Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.383
G. Buonsante , G. De Luca , E. Marazzi , F. Cacciapaglia , M.G. Lazzaroni , M. De Pinto , D. Benfaremo , V. Longo , C. Iandoli , G. Cuomo , A. Cuberli , E. Zanatta , A. Lescoat , S. Bellando-Randone , G. Trignani , S. Guiducci , L. Beretta , G. Moroncini , D. Giuggioli , P. Airo , Y. Allanore
<div><h3>Introduction</h3><div>Le tocilizumab (TCZ) a démontré son efficacité chez les patients atteints de sclérodermie systémique avec pneumopathie interstitielle (SSc-PI), avec un bénéfice potentiel également sur la fibrose cutanée. Nous avons évalué la sécurité et l’efficacité multidomaines du TCZ dans un contexte de soins courants à partir d’une cohorte multicentrique franco-italienne.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les patients atteints de SSc et traités par TCZ ont été évalués rétrospectivement 12 mois avant l’introduction du TCZ, au moment de l’initiation du traitement, puis à 12 et 24 mois après son introduction. Les paramètres suivants ont été enregistrés : score cutané modifié de Rodnan (mRSS), épreuves fonctionnelles respiratoires (EFP), DAS28-CRP, niveaux de troponine et de NT-proBNP, fraction d’éjection (FE) et Health Assessment Questionnaire (HAQ). Les facteurs prédictifs de l’arrêt du TCZ pour inefficacité ont été identifiés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 197 patients atteints de SSc traités par TCZ (88 % de femmes), avec un âge médian de 57(46–69) ans et une durée médiane de la maladie de 9 (4–15) ans, ont été inclus (<span><span>Tableau 1</span></span>). Les caractéristiques initiales, les thérapies concomitantes et les raisons de l’introduction du TCZ sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span>. Parmi les patients avec SSc-PI, dans les 12 mois précédant l’introduction du TCZ, le %CVF a montré une diminution significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), avec 44 % des patients présentant une diminution du %CVF<!--> <!-->≥<!--> <!-->5. Après l’introduction du TCZ, une stabilisation du %CVF a été observée à 12 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,07), avec une diminution à 22 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) du nombre de progresseurs. Une stabilisation du %CVF a également été observée à 24 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005). Le nombre de progresseurs entre le 12<sup>e</sup> et le 24<sup>e</sup> mois était de 19 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,680. Chez les patients atteints de dcSSc, une réduction significative du mRSS a été observée à la fois au 12<sup>e</sup> et au 24<sup>e</sup> mois après l’introduction du TCZ. Par ailleurs, le % de patients avec ulcères digitaux est resté stable au moment de l’inclusion par rapport aux 12 mois précédant (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,99), puis a diminué au 12<sup>e</sup> mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026) et au 24<sup>e</sup> mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Chez les patients atteints d’arthrite, le DAS28-CRP a montré une diminution significative aux 12<sup>e</sup> et 24<sup>e</sup> mois, associée à une diminution du NAD et du NAG. Chez les patients avec atteinte myocardique, les niveaux de troponine ont diminué au fil du temps, accompagnés d’une stabilisation des niveaux de NT-proBNP. Une stabilisation a également été observée dans la FE (%) et dans le % de patients nécessitant un traitement pour arythmie. Les
{"title":"Sécurité et efficacité du tocilizumab dans la sclérodermie systémique : une étude rétrospective multicentrique franco-italienne","authors":"G. Buonsante , G. De Luca , E. Marazzi , F. Cacciapaglia , M.G. Lazzaroni , M. De Pinto , D. Benfaremo , V. Longo , C. Iandoli , G. Cuomo , A. Cuberli , E. Zanatta , A. Lescoat , S. Bellando-Randone , G. Trignani , S. Guiducci , L. Beretta , G. Moroncini , D. Giuggioli , P. Airo , Y. Allanore","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.383","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.383","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le tocilizumab (TCZ) a démontré son efficacité chez les patients atteints de sclérodermie systémique avec pneumopathie interstitielle (SSc-PI), avec un bénéfice potentiel également sur la fibrose cutanée. Nous avons évalué la sécurité et l’efficacité multidomaines du TCZ dans un contexte de soins courants à partir d’une cohorte multicentrique franco-italienne.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les patients atteints de SSc et traités par TCZ ont été évalués rétrospectivement 12 mois avant l’introduction du TCZ, au moment de l’initiation du traitement, puis à 12 et 24 mois après son introduction. Les paramètres suivants ont été enregistrés : score cutané modifié de Rodnan (mRSS), épreuves fonctionnelles respiratoires (EFP), DAS28-CRP, niveaux de troponine et de NT-proBNP, fraction d’éjection (FE) et Health Assessment Questionnaire (HAQ). Les facteurs prédictifs de l’arrêt du TCZ pour inefficacité ont été identifiés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 197 patients atteints de SSc traités par TCZ (88 % de femmes), avec un âge médian de 57(46–69) ans et une durée médiane de la maladie de 9 (4–15) ans, ont été inclus (<span><span>Tableau 1</span></span>). Les caractéristiques initiales, les thérapies concomitantes et les raisons de l’introduction du TCZ sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span>. Parmi les patients avec SSc-PI, dans les 12 mois précédant l’introduction du TCZ, le %CVF a montré une diminution significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), avec 44 % des patients présentant une diminution du %CVF<!--> <!-->≥<!--> <!-->5. Après l’introduction du TCZ, une stabilisation du %CVF a été observée à 12 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,07), avec une diminution à 22 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) du nombre de progresseurs. Une stabilisation du %CVF a également été observée à 24 mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005). Le nombre de progresseurs entre le 12<sup>e</sup> et le 24<sup>e</sup> mois était de 19 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,680. Chez les patients atteints de dcSSc, une réduction significative du mRSS a été observée à la fois au 12<sup>e</sup> et au 24<sup>e</sup> mois après l’introduction du TCZ. Par ailleurs, le % de patients avec ulcères digitaux est resté stable au moment de l’inclusion par rapport aux 12 mois précédant (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,99), puis a diminué au 12<sup>e</sup> mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026) et au 24<sup>e</sup> mois (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Chez les patients atteints d’arthrite, le DAS28-CRP a montré une diminution significative aux 12<sup>e</sup> et 24<sup>e</sup> mois, associée à une diminution du NAD et du NAG. Chez les patients avec atteinte myocardique, les niveaux de troponine ont diminué au fil du temps, accompagnés d’une stabilisation des niveaux de NT-proBNP. Une stabilisation a également été observée dans la FE (%) et dans le % de patients nécessitant un traitement pour arythmie. Les","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A88-A89"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719879","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.317
B. Roullier , M. Couderc , S. Malochet-Guinamand , M.E. Pickering , M. Soubrier , A. Tournadre , S. Mathieu
