Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909502
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Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909480
Gilbert Doho
Abstract: La Sénégalaise Fatou Diome est une écrivaine politique ayant une perception aiguë du problème d'identité. Autrice des romans et essais comme Le Ventre de l'Atlantique (2003), Celles qui attendent (2011) Marianne porte plainte (2017) et Marianne face aux faussaires (2021), Diome pose ses productions littéraires comme « prose politique ». Les deux grandes guerres ont transformé les sujets/indigènes de l'empire en agents, activistes combattants de la justice. Plus concrètement, l'armée républicaine fut, pendant ces heures tragiques, comme l'équipe nationale de football française de 1998 et 2018. L'armée et le foot, deux corps de métiers prisés par les jeunes, ont offert à la République les moments de liesse populaire, d'héroïques destinées, mais aussi des rêves comme on le lit dans Le Ventre de l'Atlantique . Du Ventre de l'Atlantique à Marianne face aux faussaires , Fatou Diome reste dans les commentaires et citations politiques des autres, doublés de ceux de son invention. L'intrigue romanesque ne sert qu'à amplifier les commentaires politiques. À aucun moment, l'écrivaine ne se limite à romancer, ne se contente de divertir ses lecteurs/lectrices. Dans sa mission d'éclairer, de faire dissiper autant d'ombres que possible, l'écrivaine se lance, comme Mongo Béti, dans la démystification de l'Occident en proposant de la salubrité politique.
{"title":"L'écrivaine Africaine Fatou Diome : De la prose romanesque à la prose politique","authors":"Gilbert Doho","doi":"10.1353/wfs.2023.a909480","DOIUrl":"https://doi.org/10.1353/wfs.2023.a909480","url":null,"abstract":"Abstract: La Sénégalaise Fatou Diome est une écrivaine politique ayant une perception aiguë du problème d'identité. Autrice des romans et essais comme Le Ventre de l'Atlantique (2003), Celles qui attendent (2011) Marianne porte plainte (2017) et Marianne face aux faussaires (2021), Diome pose ses productions littéraires comme « prose politique ». Les deux grandes guerres ont transformé les sujets/indigènes de l'empire en agents, activistes combattants de la justice. Plus concrètement, l'armée républicaine fut, pendant ces heures tragiques, comme l'équipe nationale de football française de 1998 et 2018. L'armée et le foot, deux corps de métiers prisés par les jeunes, ont offert à la République les moments de liesse populaire, d'héroïques destinées, mais aussi des rêves comme on le lit dans Le Ventre de l'Atlantique . Du Ventre de l'Atlantique à Marianne face aux faussaires , Fatou Diome reste dans les commentaires et citations politiques des autres, doublés de ceux de son invention. L'intrigue romanesque ne sert qu'à amplifier les commentaires politiques. À aucun moment, l'écrivaine ne se limite à romancer, ne se contente de divertir ses lecteurs/lectrices. Dans sa mission d'éclairer, de faire dissiper autant d'ombres que possible, l'écrivaine se lance, comme Mongo Béti, dans la démystification de l'Occident en proposant de la salubrité politique.","PeriodicalId":391338,"journal":{"name":"Women in French Studies","volume":"168 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135053766","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909487
Reviewed by: Cacaphonies–The Excremental Canon of French Literature by Annabel M. Kim Karen Ferreira-Meyers Kim, Annabel M. Cacaphonies–The Excremental Canon of French Literature. U of Minnesota P, 2022. Pp. 296. ISBN 978-1-5179-1087-7. $108 (relié). 978-1-5179-1088-4. $27 (papier et eBook). Annabel Kim explique dans l'introduction au titre à forte consonance « Nous avons toujours été fécaux » de son Cacaphonie—The Excremental Canon of French Literature que la littérature française est remplie de matière fécale. Des fables médiévales aux écrits de François Rabelais et du Marquis de Sade, les textes littéraires abondent d'éléments scatologiques et ne devraient donc pas échapper à une analyse plus focalisée sur la présence des cacas. A l'instar de la critique américaine qui s'intéresse depuis assez longtemps aux études des déchets et aux investigations écologiques, il est temps de s'attarder aux « déchets humains », à savoir les excréments. Kim décrit la présence des excréments dans la littérature française, en particulier celle des temps modernes, comme faisant partie de l'identité française (3). Et selon l'auteure, il y a trois perspectives à prendre lorsqu'on analyse cette présence : 1. Il n'y pas d'excréments dans la littérature française ou, au moins, pas autant que