Pub Date : 2024-07-20DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.013
Frédéric Leiber-Wackenheim
<div><div>La compréhension de la physiopathologie du conflit antérieur de cheville n’a cessé d’évoluer depuis sa première description il y a plus de 70 ans. Il en a été de même avec sa prise en charge diagnostique et thérapeutique qui s’est largement modifiée au fil du temps. Ce travail se propose de faire le point sur cette pathologie en répondant aux questions suivantes : Quelle est sa définition ? ; Quelle est sa physiopathologie ? ; Quelle classification doit-on utiliser ? ; Quelle doit être la stratégie thérapeutique ? ; Que peut-on espérer comme résultats de la prise en charge ? Un conflit antérieur de cheville est suspecté devant des douleurs antérieures de cheville reproductibles par la palpation et exacerbé par la mise en flexion dorsale de cheville par l’examinateur, la réalisation d’un squat et le signe de Molloy. Les étiologies sont diverses : tumorale, post-traumatique, sur instabilité latérale de cheville, sur arthrose et micro-traumatique. Les examens complémentaires en coupe, au premier rang desquelles l’IRM, sont indispensables pour en déterminer la cause. La classification dichotomique en conflit antérolatéral d’origine tissulaire et antéromédiale d’origine ostéophytique n’est plus compatible avec les concepts physiopathologiques actuels. Il faut lui préférer une classification étiologique, complétée par une classification topographique en 3 zones, plus à même de guider le praticien pour la stratégie thérapeutique. Le traitement des conflits tumoraux et post-traumatiques doit être réalisé par des équipes spécialisées. Les conflits micro-traumatiques sur instabilité et sur arthrose sont préférentiellement traités par arthroscopie afin de faire une exploration exhaustive des éléments intra-articulaires pouvant être à l’origine du conflit. Le traitement consiste en l’exérèse des ostéophytes et des tissus mous (synoviaux et ligamentaires) qui présentent un caractère pathologique. Une réparation du LTFA ou du LCM peut être proposée en complément. Les résultats attendus sont bons avec une nette amélioration des scores douleur et fonctionnel et d’excellents taux de satisfaction des patients. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Our understanding of the pathophysiology of anterior ankle impingement has steadily progressed since the princeps description almost 70 years ago. The same is true of diagnosis and treatment, which have greatly changed over time. The present study provides an update on this pathology, addressing the following questions: What definition?; What pathophysiology?; What classification?; What treatment strategy?; What results? Anterior ankle impingement is suspected in case of anterior ankle pain reproducible by palpation and exacerbated by dorsiflexion imposed by the examiner or squatting, and Molloy's sign. Etiologies are varied: tumoral, post-traumatic, lateral ankle instability, osteoarthritis and microtrauma. Complementary cross-sectional imaging, and especially MRI, is indispensable for iden
{"title":"Le conflit antérieur de cheville","authors":"Frédéric Leiber-Wackenheim","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.013","url":null,"abstract":"<div><div>La compréhension de la physiopathologie du conflit antérieur de cheville n’a cessé d’évoluer depuis sa première description il y a plus de 70 ans. Il en a été de même avec sa prise en charge diagnostique et thérapeutique qui s’est largement modifiée au fil du temps. Ce travail se propose de faire le point sur cette pathologie en répondant aux questions suivantes : Quelle est sa définition ? ; Quelle est sa physiopathologie ? ; Quelle classification doit-on utiliser ? ; Quelle doit être la stratégie thérapeutique ? ; Que peut-on espérer comme résultats de la prise en charge ? Un conflit antérieur de cheville est suspecté devant des douleurs antérieures de cheville reproductibles par la palpation et exacerbé par la mise en flexion dorsale de cheville par l’examinateur, la réalisation d’un squat et le signe de Molloy. Les étiologies sont diverses : tumorale, post-traumatique, sur instabilité latérale de cheville, sur arthrose et micro-traumatique. Les examens complémentaires en coupe, au premier rang desquelles l’IRM, sont indispensables pour en déterminer la cause. La classification dichotomique en conflit antérolatéral d’origine tissulaire et antéromédiale d’origine ostéophytique n’est plus compatible avec les concepts physiopathologiques actuels. Il faut lui préférer une classification étiologique, complétée par une classification topographique en 3 zones, plus à même de guider le praticien pour la stratégie thérapeutique. Le traitement des conflits tumoraux et post-traumatiques doit être réalisé par des équipes spécialisées. Les conflits micro-traumatiques sur instabilité et sur arthrose sont préférentiellement traités par arthroscopie afin de faire une exploration exhaustive des éléments intra-articulaires pouvant être à l’origine du conflit. Le traitement consiste en l’exérèse des ostéophytes et des tissus mous (synoviaux et ligamentaires) qui présentent un caractère pathologique. Une réparation du LTFA ou du LCM peut être proposée en complément. Les résultats attendus sont bons avec une nette amélioration des scores douleur et fonctionnel et d’excellents taux de satisfaction des patients. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Our understanding of the pathophysiology of anterior ankle impingement has steadily progressed since the princeps description almost 70 years ago. The same is true of diagnosis and treatment, which have greatly changed over time. The present study provides an update on this pathology, addressing the following questions: What definition?; What pathophysiology?; What classification?; What treatment strategy?; What results? Anterior ankle impingement is suspected in case of anterior ankle pain reproducible by palpation and exacerbated by dorsiflexion imposed by the examiner or squatting, and Molloy's sign. Etiologies are varied: tumoral, post-traumatic, lateral ankle instability, osteoarthritis and microtrauma. Complementary cross-sectional imaging, and especially MRI, is indispensable for iden","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 774-783"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141845743","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-19DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.009
Guy Piétu
Même si les fractures ostéoporotiques du sujet âgé sont en augmentation, leur localisation diaphysaire sur os natif est assez rare. Les fractures pathologiques et péri-prothétiques seront exclues car relevant d’un contexte et d’une prise en charge spécifiques. L’amincissement cortical ainsi que l’élargissement du canal médullaire modifient les propriétés mécaniques locales imposant une adaptation de l’ostéosynthèse. Ceci explique pour l’enclouage l’intérêt d’augmenter le diamètre de l’implant et le recours à des vis de verrouillage bloquées ou multidirectionnelles, et pour la plaque l’emploi de vis verrouillées. Pour éviter les fractures secondaires péri-implant, la fixation doit protéger tout le segment osseux considéré. Ainsi, il faut utiliser des plaques longues aux vis épiphysaires extrêmes multiples et divergentes, et au fémur une fixation proximale cervico-céphalique est recommandée. En pratique, l’enclouage est le plus utilisé en zone isthmique au fémur et au tibia. En cas d’extension métaphysaire de la fracture, l’enclouage et la plaque verrouillée idéalement en percutané ont des résultats comparables en termes de fonction, consolidation, et complications. Au tibia, le respect des parties molles est impératif du fait de la grande fragilité de la peau pré tibiale à cet âge. Pour l’humérus, le choix est plus ouvert. En cas d’enclouage, le passage à travers la coiffe des rotateurs semble sans conséquence à cet âge. Niveau de preuve : V, avis d’expert.
