Pub Date : 2024-05-09DOI: 10.1016/j.rcot.2024.04.008
Philippe Tracol , France Welby , Stéphane Mauger , Orthorisq
Ce rapport illustre comment l’imprévu (fréquent en chirurgie), la fatigue, la désorganisation, la mauvaise entente dans l’équipe, le stress peuvent générer un évènement indésirable grave. Chacun d’entre nous peut être ou a été confronté à ce genre de situation au moins une fois dans sa carrière. Ce sont les procédures, la vérification systématique répétitive, l’environnement, le respect mutuel au sein de l’équipe qui peuvent nous préserver, nos patients et nous. La prise en charge de la chirurgie non programmée est plus qu’une autre pourvoyeuse d’évènements indésirables et les urgences doivent accaparer notre attention car elles font appel à des systèmes d’organisation, et à des réflexes de communication que certains d’entre nous ont petit à petit oublié. Ce sont souvent les cas les plus faciles ou évidents techniquement qui nous tendent le piège que n’arrive pas à détecter notre méfiance endormie. Il n’y a pas de petite chirurgie, il n’y a pas de routine chirurgicale. Mais il y a des procédures fastidieuses et élémentaires, dont la répétition évite l’irréparable notamment chez les patients le plus vulnérables.
This report illustrates how the unexpected (common in surgery), fatigue, disorganization, poor team spirit and stress can all lead to a serious adverse event. Each and every one of us can be or has been confronted with this kind of situation at least once in our career. It is the procedures, the systematic repetitive checking, the environment, the mutual respect within the team that can protect us and our patients. The management of unscheduled surgery is more likely than any other to be a source of undesirable events, and emergencies must be the focus of our attention, because they call on organizational systems and communication reflexes that some of us have gradually forgotten. It is often the easiest or most technically obvious cases that set the trap for us, which our dormant distrust fails to detect. There is no such thing as minor surgery; there is no surgical routine. But there are tedious, elementary procedures, the repetition of which prevents irreparable damage, particularly in the case of the most vulnerable patients.
{"title":"Une erreur de site opératoire évitable","authors":"Philippe Tracol , France Welby , Stéphane Mauger , Orthorisq","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.008","url":null,"abstract":"<div><p>Ce rapport illustre comment l’imprévu (fréquent en chirurgie), la fatigue, la désorganisation, la mauvaise entente dans l’équipe, le stress peuvent générer un évènement indésirable grave. Chacun d’entre nous peut être ou a été confronté à ce genre de situation au moins une fois dans sa carrière. Ce sont les procédures, la vérification systématique répétitive, l’environnement, le respect mutuel au sein de l’équipe qui peuvent nous préserver, nos patients et nous. La prise en charge de la chirurgie non programmée est plus qu’une autre pourvoyeuse d’évènements indésirables et les urgences doivent accaparer notre attention car elles font appel à des systèmes d’organisation, et à des réflexes de communication que certains d’entre nous ont petit à petit oublié. Ce sont souvent les cas les plus faciles ou évidents techniquement qui nous tendent le piège que n’arrive pas à détecter notre méfiance endormie. Il n’y a pas de petite chirurgie, il n’y a pas de routine chirurgicale. Mais il y a des procédures fastidieuses et élémentaires, dont la répétition évite l’irréparable notamment chez les patients le plus vulnérables.</p></div><div><p>This report illustrates how the unexpected (common in surgery), fatigue, disorganization, poor team spirit and stress can all lead to a serious adverse event. Each and every one of us can be or has been confronted with this kind of situation at least once in our career. It is the procedures, the systematic repetitive checking, the environment, the mutual respect within the team that can protect us and our patients. The management of unscheduled surgery is more likely than any other to be a source of undesirable events, and emergencies must be the focus of our attention, because they call on organizational systems and communication reflexes that some of us have gradually forgotten. It is often the easiest or most technically obvious cases that set the trap for us, which our dormant distrust fails to detect. There is no such thing as minor surgery; there is no surgical routine. But there are tedious, elementary procedures, the repetition of which prevents irreparable damage, particularly in the case of the most vulnerable patients.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 680-683"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141050791","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La pose d’une tige cimentée chez le patient âgé est à risque de complications emboliques peropératoires. Les tiges impactées permettent de s’affranchir de ce risque mais leur utilisation est discutée en raison du risque de complications mécaniques (estimations de 3,6 % à 30 % à 6 semaines pour l’enfoncement, de 2,1 % à 11 % pour les fractures péri-prothétiques). Afin d’évaluer les performances mécaniques des tiges impactées sans ciment chez le sujet âgé en cas de fracture, nous avons réalisé une étude comparative multicentrique rétrospective en utilisant un score de propension pour : (1) comparer le risque de complications mécaniques, (2) évaluer l’utilisation des tiges à appui métaphysaire dans cette indication.
Hypothèse
Il n’existe pas de différence sur le risque de complications mécaniques per- et postopératoires entre ces tiges.
Matériel et méthodes
Une étude comparative rétrospective multicentrique a été réalisée. Trois cent cinquante-huit tiges impactées et 313 tiges cimentées ont été incluses. L’âge moyen était de 84,5 ans [83,9–85,1] Les critères d’inclusion étaient : l’âge supérieur à 70 ans et un suivi d’au moins 6 semaines. Le critère de jugement principal était un critère composite comprenant soit l’enfoncement de la tige supérieur à 2 mm, soit la survenue d’une fracture péri-prothétique (jusqu’à 3 mois postopératoire). Les critères secondaires étaient l’infection, l’enfoncement supérieur à 2 mm des tiges, le temps opératoire. Ces critères ont été analysés avec un score de propension sur les facteurs confondants. Une analyse secondaire entre tiges à appui métaphysaire et tiges Corail-like a été réalisée avec les mêmes critères.
Résultats
Après ajustement par le score de propension, il a été relevé 11,17 % de complications mécaniques pour le groupe sans ciment (n = 40, 5,59 % d’enfoncement et 5,59 % de fracture), contre 13,42 % pour le groupe cimenté (n = 42, 7,99 % d’enfoncement et 5,43 % de fracture). Ces deux valeurs n’étaient pas significativement différentes (OR = 0,64 [95 % IC : 0,14–2,85], p = 0,7). On notait 1 % de décès par emboles de ciment. Il n’y avait pas de différence sur l’enfoncement (OR = 0,55 [95 % IC : 0,02–12,5], p = 0,7), sur le taux de fracture péri-prothétique (OR = 0,65 [95 % IC : 0,13–3,12], p = 0,7), sur le taux d’infection (OR = 0,71 [95 % IC : 0,32–1,55], p = 0,4), mais des temps opératoires plus longs dans le groupe cimenté (p = 0,3 pour les prothèses intermédiaires, p = 0,2 pour les prothèses totales). Aucune différence n’a été observée entre tiges à appui métaphysaire et tiges Corail-like.
