L’hallux valgus (HV) sévère est une entité moins fréquente mais dont le traitement est plus difficile. Le traitement peut être conservateur ou non. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le taux de satisfaction des opérés entre deux séries d’HV sévères corrigés par ostéotomie Scarf ostéosynthésée par plaque ou par arthrodèse de la première articulation métatarso-phalangienne (MTP1) avec un recul minimum d’un an. L’hypothèse était que l’arthrodèse est meilleure en termes de satisfaction et de qualité de résultats.
Une étude ambispective, monocentrique, mono-opérateur a été menée entre 2015 et 2021. Soixante et un pieds (25 arthrodèses et 36 Scarf) ont été inclus avec un suivi médian de 52,6 mois. Les données recueillies étaient la satisfaction, l’adaptation au chaussage, les douleurs persistantes, les complications et les récidives.
Les HV opérés par arthrodèse avaient de meilleurs résultats fonctionnels avec p < 0,001 ; un taux de satisfaction de 92 % (60 % très satisfaits et 32 % satisfaits) vs 75 % dans le groupe Scarf (28 % très satisfaits et 47 % satisfaits), une moindre adaptation au chaussage (16 % vs 45 %) et présentaient moins de douleurs persistantes (12 % vs 42 %). Les complications et reprises semblent plus importantes dans le groupe Scarf. Le groupe Scarf retrouvait 3 évolutions en hallux varus (9 %) et 9 récidives (26 %).
La comparaison du traitement des HV sévères par arthrodèse métatarso-phalangienne ou ostéotomie Scarf a fait apparaître un meilleur taux de satisfaction et de meilleurs résultats fonctionnels pour les HV opérés par arthrodèse de la MTP1. Elle n’a pas mis en évidence de différence significative des taux de complications et reprises, mais la présence d’hallux varus et hypocorrections dans le groupe Scarf.
III ; étude de cohorte ambispective.
Severe hallux valgus (HV) is a less common entity, but more difficult to treat. Treatment may be conservative or not. The main objective of this study was to evaluate the satisfaction rate of operated patients in two series of severe HV corrected with Scarf osteotomy with plate osteosynthesis or by arthrodesis of the first metatarsophalangeal joint (MTP1) with a minimum follow-up of one year. The hypothesis was arthrodesis is better in terms of satisfaction and quality of results.
An ambispective, monocentric, single-operator study was conducted between 2015 and 2021. Sixty-one feet (25 arthrodeses and 36 Scarf) were included with a median follow-up of 52.6 months. Data collected were satisfaction, adaptation to footwear, chronic pain, complications and recurrences.
HV operated by arthrodesis had better functional results, with P
L’obésité est une préoccupation grandissante de santé publique. Dans le cadre de l’arthrose de cheville, les possibilités de traitement non conservateur à un stade avancé comportent les arthrodèses tibio-taliennes et l’arthroplastie de cheville dont l’obésité en est une contre-indication relative. Une des principales complications des arthrodèses de chevilles est la pseudarthrose. La dévascularisation, l’obésité ou encore le moyen d’ostéosynthèse sont autant de facteurs impliqués dans le risque de pseudarthrose postopératoire, leur prise en compte dans la stratégie chirurgicale est indispensable pour un résultat fiable.
L’objectif de ce travail était de comparer le taux de pseudarthrodèse de cheville chez les patients obèses utilisant soit un quadruple vissage soit une plaque verrouillée dédiée en supposant que les plaques verrouillées limitaient le risque de pseudarthrodèse dans cette population.
Tous les patients présentaient une obésité (IMC > 30 kg/m2) et une arthrose de cheville avec déformation intra-articulaire > 10°. L’abord et l’avivement articulaire étaient réalisés par une voie d’abord antéro-médiale dans les 2 groupes. Au total, 32 patients composaient le groupe V, opérés d’une arthrodèse par quadruple vissage; 10 patients composaient le groupe P opéré par plaque verrouillée dédiée.
Le critère de jugement principal était une différence significative du taux de pseudarthrodèse entre les 2 groupes et le critère secondaire était l’amélioration entre le score AOFAS pré et postopératoire, au 6e mois postopératoire.
Les patients du groupe P ne présentaient pas de pseudarthrodèse 0 % (0/10) alors que les patients du groupe V présentaient 10 pseudarthrodèses soit 31 % (10/32) (p < 0,05). Le score AOFAS postopératoire était significativement meilleur dans le groupe P.
La plaque verrouillée antérieure dédiée d’arthrodèse semble être la méthode d’ostéosynthèse de choix dans l’arthrodèse de cheville chez le patient obèse présentant une déformation intra-articulaire de plus de 10° pour limiter le risque de pseudarthrodèse.
IV ; étude rétrospective.
Obesity is a growing public health concern. In ankle osteoarthritis, non-conservative treatment in advanced stages consists in ankle arthrodesis, or else total ankle replacement, for which obesity is a relative contraindication. One of main complications of ankle arthrodesis is non-union. Devascularization, obesity and fixation material are all factors involved in postoperative non-union, and have to be taken into account in surgical strategy for reliable results.
The objective of this study was to compare the rate o
Le syndrome douloureux sacro-iliaque (SDSI) d’origine dégénérative est selon la littérature plus fréquent après une arthrodèse lombo-sacrée (ALS). Après avoir évoqué ce diagnostic à l’aide d’un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques, l’hypothèse est validée par des infiltrations tests aux anesthésiques locaux. Après échec d’un traitement médical conservateur, l’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive (ASIMI) est une option palliative utile pour des patients dans une impasse thérapeutique. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels à 2 ans des ASIMI chez des patients atteints de SDSI après ALS.
