Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.006
Pierre Denis-Aubrée, Florian Barbotte, Philippe Boisrenoult, Marc Delort, Chloé Labarre, Nicolas Pujol
Introduction
Les lésions multiligamentaires du genou avec laxité postéromédiale sont graves et doivent généralement être opérées. Les techniques de reconstructions sont préférables aux réparations. L’objectif principal de cette étude était de rapporter les résultats cliniques et laximétriques d’une technique originale de reconstruction du point d’angle postéromédial (PAPM) par allogreffe. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs pronostics de ces lésions opérées.
Hypothèse
La reconstruction anatomique du PAPM par allogreffe tendineuse donne des résultats cliniques et laximétriques satisfaisants à moyen terme.
Méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective évaluant les résultats cliniques et la laxité postopératoire après reconstruction du PAPM par allogreffes au recul minimum de 12 mois. Les laxités postopératoires étaient évaluées par des radiographies en stress bilatérales et comparatives. Les scores de l’International Knee Documentation Committee (IKDC), de Lysholm et le Knee Injury and Osteoarthritis Outcome Score (KOOS) étaient utilisés pour évaluer les résultats fonctionnels.
Résultats
Vingt-six patients ont été inclus entre 2013 et 2019. Le suivi moyen était de 27,4 ± 9 mois. Le score IKDC subjectif moyen était de 69,21 ± 17,36, le score de Lysholm moyen était de 77,78 ± 14,98 et le KOOS moyen de 66,44 ± 18,52. Le score IKDC objectif se répartissait ainsi : 77 % grade A, 22 % grade B, 0 % C et D. La laxité différentielle médiale en varus forcé moyenne était de 0,83 ± 1,26 mm. Les résultats fonctionnels IKDC subjectif moyen des patients KD-III étaient moins bons que ceux classés KD-I (p = 0,03). Les résultats fonctionnels étaient comparables pour les laxités aiguës et chroniques. L’âge était inversement corrélé aux résultats fonctionnels (KOOS médian : p = 0,009). Il n’existait pas de corrélation entre la laxité radiologique postopératoire en valgus forcé et les résultats fonctionnels.
Discussion
La technique Versailles de reconstruction anatomique du PAPM par allogreffes pour traiter les laxités postéromédiales aiguës ou chroniques du genou est efficace à moyen terme en restaurant une bonne stabilité objective et subjective.
Niveau de preuve
IV ; étude rétrospective observationnelle.
Introduction
Multiligament knee injury with posteromedial laxity is serious and usually requires surgery. Reconstruction is preferable to repair. The main aim of the present study was to report clinical results and laximetry for an original posteromedial corner (PMC) allograft reconstruction technique known as The Versailles Technique. The secondary aim was to determine prognostic factors for surgery. The study hypothesis was that
{"title":"Reconstruction anatomique du point d’angle postéromédial du genou : la technique Versailles","authors":"Pierre Denis-Aubrée, Florian Barbotte, Philippe Boisrenoult, Marc Delort, Chloé Labarre, Nicolas Pujol","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les lésions multiligamentaires du genou avec laxité postéromédiale sont graves et doivent généralement être opérées. Les techniques de reconstructions sont préférables aux réparations. L’objectif principal de cette étude était de rapporter les résultats cliniques et laximétriques d’une technique originale de reconstruction du point d’angle postéromédial (PAPM) par allogreffe. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs pronostics de ces lésions opérées.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>La reconstruction anatomique du PAPM par allogreffe tendineuse donne des résultats cliniques et laximétriques satisfaisants à moyen terme.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Il s’agissait d’une étude rétrospective évaluant les résultats cliniques et la laxité postopératoire après reconstruction du PAPM par allogreffes au recul minimum de 12 mois. Les laxités postopératoires étaient évaluées par des radiographies en stress bilatérales et comparatives. Les scores de l’International Knee Documentation Committee (IKDC), de Lysholm et le Knee Injury and Osteoarthritis Outcome Score (KOOS) étaient utilisés pour évaluer les résultats fonctionnels.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Vingt-six patients ont été inclus entre 2013 et 2019. Le suivi moyen était de 27,4<!--> <!-->±<!--> <!-->9 mois. Le score IKDC subjectif moyen était de 69,21<!--> <!-->±<!--> <!-->17,36, le score de Lysholm moyen était de 77,78<!--> <!-->±<!--> <!-->14,98 et le KOOS moyen de 66,44<!--> <!-->±<!