Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100699
Yvan Zunon-Kipré, R.K. Chatigre, C.G. Ouattara, L. Konan
Objectif
Produire des données quantitatives de la surface ventrale rachidienne cervicale recouverte par les muscles longus colli.
Matériels et méthodes
Notre travail est une étude transversale réalisée au laboratoire d’anatomie normale de chirurgie expérimentale et de biomécanique de l’UFR des sciences médicales d’Abidjan sur une période de 1 mois allant de 5 décembre 2021 au 6 janvier 2022.
La population d’étude était des spécimens cadavériques frais non formolés adultes jeunes d’âge moyen estimé à 35 ans.
Résultats
La distance inter longus colli (DILC) moyenne était de 11,2 ± 1,66 mm en C4, de 11,2 ± 2,18 mm en C5, de 10,6 ± 1,88 mm en C6 et de 10,6 ± 2,21 mm en C7. Il n’y avait pas de différence significative entre les différents niveaux vertébrales :
– la distance d’insertion vertébrale (ou d’attache) du muscle longus colli (AMC) 10,5 ± 1,46 mm en C4, de 10,4 ± 1,14 mm en C5, de 11,4 ± 1,39 mm en C6 et de 12,5 ± 0,945 mm en C7. Une de différence significative a été trouvée entre les différents niveaux vertébrales ;
– la distance inter-foramen transversaires (DIFT) avait une valeur moyenne de 24,8 ± 1,86 mm en C4, de 25,2 ± 2,99 mm en C5, de 26,9 ± 3,20 mm en C6 et de 30,5 ± 1,59 mm en C7. Cette distance augmentait dans le sens cranio-caudal ;
– la distance dorso-ventrale du corps vertébral (DVDC) moyenne était de 18,1 ± 1,82 mm en C4, de 17,8 ± 1,75 mm en C5, de 18,0 ± 1,42 mm en C6 et de 18,1 ± 1,51 mm. Il n’y avait pas de différence significative entre les différents niveaux vertébrales ;
– le ratio de couverture du muscle longus colli (CLC) avait une valeur moyenne de 0,451 ± 0,062 mm en C4, de 0,446 ± 0,0087 mm en C5, de 0,396 ± 0,056 mm en C6 et de 0,344 ± 0,661 mm. L’on retrouvait une différence significative entre C4 et C7.
Conclusion
Ces données morphométriques recueillies permettent de maximiser les tranchées de corporectomies cervicales subaxiales tout en réduisant le risque de lésions de l’artère vertébrale en peropératoire, mais ils ne remplacent en rien l’analyse scanographiques préopératoires utile au repérage de cette artère.
{"title":"Étude quantitative de la rétraction des muscles longus colli dans les corporectomies cervicales par voie antérieure","authors":"Yvan Zunon-Kipré, R.K. Chatigre, C.G. Ouattara, L. Konan","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100699","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100699","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Produire des données quantitatives de la surface ventrale rachidienne cervicale recouverte par les muscles longus colli.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Notre travail est une étude transversale réalisée au laboratoire d’anatomie normale de chirurgie expérimentale et de biomécanique de l’UFR des sciences médicales d’Abidjan sur une période de 1 mois allant de 5 décembre 2021 au 6 janvier 2022.</p><p>La population d’étude était des spécimens cadavériques frais non formolés adultes jeunes d’âge moyen estimé à 35 ans.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La distance inter longus colli (DILC) moyenne était de 11,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,66<!--> <!-->mm en C4, de 11,2<!--> <!-->±<!--> <!-->2,18<!--> <!-->mm en C5, de 10,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,88<!--> <!-->mm en C6 et de 10,6<!--> <!-->±<!--> <!-->2,21<!--> <!-->mm en C7. Il n’y avait pas de différence significative entre les différents niveaux vertébrales :</p><p> <!-->– la distance d’insertion vertébrale (ou d’attache) du muscle longus colli (AMC) 10,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,46<!--> <!-->mm en C4, de 10,4<!--> <!-->±<!--> <!-->1,14<!--> <!-->mm en C5, de 11,4<!--> <!-->±<!--> <!-->1,39<!--> <!-->mm en C6 et de 12,5<!--> <!-->±<!--> <!-->0,945<!--> <!-->mm en C7. Une de différence significative a été trouvée entre les différents niveaux vertébrales ;</p><p> <!-->– la distance inter-foramen transversaires (DIFT) avait une valeur moyenne de 24,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,86<!--> <!-->mm en C4, de 25,2<!--> <!-->±<!--> <!-->2,99<!--> <!-->mm en C5, de 26,9<!--> <!-->±<!--> <!-->3,20<!--> <!-->mm en C6 et de 30,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,59<!--> <!-->mm en C7. Cette distance augmentait dans le sens cranio-caudal ;</p><p> <!-->– la distance dorso-ventrale du corps vertébral (DVDC) moyenne était de 18,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,82<!--> <!-->mm en C4, de 17,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,75<!--> <!-->mm en C5, de 18,0<!--> <!-->±<!--> <!-->1,42<!--> <!-->mm en C6 et de 18,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,51<!--> <!-->mm. Il n’y avait pas de différence significative entre les différents niveaux vertébrales ;</p><p> <!-->– le ratio de couverture du muscle longus colli (CLC) avait une valeur moyenne de 0,451<!--> <!-->±<!--> <!-->0,062<!--> <!-->mm en C4, de 0,446<!--> <!-->±<!--> <!-->0,0087<!--> <!-->mm en C5, de 0,396<!--> <!-->±<!--> <!-->0,056<!--> <!-->mm en C6 et de 0,344<!--> <!-->±<!--> <!-->0,661<!--> <!-->mm. L’on retrouvait une différence significative entre C4 et C7.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces données morphométriques recueillies permettent de maximiser les tranchées de corporectomies cervicales subaxiales tout en réduisant le risque de lésions de l’artère vertébrale en peropératoire, mais ils ne remplacent en rien l’analyse scanographiques préopératoires utile au repérage de cette artère.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138430515","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100641