Osteoporotic fractures in the elderly are increasingly numerous, but diaphyseal locations on native bone are quite rare. Pathological and periprosthetic fractures are not included in this review, as they are specific in terms of context and treatment. Cortical thinning and widening of the medullary canal alter local mechanical properties, necessitating adaptation of internal fixation. Thus, for nailing, the diameter of the implant has to be greater, and fixed-angle or multidirectional locking screws are used; for plate fixation, locking screws are required. To avoid secondary periprosthetic fracture, fixation must protect the entire bone segment. Long plates should be used, with several divergent epiphyseal end-screws; in the femur, cervicocephalic proximal fixation is recommended. In practice, nailing is mostly used in femoral and tibial isthmic locations. In case of metaphyseal extension, nail and locking plate fixation, ideally percutaneous, show comparable results in terms of function, consolidation and complications. In the tibia, it is mandatory to be soft-tissue friendly given the fragility of pretibial skin in the elderly. In the humerus, the choice is wider. For nailing, passage through the rotator cuff seems acceptable in elderly patients. Level of evidence: V, expert opinion.
{"title":"L’ostéosynthèse des fractures diaphysaires après 80 ans a-t-elle des spécificités ?","authors":"Guy Piétu","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.009","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.009","url":null,"abstract":"<div><div>Même si les fractures ostéoporotiques du sujet âgé sont en augmentation, leur localisation diaphysaire sur os natif est assez rare. Les fractures pathologiques et péri-prothétiques seront exclues car relevant d’un contexte et d’une prise en charge spécifiques. L’amincissement cortical ainsi que l’élargissement du canal médullaire modifient les propriétés mécaniques locales imposant une adaptation de l’ostéosynthèse. Ceci explique pour l’enclouage l’intérêt d’augmenter le diamètre de l’implant et le recours à des vis de verrouillage bloquées ou multidirectionnelles, et pour la plaque l’emploi de vis verrouillées. Pour éviter les fractures secondaires péri-implant, la fixation doit protéger tout le segment osseux considéré. Ainsi, il faut utiliser des plaques longues aux vis épiphysaires extrêmes multiples et divergentes, et au fémur une fixation proximale cervico-céphalique est recommandée. En pratique, l’enclouage est le plus utilisé en zone isthmique au fémur et au tibia. En cas d’extension métaphysaire de la fracture, l’enclouage et la plaque verrouillée idéalement en percutané ont des résultats comparables en termes de fonction, consolidation, et complications. Au tibia, le respect des parties molles est impératif du fait de la grande fragilité de la peau pré tibiale à cet âge. Pour l’humérus, le choix est plus ouvert. En cas d’enclouage, le passage à travers la coiffe des rotateurs semble sans conséquence à cet âge. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Osteoporotic fractures in the elderly are increasingly numerous, but diaphyseal locations on native bone are quite rare. Pathological and periprosthetic fractures are not included in this review, as they are specific in terms of context and treatment. Cortical thinning and widening of the medullary canal alter local mechanical properties, necessitating adaptation of internal fixation. Thus, for nailing, the diameter of the implant has to be greater, and fixed-angle or multidirectional locking screws are used; for plate fixation, locking screws are required. To avoid secondary periprosthetic fracture, fixation must protect the entire bone segment. Long plates should be used, with several divergent epiphyseal end-screws; in the femur, cervicocephalic proximal fixation is recommended. In practice, nailing is mostly used in femoral and tibial isthmic locations. In case of metaphyseal extension, nail and locking plate fixation, ideally percutaneous, show comparable results in terms of function, consolidation and complications. In the tibia, it is mandatory to be soft-tissue friendly given the fragility of pretibial skin in the elderly. In the humerus, the choice is wider. For nailing, passage through the rotator cuff seems acceptable in elderly patients. Level of evidence: V, expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 823-833"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141848164","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-17DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.019
David Ancelin
<div><div>Les fractures des métatarsiens sont fréquentes, représentant un tiers des fractures du pied. Ce travail se propose de faire le point sur ces fractures en répondant à 4 questions. Comment les appréhender selon leur localisation et leur mécanisme lésionnel ? Isolées ou associées, bénignes mais parfois graves (traumatismes par écrasement), elles ont des pronostics différents et peuvent engendrer des séquelles importantes. Les fractures de fatigue sont fréquentes, souvent en lien avec une activité sportive. Le regroupement de ces fractures selon le(s) métatarsien(s) touché(s) est essentiel : premier métatarsien (M1), métatarsiens centraux (MC), cinquième métatarsien (M5). Le mécanisme lésionnel est un facteur déterminant de la stratégie thérapeutique, notamment pour le traitement des fractures de fatigue de M5. Comment évaluer leur degré de gravité ? Leur gravité est dominée par les lésions associées, notamment celle de l’articulation tarso-métatarsienne (ATM), et celles des tissus mous adjacents, directement liées à la cinétique et au mécanisme du traumatisme. Quelles sont les modalités de la prise en charge thérapeutiques et ses résultats ? Le traitement dépend du siège de la fracture, de son caractère récent ou ancien et de l’importance du traumatisme causal. Les fractures de M1 peuvent relever d’un traitement conservateur si la fracture est strictement non déplacée ; dans le cas contraire, une ostéosynthèse est recommandée. Pour les MC et la partie distale de M5, le traitement conservateur donne d’excellents résultats dans les fractures non ou peu déplacées. Une réduction avec ostéosynthèse doit être envisagée pour un déplacement<!--> <!-->><!--> <!-->3–4<!--> <!-->mm ou une angulation<!--> <!-->><!--> <!-->10° quel qu’en soit le plan. Pour les fractures du M5, le traitement conservateur est indiqué pour les fractures situées en zones 1 et 2 de Lawrence et Botte, mais une attention particulière est nécessaire pour les sportifs de haut niveau. Les fractures en zone 3 sont des fractures de fatigue qui nécessitent une ostéosynthèse. Quelles sont leurs possibles complications et séquelles ? Les complications cutanées et infectieuses sont l’apanage des traumatismes à haute énergie. La chirurgie est également un facteur de risque, notamment d’atteinte nerveuse. Les pseudarthroses, retards de consolidation et fractures itératives sont surtout le fait des fractures de la base du M5, essentiellement en zone 3. Les cals vicieux sont de mauvais pronostic car sources de troubles fonctionnels importants au niveau du pied voire du membre. L’arthrose post-traumatique fait généralement suite à une atteinte articulaire au niveau de M1 ou des MC, et parfois à une atteinte associée de l’ATM. Niveau de preuve : V ; expert.</div></div><div><div>Metatarsal fractures are frequent, at one-third of all fractures in the foot. The present study reviews the field, addressing 4 questions. How to classify them according to location and mechanism? Isolated or a