--> <!-->18,52. Le score IKDC objectif se répartissait ainsi : 77 % grade A, 22 % grade B, 0 % C et D. La laxité différentielle médiale en varus forcé moyenne était de 0,83<!--> <!-->±<!--> <!-->1,26<!--> <!-->mm. Les résultats fonctionnels IKDC subjectif moyen des patients KD-III étaient moins bons que ceux classés KD-I (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). Les résultats fonctionnels étaient comparables pour les laxités aiguës et chroniques. L’âge était inversement corrélé aux résultats fonctionnels (KOOS médian : <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009). Il n’existait pas de corrélation entre la laxité radiologique postopératoire en valgus forcé et les résultats fonctionnels.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>La technique Versailles de reconstruction anatomique du PAPM par allogreffes pour traiter les laxités postéromédiales aiguës ou chroniques du genou est efficace à moyen terme en restaurant une bonne stabilité objective et subjective.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude rétrospective observationnelle.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Multiligament knee injury with posteromedial laxity is serious and usually requires surgery. Reconstruction is preferable to repair. The main aim of the present study was to report clinical results and laximetry for an original posteromedial corner (PMC) allograft reconstruction technique known as The Versailles Technique. The secondary aim was to determine prognostic factors for surgery. The study hypothesis was that","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 372-381"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140282544","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.005
Théo Martin , Pierre Martinot , Jean-Thomas Leclerc , Marie Titécat , Caroline Loïez , Julien Dartus , Alain Duhamel , Henri Migaud , Christophe Chantelot , Barthélémy Lafon Desmurs , Thomas Amouyel , Eric Senneville
Introduction
Le test PCR GeneXpert® Methicillin Resistant Staphylococcus aureus/S. aureus skin and soft tissue infection (MRSA/SA SSTI) (test PCR) permet la détection précoce de la résistance à la méticilline des staphylocoques. Ce test a été mis au point pour les infections cutanées et a été évalué pour les infections prothétiques mais, à notre connaissance, n’a pas été évalué pour les infections sur matériel en dehors des arthroplasties. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective chez des patients porteurs d’un matériel d’ostéosynthèse non prothétique avec comme objectif principal d’identifier les valeurs diagnostiques du test PCR comparativement aux cultures conventionnelles et le taux d’antibiothérapie adaptée qui en découle. Les objectifs secondaires étaient : (1) d’identifier le taux de résultats faux-négatifs, (2) d’identifier et comparer les taux d’échec de prise en charge infectieuse (FN versus les autres) (3) de rechercher les facteurs de risque de FN du test PCR.
Hypothèse
Le test PCR permettait une adaptation précoce et adaptée de l’antibiothérapie.
Matériel et méthodes
Les résultats des tests PCR et des cultures conventionnelles pour des infections ostéoarticulaires sur matériel non prothétiques sur quatre ans (2012–2016) ont été comparés pour identifier les valeurs diagnostiques du utilisant les résultats de la culture conventionnelle comme référence et le taux d’antibiothérapies adaptées. Les échecs de prise en charge infectieuse entre les résultats du groupe FN et les autres ont été comparés et des variables associées à un faux-négatif du test PCR ont été recherchées.
Résultats
L’analyse de 419 tests PCR nous a permis d’établir une sensibilité de 42,86 %, une spécificité de 96,82 %, une valeur prédictive positive de 60 % et une valeur prédictive négative de 93,83 %. En utilisant les résultats du test PCR pour l’adaptation de l’antibiothérapie postopératoire d’attente, celle-ci était adaptée pour la couverture des staphylocoques dans 90,94 % (381/419). Les taux de patients pour lesquels la prise en charge infectieuse a échoué n’étaient pas significativement différents entre le groupe FN et les autres patients (20,8 % versus 17,7 %, respectivement ; hazard ratio = 1,12 [IC95 % : 0,47–2,69, p = 0,79]). Une ouverture cutanée lors du traumatisme initial (p = 0,005) et une infection polymicrobienne étaient significativement associées à un risque de FN du test PCR (p < 0,001).
Conclusion
Le test PCR permet de diminuer la durée d’antibiothérapie à large spectre probabiliste lors du traitement d’une infection sur matériel d’ostéosynthèse mais engendre un défaut de couverture antibiotique dans 9,06 % des cas.