<div><h3>Introduction</h3><div>Le motif principal d’hospitalisation en rhumatologie reste la douleur. La prescription d’antalgiques, notamment d’opioïdes selon l’intensité douloureuse est ainsi fréquente. Les patients hospitalisés sont souvent âgés avec des comorbidités rendant parfois délicate l’utilisation des opioïdes. Nous avons discuté de cas d’évènements indésirables graves (EIG) lors de réunions de morbi-mortalité en lien avec les morphiniques.</div><div>L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de la morphine et du tramadol chez des patients hospitalisés et de rechercher les facteurs de risque d’évènements indésirables.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients hospitalisés en 2022 pendant au moins 48<!--> <!-->heures ont été inclus. Leur âge, sexe, indice de masse corporelle (IMC), comorbidités (score de Charlson) ont été recueillis, tout comme le motif d’hospitalisation et l’intensité douloureuse à l’admission. Le traitement antalgique (paracétamol, tramadol, morphine ou autres) initié lors de l’hospitalisation et la dose maximale prescrite ont été colligés. Nous avons défini comme « bonne tolérance » la survenue d’aucun d’évènement indésirable. Un EIG était retenu en cas d’agitation ou confusion, de somnolence, de syndrome occlusif, de sondage urinaire pour rétention ou de chute. Un évènement indésirable non grave (EING) était défini par la survenue transitoire et résolutive de nausées, vomissements, constipation ou vertiges en lien avec le tramadol ou la morphine sans nécessité d’arrêter ou de diminuer les doses de traitement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 761 patients hospitalisés, 225 ont été exclus (hospitalisation<!--> <!--><<!--> <!-->48<!--> <!-->heures [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->167] ou patients déjà sous morphine à l’admission [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->58]) et 142 n’ont pas reçu d’antalgiques. Sur les 394 autres patients (âge moyen 72<!--> <!-->ans et 168 femmes [42 %]), 130 ont eu de la morphine (33,0 %) et 77 du tramadol (19,5 %). L’intensité douloureuse moyenne à l’admission était plus élevée dans le groupe morphine que tramadol (Echelle numérique : 6,6<!--> <!-->±<!--> <!-->2,2 versus 5,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,4 sur 10 en cm).</div><div>Sous morphine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->130), nous avons constaté une bonne tolérance chez 50 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65), un EING chez 40 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->52) et un EIG chez 18,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24 avec 14 cas de somnolence, 4 de confusion, 3 sondages urinaires et 3 syndromes occlusifs). Ces pourcentages sont respectivement de 74 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->57), 24,7 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->19) et 2,6 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) sous tramadol.</div><div>Le seul facteur de risque associé à un EIG sous morphine est la présence de comorbidités avec un score de Charlson élevé (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,27 [IC95 % : 1,04–1,55]). Il y a une augmentation du risque avec l’ava
{"title":"Tolérance du tramadol et de la morphine chez les patients hospitalisés en 2022 dans un service de rhumatologie","authors":"B. Roullier , M. Couderc , S. Malochet-Guinamand , M.E. Pickering , M. Soubrier , A. Tournadre , S. Mathieu","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.317","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.317","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le motif principal d’hospitalisation en rhumatologie reste la douleur. La prescription d’antalgiques, notamment d’opioïdes selon l’intensité douloureuse est ainsi fréquente. Les patients hospitalisés sont souvent âgés avec des comorbidités rendant parfois délicate l’utilisation des opioïdes. Nous avons discuté de cas d’évènements indésirables graves (EIG) lors de réunions de morbi-mortalité en lien avec les morphiniques.</div><div>L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance de la morphine et du tramadol chez des patients hospitalisés et de rechercher les facteurs de risque d’évènements indésirables.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients hospitalisés en 2022 pendant au moins 48<!--> <!-->heures ont été inclus. Leur âge, sexe, indice de masse corporelle (IMC), comorbidités (score de Charlson) ont été recueillis, tout comme le motif d’hospitalisation et l’intensité douloureuse à l’admission. Le traitement antalgique (paracétamol, tramadol, morphine ou autres) initié lors de l’hospitalisation et la dose maximale prescrite ont été colligés. Nous avons défini comme « bonne tolérance » la survenue d’aucun d’évènement indésirable. Un EIG était retenu en cas d’agitation ou confusion, de somnolence, de syndrome occlusif, de sondage urinaire pour rétention ou de chute. Un évènement indésirable non grave (EING) était défini par la survenue transitoire et résolutive de nausées, vomissements, constipation ou vertiges en lien avec le tramadol ou la morphine sans nécessité d’arrêter ou de diminuer les doses de traitement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 761 patients hospitalisés, 225 ont été exclus (hospitalisation<!--> <!--><<!--> <!-->48<!--> <!-->heures [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->167] ou patients déjà sous morphine à l’admission [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->58]) et 142 n’ont pas reçu d’antalgiques. Sur les 394 autres patients (âge moyen 72<!--> <!-->ans et 168 femmes [42 %]), 130 ont eu de la morphine (33,0 %) et 77 du tramadol (19,5 %). L’intensité douloureuse moyenne à l’admission était plus élevée dans le groupe morphine que tramadol (Echelle numérique : 6,6<!--> <!-->±<!--> <!-->2,2 versus 5,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,4 sur 10 en cm).</div><div>Sous morphine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->130), nous avons constaté une bonne tolérance chez 50 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65), un EING chez 40 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->52) et un EIG chez 18,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24 avec 14 cas de somnolence, 4 de confusion, 3 sondages urinaires et 3 syndromes occlusifs). Ces pourcentages sont respectivement de 74 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->57), 24,7 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->19) et 2,6 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) sous tramadol.</div><div>Le seul facteur de risque associé à un EIG sous morphine est la présence de comorbidités avec un score de Charlson élevé (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,27 [IC95 % : 1,04–1,55]). Il y a une augmentation du risque avec l’ava","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A34"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720379","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.377
F. Barde , L. Pacoureau , A. Elbaz , R. Seror , Y. Nguyen