Kim ne présume – on retrouve la voix de Georges Bataille – une « mouche à merde » (9) ici et son illusion ou aveuglement fécal, 2. Il y en a partout, et 3. L'angle psychanalytique de Kristeva ou de Freud qui essaie de répondre à la question de pourquoi les Français intègrent des tonnes de merde dans leurs textes littéraires. Kim termine son introduction sur une miniétude étymologique et historique du vocabulaire excrémental (16-18) qui intéressera aussi les linguistes. L'ouvrage de presque 300 pages est divisé en trois parties, aux titres à la fois provocateurs et appropriés : Necessary Shit, Shitty Ideas, and Political Shit (je propose les traductions françaises suivantes : De la merde indispensable, Des idées de merde, La saloperie politique). Les textes littéraires de Céline et Becket font partie de la merde indispensable dans la première partie : Mort à crédit de Céline est, d'après Kim, l'exemple par excellence de la place des excréments dans la littérature française. Tout ce que le personnage principal, Ferdinand, touche ne se transforme pas en or, mais en merde. L'œuvre de Becket, quant à lui, est résumé comme un « cerveau de merde » (77) par Kim. Pour Becket, grand lecteur de Céline, il y a de la merde partout ; il l'insère dans ses interludes, ses références et [End Page 154] ses blagues scatologiques. La deuxième partie de l'ouvrage se concentre sur les « idées de merde », sur la « liberté fécale » du « couple bizarre » (105) de Jean-Paul Sartre pour qui la merde représente la relation entre le soi et le monde, et Jean Genet qui voit la merde comme réponse à la relation entre le soi libéré et le soi sous contraintes. Dans cette même deuxième partie du livre, Kim compare L
《Cacaphonies - The excrementary Canon of French Literature》,Annabel M. Kim Karen Ferreira-Meyers Kim, Annabel M. Cacaphonies - The excrementary Canon of French Literature》。= =地理= =根据美国人口普查局的数据,该县总面积为,其中土地和(1.)水。296页。en 978-1-5179-1087-7。$ 108(连接)。978-1-5179-1088-4。27美元(纸质和电子书)。安娜贝尔·金(Annabel Kim)在她的《Cacaphonie》(《法国文学的粪便佳作》)的序言中解释说,法国文学充满了粪便。从中世纪的寓言到francois拉伯雷(francois Rabelais)和萨德侯爵(Marquis de Sade)的作品,文学文本中充满了神学元素,因此不应该逃避对cacas存在的更集中的分析。正如美国人长期以来对废物和生态研究的批评一样,现在是时候关注“人类废物”,即粪便了。Kim将粪便在法国文学中的存在,特别是在现代文学中,描述为法国身份的一部分(3)。根据作者的说法,在分析这种存在时,有三个角度:1。在法国文学中没有粪便,或者至少没有金想象的那么多——我们发现乔治·巴塔耶的声音——这里有一个“苍蝇屎”(9)和他的粪便错觉或失明,2。到处都有,还有3个。克里斯特娃或弗洛伊德的精神分析视角试图回答为什么法国人在他们的文学文本中加入了大量的垃圾。Kim以粪便词汇的小型词源和历史研究(16-18)结束了他的介绍,语言学家也会感兴趣。这本将近300页的书分为三个部分,标题既具有挑衅性又恰如其分:必要的垃圾、垃圾思想和政治垃圾(我提供以下法语翻译:de la merde indispensable、Des idees de merde、la saloperie politique)。celine和Becket的文学文本是第一部分不可缺少的垃圾的一部分:Mort a credit de celine,根据Kim的说法,是粪便在法国文学中的位置的一个典型例子。主角费迪南德接触到的一切都不是黄金,而是垃圾。与此同时,贝克特的作品被金总结为“该死的大脑”(77)。贝克特是celine的忠实读者,他认为到处都是垃圾。他把它插入到他的插曲、参考文献和(结束第154页)他的神学笑话中。二期工程重点«粪便屎»、«上自由的想法怪异的夫妇的«»»(105)的让-保罗•萨特以大便比本身之间的关系,以及全世界,和Jean Genet看到屎一样的响应关系释放自我和自我约束之下。在书的第二部分,金将玛格丽特·杜拉斯的痛苦与罗曼·加里的生活进行了比较,这是一个普通读者意想不到的比较。然而,塞利尼对主要人物的粪便的描述在某种程度上与年轻的莫莫的粪便生活在我们面前的生活中联系在一起,因为两位作者都用粪便来消除人类的实质性差异和关键的区别点(159)。最后,在书的第三部分,也是最后一部分,Kim深入分析了anne garreta的具体情况,并指出标题的含义应该被理解为“在垃圾中”(165)。garreta将混凝土和垃圾作为武器,对抗不公平但显然必要的社会结构(166)。另一方面,丹尼尔·佩纳克……
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Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909501
Reviewed by: Je pars by Diary Sow Abubakar Adamu Danjuma Sow, Diary. Je pars. Robert Laffont, 2021. Pp. 208. ISBN 978-2-221-25785-2. 16€ (papier). ISBN 978-2-221-25786-9. 13,99€ (eBook). Diary Sow est une jeune écrivaine sénégalaise. Elle est née à Mbour le 17 septembre 2000. Ayant fait de brillantes études au Sénégal où elle fut déclarée deux fois meilleure élève en 2018 et 2019, cette icône nationale obtient une bourse qui lui permet de partir étudier en France. Inscrite en classe préparatoire scientifique au Lycée Louis-Le-Grand à Paris, Diary Sow disparaît le 4 janvier 2021 avant de réapparaître quelques jours après. Certains la critiquent, d'autres cherchent, eux, à comprendre pourquoi une aussi brillante étudiante a disparu. Est-ce pour se faire voir ? Est-ce pour prendre une pause ? Quoiqu'il en soit, Diary Sow publie un roman qu'elle intitule Je pars dans lequel elle donne la parole à un [End Page 174] personnage fictif dénommé Coura. Je pars est un roman de protestation aux intrigues romancées dans lequel Diary Sow raconte le récit de Coura, jeune lycéenne sénégalaise qui, partie de son studio parisien, va tous azimuts à la recherche du destin. Et ce destin qui est le sien, c'est le reflet de son identité qui finit par la rattraper. A-t-elle pu s'en échapper ? Dans un style original et plein d'humour au langage inventé, la poéticité de l'écriture de Diary Sow invite le lecteur à savourer ce