{"title":"Évaluation du test GeneXpert® MRSA/SA SSTI pour le diagnostic de la résistance méticiline des staphylocoques dans les infections d’ostéosynthèses, d’arthrodèses et pseudarthroses","authors":"Théo Martin , Pierre Martinot , Jean-Thomas Leclerc , Marie Titécat , Caroline Loïez , Julien Dartus , Alain Duhamel , Henri Migaud , Christophe Chantelot , Barthélémy Lafon Desmurs , Thomas Amouyel , Eric Senneville","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Le test PCR GeneXpert® <em>Methicillin Resistant Staphylococcus aureus/S. aureus skin and soft tissue infection</em> (MRSA/SA SSTI) (test PCR) permet la détection précoce de la résistance à la méticilline des staphylocoques. Ce test a été mis au point pour les infections cutanées et a été évalué pour les infections prothétiques mais, à notre connaissance, n’a pas été évalué pour les infections sur matériel en dehors des arthroplasties. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective chez des patients porteurs d’un matériel d’ostéosynthèse non prothétique avec comme objectif principal d’identifier les valeurs diagnostiques du test PCR comparativement aux cultures conventionnelles et le taux d’antibiothérapie adaptée qui en découle. Les objectifs secondaires étaient : (1) d’identifier le taux de résultats faux-négatifs, (2) d’identifier et comparer les taux d’échec de prise en charge infectieuse (FN versus les autres) (3) de rechercher les facteurs de risque de FN du test PCR.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Le test PCR permettait une adaptation précoce et adaptée de l’antibiothérapie.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les résultats des tests PCR et des cultures conventionnelles pour des infections ostéoarticulaires sur matériel non prothétiques sur quatre ans (2012–2016) ont été comparés pour identifier les valeurs diagnostiques du utilisant les résultats de la culture conventionnelle comme référence et le taux d’antibiothérapies adaptées. Les échecs de prise en charge infectieuse entre les résultats du groupe FN et les autres ont été comparés et des variables associées à un faux-négatif du test PCR ont été recherchées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’analyse de 419 tests PCR nous a permis d’établir une sensibilité de 42,86 %, une spécificité de 96,82 %, une valeur prédictive positive de 60 % et une valeur prédictive négative de 93,83 %. En utilisant les résultats du test PCR pour l’adaptation de l’antibiothérapie postopératoire d’attente, celle-ci était adaptée pour la couverture des staphylocoques dans 90,94 % (381/419). Les taux de patients pour lesquels la prise en charge infectieuse a échoué n’étaient pas significativement différents entre le groupe FN et les autres patients (20,8 % versus 17,7 %, respectivement ; hazard ratio<!--> <!-->=<!--> <!-->1,12 [IC95 % : 0,47–2,69, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,79]). Une ouverture cutanée lors du traumatisme initial (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005) et une infection polymicrobienne étaient significativement associées à un risque de FN du test PCR (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le test PCR permet de diminuer la durée d’antibiothérapie à large spectre probabiliste lors du traitement d’une infection sur matériel d’ostéosynthèse mais engendre un défaut de couverture antibiotique dans 9,06 % des cas.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude cas témoin diagnostique.</p></div><div><h3>Introduction</h3","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 491-501"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187705172400039X/pdfft?md5=b49dfc7c7dabf1d1e4213d66de706a98&pid=1-s2.0-S187705172400039X-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140786617","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.011
Mehdi Ducasse , Jimmy Pêcheur , Antoine Martins , Pierre-Emmanuel Chammas , Renaud Siboni
{"title":"Quelle perspective de carrière pour les jeunes orthopédistes ?","authors":"Mehdi Ducasse , Jimmy Pêcheur , Antoine Martins , Pierre-Emmanuel Chammas , Renaud Siboni","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.011","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.011","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 351-356"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140783949","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-18DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.013
Vincent Genestoux, Pierre-Henri Vermorel, Thomas Neri, Frédéric Farizon, Rémi Philippot
Introduction
Avec 80 % de satisfaction, la chirurgie des PTG a connu d’importantes améliorations ces dernières décennies. Les 20 % de mauvais résultats pourraient être expliqués par la technique d’alignement utilisée pour la mise en place des implants, pouvant influencer la cinématique fémoro-patellaire. L’objectif de notre étude était de montrer que l’utilisation de l’alignement cinématique inversé permettait d’obtenir des scores cliniques et radiologiques rotuliens satisfaisants dans les PTG robotisées.
Hypothèse
La technique d’alignement cinématique inversé couplée à la chirurgie robotisée permettait de restituer la cinématique native de la rotule.
Matériels et méthodes
Il s’agissait d’une étude prospective incluant 100 PTG bénéficiant d’une PTG de première intention réalisée avec le système de chirurgie robotisée Stryker MAKO, en utilisant la technique d’alignement cinématique inversé. Les patients ayant bénéficié d’un resurfaçage de la rotule étaient exclus. Les scores cliniques et radiologiques ont été consignés en préopératoire et à 1 an postopératoire.