{"title":"Fractures des métatarsiens sans atteinte du Lisfranc","authors":"David Ancelin","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.019","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.019","url":null,"abstract":"<div><div>Les fractures des métatarsiens sont fréquentes, représentant un tiers des fractures du pied. Ce travail se propose de faire le point sur ces fractures en répondant à 4 questions. Comment les appréhender selon leur localisation et leur mécanisme lésionnel ? Isolées ou associées, bénignes mais parfois graves (traumatismes par écrasement), elles ont des pronostics différents et peuvent engendrer des séquelles importantes. Les fractures de fatigue sont fréquentes, souvent en lien avec une activité sportive. Le regroupement de ces fractures selon le(s) métatarsien(s) touché(s) est essentiel : premier métatarsien (M1), métatarsiens centraux (MC), cinquième métatarsien (M5). Le mécanisme lésionnel est un facteur déterminant de la stratégie thérapeutique, notamment pour le traitement des fractures de fatigue de M5. Comment évaluer leur degré de gravité ? Leur gravité est dominée par les lésions associées, notamment celle de l’articulation tarso-métatarsienne (ATM), et celles des tissus mous adjacents, directement liées à la cinétique et au mécanisme du traumatisme. Quelles sont les modalités de la prise en charge thérapeutiques et ses résultats ? Le traitement dépend du siège de la fracture, de son caractère récent ou ancien et de l’importance du traumatisme causal. Les fractures de M1 peuvent relever d’un traitement conservateur si la fracture est strictement non déplacée ; dans le cas contraire, une ostéosynthèse est recommandée. Pour les MC et la partie distale de M5, le traitement conservateur donne d’excellents résultats dans les fractures non ou peu déplacées. Une réduction avec ostéosynthèse doit être envisagée pour un déplacement<!--> <!-->><!--> <!-->3–4<!--> <!-->mm ou une angulation<!--> <!-->><!--> <!-->10° quel qu’en soit le plan. Pour les fractures du M5, le traitement conservateur est indiqué pour les fractures situées en zones 1 et 2 de Lawrence et Botte, mais une attention particulière est nécessaire pour les sportifs de haut niveau. Les fractures en zone 3 sont des fractures de fatigue qui nécessitent une ostéosynthèse. Quelles sont leurs possibles complications et séquelles ? Les complications cutanées et infectieuses sont l’apanage des traumatismes à haute énergie. La chirurgie est également un facteur de risque, notamment d’atteinte nerveuse. Les pseudarthroses, retards de consolidation et fractures itératives sont surtout le fait des fractures de la base du M5, essentiellement en zone 3. Les cals vicieux sont de mauvais pronostic car sources de troubles fonctionnels importants au niveau du pied voire du membre. L’arthrose post-traumatique fait généralement suite à une atteinte articulaire au niveau de M1 ou des MC, et parfois à une atteinte associée de l’ATM. Niveau de preuve : V ; expert.</div></div><div><div>Metatarsal fractures are frequent, at one-third of all fractures in the foot. The present study reviews the field, addressing 4 questions. How to classify them according to location and mechanism? Isolated or a","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 811-822"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141840545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-14DOI: 10.1016/j.rcot.2024.05.005
Claire Bastard , Émilie Sandman , Julien Chapleau , Frédéric Balg , Benjamin Léger St-Jean , David Blanchette , Dominique M. Rouleau
<div><h3>Introduction</h3><p>Actuellement, il existe plusieurs questionnaires généraux évaluant les pathologies de l’épaule, mais très peu d’outils évaluent de façon spécifique l’impact de l’arthrose glénohumérale. Le WOOS (<em>Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index</em>) est un questionnaire auto-administré, avec d’excellentes propriétés psychométriques, destiné aux patients souffrant d’arthrose glénohumérale. Il n’existe malheureusement pas, à ce jour, de version française validée.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Produire une version française du WOOS validée adaptée aux populations francophones d’Europe et d’Amérique du Nord.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Un protocole validé a été utilisé pour créer un questionnaire WOOS en français (WOOS-Fr). Ont été inclus des patients ayant comme langue maternelle le français, sachant lire le français et avec une arthrose glénohumérale en attente de prise en charge (traitement chirurgical : arthroplastie). Le WOOS-Fr a été comparé au score F-QuickDASH-D/S (<em>Disability of the Arm, Shoulder and Hand</em> – <em>French translation</em>) pour la validité, et des analyses de fiabilité et de réactivité ont été réalisées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une version française du WOOS (WOOS-Fr) a été acceptée par un comité multinational. Le WOOS-Fr a été validé avec un total de 71 sujets francophones. Une forte corrélation positive a été déterminée entre le WOOS-Fr et le F-QuickDASH-D/S lors de l’évaluation initiale. L’analyse du coefficient intraclasse (ICC) du score total pour le questionnaire WOOS-Fr a permis de conclure à une bonne fiabilité entre le WOOS initial et le WOOS à 1 semaine (ICC : 0,84 ; IC 95 % : [0,767 ; 0,896] ; valeur de <em>p</em> : <<!--> <!-->0,001) chez 57 patients. L’étude de la réactivité a montré une grande réactivité entre le WOOS-Fr initial et à un an (moyenne de réponse standardisée (SRM) 1,95) chez les 36 patients opérés.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Une traduction française du questionnaire WOOS a été créée et validée pour une utilisation dans les populations francophones. Ce questionnaire facilitera l’évaluation des résultats psychométriques des patients souffrant d’arthrose glénohumérale dans les milieux francophones.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude de cohorte multicentrique.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>While several general questionnaires can be used to evaluate shoulder conditions, very few tools specifically evaluate the impact of shoulder osteoarthritis. The WOOS (Western Ontario Osteoarthritis of the Shoulder index) is a patient-reported outcome measure with excellent psychometric properties intended for patients suffering from shoulder osteoarthritis. Unfortunately, there is no validated French version of this questionnaire.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>Produce a validated French version of the WOOS that is suitable for the Francophone populations of Europe and North America.</p></div><div><h
{"title":"Validité, fiabilité et réactivité de la traduction française du Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index (WOOS)","authors":"Claire Bastard , Émilie Sandman , Julien Chapleau , Frédéric Balg , Benjamin Léger St-Jean , David Blanchette , Dominique M. Rouleau","doi":"10.1016/j.rcot.2024.05.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.05.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Actuellement, il existe plusieurs questionnaires généraux évaluant les pathologies de l’épaule, mais très peu d’outils évaluent de façon spécifique l’impact de l’arthrose glénohumérale. Le WOOS (<em>Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index</em>) est un questionnaire auto-administré, avec d’excellentes propriétés psychométriques, destiné aux patients souffrant d’arthrose glénohumérale. Il n’existe malheureusement pas, à ce jour, de version française validée.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Produire une version française du WOOS validée adaptée aux populations francophones d’Europe et d’Amérique du Nord.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Un protocole validé a été utilisé pour créer un questionnaire WOOS en français (WOOS-Fr). Ont été inclus des patients ayant comme langue maternelle le français, sachant lire le français et avec une arthrose glénohumérale en attente de prise en charge (traitement chirurgical : arthroplastie). Le WOOS-Fr a été comparé au score F-QuickDASH-D/S (<em>Disability of the Arm, Shoulder and Hand</em> – <em>French translation</em>) pour la validité, et des analyses de fiabilité et de réactivité ont été réalisées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une version française du WOOS (WOOS-Fr) a été acceptée par un comité multinational. Le WOOS-Fr a été validé avec un total de 71 sujets francophones. Une forte corrélation positive a été déterminée entre le WOOS-Fr et le F-QuickDASH-D/S lors de l’évaluation initiale. L’analyse du coefficient intraclasse (ICC) du score total pour le questionnaire WOOS-Fr a permis de conclure à une bonne fiabilité entre le WOOS initial et le WOOS à 1 semaine (ICC : 0,84 ; IC 95 % : [0,767 ; 0,896] ; valeur de <em>p</em> : <<!