{"title":"Utilisation des tiges non cimentées dans les fractures du col fémoral chez le sujet âgé : résultat d’une étude comparative de 671 patients","authors":"Alexandre Gounot , Anahita Charlot , Pascal Guillon , Augustin Schaefer , Aymane Moslemi , Pierre Boutroux , Alain Sautet","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.012","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.012","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La pose d’une tige cimentée chez le patient âgé est à risque de complications emboliques peropératoires. Les tiges impactées permettent de s’affranchir de ce risque mais leur utilisation est discutée en raison du risque de complications mécaniques (estimations de 3,6 % à 30 % à 6 semaines pour l’enfoncement, de 2,1 % à 11 % pour les fractures péri-prothétiques). Afin d’évaluer les performances mécaniques des tiges impactées sans ciment chez le sujet âgé en cas de fracture, nous avons réalisé une étude comparative multicentrique rétrospective en utilisant un score de propension pour : (1) comparer le risque de complications mécaniques, (2) évaluer l’utilisation des tiges à appui métaphysaire dans cette indication.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Il n’existe pas de différence sur le risque de complications mécaniques per- et postopératoires entre ces tiges.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Une étude comparative rétrospective multicentrique a été réalisée. Trois cent cinquante-huit tiges impactées et 313 tiges cimentées ont été incluses. L’âge moyen était de 84,5<!--> <!-->ans [83,9–85,1] Les critères d’inclusion étaient : l’âge supérieur à 70<!--> <!-->ans et un suivi d’au moins 6 semaines. Le critère de jugement principal était un critère composite comprenant soit l’enfoncement de la tige supérieur à 2<!--> <!-->mm, soit la survenue d’une fracture péri-prothétique (jusqu’à 3 mois postopératoire). Les critères secondaires étaient l’infection, l’enfoncement supérieur à 2<!--> <!-->mm des tiges, le temps opératoire. Ces critères ont été analysés avec un score de propension sur les facteurs confondants. Une analyse secondaire entre tiges à appui métaphysaire et tiges Corail-like a été réalisée avec les mêmes critères.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Après ajustement par le score de propension, il a été relevé 11,17 % de complications mécaniques pour le groupe sans ciment (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->40, 5,59 % d’enfoncement et 5,59 % de fracture), contre 13,42 % pour le groupe cimenté (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->42, 7,99 % d’enfoncement et 5,43 % de fracture). Ces deux valeurs n’étaient pas significativement différentes (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,64 [95 % IC : 0,14–2,85], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7). On notait 1 % de décès par emboles de ciment. Il n’y avait pas de différence sur l’enfoncement (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,55 [95 % IC : 0,02–12,5], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7), sur le taux de fracture péri-prothétique (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,65 [95 % IC : 0,13–3,12], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,7), sur le taux d’infection (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,71 [95 % IC : 0,32–1,55], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,4), mais des temps opératoires plus longs dans le groupe cimenté (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,3 pour les prothèses intermédiaires, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,2 pour les prothèses totales). Aucune différence n’a été observée entre tiges à appui métaphysaire et tiges Corail-like.</p></d","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 602-613"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141051928","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-04DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.014
Bernard Hollier-Larousse , Alexandre Hardy , Faten El Sayed , Anne-Laure Roux , Christophe Ménigaux , Thomas Bauer , Jean-David Werthel
Introduction
À l’instar de la prise en charge des infections prothétiques du membre inférieur, le changement prothétique en 1 temps dans les infections de prothèse totale d’épaule est une option qui est mise en avant dans les publications scientifiques depuis le début des années 2010. Toutefois, il n’existe que peu d’études permettant de valider cette prise en charge et de déterminer son champ d’application par rapport au traitement en 2 temps.
Hypothèse
Le changement de PTE en 1 temps pour infection est un traitement fiable permettant un bon contrôle de l’infection et des résultats fonctionnels satisfaisants.
Méthodes
Notre série rétrospective monocentrique de 34 patients consécutifs opérés entre 2014 et 2020 d’un changement prothétique en 1 temps a été évaluée à au moins 2 ans de suivi. L’ensemble des patients inclus a été opéré sur cette période d’une reprise de prothèse d’épaule avec confirmation diagnostic d’infection par l’analyse des prélèvements opératoires. Étaient exclus les patients n’ayant pas bénéficié d’un changement bipolaire. L’ensemble des patients a été revu en consultation à au moins 2 ans de l’intervention. La récidive infectieuse suspectée cliniquement devait être confirmée par un prélèvement périprothétique sous contrôle radiographique. Les résultats cliniques fonctionnels ainsi que les complications mécaniques ont également été rapportés.
Résultats
Le recul moyen était de 40,4 mois (24–102 ± 21,6). Trois patients sur 34 ont présenté une récidive infectieuse (8,8 %). Le score de Constant-Murley moyen au dernier recul était de 49 (42–57 ± 21,83). Cinq patients ont présenté une complication mécanique (14,7 %). Quatre d’entre eux, 11,8 %, ont nécessité au moins une reprise chirurgicale.
Discussion
Le changement en 1 temps appliqué aux infections des prothèses totales d’épaules permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants avec un faible taux de récidive septique à court terme.
Niveau de preuve
IV ; étude rétrospective.
Introduction
Similar to the management of periprosthetic joint infections of the lower limb, one-stage revision in total shoulder arthroplasty (TSA) infections is an option that has been highlighted in scientific publications since the early 2010s. However, there are only a few studies, which validate this treatment and determine its scope of application in relation to two-stage treatment.
Hypothesis
Single-stage revision for infected TSA is a reliable treatment allowing good infection control and satisfactory functional results.
Methods
This single-center retrospective series of 34 consecutive patients operated on between 2014 and 2020 for a one-stage prosthetic revision was evaluated at a minimum of 2 years of follow-up. All of the patients include
{"title":"Changement en 1 temps dans les infections de prothèse totale d’épaule. Résultats à 2 ans de suivi minimum","authors":"Bernard Hollier-Larousse , Alexandre Hardy , Faten El Sayed , Anne-Laure Roux , Christophe Ménigaux , Thomas Bauer , Jean-David Werthel","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.014","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.014","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>À l’instar de la prise en charge des infections prothétiques du membre inférieur, le changement prothétique en 1 temps dans les infections de prothèse totale d’épaule est une option qui est mise en avant dans les publications scientifiques depuis le début des années 2010. Toutefois, il n’existe que peu d’études permettant de valider cette prise en charge et de déterminer son champ d’application par rapport au traitement en 2 temps.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Le changement de PTE en 1 temps pour infection est un traitement fiable permettant un bon contrôle de l’infection et des résultats fonctionnels satisfaisants.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Notre série rétrospective monocentrique de 34 patients consécutifs opérés entre 2014 et 2020 d’un changement prothétique en 1 temps a été évaluée à au moins 2 ans de suivi. L’ensemble des patients inclus a été opéré sur cette période d’une reprise de prothèse d’épaule avec confirmation diagnostic d’infection par l’analyse des prélèvements opératoires. Étaient exclus les patients n’ayant pas bénéficié d’un changement bipolaire. L’ensemble des patients a été revu en consultation à au moins 2 ans de l’intervention. La récidive infectieuse suspectée cliniquement devait être confirmée par un prélèvement périprothétique sous contrôle radiographique. Les résultats cliniques fonctionnels ainsi que les complications mécaniques ont également été rapportés.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le recul moyen était de 40,4 mois (24–102<!--> <!-->±<!--> <!-->21,6). Trois patients sur 34 ont présenté une récidive infectieuse (8,8 %). Le score de Constant-Murley moyen au dernier recul était de 49 (42–57<!--> <!-->±<!--> <!-->21,83). Cinq patients ont présenté une complication mécanique (14,7 %). Quatre d’entre eux, 11,8 %, ont nécessité au moins une reprise chirurgicale.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le changement en 1 temps appliqué aux infections des prothèses totales d’épaules permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants avec un faible taux de récidive septique à court terme.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude rétrospective.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Similar to the management of periprosthetic joint infections of the lower limb, one-stage revision in total shoulder arthroplasty (TSA) infections is an option that has been highlighted in scientific publications since the early 2010s. However, there are only a few studies, which validate this treatment and determine its scope of application in relation to two-stage treatment.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Single-stage revision for infected TSA is a reliable treatment allowing good infection control and satisfactory functional results.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>This single-center retrospective series of 34 consecutive patients operated on between 2014 and 2020 for a one-stage prosthetic revision was evaluated at a minimum of 2 years of follow-up. All of the patients include","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 566-574"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141027525","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’arthroplastie totale de la hanche (ATH) est l’une des interventions orthopédique les plus pratiquées et les chirurgiens orthopédistes sont parmi les plus fréquemment mis en cause par leurs patients en expertise. L’identification des causes principales de plaintes dans les suites d’une ATH est un préalable indispensable à la réduction de la fréquence des mises en cause. La qualité de l’information donnée avant l’intervention par le praticien concernant les risques encourus est un facteur important pour atteindre cet objectif. Peu de données spécifiquement dédiées à l’ATH sont accessibles en France, aussi nous avons mené une étude rétrospective afin de : 1) savoir si résultat de l’expertise était en partie corrélé à une information préalable de bonne qualité et correctement tracée dans le dossier. 2) identifier les causes les plus fréquentes de plaintes après une ATH de première intention.