roman sans modération. Je pars cherche à consolider le lien entre tradition orale et colonisation de l'espace dans la littérature africaine au féminin. Il comprend trois parties ayant chacune une structure particulière. Dans la première partie, Coura fait un rêve qui lui paraît étrange, étrange parce qu'elle portait en elle une grossesse. Par conséquent, elle mettra au monde un bébé hors du commun : « Sa peau, lisse et brune, était devenue magique… Et ses yeux… On eût dit deux prières précieuses, d'un magnétisme rare » (11). Dans cette partie du roman, Sow se contente de montrer que Coura souffre dans son for intérieur sans que nul n'en sache quelque chose. À un moment donné, Coura, Adam et Mansour se retrouvent chez Larissa qui célèbre son anniversaire. Dans cette atmosphère festive, Coura n'était pas à l'aise, rien ne semble lui sourire, l'on eût dit qu'elle en veut à tout le monde, surtout à Adam qui l'a irritée quand il a dit : « – Je t'aime, tu es ma meilleure amie, ma confidente. Si belle, si généreuse. Mais vois-tu, notre amitié a toujours été un peu ambiguë. Et j'ai laissé faire, par lâcheté ou peut-être par peur de te perdre » (37). Sur ce, Coura, qui avait toujours exprimé le désir de partir, s'est résolue de se livrer à la disparition volontaire car, dit-elle, « J'ai enfin compris : je n'avais jamais choisi pour moi, mais pour mon père. Toujours en quête de son approbation, je voulais l'impressionner, attirer son attention. J'étais son produit » (51). Ici, l'auteure cherche à attirer l'attention du lecteur sur les problématiques de la santé
{"title":"Je pars by Diary Sow (review)","authors":"","doi":"10.1353/wfs.2023.a909501","DOIUrl":"https://doi.org/10.1353/wfs.2023.a909501","url":null,"abstract":"Reviewed by: Je pars by Diary Sow Abubakar Adamu Danjuma Sow, Diary. Je pars. Robert Laffont, 2021. Pp. 208. ISBN 978-2-221-25785-2. 16€ (papier). ISBN 978-2-221-25786-9. 13,99€ (eBook). Diary Sow est une jeune écrivaine sénégalaise. Elle est née à Mbour le 17 septembre 2000. Ayant fait de brillantes études au Sénégal où elle fut déclarée deux fois meilleure élève en 2018 et 2019, cette icône nationale obtient une bourse qui lui permet de partir étudier en France. Inscrite en classe préparatoire scientifique au Lycée Louis-Le-Grand à Paris, Diary Sow disparaît le 4 janvier 2021 avant de réapparaître quelques jours après. Certains la critiquent, d'autres cherchent, eux, à comprendre pourquoi une aussi brillante étudiante a disparu. Est-ce pour se faire voir ? Est-ce pour prendre une pause ? Quoiqu'il en soit, Diary Sow publie un roman qu'elle intitule Je pars dans lequel elle donne la parole à un [End Page 174] personnage fictif dénommé Coura. Je pars est un roman de protestation aux intrigues romancées dans lequel Diary Sow raconte le récit de Coura, jeune lycéenne sénégalaise qui, partie de son studio parisien, va tous azimuts à la recherche du destin. Et ce destin qui est le sien, c'est le reflet de son identité qui finit par la rattraper. A-t-elle pu s'en échapper ? Dans un style original et plein d'humour au langage inventé, la poéticité de l'écriture de Diary Sow invite le lecteur à savourer ce roman sans modération. Je pars cherche à consolider le lien entre tradition orale et colonisation de l'espace dans la littérature africaine au féminin. Il comprend trois parties ayant chacune une structure particulière. Dans la première partie, Coura fait un rêve qui lui paraît étrange, étrange parce qu'elle portait en elle une grossesse. Par conséquent, elle mettra au monde un bébé hors du commun : « Sa peau, lisse et brune, était devenue magique… Et ses yeux… On eût dit deux prières précieuses, d'un magnétisme rare » (11). Dans cette partie du roman, Sow se contente de montrer que Coura souffre dans son for intérieur sans que nul n'en sache quelque chose. À un moment donné, Coura, Adam et Mansour se retrouvent chez Larissa qui célèbre son anniversaire. Dans cette atmosphère festive, Coura n'était pas à l'aise, rien ne semble lui sourire, l'on eût dit qu'elle en veut à tout le monde, surtout à Adam qui l'a irritée quand il a dit : « – Je t'aime, tu es ma meilleure amie, ma confidente. Si belle, si généreuse. Mais vois-tu, notre amitié a toujours été un peu ambiguë. Et j'ai laissé faire, par lâcheté ou peut-être par peur de te perdre » (37). Sur ce, Coura, qui avait toujours exprimé le désir de partir, s'est résolue de se livrer à la disparition volontaire car, dit-elle, « J'ai enfin compris : je n'avais jamais choisi pour moi, mais pour mon père. Toujours en quête de son approbation, je voulais l'impressionner, attirer son attention. J'étais son produit » (51). Ici, l'auteure cherche à attirer l'attention du lecteur sur les problématiques de la santé","PeriodicalId":391338,"journal":{"name":"Women in French Studies","volume":"23 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135053453","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909492
