Pub Date : 2024-08-03DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.010
Pierre-Alban Bouché , Simon Corsia , Guillaume Auberger , Jules Descamps , Philippe Anract , Moussa Hamadouche
<div><h3>Introduction</h3><div>L’étape de planification qui précède l’implantation d’une prothèse totale de hanche (PTH) reste indispensable. Les logiciels de planification numérique sont de plus en plus répandus et peu d’études rapportent des résultats sur la reproductibilité de ces outils, et aucun en France sur la suite logicielle MediCAD® pourtant largement diffusée. Aussi nous avons mené une étude rétrospective afin : 1) d’évaluer la précision et la fiabilité de ce logiciel de planification, 2) évaluer la reproduction intra- et interobservateur, 3) mesurer l’influence de l’obésité sur précision de la planification.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>La planification d’une PTH à l’aide de la suite MediCAD® était fiable et reproductible.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique. Cent-un cas consécutifs de PTH posées par un chirurgien senior expérimenté ont été planifiés à deux reprises par 2 chirurgiens maintenus en aveugle. L’implant acétabulaire était cimenté dans 90 cas (79,2 %) et non-cimenté dans 11 cas (10,9 %). L’implant acétabulaire était à double mobilité dans 21 cas (20,8 %). La tige fémorale était cimentée dans 60 cas (59,4 %). Le critère de jugement était le nombre de planifications jugées exactes (même taille que l’implant posé). La reproductibilité intra-observateur et interobservateur ont été calculées à l’aide du coefficient de corrélation intraclasse et interclasse (CIC) avec l’intervalle de confiance à 95 % (IC95 %).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une concordance exacte (aucune différence) a été obtenue pour 15 planifications (14,9 %) et pour 45 planifications (44,6 %) respectivement pour l’implant acétabulaire et fémoral par rapport à l’implant posé pour le premier investigateur. Le second investigateur a obtenu une concordance exacte (aucune différence) pour 20 planifications (19,8 %) et pour 50 planifications (49,5 %) respectivement pour l’implant acétabulaire et fémoral. La reproductibilité intra-observateur pour l’implant acétabulaire était jugée moyenne (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,57 ; IC95 % [0,43–0,69]) et faible (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,38 ; IC95 % [0,20–0,54]) respectivement pour le 1<sup>er</sup> et le 2<sup>nd</sup> investigateur. La reproductibilité intra-observateur pour la tige fémorale était jugée faible pour le 1<sup>er</sup> (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,47 ; IC95 % [0,30–0,61]) et le 2<sup>nd</sup> investigateur (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,45 ; IC95 % [0,29–0,60]). La reproductibilité interobservateur était jugée faible entre les deux investigateurs concernant la planification des implants acétabulaire (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,39 ; IC95 % [0,21–0,54]) et fémoral (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,42 ; IC95 % [0,24–0,57]). Au total, en regroupant les deux investigateurs, une prévision exacte (aucune différence avec l’implant définitif) de la taille de l’implant acétabulaire était obtenue dans 31 cas (18,9 %) chez les patient
{"title":"Validation du logiciel MediCAD® pour l’aide à la planification préopératoire entièrement digitale des prothèses totales de hanche : une étude rétrospective","authors":"Pierre-Alban Bouché , Simon Corsia , Guillaume Auberger , Jules Descamps , Philippe Anract , Moussa Hamadouche","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.010","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’étape de planification qui précède l’implantation d’une prothèse totale de hanche (PTH) reste indispensable. Les logiciels de planification numérique sont de plus en plus répandus et peu d’études rapportent des résultats sur la reproductibilité de ces outils, et aucun en France sur la suite logicielle MediCAD® pourtant largement diffusée. Aussi nous avons mené une étude rétrospective afin : 1) d’évaluer la précision et la fiabilité de ce logiciel de planification, 2) évaluer la reproduction intra- et interobservateur, 3) mesurer l’influence de l’obésité sur précision de la planification.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>La planification d’une PTH à l’aide de la suite MediCAD® était fiable et reproductible.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique. Cent-un cas consécutifs de PTH posées par un chirurgien senior expérimenté ont été planifiés à deux reprises par 2 chirurgiens maintenus en aveugle. L’implant acétabulaire était cimenté dans 90 cas (79,2 %) et non-cimenté dans 11 cas (10,9 %). L’implant acétabulaire était à double mobilité dans 21 cas (20,8 %). La tige fémorale était cimentée dans 60 cas (59,4 %). Le critère de jugement était le nombre de planifications jugées exactes (même taille que l’implant posé). La reproductibilité intra-observateur et interobservateur ont été calculées à l’aide du coefficient de corrélation intraclasse et interclasse (CIC) avec l’intervalle de confiance à 95 % (IC95 %).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Une concordance exacte (aucune différence) a été obtenue pour 15 planifications (14,9 %) et pour 45 planifications (44,6 %) respectivement pour l’implant acétabulaire et fémoral par rapport à l’implant posé pour le premier investigateur. Le second investigateur a obtenu une concordance exacte (aucune différence) pour 20 planifications (19,8 %) et pour 50 planifications (49,5 %) respectivement pour l’implant acétabulaire et fémoral. La reproductibilité intra-observateur pour l’implant acétabulaire était jugée moyenne (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,57 ; IC95 % [0,43–0,69]) et faible (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,38 ; IC95 % [0,20–0,54]) respectivement pour le 1<sup>er</sup> et le 2<sup>nd</sup> investigateur. La reproductibilité intra-observateur pour la tige fémorale était jugée faible pour le 1<sup>er</sup> (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,47 ; IC95 % [0,30–0,61]) et le 2<sup>nd</sup> investigateur (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,45 ; IC95 % [0,29–0,60]). La reproductibilité interobservateur était jugée faible entre les deux investigateurs concernant la planification des implants acétabulaire (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,39 ; IC95 % [0,21–0,54]) et fémoral (CIC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,42 ; IC95 % [0,24–0,57]). Au total, en regroupant les deux investigateurs, une prévision exacte (aucune différence avec l’implant définitif) de la taille de l’implant acétabulaire était obtenue dans 31 cas (18,9 %) chez les patient","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1142-1149"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-08-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142703036","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-31DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.013
Pierre Klein , Thibaut Goetsch , Philippe Clavert , Nabil Chakfé , Laela El Amiri , Philippe Liverneaux