Hypothèse
La qualité de l’information délivrée par le praticien déterminait en partie le résultat de l’expertise.
Matériel et méthode
Cette étude rétrospective a été menée avec les données du cabinet Branchet à partir des dossiers de plaintes après une ATH sur la période 2014–2017. Au total 240 dossiers complets ont été collectés (125 femmes et 115 hommes). Les données suivantes ont été analysées : le type de procédure, le motif principal de la plainte (les complications), le résultat favorable ou défavorable de l’expertise, la qualité de l’information préalable donnée par le praticien, les montants des indemnisations versées et les montants engagés, la responsabilité du praticien. Nous avons recherché l’existence d’une relation statistique entre la qualité de l’information donnée et la responsabilité du praticien.
Résultats
L’infection du site opératoire et un déficit neurologique étaient les deux premières causes de plainte. Parmi les 240 dossiers, 106 (44,2 %) procédures ont été traitées en CCI (Commission de conciliation et d’indemnisation), 95 (39,6 %) en référé et 39 (16,2 %) en procédure amiable. Une part de responsabilité du praticien a été retenue dans 40 dossiers (16,7 %). L’information préalable délivrée par le praticien était jugée perfectible ou mauvaise dans 119 (49,6 %) dossiers et bonne dans 121 (50,4 %) dossiers. Le montant moyen des indemnisations était de 30 940 € (0 € à 198 100 €). Dans 27/40 (67,5 %) des dossiers pour lesquelles une responsabilité du praticien était retenue, la qualité de l’information était qualifiée de mauvaise ou perfectible : 26/40 (65 %) de ces dossiers ont été traités en procédure amiable. Lorsque la qualité de l’information préalable était mauvaise il y avait un risque statistiquement significatif que la responsabilité du praticien soit engagée (7,5 % vs 25 %) (p = 0,003).
Discussion
Cette étude permet de lister les principales complications à l’origine d’une plainte
{"title":"Causes de plaintes après arthroplastie totale primaire de hanche en France : données assurantielles de 240 expertises de 2014 à 2017","authors":"Frédéric Sailhan , Pierre-Alban Bouché , Christian Delaunay , Moussa Hamadouche , Romain Chatellard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’arthroplastie totale de la hanche (ATH) est l’une des interventions orthopédique les plus pratiquées et les chirurgiens orthopédistes sont parmi les plus fréquemment mis en cause par leurs patients en expertise. L’identification des causes principales de plaintes dans les suites d’une ATH est un préalable indispensable à la réduction de la fréquence des mises en cause. La qualité de l’information donnée avant l’intervention par le praticien concernant les risques encourus est un facteur important pour atteindre cet objectif. Peu de données spécifiquement dédiées à l’ATH sont accessibles en France, aussi nous avons mené une étude rétrospective afin de : 1) savoir si résultat de l’expertise était en partie corrélé à une information préalable de bonne qualité et correctement tracée dans le dossier. 2) identifier les causes les plus fréquentes de plaintes après une ATH de première intention.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>La qualité de l’information délivrée par le praticien déterminait en partie le résultat de l’expertise.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Cette étude rétrospective a été menée avec les données du cabinet Branchet à partir des dossiers de plaintes après une ATH sur la période 2014–2017. Au total 240 dossiers complets ont été collectés (125 femmes et 115 hommes). Les données suivantes ont été analysées : le type de procédure, le motif principal de la plainte (les complications), le résultat favorable ou défavorable de l’expertise, la qualité de l’information préalable donnée par le praticien, les montants des indemnisations versées et les montants engagés, la responsabilité du praticien. Nous avons recherché l’existence d’une relation statistique entre la qualité de l’information donnée et la responsabilité du praticien.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’infection du site opératoire et un déficit neurologique étaient les deux premières causes de plainte. Parmi les 240 dossiers, 106 (44,2 %) procédures ont été traitées en CCI (Commission de conciliation et d’indemnisation), 95 (39,6 %) en référé et 39 (16,2 %) en procédure amiable. Une part de responsabilité du praticien a été retenue dans 40 dossiers (16,7 %). L’information préalable délivrée par le praticien était jugée perfectible ou mauvaise dans 119 (49,6 %) dossiers et bonne dans 121 (50,4 %) dossiers. Le montant moyen des indemnisations était de 30 940 € (0 € à 198 100 €). Dans 27/40 (67,5 %) des dossiers pour lesquelles une responsabilité du praticien était retenue, la qualité de l’information était qualifiée de mauvaise ou perfectible : 26/40 (65 %) de ces dossiers ont été traités en procédure amiable. Lorsque la qualité de l’information préalable était mauvaise il y avait un risque statistiquement significatif que la responsabilité du praticien soit engagée (7,5 % vs 25 %) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Cette étude permet de lister les principales complications à l’origine d’une plainte","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 670-679"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141044279","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-04DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.008
Samuel Diamant , Laurine Cafarelli , Thibaut Goetsch , Benjamin Muller , Philippe Liverneaux
Introduction
En chirurgie orthopédique, la qualité du résultat clinique dépend de nombreux facteurs : expérience du chirurgien, comorbidités du patient, complexité de la pathologie et influence de la voie d’abord.
Objectifs
Le but de ce travail était d’étudier l’influence du niveau d’expertise du chirurgien et/ou la complexité de la fracture sur les résultats cliniques d’ostéosynthèse mini-invasive de fractures du radius distal (MIPO).
Méthodes
La série comportait 94 fractures de type A ou C selon l’AO classées selon le niveau d’expertise des chirurgiens mesuré de I (débutant) à V (expert). On notait 2 chirurgiens de niveau III, 3 chirurgiens de niveau IV, 3 chirurgiens de niveau V. Les résultats cliniques ont été évalués à 8 semaines selon le Mayo Modified Wrist Score (MMWS) (0–64 mauvais, 65–79 moyen, 80–89 bon, 90–100 excellent).
Résultats
La médiane du MMWS était de 57,5 (mauvais) pour le niveau III, 58,5 (mauvais) pour le niveau IV et 68 (résultat moyen) pour le niveau V. La médiane du MMWS était de 60 pour les fractures de types A et 59 pour les types C. La médiane du MMWS était de 60 pour les fractures simples (A + C1) et 57 pour les complexes (C2 + C3). Le MMWS ne changeait pas entre niveaux III et IV. Le niveau V avait de meilleurs résultats que les niveaux III et IV, sans différence entre fractures simples et complexes. Les niveaux III et IV avaient de moins bons résultats avec les fractures complexes.
Discussion
Le MMWS augmentait avec le niveau d’expertise du chirurgien après MIPO. Le MMWS diminuait avec la complexité de la fracture pour les chirurgiens de niveau III et IV d’expertise. S’il n’est pas possible de modifier la complexité de la fracture, il est en revanche possible d’améliorer l’expertise et la performance des chirurgiens.