Christo Christov , Ziad Hassan , Su Jung Park , Haeun Yang , David Coelho
Les mitochondries (Ms) sont des structures rondes ou ovoïdes exclusivement dans les textbooks destinés aux étudiants. Cette notion erronée est imposée par la microscopie électronique (ME) où l’épaisseur minime des coupes ultra-fines ne visualise pas leur organisation en 3D plus complexe. La réalisation de reconstructions 3D (par de centaines coupes ultra-fines sériées (ME) ou par de sections optiques en microscopie à fluorescence (MF) révèle que les Ms forment de filaments connectés et parfois organisés en réseaux de topologie très complexe. Il s’agit de structures qui résultent de séquences fusion/fission (F/F) des Ms reflétant leur activité métabolique. Dans une méthode proche de la stéréologie, plusieurs mesures des images ME tentent d’estimer la topologie 3D à partir de ses projections en 2D. Dans ce texte nous résumons notre expérience avec plusieurs méthodes de mesure. La plupart des résultats est publié. ME – une réaction stéréotypée des Ms au stress est leur œdème/dilatation. Sa mesure, unité de surface/unité de longueur, repose sur la mesure de la surface des Ms après segmentation et le traçage de leur ligne médiane. L’estimation du ratio F/F peut être obtenue en mesurant plusieurs caractéristiques de la forme des Ms : Form Factor, Aspect Ratio, Roundness[1] l’index de la fragmentation mitochondriale ou le ratio entre périmètre et surface. Autres paramètres évalués sont le nombre d’EDCS (electron dense contact sites) entre les Ms ou le nombre et la longueur des contacts entre les Ms et les citernes du réticulum endoplasmique lisse [2], ces contacts étant vus comme un évènement précédant la fission. MF – les paramètres établis sont les phénotypes des Ms connectées : puncta, rods, networks définis selon leur longueur [3]. Les méthodes topologiques qui évaluent des paramètres comme le nombre et la densité de jonctions, le nombre des extrémités libres ou la lacunarité de réseaux mitochondriaux représentent une catégorie séparée [4].
{"title":"Mesurer les mitochondries","authors":"Christo Christov , Ziad Hassan , Su Jung Park , Haeun Yang , David Coelho","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100641","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100641","url":null,"abstract":"<div><p>Les mitochondries (Ms) sont des structures rondes ou ovoïdes exclusivement dans les textbooks destinés aux étudiants. Cette notion erronée est imposée par la microscopie électronique (ME) où l’épaisseur minime des coupes ultra-fines ne visualise pas leur organisation en 3D plus complexe. La réalisation de reconstructions 3D (par de centaines coupes ultra-fines sériées (ME) ou par de sections optiques en microscopie à fluorescence (MF) révèle que les Ms forment de filaments connectés et parfois organisés en réseaux de topologie très complexe. Il s’agit de structures qui résultent de séquences fusion/fission (F/F) des Ms reflétant leur activité métabolique. Dans une méthode proche de la stéréologie, plusieurs mesures des images ME tentent d’estimer la topologie 3D à partir de ses projections en 2D. Dans ce texte nous résumons notre expérience avec plusieurs méthodes de mesure. La plupart des résultats est publié. ME – une réaction stéréotypée des Ms au stress est leur œdème/dilatation. Sa mesure, unité de surface/unité de longueur, repose sur la mesure de la surface des Ms après segmentation et le traçage de leur ligne médiane. L’estimation du ratio F/F peut être obtenue en mesurant plusieurs caractéristiques de la forme des Ms : <em>Form Factor, Aspect Ratio</em>, <em>Roundness</em> <span>[1]</span> l’index de la fragmentation mitochondriale ou le ratio entre périmètre et surface. Autres paramètres évalués sont le nombre d’EDCS (<em>electron dense contact sites</em>) entre les Ms ou le nombre et la longueur des contacts entre les Ms et les citernes du réticulum endoplasmique lisse <span>[2]</span>, ces contacts étant vus comme un évènement précédant la fission. MF – les paramètres établis sont les phénotypes des Ms connectées : <em>puncta, rods, networks</em> définis selon leur longueur <span>[3]</span>. Les méthodes topologiques qui évaluent des paramètres comme le nombre et la densité de jonctions, le nombre des extrémités libres ou la lacunarité de réseaux mitochondriaux représentent une catégorie séparée <span>[4]</span>.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138355714","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100611
Marc Braun
Le contexte des nouvelles réformes est double :
– L’entrée dans les études de santé est une réforme de l’université et donc politique :
– Objectif principal : suppression de l’année de sélection ;
– Une grande instabilité 3 ans après son installation.
– La refonte du 2e cycle est l’approche la plus clinique et la plus professionnalisante depuis 30 ans :
– Formation et évaluation de la compétence socle de l’étudiant pour entrer dans le 3e cycle ;
– Paradigme d’apprentissage et non plus d’enseignement.