<div><h3>Introduction</h3><div>L’artérite à cellules géantes (ACG) touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans, avec une prédominance féminine. Sa physiopathologie est débattue. À côté de facteurs de prédisposition génétique (HLA-DR4), il existe des données contradictoires sur le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire dans la survenue d’ACG. Notre objectif était de déterminer si les facteurs de risque cardiovasculaire sont associés à la survenue d’ACG à travers une revue systématique et méta-analyse de la littérature.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Trois auteurs ont réalisé indépendamment une revue systématique des bases Web of Science, PubMed et Embase jusqu’au 31/1/2024 selon les recommandations PRISMA. Les articles étaient inclus si : 1) il s’agissait d’études cas-témoins, de cohorte ou transversales évaluant l’association entre un facteur de risque cardiovasculaire et l’ACG ; 2) les diagnostics d’ACG et de facteurs de risque cardiovasculaire étaient validés (critères clinicobiologiques, histologiques et/ou de codage). Les séries de cas et les revues étaient exclues. L’outil ROBINS-E (<em>Risk Of Bias</em> [ROB] <em>In Non-randomized Studies</em> – <em>of Exposures</em>) a été utilisé pour évaluer les biais. Une méta-analyse a été réalisée. Les résultats étaient calculés sous forme d’<em>Odds ratio</em> (OR) avec intervalle de confiance à 95 % (IC95 %).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 4210 articles ont été identifiés. Après exclusion de 957 doublons, nous avons évalué 3259 articles : 18 études répondaient aux critères d’inclusion (12 études cas-témoins, 4 études de cohorte ; 22 215 cas, 1 921 555 non cas). La méta-analyse des 12 études ayant évalué l’association entre diabète et le risque d’ACG retrouvait une association négative et significative entre diabète et survenue d’ACG (OR IC95 % 0,75 [0,61–0,93], <span><span>Fig. 1</span></span>). Cette tendance a été observée dans des analyses de sensibilité excluant les études avec un risque de biais majeur (OR IC95 % 0,86 [0,71–1,04]) et limitées aux études dont le délai entre le diabète et le diagnostic d’ACG était<!--> <!-->≥<!--> <!-->1 an (OR IC95 % 0,37 [0,06–2,07]). Sur les cinq études évaluant l’association entre surpoids/obésité (IMC<!--> <!-->≥<!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>) et le risque d’ACG, une tendance non significative en faveur d’une diminution du risque d’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % [0,64 (0,41–1,00]). Une association significative entre un antécédent de maladie cardiovasculaire (évènement thromboembolique veineux ou artériel) et l’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % 1,29 [1,20–1,40]). Aucune association n’a été identifiée entre le risque d’ACG et l’existence d’une dyslipidémie (OR 95 % 0,97 [0,76–1,24]), d’une hypertension artérielle (OR IC95 % 1,20 [0,98–1,46]) ou d’un tabagisme ancien ou actuel (OR IC95 % 1,07 [0,83–1,39]) (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>
导言巨细胞动脉炎(GCA)主要影响 50 岁以上的人群,其中女性居多。其病理生理学尚存在争议。除了遗传易感因素(HLA-DR4)外,关于心血管风险因素在 GCA 发病中的作用也存在相互矛盾的数据。我们的目的是通过对文献进行系统回顾和荟萃分析,确定心血管风险因素是否与 CTA 的发生有关。材料和方法三位作者根据 PRISMA 建议,独立对截至 2024 年 1 月 31 日的 Web of Science、PubMed 和 Embase 数据库进行了系统回顾。在以下情况下,文章被纳入:1)评估心血管风险因素与 CAG 之间关系的病例对照、队列或横断面研究;2)CAG 诊断和心血管风险因素得到验证(临床生物学、组织学和/或编码标准)。病例系列和综述除外。采用 ROBINS-E 工具(Risk Of Bias [ROB] In Non-randomized Studies - of Exposures)评估偏倚。进行了荟萃分析。结果共发现 4210 篇文章。在排除了 957 篇重复文章后,我们对 3,259 篇文章进行了评估:18 项研究符合纳入标准(12 项病例对照研究,4 项队列研究;22,215 例病例,1,921,555 例非病例)。对评估糖尿病与脑卒中风险关系的 12 项研究进行的荟萃分析发现,糖尿病与脑卒中发生率之间存在显著的负相关(OR IC95% 0.75 [0.61-0.93],图 1)。在敏感性分析中排除了存在重大偏倚风险的研究(OR IC95% 0.86 [0.71-1.04]),并仅限于糖尿病与 CTA 诊断之间的延迟时间≥ 1 年的研究(OR IC95% 0.37 [0.06-2.07]),也观察到了这一趋势。五项研究评估了超重/肥胖(BMI ≥ 25 kg/m2)与卒中风险之间的关系,发现卒中风险呈非显著性下降趋势(OR 95% CI 0.64 [0.41-1.00])。心血管疾病史(静脉或动脉血栓栓塞事件)与脑卒中之间存在明显的关联(OR IC95% 1.29 [1.20-1.40])。在 CTA 风险与是否存在血脂异常(95% OR 0.97 [0.76-1.24])、高血压(95% OR 1.20 [0.98-1.46])或过去或现在吸烟(95% OR 1.07 [0.83-1.39])之间未发现任何关联(图 1)。结论我们的研究表明,糖尿病与 CAG 的风险呈反向关系,而超重/肥胖则有降低风险的趋势。这些结果提出了有关潜在病理生理机制的问题,因为这些关联可能是由心血管风险因素本身或使用治疗这些风险因素的药物造成的。与个人心血管疾病史的关联应谨慎对待,因为分析仅基于三项规模迥异的研究。
{"title":"Association entre les facteurs de risque cardiovasculaire et la survenue d’une artérite à cellules géantes : revue systématique et méta-analyse","authors":"F. Barde , L. Pacoureau , A. Elbaz , R. Seror , Y. Nguyen","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.377","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.377","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’artérite à cellules géantes (ACG) touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans, avec une prédominance féminine. Sa physiopathologie est débattue. À côté de facteurs de prédisposition génétique (HLA-DR4), il existe des données contradictoires sur le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire dans la survenue d’ACG. Notre objectif était de déterminer si les facteurs de risque cardiovasculaire sont associés à la survenue d’ACG à travers une revue systématique et méta-analyse de la littérature.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Trois auteurs ont réalisé indépendamment une revue systématique des bases Web of Science, PubMed et Embase jusqu’au 31/1/2024 selon les recommandations PRISMA. Les articles étaient inclus si : 1) il s’agissait d’études cas-témoins, de cohorte ou transversales évaluant l’association entre un facteur de risque cardiovasculaire et l’ACG ; 2) les diagnostics d’ACG et de facteurs de risque cardiovasculaire étaient validés (critères clinicobiologiques, histologiques et/ou de codage). Les séries de cas et les revues étaient exclues. L’outil ROBINS-E (<em>Risk Of Bias</em> [ROB] <em>In Non-randomized Studies</em> – <em>of Exposures</em>) a été utilisé pour évaluer les biais. Une méta-analyse a été réalisée. Les résultats étaient calculés sous forme d’<em>Odds ratio</em> (OR) avec intervalle de confiance à 95 % (IC95 %).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 4210 articles ont été identifiés. Après exclusion de 957 doublons, nous avons évalué 3259 articles : 18 études répondaient aux critères d’inclusion (12 études cas-témoins, 4 études de cohorte ; 22 215 cas, 1 921 555 non cas). La méta-analyse des 12 études ayant évalué l’association entre diabète et le risque d’ACG retrouvait une association négative et significative entre diabète et survenue d’ACG (OR IC95 % 0,75 [0,61–0,93], <span><span>Fig. 1</span></span>). Cette tendance a été observée dans des analyses de sensibilité excluant les études avec un risque de biais majeur (OR IC95 % 0,86 [0,71–1,04]) et limitées aux études dont le délai entre le diabète et le diagnostic d’ACG était<!--> <!-->≥<!--> <!-->1 an (OR IC95 % 0,37 [0,06–2,07]). Sur les cinq études évaluant l’association entre surpoids/obésité (IMC<!--> <!-->≥<!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>) et le risque d’ACG, une tendance non significative en faveur d’une diminution du risque d’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % [0,64 (0,41–1,00]). Une association significative entre un antécédent de maladie cardiovasculaire (évènement thromboembolique veineux ou artériel) et l’ACG a été mise en évidence (OR IC95 % 1,29 [1,20–1,40]). Aucune association n’a été identifiée entre le risque d’ACG et l’existence d’une dyslipidémie (OR 95 % 0,97 [0,76–1,24]), d’une hypertension artérielle (OR IC95 % 1,20 [0,98–1,46]) ou d’un tabagisme ancien ou actuel (OR IC95 % 1,07 [0,83–1,39]) (<span><span>Fig. 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A83-A84"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720386","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.395
I. Bensaghir , L. Tahiri , H. Lheri , S. El-Boughabi , S. Farih , A. Belmlih , H. Rkain , F. Allali
Introduction
Cette étude vise à déterminer la prévalence de l’utilisation des plantes médicinales toxiques chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC), identifier les facteurs associés à cette pratique, et évaluer leurs perceptions envers l’usage de ces plantes.