--> <!-->0,001) chez 57 patients. L’étude de la réactivité a montré une grande réactivité entre le WOOS-Fr initial et à un an (moyenne de réponse standardisée (SRM) 1,95) chez les 36 patients opérés.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Une traduction française du questionnaire WOOS a été créée et validée pour une utilisation dans les populations francophones. Ce questionnaire facilitera l’évaluation des résultats psychométriques des patients souffrant d’arthrose glénohumérale dans les milieux francophones.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude de cohorte multicentrique.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>While several general questionnaires can be used to evaluate shoulder conditions, very few tools specifically evaluate the impact of shoulder osteoarthritis. The WOOS (Western Ontario Osteoarthritis of the Shoulder index) is a patient-reported outcome measure with excellent psychometric properties intended for patients suffering from shoulder osteoarthritis. Unfortunately, there is no validated French version of this questionnaire.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>Produce a validated French version of the WOOS that is suitable for the Francophone populations of Europe and North America.</p></div><div><h","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 739-745"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141716553","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-14DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.003
Juliette Fradet , Ronny Lopes
<div><h3>Introduction</h3><p>Une technique de <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique a été récemment décrite. L’objectif principal était de rapporter les complications postopératoires de cette nouvelle technique ainsi que les résultats cliniques. Notre hypothèse est que le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique est à l’origine de moins de complications postopératoires qu’à ciel ouvert.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Neuf patients avec une tendinopathie d’insertion calcanéenne résistante au traitement médical ont été opérés puis revus avec un recul minimum de 24 mois. Les complications infectieuses et cicatricielles ont été recherchées. L’EVA, la gêne au chaussage, la satisfaction, les scores fonctionnels EFAS et VISA-A ont été évalués.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Aucune complication n’a été retrouvée avec un recul moyen de 25,3 mois. Les scores fonctionnels EFAS et VISA-A étaient respectivement de 37/40 et 91/100. Les EVA moyennes de la douleur et de la satisfaction étaient respectivement de 1,7 et 9,3/10. Aucun patient ne présentait de gêne au chaussage.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique apporte moins de complications qu’à ciel ouvert. Les résultats cliniques sont très satisfaisants à court et moyen termes.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte d’observation rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>An endoscopic calcaneal SpeedBridge technique was described recently. The primary objective of this study was to report the postoperative complications seen with calcaneal SpeedBridge repair. The secondary objective was to report short- and medium-term functional outcomes.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Postoperative complications are less common with endoscopic vs. open SpeedBridge suturing.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>The endoscopic SpeedBridge technique was used in 9 patients who had insertional Achilles tendinopathy refractory to conservative management. The patients were evaluated at least 24 months after the procedure. Infectious and wound-healing complications were recorded. Visual Analogue Scale (VAS) scores for pain and patient satisfaction, shoeing difficulties, the European Foot and Ankle Society (EFAS) score, and the Victorian Institute of Sport Assessment-Achilles (VISA-A) score were assessed.</p></div><div><h3>Results</h3><p>During the mean follow-up of 25.3 months, no complications were recorded. The EFAS and VISA-A scores were 37/40 and 91/100, respectively. The mean VAS scores for pain and satisfaction were 1.7/10 and 9.3/10, respectively. No patients reported shoeing difficulties.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Endoscopic calcaneal SpeedBridge suturing is associated with a lower complication rate compared to the open variant. Clinical outcomes are highly satisfactory in the short and middle terms.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV; retrospective observational cohort study.</p><
导言:最近,一种内窥镜小腿骨速度桥技术被描述出来。主要目的是报告这种新技术的术后并发症和临床效果。我们的假设是,与开放手术相比,内窥镜小腿腓肠肌速度桥接术的术后并发症更少。材料和方法对九名接受药物治疗无效的小腿腓肠肌插入肌腱病患者进行了手术,然后进行了至少 24 个月的随访。研究了感染和瘢痕并发症。结果在平均 25.3 个月的随访中未发现并发症。EFAS和VISA-A功能评分分别为37/40和91/100。疼痛和满意度的 VAS 平均值分别为 1.7 和 9.3/10。结论 与开放手术相比,内窥镜小腿骨速度桥的并发症较少。证据级别IV;回顾性观察队列研究。这项研究的主要目的是报告钙骨速桥修复术的术后并发症。假设内窥镜与开放式SpeedBridge缝合术相比,术后并发症更少。材料与方法内窥镜SpeedBridge技术用于9例保守治疗无效的插入性跟腱病患者。术后至少 24 个月对患者进行评估。对感染和伤口愈合并发症进行了记录。对疼痛和患者满意度的视觉模拟量表(VAS)评分、穿鞋困难程度、欧洲足踝协会(EFAS)评分和维多利亚体育学院跟腱评估(VISA-A)评分进行了评估。EFAS和VISA-A评分分别为37/40和91/100。疼痛和满意度的平均 VAS 评分分别为 1.7/10 和 9.3/10。结论与开放式手术相比,内窥镜钙桥缝合术的并发症发生率较低。证据等级IV;回顾性观察队列研究。
{"title":"Speed bridge calcanéen endoscopique : diminution des complications postopératoires dans les tendinopathies d’insertions calcanéennes","authors":"Juliette Fradet , Ronny Lopes","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Une technique de <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique a été récemment décrite. L’objectif principal était de rapporter les complications postopératoires de cette nouvelle technique ainsi que les résultats cliniques. Notre hypothèse est que le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique est à l’origine de moins de complications postopératoires qu’à ciel ouvert.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Neuf patients avec une tendinopathie d’insertion calcanéenne résistante au traitement médical ont été opérés puis revus avec un recul minimum de 24 mois. Les complications infectieuses et cicatricielles ont été recherchées. L’EVA, la gêne au chaussage, la satisfaction, les scores fonctionnels EFAS et VISA-A ont été évalués.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Aucune complication n’a été retrouvée avec un recul moyen de 25,3 mois. Les scores fonctionnels EFAS et VISA-A étaient respectivement de 37/40 et 91/100. Les EVA moyennes de la douleur et de la satisfaction étaient respectivement de 1,7 et 9,3/10. Aucun patient ne présentait de gêne au chaussage.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique apporte moins de complications qu’à ciel ouvert. Les résultats cliniques sont très satisfaisants à court et moyen termes.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte d’observation rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>An endoscopic calcaneal SpeedBridge technique was described recently. The primary objective of this study was to report the postoperative complications seen with calcaneal SpeedBridge repair. The secondary objective was to report short- and medium-term functional outcomes.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Postoperative complications are less common with endoscopic vs. open SpeedBridge suturing.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>The endoscopic SpeedBridge technique was used in 9 patients who had insertional Achilles tendinopathy refractory to conservative management. The patients were evaluated at least 24 months after the procedure. Infectious and wound-healing complications were recorded. Visual Analogue Scale (VAS) scores for pain and patient satisfaction, shoeing difficulties, the European Foot and Ankle Society (EFAS) score, and the Victorian Institute of Sport Assessment-Achilles (VISA-A) score were assessed.</p></div><div><h3>Results</h3><p>During the mean follow-up of 25.3 months, no complications were recorded. The EFAS and VISA-A scores were 37/40 and 91/100, respectively. The mean VAS scores for pain and satisfaction were 1.7/10 and 9.3/10, respectively. No patients reported shoeing difficulties.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Endoscopic calcaneal SpeedBridge suturing is associated with a lower complication rate compared to the open variant. Clinical outcomes are highly satisfactory in the short and middle terms.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV; retrospective observational cohort study.</p><","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 731-738"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141691786","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-10DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.004