<div><h3>État de l’art</h3><div>Le compagnonnage et la simple expérience ou pratique naïve (PN) permettent rarement d’atteindre un niveau expert en chirurgie, contrairement à la pratique délibérée (PD) où un expert analyse les erreurs de l’apprenant et lui fixe des objectifs pour améliorer sa performance. La performance de chirurgiens en formation serait-elle meilleure en utilisant une méthode d’apprentissage faisant appel à la PD plutôt qu’à la PN ? L’hypothèse principale était qu’en faisant appel à la PD, la progression de l’apprentissage serait plus rapide et/ou plus importante qu’en faisant appel à la PN.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>L’objectif de ce travail était de comparer l’évolution de la courbe d’apprentissage de pose de plaques verrouillées de clavicule sur <em>sawbone</em> par des chirurgiens apprenants formés selon deux méthodes différentes, PN et PD.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Dix internes en chirurgie, répartis en 2 groupes de 5, ont posé chacun 6 plaques. Les 6 essais ont été filmés. Le groupe PN a vu une vidéo d’expert avant chaque pose. Le groupe PD a vu cette vidéo une fois puis, après chaque essai, l’expert leur a donné des conseils d’amélioration en analysant leur propre vidéo. La performance objective (PO) était mesurée par une grille d’évaluation standardisée (OSATS, avec un score allant de 10 à 50 points par essai), l’autoévaluation de la performance par une échelle numérique (de 0 à 10) et le stress par un indice d’analgésie-nociception (ANI, calculé par le biais de l’enregistrement du rythme cardiaque, de 0 à 100).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La PO moyenne au dernier essai de pose de plaque de clavicule était de 41,8 (groupe PN) et 48,2 (groupe PD) avec une progression moyenne du premier au dernier essai de 0,8 dans le groupe PN, et 5,1 dans le groupe PD. La progression moyenne de l’autoévaluation entre le premier et le dernier essai était de 3,4 (groupe PN) et 4,6 (groupe PD). La progression moyenne de l’ANI entre le premier et le dernier essai était de –4,5 (groupe PN) et +5 (groupe PD).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les résultats de l’apprentissage d’une technique d’ostéosynthèse de pose de plaques de clavicule mesurés par un OSATS étaient meilleurs avec pratique délibérée qu’avec pratique naïve. La progression de l’autoévaluation de la performance était meilleure avec pratique délibérée mais avec un plus haut niveau de stress.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La pratique délibérée est une technique d’apprentissage du geste chirurgical qui vient en complément du compagnonnage et de l’expérience. Elle permet d’accourcir la courbe d’apprentissage et d’améliorer le niveau de performance des chirurgiens apprenants.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; recherche non interventionnelle.</div></div><div><h3>Background</h3><div>Companionship and simple experience or naive practice (NP) rarely lead to expert level surgery, in contrast to deliberate pract
{"title":"Étude de la performance de chirurgiens en formation lors de poses de plaques de clavicule selon 2 méthodes d’apprentissage : pratique naïve versus pratique délibérée","authors":"Pierre Klein , Thibaut Goetsch , Philippe Clavert , Nabil Chakfé , Laela El Amiri , Philippe Liverneaux","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.013","url":null,"abstract":"<div><h3>État de l’art</h3><div>Le compagnonnage et la simple expérience ou pratique naïve (PN) permettent rarement d’atteindre un niveau expert en chirurgie, contrairement à la pratique délibérée (PD) où un expert analyse les erreurs de l’apprenant et lui fixe des objectifs pour améliorer sa performance. La performance de chirurgiens en formation serait-elle meilleure en utilisant une méthode d’apprentissage faisant appel à la PD plutôt qu’à la PN ? L’hypothèse principale était qu’en faisant appel à la PD, la progression de l’apprentissage serait plus rapide et/ou plus importante qu’en faisant appel à la PN.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>L’objectif de ce travail était de comparer l’évolution de la courbe d’apprentissage de pose de plaques verrouillées de clavicule sur <em>sawbone</em> par des chirurgiens apprenants formés selon deux méthodes différentes, PN et PD.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Dix internes en chirurgie, répartis en 2 groupes de 5, ont posé chacun 6 plaques. Les 6 essais ont été filmés. Le groupe PN a vu une vidéo d’expert avant chaque pose. Le groupe PD a vu cette vidéo une fois puis, après chaque essai, l’expert leur a donné des conseils d’amélioration en analysant leur propre vidéo. La performance objective (PO) était mesurée par une grille d’évaluation standardisée (OSATS, avec un score allant de 10 à 50 points par essai), l’autoévaluation de la performance par une échelle numérique (de 0 à 10) et le stress par un indice d’analgésie-nociception (ANI, calculé par le biais de l’enregistrement du rythme cardiaque, de 0 à 100).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La PO moyenne au dernier essai de pose de plaque de clavicule était de 41,8 (groupe PN) et 48,2 (groupe PD) avec une progression moyenne du premier au dernier essai de 0,8 dans le groupe PN, et 5,1 dans le groupe PD. La progression moyenne de l’autoévaluation entre le premier et le dernier essai était de 3,4 (groupe PN) et 4,6 (groupe PD). La progression moyenne de l’ANI entre le premier et le dernier essai était de –4,5 (groupe PN) et +5 (groupe PD).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les résultats de l’apprentissage d’une technique d’ostéosynthèse de pose de plaques de clavicule mesurés par un OSATS étaient meilleurs avec pratique délibérée qu’avec pratique naïve. La progression de l’autoévaluation de la performance était meilleure avec pratique délibérée mais avec un plus haut niveau de stress.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La pratique délibérée est une technique d’apprentissage du geste chirurgical qui vient en complément du compagnonnage et de l’expérience. Elle permet d’accourcir la courbe d’apprentissage et d’améliorer le niveau de performance des chirurgiens apprenants.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; recherche non interventionnelle.</div></div><div><h3>Background</h3><div>Companionship and simple experience or naive practice (NP) rarely lead to expert level surgery, in contrast to deliberate pract","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 8","pages":"Pages 1166-1177"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142702145","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-27DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.011
Pierre Martz , Marie Le Baron
<div><div>Les fractures des condyles tibiaux à haute énergie sont complexes et difficiles à traiter, pourvoyeuses de séquelles fonctionnelles et fréquemment accompagnées de lésions des tissus mous. De nombreuses classifications, stratégies, voies d’abord et moyens de fixation ont été décrits. Un traumatisme à haute énergie est défini comme étant secondaire à un impact à haute vélocité (chute de lieu élevé, accident routier ou sportif à vitesse élevée, traumatisme balistique…). Leur description doit prendre en compte l’intégralité des composantes fracturaires notamment postérieures (théorie des 3 colonnes) pour une prise en charge complète. La stratégie séquentielle avec fixation temporaire, bilan d’imagerie puis ostéosynthèse définitive semble s’imposer. Elle permet un contrôle des risques cutanés et infectieux. Les résultats à long terme sont grevés de séquelles fonctionnelles importantes et d’une évolution arthrosique avec au moins 5 % d’arthroplasties de genou secondaires. Cette étude se propose de faire le point sur ce sujet en répondant à 6 questions : Comment décrire ces fractures pour les comprendre et envisager leur prise en charge ? Quelle doit être la prise en charge immédiate pour tenter d’éviter des complications aiguës ? Quels sont les grands principes du traitement définitif ? Qu’en est-il des lésions méniscales et ligamentaires associées ? Y a-t-il une place pour l’assistance arthroscopique ? La navigation ? La réduction par ballonnet ? Quels sont les résultats au long cours ? Ces fractures seront idéalement décrites selon le mécanisme fracturaire et l’atteinte des différentes colonnes ou quadrants (médial/latéral, antérieur/postérieur) selon la classification de Schatzker modifiée. Leur prise en charge immédiate comprendra un bilan vasculo-nerveux systématique et une évaluation des parties molles. Pour ces fractures à haute énergie une stratégie séquentielle type « Scan-span-plan » avec une fixation externe provisoire est indiquée. Leur traitement définitif repose sur une ostéosynthèse par plaques avec réduction et fixation des différentes lésions osseuses en s’attachant particulièrement à la fixation des lésions postérieures. Il faut savoir adapter la voie d’abord à la fracture. L’arthroscopie peut être utile pour contrôler la réduction fracturaire et traiter d’éventuelles lésions ménisco-ligamentaires et des fractures peu ou non déplacées. Une stratégie évitant les complications aiguës permet des résultats à moyen et long termes satisfaisants si les objectifs du traitement définitif sont atteints. Malgré un taux assez faible de conversion vers une prothèse totale de genou (5 %) l’évolution est fréquemment marquée par une qualité de vie et une reprise d’activités diminuées. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>High-energy tibial plateau fracture is complex and hard to treat, with functional sequelae and frequent soft-tissue lesions. Several classifications, strategies, approaches and fixation techniques have
