Pub Date : 2024-08-29DOI: 10.1016/j.rcot.2024.08.001
Matthieu Lalevée , Jean-Yves Coillard
<div><div>Les corrections chirurgicales de déformations de type hallux valgus (HV) sont fréquentes. Le taux d’insatisfaction à la suite de ces prises en charge avoisine les 10 % et la récidive de la déformation est la complication la plus fréquente. Ces résultats s’appuient principalement sur des séries rapportant des résultats à court terme. Ce travail avait pour objectif d’explorer les résultats à long terme des prises en charge chirurgicales des HV. Nous avons réalisé une revue de la littérature sur PubMed. L’ensemble des articles rapportant des résultats de corrections chirurgicales d’HV avec une durée moyenne de suivi supérieure ou égale à 5 ans et mentionnant leurs taux de récidives étaient inclus dans l’analyse. Au total 404 articles ont été passés en revue et 31 études comprenant 3081 HV ont été sélectionnées. Le taux moyen de récidive était de 23,4 %, cependant les critères de définition de la récidive étaient inconstants allant d’un <em>Hallux valgus angle</em> (HVA) supérieur à 15 degrés aux simples constatations cliniques. Les différentes techniques chirurgicales, telles que les ostéotomies distales, proximales ou les Lapidus, ne présentaient pas de différence significative en termes de récidive. Environ 35,8 % des récidives nécessitaient une reprise chirurgicale. En conclusion, il existait un fort taux de récidives en considérant les résultats d’études intégrant de longs délais de suivi en postopératoire. Ce taux de récidive semblait s’accroître avec le temps. L’ensemble des techniques chirurgicales était affecté par ces récidives à long terme. Toutefois, dans la majorité des cas, ces récidives ne semblaient pas nécessiter de reprises chirurgicales. Cette revue de la littérature doit permettre d’éveiller la conscience des chirurgiens, de les informer de l’absence de pérennité de leurs techniques chirurgicales dans le traitement des HV, afin qu’ils puissent fournir une information loyale et appropriée aux patients en préopératoire. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Surgical correction of hallux valgus (HV) deformities is a frequent procedure. The dissatisfaction rate following these procedures is around 10%, and recurrence of the deformity is the most frequent complication. These results are mainly based on series reporting short-term outcomes. The aim of this study was to explore the long-term results of surgical management of HV. A literature review on PubMed was performed. All articles reporting the results of surgical correction of HV with a mean follow-up time of 5 years or more and mentioning their recurrence rates were included in the analysis. A total of 404 articles were reviewed and 31 studies including 3081 HVs were selected. The mean rate of recurrence was 23.4%, but the criteria for defining recurrence were inconsistent, ranging from a Hallux Valgus Angle (HVA) greater than 15 degrees to simple clinical findings. The different surgical techniques, such as distal, proximal or Lapidus osteotomies, s
{"title":"Quels sont les résultats à long terme de la chirurgie de l’hallux valgus ?","authors":"Matthieu Lalevée , Jean-Yves Coillard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.08.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.08.001","url":null,"abstract":"<div><div>Les corrections chirurgicales de déformations de type hallux valgus (HV) sont fréquentes. Le taux d’insatisfaction à la suite de ces prises en charge avoisine les 10 % et la récidive de la déformation est la complication la plus fréquente. Ces résultats s’appuient principalement sur des séries rapportant des résultats à court terme. Ce travail avait pour objectif d’explorer les résultats à long terme des prises en charge chirurgicales des HV. Nous avons réalisé une revue de la littérature sur PubMed. L’ensemble des articles rapportant des résultats de corrections chirurgicales d’HV avec une durée moyenne de suivi supérieure ou égale à 5 ans et mentionnant leurs taux de récidives étaient inclus dans l’analyse. Au total 404 articles ont été passés en revue et 31 études comprenant 3081 HV ont été sélectionnées. Le taux moyen de récidive était de 23,4 %, cependant les critères de définition de la récidive étaient inconstants allant d’un <em>Hallux valgus angle</em> (HVA) supérieur à 15 degrés aux simples constatations cliniques. Les différentes techniques chirurgicales, telles que les ostéotomies distales, proximales ou les Lapidus, ne présentaient pas de différence significative en termes de récidive. Environ 35,8 % des récidives nécessitaient une reprise chirurgicale. En conclusion, il existait un fort taux de récidives en considérant les résultats d’études intégrant de longs délais de suivi en postopératoire. Ce taux de récidive semblait s’accroître avec le temps. L’ensemble des techniques chirurgicales était affecté par ces récidives à long terme. Toutefois, dans la majorité des cas, ces récidives ne semblaient pas nécessiter de reprises chirurgicales. Cette revue de la littérature doit permettre d’éveiller la conscience des chirurgiens, de les informer de l’absence de pérennité de leurs techniques chirurgicales dans le traitement des HV, afin qu’ils puissent fournir une information loyale et appropriée aux patients en préopératoire. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Surgical correction of hallux valgus (HV) deformities is a frequent procedure. The dissatisfaction rate following these procedures is around 10%, and recurrence of the deformity is the most frequent complication. These results are mainly based on series reporting short-term outcomes. The aim of this study was to explore the long-term results of surgical management of HV. A literature review on PubMed was performed. All articles reporting the results of surgical correction of HV with a mean follow-up time of 5 years or more and mentioning their recurrence rates were included in the analysis. A total of 404 articles were reviewed and 31 studies including 3081 HVs were selected. The mean rate of recurrence was 23.4%, but the criteria for defining recurrence were inconsistent, ranging from a Hallux Valgus Angle (HVA) greater than 15 degrees to simple clinical findings. The different surgical techniques, such as distal, proximal or Lapidus osteotomies, s","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1085-1092"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142527815","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-28DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.028
Barbara Piclet-Legré , Véronique Darcel
<div><div>Classer les déformations des orteils permet de cibler nos indications chirurgicales. La classification de l’AFCP permet leur description morphologique standardisée. Elle rapporte la position de chaque segment d’orteil de proximal à distal. Sa rapidité et sa reproductibilité sont démontrées. Les déformations sagittales, les plus fréquentes, sont le plus souvent d’origine mécanique mais des causes neurologiques, rhumatismales, congénitales, post-traumatique ou iatrogènes sont possibles. L’examen clinique s’attache à rechercher la cause de la déformation et à évaluer son retentissement fonctionnel. Le test de réductibilité et la recherche d’une instabilité ou d’une luxation métatarsophalangienne (MTP) seront déterminants pour le choix thérapeutique. En plus du bilan radiologique standard systématique, une échographie, voir une IRM peuvent être utilisés pour mieux analyser une instabilité métatarsophalangienne. Lorsque les mesures podologiques et la kinésithérapie ne permettent pas un soulagement suffisant, le traitement chirurgical est indiqué. Chaque fois que cela est possible le traitement de la cause de la déformation est le garant d’un meilleur résultat. Puis, une association de gestes sur les os et/ou les parties molles permet de corriger la déformation. La chirurgie percutanée est particulièrement adaptée à ce type de prise en charge séquentielle. Le choix des techniques à utiliser se fait de proximal à distal, on corrige séquentiellement si nécessaire la déformation au niveau de la MTP puis de l’articulation interphalangienne proximale (PIP) et enfin de l’articulation interphalangienne distale (DIP). Un tableau pour chaque type de déformation sagittale ou horizontale résume les possibilités thérapeutiques en accord avec les publications récentes. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Classifying toe deformities enables us to target our surgical indications. The AFCP classification provides a standardized morphological description. It reports the position of each toe segment from proximal to distal. Its rapidity and reproducibility have been demonstrated. Sagittal deformities, the most frequent type of deformity, are most often mechanical in origin, but neurological, rheumatic, congenital, posttraumatic and iatrogenic causes can also be identified. The clinical examination aims to identify the cause of the deformity and assess its functional impact. The reducibility test and the search for metatarsal instability or instability or metatarsophalangeal dislocation (MTP) will determine the choice of choice of treatment. In addition to the standard systematic radiological work-up, ultrasound and even MRI can be used to better analyze metatarsophalangeal instability. When podiatric measures and physiotherapy fail to provide sufficient relief, surgical treatment is indicated. Whenever possible treatment of the cause of the deformity is the best guarantee of a successful outcome. The deformity is then corrected by a comb
{"title":"Comment classer et traiter les déformations des orteils ?","authors":"Barbara Piclet-Legré , Véronique Darcel","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.028","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.028","url":null,"abstract":"<div><div>Classer les déformations des orteils permet de cibler nos indications chirurgicales. La classification de l’AFCP permet leur description morphologique standardisée. Elle rapporte la position de chaque segment d’orteil de proximal à distal. Sa rapidité et sa reproductibilité sont démontrées. Les déformations sagittales, les plus fréquentes, sont le plus souvent d’origine mécanique mais des causes neurologiques, rhumatismales, congénitales, post-traumatique ou iatrogènes sont possibles. L’examen clinique s’attache à rechercher la cause de la déformation et à évaluer son retentissement fonctionnel. Le test de réductibilité et la recherche d’une instabilité ou d’une luxation métatarsophalangienne (MTP) seront déterminants pour le choix thérapeutique. En plus du bilan radiologique standard systématique, une échographie, voir une IRM peuvent être utilisés pour mieux analyser une instabilité métatarsophalangienne. Lorsque les mesures podologiques et la kinésithérapie ne permettent pas un soulagement suffisant, le traitement chirurgical est indiqué. Chaque fois que cela est possible le traitement de la cause de la déformation est le garant d’un meilleur résultat. Puis, une association de gestes sur les os et/ou les parties molles permet de corriger la déformation. La chirurgie percutanée est particulièrement adaptée à ce type de prise en charge séquentielle. Le choix des techniques à utiliser se fait de proximal à distal, on corrige séquentiellement si nécessaire la déformation au niveau de la MTP puis de l’articulation interphalangienne proximale (PIP) et enfin de l’articulation interphalangienne distale (DIP). Un tableau pour chaque type de déformation sagittale ou horizontale résume les possibilités thérapeutiques en accord avec les publications récentes. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Classifying toe deformities enables us to target our surgical indications. The AFCP classification provides a standardized morphological description. It reports the position of each toe segment from proximal to distal. Its rapidity and reproducibility have been demonstrated. Sagittal deformities, the most frequent type of deformity, are most often mechanical in origin, but neurological, rheumatic, congenital, posttraumatic and iatrogenic causes can also be identified. The clinical examination aims to identify the cause of the deformity and assess its functional impact. The reducibility test and the search for metatarsal instability or instability or metatarsophalangeal dislocation (MTP) will determine the choice of choice of treatment. In addition to the standard systematic radiological work-up, ultrasound and even MRI can be used to better analyze metatarsophalangeal instability. When podiatric measures and physiotherapy fail to provide sufficient relief, surgical treatment is indicated. Whenever possible treatment of the cause of the deformity is the best guarantee of a successful outcome. The deformity is then corrected by a comb","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1050-1065"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142527814","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><h3>Contexte</h3><div>Le concept de double mobilité des prothèses totales de hanche (PTH) est une révolution dans la prévention des luxations et dans le traitement de l’instabilité. Son utilisation reste controversée chez les patients de moins de 60<!--> <!-->ans apportant de moins bons résultats avec des cupules de première génération revêtues d’alumine. Cette étude réalisée sur des cupules double mobilité (DM) modernes à revêtement bicouche poreux chez des patients actifs de moins de 60<!--> <!-->ans avait pour objectif d’évaluer : (1) la survie mécanique de deux PTH DM de dernière génération considérant comme échec la reprise des implants acétabulaires ou fémoraux pour descellement mécanique en comparant une cupule tripode à une cupule <em>full pressfit</em>, (2) d’évaluer les complications, (3) de comparer le taux d’ostéolyse périprothétique radiographique entre les 2 implants.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse était que la survie à moyen terme des cupules à DM modernes posées chez des patients jeunes était la même quel que soit le type de fixation acétabulaire utilisé.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 119 PTH DM de dernière génération avec polyéthylène standard, composées de 66 cupules <em>full pressfit</em> et 53 cupules à fixation tripode, posées en première intention chez 111 patients entre 2005 et 2016. L’étude de survie a été réalisée sur dossiers médicaux. L’évaluation clinique a été réalisée via le score de Harris modifié (mHHS) ainsi que les auto-questionnaires Hip and Osteoarthritis Outcome Score (HOOS) et Oxford-12. L’analyse radiologique a été effectuée sur des radiographies à la recherche de déminéralisation osseuse et de liserés acétabulaires et fémoraux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À 8,6<!--> <!-->ans (5–16), aucune reprise pour descellement mécanique n’a été objectivée quel que soit le type de cupule. Le taux de luxation de prothèse (grande articulation) était de 1,7 % : 1 cas dans chaque groupe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->1), dont une reprise nécessaire dans le groupe <em>full pressfit</em>. Trois reprises pour complication mécanique ont été répertoriées : une prothèse instable sur cupule <em>full pressfit</em> non suffisamment antéversée, une fracture périprothétique acétabulaire sur cupule <em>full pressfit</em> et un cas de conflit avec le psoas sur cupule tripode rétroversée. Le taux de survie pour reprise toute cause était de 93,8 % (IC95 % : 88,2 % à 99,9 %) (<em>pressfit</em>) versus 96,2 % (IC95 % : 91,1 % à 100 %) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,63) et pour reprise toute cause infection exclue, de 96,9 % (IC95 % : 92,8 % à 100 %) (<em>pressfit</em>) versus 98,1 % (IC95 % : 94,4 % à 100 %) (tripode) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7). Le taux d’ostéolyse périacétabulaire était de 11 %, significativement plus présentes sur les cupules tripode (24 %, 9 cas) par rapport aux cupules <em>full pressfit</em> (2 %, 1 cas) (<em>p</em>