Grégoire Rougereau , Marie Eva Rollet , Hugues Pascal-Moussellard , Benjamin Granger , Frédéric Khiami
<div><h3>Objectif</h3><p>Le syndrome du cyclope est défini par un flessum irréductible du genou dû à la formation d’un nodule fibreux à la partie antérieure de l’échancrure intercondylienne. Les facteurs de risque identifiés sont nombreux (raideur préopératoire, malposition du tunnel tibial, contracture des ischio-jambiers…). L’objectif principal était de déterminer si la taille de l’échancrure intercondylienne avait un impact sur le risque de survenue d’une rupture de greffe ou d’un syndrome du cyclope après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) par une technique DT4. L’objectif secondaire était de déterminer si la taille de l’échancrure avait un impact sur le résultat fonctionnel.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était qu’une échancrure étroite constituait un facteur de risque de syndrome de cyclope et de mauvais résultats.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Tous les patients opérés consécutivement d’une reconstruction du LCA par DT4 ont été inclus rétrospectivement. Cent vingt patients ont été analysés après un suivi moyen de 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->0,8 ans. Toutes les mesures IRM préopératoires ont été effectuées par un seul opérateur sénior, en utilisant l’indice de largeur de l’encoche (<em>notch width index</em>, NWI) et l’indice FK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sept patients (120 ; 5,8 %) avaient présenté une rupture de leur greffe et 20/120 (16,7 %) un syndrome de cyclope. Au dernier suivi, 26/120 patients (21,7 %) n’avaient pas repris d’activité sportive et seulement 47/120 (39,2 %) avaient repris le même sport au même niveau qu’avant l’accident initial. Le score de Lysholm était de 87,9<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 et l’IKDC subjectif de 84<!--> <!-->±<!--> <!-->13. Une échancrure étroite était associée à un moins bon taux de retour au sport (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), de retour au même sport (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et du niveau sportif par rapport à avant l’accident initial (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004). En analyse multivariée, seule une diminution de l’indice FK était associée au risque de syndrome du cyclope (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Un indice FK inférieur à 0,18 avait une sensibilité de 85 % et une spécificité de 78 % pour prédire la survenue d’un cyclope.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite pourrait augmenter le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA utilisant une technique d’autogreffe DT4, mais n’influençait pas le risque de rupture du greffon.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte observationnelle rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>Cyclops syndrome is loss of terminal knee extension caused by a fibrous nodule developed in the anterior intercondylar notch. The many known risk factors include preoperative motion-range limitation, tibial tunnel malposition, and tight hamstrings. The primary objective of this study was to assess whethe
{"title":"Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite augmenterait le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA par une technique d’autogreffe courte DT4","authors":"Grégoire Rougereau , Marie Eva Rollet , Hugues Pascal-Moussellard , Benjamin Granger , Frédéric Khiami","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Le syndrome du cyclope est défini par un flessum irréductible du genou dû à la formation d’un nodule fibreux à la partie antérieure de l’échancrure intercondylienne. Les facteurs de risque identifiés sont nombreux (raideur préopératoire, malposition du tunnel tibial, contracture des ischio-jambiers…). L’objectif principal était de déterminer si la taille de l’échancrure intercondylienne avait un impact sur le risque de survenue d’une rupture de greffe ou d’un syndrome du cyclope après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) par une technique DT4. L’objectif secondaire était de déterminer si la taille de l’échancrure avait un impact sur le résultat fonctionnel.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était qu’une échancrure étroite constituait un facteur de risque de syndrome de cyclope et de mauvais résultats.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Tous les patients opérés consécutivement d’une reconstruction du LCA par DT4 ont été inclus rétrospectivement. Cent vingt patients ont été analysés après un suivi moyen de 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->0,8 ans. Toutes les mesures IRM préopératoires ont été effectuées par un seul opérateur sénior, en utilisant l’indice de largeur de l’encoche (<em>notch width index</em>, NWI) et l’indice FK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sept patients (120 ; 5,8 %) avaient présenté une rupture de leur greffe et 20/120 (16,7 %) un syndrome de cyclope. Au dernier suivi, 26/120 patients (21,7 %) n’avaient pas repris d’activité sportive et seulement 47/120 (39,2 %) avaient repris le même sport au même niveau qu’avant l’accident initial. Le score de Lysholm était de 87,9<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 et l’IKDC subjectif de 84<!--> <!-->±<!--> <!-->13. Une échancrure étroite était associée à un moins bon taux de retour au sport (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), de retour au même sport (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et du niveau sportif par rapport à avant l’accident initial (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004). En analyse multivariée, seule une diminution de l’indice FK était associée au risque de syndrome du cyclope (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Un indice FK inférieur à 0,18 avait une sensibilité de 85 % et une spécificité de 78 % pour prédire la survenue d’un cyclope.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite pourrait augmenter le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA utilisant une technique d’autogreffe DT4, mais n’influençait pas le risque de rupture du greffon.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte observationnelle rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>Cyclops syndrome is loss of terminal knee extension caused by a fibrous nodule developed in the anterior intercondylar notch. The many known risk factors include preoperative motion-range limitation, tibial tunnel malposition, and tight hamstrings. The primary objective of this study was to assess whethe","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 707-715"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141692267","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-10DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.002