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique avec une période d’inclusion allant de juin 2017 à octobre 2020. Nous avons inclus les patients présentant un diagnostic validé de SDSI après chirurgie d’arthrodèse lombo-sacrée et opérés par ASI avec un recul minimum de 2 ans. Le critère de jugement principal était l’amélioration de la douleur lombaire et radiculaire sur une échelle numérique simple (ENS). Les critères de jugement secondaires étaient les scores fonctionnels (Oswestry et SF-12) ainsi que le degré de satisfaction des patients. Notre population était composée de 54 patients (13 hommes pour 41 femmes), d’âge moyen 59 ans (27–88) ; 31 patients ont été opérés bilatéralement (85 ASI au total). Les patients avaient pour antécédent en moyenne 3 chirurgies lombaires (1–7).
Les ENS lombaire et radiculaire étaient respectivement de 8,4 (7–10) et 5,1 (2–10) en préopératoire et de 5,2 (0–8) et 3 (0–8) à 2 ans postopératoire signant une amélioration moyenne des douleurs de 37 % et 42 % (p < 0,001). Le score d’Oswestry passait de 69,4 (52–86) en préopératoire à 45,6 (29–70) à 2 ans signant une amélioration de 33 % (p < 0,001). Quatre-vingt-six pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie.
Après arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive, dans cette étude, les patients présentent une nette amélioration sur le plan clinique et fonctionnel. Dans la littérature, les travaux analysant les résultats des arthrodèses sacro-iliaques retrouvent des améliorations supérieures mais les groupes de patients sont relativement hétérogènes tandis que notre étude n’est composée que de patients ayant pour antécédent une arthrodèse comprenant la charnière lombo-sacrée.
L’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive permet d’améliorer cliniquement et fonctionnellement les patients atteints de syndrome douloureux sacro-iliaque après arthrodèse lombo-sacrée.
IV ; étude rétrospective.
Degenerative sacroiliac (SI) joint synd
La correction chirurgicale d’une dysplasie de hanche est une procédure chirurgicale complexe. L’opérateur doit tenir compte de la variabilité tridimensionnelle des anomalies morphologiques de l’acetabulum et du fémur proximal. Nous proposons un traitement patient-spécifique qui implique : une méthodologie de planification 3D assistée par ordinateur des ostéotomies périacétabulaires prenant en compte la position de la tête fémorale ; l’impression 3D des guides patients spécifiques d’ostéotomie, de positionnement et ostéosynthèse ; la réalisation peropératoire des déplacements simulés précédemment et leur ostéosynthèse.
IV.
Surgical procedures to correct hip dysplasia associated with subluxation or dislocation of the femoral head are complex. The 3D geometric abnormalities of the acetabulum and proximal femur vary across patients. We, therefore, suggest a patient-specific surgical treatment involving computer-assisted 3D planning of the peri-acetabular osteotomies, taking into account the femoral head position; 3D printing of patient-specific guides for the cuts, repositioning, and fixation; and intra-operative application of the simulated displacements with their fixation.
IV.
Les lésions complètes traumatiques de la coiffe des rotateurs dans la population pédiatrique sont rares. Elles peuvent être secondaires à une luxation de l’épaule ou à un traumatisme violent lors d’un sport de contact (rugby, judo). Les objectifs de cette étude étaient d’identifier les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de ces lésions, ainsi que d’évaluer les résultats à moyen ou long terme du traitement chirurgical, avec la reprise du sport comme critère de jugement principal.
Tous les chirurgiens membres de la Société française de l’épaule et du coude (SOFEC) et de la Société francophone d’arthroscopie (SFA) ont été contactés. Il leur a été envoyé un questionnaire par voie électronique pour demander s’ils avaient eu à traiter chirurgicalement une lésion traumatique complète d’un ou plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs chez un enfant ou un adolescent. Sur les 233 chirurgiens à la fois membre de la SOFEC et de la SFA, 90 (38,6 %) ont répondu au questionnaire. Quinze chirurgiens qui avaient répondu positivement au questionnaire ont été contactés afin de récupérer les données médicales complètes de leur(s) patient(s).
Nous avons pu récupérer les dossiers de 17 enfants et adolescents opérés d’une lésion complète traumatique de la coiffe des rotateurs. Ces derniers ont été opérés à un âge moyen de 15,2 ans (12–17 ans). Un mécanisme fréquemment retrouvé (41 % des cas) était une luxation glénohumérale lors de la pratique d’un sport de contact (n = 7/17). Les lésions ont concerné dans 100 % des cas au moins le muscle sous-scapulaire, qui emportait son insertion osseuse. Dans 29 % des cas (5/17), la lésion concernait d’autres tendons de la coiffe des rotateurs. La prise en charge de la réinsertion ostéotendineuse a été réalisée à ciel ouvert (n = 5/17) ou par technique arthroscopique (n = 12/17). Au recul médian de 24 mois et moyen de 50 mois, 82,4 % des opérés avaient repris le sport au niveau antérieur au traumatisme. Trois patients ont présenté une complication neurologique post-traumatique, dont un a nécessité une chirurgie de greffe nerveuse avec une bonne récupération. Nous rapportons trois cas de pseudarthrose de la petite tubérosité ayant nécessité une reprise chirurgicale avec un bon résultat final. Parmi tous les patients qui avaient eu au moins un épisode de luxation, un seul a présenté une instabilité antérieure récidivante ayant nécessité une intervention de type butée sept ans après la chirurgie initiale.
Les lésions complètes traumatiques de la coiffe des rotateurs chez l’enfant et l’adolescent sont rares. Elles surviennent souvent lors de la pratique d’un sport de contact. Le diagnostic est suspecté lors de l’examen clinique et confirmé par une imagerie en coupes idéalement une IRM. Les lésions tendineuses concernent