Reviewed by: Feminism or death: How the Women's Movement Can Save the Planet by Françoise D'Eaubonne Miao Li D'Eaubonne, Françoise. Feminism or death: How the Women's Movement Can Save the Planet. Ed. and Trans. Ruth Hottell. Verso, 2022. Pp. [i]-xxxii; 310. ISBN 978-1-83976-440-0. $26.95 (paper). Published in French in 1974 and appearing for the first time in English, radical feminist Françoise d'Eaubonne's Feminism or Death contends that due to the limitation of contemporary feminism that demands "fragments" of world management instead of wholly establishing a new humanism, ecofeminism will be the only possible salvation from the two most serious dangers facing the world: population growth and the destruction of the environment, both with a common root in "phallocracy"—a society dominated by males, considered superior. D'Eaubonne surveys women's conditions worldwide in actual and fictional contexts throughout history and claims the universality of misogynist discourse. Comparing women to other disadvantaged groups like Jews, black men, and the proletariat, she supposes that "feminitude," or the tragic state of being a woman suffering from social, economic, and cultural discrimination (including but not limited to various forms of prostitution and rape), is caused by institutions of male domination. Biological difference, however, should not serve as a pretext for social differentiation. She then points out that the two most immediate threats of death—overpopulation and the destruction of the environment—are both rooted in the patriarchal system (and not in capitalist or socialist society) which exploits, suppresses, and destroys women's bodies as well as the natural environment. According to D'Eaubonne, the male has seized control of the soil, its fertility, and later through industry, of women's fecundity. It was logical that the overexploitation of one and the other would result in this double and paralleled peril. D'Eaubonne sees in feminist combat an issue of life or death for humans and the planet. Moving beyond the idea of revolution to a "mutation," the solution of ecofeminism defeats not just phallocratism—a mental structure and political and social factor dated historically, necessitated most probably by men's takeover of agriculture, which was up until then women's domain—, but the system of power itself. She suggests contraception and abortion as a response to overpopulation and finds that the male mentality toward "productivity" and "consumption" has caused environmental destruction. The only mutation that can save the world, therefore, is the "great upheaval" of male power that brought about agricultural overexploitation and industrial expansion. She does not suggest a matriarchy, but rather the destruction of power by women, and finally, an egalitarian administration of a world reborn. Translated by French feminist scholar Ruth Hottell, this edition includes a foreword by Carolyn Merchant, contextualizing the work within feminist
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Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909490
Reviewed by: Mother's Milk and Male Fantasy in Nineteenth-Century French Narrative by Lisa Algazi Marcus Ryan J. Pilcher Marcus, Lisa Algazi. Mother's Milk and Male Fantasy in Nineteenth-Century French Narrative. Liverpool UP, 2022. Pp. vii-viii; 161. ISBN 978-18027-008-8. 79,20£ (hardcover). 978-18027-064-4. (eBook). Lisa Algazi Marcus's book is well-researched and well-written, offering a sociohistorical analysis of an overlooked phenomenon in nineteenth-century literature: breastfeeding. In clear and concise prose, Marcus answers the question of whether or not literary portrayals of breastfeeding reflected reality, identifying a tension between projected fantasies by male authors and the lives of nursing women. Marcus's first chapter provides the eighteenth-century background that will influence trends analyzed in later chapters on the nineteenth century. She takes Jean-Jacques Rousseau as her starting point because his insistence on "the sentimental benefits [of breastfeeding] to the mother and the family unit" (6) was more convincing to women of the time than his predecessors. At the same time, Marcus argues that the idealization of breastfeeding in literature, visual art, and laws of the Revolutionary