Jérôme Tonetti , Guillaume Riouallon , Pierre Martz , Régis Bernard de Dompsure , Roger Erivan , Arthur Guignard , Joris Tiercelin , Arthur Schmitz , Baptiste Belvisi , Pierre-Emmanuel Moreau , Kim Binheng , Asma Bengana , Mehdi Boudissa , Nicolas Reina
<div><h3>Contexte</h3><p>Les prothèses totales de hanche (PTH) après fracture de l’acétabulum sont classiquement mises en place, à distance, pour arthrose post-traumatique après un traitement conservateur. Elle peut aussi être implantée plus précocement après une ostéosynthèse (ORIF). L’objectif de l’étude était de déterminer la meilleure stratégie. Le critère principal était la restauration radiologique du centre de rotation de la hanche (CDR). Les critères secondaires étaient l’incidence des complications et les scores fonctionnels de la hanche.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Une cohorte multicentrique était analysée en distinguant : groupe A, PTH d’emblée<!--> <!--><<!--> <!-->3 semaines post-trauma ; groupe B, PTH différée après ORIF précoce ; groupe C, PTH à distance sans ORIF<!--> <!-->><!--> <!-->3 semaines. Nous avons distingué les sous-groupes B−, PTH<!--> <!--><<!--> <!-->1 an après ORIF et B+, PTH<!--> <!-->><!--> <!-->1an après ORIF. Nous avons enregistré les caractéristiques démographiques, techniques, les coefficients de latéralisation et d’ascension du CDR et les scores fonctionnels HHS, HOOS-PS, et FJS. Le recueil fonctionnel était généré par le patient en ligne (PROMs).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 367 dossiers étaient retenus avec 108 patients dans le groupe A ; 69 dans le groupe B− ; 113 dans le groupe B+ et 77 dans le groupe C. Le recul moyen était de 5,8 ans [3,4 mois – 35 ans]. L’âge était respectivement de 69,2 ans [SD 15 ; 26–101] ; 52 ans [SD 16 ; 19–83] ; 49 ans [SD 16 ; 16–85] et 58,1 [SD 17 ; 13–94], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le score ASA moyen était respectivement de 2,13 [EC 0,70] ; 1,84 [SD 0,65] ; 1,67 [SD 0,63] et 1,79 [SD 0,60], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le type complexe de Letournel était représenté respectivement 63 fois (61 %) ; 46 fois (71 %) ; 48 fois (49 %) et 38 fois (62 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Un anneau de soutien était implanté respectivement 38 fois (69 %) ; 16 fois (62 %) ; 5 fois (12 %) et 19 fois (66 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le ciment était utilisé respectivement 45 fois (45 %) ; 23 fois (35 %) ; 19 fois (18 %) et 21 fois (32 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le recours à une greffe était nécessaire respectivement 46 fois (46 %) ; 35 fois (53 %) ; 17 fois (16 %) et 21 fois (48 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. L’ORIF par voie postérieure était utilisée respectivement 40 fois (46 %) ; 32 fois (55 %) ; 64 fois (61 %) et 9 fois (82 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le coefficient de latéralisation du CDR était augmenté dans le groupe C avec +0,17 en moyenne (SD 0,85) [−0,27 à +6] comparativement aux groupes A, B− et B+, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02. Les coefficients d’ascension du CDR étaient comparables pour tous les groupes avec en moyenne +0,77 (SD 2,26) [−0,99 à 27], <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05. L’incidence des complications était respectivement 10 (9,2 %) ; 6 (8,7 %) ;
{"title":"Résultats fonctionnels et centrage de la cupule dans les prothèses totales de hanche après fracture de l’acétabulum, à propos de 367 cas","authors":"Jérôme Tonetti , Guillaume Riouallon , Pierre Martz , Régis Bernard de Dompsure , Roger Erivan , Arthur Guignard , Joris Tiercelin , Arthur Schmitz , Baptiste Belvisi , Pierre-Emmanuel Moreau , Kim Binheng , Asma Bengana , Mehdi Boudissa , Nicolas Reina","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les prothèses totales de hanche (PTH) après fracture de l’acétabulum sont classiquement mises en place, à distance, pour arthrose post-traumatique après un traitement conservateur. Elle peut aussi être implantée plus précocement après une ostéosynthèse (ORIF). L’objectif de l’étude était de déterminer la meilleure stratégie. Le critère principal était la restauration radiologique du centre de rotation de la hanche (CDR). Les critères secondaires étaient l’incidence des complications et les scores fonctionnels de la hanche.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Une cohorte multicentrique était analysée en distinguant : groupe A, PTH d’emblée<!--> <!--><<!--> <!-->3 semaines post-trauma ; groupe B, PTH différée après ORIF précoce ; groupe C, PTH à distance sans ORIF<!--> <!-->><!--> <!-->3 semaines. Nous avons distingué les sous-groupes B−, PTH<!--> <!--><<!--> <!-->1 an après ORIF et B+, PTH<!--> <!-->><!--> <!-->1an après ORIF. Nous avons enregistré les caractéristiques démographiques, techniques, les coefficients de latéralisation et d’ascension du CDR et les scores fonctionnels HHS, HOOS-PS, et FJS. Le recueil fonctionnel était généré par le patient en ligne (PROMs).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 367 dossiers étaient retenus avec 108 patients dans le groupe A ; 69 dans le groupe B− ; 113 dans le groupe B+ et 77 dans le groupe C. Le recul moyen était de 5,8 ans [3,4 mois – 35 ans]. L’âge était respectivement de 69,2 ans [SD 15 ; 26–101] ; 52 ans [SD 16 ; 19–83] ; 49 ans [SD 16 ; 16–85] et 58,1 [SD 17 ; 13–94], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le score ASA moyen était respectivement de 2,13 [EC 0,70] ; 1,84 [SD 0,65] ; 1,67 [SD 0,63] et 1,79 [SD 0,60], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le type complexe de Letournel était représenté respectivement 63 fois (61 %) ; 46 fois (71 %) ; 48 fois (49 %) et 38 fois (62 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Un anneau de soutien était implanté respectivement 38 fois (69 %) ; 16 fois (62 %) ; 5 fois (12 %) et 19 fois (66 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le ciment était utilisé respectivement 45 fois (45 %) ; 23 fois (35 %) ; 19 fois (18 %) et 21 fois (32 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le recours à une greffe était nécessaire respectivement 46 fois (46 %) ; 35 fois (53 %) ; 17 fois (16 %) et 21 fois (48 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. L’ORIF par voie postérieure était utilisée respectivement 40 fois (46 %) ; 32 fois (55 %) ; 64 fois (61 %) et 9 fois (82 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le coefficient de latéralisation du CDR était augmenté dans le groupe C avec +0,17 en moyenne (SD 0,85) [−0,27 à +6] comparativement aux groupes A, B− et B+, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02. Les coefficients d’ascension du CDR étaient comparables pour tous les groupes avec en moyenne +0,77 (SD 2,26) [−0,99 à 27], <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05. L’incidence des complications était respectivement 10 (9,2 %) ; 6 (8,7 %) ; ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 697-706"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141691357","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-02DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.012
Hassan Al Khoury Salem , Elie Haddad , Bruno Dohin , Franck Accadbled
L’instabilité patellaire peut être définie comme une luxation ou une subluxation de la patella par rapport à la trochlée fémorale. Il s’agit d’un motif de consultation fréquent en chirurgie pédiatrique. Elle est multifactorielle. Depuis les travaux de Hughston, Merchant, Ficat, Insall et Dejour la prise en charge globale de cette pathologie a beaucoup changé. Il existe une augmentation récente du nombre de stabilisations patellaires chirurgicales chez l’enfant, dû à une meilleure connaissance de la pathologie et à la diffusion des techniques de reconstruction du ligament fémoropatellaire médial (MPFL). Certaines techniques chirurgicales ne sont pas applicables chez les jeunes enfants. L’analyse du type d’instabilité est fondamentale afin de sélectionner la technique appropriée pour éviter l’écueil le plus important qu’est la récidive.
Niveau de preuve
Avis d’expert.