Patients et méthodes
Étude prospective multicentrique incluant 152 patients RIC suivis dans des hôpitaux situés dans 10 régions du Maroc. Nous avons collecté les données sociodémographiques, les plantes utilisées, les modalités d’utilisation, et les perceptions des patients à l’aide d’un questionnaire structuré, validé, et testé en pilote.
Résultats
Au total, 152 patients ont répondu au questionnaire (âge moyen 48,2 ± 12,8 ans, 82,2 % de femmes, 20,4 % d’analphabètes). Les patients étaient suivis pour : PR, SPA, rhumatisme psoriasique, et rhumatisme indéterminé dans respectivement 52 %, 17,8 %, 4,6 % et 25,7 % des cas. L’utilisation des plantes médicinales a été constatée chez 23 patients (15,1 %), dont 20 femmes et 3 hommes. Le Tableau 1 montre les plantes toxiques utilisées parmi ces 23 patients. Les herboristes traditionnels étaient la principale source d’acquisition des plantes (78,3 %) tandis que les informations sur les modalités d’utilisation et leurs bienfaits potentiels étaient principalement obtenues sur Internet (52,2 %). Au total, 60,9 % des patients ont utilisé ces plantes à but symptomatique et 17,4 % pour guérir le rhumatisme ; 8,7 % ont interrompu leur traitement médicamenteux. 73,9 % des patients n’ont pas informé leur rhumatologue. Vingt-six pour cent des patients ont rapporté des effets indésirables, principalement des symptômes digestifs. La Fig. 1 montre les perceptions des patients envers l’utilisation des plantes médicinales. Le genre, l’habitat, le niveau socioéconomique et l’analphabétisme n’ont pas montré d’association significative avec l’utilisation des plantes toxiques (p < 0,05).
Conclusion
Ces résultats soulignent l’importance cruciale d’intégrer des programmes d’éducation thérapeutique et de phytovigilance axés sur la sensibilisation et la prévention de l’utilisation des plantes médicinales toxiques, et adaptés au contexte marocain.
{"title":"Prévalence de l’usage des plantes médicinales toxiques chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques : implications pour l’éducation thérapeutique et la sensibilisation","authors":"I. Bensaghir , L. Tahiri , H. Lheri , S. El-Boughabi , S. Farih , A. Belmlih , H. Rkain , F. Allali","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.395","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.395","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Cette étude vise à déterminer la prévalence de l’utilisation des plantes médicinales toxiques chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC), identifier les facteurs associés à cette pratique, et évaluer leurs perceptions envers l’usage de ces plantes.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude prospective multicentrique incluant 152 patients RIC suivis dans des hôpitaux situés dans 10 régions du Maroc. Nous avons collecté les données sociodémographiques, les plantes utilisées, les modalités d’utilisation, et les perceptions des patients à l’aide d’un questionnaire structuré, validé, et testé en pilote.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 152 patients ont répondu au questionnaire (âge moyen 48,2<!--> <!-->±<!--> <!-->12,8 ans, 82,2 % de femmes, 20,4 % d’analphabètes). Les patients étaient suivis pour : PR, SPA, rhumatisme psoriasique, et rhumatisme indéterminé dans respectivement 52 %, 17,8 %, 4,6 % et 25,7 % des cas. L’utilisation des plantes médicinales a été constatée chez 23 patients (15,1 %), dont 20 femmes et 3 hommes. Le <span><span>Tableau 1</span></span> montre les plantes toxiques utilisées parmi ces 23 patients. Les herboristes traditionnels étaient la principale source d’acquisition des plantes (78,3 %) tandis que les informations sur les modalités d’utilisation et leurs bienfaits potentiels étaient principalement obtenues sur Internet (52,2 %). Au total, 60,9 % des patients ont utilisé ces plantes à but symptomatique et 17,4 % pour guérir le rhumatisme ; 8,7 % ont interrompu leur traitement médicamenteux. 73,9 % des patients n’ont pas informé leur rhumatologue. Vingt-six pour cent des patients ont rapporté des effets indésirables, principalement des symptômes digestifs. La <span><span>Fig. 1</span></span> montre les perceptions des patients envers l’utilisation des plantes médicinales. Le genre, l’habitat, le niveau socioéconomique et l’analphabétisme n’ont pas montré d’association significative avec l’utilisation des plantes toxiques (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats soulignent l’importance cruciale d’intégrer des programmes d’éducation thérapeutique et de phytovigilance axés sur la sensibilisation et la prévention de l’utilisation des plantes médicinales toxiques, et adaptés au contexte marocain.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A100"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720391","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.394
I. Hmamouchi , J. Liew , N. Ziade , N. Abdullateef , F. Abutiban , M. Elrakawi , M. Ghogho , N. Hajjaj-Hassouni , B. Masri , A.H. Subki , H. Halabi , L. El Kibbi
<div><h3>Introduction</h3><div>L’évaluation des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux en langue arabe est rendue difficile par l’absence d’outils adaptés capables de prendre en compte les variations dialectales propres aux différentes régions arabes. Cette étude avait pour objectif le développement d’un indice de benchmark visant à quantifier l’engagement des utilisateurs sur les réseaux sociaux à travers ces campagnes, en surmontant les limitations des données linguistiques disponibles.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les données ont été collectées manuellement entre 2020 et 2022 à partir des comptes Facebook, Instagram et X (anciennement Twitter) du Groupe de sensibilisation des adultes en rhumatologie en langue arabe (AAAA group), totalisant 48 341 abonnés. En raison du faible volume de données (moins de 1000 commentaires et réponses), une analyse automatique n’a pas été possible. Un échantillon de 50 points de données par plateforme a permis de créer une liste de catégories et thèmes, actualisée au fil de la collecte. L’indice de benchmark, basé sur 1 % des abonnés (483,4 interactions), a standardisé les comparaisons et attribué des poids spécifiques aux interactions : <em>likes</em>, commentaires, partages et sentiments des commentaires. L’engagement a été classé en 8 catégories, du « Post Boosté » au « Post Négatif », en tenant compte des variations dialectales et régionales.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Facebook comptait le plus grand nombre d’abonnés avec 29 873, suivi d’Instagram avec 10 087, de Twitter (7449) et de YouTube (803). La plus grande proportion d’abonnés provenait d’Afrique du Nord (Facebook : 52 % ; Instagram : 44 %), suivie de la région du Levant (Facebook : 19 % ; Instagram : 19 %). Facebook et Instagram suscitaient plus de réactions positives, tandis que Twitter était majoritairement marqué par des réactions neutres ou négatives.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats reflèteraient une différence dans la manière dont les campagnes de sensibilisation étaient perçues selon les plateformes, Twitter affichant un engagement plus faible et Facebook et Instagram générant des interactions plus positives. Bien que le recours à une collecte de données manuelle ait ralenti le processus, cette approche a permis d’assurer une interprétation plus précise des interactions, adaptée aux spécificités culturelles et linguistiques des différentes régions arabes (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Fig. 2</span></span>, <span><span>Fig. 3</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’utilisation d’un indice de benchmark a permis de mesurer efficacement l’engagement des utilisateurs dans les campagnes de sensibilisation en rhumatologie sur les réseaux sociaux en langue arabe. Bien que des contraintes liées aux données et aux particularités linguistiques aient été rencontrées, l’approche manuelle a assuré une analyse plus nuancée et adaptée. Pour aller plus loin, d