{"title":"Résultats des prothèses totales de hanche à double mobilité de 3e génération avec du polyéthylène non réticulé chez des patients de moins de 60 ans : étude comparative des cupules full pressfit vs tripode à 8,6 ans de recul","authors":"Arthur Gras, Marianne Wiklund, Alexandre Ferreira, Valentin Chapus, Julien Dunet, Goulven Rochcongar, Christophe Hulet","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><div>Le concept de double mobilité des prothèses totales de hanche (PTH) est une révolution dans la prévention des luxations et dans le traitement de l’instabilité. Son utilisation reste controversée chez les patients de moins de 60<!--> <!-->ans apportant de moins bons résultats avec des cupules de première génération revêtues d’alumine. Cette étude réalisée sur des cupules double mobilité (DM) modernes à revêtement bicouche poreux chez des patients actifs de moins de 60<!--> <!-->ans avait pour objectif d’évaluer : (1) la survie mécanique de deux PTH DM de dernière génération considérant comme échec la reprise des implants acétabulaires ou fémoraux pour descellement mécanique en comparant une cupule tripode à une cupule <em>full pressfit</em>, (2) d’évaluer les complications, (3) de comparer le taux d’ostéolyse périprothétique radiographique entre les 2 implants.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse était que la survie à moyen terme des cupules à DM modernes posées chez des patients jeunes était la même quel que soit le type de fixation acétabulaire utilisé.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 119 PTH DM de dernière génération avec polyéthylène standard, composées de 66 cupules <em>full pressfit</em> et 53 cupules à fixation tripode, posées en première intention chez 111 patients entre 2005 et 2016. L’étude de survie a été réalisée sur dossiers médicaux. L’évaluation clinique a été réalisée via le score de Harris modifié (mHHS) ainsi que les auto-questionnaires Hip and Osteoarthritis Outcome Score (HOOS) et Oxford-12. L’analyse radiologique a été effectuée sur des radiographies à la recherche de déminéralisation osseuse et de liserés acétabulaires et fémoraux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À 8,6<!--> <!-->ans (5–16), aucune reprise pour descellement mécanique n’a été objectivée quel que soit le type de cupule. Le taux de luxation de prothèse (grande articulation) était de 1,7 % : 1 cas dans chaque groupe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->1), dont une reprise nécessaire dans le groupe <em>full pressfit</em>. Trois reprises pour complication mécanique ont été répertoriées : une prothèse instable sur cupule <em>full pressfit</em> non suffisamment antéversée, une fracture périprothétique acétabulaire sur cupule <em>full pressfit</em> et un cas de conflit avec le psoas sur cupule tripode rétroversée. Le taux de survie pour reprise toute cause était de 93,8 % (IC95 % : 88,2 % à 99,9 %) (<em>pressfit</em>) versus 96,2 % (IC95 % : 91,1 % à 100 %) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,63) et pour reprise toute cause infection exclue, de 96,9 % (IC95 % : 92,8 % à 100 %) (<em>pressfit</em>) versus 98,1 % (IC95 % : 94,4 % à 100 %) (tripode) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7). Le taux d’ostéolyse périacétabulaire était de 11 %, significativement plus présentes sur les cupules tripode (24 %, 9 cas) par rapport aux cupules <em>full pressfit</em> (2 %, 1 cas) (<em>p</em>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1123-1135"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142702144","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.019
Ramy Samargandi , Maxime Saad , Rayane Benhenneda , Louis-Romée Le Nail , Jean Brilhault
<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrodèse de l’articulation cunéo-métatarsienne du premier rayon (lapidus modifié) est une technique chirurgicale pour le traitement des hallux valgus modérés à sévères, associées à des hypermobilités de la première articulation tarsométatarsienne. L’objectif principal de cette étude était d’étudier le taux de consolidation pour la procédure de lapidus avec une plaque plantaire et un protocole d’appui complet immédiat. Les objectifs secondaires étaient d’étudier les corrections radiologiques et éventuelles complications associées.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons revu rétrospectivement les dossiers de 66 patients (80 pieds) opérés d’un lapidus modifié pour le traitement d’un hallux valgus associé à une hypermobilité du premier rayon, par un chirurgien senior de notre hôpital entre mai 2013 et novembre 2019 ; tous ont eu un suivi minimum de 12 mois. Les patients ont été évalués à 3 semaines, 3 mois et à 1 an. Les mesures radiologiques étaient réalisées sur une incidence de face dorso-plantaire en charge en préopératoire, à 3 et 12 mois postopératoires.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La consolidation osseuse a été acquise dans 79 cas (98,75 %). Il y a eu un cas de pseudarthrodèse, deux complications cicatricielles, deux matériels symptomatiques et une fracture de fatigue. Il n’y a pas eu de cas de récidive. L’angle hallux valgus moyen s’est amélioré de 30,5°<!--> <!-->±<!--> <!-->10,4° à 10,1°<!--> <!-->±<!--> <!-->6,6° (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), l’angle intermétatarsien moyen s’est amélioré de 13,4°<!--> <!-->±<!--> <!-->3,6° à 5,6°<!--> <!-->±<!--> <!-->2,9 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La position moyenne des sésamoïdes est passée du stade 5,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 au stade 2,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le raccourcissement moyen du premier métatarsien était de 3,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8<!--> <!-->mm. Il n’y avait pas de différence significative entre les mesures à 3 et 12 mois postopératoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le lapidus modifié avec plaque plantaire et vis de compression est une technique fiable avec un taux de consolidation élevé, permettant une mise en charge précoce et un taux de complications acceptable.</div></div><div><h3>Niveau d’évidence</h3><div>IV ; étude rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The modified lapidus arthrodesis, involving the first cuneo-metatarsal joint, is a well-established surgical method and widely utilized for treating moderate to severe hallux valgus deformities with hypermobility in the first tarsometatarsal joint. The purpose of this study was to assess the rate of union following the lapidus procedure using a plantar plate and an immediate full weight-bearing protocol. Secondary objectives included examining radiological corrections and potential associated complications.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>A retrospective study included 66 pat