Ces contextes très différents sont l’occasion d’interroger la place des sciences morphologiques a deux moments importants (mais non exclusifs) de la transformation de néo-bacheliers en médecins spécialistes durant une décade.
Notre enjeu principal est la réussite de nos étudiants à la fin de la 2e année des études en santé car dans la majorité des universités, nous devons accueillir des étudiants au parcours très différents (PASS et LAS, L1 pour ceux qui ont abandonné l’année PASS).
Notre réflexion pédagogique doit donc se focaliser sur les 2e et 3e année et en déduire nos objectifs pédagogiques de la première année.
Plus que jamais car les heures sont comptées plus qu’auparavant, nous aurions grand intérêt à exprimer par écrit les connaissances de base, hiérarchisée et les habiletés qui en découlent en fin de 1er cycle. Ces objectifs pédagogiques ainsi formulés auraient l’avantage d’une attente explicite vis-à-vis de nos étudiants et poseraient une base d’association avec les cliniciens.
Formulés en termes de maîtrise de connaissances dans un contexte clinique, les étudiants en comprendraient plus aisément la pertinence et leur serviraient au cours des 2e et 3e cycle.
Car, nous savons que donner du sens à un apprentissage est le moyen le plus efficace d’ancrer des connaissances à long terme. Nous avons la chance que les contextes cliniques nous offrent cette opportunité.
Comment l’histologie et l’anatomie normale servent l’anatomo-pathologie et la sémiologie ? Pour une fraction importante des promotions entrant dans le 3e cycle, la non-compréhension de mécanismes de base est une source majeure de troubles profonds du raisonnement et de prises en charge des patients.
Ces objectifs pédagogiques ainsi formulés sont indissociables d’une évaluation diversifiée et surtout répondant à un alignement pédagogique.
Nous devons aider les étudiants à maîtriser une histologie et d’une anatomie descriptive ou topographique surtout lorsqu’elles servent la compréhension d’un phénomène clinique ou physiopathologique. La descriptive n’est plus l’essence de la discipline, certains peuvent le regretter alors que l’habileté à la description est une école de rigueur pour l’habileté clinique. Le fameux « plan anatomique type » structure
{"title":"Comment les sciences morphologiques peuvent-elles s’insérer dans les études de médecine ? Un nouvel élan offert par les réformes récentes (2019–2023)","authors":"Marc Braun","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100611","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100611","url":null,"abstract":"<div><p>Le contexte des nouvelles réformes est double :</p><p>– L’entrée dans les études de santé est une réforme de l’université et donc politique :</p><p> <!-->– Objectif principal : suppression de l’année de sélection ;</p><p> <!-->– Une grande instabilité 3<!--> <!-->ans après son installation.</p><p>– La refonte du 2<sup>e</sup> cycle est l’approche la plus clinique et la plus professionnalisante depuis 30<!--> <!-->ans :</p><p> <!-->– Formation et évaluation de la compétence socle de l’étudiant pour entrer dans le 3<sup>e</sup> cycle ;</p><p> <!-->– Paradigme d’apprentissage et non plus d’enseignement.</p><p>Ces contextes très différents sont l’occasion d’interroger la place des sciences morphologiques a deux moments importants (mais non exclusifs) de la transformation de néo-bacheliers en médecins spécialistes durant une décade.</p><p>Notre enjeu principal est la réussite de nos étudiants à la fin de la 2<sup>e</sup> année des études en santé car dans la majorité des universités, nous devons accueillir des étudiants au parcours très différents (PASS et LAS, L1 pour ceux qui ont abandonné l’année PASS).</p><p>Notre réflexion pédagogique doit donc se focaliser sur les 2<sup>e</sup> et 3<sup>e</sup> année et en déduire nos objectifs pédagogiques de la première année.</p><p>Plus que jamais car les heures sont comptées plus qu’auparavant, nous aurions grand intérêt à exprimer par écrit les connaissances de base, hiérarchisée et les habiletés qui en découlent en fin de 1<sup>er</sup> cycle. Ces objectifs pédagogiques ainsi formulés auraient l’avantage d’une attente explicite vis-à-vis de nos étudiants et poseraient une base d’association avec les cliniciens.</p><p>Formulés en termes de maîtrise de connaissances dans un contexte clinique, les étudiants en comprendraient plus aisément la pertinence et leur serviraient au cours des 2<sup>e</sup> et 3<sup>e</sup> cycle.</p><p>Car, nous savons que donner du sens à un apprentissage est le moyen le plus efficace d’ancrer des connaissances à long terme. Nous avons la chance que les contextes cliniques nous offrent cette opportunité.</p><p>Comment l’histologie et l’anatomie normale servent l’anatomo-pathologie et la sémiologie ? Pour une fraction importante des promotions entrant dans le 3<sup>e</sup> cycle, la non-compréhension de mécanismes de base est une source majeure de troubles profonds du raisonnement et de prises en charge des patients.</p><p>Ces objectifs pédagogiques ainsi formulés sont indissociables d’une évaluation diversifiée et surtout répondant à un alignement pédagogique.</p><p>Nous devons aider les étudiants à maîtriser une histologie et d’une anatomie descriptive ou topographique surtout lorsqu’elles servent la compréhension d’un phénomène clinique ou physiopathologique. La descriptive n’est plus l’essence de la discipline, certains peuvent le regretter alors que l’habileté à la description est une école de rigueur pour l’habileté clinique. Le fameux « plan anatomique type » structure","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138412472","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Un des principaux effets secondaires des traitements radio et chimiothérapiques est l’induction d’une stérilité, qui retentit sur la qualité de vie à long terme. Une congélation de cortex ovarien peut être réalisée avant l’initiation des thérapeutiques hautement gonadotoxiques, chez la femme et la jeune fille prépubère ; pour cette dernière c’est même la seule option possible de préservation de fertilité.