Conclusion
L’expertise du chirurgien et/ou la complexité de la fracture jouent un rôle dans le résultat clinique après MIPO.
Niveau de preuve
Niveau III.
Introduction
In orthopedic surgery, the quality of the clinical outcome depends on many factors: surgeon experience, patient co-morbidities, complexity of the pathology and influence of the approach.
Objectives
The aim of this study was to investigate the influence of the surgeon's level of expertise and/or fracture complexity on the clinical outcome of minimally invasive osteosynthesis of distal radius fractures (MIPO).
Methods
The series included 94 AO type A or C fractures classified according to the surgeons’ level of expertise, measured from I (beginner) to V (expert). There were 2 level III surgeons, 3 level IV surgeons and 3 level V surgeons. Clinical results were assessed at 8 weeks using the Mayo Modified Wrist Score (MMWS) (0–64 poor, 65–79 fair, 80–89 good
导言在骨科手术中,临床疗效的好坏取决于很多因素:外科医生的经验、患者的合并症、病理的复杂性以及手术方法的影响。本研究旨在探讨外科医生的专业水平和/或骨折的复杂程度对桡骨远端骨折微创骨合成术(MIPO)临床效果的影响。其中有 2 名 III 级外科医生、3 名 IV 级外科医生和 3 名 V 级外科医生。临床结果采用梅奥改良腕关节评分(MMWS)(0-64分差,65-79分一般,80-89分好,90-100分优)在8周后进行评估。结果III级的MMWS中位数为57.5分(差),IV级为58.5分(差),V级为68分(一般)。A 型骨折的中位 MMWS 为 60,C 型骨折的中位 MMWS 为 59。简单骨折(A + C1)的中位数为 60,复杂骨折(C2 + C3)的中位数为 57。三级和四级之间的MMWS没有变化。五级的结果优于三级和四级,但简单骨折和复杂骨折之间没有差异。讨论MIPO后,MMWS随外科医生的专业水平而增加。对于具有 III 级和 IV 级专业知识的外科医生来说,MMWS 随骨折复杂程度的增加而降低。引言在骨科手术中,临床结果的质量取决于很多因素:外科医生的经验、患者的并发症、病理的复杂性以及手术方法的影响。本研究旨在探讨外科医生的专业水平和/或骨折复杂程度对桡骨远端骨折微创骨合成术(MIPO)临床效果的影响。其中有 2 名 III 级外科医生、3 名 IV 级外科医生和 3 名 V 级外科医生。采用梅奥改良腕关节评分(MMWS)(0-64 分差,65-79 分一般,80-89 分好,90-100 分优)评估 8 周后的临床效果。简单骨折(A + C1)的中位数为 60,复杂骨折(C2 + C3)的中位数为 57。MMWS在三级和四级之间没有变化。五级的结果优于三级和四级,但简单骨折和复杂骨折之间没有差异。讨论MMWS随MIPO后外科医生专业水平的提高而增加。对于具有三级和四级专业知识的外科医生来说,MMWS随着骨折复杂程度的增加而降低。结论外科医生的专业知识和/或骨折的复杂程度对MIPO术后的临床效果有影响。
{"title":"Influence de l’expertise du chirurgien et du type de fracture sur les résultats cliniques d’ostéosynthèse mini-invasive de fractures du radius distal","authors":"Samuel Diamant , Laurine Cafarelli , Thibaut Goetsch , Benjamin Muller , Philippe Liverneaux","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>En chirurgie orthopédique, la qualité du résultat clinique dépend de nombreux facteurs : expérience du chirurgien, comorbidités du patient, complexité de la pathologie et influence de la voie d’abord.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Le but de ce travail était d’étudier l’influence du niveau d’expertise du chirurgien et/ou la complexité de la fracture sur les résultats cliniques d’ostéosynthèse mini-invasive de fractures du radius distal (MIPO).</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>La série comportait 94 fractures de type A ou C selon l’AO classées selon le niveau d’expertise des chirurgiens mesuré de I (débutant) à V (expert). On notait 2 chirurgiens de niveau III, 3 chirurgiens de niveau IV, 3 chirurgiens de niveau V. Les résultats cliniques ont été évalués à 8 semaines selon le Mayo Modified Wrist Score (MMWS) (0–64 mauvais, 65–79 moyen, 80–89 bon, 90–100 excellent).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La médiane du MMWS était de 57,5 (mauvais) pour le niveau III, 58,5 (mauvais) pour le niveau IV et 68 (résultat moyen) pour le niveau V. La médiane du MMWS était de 60 pour les fractures de types A et 59 pour les types C. La médiane du MMWS était de 60 pour les fractures simples (A<!--> <!-->+<!--> <!-->C1) et 57 pour les complexes (C2<!--> <!-->+<!--> <!-->C3). Le MMWS ne changeait pas entre niveaux III et IV. Le niveau V avait de meilleurs résultats que les niveaux III et IV, sans différence entre fractures simples et complexes. Les niveaux III et IV avaient de moins bons résultats avec les fractures complexes.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le MMWS augmentait avec le niveau d’expertise du chirurgien après MIPO. Le MMWS diminuait avec la complexité de la fracture pour les chirurgiens de niveau III et IV d’expertise. S’il n’est pas possible de modifier la complexité de la fracture, il est en revanche possible d’améliorer l’expertise et la performance des chirurgiens.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’expertise du chirurgien et/ou la complexité de la fracture jouent un rôle dans le résultat clinique après MIPO.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>Niveau III.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>In orthopedic surgery, the quality of the clinical outcome depends on many factors: surgeon experience, patient co-morbidities, complexity of the pathology and influence of the approach.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>The aim of this study was to investigate the influence of the surgeon's level of expertise and/or fracture complexity on the clinical outcome of minimally invasive osteosynthesis of distal radius fractures (MIPO).</p></div><div><h3>Methods</h3><p>The series included 94 AO type A or C fractures classified according to the surgeons’ level of expertise, measured from I (beginner) to V (expert). There were 2 level III surgeons, 3 level IV surgeons and 3 level V surgeons. Clinical results were assessed at 8<!--> <!-->weeks using the Mayo Modified Wrist Score (MMWS) (0–64 poor, 65–79 fair, 80–89 good","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 575-582"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141031524","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Alors que l’ostéosynthèse par double plaque est le traitement de référence des fractures de l’humérus distal dans la population générale, celle-ci est source de nombreuses complications dans la population gériatrique. L’arthroplastie totale de coude (PTC) a été proposée, avec des résultats fonctionnels satisfaisants à court terme. Cependant, la longévité de l’implant et les complications à moyen et long termes de cette intervention sont mal connues.
Méthodes
Entre septembre 2008 et septembre 2019, 58 PTC ont été réalisées chez 57 patients pour des fractures comminutives de la palette humérale. Tous les patients ont été évalués cliniquement (amplitudes articulaires et scores fonctionnels MEPS et Quick-DASH) et radiologiquement. Le suivi minimum était de 2 ans et le suivi moyen de 4,7 ans.
Résultats
Le taux de complication global était de 20,7 %, avec comme principales complications l’atteinte du nerf ulnaire, l’algodystrophie et la raideur sévère. Le MEPS moyen était de 85,3 et le Quick-DASH de 28,1. La flexion moyenne était de 122°, l’extension moyenne de –23,5°. Il n’y a eu aucune révision prothétique. Au total, 17 % des patients présentaient un liseré radiographique au dernier suivi, et 13 % présentaient une usure de la bague.