{"title":"Arthrodèses cunéo-métatarsienne (lapidus modifié) par plaque plantaire pour le traitement de l’hallux valgus : résultats cliniques et radiologiques à un an","authors":"Ramy Samargandi , Maxime Saad , Rayane Benhenneda , Louis-Romée Le Nail , Jean Brilhault","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.019","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.019","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrodèse de l’articulation cunéo-métatarsienne du premier rayon (lapidus modifié) est une technique chirurgicale pour le traitement des hallux valgus modérés à sévères, associées à des hypermobilités de la première articulation tarsométatarsienne. L’objectif principal de cette étude était d’étudier le taux de consolidation pour la procédure de lapidus avec une plaque plantaire et un protocole d’appui complet immédiat. Les objectifs secondaires étaient d’étudier les corrections radiologiques et éventuelles complications associées.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons revu rétrospectivement les dossiers de 66 patients (80 pieds) opérés d’un lapidus modifié pour le traitement d’un hallux valgus associé à une hypermobilité du premier rayon, par un chirurgien senior de notre hôpital entre mai 2013 et novembre 2019 ; tous ont eu un suivi minimum de 12 mois. Les patients ont été évalués à 3 semaines, 3 mois et à 1 an. Les mesures radiologiques étaient réalisées sur une incidence de face dorso-plantaire en charge en préopératoire, à 3 et 12 mois postopératoires.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La consolidation osseuse a été acquise dans 79 cas (98,75 %). Il y a eu un cas de pseudarthrodèse, deux complications cicatricielles, deux matériels symptomatiques et une fracture de fatigue. Il n’y a pas eu de cas de récidive. L’angle hallux valgus moyen s’est amélioré de 30,5°<!--> <!-->±<!--> <!-->10,4° à 10,1°<!--> <!-->±<!--> <!-->6,6° (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), l’angle intermétatarsien moyen s’est amélioré de 13,4°<!--> <!-->±<!--> <!-->3,6° à 5,6°<!--> <!-->±<!--> <!-->2,9 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La position moyenne des sésamoïdes est passée du stade 5,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 au stade 2,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le raccourcissement moyen du premier métatarsien était de 3,6<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8<!--> <!-->mm. Il n’y avait pas de différence significative entre les mesures à 3 et 12 mois postopératoire.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le lapidus modifié avec plaque plantaire et vis de compression est une technique fiable avec un taux de consolidation élevé, permettant une mise en charge précoce et un taux de complications acceptable.</div></div><div><h3>Niveau d’évidence</h3><div>IV ; étude rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The modified lapidus arthrodesis, involving the first cuneo-metatarsal joint, is a well-established surgical method and widely utilized for treating moderate to severe hallux valgus deformities with hypermobility in the first tarsometatarsal joint. The purpose of this study was to assess the rate of union following the lapidus procedure using a plantar plate and an immediate full weight-bearing protocol. Secondary objectives included examining radiological corrections and potential associated complications.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>A retrospective study included 66 pat","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1105-1112"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142697227","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.001
Nicolas Reina
<div><div>Les fractures acétabulaires périprothétiques représentent un défi clinique et thérapeutique important en orthopédie. L’identification de ces situations complexes permet de comprendre et traiter les patients avec des contextes différents. Elles peuvent survenir en peropératoire traitées en aiguë ou de diagnostic secondaire, ou à la suite d’un traumatisme ou dans le cadre d’une fragilité osseuse chronique ou associée à un descellement prothétique. Les classifications catégorisent les fractures en fonction de la stabilité de l’implant de l’implant acétabulaire et du contexte de survenue de la fracture. Lorsqu’une fracture est reconnue en peropératoire, une évaluation immédiate de la stabilité est cruciale pour déterminer une attitude conservatrice, la nécessité d’une ostéosynthèse associée, un changement d’implant ou l’utilisation d’implant ou renfort acétabulaire spécifique. Les fractures de diagnostic secondaire, souvent par des symptômes comme une douleur persistante ou une instabilité, nécessitent une évaluation par une imagerie diagnostique. Le traitement dépend de la stabilité de la prothèse qui orientera vers une limitation fonctionnelle conservatrice, une révision prothétique associée à une possible stabilisation du foyer fracturaire mais également la gestion de potentielles lésions osseuse périprothétiques. Les fractures traumatiques nécessitent une évaluation complète pour objectiver la stabilité des implants. Le traitement pourra être conservateur, nécessiter une ostéosynthèse ou une révision des implants. Les discontinuités pelviennes chroniques sont associées à des lésions osseuses et un descellement des implants. Les discontinuités pelviennes aiguës nécessitent une prise en charge individualisée, souvent avec des renforts acétabulaires ou des implants massifs pour restaurer la fonction. Cette conférence vise à fournir une compréhension approfondie des fractures acétabulaires périprothétiques, en couvrant les étiologies, les classifications, les approches d’évaluation et de traitement, et les considérations spécifiques pour les fractures diagnostiquées secondairement et les traumatismes aigus.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; examen systématique des études de niveau II–IV.</div></div><div><div>Periprosthetic acetabular fractures are a major challenge in orthopedics. Proper recognition of these complex cases helps us to identify and treat patients with different presentations. These fractures can occur intraoperatively and be treated immediately, or they can occur postoperatively, following trauma or in the context of chronic low bone quality or associated implant loosening. The existing classification systems categorize these fractures as a function of the acetabular cup's stability and the context surrounding the fracture. When a fracture is detected intraoperatively, immediately analyzing its stability is crucial for choosing between a conservative strategy, the need for additional fixation, or the need to
{"title":"Fractures acétabulaires périprothétiques","authors":"Nicolas Reina","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.001","url":null,"abstract":"<div><div>Les fractures acétabulaires périprothétiques représentent un défi clinique et thérapeutique important en orthopédie. L’identification de ces situations complexes permet de comprendre et traiter les patients avec des contextes différents. Elles peuvent survenir en peropératoire traitées en aiguë ou de diagnostic secondaire, ou à la suite d’un traumatisme ou dans le cadre d’une fragilité osseuse chronique ou associée à un descellement prothétique. Les classifications catégorisent les fractures en fonction de la stabilité de l’implant de l’implant acétabulaire et du contexte de survenue de la fracture. Lorsqu’une fracture est reconnue en peropératoire, une évaluation immédiate de la stabilité est cruciale pour déterminer une attitude conservatrice, la nécessité d’une ostéosynthèse associée, un changement d’implant ou l’utilisation d’implant ou renfort acétabulaire spécifique. Les fractures de diagnostic secondaire, souvent par des symptômes comme une douleur persistante ou une instabilité, nécessitent une évaluation par une imagerie diagnostique. Le traitement dépend de la stabilité de la prothèse qui orientera vers une limitation fonctionnelle conservatrice, une révision prothétique associée à une possible stabilisation du foyer fracturaire mais également la gestion de potentielles lésions osseuse périprothétiques. Les fractures traumatiques nécessitent une évaluation complète pour objectiver la stabilité des implants. Le traitement pourra être conservateur, nécessiter une ostéosynthèse ou une révision des implants. Les discontinuités pelviennes chroniques sont associées à des lésions osseuses et un descellement des implants. Les discontinuités pelviennes aiguës nécessitent une prise en charge individualisée, souvent avec des renforts acétabulaires ou des implants massifs pour restaurer la fonction. Cette conférence vise à fournir une compréhension approfondie des fractures acétabulaires périprothétiques, en couvrant les étiologies, les classifications, les approches d’évaluation et de traitement, et les considérations spécifiques pour les fractures diagnostiquées secondairement et les traumatismes aigus.