Patellar instability can be defined as dislocation or subluxation of the patella relative to the femoral trochlea. It is a common reason for consulting a pediatric orthopedic surgeon. Its etiology is multifactorial. Because of the work of Hughston, Merchant, Ficat, Insall and Dejour, the overall care of this pathology has changed greatly. Surgical stabilization of the patella in children is being performed more often due to better understanding of the pathology and widespread adoption of the reconstruction techniques for the medial patellofemoral ligament. However, some surgical techniques should not be used in children. Determining the type of instability is the first step in.
{"title":"Techniques chirurgicales de stabilisation de la patella chez l’enfant","authors":"Hassan Al Khoury Salem , Elie Haddad , Bruno Dohin , Franck Accadbled","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.012","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.012","url":null,"abstract":"<div><div>L’instabilité patellaire peut être définie comme une luxation ou une subluxation de la patella par rapport à la trochlée fémorale. Il s’agit d’un motif de consultation fréquent en chirurgie pédiatrique. Elle est multifactorielle. Depuis les travaux de Hughston, Merchant, Ficat, Insall et Dejour la prise en charge globale de cette pathologie a beaucoup changé. Il existe une augmentation récente du nombre de stabilisations patellaires chirurgicales chez l’enfant, dû à une meilleure connaissance de la pathologie et à la diffusion des techniques de reconstruction du ligament fémoropatellaire médial (MPFL). Certaines techniques chirurgicales ne sont pas applicables chez les jeunes enfants. L’analyse du type d’instabilité est fondamentale afin de sélectionner la technique appropriée pour éviter l’écueil le plus important qu’est la récidive.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Avis d’expert.</div></div><div><div>Patellar instability can be defined as dislocation or subluxation of the patella relative to the femoral trochlea. It is a common reason for consulting a pediatric orthopedic surgeon. Its etiology is multifactorial. Because of the work of Hughston, Merchant, Ficat, Insall and Dejour, the overall care of this pathology has changed greatly. Surgical stabilization of the patella in children is being performed more often due to better understanding of the pathology and widespread adoption of the reconstruction techniques for the medial patellofemoral ligament. However, some surgical techniques should not be used in children. Determining the type of instability is the first step in.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>Expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 940-950"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141710501","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-28DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.005
Andrea Poggetti, Chiara Suardi, Sandra Pfanner
<div><h3>But/objectif</h3><p>Bien que la broche de Kirschner (K-wire) reste aujourd’hui la procédure standard pour la fixation osseuse lors de la réimplantation des doigts et de la main, la fixation avec des vis intramédullaires est de plus en plus répandue. Le but de cette étude était de comparer les résultats entre la technique de fixation par broche de Kirschner et la technique de fixation par vis intramédullaire sans tête. Les auteurs ont voulu observer si les résultats de la technique du fil de K et de la technique de la vis intramédullaire sans tête (IHSF) étaient différents en termes de résultats cliniques et de temps peropératoire.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Quatre-vingt-dix-huit patients présentant une insuffisance vasculaire de la main et/ou du doigt et une fracture extra-articulaire du métacarpien (MC), de la première ou de la deuxième phalange (P1 et P2) ont été sélectionnés pour l’étude. Dix-huit d’entre eux ont été divisés en deux groupes : G1 : K-wire et G2 : IHSF. Le suivi a été fixé à deux, trois, six et douze mois (T2, T3, T6, T12) et le temps peropératoire, la cicatrisation osseuse, le résultat clinique (VAS, Quick-DASH, TAM) et le taux d’infection ont été analysés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le taux de résultats cliniques (VAS, Quick-DASH, TAM et guérison clinique) était significativement plus élevé (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) dans l’IHSF ; le score Quick-DASH (G1 : 41,6 ; G2 : 16,2 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), le score VAS (G1 : 2,3 ; G2 : 1,5 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), TAM (G1 : 92 ; G2 : 157,5 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), temps de guérison clinique (G1 : 5, G2 : 4,1 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), temps de kinésithérapie (G1 : 1,9 ; G2 : 1,2 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Aucune infection n’a été enregistrée dans le groupe G2, contre 3 cas dans le groupe G1. Le temps de guérison radiographique (G1 : 7,7 ; G2 : 3,1 <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05) et le temps de la procédure opératoire (G1 : 6 ; G2 : 4,8 <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05) n’étaient pas statistiquement différents.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Cette étude fournit des preuves supplémentaires en faveur de l’IHSF plutôt que du fil de K chez les patients amputés de la main et des doigts.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>II.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>Although the Kirschner wire (K-wire) remains today the standard procedure for bone fixation during finger and hand reimplantation, fixation with intramedullary screws is becoming more widespread. The aim of this study was to compare the results between the K-wire and the headless intramedullary screw fixation technique. The authors wanted to observe whether the results of the K-wire technique and the headless intramedullary screw (IHSF) technique were different in terms of clinical outcomes and intraoperative time.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>Ninety-eight patients with hand and/or finger v
目的/目标尽管 K 线仍是手指和手掌再植术中骨固定的标准方法,但使用髓内螺钉固定正变得越来越普遍。本研究旨在比较 Kirschner 线固定技术和无头髓内螺钉固定技术的效果。作者希望观察 K 线固定技术和无头髓内螺钉固定技术(IHSF)在临床疗效和术中时间方面是否存在差异。材料和方法研究选择了 98 名手部和/或手指血管功能不全以及掌骨(MC)、第一或第二指骨(P1 和 P2)关节外骨折的患者。其中 18 人分为两组:G1:K 线组和 G2:IHSF 组。随访时间为两个月、三个月、六个月和十二个月(T2、T3、T6、T12),分析术中时间、骨愈合、临床疗效(VAS、Quick-DASH、TAM)和感染率。结果 IHSF 的临床结果率(VAS、Quick-DASH、TAM 和临床愈合)明显更高(p < 0.05);Quick-DASH 评分(G1: 41.6; G2 :G1组:16.2 p < 0.05)、VAS评分(G1组:2.3;G2组:1.5 p < 0.05)、TAM(G1组:92;G2组:157.5 p < 0.05)、临床康复时间(G1组:5;G2组:4.1 p < 0.05)、物理治疗时间(G1组:1.9;G2组:1.2 p < 0.05)。G2 组无感染记录,而 G1 组有 3 例。结论这项研究进一步证明,在手部和手指截肢患者中,IHSF 比 K 线更受欢迎。证据等级II.目的尽管 Kirschner 线(K 线)仍是当今手指和手掌再植术中骨固定的标准方法,但使用髓内螺钉进行固定的做法正变得越来越普遍。本研究旨在比较 K 线和无头髓内螺钉固定技术的效果。作者希望观察 K 线技术和无头髓内螺钉(IHSF)技术在临床效果和术中时间方面的结果是否有所不同。材料和方法研究选择了 98 名手和/或手指血管功能不全以及掌骨(MC)、第一或第二指骨(P1 和 P2)关节外骨折的患者。18 人分为两组,G1:K 线组和 G2:IHSF 组。随访时间为两个月、三个月、六个月和十二个月(T2、T3、T6、T12),分析术中时间、骨愈合、临床结果(VAS、Quick-DASH、TAM)和感染率。05);Quick-DASH 评分(G1: 41.6; G2: 16.2 P < 0.05)、VAS 评分(G1: 2.3; G2: 1.5 P < 0.05)、TAM(G1: 92; G2: 157.5 P < 0.05)、临床愈合时间(G1:5;G2:4.1 P < 0.05)、运动疗法时间(G1:1.9;G2:1.2 P < 0.05)。G2 没有感染记录,而 G1 有 3 例。X光愈合时间(G1:7.7;G2:3.1 P >;0.05)和手术时间(G1:6;G2:4.8 P >;0.05)无统计学差异。