Discussion
Les PTC sont une technique efficace dans le traitement des fractures comminutives de l’humérus distal de la population gériatrique. La survie de la prothèse à moyen terme est très satisfaisante, avec un taux de complications qui reste bas et globalement inférieur à celui des ostéosynthèses, pour des résultats fonctionnels identiques. Les PTC sont indiquées dans la population gériatrique dont la préservation d’une autonomie la plus complète possible est primordiale. Nos résultats suggèrent que les PTC ont une durée de vie suffisante pour garantir un coude fonctionnel et non douloureux, sans nécessité de réintervention.
Niveau de preuve
IV ; série de cas.
Background
While double plate fixation is the gold standard treatment for distal humerus fractures in the general population, it is the source of many complications in the elderly. Total elbow arthroplasty (TEA) has been proposed as an alternative treatment, with satisfactory short-term functional outcomes. However, little is known about the longevity of the implant and the mid- and long-term complications of this procedure.
Materials and methods
A total of 58 TEAs were performed in 57 patients with comminuted distal humerus fractures between September 2008 and September 2019. All patients were clinically (ranges of motion, Mayo Elbow Performance Score [MEPS] and Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand [QuickDASH] functional scores) and radiographically assessed. The minimum follow-up was 2 years, and the mean follow-up was 4.7 years.
Results
背景在普通人群中,双板骨合成术是治疗肱骨远端骨折的标准方法,但在老年人群中,这种方法却会引发许多并发症。有人提出了全肘关节置换术(TEA),并取得了令人满意的短期功能效果。方法 2008 年 9 月至 2019 年 9 月期间,为 57 名肱骨掌粉碎性骨折患者实施了 58 例全肘关节置换术。对所有患者进行了临床评估(关节活动范围、MEPS和Quick-DASH功能评分)和放射学评估。结果总并发症发生率为20.7%,主要并发症为尺神经损伤、藻类营养不良和严重僵硬。平均 MEPS 为 85.3,Quick-DASH 为 28.1。平均屈曲度为122°,平均伸展度为-23.5°。没有进行过假体翻修。讨论PTC是一种治疗老年肱骨远端粉碎性骨折的有效技术。假体的中期存活率非常令人满意,并发症发生率较低,在功能效果相同的情况下,假体的总体并发症发生率低于骨合成术。PTC 适用于老年人群,在这些人群中,尽可能多地保留自主权至关重要。我们的研究结果表明,PTC 有足够的使用寿命来保证肘关节的功能性和无痛性,而无需再次进行干预。全肘关节置换术(TEA)被认为是一种替代治疗方法,其短期功能效果令人满意。材料和方法2008年9月至2019年9月期间,57名肱骨远端粉碎性骨折患者共接受了58例全肘关节置换术。所有患者均接受了临床(活动范围、梅奥肘关节功能评分(Mayo Elbow Performance Score [MEPS] and Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand [QuickDASH] functional scores)和影像学评估。结果总体并发症发生率为20.7%,主要并发症为尺神经损伤、复杂区域疼痛综合征和严重僵硬。平均 MEPS 为 85.3,平均 QuickDASH 为 28.1。平均屈曲度为122°,平均伸展度为-23.5°。没有进行假体翻修。讨论TEA是一种治疗老年肱骨远端粉碎性骨折的有效技术。假体的中期存活率非常令人满意,并发症发生率较低,总体上低于骨合成术,且功能结果相同。TEA适用于老年患者,对他们来说,保持尽可能充分的自主权是最重要的。我们的研究结果表明,TEA具有足够长的使用寿命,可保证肘关节功能正常、无疼痛,且无需再次手术。
{"title":"Résultats à moyen terme des prothèses totales de coude dans le traitement des fractures gériatriques de l’humérus distal","authors":"Arthur Dumoulin , Matthieu Chivot , Emile Dobelle , Jean-Noël Argenson , Damien Lami","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Alors que l’ostéosynthèse par double plaque est le traitement de référence des fractures de l’humérus distal dans la population générale, celle-ci est source de nombreuses complications dans la population gériatrique. L’arthroplastie totale de coude (PTC) a été proposée, avec des résultats fonctionnels satisfaisants à court terme. Cependant, la longévité de l’implant et les complications à moyen et long termes de cette intervention sont mal connues.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Entre septembre 2008 et septembre 2019, 58 PTC ont été réalisées chez 57 patients pour des fractures comminutives de la palette humérale. Tous les patients ont été évalués cliniquement (amplitudes articulaires et scores fonctionnels MEPS et Quick-DASH) et radiologiquement. Le suivi minimum était de 2<!--> <!-->ans et le suivi moyen de 4,7<!--> <!-->ans.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le taux de complication global était de 20,7 %, avec comme principales complications l’atteinte du nerf ulnaire, l’algodystrophie et la raideur sévère. Le MEPS moyen était de 85,3 et le Quick-DASH de 28,1. La flexion moyenne était de 122°, l’extension moyenne de –23,5°. Il n’y a eu aucune révision prothétique. Au total, 17 % des patients présentaient un liseré radiographique au dernier suivi, et 13 % présentaient une usure de la bague.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les PTC sont une technique efficace dans le traitement des fractures comminutives de l’humérus distal de la population gériatrique. La survie de la prothèse à moyen terme est très satisfaisante, avec un taux de complications qui reste bas et globalement inférieur à celui des ostéosynthèses, pour des résultats fonctionnels identiques. Les PTC sont indiquées dans la population gériatrique dont la préservation d’une autonomie la plus complète possible est primordiale. Nos résultats suggèrent que les PTC ont une durée de vie suffisante pour garantir un coude fonctionnel et non douloureux, sans nécessité de réintervention.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; série de cas.</p></div><div><h3>Background</h3><p>While double plate fixation is the gold standard treatment for distal humerus fractures in the general population, it is the source of many complications in the elderly. Total elbow arthroplasty (TEA) has been proposed as an alternative treatment, with satisfactory short-term functional outcomes. However, little is known about the longevity of the implant and the mid- and long-term complications of this procedure.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>A total of 58 TEAs were performed in 57 patients with comminuted distal humerus fractures between September 2008 and September 2019. All patients were clinically (ranges of motion, Mayo Elbow Performance Score [MEPS] and Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand [QuickDASH] functional scores) and radiographically assessed. The minimum follow-up was 2 years, and the mean follow-up was 4.7 years.</p></div><div><h3>Results</h3><p>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 583-592"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141029348","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-04DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.009
Thibault Marty-Diloy , Grégoire Rougereau , Pierre Mary , Raphael Vialle , Franck Fitoussi , Raphael Pietton , Tristan Langlais
Objectif
L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux de complications et de ré-opérations, d’analyser le risque de survenue d’une pseudarthrose et de rapporter les résultats fonctionnels au dernier suivi de la technique de reconstruction par membrane induite après résection d’une tumeur osseuse maligne du membre inférieur de l’enfant et de l’adolescent.
Hypothèse
Notre hypothèse était qu’une reprise de l’appui à la 6e semaine après le second temps opératoire de la membrane induite favoriserait la consolidation osseuse.
Matériel et méthodes
Treize patients (3 sarcomes d’Ewing, 9 ostéosarcomes et un sarcome alvéolaire) ont été opérés entre 2000 et 2020 d’une résection carcinologique du fémur ou du tibia dans un premier temps puis d’une reconstruction selon la technique de la membrane induite dans un second temps à distance de la chimiothérapie adjuvante. Le critère de jugement principal était la survenue d’une pseudarthrose. Le critère de jugement secondaire était le score fonctionnel de la Musculoskeletal Tumor Society (MSTS) pour les membres inférieurs. Le suivi moyen était de 6,1 ans (2–12,7), avec un âge moyen au dernier recul de 18,1 ans (11–26). Le score MSTS moyen était de 66,6 % (37–93).