period does not reflect reality, as mothers of all socioeconomic statuses continued to avoid breastfeeding for a variety of material, political, and sociocultural reasons. Building on the argument that the melancholy of Romantic heroes is born of their authors being sent away to wet nurses, Marcus's second chapter provides evidence of both confirmations and exceptions to the rule in literature and paintings. Chateaubriand is the exemplar of a Romantic author/hero with maternal separation anxiety, while Hugo and Lamartine, both nursed by their mothers, conflate nursing with risks of physical or mental illness (Hugo), or treat it as fuel for future melancholy necessary to the Romantic hero (Lamartine). Marcus closes with George Sand as the exception of note, for her portrayals of breastfeeding are [End Page 158] "less metaphorical and dramatic and more matter-of-fact than those in the works of other authors" (49). Further exploration in this section might include the eponymous Indiana from Sand's first solo novel (1832) who was nursed by an enslaved African woman on present day Réunion. This avenue might bolster arguments concerning race present in the section on Chateaubriand or provide more evidence of Sand's exceptionality. Chapter Three begins with "mastomania," or sexual pleasure derived from breastfeeding, and traces its usage in realist and naturalist texts from the middle to the end of the nineteenth century. Marcus shows that the Enlightenment period separated motherhood from sexuality, setting the stage for writers like Honoré de Balzac, Émile Zola, and Alexandre Hepp to play with the boundaries of acceptability. She argues that "the erotic dimension of the breastfeeding mother was tolerated, and even celebrated, in nineteenth-century
书评:《母乳与十九世纪法国叙事中的男性幻想》作者:丽莎·阿尔加齐19世纪法国叙事中的母乳与男性幻想。利物浦,2022年。Pp. vii-viii;161. ISBN 978-18027-008-8。79年,20£(精装)。978-18027-064-4。(电子书)。丽莎·阿尔加齐·马库斯的书研究得很好,写得也很好,对19世纪文学中一个被忽视的现象——母乳喂养——进行了社会历史分析。在清晰简洁的散文中,马库斯回答了关于母乳喂养的文学描绘是否反映了现实的问题,并指出了男性作家的幻想与哺乳女性的生活之间的紧张关系。马库斯的第一章提供了18世纪的背景,这将影响到后面关于19世纪的章节所分析的趋势。她以让-雅克·卢梭为出发点,因为他坚持认为“(母乳喂养)对母亲和家庭单位的情感利益”(6)比他的前辈更能说服当时的女性。同时,Marcus认为,在文学、视觉艺术和革命时期的法律中,对母乳喂养的理想化并没有反映现实,因为所有社会经济地位的母亲都出于各种物质、政治和社会文化原因而继续避免母乳喂养。建立在浪漫主义英雄的忧郁是他们的作者被送去奶母的论点之上,马库斯的第二章为文学和绘画中的规则提供了证实和例外的证据。夏多布里昂是浪漫主义作家/英雄的典范,他们都有母亲的分离焦虑,而雨果和拉马丁都是由母亲抚养的,他们将护理与身体或精神疾病的风险混为一谈(雨果),或者将其视为浪漫主义英雄(拉马丁)所必需的未来忧郁的燃料。马库斯以乔治·桑(George Sand)作为一个例外来结尾,因为她对母乳喂养的描写“比其他作者的作品少了隐喻和戏剧性,多了事实”(第49页)。这部分的进一步探索可能包括桑德的第一部个人小说(1832年)中的同名印第安纳,她由一名被奴役的非洲妇女在今天的rsamununion抚养。这条途径可能会支持关于沙多布里昂部分中关于种族的论点,或者为沙的例外提供更多证据。第三章从“乳糜癖”开始,或从母乳喂养中获得的性快感,并追溯了它在19世纪中期到末期的现实主义和自然主义文本中的用法。马库斯指出,启蒙运动时期将母性与性分离开来,为巴尔扎克、Émile左拉和亚历山大·赫普等作家创造了舞台,让他们在可接受性的界限上玩耍。她认为“在19世纪的法国现实主义中,母乳喂养的母亲的情爱维度是被容忍的,甚至是被赞美的,但只有当男性的凝视构建并控制了母亲的欲望时”(52)。每一部小说——分别是《两个年轻的母亲的职业生涯》、《有条件的母亲的职业生涯》和《未来的母亲》——都试图说服读者,比起雇佣奶妈,母乳喂养更有好处。以母乳喂养孩子为乐的母亲,如巴尔扎克的《仁波切》,被视为履行了她们的“自然职责”,因此免于因她们的快乐而受到任何评判,而奶妈,尤其是在赫普的小说中,似乎对儿童和整个社会产生了腐化的影响。最后一章探讨了美学是如何融入政治的问题。在第三共和国的法律、文学和医学中,响亮的信息是母亲的身体是国家财产。在普法战争之后,Marcus注意到母乳喂养的图像和命令让人想起革命时期,可能是对战争伤亡和出生率下降的反应(86)。与此同时,法兰西共和国的象征性母亲玛丽安(Marianne)重新出现,并被画家和作家等人用作工具。对左拉和赫普小说的分析继续进行,重点放在名叫玛丽安的人物身上,一个是用母乳喂养孩子的“理想”母亲(左拉),另一个是道德败坏的奶妈(赫普)。马库斯令人信服地论证……
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Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909481
Florence Ramond Jurney
Abstract: Perspective féminine sur la dictature de Duvalier, le dernier roman de Marie-Célie Agnant met en scène la dictature et comment le traumatisme qui y est lié s'insère dans le présent des générations suivantes et le hante. C'est sous le signe de l'échange et des conversations partagées qu'a lieu cette négociation de souvenirs. Plusieurs types d'échanges prennent place dans ce roman de Marie-Célie Agnant et ce sont ces moments qui guideront cet article. Tout d'abord, la mise en parallèle des voix de deux femmes d'une même généalogie mais de différentes générations : si l'une se bat pour continuer à faire entendre sa voix dès les débuts de la dictature, l'autre s'acharne à exposer le traumatisme utilisé pour renforcer une mise au silence automatique. Ensuite, les échanges entre diverses femmes visant à soutenir les deux protagonistes : visites de courtoisie, "othermothering," amitiés entre femmes, toutes mettent en exergue ce qui rapproche ces femmes. Enfin, ce sont les différentes incursions du traumatisme dans le présent et ses représentations qui sont au centre de cette dernière partie : l'art (écriture de Junon, peinture de Soledad) a-t-il une place dans la reconstruction du moi après les débordements de la dictature ? La vengeance a-t-elle une place dans cette conversation, et si oui, laquelle et à quelles fins ?