{"title":"Développement d’un indice de Benchmark pour évaluer l’engagement dans les campagnes de sensibilisation en langue arabe en rhumatologie sur les réseaux sociaux","authors":"I. Hmamouchi , J. Liew , N. Ziade , N. Abdullateef , F. Abutiban , M. Elrakawi , M. Ghogho , N. Hajjaj-Hassouni , B. Masri , A.H. Subki , H. Halabi , L. El Kibbi","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.394","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.394","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’évaluation des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux en langue arabe est rendue difficile par l’absence d’outils adaptés capables de prendre en compte les variations dialectales propres aux différentes régions arabes. Cette étude avait pour objectif le développement d’un indice de benchmark visant à quantifier l’engagement des utilisateurs sur les réseaux sociaux à travers ces campagnes, en surmontant les limitations des données linguistiques disponibles.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les données ont été collectées manuellement entre 2020 et 2022 à partir des comptes Facebook, Instagram et X (anciennement Twitter) du Groupe de sensibilisation des adultes en rhumatologie en langue arabe (AAAA group), totalisant 48 341 abonnés. En raison du faible volume de données (moins de 1000 commentaires et réponses), une analyse automatique n’a pas été possible. Un échantillon de 50 points de données par plateforme a permis de créer une liste de catégories et thèmes, actualisée au fil de la collecte. L’indice de benchmark, basé sur 1 % des abonnés (483,4 interactions), a standardisé les comparaisons et attribué des poids spécifiques aux interactions : <em>likes</em>, commentaires, partages et sentiments des commentaires. L’engagement a été classé en 8 catégories, du « Post Boosté » au « Post Négatif », en tenant compte des variations dialectales et régionales.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Facebook comptait le plus grand nombre d’abonnés avec 29 873, suivi d’Instagram avec 10 087, de Twitter (7449) et de YouTube (803). La plus grande proportion d’abonnés provenait d’Afrique du Nord (Facebook : 52 % ; Instagram : 44 %), suivie de la région du Levant (Facebook : 19 % ; Instagram : 19 %). Facebook et Instagram suscitaient plus de réactions positives, tandis que Twitter était majoritairement marqué par des réactions neutres ou négatives.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats reflèteraient une différence dans la manière dont les campagnes de sensibilisation étaient perçues selon les plateformes, Twitter affichant un engagement plus faible et Facebook et Instagram générant des interactions plus positives. Bien que le recours à une collecte de données manuelle ait ralenti le processus, cette approche a permis d’assurer une interprétation plus précise des interactions, adaptée aux spécificités culturelles et linguistiques des différentes régions arabes (<span><span>Fig. 1</span></span>, <span><span>Fig. 2</span></span>, <span><span>Fig. 3</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’utilisation d’un indice de benchmark a permis de mesurer efficacement l’engagement des utilisateurs dans les campagnes de sensibilisation en rhumatologie sur les réseaux sociaux en langue arabe. Bien que des contraintes liées aux données et aux particularités linguistiques aient été rencontrées, l’approche manuelle a assuré une analyse plus nuancée et adaptée. Pour aller plus loin, d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A98-A100"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720390","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.313
P. Claudepierre , C. Gaujoux Viala , P. Richette , F. Berenbaum , B. Combe , V. Devauchelle Pensec , L. Gossec , P. Goupille , D. Wendling , G. Mouterde , T. Pascart , B. Razat , E. Audureau , S. Jousse Joulin , A. Constantin
<div><h3>Introduction</h3><div>De nombreux domaines du rhumatisme psoriasique (RPso) débutant restent mal connus. La SFR a mis en place une cohorte multicentrique nationale de RPso articulaires périphériques (pRPso) très récents, destinés à être suivis de façon standardisée pendant 10 ans (APACHE). Dans cette analyse intermédiaire d’APACHE, nous avons analysé l’effet du sexe sur les caractéristiques cliniques à l’inclusion des 193 premiers patients inclus.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients inclus doivent avoir au moins une arthrite périphérique depuis maximum 12 mois ; un psoriasis personnel ou familial ; un diagnostic de RPso retenu par leur rhumatologue (indice de confiance d’au moins 7 sur 10), et doivent être naïfs de traitements ciblés. Lors de la visite d’inclusion (M0), les données collectées incluent : des données démographiques, d’histoire/activité/sévérité de la maladie, de comorbidités, biologiques, socioéconomiques ; également les traitements actuels et passés, des radiographies des mains/poignets, pieds, bassin et toute autre articulation atteinte, un examen ultrasonographique complet des 4 extrémités, une IRM main/poignet ou pied (CIC Brest) et des échantillons biologiques (ADN, ARN, sérum/plasma, urines – CRB Toulouse). L’analyse intermédiaire décrit les principales caractéristiques à M0, en dehors de l’imagerie, des 193 patients inclus au 29/02/2024. Une différence entre les hommes et les femmes a été recherchée avec les tests statistiques usuels : Wilcoxon, Chi<sup>2</sup>, Fisher. Les analyses n’ont pas été ajustées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des 193 patients inclus, 186 étaient analysables. L’âge moyen à M0 était de 44<!--> <!-->±<!--> <!-->11 ans, 45 % étaient des femmes, 21 % (34/161) étaient porteurs du HLA-B27, 26 % étaient fumeurs, et en termes de traitements, 41 % étaient sous anti-inflammatoires non stéroïdiens, 5 % sous stéroïdes, et 38 % sous méthotrexate. Les principales caractéristiques démographiques et clinico-biologiques de ces patients sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span> ; aucune n’est apparue statistiquement différente en fonction du sexe. Les principales comorbidités sont présentées dans le <span><span>Tableau 2</span></span> ; une plus grande fréquence globale de facteurs de risque ou comorbidités cardiovasculaires (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026), notamment d”HTA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,029) et, en tendance, de goutte (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,065), a été notée chez les hommes.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il s’agit à notre connaissance de la première description de pRPso très récents (moins d’un an). Le phénotype articulaire périphérique obligatoire et ce caractère très récent permettent de distinguer les informations fournies par APACHE de celles disponibles dans la littérature et constituent donc une grande force de cette cohorte.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude fournit pour la première fois une de