Résultats
Le taux de complications (après le second temps de la reconstruction) était de 61,5 % soit 8 complications survenues chez 6 patients. Le taux de ré-opérations liées à une complication et à une inégalité de longueur résiduelle était de 92 % soit 12 nouvelles procédures chirurgicales chez 8 patients. Cinq patients (38,5 %) ont développé une pseudarthrose après la reconstruction. Après l’étape de reconstruction, une mise en charge partielle à 50 % du poids du corps précoce à 6 semaines semble favoriser la consolidation osseuse (p = 0,02).
Conclusion
Le taux de survenue d’une pseudarthrose est de 38,5 % et la reprise de l’appui, à 50 % du poids du corps, protégée par deux cannes anglaises et une orthèse, débutée à la 6e semaine après le second temps de la reconstruction favoriserait la consolidation osseuse si la stabilité de la synthèse le permet.
Niveau de preuve
IV.
Background
The objective of this study was to assess the complication and re-operation rates, evaluate the risk of non-union, and describe the functional outcomes at last follow-up in children and adolescents after lower-limb malignant tumour resection and reconstruction using the induced-membrane technique.
Hypothesis
Weight-bearing resumption 6 weeks after the second stage of the induced-membrane procedure promotes bone healing.
Material and methods
The study included 13 patients (9 with osteosarcoma, 3 with Ewing's sarcomas, and 1 with alveolar sarcoma) managed between 2000 and 2020 by oncological femoral or tibial resec
{"title":"Technique de la membrane induite pour la reconstruction des membres inférieurs après résection de tumeurs osseuses primitives malignes chez l’enfant : analyse des complications et des nouvelles procédures chirurgicales","authors":"Thibault Marty-Diloy , Grégoire Rougereau , Pierre Mary , Raphael Vialle , Franck Fitoussi , Raphael Pietton , Tristan Langlais","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.009","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.009","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux de complications et de ré-opérations, d’analyser le risque de survenue d’une pseudarthrose et de rapporter les résultats fonctionnels au dernier suivi de la technique de reconstruction par membrane induite après résection d’une tumeur osseuse maligne du membre inférieur de l’enfant et de l’adolescent.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Notre hypothèse était qu’une reprise de l’appui à la 6<sup>e</sup> semaine après le second temps opératoire de la membrane induite favoriserait la consolidation osseuse.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Treize patients (3 sarcomes d’Ewing, 9 ostéosarcomes et un sarcome alvéolaire) ont été opérés entre 2000 et 2020 d’une résection carcinologique du fémur ou du tibia dans un premier temps puis d’une reconstruction selon la technique de la membrane induite dans un second temps à distance de la chimiothérapie adjuvante. Le critère de jugement principal était la survenue d’une pseudarthrose. Le critère de jugement secondaire était le score fonctionnel de la Musculoskeletal Tumor Society (MSTS) pour les membres inférieurs. Le suivi moyen était de 6,1 ans (2–12,7), avec un âge moyen au dernier recul de 18,1 ans (11–26). Le score MSTS moyen était de 66,6 % (37–93).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le taux de complications (après le second temps de la reconstruction) était de 61,5 % soit 8 complications survenues chez 6 patients. Le taux de ré-opérations liées à une complication et à une inégalité de longueur résiduelle était de 92 % soit 12 nouvelles procédures chirurgicales chez 8 patients. Cinq patients (38,5 %) ont développé une pseudarthrose après la reconstruction. Après l’étape de reconstruction, une mise en charge partielle à 50 % du poids du corps précoce à 6 semaines semble favoriser la consolidation osseuse (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le taux de survenue d’une pseudarthrose est de 38,5 % et la reprise de l’appui, à 50 % du poids du corps, protégée par deux cannes anglaises et une orthèse, débutée à la 6<sup>e</sup> semaine après le second temps de la reconstruction favoriserait la consolidation osseuse si la stabilité de la synthèse le permet.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV.</p></div><div><h3>Background</h3><p>The objective of this study was to assess the complication and re-operation rates, evaluate the risk of non-union, and describe the functional outcomes at last follow-up in children and adolescents after lower-limb malignant tumour resection and reconstruction using the induced-membrane technique.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>Weight-bearing resumption 6 weeks after the second stage of the induced-membrane procedure promotes bone healing.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>The study included 13 patients (9 with osteosarcoma, 3 with Ewing's sarcomas, and 1 with alveolar sarcoma) managed between 2000 and 2020 by oncological femoral or tibial resec","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 550-557"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141054065","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-04DOI: 10.1016/j.rcot.2024.04.005
Marc Saab , Julien Beldame , Christel Charpail , Arnaud Kaba , Didier Mainard , Alexandre Caubère , Carlos Maynou , Rares Bredicianu , Ali Ghorbani , Jean-Charles Giunta , Raphaël Coursier , Patricia Thoreux , Eric Laboute
Objectif
Les résultats du traitement chirurgical ou orthopédique des ruptures aiguës du tendon calcanéen (TC) restent débattus. Notre étude avait pour objectif de comparer les techniques chirurgicales et orthopédiques à un an de recul minimum concernant les complications, les résultats cliniques et fonctionnels.
Hypothèses
Il n’y avait pas de différence en termes de complications, de différences cliniques et fonctionnelles entre les 2 groupes. Il n’y avait pas de différence entre les modalités d’immobilisation et de rééducation et le taux de complications et les résultats cliniques et fonctionnels.
Méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective comparative, multicentrique, non randomisée colligeant les ruptures aiguës du TC entre le 01/01/2018 au 31/12/2019 dans 21 centres investigateurs. Tous les patients ayant eu un traitement chirurgical ou orthopédique étaient inclus. Les données démographiques et sportives, le traitement (chirurgical ou orthopédique), les modalités d’immobilisation (type, position, durée) et de rééducation étaient collectés. Les ruptures itératives, les complications générales et spécifiques, les résultats cliniques (distance talon-sol, saut monopodal, circonférence du mollet, flexion dorsale de cheville) et les scores fonctionnels (ATRS, VISA-A, EFAS, SF-12) étaient collectés au dernier recul.
Résultats
Quatre cent cinq patients ont été évalués au recul moyen de 24 (±7) mois. Le traitement était chirurgical pour 372 patients (91,9 %), orthopédique pour 33 patients (8,1 %), avec deux populations comparables. Il n’y avait pas plus de rupture itérative dans le groupe orthopédique (3 cas, 9 %) que dans le groupe chirurgical (15 cas, 4 %) (p = 0,176). Le groupe orthopédique présentait plus de complications générales (24 %) que la chirurgie (11 %) (p = 0,04). Le groupe chirurgical présentait un taux de complications spécifiques de 9 % (infectieuses, nerveuses, anesthésiques). Les scores ATRS (p = 0,017), EFAS Total (p = 0,013) et Vie Quotidienne (p = 0,008), et SF-12 physique (p = 0,01) étaient meilleurs pour le groupe chirurgical. Une immobilisation stricte puis relative permettait le meilleur équilibre entre la récupération fonctionnelle (EFAS total à 33, p < 0,01) et l’allongement tendineux (0°, p = 0,01) sans augmenter la survenue d’une rupture itérative (2 %, p = 0,18). Une reprise d’appui précoce sous couvert d’immobilisation et rééducation avant 30 jours n’entraînait pas plus de rupture itérative que si elles débutaient après 30 jours (p = 0,082 et p = 0,07).