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; examen systématique des études de niveau II–IV.</div></div><div><div>Periprosthetic acetabular fractures are a major challenge in orthopedics. Proper recognition of these complex cases helps us to identify and treat patients with different presentations. These fractures can occur intraoperatively and be treated immediately, or they can occur postoperatively, following trauma or in the context of chronic low bone quality or associated implant loosening. The existing classification systems categorize these fractures as a function of the acetabular cup's stability and the context surrounding the fracture. When a fracture is detected intraoperatively, immediately analyzing its stability is crucial for choosing between a conservative strategy, the need for additional fixation, or the need to ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 846-856"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323642","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.029
Thomas Bauer , Olivier Laffenêtre
<div><div>Les techniques chirurgicales endoscopiques et arthroscopiques pour traiter certaines pathologies de l’avant-pied ont été décrites il y a plus de 20 ans. Il faut distinguer celles, arthroscopiques, concernant quasiment exclusivement l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) de celles, endoscopiques extra-articulaires, dans le cadre du traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire. C’est l’hallux rigidus qui représente la principale indication de l’arthroscopie de la MTP1, à la fois pour réaliser des gestes conservateurs (cheilectomie, nettoyage articulaire, synovectomie) ou pour effectuer une arthrodèse sous contrôle arthroscopique. Les autres indications telles que les pathologies des sésamoïdes et de la plaque plantaire, l’instabilité de la MTP1, les lésions ostéochondrales focales et l’hallux valgus restent plus rares. S’il est établi que les techniques arthroscopiques et endoscopiques de l’avant-pied permettent une récupération plus rapide avec moins de complications, leur place n’en demeure pas moins limitée pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord de techniques qui nécessitent une expérience en arthroscopie et une courbe d’apprentissage. Dans le même temps se sont développées des techniques mini-invasives et percutanées offrant les mêmes avantages que les techniques endoscopiques. Enfin, concernant l’arthrodèse MTP1, le traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire, la littérature ne permet pas de donner l’avantage à l’une ou l’autre des techniques sur les résultats à long terme. L’arthroscopie semble cependant être une très bonne technique dans le traitement conservateur de l’hallux rigidus, dans les cas bien sélectionnés, grâce au lavage articulaire et la synovectomie qu’elle permet, dans le but de retarder l’évolution arthrosique et d’éviter la raideur de la MTP1.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Endoscopic and arthroscopic surgical techniques to treat certain pathologies of the forefoot were described over 20 years ago. A distinction needs to be made between arthroscopic surgery, almost exclusively on the metatarsophalangeal joint of the first ray (MTP1), and extra-articular endoscopic surgery, for the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis. Hallux rigidus is the main indication for MTP1 arthroscopy, both for conservative procedures (cheilectomy, joint debridement, synovectomy) and for arthrodesis under arthroscopic control. Other indications, such as pathologies of the sesamoids and plantar plate, instability of the MTP1, focal osteochondral lesions and hallux valgus, are rarer. Although arthroscopic and endoscopic techniques for forefoot surgery have been shown to enable faster recovery with fewer complications, their use remains limited for a number of reasons. First and foremost, these techniques require arthroscopic experience and a learning curve. At the same time, minimally invasive and percutaneous tech
{"title":"Quel avenir pour la chirurgie endoscopique dans les pathologies de l’avant-pied ?","authors":"Thomas Bauer , Olivier Laffenêtre","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.029","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.029","url":null,"abstract":"<div><div>Les techniques chirurgicales endoscopiques et arthroscopiques pour traiter certaines pathologies de l’avant-pied ont été décrites il y a plus de 20 ans. Il faut distinguer celles, arthroscopiques, concernant quasiment exclusivement l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) de celles, endoscopiques extra-articulaires, dans le cadre du traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire. C’est l’hallux rigidus qui représente la principale indication de l’arthroscopie de la MTP1, à la fois pour réaliser des gestes conservateurs (cheilectomie, nettoyage articulaire, synovectomie) ou pour effectuer une arthrodèse sous contrôle arthroscopique. Les autres indications telles que les pathologies des sésamoïdes et de la plaque plantaire, l’instabilité de la MTP1, les lésions ostéochondrales focales et l’hallux valgus restent plus rares. S’il est établi que les techniques arthroscopiques et endoscopiques de l’avant-pied permettent une récupération plus rapide avec moins de complications, leur place n’en demeure pas moins limitée pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord de techniques qui nécessitent une expérience en arthroscopie et une courbe d’apprentissage. Dans le même temps se sont développées des techniques mini-invasives et percutanées offrant les mêmes avantages que les techniques endoscopiques. Enfin, concernant l’arthrodèse MTP1, le traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire, la littérature ne permet pas de donner l’avantage à l’une ou l’autre des techniques sur les résultats à long terme. L’arthroscopie semble cependant être une très bonne technique dans le traitement conservateur de l’hallux rigidus, dans les cas bien sélectionnés, grâce au lavage articulaire et la synovectomie qu’elle permet, dans le but de retarder l’évolution arthrosique et d’éviter la raideur de la MTP1.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Endoscopic and arthroscopic surgical techniques to treat certain pathologies of the forefoot were described over 20 years ago. A distinction needs to be made between arthroscopic surgery, almost exclusively on the metatarsophalangeal joint of the first ray (MTP1), and extra-articular endoscopic surgery, for the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis. Hallux rigidus is the main indication for MTP1 arthroscopy, both for conservative procedures (cheilectomy, joint debridement, synovectomy) and for arthrodesis under arthroscopic control. Other indications, such as pathologies of the sesamoids and plantar plate, instability of the MTP1, focal osteochondral lesions and hallux valgus, are rarer. Although arthroscopic and endoscopic techniques for forefoot surgery have been shown to enable faster recovery with fewer complications, their use remains limited for a number of reasons. First and foremost, these techniques require arthroscopic experience and a learning curve. At the same time, minimally invasive and percutaneous tech","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1066-1072"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142527816","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.027
Michel Maestro , Solenne Frey-Ollivier , Martin Schramm
