A. Balogou, K. Assogba, A. Agbobli, G. Djassoa, E. Grunitzky
IntroductionLa qualite de vie (QDV) des epileptiques et les troubles psychiques associes peuvent representer de par leurs repercussions sociales un probleme de sante publique. L’objectif de ce travail est d’evaluer l’anxiete, la depression et la QDV des patients avec epilepsie en vue d’une meilleure prise en charge.MethodologieNous avons realise une etude prospective du 22 aout au 20 novembre 2007 dans le service de neurologie du CHU Campus de Lome sur un effectif de 70 patients avec epilepsie, âges de 18 ans au moins. L’evaluation de l’anxiete et de la depression a ete effectuee par l’echelle de Goldberg (items 16-33) et celle de la QDV par le QOLIE-31(items 1-31).ResultatsA l’echelle de Goldberg, la moyenne au score anxiete etait de 4,81 ± 0,55 et de 4,72 ± 0,40 au score depression. Les sujets epileptiques etaient plus deprimes qu’anxieux. La frequence des crises et l’existence d’un traitement antiepileptique mal suivi ont influence negativement les etats d’humeur et la QDV des epileptiques. En revanche, le sexe et le statut marital n’ont eu aucune influence.ConclusionL’anxiete, la depression et la QDV sont des dimensions a prendre en compte dans la prise en charge des patients epileptiques. L’arret ou la diminution des crises par une observance therapeutique de qualite represente un gage dans l’amelioration et la disparition de ces troubles.
{"title":"Anxiété, dépression et qualité de vie des épileptiques en milieu urbain dans un pays en développement : le Togo","authors":"A. Balogou, K. Assogba, A. Agbobli, G. Djassoa, E. Grunitzky","doi":"10.1684/EPI.2010.0286","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2010.0286","url":null,"abstract":"IntroductionLa qualite de vie (QDV) des epileptiques et les troubles psychiques associes peuvent representer de par leurs repercussions sociales un probleme de sante publique. L’objectif de ce travail est d’evaluer l’anxiete, la depression et la QDV des patients avec epilepsie en vue d’une meilleure prise en charge.MethodologieNous avons realise une etude prospective du 22 aout au 20 novembre 2007 dans le service de neurologie du CHU Campus de Lome sur un effectif de 70 patients avec epilepsie, âges de 18 ans au moins. L’evaluation de l’anxiete et de la depression a ete effectuee par l’echelle de Goldberg (items 16-33) et celle de la QDV par le QOLIE-31(items 1-31).ResultatsA l’echelle de Goldberg, la moyenne au score anxiete etait de 4,81 ± 0,55 et de 4,72 ± 0,40 au score depression. Les sujets epileptiques etaient plus deprimes qu’anxieux. La frequence des crises et l’existence d’un traitement antiepileptique mal suivi ont influence negativement les etats d’humeur et la QDV des epileptiques. En revanche, le sexe et le statut marital n’ont eu aucune influence.ConclusionL’anxiete, la depression et la QDV sont des dimensions a prendre en compte dans la prise en charge des patients epileptiques. L’arret ou la diminution des crises par une observance therapeutique de qualite represente un gage dans l’amelioration et la disparition de ces troubles.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"22 1","pages":"79-83"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2010.0286","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565991","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
C. Kuate, S. Mbahe, S. Nguefack, P. Bassong, Julius Y. Fonsah, Y. Fogang, E. Mbonda, A. K. Njamnshi
IntroductionL’epilepsie est une maladie chronique dont la prevalence est elevee dans les pays en voie de developpement. Pour des raisons economiques, peu d’etudes en Afrique se sont interessees a la recherche des facteurs de risque et a l’identification des facteurs etiologiques qui en decoulent.ObjectifsCette etude a pour objectif la determination des facteurs de risque et l’identification des principales etiologies des epilepsies symptomatiques chez les patients adultes consultant dans un service de neurologie.MethodesCette etude a ete realisee dans le service de neurologie de l’hopital central de Yaounde au Cameroun. Elle concernait des patients epileptiques âges de plus de 15 ans, ayant consulte ou ete hospitalises de janvier 1999 a decembre 2006.ResultatsCent vingt-neuf patients ont ete retenus pour cette etude, dont 62 % d’hommes et 38 % de femmes. L’âge moyen etait de 32 ans, avec des extremes de 15 a 68 ans. Les facteurs de risque les plus retrouves etaient l’alcoolisme chronique (26,35 %), l’infection au VIH (22,48 %), une epilepsie familiale (14 %). Les etiologies les plus retrouvees etaient infectieuses (40,30 %), vasculaires (10,07 %), traumatiques (9,30 %). La toxoplasmose cerebrale (18 %) associee a l’infection au VIH etait l’affection la plus frequente.DiscussionDans cette etude, on note une predominance de crises generalisees (51,16 %). Hauser et al. (1998) trouvent des resultats similaires avec 56,2 %. Soixante-dix pour cent des patients avaient une cause pouvant expliquer la survenue des crises, avec une infection du systeme nerveux central chez 40,3 % d’entre eux. D’autres etudes, de meme, rapportent une predominance des causes infectieuses dans les pays en voie de developpement.ConclusionL’epilepsie est une affection frequente en milieu africain. Les etiologies infectieuses sont les plus frequentes, et l’infection au VIH est un des facteurs de risque en plus de l’alcoolisme et des AVC.