{"title":"Fractures des condyles tibiaux à haute énergie","authors":"Pierre Martz , Marie Le Baron","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.011","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.011","url":null,"abstract":"<div><div>Les fractures des condyles tibiaux à haute énergie sont complexes et difficiles à traiter, pourvoyeuses de séquelles fonctionnelles et fréquemment accompagnées de lésions des tissus mous. De nombreuses classifications, stratégies, voies d’abord et moyens de fixation ont été décrits. Un traumatisme à haute énergie est défini comme étant secondaire à un impact à haute vélocité (chute de lieu élevé, accident routier ou sportif à vitesse élevée, traumatisme balistique…). Leur description doit prendre en compte l’intégralité des composantes fracturaires notamment postérieures (théorie des 3 colonnes) pour une prise en charge complète. La stratégie séquentielle avec fixation temporaire, bilan d’imagerie puis ostéosynthèse définitive semble s’imposer. Elle permet un contrôle des risques cutanés et infectieux. Les résultats à long terme sont grevés de séquelles fonctionnelles importantes et d’une évolution arthrosique avec au moins 5 % d’arthroplasties de genou secondaires. Cette étude se propose de faire le point sur ce sujet en répondant à 6 questions : Comment décrire ces fractures pour les comprendre et envisager leur prise en charge ? Quelle doit être la prise en charge immédiate pour tenter d’éviter des complications aiguës ? Quels sont les grands principes du traitement définitif ? Qu’en est-il des lésions méniscales et ligamentaires associées ? Y a-t-il une place pour l’assistance arthroscopique ? La navigation ? La réduction par ballonnet ? Quels sont les résultats au long cours ? Ces fractures seront idéalement décrites selon le mécanisme fracturaire et l’atteinte des différentes colonnes ou quadrants (médial/latéral, antérieur/postérieur) selon la classification de Schatzker modifiée. Leur prise en charge immédiate comprendra un bilan vasculo-nerveux systématique et une évaluation des parties molles. Pour ces fractures à haute énergie une stratégie séquentielle type « Scan-span-plan » avec une fixation externe provisoire est indiquée. Leur traitement définitif repose sur une ostéosynthèse par plaques avec réduction et fixation des différentes lésions osseuses en s’attachant particulièrement à la fixation des lésions postérieures. Il faut savoir adapter la voie d’abord à la fracture. L’arthroscopie peut être utile pour contrôler la réduction fracturaire et traiter d’éventuelles lésions ménisco-ligamentaires et des fractures peu ou non déplacées. Une stratégie évitant les complications aiguës permet des résultats à moyen et long termes satisfaisants si les objectifs du traitement définitif sont atteints. Malgré un taux assez faible de conversion vers une prothèse totale de genou (5 %) l’évolution est fréquemment marquée par une qualité de vie et une reprise d’activités diminuées. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>High-energy tibial plateau fracture is complex and hard to treat, with functional sequelae and frequent soft-tissue lesions. Several classifications, strategies, approaches and fixation techniques have","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 834-845"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141847735","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-20DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.013
Frédéric Leiber-Wackenheim
<div><div>La compréhension de la physiopathologie du conflit antérieur de cheville n’a cessé d’évoluer depuis sa première description il y a plus de 70 ans. Il en a été de même avec sa prise en charge diagnostique et thérapeutique qui s’est largement modifiée au fil du temps. Ce travail se propose de faire le point sur cette pathologie en répondant aux questions suivantes : Quelle est sa définition ? ; Quelle est sa physiopathologie ? ; Quelle classification doit-on utiliser ? ; Quelle doit être la stratégie thérapeutique ? ; Que peut-on espérer comme résultats de la prise en charge ? Un conflit antérieur de cheville est suspecté devant des douleurs antérieures de cheville reproductibles par la palpation et exacerbé par la mise en flexion dorsale de cheville par l’examinateur, la réalisation d’un squat et le signe de Molloy. Les étiologies sont diverses : tumorale, post-traumatique, sur instabilité latérale de cheville, sur arthrose et micro-traumatique. Les examens complémentaires en coupe, au premier rang desquelles l’IRM, sont indispensables pour en déterminer la cause. La classification dichotomique en conflit antérolatéral d’origine tissulaire et antéromédiale d’origine ostéophytique n’est plus compatible avec les concepts physiopathologiques actuels. Il faut lui préférer une classification étiologique, complétée par une classification topographique en 3 zones, plus à même de guider le praticien pour la stratégie thérapeutique. Le traitement des conflits tumoraux et post-traumatiques doit être réalisé par des équipes spécialisées. Les conflits micro-traumatiques sur instabilité et sur arthrose sont préférentiellement traités par arthroscopie afin de faire une exploration exhaustive des éléments intra-articulaires pouvant être à l’origine du conflit. Le traitement consiste en l’exérèse des ostéophytes et des tissus mous (synoviaux et ligamentaires) qui présentent un caractère pathologique. Une réparation du LTFA ou du LCM peut être proposée en complément. Les résultats attendus sont bons avec une nette amélioration des scores douleur et fonctionnel et d’excellents taux de satisfaction des patients. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Our understanding of the pathophysiology of anterior ankle impingement has steadily progressed since the princeps description almost 70 years ago. The same is true of diagnosis and treatment, which have greatly changed over time. The present study provides an update on this pathology, addressing the following questions: What definition?; What pathophysiology?; What classification?; What treatment strategy?; What results? Anterior ankle impingement is suspected in case of anterior ankle pain reproducible by palpation and exacerbated by dorsiflexion imposed by the examiner or squatting, and Molloy's sign. Etiologies are varied: tumoral, post-traumatic, lateral ankle instability, osteoarthritis and microtrauma. Complementary cross-sectional imaging, and especially MRI, is indispensable for iden
{"title":"Le conflit antérieur de cheville","authors":"Frédéric Leiber-Wackenheim","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.013","url":null,"abstract":"<div><div>La compréhension de la physiopathologie du conflit antérieur de cheville n’a cessé d’évoluer depuis sa première description il y a plus de 70 ans. Il en a été de même avec sa prise en charge diagnostique et thérapeutique qui s’est largement modifiée au fil du temps. Ce travail se propose de faire le point sur cette pathologie en répondant aux questions suivantes : Quelle est sa définition ? ; Quelle est sa physiopathologie ? ; Quelle classification doit-on utiliser ? ; Quelle doit être la stratégie thérapeutique ? ; Que peut-on espérer comme résultats de la prise en charge ? Un conflit antérieur de cheville est suspecté devant des douleurs antérieures de cheville reproductibles par la palpation et exacerbé par la mise en flexion dorsale de cheville par l’examinateur, la réalisation d’un squat et le signe de Molloy. Les étiologies sont diverses : tumorale, post-traumatique, sur instabilité latérale de cheville, sur arthrose et micro-traumatique. Les examens complémentaires en coupe, au premier rang desquelles l’IRM, sont indispensables pour en déterminer la cause. La classification dichotomique en conflit antérolatéral d’origine tissulaire et antéromédiale d’origine ostéophytique n’est plus compatible avec les concepts physiopathologiques actuels. Il faut lui préférer une classification étiologique, complétée par une classification topographique en 3 zones, plus à même de guider le praticien pour la stratégie thérapeutique. Le traitement des conflits tumoraux et post-traumatiques doit être réalisé par des équipes spécialisées. Les conflits micro-traumatiques sur instabilité et sur arthrose sont préférentiellement traités par arthroscopie afin de faire une exploration exhaustive des éléments intra-articulaires pouvant être à l’origine du conflit. Le traitement consiste en l’exérèse des ostéophytes et des tissus mous (synoviaux et ligamentaires) qui présentent un caractère pathologique. Une réparation du LTFA ou du LCM peut être proposée en complément. Les résultats attendus sont bons avec une nette amélioration des scores douleur et fonctionnel et d’excellents taux de satisfaction des patients. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Our understanding of the pathophysiology of anterior ankle impingement has steadily progressed since the princeps description almost 70 years ago. The same is true of diagnosis and treatment, which have greatly changed over time. The present study provides an update on this pathology, addressing the following questions: What definition?; What pathophysiology?; What classification?; What treatment strategy?; What results? Anterior ankle impingement is suspected in case of anterior ankle pain reproducible by palpation and exacerbated by dorsiflexion imposed by the examiner or squatting, and Molloy's sign. Etiologies are varied: tumoral, post-traumatic, lateral ankle instability, osteoarthritis and microtrauma. Complementary cross-sectional imaging, and especially MRI, is indispensable for iden","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 774-783"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141845743","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-19DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.009
Guy Piétu
Même si les fractures ostéoporotiques du sujet âgé sont en augmentation, leur localisation diaphysaire sur os natif est assez rare. Les fractures pathologiques et péri-prothétiques seront exclues car relevant d’un contexte et d’une prise en charge spécifiques. L’amincissement cortical ainsi que l’élargissement du canal médullaire modifient les propriétés mécaniques locales imposant une adaptation de l’ostéosynthèse. Ceci explique pour l’enclouage l’intérêt d’augmenter le diamètre de l’implant et le recours à des vis de verrouillage bloquées ou multidirectionnelles, et pour la plaque l’emploi de vis verrouillées. Pour éviter les fractures secondaires péri-implant, la fixation doit protéger tout le segment osseux considéré. Ainsi, il faut utiliser des plaques longues aux vis épiphysaires extrêmes multiples et divergentes, et au fémur une fixation proximale cervico-céphalique est recommandée. En pratique, l’enclouage est le plus utilisé en zone isthmique au fémur et au tibia. En cas d’extension métaphysaire de la fracture, l’enclouage et la plaque verrouillée idéalement en percutané ont des résultats comparables en termes de fonction, consolidation, et complications. Au tibia, le respect des parties molles est impératif du fait de la grande fragilité de la peau pré tibiale à cet âge. Pour l’humérus, le choix est plus ouvert. En cas d’enclouage, le passage à travers la coiffe des rotateurs semble sans conséquence à cet âge. Niveau de preuve : V, avis d’expert.
Osteoporotic fractures in the elderly are increasingly numerous, but diaphyseal locations on native bone are quite rare. Pathological and periprosthetic fractures are not included in this review, as they are specific in terms of context and treatment. Cortical thinning and widening of the medullary canal alter local mechanical properties, necessitating adaptation of internal fixation. Thus, for nailing, the diameter of the implant has to be greater, and fixed-angle or multidirectional locking screws are used; for plate fixation, locking screws are required. To avoid secondary periprosthetic fracture, fixation must protect the entire bone segment. Long plates should be used, with several divergent epiphyseal end-screws; in the femur, cervicocephalic proximal fixation is recommended. In practice, nailing is mostly used in femoral and tibial isthmic locations. In case of metaphyseal extension, nail and locking plate fixation, ideally percutaneous, show comparable results in terms of function, consolidation and complications. In the tibia, it is mandatory to be soft-tissue friendly given the fragility of pretibial skin in the elderly. In the humerus, the choice is wider. For nailing, passage through the rotator cuff seems acceptable in elderly patients. Level of evidence: V, expert opinion.
{"title":"L’ostéosynthèse des fractures diaphysaires après 80 ans a-t-elle des spécificités ?","authors":"Guy Piétu","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.009","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.009","url":null,"abstract":"<div><div>Même si les fractures ostéoporotiques du sujet âgé sont en augmentation, leur localisation diaphysaire sur os natif est assez rare. Les fractures pathologiques et péri-prothétiques seront exclues car relevant d’un contexte et d’une prise en charge spécifiques. L’amincissement cortical ainsi que l’élargissement du canal médullaire modifient les propriétés mécaniques locales imposant une adaptation de l’ostéosynthèse. Ceci explique pour l’enclouage l’intérêt d’augmenter le diamètre de l’implant et le recours à des vis de verrouillage bloquées ou multidirectionnelles, et pour la plaque l’emploi de vis verrouillées. Pour éviter les fractures secondaires péri-implant, la fixation doit protéger tout le segment osseux considéré. Ainsi, il faut utiliser des plaques longues aux vis épiphysaires extrêmes multiples et divergentes, et au fémur une fixation proximale cervico-céphalique est recommandée. En pratique, l’enclouage est le plus utilisé en zone isthmique au fémur et au tibia. En cas d’extension métaphysaire de la fracture, l’enclouage et la plaque verrouillée idéalement en percutané ont des résultats comparables en termes de fonction, consolidation, et complications. Au tibia, le respect des parties molles est impératif du fait de la grande fragilité de la peau pré tibiale à cet âge. Pour l’humérus, le choix est plus ouvert. En cas d’enclouage, le passage à travers la coiffe des rotateurs semble sans conséquence à cet âge. Niveau de preuve : V, avis d’expert.</div></div><div><div>Osteoporotic fractures in the elderly are increasingly numerous, but diaphyseal locations on native bone are quite rare. Pathological and periprosthetic fractures are not included in this review, as they are specific in terms of context and treatment. Cortical thinning and widening of the medullary canal alter local mechanical properties, necessitating adaptation of internal fixation. Thus, for nailing, the diameter of the implant has to be greater, and fixed-angle or multidirectional locking screws are used; for plate fixation, locking screws are required. To avoid secondary periprosthetic fracture, fixation must protect the entire bone segment. Long plates should be used, with several divergent epiphyseal end-screws; in the femur, cervicocephalic proximal fixation is recommended. In practice, nailing is mostly used in femoral and tibial isthmic locations. In case of metaphyseal extension, nail and locking plate fixation, ideally percutaneous, show comparable results in terms of function, consolidation and complications. In the tibia, it is mandatory to be soft-tissue friendly given the fragility of pretibial skin in the elderly. In the humerus, the choice is wider. For nailing, passage through the rotator cuff seems acceptable in elderly patients. Level of evidence: V, expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 823-833"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141848164","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-17DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.019
David Ancelin