<div><div>Les prothèses MtP1 sont généralement proposées devant des lésions irréparables ou non conservables comme alternative à l’arthrodèse. Toutes les prothèses bi- et tricomposants avec matériaux métalliques et polyéthylène devraient être abandonnées en raison de l’usure inéluctable des matériaux utilisés générant des réactions à corps étrangers responsables d’ostéolyse secondaire. L’insuffisance iatrogénique anatomique du premier rayon ainsi engendrée va se compliquer avec risque de déstructuration des rayons latéraux (un seul implant tricomposant à double mobilité a passé avec succès la barre des 10 an). Leur révision par arthrodèse-reconstruction est difficile, leur fusion plus lente, les complications sont plus fréquentes et les résultats fonctionnels moins bons que les arthrodèses de première intention. Les recherches dans le domaine des arthroplasties continuent, car préserver la mobilité de la MtP1 est souhaitable. La MtP1 n’est pas une simple énarthrose et élaborer une arthroplastie prothétique sur ce concept conduira inévitablement à l’erreur. À côté des arthroplasties totales il y a le vaste champ d’investigation des arthroplasties dites d’interposition qui ont l’avantage de ne pas entraîner de destruction osseuse importante mais ont pour inconvénient des résultats aléatoires, leur reprise par arthrodèse est moins problématique. Face à la disparité des résultats pour les arthroplasties faut-il concevoir de nouveaux matériaux ? Certainement oui car l’arthrodèse devrait être réservée comme possibilité de révision si l’on peut raisonnablement proposer une conservation de mobilité avec une force efficace. Il en existe actuellement trois qui sont les suivants : – le Gelfoam peu onéreux peu diffusé ; – le cartilage artificiel synthétique présente des taux non négligeables de complications, il n’est pas autorisé en France ; – les implants en pyrocarbone fonctionnent bien en interposition, parfaitement biocompatibles et ne détruisant pas l’os, ils ont peu été diffusés car initialement utilisés sur un mauvais concept cherchant l’ostéointégration impossible avec ce matériau prometteur. Ils ne seront plus disponibles par arrêt de production en 2024 !</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V, avis d’expert.</div></div><div><div>MtP1 prostheses are generally proposed for irreparable or non-conservable lesions as an alternative to arthrodesis. All two- and three-component prostheses using metal and polyethylene materials should be abandoned, as the materials used inevitably wear out, generating foreign-body reactions responsible for secondary osteolysis. The resulting iatrogenic anatomical insufficiency of the first radius will be complicated by the risk of destructuring the lateral radii (only one tri-component dual mobility implant has successfully passed the 10-year mark). Revision by reconstruction arthrodesis is difficult, fusion is slower, complications are more frequent and functional results are poorer than with first-line arthrode
{"title":"Quoi de neuf sur les prothèses métatarsophalangiennes du 1er rayon (MtP1) ?","authors":"Michel Maestro , Solenne Frey-Ollivier , Martin Schramm","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.027","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.027","url":null,"abstract":"<div><div>Les prothèses MtP1 sont généralement proposées devant des lésions irréparables ou non conservables comme alternative à l’arthrodèse. Toutes les prothèses bi- et tricomposants avec matériaux métalliques et polyéthylène devraient être abandonnées en raison de l’usure inéluctable des matériaux utilisés générant des réactions à corps étrangers responsables d’ostéolyse secondaire. L’insuffisance iatrogénique anatomique du premier rayon ainsi engendrée va se compliquer avec risque de déstructuration des rayons latéraux (un seul implant tricomposant à double mobilité a passé avec succès la barre des 10 an). Leur révision par arthrodèse-reconstruction est difficile, leur fusion plus lente, les complications sont plus fréquentes et les résultats fonctionnels moins bons que les arthrodèses de première intention. Les recherches dans le domaine des arthroplasties continuent, car préserver la mobilité de la MtP1 est souhaitable. La MtP1 n’est pas une simple énarthrose et élaborer une arthroplastie prothétique sur ce concept conduira inévitablement à l’erreur. À côté des arthroplasties totales il y a le vaste champ d’investigation des arthroplasties dites d’interposition qui ont l’avantage de ne pas entraîner de destruction osseuse importante mais ont pour inconvénient des résultats aléatoires, leur reprise par arthrodèse est moins problématique. Face à la disparité des résultats pour les arthroplasties faut-il concevoir de nouveaux matériaux ? Certainement oui car l’arthrodèse devrait être réservée comme possibilité de révision si l’on peut raisonnablement proposer une conservation de mobilité avec une force efficace. Il en existe actuellement trois qui sont les suivants : – le Gelfoam peu onéreux peu diffusé ; – le cartilage artificiel synthétique présente des taux non négligeables de complications, il n’est pas autorisé en France ; – les implants en pyrocarbone fonctionnent bien en interposition, parfaitement biocompatibles et ne détruisant pas l’os, ils ont peu été diffusés car initialement utilisés sur un mauvais concept cherchant l’ostéointégration impossible avec ce matériau prometteur. Ils ne seront plus disponibles par arrêt de production en 2024 !</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V, avis d’expert.</div></div><div><div>MtP1 prostheses are generally proposed for irreparable or non-conservable lesions as an alternative to arthrodesis. All two- and three-component prostheses using metal and polyethylene materials should be abandoned, as the materials used inevitably wear out, generating foreign-body reactions responsible for secondary osteolysis. The resulting iatrogenic anatomical insufficiency of the first radius will be complicated by the risk of destructuring the lateral radii (only one tri-component dual mobility implant has successfully passed the 10-year mark). Revision by reconstruction arthrodesis is difficult, fusion is slower, complications are more frequent and functional results are poorer than with first-line arthrode","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1026-1039"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142525889","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.026
François Lintz , Julien Beldame , Gérard Morvan
<div><div>Les nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle, telles que le Cone Beam ou Scanner en Charge, l’IRM, la scintigraphie et l’échographie, ont révolutionné la prise en charge des pathologies du pied, notamment l’Hallux Valgus (HV). L’imagerie fonctionnelle apporte des dimensions dynamiques et pronostiques cruciales pour les diagnostics et les traitements. Le Cone Beam Orthopédique en 3D permet avec un appareil de la taille d’un fauteuil permet de réaliser en un temps et en un lieu, la radio et la tomographie volumique, fournissant des images de haute définition avec une faible irradiation. Il améliore considérablement le circuit patient, la planification et le suivi postopératoire. Les mesures fiables et les nouvelles techniques de planification 3D sont des avancées dérivées majeures du Cone Beam. L’échographie, devenue un outil essentiel pour les orthopédistes, permet un diagnostic précis, un suivi clinique et des interventions guidées par échographie. Elle est particulièrement utile pour les structures tendineuses et l’analyse dynamique des articulations et des plaques plantaires. Le SPECT/CT, imagerie hybride combinant la haute sensibilité de la scintigraphie et la spécificité du scanner, améliore le diagnostic des pathologies osseuses et articulaires complexes. Bien que coûteux et impliquant une irradiation significative, il est précieux pour les cas où l’imagerie classique est non concluante. L’IRM, non irradiante, est l’imagerie de référence pour les parties molles et la moelle osseuse, bien qu’elle soit statique et en décharge. Pour l’HV, l’IRM est généralement réservée aux cas d’atypie clinique ou lorsque les autres imageries ne sont pas concluantes. Les techniques avancées d’IRM permettent d’améliorer les artefacts métalliques et le diagnostic de complications postopératoires. En conclusion, les avancées en imagerie fonctionnelle améliorent le circuit patient et permettent des diagnostics plus rapides et plus précis. Une formation appropriée est nécessaire pour intégrer ces technologies dans la pratique quotidienne et maximiser leurs bénéfices pour les patients.