{"title":"Perspective féminine sur la dictature dans Femmes au temps des carnassiers de Marie-Célie Agnant","authors":"Florence Ramond Jurney","doi":"10.1353/wfs.2023.a909481","DOIUrl":"https://doi.org/10.1353/wfs.2023.a909481","url":null,"abstract":"Abstract: Perspective féminine sur la dictature de Duvalier, le dernier roman de Marie-Célie Agnant met en scène la dictature et comment le traumatisme qui y est lié s'insère dans le présent des générations suivantes et le hante. C'est sous le signe de l'échange et des conversations partagées qu'a lieu cette négociation de souvenirs. Plusieurs types d'échanges prennent place dans ce roman de Marie-Célie Agnant et ce sont ces moments qui guideront cet article. Tout d'abord, la mise en parallèle des voix de deux femmes d'une même généalogie mais de différentes générations : si l'une se bat pour continuer à faire entendre sa voix dès les débuts de la dictature, l'autre s'acharne à exposer le traumatisme utilisé pour renforcer une mise au silence automatique. Ensuite, les échanges entre diverses femmes visant à soutenir les deux protagonistes : visites de courtoisie, \"othermothering,\" amitiés entre femmes, toutes mettent en exergue ce qui rapproche ces femmes. Enfin, ce sont les différentes incursions du traumatisme dans le présent et ses représentations qui sont au centre de cette dernière partie : l'art (écriture de Junon, peinture de Soledad) a-t-il une place dans la reconstruction du moi après les débordements de la dictature ? La vengeance a-t-elle une place dans cette conversation, et si oui, laquelle et à quelles fins ?","PeriodicalId":391338,"journal":{"name":"Women in French Studies","volume":"27 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135052907","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909499
Reviewed by: La tour ou un chien à Chinatown by Doan Bui Gloria Kwok Bui, Doan. La tour ou un chien à Chinatown. Grasset, 2022. Pp. 348. ISBN 978-2-246-82499-2. 20,90€ (papier). Journaliste et auteure (elle est également auteure du récit autobiographique Le silence de mon père, paru chez l'Iconoclaste en 2016), Doan Bui nous livre dans son premier roman, La tour ou un chien à Chinatown, les destins des locataires de la tour Melbourne, une tour de « 296 cases » et « 37 étages » (11). À la manière de Georges Perec de La vie mode d'emploi paru en 1978 dont une citation a été mise en exergue du livre (Perec, lui, suit la vie des habitants d'un bâtiment haussmannien), l'auteure précise que c'est une tour fictive du vrai quartier des Olympiades au cœur de Chinatown dans le 13ème arrondissement de Paris. Les Olympiades, cet ensemble de grandes tours essentiellement résidentielles, ont vu le jour dans les années 1970. Ces tours devaient loger des familles de cadres supérieurs ; au début des années 1980, elles ont accueilli « tous les réfugiés fuyant le régime communiste vietnamien ou le Cambodge de Pol Pot » (21). Le roman se lit comme un puzzle où les lecteurs doivent assembler les pièces. Parmi ses personnages hauts en couleurs, on croise la famille Truong, une famille des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon en 1979. Il y a Victor, le mari qui doit son prénom à Victor Hugo, et déclame toujours du Victor Hugo dans son accent vietnamien ; sa femme Alice qui adore le vietnamien, et confond le mot « beurette » avec les « petits beurres » de la marque Lu que mange sa fille ; et leur fille Anne-Maï Truong, née en France, qui rêve d'être une blonde. Ils sont parrainés par Philippe et Armelle Trudaine qui habitent dans le 16ème arrondissement, l'occasion pour Doan Bui de dépeindre avec sarcasme le monde des familles bourgeoises qui parrainaient volontiers des réfugiés. Un autre voisin des époux Truong est Clément Pasquier, un bâtard d'une longue lignée noble des Pasquier du Mans monté à Paris, qui se prend pour la réincarnation de Clément, le chien mort de Michel Houellebecq, son idole. On trouve aussi Ileana Antonescu, la pianiste roumaine désormais devenue nounou d'Adèle, la fille des Trudiane ; Virgile, un sans-papier sénégalais passionné de Proust qui squatte le sous-sol ; et Bich et Liêm, les enfants de Lam, un vieil ami de Victor Truong. Bref, les personnages dont la vie est marquée par l'immigration et l'exil. L'histoire touche à son paroxysme dans le dernier chapitre. En 2045, les anciens habitants de la tour Melbourne y compris les Truong ont dû quitter le quartier à cause des prix exorbitants, et ils ne reconnaissent plus les nouvelles Olympiades, surélevées et dotées des piscines, plantes et fleurs, et boîtes de nuit. L'artisan de ces « Olympiades du futur » (314) est un milliardaire chinois. Pour repeupler la ville avec des oiseaux, il embauche Adèle Trudaine, diplômée en ornithologie, comme chef du projet. Anne-Maï est lice