{"title":"Rhumatisme psoriasique très récent : caractéristiques des 193 premiers patients inclus dans la cohorte APACHE et influence du sexe","authors":"P. Claudepierre , C. Gaujoux Viala , P. Richette , F. Berenbaum , B. Combe , V. Devauchelle Pensec , L. Gossec , P. Goupille , D. Wendling , G. Mouterde , T. Pascart , B. Razat , E. Audureau , S. Jousse Joulin , A. Constantin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.313","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.313","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>De nombreux domaines du rhumatisme psoriasique (RPso) débutant restent mal connus. La SFR a mis en place une cohorte multicentrique nationale de RPso articulaires périphériques (pRPso) très récents, destinés à être suivis de façon standardisée pendant 10 ans (APACHE). Dans cette analyse intermédiaire d’APACHE, nous avons analysé l’effet du sexe sur les caractéristiques cliniques à l’inclusion des 193 premiers patients inclus.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients inclus doivent avoir au moins une arthrite périphérique depuis maximum 12 mois ; un psoriasis personnel ou familial ; un diagnostic de RPso retenu par leur rhumatologue (indice de confiance d’au moins 7 sur 10), et doivent être naïfs de traitements ciblés. Lors de la visite d’inclusion (M0), les données collectées incluent : des données démographiques, d’histoire/activité/sévérité de la maladie, de comorbidités, biologiques, socioéconomiques ; également les traitements actuels et passés, des radiographies des mains/poignets, pieds, bassin et toute autre articulation atteinte, un examen ultrasonographique complet des 4 extrémités, une IRM main/poignet ou pied (CIC Brest) et des échantillons biologiques (ADN, ARN, sérum/plasma, urines – CRB Toulouse). L’analyse intermédiaire décrit les principales caractéristiques à M0, en dehors de l’imagerie, des 193 patients inclus au 29/02/2024. Une différence entre les hommes et les femmes a été recherchée avec les tests statistiques usuels : Wilcoxon, Chi<sup>2</sup>, Fisher. Les analyses n’ont pas été ajustées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des 193 patients inclus, 186 étaient analysables. L’âge moyen à M0 était de 44<!--> <!-->±<!--> <!-->11 ans, 45 % étaient des femmes, 21 % (34/161) étaient porteurs du HLA-B27, 26 % étaient fumeurs, et en termes de traitements, 41 % étaient sous anti-inflammatoires non stéroïdiens, 5 % sous stéroïdes, et 38 % sous méthotrexate. Les principales caractéristiques démographiques et clinico-biologiques de ces patients sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span> ; aucune n’est apparue statistiquement différente en fonction du sexe. Les principales comorbidités sont présentées dans le <span><span>Tableau 2</span></span> ; une plus grande fréquence globale de facteurs de risque ou comorbidités cardiovasculaires (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026), notamment d”HTA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,029) et, en tendance, de goutte (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,065), a été notée chez les hommes.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il s’agit à notre connaissance de la première description de pRPso très récents (moins d’un an). Le phénotype articulaire périphérique obligatoire et ce caractère très récent permettent de distinguer les informations fournies par APACHE de celles disponibles dans la littérature et constituent donc une grande force de cette cohorte.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude fournit pour la première fois une de","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A30-A31"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719682","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.306
T.W. Chirayah , M. Ollivier , M. Kayatekin , I. Rubera , C.N. Pham , C. Combes , P. Richette , A. Latourte , F. Rassendren , V. Compan , C. Duranton , H.K. Ea
<div><h3>Introduction</h3><div>L’inflammation induite par les cristaux d’urate de sodium (UMS) et de pyrophosphate de calcium (PPC) dépend de l’interleukine (IL)-1β dont la production est régulée par l’inflammasome NLRP3. NLRP3 peut être activé par des variations de l’osmolarité. Lors d’un stress hypotonique extracellulaire, il se produit un gonflement cellulaire par entrée d’eau osmo-induite, suivi d’un mécanisme de régulation, appelé <em>regulatory volume decrease</em> (RVD), permettant un retour au volume initial. Ce mécanisme RVD dépend du canal anionique LRRC8. Nos objectifs sont de déterminer comment le canal osmo-sensible LRRC8 régule l’inflammation induite par les cristaux.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>In vitro, les monocytes de la lignée humaine THP1, les macrophages murins isolés de la moelle osseuse (BMDM) sont stimulés par des cristaux synthétiques dans des milieux de culture iso-, hypo- ou hypertoniques. Le rôle du canal LRRC8A est évalué en utilisant un inhibiteur pharmacologique (DCPIB) et des cellules dont l’expression de LRRC8A est délétée par shRNA ou knock-down (KO). La production des cytokines inflammatoires et de l’ATP est dosée par ELISA. Les courants chlorure et ATP sont enregistrés par patch-clamp. La taille des cellules est évaluée par méthodes de fluorescence. In vivo, l’inflammation a été évaluée dans le modèle de poche à air sur des souris sauvages (notées <em>Lrrc8Acont</em>) et des souris dont LRRC8A est invalidé dans la lignée macrophagique (notées <em>Lrrc8AΔMo</em>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les liquides articulaires prélevés au cours de l’inflammation microcristalline (goutte et PPC) avaient une concentration en IL-1β et IL-8 plus forte que les liquides d’arthrose. En revanche, leur osmolarité était plus basse et inversement corrélée à la concentration des cytokines. Dans le modèle murin, l’augmentation de l’osmolarité plasmatique par injection de mannitol diminuait l’inflammation induite par les cristaux, en termes d’infiltrat cellulaire et de production des cytokines inflammatoires. L’inhibition des aquaporines par du chlorure de mercure (HgCl2) diminuait également l’inflammation microcristalline. In vitro, les cellules THP-1 et BDMD traitées par HgCl2 diminuaient de façon substantielle la production d’IL-1β et l’activation de l’inflammasome NLRP3 induites par les cristaux. De plus, la production de l’IL-1β était diminué lorsque les cellules étaient cultivées en milieu hypertonique et augmentées en milieu hypotonique. Les cristaux induisaient une augmentation du volume cellulaire suivi d’un retour au volume initial, mimant le phénomène de RVD induit par une stimulation hypotonique. Celle-ci induisait la production d’un courant chlorure sortant suggérant l’implication du canal LRRC8. Ce phénomène de RVD et le courant chlorure n’étaient plus observés dans les cellules dont l’expression de LRRC8A est délétée ou dans les cellules traitées par DCPIB. In vivo, l’inflammation induit