Conclusions
Cette étude ne retrouvait pas de différences du nombre
{"title":"Résultats cliniques et fonctionnels d’une série de 405 ruptures du tendon calcanéen revus au recul minimum d’un an","authors":"Marc Saab , Julien Beldame , Christel Charpail , Arnaud Kaba , Didier Mainard , Alexandre Caubère , Carlos Maynou , Rares Bredicianu , Ali Ghorbani , Jean-Charles Giunta , Raphaël Coursier , Patricia Thoreux , Eric Laboute","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.04.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Les résultats du traitement chirurgical ou orthopédique des ruptures aiguës du tendon calcanéen (TC) restent débattus. Notre étude avait pour objectif de comparer les techniques chirurgicales et orthopédiques à un an de recul minimum concernant les complications, les résultats cliniques et fonctionnels.</p></div><div><h3>Hypothèses</h3><p>Il n’y avait pas de différence en termes de complications, de différences cliniques et fonctionnelles entre les 2 groupes. Il n’y avait pas de différence entre les modalités d’immobilisation et de rééducation et le taux de complications et les résultats cliniques et fonctionnels.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Il s’agissait d’une étude rétrospective comparative, multicentrique, non randomisée colligeant les ruptures aiguës du TC entre le 01/01/2018 au 31/12/2019 dans 21 centres investigateurs. Tous les patients ayant eu un traitement chirurgical ou orthopédique étaient inclus. Les données démographiques et sportives, le traitement (chirurgical ou orthopédique), les modalités d’immobilisation (type, position, durée) et de rééducation étaient collectés. Les ruptures itératives, les complications générales et spécifiques, les résultats cliniques (distance talon-sol, saut monopodal, circonférence du mollet, flexion dorsale de cheville) et les scores fonctionnels (ATRS, VISA-A, EFAS, SF-12) étaient collectés au dernier recul.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Quatre cent cinq patients ont été évalués au recul moyen de 24 (±7) mois. Le traitement était chirurgical pour 372 patients (91,9 %), orthopédique pour 33 patients (8,1 %), avec deux populations comparables. Il n’y avait pas plus de rupture itérative dans le groupe orthopédique (3 cas, 9 %) que dans le groupe chirurgical (15 cas, 4 %) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,176). Le groupe orthopédique présentait plus de complications générales (24 %) que la chirurgie (11 %) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). Le groupe chirurgical présentait un taux de complications spécifiques de 9 % (infectieuses, nerveuses, anesthésiques). Les scores ATRS (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,017), EFAS Total (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013) et Vie Quotidienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008), et SF-12 physique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) étaient meilleurs pour le groupe chirurgical. Une immobilisation stricte puis relative permettait le meilleur équilibre entre la récupération fonctionnelle (EFAS total à 33, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et l’allongement tendineux (0°, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) sans augmenter la survenue d’une rupture itérative (2 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,18). Une reprise d’appui précoce sous couvert d’immobilisation et rééducation avant 30<!--> <!-->jours n’entraînait pas plus de rupture itérative que si elles débutaient après 30<!--> <!-->jours (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,082 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,07).</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Cette étude ne retrouvait pas de différences du nombre ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 647-658"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141035185","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-04DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.010
Rayane Benhenneda, Mohammad Alajji, Adrien Portet, Bertrand Sonnery-Cottet, Jean-Marie Fayard, Mathieu Thaunat
Introduction
La suture méniscale est préconisée en cas de lésion isolée du ménisque latéral du sujet jeune dont l’origine est souvent traumatique. Il existe peu de données dans la littérature concernant les résultats des réparations de ce type spécifique de lésion. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques, de rapporter le taux d’échec des réparations des lésions radiales du ménisque latéral sur genou stable et d’évaluer les facteurs de risque d’échec de la réparation.
Matériel et méthodes
Tous les patients opérés d’une réparation arthroscopique d’une lésion radiale du ménisque latéral sur genou stable entre avril 2013 et décembre 2019 ont été évalués rétrospectivement. L’échec était défini comme une reprise chirurgicale pour récidive des symptômes (douleurs, blocages) avec confirmation peropératoire de l’absence de cicatrisation méniscale. Les données suivantes ont été étudiées : données démographiques (âge, sexe, IMC), délai accident-chirurgie, scores cliniques (Tegner, Lysholm, IKDC), données opératoires (technique de réparation, zone de la lésion, nombre de sutures).
Résultats
Trente patients ont été inclus, d’un âge moyen de 20,1 ans (14–31). Le recul allait de 24 à 110 mois (moyenne de 66,8 ± 25,2). La technique de réparation utilisait dans 6 cas un implant all-inside (20 %), dans 17 cas une suture outside-in (56,7 %) et dans 7 cas celle-ci était mixte, associant implant all-inside et suture outside-in (23,3 %). Quatre patients (13,3 %) ont eu une récidive des symptômes à distance, lors de la pratique d’activités sportives. Les récidives survenaient systématiquement sur la lésion initiale. Les délais réparation-échec étaient de 16, 19, 24 et 37 mois (moyenne = 24 ± 9,27 mois). Tous les autres patients ont pu reprendre leur activité sportive à leur niveau antérieur. Une amélioration significative des scores fonctionnels IKDC, Lysholm et Tegner préopératoires et postopératoires a été rapportée. Il n’a pas été retrouvé de facteur de risque d’échec dans l’analyse statistique.
Discussion
Le taux de guérison fonctionnelle après lésion radiale du ménisque latéral sur genou stable était de 86 % à 5 ans de recul moyen, sans influence de la technique sur le résultat à long terme. En cas d’échec, celui-ci survenait majoritairement dans les 2 premières années. Il est préconisé de réparer ces lésions qui ont un potentiel de cicatrisation important.
Niveau de preuve
Niveau IV ; série rétrospective.
Introduction
In younger patients, meniscal repair is recommended for isolated lateral meniscus tears that are most often due to acute trauma. But there is little published data on the outcomes of repairing this specific type of lesion. The goal of this study was to evaluate the clinical outcomes, report the failure rate of repa
{"title":"Lésions radiales traumatiques du ménisque latéral sur genou stable : résultat des réparations à 2 ans de recul minimum","authors":"Rayane Benhenneda, Mohammad Alajji, Adrien Portet, Bertrand Sonnery-Cottet, Jean-Marie Fayard, Mathieu Thaunat","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.010","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La suture méniscale est préconisée en cas de lésion isolée du ménisque latéral du sujet jeune dont l’origine est souvent traumatique. Il existe peu de données dans la littérature concernant les résultats des réparations de ce type spécifique de lésion. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques, de rapporter le taux d’échec des réparations des lésions radiales du ménisque latéral sur genou stable et d’évaluer les facteurs de risque d’échec de la réparation.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Tous les patients opérés d’une réparation arthroscopique d’une lésion radiale du ménisque latéral sur genou stable entre avril 2013 et décembre 2019 ont été évalués rétrospectivement. L’échec était défini comme une reprise chirurgicale pour récidive des symptômes (douleurs, blocages) avec confirmation peropératoire de l’absence de cicatrisation méniscale. Les données suivantes ont été étudiées : données démographiques (âge, sexe, IMC), délai accident-chirurgie, scores cliniques (Tegner, Lysholm, IKDC), données opératoires (technique de réparation, zone de la lésion, nombre de sutures).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trente patients ont été inclus, d’un âge moyen de 20,1<!--> <!-->ans (14–31). Le recul allait de 24 à 110 mois (moyenne de 66,8 ± 25,2). La technique de réparation utilisait dans 6 cas un implant <em>all-inside</em> (20 %), dans 17 cas une suture <em>outside-in</em> (56,7 %) et dans 7 cas celle-ci était mixte, associant implant <em>all-inside</em> et suture <em>outside-in</em> (23,3 %). Quatre patients (13,3 %) ont eu une récidive des symptômes à distance, lors de la pratique d’activités sportives. Les récidives survenaient systématiquement sur la lésion initiale. Les délais réparation-échec étaient de 16, 19, 24 et 37 mois (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->24 ± 9,27 mois). Tous les autres patients ont pu reprendre leur activité sportive à leur niveau antérieur. Une amélioration significative des scores fonctionnels IKDC, Lysholm et Tegner préopératoires et postopératoires a été rapportée. Il n’a pas été retrouvé de facteur de risque d’échec dans l’analyse statistique.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Le taux de guérison fonctionnelle après lésion radiale du ménisque latéral sur genou stable était de 86 % à 5<!--> <!-->ans de recul moyen, sans influence de la technique sur le résultat à long terme. En cas d’échec, celui-ci survenait majoritairement dans les 2 premières années. Il est préconisé de réparer ces lésions qui ont un potentiel de cicatrisation important.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>Niveau IV ; série rétrospective.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>In younger patients, meniscal repair is recommended for isolated lateral meniscus tears that are most often due to acute trauma. But there is little published data on the outcomes of repairing this specific type of lesion. The goal of this study was to evaluate the clinical outcomes, report the failure rate of repa","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 623-630"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141038230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-03DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.007
Grégoire Rougereau , Jean-Arthur Bourdier , Tristan Langlais , Philippe Boisrenoult , Nicolas Pujol
Contexte
Les fractures du fémur proximal constituent un problème de santé publique compte tenu de leur fréquence élevée, et du vieillissement de la population. La fréquence de survenue d’une fracture controlatérale peut atteindre jusqu’à 15 % des cas. Certains antécédents ou facteurs démographiques constituent des facteurs de risque de refracture, mais sans pouvoir prévoir le type de fracture soit du col fémoral (FN) ou pertrochantérienne (IT). Les objectifs de cette étude rétrospective étaient : (1) d’analyser plusieurs marqueurs anatomiques afin de déterminer s’ils prédisposent à un certain type de fracture en cas de refracture controlatérale, (2) de déterminer le pouvoir prédictif de ces éventuels marqueurs radiologiques pour le type de fracture controlatérale.