Matériels, patients et méthodes
Le principal objectif du protocole DATOR, débuté en 2013, est de promouvoir l’autogreffe de cortex ovarien en France. Il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité de cette technique en termes de restauration de la fonction ovarienne, et le risque de réintroduction de cellules cancéreuses via le greffon dans certaines pathologies néoplasiques. Les candidates potentielles à une autogreffe de tissu ovarien sont identifiées à partir d’une cohorte observationnelle prospective (PERIDATOR). L’inclusion dans le protocole de greffe proprement dit (DATOR) est à l’initiative de la patiente et du centre local investigateur. La réalisation de la greffe est ensuite soumise à l’autorisation du comité de pilotage pluridisciplinaire de l’étude.
Résultats
En 2019, 38 patientes avaient donné leur consentement éclairé pour leur inclusion dans le protocole DATOR. Parmi ces 38 patientes, 34 ont pu bénéficier d’une autogreffe de tissu ovarien. Une analyse intermédiaire a été conduite sur les 25 greffes pour lesquelles le suivi post-greffe était d’au moins une année : 11 patientes ont réussi à être enceintes (taux de grossesses = 44 % [11/25]) et taux de naissances = 40 % [10/25]). À noter que 6 patientes ont conçu 2 fois, et une grossesse s’est soldée par une fausse couche.
Conclusion
Ces résultats intermédiaires confirment l’utilité de la greffe de tissu ovarien chez les patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée d’origine iatrogène. Actuellement, sur les 70 patientes incluses dans DATOR, 58 ont eu une autogreffe d’ovaire. La collecte des données du suivi post-greffe, toujours en cours, doit nous permettre de compléter cette analyse.
{"title":"Protocole multicentrique pour le développement de l’autogreffe de tissu ovarien dans le but de restaurer la fonction ovarienne (DATOR) – 19 CHU","authors":"Clotilde Amiot , Jean-Baptiste Prétalli , Sophie Frontczak Franck , Christophe Roux","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100616","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100616","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et objectifs</h3><p>Un des principaux effets secondaires des traitements radio et chimiothérapiques est l’induction d’une stérilité, qui retentit sur la qualité de vie à long terme. Une congélation de cortex ovarien peut être réalisée avant l’initiation des thérapeutiques hautement gonadotoxiques, chez la femme et la jeune fille prépubère ; pour cette dernière c’est même la seule option possible de préservation de fertilité.</p></div><div><h3>Matériels, patients et méthodes</h3><p>Le principal objectif du protocole DATOR, débuté en 2013, est de promouvoir l’autogreffe de cortex ovarien en France. Il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité de cette technique en termes de restauration de la fonction ovarienne, et le risque de réintroduction de cellules cancéreuses via le greffon dans certaines pathologies néoplasiques. Les candidates potentielles à une autogreffe de tissu ovarien sont identifiées à partir d’une cohorte observationnelle prospective (PERIDATOR). L’inclusion dans le protocole de greffe proprement dit (DATOR) est à l’initiative de la patiente et du centre local investigateur. La réalisation de la greffe est ensuite soumise à l’autorisation du comité de pilotage pluridisciplinaire de l’étude.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>En 2019, 38 patientes avaient donné leur consentement éclairé pour leur inclusion dans le protocole DATOR. Parmi ces 38 patientes, 34 ont pu bénéficier d’une autogreffe de tissu ovarien. Une analyse intermédiaire a été conduite sur les 25 greffes pour lesquelles le suivi post-greffe était d’au moins une année : 11 patientes ont réussi à être enceintes (taux de grossesses<!--> <!-->=<!--> <!-->44 % [11/25]) et taux de naissances<!--> <!-->=<!--> <!-->40 % [10/25]). À noter que 6 patientes ont conçu 2 fois, et une grossesse s’est soldée par une fausse couche.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats intermédiaires confirment l’utilité de la greffe de tissu ovarien chez les patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée d’origine iatrogène. Actuellement, sur les 70 patientes incluses dans DATOR, 58 ont eu une autogreffe d’ovaire. La collecte des données du suivi post-greffe, toujours en cours, doit nous permettre de compléter cette analyse.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138412652","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La connaissance parfaite de l’anatomie du réseau artériel de la main et ses ramifications, surtout le superficiel qui est rarement constant, permet d’optimiser les éventuels incidents chirurgicaux lors des interventions chirurgicales tel que : l’emplacement de lambeaux cutanés et la greffe partielle ou totale de la main.
Nous rapportons dans ce travail, les aspects tomodensitométriques des variantes anatomiques artérielles des arcades palmaires de la main, surtout la superficielle de dix malades, adressés au service d’imagerie médicale d’Annaba, pour angioscanner du membre thoracique, pour des motifs différents traumatiques et non traumatiques.
Matériel
Les examens ont été réalisés à l’aide d’un scanner multicoupes de 64 barrettes.
Méthode et protocole
Acquisition volumique avec reconstruction multiplanaire sans et après injection de produit de contraste iodé, sur malade en pro-cubitus, bras au-dessus de la tête, main en pronation.