Résultats
À un an, les scores cliniques spécifiques rotuliens étaient excellents avec une moyenne de 85,69 (score de Kujala) et de 88,15 (score HSSPatellar). L’indice de latéralisation rotulienne moyen était de 0,15 et le tilt rotulien moyen était de 5,1°, ne mettant pas en évidence de différence significative par rapport au préopératoire (p = 0,45 et p = 0,18). La rotation externe moyenne de l’implant fémoral était de 0,47 ± 0,6° [−1,9 ; 2,1].
Discussion
Les résultats cliniques fémoro-patellaires étaient excellents. L’utilisation du bras robotisé couplé à cette technique d’alignement permet d’obtenir une rotation externe contrôlée de l’implant fémoral ainsi qu’une orientation du composant tibial optimisée, favorisant une bonne restitution de l’alignement de l’appareil extenseur. Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence une correction radiologique de la bascule et de la latéralisation rotulienne.
Conclusion
L’utilisation combinée de la chirurgie robotisée avec la technique d’alignement cinématique inversé semble efficace sur les résultats cliniques spécifiques de l’articulation fémoro-patellaire.
Niveau de preuve
II ; cohorte prospective.
Introduction
With a satisfaction rate of 80%, total knee arthroplasty (TKA) surgery has seen significant improvements in recent decades. The 20% of poor results may be explained by the alignment technique used for implant placement, which can influence patellofemoral kinematics. The objective of this study was to demonstrate that the use of inverse kinematic alignment makes it possible to obtain satisfactory clinical and radiological patellar scores in robotic TKA.
{"title":"L’alignement cinématique inversé couplé à la chirurgie robotisée pour les PTG permet-il d’optimiser les résultats cliniques et radiologiques fémoro-patellaires ?","authors":"Vincent Genestoux, Pierre-Henri Vermorel, Thomas Neri, Frédéric Farizon, Rémi Philippot","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.013","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Avec 80 % de satisfaction, la chirurgie des PTG a connu d’importantes améliorations ces dernières décennies. Les 20 % de mauvais résultats pourraient être expliqués par la technique d’alignement utilisée pour la mise en place des implants, pouvant influencer la cinématique fémoro-patellaire. L’objectif de notre étude était de montrer que l’utilisation de l’alignement cinématique inversé permettait d’obtenir des scores cliniques et radiologiques rotuliens satisfaisants dans les PTG robotisées.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>La technique d’alignement cinématique inversé couplée à la chirurgie robotisée permettait de restituer la cinématique native de la rotule.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Il s’agissait d’une étude prospective incluant 100 PTG bénéficiant d’une PTG de première intention réalisée avec le système de chirurgie robotisée Stryker MAKO, en utilisant la technique d’alignement cinématique inversé. Les patients ayant bénéficié d’un resurfaçage de la rotule étaient exclus. Les scores cliniques et radiologiques ont été consignés en préopératoire et à 1 an postopératoire.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>À un an, les scores cliniques spécifiques rotuliens étaient excellents avec une moyenne de 85,69 (score de Kujala) et de 88,15 (score HSSPatellar). L’indice de latéralisation rotulienne moyen était de 0,15 et le tilt rotulien moyen était de 5,1°, ne mettant pas en évidence de différence significative par rapport au préopératoire (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,45 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,18). La rotation externe moyenne de l’implant fémoral était de 0,47<!--> <!-->±<!--> <!-->0,6° [−1,9 ; 2,1].</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les résultats cliniques fémoro-patellaires étaient excellents. L’utilisation du bras robotisé couplé à cette technique d’alignement permet d’obtenir une rotation externe contrôlée de l’implant fémoral ainsi qu’une orientation du composant tibial optimisée, favorisant une bonne restitution de l’alignement de l’appareil extenseur. Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence une correction radiologique de la bascule et de la latéralisation rotulienne.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’utilisation combinée de la chirurgie robotisée avec la technique d’alignement cinématique inversé semble efficace sur les résultats cliniques spécifiques de l’articulation fémoro-patellaire.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>II ; cohorte prospective.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>With a satisfaction rate of 80%, total knee arthroplasty (TKA) surgery has seen significant improvements in recent decades. The 20% of poor results may be explained by the alignment technique used for implant placement, which can influence patellofemoral kinematics. The objective of this study was to demonstrate that the use of inverse kinematic alignment makes it possible to obtain satisfactory clinical and radiological patellar scores in robotic TKA.</p></div><div><h3>Hypothesis<","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 631-638"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140781875","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les structures de soins doivent s’adapter au virage ambulatoire. La chirurgie du premier rayon, si elle se prête bien à cette organisation, est cependant connue pour être douloureuse auprès de patients souvent peu enclins à cette prise en charge. Nous avons étudié l’évolution de la douleur postopératoire chez des patients opérés du premier rayon de j0 à j5 avec l’aide d’un protocole de prise en charge infirmier à domicile. Les objectifs secondaires étaient l’appréciation du degré de satisfaction des patients et la recherche de complications.
Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique et mono-opérateur. Cent trente-huit patients opérés d’une chirurgie du premier rayon du pied (hallux valgus ou rigidus) et éligibles à l’ambulatoire ont été inclus entre avril 2019 et décembre 2022. La technique opératoire de la cure d’hallux valgus se résume à une chirurgie à ciel ouvert par double ostéotomie métatarsienne et phalangienne ; celle de l’hallux rigidus, à une arthrodèse par plaque dorsale à ciel ouvert. Le suivi à domicile était réalisé par un prestataire de soins. Le protocole permettait une prise en charge de la douleur par un diffuseur de néfopam IV pendant 5 jours maximum, associée à des antalgiques oraux de palier 1 à 3. La douleur était recueillie à j0, j1, j3, j5 grâce à une échelle numérique de 0 à 10. Le degré de satisfaction des patients était évalué a posteriori par appel téléphonique.
Résultats
Dix patients ont été exclus en raison de données incomplètes. La série comportait 102 femmes et 36 hommes, avec une moyenne d’âge de 59,8 ans. Il s’agissait de 116 hallux valgus et 22 hallux rigidus. Trente-trois patients ont eu des gestes associés à leur intervention du 1er rayon. La douleur analysée par l’EVA était de 4,21 à j0, à 2,96 à j1, 1,90 à j3, 1,33 à j5. La durée moyenne des perfusions de néfopam était de 4 jours. La tolérance du traitement était satisfaisante dans 88,4 % des cas. Quatre-vingt-quatre pour cent des patients étaient très satisfaits de la prise en charge de leur douleur. Il existait 4 complications cicatricielles précoces résolutives avec soins locaux. Il est noté une infection à distance de l’intervention nécessitant une reprise chirurgicale entraînant une ré-hospitalisation. Quatre algoneurodystrophies postopératoires ont été identifiées. Trois récidives d’hallux valgus ont nécessité une nouvelle intervention. L’existence d’une fibromyalgie, algodystrophie, douleurs chroniques sous morphiniques au long cours, maladie inflammatoire chronique, dépression ou d’un syndrome parkinsonien était corrélée à une douleur plus élevée.
Conclusion
La gestion de la douleur après chirurgie du premier rayon du pied en ambulatoire par le protocole néfopam injectable est satisfaisante dans la majorité des cas avec un très fort degré de satisfaction des patients. Ce protocole est proposé en routi
{"title":"Gestion de la douleur à domicile après chirurgie de l’avant pied en ambulatoire","authors":"Vital Mathieu , Laurie Steinmuller , Benoit Vendeville , Andréa Fernandez , Audrey Fresse , Laurent Galois","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les structures de soins doivent s’adapter au virage ambulatoire. La chirurgie du premier rayon, si elle se prête bien à cette organisation, est cependant connue pour être douloureuse auprès de patients souvent peu enclins à cette prise en charge. Nous avons étudié l’évolution de la douleur postopératoire chez des patients opérés du premier rayon de j0 à j5 avec l’aide d’un protocole de prise en charge infirmier à domicile. Les objectifs secondaires étaient l’appréciation du degré de satisfaction des patients et la recherche de complications.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, monocentrique et mono-opérateur. Cent trente-huit patients opérés d’une chirurgie du premier rayon du pied (hallux valgus ou rigidus) et éligibles à l’ambulatoire ont été inclus entre avril 2019 et décembre 2022. La technique opératoire de la cure d’hallux valgus se résume à une chirurgie à ciel ouvert par double ostéotomie métatarsienne et phalangienne ; celle de l’hallux rigidus, à une arthrodèse par plaque dorsale à ciel ouvert. Le suivi à domicile était réalisé par un prestataire de soins. Le protocole permettait une prise en charge de la douleur par un diffuseur de néfopam IV pendant 5 jours maximum, associée à des antalgiques oraux de palier 1 à 3. La douleur était recueillie à j0, j1, j3, j5 grâce à une échelle numérique de 0 à 10. Le degré de satisfaction des patients était évalué a posteriori par appel téléphonique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dix patients ont été exclus en raison de données incomplètes. La série comportait 102 femmes et 36 hommes, avec une moyenne d’âge de 59,8 ans. Il s’agissait de 116 hallux valgus et 22 hallux rigidus. Trente-trois patients ont eu des gestes associés à leur intervention du 1<sup>er</sup> rayon. La douleur analysée par l’EVA était de 4,21 à j0, à 2,96 à j1, 1,90 à j3, 1,33 à j5. La durée moyenne des perfusions de néfopam était de 4 jours. La tolérance du traitement était satisfaisante dans 88,4 % des cas. Quatre-vingt-quatre pour cent des patients étaient très satisfaits de la prise en charge de leur douleur. Il existait 4 complications cicatricielles précoces résolutives avec soins locaux. Il est noté une infection à distance de l’intervention nécessitant une reprise chirurgicale entraînant une ré-hospitalisation. Quatre algoneurodystrophies postopératoires ont été identifiées. Trois récidives d’hallux valgus ont nécessité une nouvelle intervention. L’existence d’une fibromyalgie, algodystrophie, douleurs chroniques sous morphiniques au long cours, maladie inflammatoire chronique, dépression ou d’un syndrome parkinsonien était corrélée à une douleur plus élevée.