{"title":"Le canal osmo-sensible LRRC8A et les récepteurs purinergiques P2Y des macrophages occupent une place centrale dans l’inflammation microcristalline","authors":"T.W. Chirayah , M. Ollivier , M. Kayatekin , I. Rubera , C.N. Pham , C. Combes , P. Richette , A. Latourte , F. Rassendren , V. Compan , C. Duranton , H.K. Ea","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.306","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.306","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’inflammation induite par les cristaux d’urate de sodium (UMS) et de pyrophosphate de calcium (PPC) dépend de l’interleukine (IL)-1β dont la production est régulée par l’inflammasome NLRP3. NLRP3 peut être activé par des variations de l’osmolarité. Lors d’un stress hypotonique extracellulaire, il se produit un gonflement cellulaire par entrée d’eau osmo-induite, suivi d’un mécanisme de régulation, appelé <em>regulatory volume decrease</em> (RVD), permettant un retour au volume initial. Ce mécanisme RVD dépend du canal anionique LRRC8. Nos objectifs sont de déterminer comment le canal osmo-sensible LRRC8 régule l’inflammation induite par les cristaux.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>In vitro, les monocytes de la lignée humaine THP1, les macrophages murins isolés de la moelle osseuse (BMDM) sont stimulés par des cristaux synthétiques dans des milieux de culture iso-, hypo- ou hypertoniques. Le rôle du canal LRRC8A est évalué en utilisant un inhibiteur pharmacologique (DCPIB) et des cellules dont l’expression de LRRC8A est délétée par shRNA ou knock-down (KO). La production des cytokines inflammatoires et de l’ATP est dosée par ELISA. Les courants chlorure et ATP sont enregistrés par patch-clamp. La taille des cellules est évaluée par méthodes de fluorescence. In vivo, l’inflammation a été évaluée dans le modèle de poche à air sur des souris sauvages (notées <em>Lrrc8Acont</em>) et des souris dont LRRC8A est invalidé dans la lignée macrophagique (notées <em>Lrrc8AΔMo</em>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les liquides articulaires prélevés au cours de l’inflammation microcristalline (goutte et PPC) avaient une concentration en IL-1β et IL-8 plus forte que les liquides d’arthrose. En revanche, leur osmolarité était plus basse et inversement corrélée à la concentration des cytokines. Dans le modèle murin, l’augmentation de l’osmolarité plasmatique par injection de mannitol diminuait l’inflammation induite par les cristaux, en termes d’infiltrat cellulaire et de production des cytokines inflammatoires. L’inhibition des aquaporines par du chlorure de mercure (HgCl2) diminuait également l’inflammation microcristalline. In vitro, les cellules THP-1 et BDMD traitées par HgCl2 diminuaient de façon substantielle la production d’IL-1β et l’activation de l’inflammasome NLRP3 induites par les cristaux. De plus, la production de l’IL-1β était diminué lorsque les cellules étaient cultivées en milieu hypertonique et augmentées en milieu hypotonique. Les cristaux induisaient une augmentation du volume cellulaire suivi d’un retour au volume initial, mimant le phénomène de RVD induit par une stimulation hypotonique. Celle-ci induisait la production d’un courant chlorure sortant suggérant l’implication du canal LRRC8. Ce phénomène de RVD et le courant chlorure n’étaient plus observés dans les cellules dont l’expression de LRRC8A est délétée ou dans les cellules traitées par DCPIB. In vivo, l’inflammation induit","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A24-A25"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719783","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-28DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.002
{"title":"Ce mois-ci dans Joint Bone Spine 2024(décembre);91/6","authors":"","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.002","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 6","pages":"Pages 653-654"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-10-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721055","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-17DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.003
Christophe Richez
Les lymphocytes T porteurs d’un récepteur à l’antigène chimérique (CAR-T) sont utilisés avec succès dans les hémopathies B, et leur potentiel est en cours d’évaluation dans les maladies auto-immunes systémiques (MAI). Les cellules CAR-T, produites à partir des LT du patient, visent principalement les cellules B via l’antigène CD19 ou BCMA, permettant une déplétion efficace des clones autoréactifs. Dans le lupus systémique sévère, les études cliniques montrent une rémission durable, même après reconstitution des cellules B, suggérant une réinitialisation du système immunitaire. Des résultats prometteurs ont également été observés dans les myopathies inflammatoires et la sclérodermie systémique. En parallèle, l’utilisation de cellules CAR-T allogéniques dérivées de donneurs sains, modifiées pour prévenir le rejet, a montré une efficacité prometteuse. Sur le plan de la tolérance, bien que des effets indésirables soient observés en hématologie, les essais dans les MAI rapportent une bonne tolérance immédiate. À l’avenir, des approches visant d’autres cibles auto-immunes, comme les cellules CAAR ou CATCR, ainsi que des cellules régulatrices CAR-T, pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les MAI réfractaires.
Chimeric antigen receptor (CAR-T) cells have been successfully used in hematologic malignancies and are now being evaluated for systemic autoimmune diseases. CAR-T cells, produced from the patient's T cells, primarily target B cells via CD19 or BCMA, effectively depleting autoreactive clones. In severe systemic lupus erythematosus, clinical trials show durable remission even after B cell recovery, suggesting immune system resetting. Promising results have also been observed in inflammatory myopathies and systemic sclerosis. Allogeneic CAR-T cells from healthy donors, genetically modified to prevent rejection, have shown similar efficacy. While adverse events are reported in hematology, autoimmune diseases trials show good immediate tolerance. Future approaches targeting other autoimmune markers, like CAAR or CATCR cells, and CAR-T regulatory cells, could open new therapeutic avenues for refractory systemic autoimmune diseases.