L’acquisition se fait 50 secondes après l’injection allant de l’aorte jusqu’aux artères digitales.
La lecture se fait sur une console dédiée après reconstructions coronales, suppression de l’os et 3D.
Résultats
L’analyse de 10 examens d’angioscanner de la main nous a permis de détecter les variations anatomiques artérielles de l’arcade palmaire superficielle qui sont les plus fréquentes.
Cette analyse a retrouvé :
– le type U7-R3, le type habituel et le plus fréquent dans 8/10 angioscanner, ce qui répond aux données de Braun ;
– le type U10-R0 dans 1/10 angio-TDM, type râre, ce qui concorde avec les résultats de Braun ;
– le type U5-R5 dans 1/10 angio-CT, type râre, ce qui concorde encore une fois avec les résultats de Braun.
Conclusion
Les variations anatomiques artérielles de la main touchent surtout le réseau palmaire superficiel qui est considéré comme le plus inconstant, intérêt de les mentionner dans le compte rendu d’angioscanner du membre thoracique.
{"title":"Variantes de la normale des artères palmaires de la main illustrées par des angioscanners des membres thoraciques","authors":"Assia Benhaddad , Abdelwahab Bayoud , Abdelghani Menadi","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100683","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100683","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La connaissance parfaite de l’anatomie du réseau artériel de la main et ses ramifications, surtout le superficiel qui est rarement constant, permet d’optimiser les éventuels incidents chirurgicaux lors des interventions chirurgicales tel que : l’emplacement de lambeaux cutanés et la greffe partielle ou totale de la main.</p><p>Nous rapportons dans ce travail, les aspects tomodensitométriques des variantes anatomiques artérielles des arcades palmaires de la main, surtout la superficielle de dix malades, adressés au service d’imagerie médicale d’Annaba, pour angioscanner du membre thoracique, pour des motifs différents traumatiques et non traumatiques.</p></div><div><h3>Matériel</h3><p>Les examens ont été réalisés à l’aide d’un scanner multicoupes de 64 barrettes.</p></div><div><h3>Méthode et protocole</h3><p>Acquisition volumique avec reconstruction multiplanaire sans et après injection de produit de contraste iodé, sur malade en pro-cubitus, bras au-dessus de la tête, main en pronation.</p><p>L’acquisition se fait 50 secondes après l’injection allant de l’aorte jusqu’aux artères digitales.</p><p>La lecture se fait sur une console dédiée après reconstructions coronales, suppression de l’os et 3D.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’analyse de 10 examens d’angioscanner de la main nous a permis de détecter les variations anatomiques artérielles de l’arcade palmaire superficielle qui sont les plus fréquentes.</p><p>Cette analyse a retrouvé :</p><p> <!-->– le type U7-R3, le type habituel et le plus fréquent dans 8/10 angioscanner, ce qui répond aux données de Braun ;</p><p> <!-->– le type U10-R0 dans 1/10 angio-TDM, type râre, ce qui concorde avec les résultats de Braun ;</p><p> <!-->– le type U5-R5 dans 1/10 angio-CT, type râre, ce qui concorde encore une fois avec les résultats de Braun.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les variations anatomiques artérielles de la main touchent surtout le réseau palmaire superficiel qui est considéré comme le plus inconstant, intérêt de les mentionner dans le compte rendu d’angioscanner du membre thoracique.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138430504","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100688
Maman You Espérance Broalet, Daye Mohamed Kaba, Landry Teti, Picard Tokpa, Xiafa Xavier Manninga, Hermes Diomandé
Introduction et objectifs
À la naissance la physiologie pulmonaire passe d’une respiration aquatique à une respiration aérienne. Pour comprendre le lien entre la structure et la fonction pulmonaire du nouveau-né, les données quantitatives sont indispensables. La morphométrie sert à établir les dimensions des structures. La somatométrie pédiatrique comporte le périmètre thoracique [1], [2]. Cependant, les données de la littérature sont quasi inexistantes. L’objectif était de déterminer les caractéristiques morphométriques de la cage thoracique et des poumons du nouveau-né.
Matériels, patients et méthode
s Dix corps de nouveau-nés décédés à la naissance (5 garçons et 5 filles, avec un poids moyen de 2,353 kg, et une taille moyenne de 47,9 cm), ont servi pour l’étude. Les mensurations du thorax ont été réalisées à l’aide d’un mètre ruban, puis après ouverture de la cage thoracique, celles des poumons. Les différents lobes pulmonaires ont ensuite été séparés et mesurés.
Résultats
Le périmètre thoracique était de 28,44 cm ± 3,68. La hauteur du sternum 6,75 cm ± 0,71. Le diamètre transversal mesurait 5,5 cm ± 0,85 au niveau de l’orifice supérieur et 9,5 cm ± 0,85 au niveau de l’orifice inférieur. Le diaphragme, détaché et posé sur la table de dissection, avait un diamètre transversal de 13,3 ± 1,94 et antéro-postérieur de 2,25 ± 0,71. La hauteur du poumon était 5,66 cm ± 0,5 à droite et 55,83 ± 0,35 à gauche avec des épaisseurs respectives de 1 à 1,55 cm à droite et 1,15 à 1,80 à gauche. Le lobe supérieur gauche avait la plus grande longueur (6 cm ± 1,56).
Conclusion
Cette étude permet de disposer de données locales sur les mensurations du thorax et du poumon du nouveau-né.