<div><div>Les fractures des métatarsiens sont fréquentes, représentant un tiers des fractures du pied. Ce travail se propose de faire le point sur ces fractures en répondant à 4 questions. Comment les appréhender selon leur localisation et leur mécanisme lésionnel ? Isolées ou associées, bénignes mais parfois graves (traumatismes par écrasement), elles ont des pronostics différents et peuvent engendrer des séquelles importantes. Les fractures de fatigue sont fréquentes, souvent en lien avec une activité sportive. Le regroupement de ces fractures selon le(s) métatarsien(s) touché(s) est essentiel : premier métatarsien (M1), métatarsiens centraux (MC), cinquième métatarsien (M5). Le mécanisme lésionnel est un facteur déterminant de la stratégie thérapeutique, notamment pour le traitement des fractures de fatigue de M5. Comment évaluer leur degré de gravité ? Leur gravité est dominée par les lésions associées, notamment celle de l’articulation tarso-métatarsienne (ATM), et celles des tissus mous adjacents, directement liées à la cinétique et au mécanisme du traumatisme. Quelles sont les modalités de la prise en charge thérapeutiques et ses résultats ? Le traitement dépend du siège de la fracture, de son caractère récent ou ancien et de l’importance du traumatisme causal. Les fractures de M1 peuvent relever d’un traitement conservateur si la fracture est strictement non déplacée ; dans le cas contraire, une ostéosynthèse est recommandée. Pour les MC et la partie distale de M5, le traitement conservateur donne d’excellents résultats dans les fractures non ou peu déplacées. Une réduction avec ostéosynthèse doit être envisagée pour un déplacement<!--> <!-->><!--> <!-->3–4<!--> <!-->mm ou une angulation<!--> <!-->><!--> <!-->10° quel qu’en soit le plan. Pour les fractures du M5, le traitement conservateur est indiqué pour les fractures situées en zones 1 et 2 de Lawrence et Botte, mais une attention particulière est nécessaire pour les sportifs de haut niveau. Les fractures en zone 3 sont des fractures de fatigue qui nécessitent une ostéosynthèse. Quelles sont leurs possibles complications et séquelles ? Les complications cutanées et infectieuses sont l’apanage des traumatismes à haute énergie. La chirurgie est également un facteur de risque, notamment d’atteinte nerveuse. Les pseudarthroses, retards de consolidation et fractures itératives sont surtout le fait des fractures de la base du M5, essentiellement en zone 3. Les cals vicieux sont de mauvais pronostic car sources de troubles fonctionnels importants au niveau du pied voire du membre. L’arthrose post-traumatique fait généralement suite à une atteinte articulaire au niveau de M1 ou des MC, et parfois à une atteinte associée de l’ATM. Niveau de preuve : V ; expert.</div></div><div><div>Metatarsal fractures are frequent, at one-third of all fractures in the foot. The present study reviews the field, addressing 4 questions. How to classify them according to location and mechanism? Isolated or a
{"title":"Fractures des métatarsiens sans atteinte du Lisfranc","authors":"David Ancelin","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.019","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.019","url":null,"abstract":"<div><div>Les fractures des métatarsiens sont fréquentes, représentant un tiers des fractures du pied. Ce travail se propose de faire le point sur ces fractures en répondant à 4 questions. Comment les appréhender selon leur localisation et leur mécanisme lésionnel ? Isolées ou associées, bénignes mais parfois graves (traumatismes par écrasement), elles ont des pronostics différents et peuvent engendrer des séquelles importantes. Les fractures de fatigue sont fréquentes, souvent en lien avec une activité sportive. Le regroupement de ces fractures selon le(s) métatarsien(s) touché(s) est essentiel : premier métatarsien (M1), métatarsiens centraux (MC), cinquième métatarsien (M5). Le mécanisme lésionnel est un facteur déterminant de la stratégie thérapeutique, notamment pour le traitement des fractures de fatigue de M5. Comment évaluer leur degré de gravité ? Leur gravité est dominée par les lésions associées, notamment celle de l’articulation tarso-métatarsienne (ATM), et celles des tissus mous adjacents, directement liées à la cinétique et au mécanisme du traumatisme. Quelles sont les modalités de la prise en charge thérapeutiques et ses résultats ? Le traitement dépend du siège de la fracture, de son caractère récent ou ancien et de l’importance du traumatisme causal. Les fractures de M1 peuvent relever d’un traitement conservateur si la fracture est strictement non déplacée ; dans le cas contraire, une ostéosynthèse est recommandée. Pour les MC et la partie distale de M5, le traitement conservateur donne d’excellents résultats dans les fractures non ou peu déplacées. Une réduction avec ostéosynthèse doit être envisagée pour un déplacement<!--> <!-->><!--> <!-->3–4<!--> <!-->mm ou une angulation<!--> <!-->><!--> <!-->10° quel qu’en soit le plan. Pour les fractures du M5, le traitement conservateur est indiqué pour les fractures situées en zones 1 et 2 de Lawrence et Botte, mais une attention particulière est nécessaire pour les sportifs de haut niveau. Les fractures en zone 3 sont des fractures de fatigue qui nécessitent une ostéosynthèse. Quelles sont leurs possibles complications et séquelles ? Les complications cutanées et infectieuses sont l’apanage des traumatismes à haute énergie. La chirurgie est également un facteur de risque, notamment d’atteinte nerveuse. Les pseudarthroses, retards de consolidation et fractures itératives sont surtout le fait des fractures de la base du M5, essentiellement en zone 3. Les cals vicieux sont de mauvais pronostic car sources de troubles fonctionnels importants au niveau du pied voire du membre. L’arthrose post-traumatique fait généralement suite à une atteinte articulaire au niveau de M1 ou des MC, et parfois à une atteinte associée de l’ATM. Niveau de preuve : V ; expert.</div></div><div><div>Metatarsal fractures are frequent, at one-third of all fractures in the foot. The present study reviews the field, addressing 4 questions. How to classify them according to location and mechanism? Isolated or a","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 6","pages":"Pages 811-822"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141840545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-14DOI: 10.1016/j.rcot.2024.05.005
Claire Bastard , Émilie Sandman , Julien Chapleau , Frédéric Balg , Benjamin Léger St-Jean , David Blanchette , Dominique M. Rouleau
<div><h3>Introduction</h3><p>Actuellement, il existe plusieurs questionnaires généraux évaluant les pathologies de l’épaule, mais très peu d’outils évaluent de façon spécifique l’impact de l’arthrose glénohumérale. Le WOOS (<em>Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index</em>) est un questionnaire auto-administré, avec d’excellentes propriétés psychométriques, destiné aux patients souffrant d’arthrose glénohumérale. Il n’existe malheureusement pas, à ce jour, de version française validée.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Produire une version française du WOOS validée adaptée aux populations francophones d’Europe et d’Amérique du Nord.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Un protocole validé a été utilisé pour créer un questionnaire WOOS en français (WOOS-Fr). Ont été inclus des patients ayant comme langue maternelle le français, sachant lire le français et avec une arthrose glénohumérale en attente de prise en charge (traitement chirurgical : arthroplastie). Le WOOS-Fr a été comparé au score F-QuickDASH-D/S (<em>Disability of the Arm, Shoulder and Hand</em> – <em>French translation</em>) pour la validité, et des analyses de fiabilité et de réactivité ont été réalisées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une version française du WOOS (WOOS-Fr) a été acceptée par un comité multinational. Le WOOS-Fr a été validé avec un total de 71 sujets francophones. Une forte corrélation positive a été déterminée entre le WOOS-Fr et le F-QuickDASH-D/S lors de l’évaluation initiale. L’analyse du coefficient intraclasse (ICC) du score total pour le questionnaire WOOS-Fr a permis de conclure à une bonne fiabilité entre le WOOS initial et le WOOS à 1 semaine (ICC : 0,84 ; IC 95 % : [0,767 ; 0,896] ; valeur de <em>p</em> : <<!--> <!-->0,001) chez 57 patients. L’étude de la réactivité a montré une grande réactivité entre le WOOS-Fr initial et à un an (moyenne de réponse standardisée (SRM) 1,95) chez les 36 patients opérés.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Une traduction française du questionnaire WOOS a été créée et validée pour une utilisation dans les populations francophones. Ce questionnaire facilitera l’évaluation des résultats psychométriques des patients souffrant d’arthrose glénohumérale dans les milieux francophones.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude de cohorte multicentrique.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>While several general questionnaires can be used to evaluate shoulder conditions, very few tools specifically evaluate the impact of shoulder osteoarthritis. The WOOS (Western Ontario Osteoarthritis of the Shoulder index) is a patient-reported outcome measure with excellent psychometric properties intended for patients suffering from shoulder osteoarthritis. Unfortunately, there is no validated French version of this questionnaire.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>Produce a validated French version of the WOOS that is suitable for the Francophone populations of Europe and North America.</p></div><div><h