携带嵌合抗原受体(CAR-T)的 T 淋巴细胞已成功用于 B 型血液病,目前正在评估它们在全身性自身免疫性疾病(SAD)中的潜力。CAR-T细胞由患者自身的LT产生,主要通过CD19或BCMA抗原靶向B细胞,能有效清除自体反应性克隆。对于严重的系统性红斑狼疮,临床研究表明,即使在重建 B 细胞后,病情也能得到持久缓解,这表明免疫系统已经重置。在炎症性肌病和系统性硬皮病中也观察到了令人鼓舞的结果。与此同时,使用来自健康供体的异体 CAR-T 细胞,并对其进行修饰以防止排斥反应,也显示出良好的疗效。在耐受性方面,虽然在血液学中观察到了不良反应,但在 IAM 中进行的试验则报告了良好的即刻耐受性。嵌合抗原受体(CAR-T)细胞已成功用于血液恶性肿瘤,目前正被评估用于全身性自身免疫疾病。CAR-T 细胞由患者的 T 细胞产生,主要通过 CD19 或 BCMA 靶向 B 细胞,有效清除自体反应性克隆。在严重的系统性红斑狼疮中,临床试验显示,即使在 B 细胞恢复后,病情也能得到持久缓解,这表明免疫系统已经重置。在炎症性肌病和系统性硬化症中也观察到了令人鼓舞的结果。来自健康供体的异体 CAR-T 细胞经过基因修饰以防止排斥反应,也显示出类似的疗效。虽然在血液学方面有不良反应的报道,但自身免疫性疾病试验显示了良好的即刻耐受性。未来,针对其他自身免疫标记物(如 CAAR 或 CATCR 细胞)和 CAR-T 调节细胞的方法将为难治性系统性自身免疫疾病开辟新的治疗途径。
{"title":"CAR-T cell en rhumatologie","authors":"Christophe Richez","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.003","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.003","url":null,"abstract":"<div><div>Les lymphocytes T porteurs d’un récepteur à l’antigène chimérique (CAR-T) sont utilisés avec succès dans les hémopathies B, et leur potentiel est en cours d’évaluation dans les maladies auto-immunes systémiques (MAI). Les cellules CAR-T, produites à partir des LT du patient, visent principalement les cellules B via l’antigène CD19 ou BCMA, permettant une déplétion efficace des clones autoréactifs. Dans le lupus systémique sévère, les études cliniques montrent une rémission durable, même après reconstitution des cellules B, suggérant une réinitialisation du système immunitaire. Des résultats prometteurs ont également été observés dans les myopathies inflammatoires et la sclérodermie systémique. En parallèle, l’utilisation de cellules CAR-T allogéniques dérivées de donneurs sains, modifiées pour prévenir le rejet, a montré une efficacité prometteuse. Sur le plan de la tolérance, bien que des effets indésirables soient observés en hématologie, les essais dans les MAI rapportent une bonne tolérance immédiate. À l’avenir, des approches visant d’autres cibles auto-immunes, comme les cellules CAAR ou CATCR, ainsi que des cellules régulatrices CAR-T, pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les MAI réfractaires.</div></div><div><div>Chimeric antigen receptor (CAR-T) cells have been successfully used in hematologic malignancies and are now being evaluated for systemic autoimmune diseases. CAR-T cells, produced from the patient's T cells, primarily target B cells via CD19 or BCMA, effectively depleting autoreactive clones. In severe systemic lupus erythematosus, clinical trials show durable remission even after B cell recovery, suggesting immune system resetting. Promising results have also been observed in inflammatory myopathies and systemic sclerosis. Allogeneic CAR-T cells from healthy donors, genetically modified to prevent rejection, have shown similar efficacy. While adverse events are reported in hematology, autoimmune diseases trials show good immediate tolerance. Future approaches targeting other autoimmune markers, like CAAR or CATCR cells, and CAR-T regulatory cells, could open new therapeutic avenues for refractory systemic autoimmune diseases.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A8-A14"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-10-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719779","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-16DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.004
Thomas Hügle
<div><div>Il y a des avancées significatives et des défis dans la rhumatologie moderne, en particulier avec l’intégration des outils numériques et de l’intelligence artificielle (IA). La transformation numérique, incluant le rôle croissant des dossiers médicaux électroniques, des résultats rapportés par les patients et des algorithmes basés sur l’IA, est sur le point de révolutionner les soins aux patients en permettant des diagnostics plus précoces, des plans de traitement personnalisés et une meilleure communication entre les spécialistes. Les wearables et les applications pour smartphones, y compris de nouveaux biomarqueurs numériques, sont de plus en plus utilisés pour surveiller l’activité des maladies et recueillir des données sur les patients, tandis que les thérapies numériques (DTx) et la télémédecine offrent des solutions de soins à distance, répondant ainsi à la pénurie de rhumatologues. Les applications de l’IA, telles que l’apprentissage supervisé pour détecter les lésions rhumatismales sur les radiographies ou les IRM, obtiennent une approbation généralisée de la FDA, transformant les pratiques de diagnostic et de traitement. Cependant, des défis comme la cybersécurité, l’interopérabilité des données et la lente adoption des applications de santé numérique persistent. Cet article suggère que, bien que les technologies numériques ne remplacent pas les rhumatologues, elles offrent un potentiel considérable pour optimiser les flux de travail cliniques, améliorer les soins aux patients et répondre à certaines des questions les plus pressantes en rhumatologie, telles que la pénurie de personnel et la gestion complexe des patients. Des essais cliniques sont nécessaires pour valider la rentabilité et l’efficacité de ces innovations.</div></div><div><div>There are significant advancements and challenges in modern rheumatology, particularly with the integration of digital tools and artificial intelligence (AI). Digital transformation, including the increasing role of electronic health records, patient-reported outcomes, and AI-based algorithms, is about to revolutionize patient care by enabling earlier diagnosis, personalized treatment plans, and improved communication between specialists. Wearables and smartphone apps, including new digital biomarkers are increasingly used to monitor disease activity and collect patient data, while digital therapeutics (DTx) and telemedicine provide remote care solutions, addressing the shortage of rheumatologists. AI applications, including supervised learning for detecting rheumatic lesions on radiographs or MRIs, are gaining widespread FDA approval, transforming diagnostic and treatment practices. However, challenges like cybersecurity, data interoperability, and slow adoption of digital health applications persist. This article suggests that while digital technologies will not replace rheumatologists, they offer significant potential to optimize clinical workflows, enhance patient care, and address some
{"title":"Les outils digitaux utiles en rhumatologie","authors":"Thomas Hügle","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.004","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.004","url":null,"abstract":"<div><div>Il y a des avancées significatives et des défis dans la rhumatologie moderne, en particulier avec l’intégration des outils numériques et de l’intelligence artificielle (IA). La transformation numérique, incluant le rôle croissant des dossiers médicaux électroniques, des résultats rapportés par les patients et des algorithmes basés sur l’IA, est sur le point de révolutionner les soins aux patients en permettant des diagnostics plus précoces, des plans de traitement personnalisés et une meilleure communication entre les spécialistes. Les wearables et les applications pour smartphones, y compris de nouveaux biomarqueurs numériques, sont de plus en plus utilisés pour surveiller l’activité des maladies et recueillir des données sur les patients, tandis que les thérapies numériques (DTx) et la télémédecine offrent des solutions de soins à distance, répondant ainsi à la pénurie de rhumatologues. Les applications de l’IA, telles que l’apprentissage supervisé pour détecter les lésions rhumatismales sur les radiographies ou les IRM, obtiennent une approbation généralisée de la FDA, transformant les pratiques de diagnostic et de traitement. Cependant, des défis comme la cybersécurité, l’interopérabilité des données et la lente adoption des applications de santé numérique persistent. Cet article suggère que, bien que les technologies numériques ne remplacent pas les rhumatologues, elles offrent un potentiel considérable pour optimiser les flux de travail cliniques, améliorer les soins aux patients et répondre à certaines des questions les plus pressantes en rhumatologie, telles que la pénurie de personnel et la gestion complexe des patients. Des essais cliniques sont nécessaires pour valider la rentabilité et l’efficacité de ces innovations.</div></div><div><div>There are significant advancements and challenges in modern rheumatology, particularly with the integration of digital tools and artificial intelligence (AI). Digital transformation, including the increasing role of electronic health records, patient-reported outcomes, and AI-based algorithms, is about to revolutionize patient care by enabling earlier diagnosis, personalized treatment plans, and improved communication between specialists. Wearables and smartphone apps, including new digital biomarkers are increasingly used to monitor disease activity and collect patient data, while digital therapeutics (DTx) and telemedicine provide remote care solutions, addressing the shortage of rheumatologists. AI applications, including supervised learning for detecting rheumatic lesions on radiographs or MRIs, are gaining widespread FDA approval, transforming diagnostic and treatment practices. However, challenges like cybersecurity, data interoperability, and slow adoption of digital health applications persist. This article suggests that while digital technologies will not replace rheumatologists, they offer significant potential to optimize clinical workflows, enhance patient care, and address some","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A1-A7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-10-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719777","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}