{"title":"Morphométrie thoraco-pulmonaire du nouveau-né à Bouaké","authors":"Maman You Espérance Broalet, Daye Mohamed Kaba, Landry Teti, Picard Tokpa, Xiafa Xavier Manninga, Hermes Diomandé","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100688","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100688","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et objectifs</h3><p>À la naissance la physiologie pulmonaire passe d’une respiration aquatique à une respiration aérienne. Pour comprendre le lien entre la structure et la fonction pulmonaire du nouveau-né, les données quantitatives sont indispensables. La morphométrie sert à établir les dimensions des structures. La somatométrie pédiatrique comporte le périmètre thoracique <span>[1]</span>, <span>[2]</span>. Cependant, les données de la littérature sont quasi inexistantes. L’objectif était de déterminer les caractéristiques morphométriques de la cage thoracique et des poumons du nouveau-né.</p></div><div><h3>Matériels, patients et méthode</h3><p>s Dix corps de nouveau-nés décédés à la naissance (5 garçons et 5 filles, avec un poids moyen de 2,353<!--> <!-->kg, et une taille moyenne de 47,9<!--> <!-->cm), ont servi pour l’étude. Les mensurations du thorax ont été réalisées à l’aide d’un mètre ruban, puis après ouverture de la cage thoracique, celles des poumons. Les différents lobes pulmonaires ont ensuite été séparés et mesurés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le périmètre thoracique était de 28,44<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->3,68. La hauteur du sternum 6,75<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->0,71. Le diamètre transversal mesurait 5,5<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->0,85 au niveau de l’orifice supérieur et 9,5<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->0,85 au niveau de l’orifice inférieur. Le diaphragme, détaché et posé sur la table de dissection, avait un diamètre transversal de 13,3<!--> <!-->±<!--> <!-->1,94 et antéro-postérieur de 2,25<!--> <!-->±<!--> <!-->0,71. La hauteur du poumon était 5,66<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->0,5 à droite et 55,83<!--> <!-->±<!--> <!-->0,35 à gauche avec des épaisseurs respectives de 1 à 1,55<!--> <!-->cm à droite et 1,15 à 1,80 à gauche. Le lobe supérieur gauche avait la plus grande longueur (6<!--> <!-->cm<!--> <!-->±<!--> <!-->1,56).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Cette étude permet de disposer de données locales sur les mensurations du thorax et du poumon du nouveau-né.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138430508","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100689
Yves Roger Djembi , Rodrigue Abiome , Anicet Mikiéla , Pierre Trouilloud , Nicolas Cheynel , David Guillier
Introduction
L’enseignement de l’anatomie a été de toutes les sciences fondamentales celle qui a nécessité la plus grande ingéniosité pour faire face à toutes les interrogations en raison des interdits vis-à-vis de dissections anatomiques. André Vésale affirma que l’anatomie ne pouvait se construire qu’à partir de la dissection minutieuse de son corps [1].
Objectifs
Réaffirmer la place de choix de l’anatomie dans l’enseignement de la médecine [1]. Confirmer l’importance de la dissection anatomique à côté d’autres méthodes pédagogiques telles que l’anatomie radiologique. Poser l’épineux problème du don du corps et des méthodes de conservation dans les pays intertropicaux africains [2], [3]. Démontrer l’intérêt de la méthode de conservation des corps selon Thiel, son application à l’enseignement de l’anatomie et de la recherche biomécanique.
Matériels, patients et méthodes
Nous avons repris le processus de la méthode de Thiel à partir de la publication originale, en précisant les applications connues de cette technique dans l’enseignement et la recherche [4]. Nous avons intégré à notre étude les avantages spécifiques de l’utilisation des corps conservés par cette méthode dans les pays à climat chaud : l’exemple du Gabon.
Résultats et discussion
La recherche biomécanique et l’enseignement des sciences médicales et chirurgicales sont régulièrement réalisés sur des cadavres humains. La dissection anatomique représente donc l’une des principales activités des laboratoires d’anatomie. Nous avons limité notre analyse aux aspects de l’enseignement de l’anatomie, de la recherche et de la pratique clinique et chirurgicale.
Conclusion
Nous avons cherché à vulgariser la technique de conservation du corps de Thiel. Elle présente de nombreux avantages. L’enseignement et la recherche sur des cadavres humains conservés par cette méthode constituent une alternative pédagogique. Le centre de simulation permet de créer les conditions d’un bloc chirurgical pour les apprenants. Nous recommandons cette technique aux anatomistes et aux cliniciens. Cette technique semble très intéressante pour les structures comportant un nombre limité de corps.