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>New functional imaging techniques, such as Cone Beam, MRI, scintigraphy and ultrasound, have revolutionized the management of foot pathologies, particularly Hallux Valgus (HV). Functional imaging provides dynamic and prognostic dimensions crucial to diagnosis and treatment. The 3D Orthopedic Cone Beam, with a device having the size of an armchair, makes it possible to carry out X-ray and volume tomography in a single time and place, providing high-definition images with low radiation levels. It significantly improves patient flow, planning and post-operative follow-up. Reliable measurements and new 3D planning techniques are major advances derived from the Cone Beam. Ultrasound has become an essential tool for orthopaedic surgeons, enabling precise diagnosis, clinical follow-up and ult
锥形束、核磁共振成像、闪烁扫描和超声波等新型功能成像技术彻底改变了足部病变的治疗,尤其是足外翻(HV)。功能成像提供了对诊断和治疗至关重要的动态和预后维度。三维骨科锥形束的设备只有一把扶手椅大小,可在同一时间、同一地点进行 X 射线和容积断层扫描,提供低辐射的高清图像。它极大地改善了病人流程、规划和术后随访。可靠的测量和新的三维规划技术是锥形束的主要进步。超声波已成为骨科外科医生的重要工具,可实现精确诊断、临床随访和超声引导下的干预。它对肌腱结构以及关节和足底板的动态分析尤为有用。SPECT/CT 是一种混合成像技术,结合了闪烁扫描的高灵敏度和 CT 的特异性,可改善复杂骨关节病变的诊断。虽然价格昂贵,而且会产生大量辐射,但在常规成像无法确诊的情况下,这种技术还是非常有价值的。非辐照核磁共振成像是软组织和骨髓的参考成像技术,尽管它是静态和无负荷的。对于 HV,磁共振成像通常用于临床不典型病例或其他成像无法得出结论的病例。先进的磁共振成像技术可以改善金属伪影和术后并发症的诊断。总之,功能成像技术的进步改善了患者的就医流程,使诊断更快、更准确。锥形束、核磁共振成像、闪烁扫描和超声波等新型功能成像技术彻底改变了足部病变的治疗,尤其是足外翻(HV)。功能成像提供了对诊断和治疗至关重要的动态和预后维度。三维骨科锥形束的设备只有一把扶手椅大小,可以在同一时间、同一地点进行 X 射线和容积断层扫描,提供低辐射的高清图像。它极大地改善了病人流程、规划和术后随访。可靠的测量和新的三维规划技术是锥形束的主要进步。超声波已成为骨科外科医生的重要工具,可实现精确诊断、临床随访和超声引导下的外科手术。它尤其适用于肌腱以及关节和足底板的动态分析。SPECT/CT 是一种混合成像技术,结合了闪烁扫描的高灵敏度和 CT 的特异性,可改善复杂骨关节病变的诊断。虽然成本高昂且需要大量辐照,但对于常规成像无法确诊的病例来说,SPECT/CT 却非常有价值。无辐射核磁共振成像是软组织和骨髓成像的首选,尽管它是静态和无负荷的。对于 HV,磁共振成像通常用于临床上不典型的病例或其他成像无法得出结论的病例。先进的磁共振成像技术正在改善金属伪影和术后并发症的诊断。总之,功能成像技术的进步正在改善患者的就医流程,使诊断更快、更准确。需要进行适当的培训,以便将这些技术融入日常实践,最大限度地为患者带来益处。
{"title":"Les nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle modifient-elles nos indications thérapeutiques ?","authors":"François Lintz , Julien Beldame , Gérard Morvan","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.026","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.026","url":null,"abstract":"<div><div>Les nouvelles techniques d’imagerie fonctionnelle, telles que le Cone Beam ou Scanner en Charge, l’IRM, la scintigraphie et l’échographie, ont révolutionné la prise en charge des pathologies du pied, notamment l’Hallux Valgus (HV). L’imagerie fonctionnelle apporte des dimensions dynamiques et pronostiques cruciales pour les diagnostics et les traitements. Le Cone Beam Orthopédique en 3D permet avec un appareil de la taille d’un fauteuil permet de réaliser en un temps et en un lieu, la radio et la tomographie volumique, fournissant des images de haute définition avec une faible irradiation. Il améliore considérablement le circuit patient, la planification et le suivi postopératoire. Les mesures fiables et les nouvelles techniques de planification 3D sont des avancées dérivées majeures du Cone Beam. L’échographie, devenue un outil essentiel pour les orthopédistes, permet un diagnostic précis, un suivi clinique et des interventions guidées par échographie. Elle est particulièrement utile pour les structures tendineuses et l’analyse dynamique des articulations et des plaques plantaires. Le SPECT/CT, imagerie hybride combinant la haute sensibilité de la scintigraphie et la spécificité du scanner, améliore le diagnostic des pathologies osseuses et articulaires complexes. Bien que coûteux et impliquant une irradiation significative, il est précieux pour les cas où l’imagerie classique est non concluante. L’IRM, non irradiante, est l’imagerie de référence pour les parties molles et la moelle osseuse, bien qu’elle soit statique et en décharge. Pour l’HV, l’IRM est généralement réservée aux cas d’atypie clinique ou lorsque les autres imageries ne sont pas concluantes. Les techniques avancées d’IRM permettent d’améliorer les artefacts métalliques et le diagnostic de complications postopératoires. En conclusion, les avancées en imagerie fonctionnelle améliorent le circuit patient et permettent des diagnostics plus rapides et plus précis. Une formation appropriée est nécessaire pour intégrer ces technologies dans la pratique quotidienne et maximiser leurs bénéfices pour les patients.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>New functional imaging techniques, such as Cone Beam, MRI, scintigraphy and ultrasound, have revolutionized the management of foot pathologies, particularly Hallux Valgus (HV). Functional imaging provides dynamic and prognostic dimensions crucial to diagnosis and treatment. The 3D Orthopedic Cone Beam, with a device having the size of an armchair, makes it possible to carry out X-ray and volume tomography in a single time and place, providing high-definition images with low radiation levels. It significantly improves patient flow, planning and post-operative follow-up. Reliable measurements and new 3D planning techniques are major advances derived from the Cone Beam. Ultrasound has become an essential tool for orthopaedic surgeons, enabling precise diagnosis, clinical follow-up and ult","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1007-1025"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142525890","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.014
Léonard Chatelain, Abbas Dib, Louise Ponchelet, Emmanuelle Ferrero
<div><h3>Introduction</h3><div>La déformation rachidienne de l’adulte est un problème de santé publique majeur. Après échec du traitement médical, la chirurgie d’arthrodèse permet une amélioration clinique et radiologique. Cependant, les complications mécaniques et plus particulièrement les cyphoses jonctionnelles proximales (CJP) sont fréquentes avec une incidence comprise entre 10 à 40 % selon les études.</div></div><div><h3>Analyse</h3><div>De nombreux facteurs de risque ont été identifiés, regroupés en trois catégories. Parmi ceux liés au patient, l’âge avancé, les comorbidités, l’ostéoporose et la sarcopénie jouent un rôle déterminant. Les modifications de l’alignement sagittal (déplacement du point d’inflexion en direction crâniale, excès de correction de la lordose lombaire supérieure, cyphose thoracolombaire préopératoire) jouent un rôle primordial. Enfin, la technique de l’arthrodèse elle-même peut augmenter le risque de CJP (utilisation de vis plutôt que de crochets).</div></div><div><h3>Prévention</h3><div>La prévention intervient à chaque phase du traitement. En préopératoire, une évaluation des patients permet de rechercher ceux à risque de CJP. Un traitement de l’ostéoporose a son intérêt. Il faut également adapter la stratégie chirurgicale : le choix d’implants transitionnels tels que les liens sous-lamaires ou crochets, et l’utilisation de techniques de renfort ligamentaire peuvent permettre de minimiser le risque de CJP. Enfin, un suivi clinique et radiologique attentif permet de détecter précocement tout signe de CJP et de réintervenir de manière précoce.</div></div><div><h3>Traitement</h3><div>Toute CJP ne nécessite pas une reprise chirurgicale. Un suivi radiologique et un traitement fonctionnel peuvent parfois suffire. Cependant, en cas de symptomatologie douloureuse, de complication neurologique ou d’instabilité décelée par l’imagerie (fracture instable, spondylolisthésis, compression médullaire), une réintervention s’impose. Elle consiste en une extension proximale de l’arthrodèse, associée à une libération des niveaux comprimés a minima.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La CJP représente un défi majeur pour le chirurgien. Le meilleur traitement reste préventif, avec une analyse adéquate des facteurs de risque permettant une chirurgie planifiée et personnalisée. Un suivi postopératoire régulier est indispensable.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Expert.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Spinal deformity in adults is a major public health problem. After failure of conservative treatment, correction and fusion surgery leads to clinical and radiological improvement. However, mechanical complications and more particularly – proximal junctional kyphosis (PJK) – are common with an incidence of 10 % to 40 % depending on the studies.</div></div><div><h3>Analysis</h3><div>Several risk factors have been identified and can be grouped into three categories. Among the patient-related factors, advanced age, com