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La gestion de la douleur après chirurgie du premier rayon du pied en ambulatoire par le protocole néfopam injectable est satisfaisante dans la majorité des cas avec un très fort degré de satisfaction des patients. Ce protocole est proposé en routi","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 659-669"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140767566","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-28DOI: 10.1016/S1877-0517(24)00025-X
{"title":"Sommaire","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(24)00025-X","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S1877-0517(24)00025-X","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 2","pages":"Pages v-vi"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187705172400025X/pdfft?md5=470e16c9e7c1d2ffca0f95597cdc089c&pid=1-s2.0-S187705172400025X-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140320546","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-28DOI: 10.1016/S1877-0517(24)00080-7
{"title":"Reunions et informations","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(24)00080-7","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/S1877-0517(24)00080-7","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 2","pages":"Page 350"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724000807/pdfft?md5=a1f7fc79c598f475b73dd2f5fd6200b1&pid=1-s2.0-S1877051724000807-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140321016","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-22DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.003
Christian Delaunay, Alexandre Poignard, Stéphane Boisgard
{"title":"Plaidoyer pour un registre national de chirurgie orthopédique et traumatologique : RENACOT","authors":"Christian Delaunay, Alexandre Poignard, Stéphane Boisgard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 525-527"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140271135","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-08DOI: 10.1016/j.rcot.2024.01.010
Anne Perruisseau-Carrier , Matthieu Talagas , Xinyi Zhang , Hoel Letissier , Romuald Seizeur , Weiguo Hu
Objectif
Les lésions hautes du nerf médian sont connues pour leurs difficultés de récupération motrice distale, en particulier au niveau des muscles thénariens responsables de l’opposition et de l’antépulsion du pouce. Le palmaris brevis (PB) est un muscle peaucier de l’éminence hypothénar innervé par le nerf ulnaire. Les branches motrices du PB sont le plus souvent issues du nerf digital ulnaire du cinquième doigt. Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité du transfert de la branche motrice du PB (PBMB) sur la branche récurrente thénarienne du nerf médian (TMB) pour la réanimation précoce de l’opposition et de l’antépulsion du pouce dans les lésions hautes du nerf médian, par une étude préliminaire cadavérique.
Méthodes
Vingt-cinq membres supérieurs cadavériques ont été disséqués sous magnification optique. L’origine et la longueur des PBMB et TMB étaient relevées. Le transfert nerveux de la PBMB sur la TMB était réalisé et évalué sur deux paramètres : sa faisabilité chirurgicale et la distance entre le site de coaptation et le muscle receveur. La PBMB et la TMB étaient prélevées, fixées dans le formol, et incluses en paraffine, puis coupées transversalement et colorées à l’aide d’hématoxiline-éosine et de bleu de Luxol. Le nombre d’axones myélinisés ainsi que la surface fasciculaire étaient quantifiés sur chaque spécimen et le ratio donneur-receveur était calculé.
Résultats
La PBMB était constante et issue du nerf digital ulnaire du 5e doigt dans tous les cas. Le transfert de la PBMB sur la TMB était possible dans tous les cas. Le nombre d’axones myélinisés était de 253 ± 142 et 356 ± 198 pour respectivement la PBMB et la TMB (p = 0,06). Le ratio donneur-receveur était de 1:1,41. La distance moyenne entre le site de coaptation et les muscles receveurs était de 23,1 ± 3,0 mm.