{"title":"Enseignement de l’anatomie et cultures : application de la méthode de Thiel à la recherche biomécanique","authors":"Yves Roger Djembi , Rodrigue Abiome , Anicet Mikiéla , Pierre Trouilloud , Nicolas Cheynel , David Guillier","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100689","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100689","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’enseignement de l’anatomie a été de toutes les sciences fondamentales celle qui a nécessité la plus grande ingéniosité pour faire face à toutes les interrogations en raison des interdits vis-à-vis de dissections anatomiques. André Vésale affirma que l’anatomie ne pouvait se construire qu’à partir de la dissection minutieuse de son corps <span>[1]</span>.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Réaffirmer la place de choix de l’anatomie dans l’enseignement de la médecine <span>[1]</span>. Confirmer l’importance de la dissection anatomique à côté d’autres méthodes pédagogiques telles que l’anatomie radiologique. Poser l’épineux problème du don du corps et des méthodes de conservation dans les pays intertropicaux africains <span>[2]</span>, <span>[3]</span>. Démontrer l’intérêt de la méthode de conservation des corps selon Thiel, son application à l’enseignement de l’anatomie et de la recherche biomécanique.</p></div><div><h3>Matériels, patients et méthodes</h3><p>Nous avons repris le processus de la méthode de Thiel à partir de la publication originale, en précisant les applications connues de cette technique dans l’enseignement et la recherche <span>[4]</span>. Nous avons intégré à notre étude les avantages spécifiques de l’utilisation des corps conservés par cette méthode dans les pays à climat chaud : l’exemple du Gabon.</p></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><p>La recherche biomécanique et l’enseignement des sciences médicales et chirurgicales sont régulièrement réalisés sur des cadavres humains. La dissection anatomique représente donc l’une des principales activités des laboratoires d’anatomie. Nous avons limité notre analyse aux aspects de l’enseignement de l’anatomie, de la recherche et de la pratique clinique et chirurgicale.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Nous avons cherché à vulgariser la technique de conservation du corps de Thiel. Elle présente de nombreux avantages. L’enseignement et la recherche sur des cadavres humains conservés par cette méthode constituent une alternative pédagogique. Le centre de simulation permet de créer les conditions d’un bloc chirurgical pour les apprenants. Nous recommandons cette technique aux anatomistes et aux cliniciens. Cette technique semble très intéressante pour les structures comportant un nombre limité de corps.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138430509","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100693
Irène Ollivier , Guillaume Koch , Hugo Andres Coca , Guillaume Dannhoff , Philippe Clavert
La technique percutanée de traitement de la névralgie trigéminale essentielle sans conflit vasculo-nerveux peut être réalisée par introduction d’un mandrin par voie trans-jugale jusqu’au foramen ovale afin de comprimer le ganglion trigéminal semi-lunaire par un ballonnet. La diplopie postopératoire est une complication transitoire décrite dans environ 11 % des cas. L’ischémie du tronc cérébral secondaire à cette procédure n’a pas été rapportée et l’objectif est de détailler cette complication selon une approche anatomique.
Il s’agit d’une patiente de 70 ans sans antécédent ni facteur de risque cardiovasculaire traité par compression au ballonnet du ganglion trigéminal semi-lunaire pour une névralgie trigéminale gauche. Alors que l’intervention se déroule sans difficulté, la patiente rapporte une diplopie binoculaire en postopératoire. L’examen ophtalmologique objective une parésie du nerf trochléaire homolatérale. L’absence d’hémorragie sous-arachnoidienne au scanner permet d’éliminer un saignement mais l’IRM cérébrale met en évidence une lésion ischémique récente constituée au niveau latéro-ventral mesencéphalique gauche sans autre retentissement clinique.
Cette lésion ischémique dans un territoire correspondant à une artère perforante circonférentielle courte révélée par une paralysie du nerf trochléaire interroge sur le mécanisme de ce déficit. En effet, le territoire n’est pas localisé au niveau du noyau du quatrième nerf crânien. La vascularisation du trajet cisternal de nerf trochléaire est décrite comme étant assurée par une artère vermienne ou une artère colliculaire qui ne concordent pas avec le territoire d’ischémie.
L’hypothèse de la persistante d’une artère primitive trigéminée est proposée pour expliquer cette complication.
{"title":"Ischémie mésencéphalique après compression par ballonnet du ganglion trigéminale semi-lunaire pour une névralgie trigéminale","authors":"Irène Ollivier , Guillaume Koch , Hugo Andres Coca , Guillaume Dannhoff , Philippe Clavert","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100693","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100693","url":null,"abstract":"<div><p>La technique percutanée de traitement de la névralgie trigéminale essentielle sans conflit vasculo-nerveux peut être réalisée par introduction d’un mandrin par voie trans-jugale jusqu’au foramen ovale afin de comprimer le ganglion trigéminal semi-lunaire par un ballonnet. La diplopie postopératoire est une complication transitoire décrite dans environ 11 % des cas. L’ischémie du tronc cérébral secondaire à cette procédure n’a pas été rapportée et l’objectif est de détailler cette complication selon une approche anatomique.</p><p>Il s’agit d’une patiente de 70 ans sans antécédent ni facteur de risque cardiovasculaire traité par compression au ballonnet du ganglion trigéminal semi-lunaire pour une névralgie trigéminale gauche. Alors que l’intervention se déroule sans difficulté, la patiente rapporte une diplopie binoculaire en postopératoire. L’examen ophtalmologique objective une parésie du nerf trochléaire homolatérale. L’absence d’hémorragie sous-arachnoidienne au scanner permet d’éliminer un saignement mais l’IRM cérébrale met en évidence une lésion ischémique récente constituée au niveau latéro-ventral mesencéphalique gauche sans autre retentissement clinique.</p><p>Cette lésion ischémique dans un territoire correspondant à une artère perforante circonférentielle courte révélée par une paralysie du nerf trochléaire interroge sur le mécanisme de ce déficit. En effet, le territoire n’est pas localisé au niveau du noyau du quatrième nerf crânien. La vascularisation du trajet cisternal de nerf trochléaire est décrite comme étant assurée par une artère vermienne ou une artère colliculaire qui ne concordent pas avec le territoire d’ischémie.</p><p>L’hypothèse de la persistante d’une artère primitive trigéminée est proposée pour expliquer cette complication.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138430511","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-11-17DOI: 10.1016/j.morpho.2023.100660
Martin Lhuaire , Théo Sedbon , David Biau , Vincent Hunsinger , Koohyar Habibi , Samuel Prive , Ignacio Garrido , Mohamed Derder , Mikael Hivelin , Peter Abrahams , Christian Fontaine , Bertrand Tavitian , Olivier Clement , Laurent Lantieri
Objectif
Les indications et le recours au lambeau Profunda femoris Artery Perforator (PAP) ne cessent de s’accroître depuis sa première description en 2012, le plaçant progressivement en 2e position dans l’arbre décisionnel en reconstruction mammaire autologue microchirurgicale [1], [2], [3], [4], [5]. L’objectif de cette étude était de déterminer à partir de critères anatomiques le meilleur pédicule vasculaire receveur entre 3 pédicules classiquement décrits dans la littérature en reconstruction mammaire autologue microchirurgicale par lambeau PAP.