{"title":"Cyphose jonctionnelle proximale au-dessus des fusions rachidiennes étendues","authors":"Léonard Chatelain, Abbas Dib, Louise Ponchelet, Emmanuelle Ferrero","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.014","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La déformation rachidienne de l’adulte est un problème de santé publique majeur. Après échec du traitement médical, la chirurgie d’arthrodèse permet une amélioration clinique et radiologique. Cependant, les complications mécaniques et plus particulièrement les cyphoses jonctionnelles proximales (CJP) sont fréquentes avec une incidence comprise entre 10 à 40 % selon les études.</div></div><div><h3>Analyse</h3><div>De nombreux facteurs de risque ont été identifiés, regroupés en trois catégories. Parmi ceux liés au patient, l’âge avancé, les comorbidités, l’ostéoporose et la sarcopénie jouent un rôle déterminant. Les modifications de l’alignement sagittal (déplacement du point d’inflexion en direction crâniale, excès de correction de la lordose lombaire supérieure, cyphose thoracolombaire préopératoire) jouent un rôle primordial. Enfin, la technique de l’arthrodèse elle-même peut augmenter le risque de CJP (utilisation de vis plutôt que de crochets).</div></div><div><h3>Prévention</h3><div>La prévention intervient à chaque phase du traitement. En préopératoire, une évaluation des patients permet de rechercher ceux à risque de CJP. Un traitement de l’ostéoporose a son intérêt. Il faut également adapter la stratégie chirurgicale : le choix d’implants transitionnels tels que les liens sous-lamaires ou crochets, et l’utilisation de techniques de renfort ligamentaire peuvent permettre de minimiser le risque de CJP. Enfin, un suivi clinique et radiologique attentif permet de détecter précocement tout signe de CJP et de réintervenir de manière précoce.</div></div><div><h3>Traitement</h3><div>Toute CJP ne nécessite pas une reprise chirurgicale. Un suivi radiologique et un traitement fonctionnel peuvent parfois suffire. Cependant, en cas de symptomatologie douloureuse, de complication neurologique ou d’instabilité décelée par l’imagerie (fracture instable, spondylolisthésis, compression médullaire), une réintervention s’impose. Elle consiste en une extension proximale de l’arthrodèse, associée à une libération des niveaux comprimés a minima.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La CJP représente un défi majeur pour le chirurgien. Le meilleur traitement reste préventif, avec une analyse adéquate des facteurs de risque permettant une chirurgie planifiée et personnalisée. Un suivi postopératoire régulier est indispensable.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Expert.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Spinal deformity in adults is a major public health problem. After failure of conservative treatment, correction and fusion surgery leads to clinical and radiological improvement. However, mechanical complications and more particularly – proximal junctional kyphosis (PJK) – are common with an incidence of 10 % to 40 % depending on the studies.</div></div><div><h3>Analysis</h3><div>Several risk factors have been identified and can be grouped into three categories. Among the patient-related factors, advanced age, com","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 761-773"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323557","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-26DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.025
Véronique Darcel , Alexis Thiounn
<div><div>L’arthrose métatarsophalangienne (MTP) de l’hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d’ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l’atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les viscosupplémentations, l’adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection-arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarsophalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Metatarsophalangeal (MTP) osteoarthritis of the hallux is the most common degenerative pathology of the foot. It causes pain and reduces joint mobility. The presence of dorsal osteophytes, residual mobility, the area of painful mobility and the severity of radiological damage are the main factors in decision-making. The Coughlin and Shurnas (C&S) classification, which combines clinical and radiological criteria can help in the choice of treatment. Non-surgical treatment, based on analgesics, infiltrations, visco-supplementation, adaptation of footwear and plantar orthoses, is proposed as the first line of treatment. Second-line surgical treatment may be conservative or non-conservative of the MTP joint. Conservative surgical treatment is indicated for moderate hallux rigidus, corresponding to C&S grades 1 and 2. It usually involves a cheilectomy, which may be combined with a metatarsal and/or phalangeal shortening or dorsiflexion osteotomy. Non-conservative surgical treatment of severe hallux rigidus corresponding to C&S grades
{"title":"Quel algorithme décisionnel pour l’arthrose métatarsophalangienne de l’hallux ?","authors":"Véronique Darcel , Alexis Thiounn","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.025","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.025","url":null,"abstract":"<div><div>L’arthrose métatarsophalangienne (MTP) de l’hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d’ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l’atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les viscosupplémentations, l’adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection-arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarsophalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Metatarsophalangeal (MTP) osteoarthritis of the hallux is the most common degenerative pathology of the foot. It causes pain and reduces joint mobility. The presence of dorsal osteophytes, residual mobility, the area of painful mobility and the severity of radiological damage are the main factors in decision-making. The Coughlin and Shurnas (C&S) classification, which combines clinical and radiological criteria can help in the choice of treatment. Non-surgical treatment, based on analgesics, infiltrations, visco-supplementation, adaptation of footwear and plantar orthoses, is proposed as the first line of treatment. Second-line surgical treatment may be conservative or non-conservative of the MTP joint. Conservative surgical treatment is indicated for moderate hallux rigidus, corresponding to C&S grades 1 and 2. It usually involves a cheilectomy, which may be combined with a metatarsal and/or phalangeal shortening or dorsiflexion osteotomy. Non-conservative surgical treatment of severe hallux rigidus corresponding to C&S grades","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1040-1049"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142527813","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}