{"title":"La tour ou un chien à Chinatown by Doan Bui (review)","authors":"","doi":"10.1353/wfs.2023.a909499","DOIUrl":"https://doi.org/10.1353/wfs.2023.a909499","url":null,"abstract":"Reviewed by: La tour ou un chien à Chinatown by Doan Bui Gloria Kwok Bui, Doan. La tour ou un chien à Chinatown. Grasset, 2022. Pp. 348. ISBN 978-2-246-82499-2. 20,90€ (papier). Journaliste et auteure (elle est également auteure du récit autobiographique Le silence de mon père, paru chez l'Iconoclaste en 2016), Doan Bui nous livre dans son premier roman, La tour ou un chien à Chinatown, les destins des locataires de la tour Melbourne, une tour de « 296 cases » et « 37 étages » (11). À la manière de Georges Perec de La vie mode d'emploi paru en 1978 dont une citation a été mise en exergue du livre (Perec, lui, suit la vie des habitants d'un bâtiment haussmannien), l'auteure précise que c'est une tour fictive du vrai quartier des Olympiades au cœur de Chinatown dans le 13ème arrondissement de Paris. Les Olympiades, cet ensemble de grandes tours essentiellement résidentielles, ont vu le jour dans les années 1970. Ces tours devaient loger des familles de cadres supérieurs ; au début des années 1980, elles ont accueilli « tous les réfugiés fuyant le régime communiste vietnamien ou le Cambodge de Pol Pot » (21). Le roman se lit comme un puzzle où les lecteurs doivent assembler les pièces. Parmi ses personnages hauts en couleurs, on croise la famille Truong, une famille des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon en 1979. Il y a Victor, le mari qui doit son prénom à Victor Hugo, et déclame toujours du Victor Hugo dans son accent vietnamien ; sa femme Alice qui adore le vietnamien, et confond le mot « beurette » avec les « petits beurres » de la marque Lu que mange sa fille ; et leur fille Anne-Maï Truong, née en France, qui rêve d'être une blonde. Ils sont parrainés par Philippe et Armelle Trudaine qui habitent dans le 16ème arrondissement, l'occasion pour Doan Bui de dépeindre avec sarcasme le monde des familles bourgeoises qui parrainaient volontiers des réfugiés. Un autre voisin des époux Truong est Clément Pasquier, un bâtard d'une longue lignée noble des Pasquier du Mans monté à Paris, qui se prend pour la réincarnation de Clément, le chien mort de Michel Houellebecq, son idole. On trouve aussi Ileana Antonescu, la pianiste roumaine désormais devenue nounou d'Adèle, la fille des Trudiane ; Virgile, un sans-papier sénégalais passionné de Proust qui squatte le sous-sol ; et Bich et Liêm, les enfants de Lam, un vieil ami de Victor Truong. Bref, les personnages dont la vie est marquée par l'immigration et l'exil. L'histoire touche à son paroxysme dans le dernier chapitre. En 2045, les anciens habitants de la tour Melbourne y compris les Truong ont dû quitter le quartier à cause des prix exorbitants, et ils ne reconnaissent plus les nouvelles Olympiades, surélevées et dotées des piscines, plantes et fleurs, et boîtes de nuit. L'artisan de ces « Olympiades du futur » (314) est un milliardaire chinois. Pour repeupler la ville avec des oiseaux, il embauche Adèle Trudaine, diplômée en ornithologie, comme chef du projet. Anne-Maï est lice","PeriodicalId":391338,"journal":{"name":"Women in French Studies","volume":"65 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135052912","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909498
Reviewed by: Vous, les ancêtres by Sandrine Bessora A. Stevellia Moussavou Nyama Bessora, Sandrine. Vous, les ancêtres. JCLattès, 2023. Pp. 336. ISBN 978-2-7096-7069-2. 20,50€ (papier). 14,99€ (eBook). L'écrivaine suisso-gabonaise, Sandrine Bessora, nous a gratifiés d'un nouveau roman au début de l'année 2023. Composé de cinq chapitres, Vous les ancêtres est le troisième volet d'une tétralogie commencée avec Zoonomia (tome V) et Citizen Narcisse (tome III). S'il fait suite à ces deux tomes publiés en 2018, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque la narratrice Jane est à l'origine de la « dynastie des boiteux ». L'histoire commence à la fin du 17ème siècle en Cornouailles, dans une Europe en guerre. L'incipit donne d'emblée à ce roman les allures d'un conte fantastique. D'ailleurs, le titre du premier chapitre « accouche-moi » fait penser à Kirikou et la sorcière (1998) de Michel Ocelot. La narration à la première personne du singulier est prise en charge par Jane, narratrice autodiégétique, qui nous raconte les autres personnages (une quinzaine environ). Elle se charge aussi du récit des événements précédant sa naissance alors que sa mère, à peine adolescente, meurt après lui avoir donné la vie au bord d'un ruisseau. Comme Moise, Jane est placée dans un berceau végétal qui longe le fleuve. Elle a seulement six jours quand elle est trouvée, par Abigaïl, son adoptante, dérivant dans son couffin d'où émane une odeur « de sang, de sueur, et de liquide amniotique » (21). Le seul acte d'amour de la génitrice, [End Page 170] devenue mère, malgré elle, a consisté à se réincarner dans la fleur de Narcisse qui « luit » chaque fois que Jane traverse des épreuves. Bessora ne laisse rien au hasard ; ses descriptions sont si détaillées qu'elles en deviennent hyperboliques. L'accouchement est glauque − on a l'impression de sentir la puanteur « du lait caillé » et de partager la douleur de l'adolescente accouchant seule alors que son corps n'a pas encore fini de se développer. Jane est une anti-héroïne avec un profil assez intrigant. Boiteuse et analphabète, manquant d'être condamnée à mort par un tribunal, elle est, selon ses mots, « sauvée par un hasard manigancé » (294) et envoyée en esclavage aux États-Unis. Après sept années, elle rachète sa liberté et devient à son tour esclavagiste. Convaincue d'être promise à une descendance puissante par le livre de « Michée » dans la Bible, elle épouse, de force, son esclave et lui fait quatre filles. L'autrice propose une peinture particulièrement effrayante de la maternité. Un accent est mis sur l'aventure périlleuse de la maternité et les douleurs de l'enfantement qui s'apparente à « une torture ». Les bébés sont des êtres maléfiques dont la naissance annonce la mort de la mère, car en sortant le bébé « broie les os » (11), « écrabouille les boyaux » (320), et « broie les reins » de la future maman (309). De cette écriture de la maternité, se dévoile une espèce de puissance du féminin, et