Matériel et méthodes
Notre série rapporte 50 dissections des 3 régions anatomiques d’intérêt représentant 25 cadavres féminins conservés par formol. Les mesures des diamètres des vaisseaux (artères et veines) ont été réalisées à l’aide d’un calibreur vasculaire de diamètre croissant allant de 1 à 5 mm comportant les demi-millimètres.
Résultats
La moyenne d’âge de notre population était de 84 ans (extrêmes : 68–99 ans). La moyenne de l’indice de masse corporelle (IMC) était de 25,9 kg/m2. Le diamètre médian de l’artère perforante du PAP (PAPA), de l’artère thoracique interne (ITA), de l’artère thoracodorsale et de l’artère circonflexe scapulaire étaient de 2,0 mm, 2,5 mm, 2,0 mm et 2,0 mm, respectivement. Le diamètre médian de la veine perforante du PAP (PAPV) à sa terminaison, de la veine thoracique interne (ITV), de la veine thoracodorsale (TDV) et de la veine circonflexe scapulaire (CSV) étaient de 3,0 mm, 2,5 mm, 3,0 mm et 3,0 mm, respectivement. Au niveau individuel, le pédicule thoracodorsal avait une parfaite correspondance de diamètre avec le pédicule du PAP dans successivement 47 % des cas pour l’artère et dans 20 % pour la veine respectivement, suivi du pédicule circonflexe scapulaire dans 27 % et 20 % des cas et suivi par la pédicule thoracique interne dans 23 % et 10 % des cas respectivement.
Conclusion
Le pédicule thoracodorsal est le pédicule receveur ayant la correspondance de diamètre vasculaire la plus fréquente par rapport au pédicule du lambeau PAP.
{"title":"Détermination du meilleur pédicule vasculaire receveur en reconstruction mammaire autologue microchirurgicale par lambeau PAP : étude anatomique","authors":"Martin Lhuaire , Théo Sedbon , David Biau , Vincent Hunsinger , Koohyar Habibi , Samuel Prive , Ignacio Garrido , Mohamed Derder , Mikael Hivelin , Peter Abrahams , Christian Fontaine , Bertrand Tavitian , Olivier Clement , Laurent Lantieri","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100660","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.morpho.2023.100660","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les indications et le recours au lambeau Profunda femoris Artery Perforator (PAP) ne cessent de s’accroître depuis sa première description en 2012, le plaçant progressivement en 2<sup>e</sup> position dans l’arbre décisionnel en reconstruction mammaire autologue microchirurgicale <span>[1]</span>, <span>[2]</span>, <span>[3]</span>, <span>[4]</span>, <span>[5]</span>. L’objectif de cette étude était de déterminer à partir de critères anatomiques le meilleur pédicule vasculaire receveur entre 3 pédicules classiquement décrits dans la littérature en reconstruction mammaire autologue microchirurgicale par lambeau PAP.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Notre série rapporte 50 dissections des 3 régions anatomiques d’intérêt représentant 25 cadavres féminins conservés par formol. Les mesures des diamètres des vaisseaux (artères et veines) ont été réalisées à l’aide d’un calibreur vasculaire de diamètre croissant allant de 1 à 5<!--> <!-->mm comportant les demi-millimètres.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La moyenne d’âge de notre population était de 84 ans (extrêmes : 68–99 ans). La moyenne de l’indice de masse corporelle (IMC) était de 25,9<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Le diamètre médian de l’artère perforante du PAP (PAPA), de l’artère thoracique interne (ITA), de l’artère thoracodorsale et de l’artère circonflexe scapulaire étaient de 2,0<!--> <!-->mm, 2,5<!--> <!-->mm, 2,0<!--> <!-->mm et 2,0<!--> <!-->mm, respectivement. Le diamètre médian de la veine perforante du PAP (PAPV) à sa terminaison, de la veine thoracique interne (ITV), de la veine thoracodorsale (TDV) et de la veine circonflexe scapulaire (CSV) étaient de 3,0<!--> <!-->mm, 2,5<!--> <!-->mm, 3,0<!--> <!-->mm et 3,0<!--> <!-->mm, respectivement. Au niveau individuel, le pédicule thoracodorsal avait une parfaite correspondance de diamètre avec le pédicule du PAP dans successivement 47 % des cas pour l’artère et dans 20 % pour la veine respectivement, suivi du pédicule circonflexe scapulaire dans 27 % et 20 % des cas et suivi par la pédicule thoracique interne dans 23 % et 10 % des cas respectivement.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le pédicule thoracodorsal est le pédicule receveur ayant la correspondance de diamètre vasculaire la plus fréquente par rapport au pédicule du lambeau PAP.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"138403957","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}