Conclusion
D’après nos résultats, le transfert de la PBMB sur la TMB présente une bonne faisabilité sur le plan anatomique et histologique. La PBMB a l’avantage sur d’autres transferts nerveux distaux d’être constante et superficielle, permettant un prélèvement plus rapide. De plus, cette technique ne sacrifie aucune fonction intrinsèque de la main, et la proximité de la PBMB avec le canal carpien permet d’utiliser un unique abord chirurgical. La réanimation précoce des muscles thénariens externes semble faisable par le transfert de la PBMB sur la TMB lors de lésions hautes du nerf médian.
Niveau de preuve
IV.
Objective
High median nerve injuries can lead to poor distal recovery, especially poor functioning of median innervated thenar muscles involved in thumb opposition and palmar abduction. The palmaris brevis (PB) is a small subcutaneous muscle innervated by ulnar nerve. Innervation of the PB is in most of cases provided
{"title":"Étude cadavérique de faisabilité du transfert de la branche motrice du palmaris brevis sur la branche motrice récurrente thénarienne","authors":"Anne Perruisseau-Carrier , Matthieu Talagas , Xinyi Zhang , Hoel Letissier , Romuald Seizeur , Weiguo Hu","doi":"10.1016/j.rcot.2024.01.010","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.01.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les lésions hautes du nerf médian sont connues pour leurs difficultés de récupération motrice distale, en particulier au niveau des muscles thénariens responsables de l’opposition et de l’antépulsion du pouce. Le palmaris brevis (PB) est un muscle peaucier de l’éminence hypothénar innervé par le nerf ulnaire. Les branches motrices du PB sont le plus souvent issues du nerf digital ulnaire du cinquième doigt. Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité du transfert de la branche motrice du PB (PBMB) sur la branche récurrente thénarienne du nerf médian (TMB) pour la réanimation précoce de l’opposition et de l’antépulsion du pouce dans les lésions hautes du nerf médian, par une étude préliminaire cadavérique.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Vingt-cinq membres supérieurs cadavériques ont été disséqués sous magnification optique. L’origine et la longueur des PBMB et TMB étaient relevées. Le transfert nerveux de la PBMB sur la TMB était réalisé et évalué sur deux paramètres : sa faisabilité chirurgicale et la distance entre le site de coaptation et le muscle receveur. La PBMB et la TMB étaient prélevées, fixées dans le formol, et incluses en paraffine, puis coupées transversalement et colorées à l’aide d’hématoxiline-éosine et de bleu de Luxol. Le nombre d’axones myélinisés ainsi que la surface fasciculaire étaient quantifiés sur chaque spécimen et le ratio donneur-receveur était calculé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La PBMB était constante et issue du nerf digital ulnaire du 5<sup>e</sup> doigt dans tous les cas. Le transfert de la PBMB sur la TMB était possible dans tous les cas. Le nombre d’axones myélinisés était de 253<!--> <!-->±<!--> <!-->142 et 356<!--> <!-->±<!--> <!-->198 pour respectivement la PBMB et la TMB (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,06). Le ratio donneur-receveur était de 1:1,41. La distance moyenne entre le site de coaptation et les muscles receveurs était de 23,1<!--> <!-->±<!--> <!-->3,0<!--> <!-->mm.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>D’après nos résultats, le transfert de la PBMB sur la TMB présente une bonne faisabilité sur le plan anatomique et histologique. La PBMB a l’avantage sur d’autres transferts nerveux distaux d’être constante et superficielle, permettant un prélèvement plus rapide. De plus, cette technique ne sacrifie aucune fonction intrinsèque de la main, et la proximité de la PBMB avec le canal carpien permet d’utiliser un unique abord chirurgical. La réanimation précoce des muscles thénariens externes semble faisable par le transfert de la PBMB sur la TMB lors de lésions hautes du nerf médian.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>High median nerve injuries can lead to poor distal recovery, especially poor functioning of median innervated thenar muscles involved in thumb opposition and palmar abduction. The palmaris brevis (PB) is a small subcutaneous muscle innervated by ulnar nerve. Innervation of the PB is in most of cases provided","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 2","pages":"Pages 264-271"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140268159","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’objectif principal de cette étude était d’estimer l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe des rotateurs en France. L’objectif secondaire était d’évaluer l’efficacité des mesures suivantes dans la réduction du bilan carbone lié à l’intervention : parcours ambulatoire, filtration des eaux arthroscopiques, chirurgie sous anesthésie locorégionale.
Hypothèse
L’hypothèse était que le bilan carbone pouvait être significativement amélioré avec la mise en place de ces trois procédures.
