une enquête adressée à 72 services de rhumatologie et 186 rhumatologues libéraux.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une revue de la littérature a été menée dans la base de données Pubmed afin d’identifier les essais contrôlés randomisés (ECR) ou les méta-analyses rapportant l’efficacité d’une intervention pluridisciplinaire dans les RIC ou dans d’autres maladies chroniques. Deux enquêtes en ligne ont été adressées à tous les services de rhumatologie en France et à un échantillon de rhumatologues libéraux comprenant respectivement 34 et 19 questions. Ces questionnaires permettaient de déterminer le profil du centre/rhumatologue répondeur, l’existence d’une EGSS et les freins ou les éléments facilitateurs à sa mise en place.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La recherche bibliographique a identifié 872 articles dont 24 ont finalement été inclus : 16 ECR et 8 méta-analyses. Seuls 3 articles concernaient les RIC dont une méta-analyse combinant 10 ECR et 2 études d’extension dans la polyarthrite rhumatoïde (PR). Parmi ces 3 études, 2 ECR dans le lupus systémique et la sclérodermie systémique ont montré un impact favorable d’une approche multidisciplinaire respectivement sur le SLEDAI et la force de préhension et l’ouverture buccale tandis que la méta-analyse dans la PR n’a pas démontré de bénéfice sur l’amélioration du handicap ou sur l’activité de la maladie. Une réponse au questionnaire a été obtenue pour 72 centres et 186 rhumatologues. Un tiers des centres avaient déjà mis en place une EGSS au cours d’une HDJ. Soixante-dix pour cent des centres estimaient prendre en charge<!--> <!-->><!--> <!-->10 patients par mois en y consacrant en moyenne 35 minutes de temps-rhumatologue et 90 minutes de temps cumulé pour tous les autres professionnels de santé (PDS) participants au programme. Les PDS impliqués étaient majoritairement l’infirmier (92 %), le diététicien (56 %) et le kinésithérapeute (56 %). Les principaux freins à la mise en place d’une EGSS étaient l’absence de ressources paramédicales suffisantes, le manque de valorisation économique et l’absence d’adhésion des rhumatologues traitants tandis que la motivation des patients ressortait plutôt comme un élément facilitateur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Bien que la réalisation d’une ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"92 1","pages":"Pages 16-25"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140403132","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}