{"title":"Fixation squelettique dans une main mutilée – Fixation par broche de Kirschner ou par vis sans tête intramédullaire","authors":"Andrea Poggetti, Chiara Suardi, Sandra Pfanner","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.005","url":null,"abstract":"<div><h3>But/objectif</h3><p>Bien que la broche de Kirschner (K-wire) reste aujourd’hui la procédure standard pour la fixation osseuse lors de la réimplantation des doigts et de la main, la fixation avec des vis intramédullaires est de plus en plus répandue. Le but de cette étude était de comparer les résultats entre la technique de fixation par broche de Kirschner et la technique de fixation par vis intramédullaire sans tête. Les auteurs ont voulu observer si les résultats de la technique du fil de K et de la technique de la vis intramédullaire sans tête (IHSF) étaient différents en termes de résultats cliniques et de temps peropératoire.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Quatre-vingt-dix-huit patients présentant une insuffisance vasculaire de la main et/ou du doigt et une fracture extra-articulaire du métacarpien (MC), de la première ou de la deuxième phalange (P1 et P2) ont été sélectionnés pour l’étude. Dix-huit d’entre eux ont été divisés en deux groupes : G1 : K-wire et G2 : IHSF. Le suivi a été fixé à deux, trois, six et douze mois (T2, T3, T6, T12) et le temps peropératoire, la cicatrisation osseuse, le résultat clinique (VAS, Quick-DASH, TAM) et le taux d’infection ont été analysés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le taux de résultats cliniques (VAS, Quick-DASH, TAM et guérison clinique) était significativement plus élevé (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) dans l’IHSF ; le score Quick-DASH (G1 : 41,6 ; G2 : 16,2 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), le score VAS (G1 : 2,3 ; G2 : 1,5 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), TAM (G1 : 92 ; G2 : 157,5 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), temps de guérison clinique (G1 : 5, G2 : 4,1 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), temps de kinésithérapie (G1 : 1,9 ; G2 : 1,2 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Aucune infection n’a été enregistrée dans le groupe G2, contre 3 cas dans le groupe G1. Le temps de guérison radiographique (G1 : 7,7 ; G2 : 3,1 <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05) et le temps de la procédure opératoire (G1 : 6 ; G2 : 4,8 <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05) n’étaient pas statistiquement différents.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Cette étude fournit des preuves supplémentaires en faveur de l’IHSF plutôt que du fil de K chez les patients amputés de la main et des doigts.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>II.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>Although the Kirschner wire (K-wire) remains today the standard procedure for bone fixation during finger and hand reimplantation, fixation with intramedullary screws is becoming more widespread. The aim of this study was to compare the results between the K-wire and the headless intramedullary screw fixation technique. The authors wanted to observe whether the results of the K-wire technique and the headless intramedullary screw (IHSF) technique were different in terms of clinical outcomes and intraoperative time.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>Ninety-eight patients with hand and/or finger v","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 754-759"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142044406","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-06-27DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.006
Pierre Mary , Clelia Thouement , Tristan Langlais
L’approche initiale des tumeurs des tissus mous de l’enfant et de l’adolescent est l’affaire de tous. La très grande majorité est bénigne et la hantise du praticien est de ne pas passer à côté d’une lésion maligne. La démarche initiale débute par l’anamnèse et l’examen clinique. Les examens complémentaires utiles sont la radiographie et l’échographie puis l’IRM. Si à ce stade il n’y a pas de diagnostic, le recours à une biopsie, au mieux percutané, est indispensable, car les conséquences d’une résection première sont parfois lourdes en termes de morbidité et même de mortalité. Celle-ci ne se conçoit qu’en milieu spécialisé après concertation entre chirurgien et radiologue. Une fois le diagnostic établi, le dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire afin de profiter de l’expertise de chacun. La chirurgie reste un élément essentiel du traitement et doit se positionner au bon moment après un éventuel traitement général (chimiothérapie–thérapies ciblées) ou local (radiothérapie).
Niveau de preuve
Avis d’expert.
The initial approach to soft tissue tumors in children and teenagers is everyone's responsibility. While the vast majority are benign, all practitioners dread missing a malignant lesion. The first step involves taking the patient's history and performing a clinical examination. Useful information can be gained from radiographs, ultrasound imaging and MRI. If there is no diagnosis at this stage, a biopsy (preferably percutaneous) is essential, because unplanned excision can have serious consequences in terms of morbidity and even mortality. This should only be undertaken at a specialized facility after careful planning by the surgeon and interventional radiologist. Once the diagnosis has been made, the case should be discussed at a tumor board meeting to benefit from multidisciplinary expertise and input. Surgery is an essential component of the treatment and must be done at the appropriate time, after potential systemic (chemotherapy, targeted therapy) or local treatment (radiation therapy).
{"title":"Tumeurs des tissus mous en orthopédie pédiatrique","authors":"Pierre Mary , Clelia Thouement , Tristan Langlais","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.006","url":null,"abstract":"<div><div>L’approche initiale des tumeurs des tissus mous de l’enfant et de l’adolescent est l’affaire de tous. La très grande majorité est bénigne et la hantise du praticien est de ne pas passer à côté d’une lésion maligne. La démarche initiale débute par l’anamnèse et l’examen clinique. Les examens complémentaires utiles sont la radiographie et l’échographie puis l’IRM. Si à ce stade il n’y a pas de diagnostic, le recours à une biopsie, au mieux percutané, est indispensable, car les conséquences d’une résection première sont parfois lourdes en termes de morbidité et même de mortalité. Celle-ci ne se conçoit qu’en milieu spécialisé après concertation entre chirurgien et radiologue. Une fois le diagnostic établi, le dossier doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire afin de profiter de l’expertise de chacun. La chirurgie reste un élément essentiel du traitement et doit se positionner au bon moment après un éventuel traitement général (chimiothérapie–thérapies ciblées) ou local (radiothérapie).</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>Avis d’expert.</div></div><div><div>The initial approach to soft tissue tumors in children and teenagers is everyone's responsibility. While the vast majority are benign, all practitioners dread missing a malignant lesion. The first step involves taking the patient's history and performing a clinical examination. Useful information can be gained from radiographs, ultrasound imaging and MRI. If there is no diagnosis at this stage, a biopsy (preferably percutaneous) is essential, because unplanned excision can have serious consequences in terms of morbidity and even mortality. This should only be undertaken at a specialized facility after careful planning by the surgeon and interventional radiologist. Once the diagnosis has been made, the case should be discussed at a tumor board meeting to benefit from multidisciplinary expertise and input. Surgery is an essential component of the treatment and must be done at the appropriate time, after potential systemic (chemotherapy, targeted therapy) or local treatment (radiation therapy).</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>Expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 857-865"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142323643","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}