{"title":"Validité, fiabilité et réactivité de la traduction française du Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index (WOOS)","authors":"Claire Bastard , Émilie Sandman , Julien Chapleau , Frédéric Balg , Benjamin Léger St-Jean , David Blanchette , Dominique M. Rouleau","doi":"10.1016/j.rcot.2024.05.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.05.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Actuellement, il existe plusieurs questionnaires généraux évaluant les pathologies de l’épaule, mais très peu d’outils évaluent de façon spécifique l’impact de l’arthrose glénohumérale. Le WOOS (<em>Western Ontario Osteoarthritis of the shoulder index</em>) est un questionnaire auto-administré, avec d’excellentes propriétés psychométriques, destiné aux patients souffrant d’arthrose glénohumérale. Il n’existe malheureusement pas, à ce jour, de version française validée.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Produire une version française du WOOS validée adaptée aux populations francophones d’Europe et d’Amérique du Nord.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Un protocole validé a été utilisé pour créer un questionnaire WOOS en français (WOOS-Fr). Ont été inclus des patients ayant comme langue maternelle le français, sachant lire le français et avec une arthrose glénohumérale en attente de prise en charge (traitement chirurgical : arthroplastie). Le WOOS-Fr a été comparé au score F-QuickDASH-D/S (<em>Disability of the Arm, Shoulder and Hand</em> – <em>French translation</em>) pour la validité, et des analyses de fiabilité et de réactivité ont été réalisées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une version française du WOOS (WOOS-Fr) a été acceptée par un comité multinational. Le WOOS-Fr a été validé avec un total de 71 sujets francophones. Une forte corrélation positive a été déterminée entre le WOOS-Fr et le F-QuickDASH-D/S lors de l’évaluation initiale. L’analyse du coefficient intraclasse (ICC) du score total pour le questionnaire WOOS-Fr a permis de conclure à une bonne fiabilité entre le WOOS initial et le WOOS à 1 semaine (ICC : 0,84 ; IC 95 % : [0,767 ; 0,896] ; valeur de <em>p</em> : <<!--> <!-->0,001) chez 57 patients. L’étude de la réactivité a montré une grande réactivité entre le WOOS-Fr initial et à un an (moyenne de réponse standardisée (SRM) 1,95) chez les 36 patients opérés.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Une traduction française du questionnaire WOOS a été créée et validée pour une utilisation dans les populations francophones. Ce questionnaire facilitera l’évaluation des résultats psychométriques des patients souffrant d’arthrose glénohumérale dans les milieux francophones.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude de cohorte multicentrique.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>While several general questionnaires can be used to evaluate shoulder conditions, very few tools specifically evaluate the impact of shoulder osteoarthritis. The WOOS (Western Ontario Osteoarthritis of the Shoulder index) is a patient-reported outcome measure with excellent psychometric properties intended for patients suffering from shoulder osteoarthritis. Unfortunately, there is no validated French version of this questionnaire.</p></div><div><h3>Objective</h3><p>Produce a validated French version of the WOOS that is suitable for the Francophone populations of Europe and North America.</p></div><div><h","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 739-745"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141716553","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-14DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.003
Juliette Fradet , Ronny Lopes
<div><h3>Introduction</h3><p>Une technique de <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique a été récemment décrite. L’objectif principal était de rapporter les complications postopératoires de cette nouvelle technique ainsi que les résultats cliniques. Notre hypothèse est que le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique est à l’origine de moins de complications postopératoires qu’à ciel ouvert.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Neuf patients avec une tendinopathie d’insertion calcanéenne résistante au traitement médical ont été opérés puis revus avec un recul minimum de 24 mois. Les complications infectieuses et cicatricielles ont été recherchées. L’EVA, la gêne au chaussage, la satisfaction, les scores fonctionnels EFAS et VISA-A ont été évalués.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Aucune complication n’a été retrouvée avec un recul moyen de 25,3 mois. Les scores fonctionnels EFAS et VISA-A étaient respectivement de 37/40 et 91/100. Les EVA moyennes de la douleur et de la satisfaction étaient respectivement de 1,7 et 9,3/10. Aucun patient ne présentait de gêne au chaussage.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique apporte moins de complications qu’à ciel ouvert. Les résultats cliniques sont très satisfaisants à court et moyen termes.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte d’observation rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>An endoscopic calcaneal SpeedBridge technique was described recently. The primary objective of this study was to report the postoperative complications seen with calcaneal SpeedBridge repair. The secondary objective was to report short- and medium-term functional outcomes.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Postoperative complications are less common with endoscopic vs. open SpeedBridge suturing.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>The endoscopic SpeedBridge technique was used in 9 patients who had insertional Achilles tendinopathy refractory to conservative management. The patients were evaluated at least 24 months after the procedure. Infectious and wound-healing complications were recorded. Visual Analogue Scale (VAS) scores for pain and patient satisfaction, shoeing difficulties, the European Foot and Ankle Society (EFAS) score, and the Victorian Institute of Sport Assessment-Achilles (VISA-A) score were assessed.</p></div><div><h3>Results</h3><p>During the mean follow-up of 25.3 months, no complications were recorded. The EFAS and VISA-A scores were 37/40 and 91/100, respectively. The mean VAS scores for pain and satisfaction were 1.7/10 and 9.3/10, respectively. No patients reported shoeing difficulties.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Endoscopic calcaneal SpeedBridge suturing is associated with a lower complication rate compared to the open variant. Clinical outcomes are highly satisfactory in the short and middle terms.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV; retrospective observational cohort study.</p><
导言:最近,一种内窥镜小腿骨速度桥技术被描述出来。主要目的是报告这种新技术的术后并发症和临床效果。我们的假设是,与开放手术相比,内窥镜小腿腓肠肌速度桥接术的术后并发症更少。材料和方法对九名接受药物治疗无效的小腿腓肠肌插入肌腱病患者进行了手术,然后进行了至少 24 个月的随访。研究了感染和瘢痕并发症。结果在平均 25.3 个月的随访中未发现并发症。EFAS和VISA-A功能评分分别为37/40和91/100。疼痛和满意度的 VAS 平均值分别为 1.7 和 9.3/10。结论 与开放手术相比,内窥镜小腿骨速度桥的并发症较少。证据级别IV;回顾性观察队列研究。这项研究的主要目的是报告钙骨速桥修复术的术后并发症。假设内窥镜与开放式SpeedBridge缝合术相比,术后并发症更少。材料与方法内窥镜SpeedBridge技术用于9例保守治疗无效的插入性跟腱病患者。术后至少 24 个月对患者进行评估。对感染和伤口愈合并发症进行了记录。对疼痛和患者满意度的视觉模拟量表(VAS)评分、穿鞋困难程度、欧洲足踝协会(EFAS)评分和维多利亚体育学院跟腱评估(VISA-A)评分进行了评估。EFAS和VISA-A评分分别为37/40和91/100。疼痛和满意度的平均 VAS 评分分别为 1.7/10 和 9.3/10。结论与开放式手术相比,内窥镜钙桥缝合术的并发症发生率较低。证据等级IV;回顾性观察队列研究。