Méthodes
Une série continue de 26 patients ayant été opérés d’une rupture de coiffe des rotateurs intéressant seulement un tendon entre novembre 2020 et avril 2021 ont été inclus. Le protocole d’évaluation était composé de trois volets : 1/utilisation d’agents anesthésiques volatils ; 2/consommation électrique liée à la procédure ; 3/émissions liées aux déplacements des patients et du personnel, à la livraison des implants et à la gestion des déchets. Une autre série de 26 patients opérés entre novembre 2018 et avril 2019 n’ayant eu aucun de ces trois facteurs a été appariée.
Résultats
L’impact carbone de la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs a été estimé à 334,61 ± 18,82 kgCO2eq. La mise en place des trois facteurs d’amélioration a permis de réduire significativement les émissions de 40,9 ± 1,71 kgCO2eq (12,2 %) (p < 0,001).
Conclusion
La réalisation d’une chirurgie sous anesthésie locorégionale, en ambulatoire avec purification de l’eau, permet de réduire l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe de plus de 12 %.
Niveau de preuve
III ; rétrospectif cas témoin.
Aim
The main objective of this study was to estimate the carbon impact of arthroscopic rotator cuff repairs in France. The secondary objective was to assess the effectiveness of the following measures in reducing the carbon footprint associated with this technique: outpatient treatment, arthroscopic water filtration, surgery under locoregional anesthesia.
Hypothesis
The hypothesis was that the carbon footprint could be significantly improved with the implementation of these three procedures.
Methods
A continuous series of 26 patients who underwent surgery for a rotator cuff tear involving only one tendon between November 2020 and April 2021 were included. The evaluation protocol consisted of three parts: 1/use of volatile anesthetic agents; 2/electrical consumption linked to the procedure; 3/emissions related to patient and staff travel, delivery of implants and waste management. Another series of 26 patients operated between November 2018 and April 2019 who had none of these three factors were matched.
{"title":"Estimation de l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe des rotateurs en France","authors":"Grégoire Rougereau , Léonard Chatelain , Frédéric Zadegan , Christel Conso","doi":"10.1016/j.rcot.2024.01.007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.rcot.2024.01.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>L’objectif principal de cette étude était d’estimer l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe des rotateurs en France. L’objectif secondaire était d’évaluer l’efficacité des mesures suivantes dans la réduction du bilan carbone lié à l’intervention : parcours ambulatoire, filtration des eaux arthroscopiques, chirurgie sous anesthésie locorégionale.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était que le bilan carbone pouvait être significativement amélioré avec la mise en place de ces trois procédures.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Une série continue de 26 patients ayant été opérés d’une rupture de coiffe des rotateurs intéressant seulement un tendon entre novembre 2020 et avril 2021 ont été inclus. Le protocole d’évaluation était composé de trois volets : 1/utilisation d’agents anesthésiques volatils ; 2/consommation électrique liée à la procédure ; 3/émissions liées aux déplacements des patients et du personnel, à la livraison des implants et à la gestion des déchets. Une autre série de 26 patients opérés entre novembre 2018 et avril 2019 n’ayant eu aucun de ces trois facteurs a été appariée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’impact carbone de la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs a été estimé à 334,61<!--> <!-->±<!--> <!-->18,82<!--> <!-->kgCO2eq. La mise en place des trois facteurs d’amélioration a permis de réduire significativement les émissions de 40,9<!--> <!-->±<!--> <!-->1,71<!--> <!-->kgCO2eq (12,2 %) (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La réalisation d’une chirurgie sous anesthésie locorégionale, en ambulatoire avec purification de l’eau, permet de réduire l’impact carbone d’une réparation arthroscopique de coiffe de plus de 12 %.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; rétrospectif cas témoin.</p></div><div><h3>Aim</h3><p>The main objective of this study was to estimate the carbon impact of arthroscopic rotator cuff repairs in France. The secondary objective was to assess the effectiveness of the following measures in reducing the carbon footprint associated with this technique: outpatient treatment, arthroscopic water filtration, surgery under locoregional anesthesia.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>The hypothesis was that the carbon footprint could be significantly improved with the implementation of these three procedures.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>A continuous series of 26 patients who underwent surgery for a rotator cuff tear involving only one tendon between November 2020 and April 2021 were included. The evaluation protocol consisted of three parts: 1/use of volatile anesthetic agents; 2/electrical consumption linked to the procedure; 3/emissions related to patient and staff travel, delivery of implants and waste management. Another series of 26 patients operated between November 2018 and April 2019 who had none of these three factors were matched.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The carbon impact o","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 2","pages":"Pages 184-191"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140321000","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}