{"title":"Vous, les ancêtres by Sandrine Bessora (review)","authors":"","doi":"10.1353/wfs.2023.a909498","DOIUrl":"https://doi.org/10.1353/wfs.2023.a909498","url":null,"abstract":"Reviewed by: Vous, les ancêtres by Sandrine Bessora A. Stevellia Moussavou Nyama Bessora, Sandrine. Vous, les ancêtres. JCLattès, 2023. Pp. 336. ISBN 978-2-7096-7069-2. 20,50€ (papier). 14,99€ (eBook). L'écrivaine suisso-gabonaise, Sandrine Bessora, nous a gratifiés d'un nouveau roman au début de l'année 2023. Composé de cinq chapitres, Vous les ancêtres est le troisième volet d'une tétralogie commencée avec Zoonomia (tome V) et Citizen Narcisse (tome III). S'il fait suite à ces deux tomes publiés en 2018, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque la narratrice Jane est à l'origine de la « dynastie des boiteux ». L'histoire commence à la fin du 17ème siècle en Cornouailles, dans une Europe en guerre. L'incipit donne d'emblée à ce roman les allures d'un conte fantastique. D'ailleurs, le titre du premier chapitre « accouche-moi » fait penser à Kirikou et la sorcière (1998) de Michel Ocelot. La narration à la première personne du singulier est prise en charge par Jane, narratrice autodiégétique, qui nous raconte les autres personnages (une quinzaine environ). Elle se charge aussi du récit des événements précédant sa naissance alors que sa mère, à peine adolescente, meurt après lui avoir donné la vie au bord d'un ruisseau. Comme Moise, Jane est placée dans un berceau végétal qui longe le fleuve. Elle a seulement six jours quand elle est trouvée, par Abigaïl, son adoptante, dérivant dans son couffin d'où émane une odeur « de sang, de sueur, et de liquide amniotique » (21). Le seul acte d'amour de la génitrice, [End Page 170] devenue mère, malgré elle, a consisté à se réincarner dans la fleur de Narcisse qui « luit » chaque fois que Jane traverse des épreuves. Bessora ne laisse rien au hasard ; ses descriptions sont si détaillées qu'elles en deviennent hyperboliques. L'accouchement est glauque − on a l'impression de sentir la puanteur « du lait caillé » et de partager la douleur de l'adolescente accouchant seule alors que son corps n'a pas encore fini de se développer. Jane est une anti-héroïne avec un profil assez intrigant. Boiteuse et analphabète, manquant d'être condamnée à mort par un tribunal, elle est, selon ses mots, « sauvée par un hasard manigancé » (294) et envoyée en esclavage aux États-Unis. Après sept années, elle rachète sa liberté et devient à son tour esclavagiste. Convaincue d'être promise à une descendance puissante par le livre de « Michée » dans la Bible, elle épouse, de force, son esclave et lui fait quatre filles. L'autrice propose une peinture particulièrement effrayante de la maternité. Un accent est mis sur l'aventure périlleuse de la maternité et les douleurs de l'enfantement qui s'apparente à « une torture ». Les bébés sont des êtres maléfiques dont la naissance annonce la mort de la mère, car en sortant le bébé « broie les os » (11), « écrabouille les boyaux » (320), et « broie les reins » de la future maman (309). De cette écriture de la maternité, se dévoile une espèce de puissance du féminin, et","PeriodicalId":391338,"journal":{"name":"Women in French Studies","volume":"23 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135052917","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-01-01DOI: 10.1353/wfs.2023.a909476
Laurel Cummins
Abstract: This article examines the child figure in Colette's work, analyzed as a means to a literary redemption after Colette's initiation into literature through another work depicting a child, Claudine à l'école . The reintegration of the child figure is presaged by the appearance in early works, especially La vagabonde , of images of the archetypal "divine" child. The child figure is then integrated into stories, first featuring Colette's daughter Bel-Gazou, then the child Colette herself. The theme of play, traced in vignettes from La chambre éclairée and La maison de Claudine , reveals a process by which Colette reintegrates the child figure into her textual self. This then participates in giving voice to Colette's écriture de soi .
摘要:本文考察了科莱特作品中的儿童形象,分析了儿童形象是科莱特进入文学圈后,通过另一部描写儿童的作品《克劳迪娜· l’海姆萨伊》获得文学救赎的一种手段。在早期作品中,特别是在《流浪汉》中,出现了原型的“神圣”儿童形象,这预示着儿童形象的重新融合。然后,这个孩子的形象被融入到故事中,首先是科莱特的女儿贝尔加苏,然后是科莱特自己。游戏的主题,追溯自La chambre )和La maison de Claudine的小插曲,揭示了Colette将儿童形象重新融入文本自我的过程。这就参与了为科莱特的社会主义精神发声。
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