{"title":"Speed bridge calcanéen endoscopique : diminution des complications postopératoires dans les tendinopathies d’insertions calcanéennes","authors":"Juliette Fradet , Ronny Lopes","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Une technique de <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique a été récemment décrite. L’objectif principal était de rapporter les complications postopératoires de cette nouvelle technique ainsi que les résultats cliniques. Notre hypothèse est que le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique est à l’origine de moins de complications postopératoires qu’à ciel ouvert.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Neuf patients avec une tendinopathie d’insertion calcanéenne résistante au traitement médical ont été opérés puis revus avec un recul minimum de 24 mois. Les complications infectieuses et cicatricielles ont été recherchées. L’EVA, la gêne au chaussage, la satisfaction, les scores fonctionnels EFAS et VISA-A ont été évalués.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Aucune complication n’a été retrouvée avec un recul moyen de 25,3 mois. Les scores fonctionnels EFAS et VISA-A étaient respectivement de 37/40 et 91/100. Les EVA moyennes de la douleur et de la satisfaction étaient respectivement de 1,7 et 9,3/10. Aucun patient ne présentait de gêne au chaussage.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le <em>speed bridge</em> calcanéen endoscopique apporte moins de complications qu’à ciel ouvert. Les résultats cliniques sont très satisfaisants à court et moyen termes.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte d’observation rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>An endoscopic calcaneal SpeedBridge technique was described recently. The primary objective of this study was to report the postoperative complications seen with calcaneal SpeedBridge repair. The secondary objective was to report short- and medium-term functional outcomes.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Postoperative complications are less common with endoscopic vs. open SpeedBridge suturing.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>The endoscopic SpeedBridge technique was used in 9 patients who had insertional Achilles tendinopathy refractory to conservative management. The patients were evaluated at least 24 months after the procedure. Infectious and wound-healing complications were recorded. Visual Analogue Scale (VAS) scores for pain and patient satisfaction, shoeing difficulties, the European Foot and Ankle Society (EFAS) score, and the Victorian Institute of Sport Assessment-Achilles (VISA-A) score were assessed.</p></div><div><h3>Results</h3><p>During the mean follow-up of 25.3 months, no complications were recorded. The EFAS and VISA-A scores were 37/40 and 91/100, respectively. The mean VAS scores for pain and satisfaction were 1.7/10 and 9.3/10, respectively. No patients reported shoeing difficulties.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Endoscopic calcaneal SpeedBridge suturing is associated with a lower complication rate compared to the open variant. Clinical outcomes are highly satisfactory in the short and middle terms.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV; retrospective observational cohort study.</p><","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 731-738"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141691786","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-10DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.004
Grégoire Rougereau , Marie Eva Rollet , Hugues Pascal-Moussellard , Benjamin Granger , Frédéric Khiami
<div><h3>Objectif</h3><p>Le syndrome du cyclope est défini par un flessum irréductible du genou dû à la formation d’un nodule fibreux à la partie antérieure de l’échancrure intercondylienne. Les facteurs de risque identifiés sont nombreux (raideur préopératoire, malposition du tunnel tibial, contracture des ischio-jambiers…). L’objectif principal était de déterminer si la taille de l’échancrure intercondylienne avait un impact sur le risque de survenue d’une rupture de greffe ou d’un syndrome du cyclope après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) par une technique DT4. L’objectif secondaire était de déterminer si la taille de l’échancrure avait un impact sur le résultat fonctionnel.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était qu’une échancrure étroite constituait un facteur de risque de syndrome de cyclope et de mauvais résultats.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Tous les patients opérés consécutivement d’une reconstruction du LCA par DT4 ont été inclus rétrospectivement. Cent vingt patients ont été analysés après un suivi moyen de 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->0,8 ans. Toutes les mesures IRM préopératoires ont été effectuées par un seul opérateur sénior, en utilisant l’indice de largeur de l’encoche (<em>notch width index</em>, NWI) et l’indice FK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sept patients (120 ; 5,8 %) avaient présenté une rupture de leur greffe et 20/120 (16,7 %) un syndrome de cyclope. Au dernier suivi, 26/120 patients (21,7 %) n’avaient pas repris d’activité sportive et seulement 47/120 (39,2 %) avaient repris le même sport au même niveau qu’avant l’accident initial. Le score de Lysholm était de 87,9<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 et l’IKDC subjectif de 84<!--> <!-->±<!--> <!-->13. Une échancrure étroite était associée à un moins bon taux de retour au sport (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), de retour au même sport (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et du niveau sportif par rapport à avant l’accident initial (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004). En analyse multivariée, seule une diminution de l’indice FK était associée au risque de syndrome du cyclope (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Un indice FK inférieur à 0,18 avait une sensibilité de 85 % et une spécificité de 78 % pour prédire la survenue d’un cyclope.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite pourrait augmenter le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA utilisant une technique d’autogreffe DT4, mais n’influençait pas le risque de rupture du greffon.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte observationnelle rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>Cyclops syndrome is loss of terminal knee extension caused by a fibrous nodule developed in the anterior intercondylar notch. The many known risk factors include preoperative motion-range limitation, tibial tunnel malposition, and tight hamstrings. The primary objective of this study was to assess whethe
{"title":"Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite augmenterait le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA par une technique d’autogreffe courte DT4","authors":"Grégoire Rougereau , Marie Eva Rollet , Hugues Pascal-Moussellard , Benjamin Granger , Frédéric Khiami","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Le syndrome du cyclope est défini par un flessum irréductible du genou dû à la formation d’un nodule fibreux à la partie antérieure de l’échancrure intercondylienne. Les facteurs de risque identifiés sont nombreux (raideur préopératoire, malposition du tunnel tibial, contracture des ischio-jambiers…). L’objectif principal était de déterminer si la taille de l’échancrure intercondylienne avait un impact sur le risque de survenue d’une rupture de greffe ou d’un syndrome du cyclope après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) par une technique DT4. L’objectif secondaire était de déterminer si la taille de l’échancrure avait un impact sur le résultat fonctionnel.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était qu’une échancrure étroite constituait un facteur de risque de syndrome de cyclope et de mauvais résultats.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Tous les patients opérés consécutivement d’une reconstruction du LCA par DT4 ont été inclus rétrospectivement. Cent vingt patients ont été analysés après un suivi moyen de 2,4<!--> <!-->±<!--> <!-->0,8 ans. Toutes les mesures IRM préopératoires ont été effectuées par un seul opérateur sénior, en utilisant l’indice de largeur de l’encoche (<em>notch width index</em>, NWI) et l’indice FK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sept patients (120 ; 5,8 %) avaient présenté une rupture de leur greffe et 20/120 (16,7 %) un syndrome de cyclope. Au dernier suivi, 26/120 patients (21,7 %) n’avaient pas repris d’activité sportive et seulement 47/120 (39,2 %) avaient repris le même sport au même niveau qu’avant l’accident initial. Le score de Lysholm était de 87,9<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 et l’IKDC subjectif de 84<!--> <!-->±<!--> <!-->13. Une échancrure étroite était associée à un moins bon taux de retour au sport (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), de retour au même sport (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et du niveau sportif par rapport à avant l’accident initial (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004). En analyse multivariée, seule une diminution de l’indice FK était associée au risque de syndrome du cyclope (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Un indice FK inférieur à 0,18 avait une sensibilité de 85 % et une spécificité de 78 % pour prédire la survenue d’un cyclope.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une échancrure intercondylienne antéro-supérieure étroite pourrait augmenter le risque de syndrome du cyclope après une reconstruction du LCA utilisant une technique d’autogreffe DT4, mais n’influençait pas le risque de rupture du greffon.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude de cohorte observationnelle rétrospective.</p></div><div><h3>Background</h3><p>Cyclops syndrome is loss of terminal knee extension caused by a fibrous nodule developed in the anterior intercondylar notch. The many known risk factors include preoperative motion-range limitation, tibial tunnel malposition, and tight hamstrings. The primary objective of this study was to assess whethe","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 707-715"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141692267","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-10DOI: 10.1016/j.rcot.2024.06.002