Hypothèse
L’hypothèse était que le « Neck shaft ratio » (NSR) et l’« Intertrochanteric distal ratio » (ITDR) permettaient de déterminer une morphologie fémorale proximale à risque de fracture FN et/ou IT en cas de second épisode fracturaire.
Méthodes
Une série monocentrique rétrospective continue entre janvier 2011 et décembre 2019 de patients ayant présenté une fracture bilatérale des fémurs proximaux a été analysée. Les radiographies après la première fracture ont été étudiées au niveau du fémur controlatéral. Des mesures morphologiques précédemment décrites dans la littérature ont été effectuées ainsi que le NSR (rapport des épaisseurs corticales médiales du col fémoral à son niveau le plus étroit et basicervical) et l’ITDR (rapport des épaisseurs corticales médiales diaphysaires à 5 et 20 mm de la portion distale du petit trochanter). Cent vingt-six patients ont été inclus : 46/126 (36,5 %) avaient une FN bilatéral, 50/126 (39,7 %) une IT bilatéral et 30/126 (23,8 %) une des deux.
Résultats
Seuls le NSR et l’ITDR étaient des mesures prédictives significatives pour le type de fracture FN ou IT (0,54 ± 0,11 vs 0,81 ± 0,16 (p < 0,0001) et 0,85 ± 0,1 vs 0,68 + − 0,1 (p < 0,0001), respectivement). Ces deux ratios présentaient une excellent valeur prédictive du type de fracture survenue du côté controlatéral (NSR : AUC ROC = 0,91 [IC95 % ; 0,86–0,96] ; ITDR : AUC ROC = 0,81 [IC95 %, 0,74–0,89]). Le NSR avait une excellente reproductibilité intra- et inter-observateur avec un coefficient de corrélation interclasse respectivement de 0,93 [IC95 % : 0,86–0,97] et 0,91 [IC 95 % : 0,82–0,96], de même pour l’IDTR avec des valeurs de coefficient de corrélation interclasse respectivement de 0,93 [IC95 % : 0,87–0,97] et 0,86 [IC95 % : 0,73–0,93].
Discussion
Les ratios NSR et ITDR sont des moyens simples et reproductibles pour prédire une prédisposition morphologique à présenter un certain type
{"title":"Existe-t-il une morphologie fémorale à risque de fracture cervicale ou pertrochantérienne ? Description et validation du « Neck shaft ratio » et du « Intertrochanteric distal ratio » après analyse d’une cohorte continue de 126 fractures bilatérales du fémur proximal","authors":"Grégoire Rougereau , Jean-Arthur Bourdier , Tristan Langlais , Philippe Boisrenoult , Nicolas Pujol","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les fractures du fémur proximal constituent un problème de santé publique compte tenu de leur fréquence élevée, et du vieillissement de la population. La fréquence de survenue d’une fracture controlatérale peut atteindre jusqu’à 15 % des cas. Certains antécédents ou facteurs démographiques constituent des facteurs de risque de refracture, mais sans pouvoir prévoir le type de fracture soit du col fémoral (FN) ou pertrochantérienne (IT). Les objectifs de cette étude rétrospective étaient : (1) d’analyser plusieurs marqueurs anatomiques afin de déterminer s’ils prédisposent à un certain type de fracture en cas de refracture controlatérale, (2) de déterminer le pouvoir prédictif de ces éventuels marqueurs radiologiques pour le type de fracture controlatérale.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était que le « Neck shaft ratio » (NSR) et l’« Intertrochanteric distal ratio » (ITDR) permettaient de déterminer une morphologie fémorale proximale à risque de fracture FN et/ou IT en cas de second épisode fracturaire.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Une série monocentrique rétrospective continue entre janvier 2011 et décembre 2019 de patients ayant présenté une fracture bilatérale des fémurs proximaux a été analysée. Les radiographies après la première fracture ont été étudiées au niveau du fémur controlatéral. Des mesures morphologiques précédemment décrites dans la littérature ont été effectuées ainsi que le NSR (rapport des épaisseurs corticales médiales du col fémoral à son niveau le plus étroit et basicervical) et l’ITDR (rapport des épaisseurs corticales médiales diaphysaires à 5 et 20<!--> <!-->mm de la portion distale du petit trochanter). Cent vingt-six patients ont été inclus : 46/126 (36,5 %) avaient une FN bilatéral, 50/126 (39,7 %) une IT bilatéral et 30/126 (23,8 %) une des deux.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Seuls le NSR et l’ITDR étaient des mesures prédictives significatives pour le type de fracture FN ou IT (0,54<!--> <!-->±<!--> <!-->0,11 vs 0,81<!--> <!-->±<!--> <!-->0,16 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et 0,85<!--> <!-->±<!--> <!-->0,1 vs 0,68<!--> <!-->+<!--> <!-->−<!--> <!-->0,1 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), respectivement). Ces deux ratios présentaient une excellent valeur prédictive du type de fracture survenue du côté controlatéral (NSR : AUC ROC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,91 [IC95 % ; 0,86–0,96] ; ITDR : AUC ROC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,81 [IC95 %, 0,74–0,89]). Le NSR avait une excellente reproductibilité intra- et inter-observateur avec un coefficient de corrélation interclasse respectivement de 0,93 [IC95 % : 0,86–0,97] et 0,91 [IC 95 % : 0,82–0,96], de même pour l’IDTR avec des valeurs de coefficient de corrélation interclasse respectivement de 0,93 [IC95 % : 0,87–0,97] et 0,86 [IC95 % : 0,73–0,93].</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les ratios NSR et ITDR sont des moyens simples et reproductibles pour prédire une prédisposition morphologique à présenter un certain type ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 593-601"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141052237","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}