Jérôme Tonetti , Guillaume Riouallon , Pierre Martz , Régis Bernard de Dompsure , Roger Erivan , Arthur Guignard , Joris Tiercelin , Arthur Schmitz , Baptiste Belvisi , Pierre-Emmanuel Moreau , Kim Binheng , Asma Bengana , Mehdi Boudissa , Nicolas Reina
<div><h3>Contexte</h3><p>Les prothèses totales de hanche (PTH) après fracture de l’acétabulum sont classiquement mises en place, à distance, pour arthrose post-traumatique après un traitement conservateur. Elle peut aussi être implantée plus précocement après une ostéosynthèse (ORIF). L’objectif de l’étude était de déterminer la meilleure stratégie. Le critère principal était la restauration radiologique du centre de rotation de la hanche (CDR). Les critères secondaires étaient l’incidence des complications et les scores fonctionnels de la hanche.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Une cohorte multicentrique était analysée en distinguant : groupe A, PTH d’emblée<!--> <!--><<!--> <!-->3 semaines post-trauma ; groupe B, PTH différée après ORIF précoce ; groupe C, PTH à distance sans ORIF<!--> <!-->><!--> <!-->3 semaines. Nous avons distingué les sous-groupes B−, PTH<!--> <!--><<!--> <!-->1 an après ORIF et B+, PTH<!--> <!-->><!--> <!-->1an après ORIF. Nous avons enregistré les caractéristiques démographiques, techniques, les coefficients de latéralisation et d’ascension du CDR et les scores fonctionnels HHS, HOOS-PS, et FJS. Le recueil fonctionnel était généré par le patient en ligne (PROMs).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 367 dossiers étaient retenus avec 108 patients dans le groupe A ; 69 dans le groupe B− ; 113 dans le groupe B+ et 77 dans le groupe C. Le recul moyen était de 5,8 ans [3,4 mois – 35 ans]. L’âge était respectivement de 69,2 ans [SD 15 ; 26–101] ; 52 ans [SD 16 ; 19–83] ; 49 ans [SD 16 ; 16–85] et 58,1 [SD 17 ; 13–94], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le score ASA moyen était respectivement de 2,13 [EC 0,70] ; 1,84 [SD 0,65] ; 1,67 [SD 0,63] et 1,79 [SD 0,60], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le type complexe de Letournel était représenté respectivement 63 fois (61 %) ; 46 fois (71 %) ; 48 fois (49 %) et 38 fois (62 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Un anneau de soutien était implanté respectivement 38 fois (69 %) ; 16 fois (62 %) ; 5 fois (12 %) et 19 fois (66 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le ciment était utilisé respectivement 45 fois (45 %) ; 23 fois (35 %) ; 19 fois (18 %) et 21 fois (32 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le recours à une greffe était nécessaire respectivement 46 fois (46 %) ; 35 fois (53 %) ; 17 fois (16 %) et 21 fois (48 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. L’ORIF par voie postérieure était utilisée respectivement 40 fois (46 %) ; 32 fois (55 %) ; 64 fois (61 %) et 9 fois (82 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le coefficient de latéralisation du CDR était augmenté dans le groupe C avec +0,17 en moyenne (SD 0,85) [−0,27 à +6] comparativement aux groupes A, B− et B+, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02. Les coefficients d’ascension du CDR étaient comparables pour tous les groupes avec en moyenne +0,77 (SD 2,26) [−0,99 à 27], <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05. L’incidence des complications était respectivement 10 (9,2 %) ; 6 (8,7 %) ;
{"title":"Résultats fonctionnels et centrage de la cupule dans les prothèses totales de hanche après fracture de l’acétabulum, à propos de 367 cas","authors":"Jérôme Tonetti , Guillaume Riouallon , Pierre Martz , Régis Bernard de Dompsure , Roger Erivan , Arthur Guignard , Joris Tiercelin , Arthur Schmitz , Baptiste Belvisi , Pierre-Emmanuel Moreau , Kim Binheng , Asma Bengana , Mehdi Boudissa , Nicolas Reina","doi":"10.1016/j.rcot.2024.06.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.06.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les prothèses totales de hanche (PTH) après fracture de l’acétabulum sont classiquement mises en place, à distance, pour arthrose post-traumatique après un traitement conservateur. Elle peut aussi être implantée plus précocement après une ostéosynthèse (ORIF). L’objectif de l’étude était de déterminer la meilleure stratégie. Le critère principal était la restauration radiologique du centre de rotation de la hanche (CDR). Les critères secondaires étaient l’incidence des complications et les scores fonctionnels de la hanche.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Une cohorte multicentrique était analysée en distinguant : groupe A, PTH d’emblée<!--> <!--><<!--> <!-->3 semaines post-trauma ; groupe B, PTH différée après ORIF précoce ; groupe C, PTH à distance sans ORIF<!--> <!-->><!--> <!-->3 semaines. Nous avons distingué les sous-groupes B−, PTH<!--> <!--><<!--> <!-->1 an après ORIF et B+, PTH<!--> <!-->><!--> <!-->1an après ORIF. Nous avons enregistré les caractéristiques démographiques, techniques, les coefficients de latéralisation et d’ascension du CDR et les scores fonctionnels HHS, HOOS-PS, et FJS. Le recueil fonctionnel était généré par le patient en ligne (PROMs).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 367 dossiers étaient retenus avec 108 patients dans le groupe A ; 69 dans le groupe B− ; 113 dans le groupe B+ et 77 dans le groupe C. Le recul moyen était de 5,8 ans [3,4 mois – 35 ans]. L’âge était respectivement de 69,2 ans [SD 15 ; 26–101] ; 52 ans [SD 16 ; 19–83] ; 49 ans [SD 16 ; 16–85] et 58,1 [SD 17 ; 13–94], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le score ASA moyen était respectivement de 2,13 [EC 0,70] ; 1,84 [SD 0,65] ; 1,67 [SD 0,63] et 1,79 [SD 0,60], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le type complexe de Letournel était représenté respectivement 63 fois (61 %) ; 46 fois (71 %) ; 48 fois (49 %) et 38 fois (62 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Un anneau de soutien était implanté respectivement 38 fois (69 %) ; 16 fois (62 %) ; 5 fois (12 %) et 19 fois (66 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le ciment était utilisé respectivement 45 fois (45 %) ; 23 fois (35 %) ; 19 fois (18 %) et 21 fois (32 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le recours à une greffe était nécessaire respectivement 46 fois (46 %) ; 35 fois (53 %) ; 17 fois (16 %) et 21 fois (48 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. L’ORIF par voie postérieure était utilisée respectivement 40 fois (46 %) ; 32 fois (55 %) ; 64 fois (61 %) et 9 fois (82 %), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01. Le coefficient de latéralisation du CDR était augmenté dans le groupe C avec +0,17 en moyenne (SD 0,85) [−0,27 à +6] comparativement aux groupes A, B− et B+, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02. Les coefficients d’ascension du CDR étaient comparables pour tous les groupes avec en moyenne +0,77 (SD 2,26) [−0,99 à 27], <em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05. L’incidence des complications était respectivement 10 (9,2 %) ; 6 (8,7 %) ; ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 5","pages":"Pages 697-706"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-07-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141691357","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}