{"title":"Étiologies et facteurs de risque des épilepsies de l’adulte : l’expérience de l’hôpital central de Yaoundé (Cameroun)","authors":"C. Kuate, S. Mbahe, S. Nguefack, P. Bassong, Julius Y. Fonsah, Y. Fogang, E. Mbonda, A. K. Njamnshi","doi":"10.1684/EPI.2010.0289","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2010.0289","url":null,"abstract":"IntroductionL’epilepsie est une maladie chronique dont la prevalence est elevee dans les pays en voie de developpement. Pour des raisons economiques, peu d’etudes en Afrique se sont interessees a la recherche des facteurs de risque et a l’identification des facteurs etiologiques qui en decoulent.ObjectifsCette etude a pour objectif la determination des facteurs de risque et l’identification des principales etiologies des epilepsies symptomatiques chez les patients adultes consultant dans un service de neurologie.MethodesCette etude a ete realisee dans le service de neurologie de l’hopital central de Yaounde au Cameroun. Elle concernait des patients epileptiques âges de plus de 15 ans, ayant consulte ou ete hospitalises de janvier 1999 a decembre 2006.ResultatsCent vingt-neuf patients ont ete retenus pour cette etude, dont 62 % d’hommes et 38 % de femmes. L’âge moyen etait de 32 ans, avec des extremes de 15 a 68 ans. Les facteurs de risque les plus retrouves etaient l’alcoolisme chronique (26,35 %), l’infection au VIH (22,48 %), une epilepsie familiale (14 %). Les etiologies les plus retrouvees etaient infectieuses (40,30 %), vasculaires (10,07 %), traumatiques (9,30 %). La toxoplasmose cerebrale (18 %) associee a l’infection au VIH etait l’affection la plus frequente.DiscussionDans cette etude, on note une predominance de crises generalisees (51,16 %). Hauser et al. (1998) trouvent des resultats similaires avec 56,2 %. Soixante-dix pour cent des patients avaient une cause pouvant expliquer la survenue des crises, avec une infection du systeme nerveux central chez 40,3 % d’entre eux. D’autres etudes, de meme, rapportent une predominance des causes infectieuses dans les pays en voie de developpement.ConclusionL’epilepsie est une affection frequente en milieu africain. Les etiologies infectieuses sont les plus frequentes, et l’infection au VIH est un des facteurs de risque en plus de l’alcoolisme et des AVC.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"22 1","pages":"74-78"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67566128","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le glutamate est un acteur majeur dans le systeme nerveux central, responsable a la fois de la transmission neuronale rapide et de sa modulation. Les huit recepteurs metabotropiques du glutamate (mGluR1-8) ont des effets tres varies dans la physiopathologie neuronale qui dependent de leur localisation, mode d’activation et signalisation intracellulaire. Les ligands des mGluR restent exclus des traitements antiepileptiques, bien que leur implication dans l’epilepsie ait ete amplement demontree. Nous resumons ici les donnees existantes sur l’implication des mGluR en particulier dans des modeles experimentaux d’epilepsie-absences. Nous presentons ensuite en detail notre travail sur le role du recepteur mGluR7 et sa proteine d’interaction, PICK1, dans la genese de crises epileptiques de type absence chez le rongeur.
{"title":"Les récepteurs métabotropiques du glutamate dans les modèles expérimentaux d’épilepsie-absences","authors":"F. Bertaso, M. Lerner-Natoli","doi":"10.1684/epi.2010.0293","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/epi.2010.0293","url":null,"abstract":"Le glutamate est un acteur majeur dans le systeme nerveux central, responsable a la fois de la transmission neuronale rapide et de sa modulation. Les huit recepteurs metabotropiques du glutamate (mGluR1-8) ont des effets tres varies dans la physiopathologie neuronale qui dependent de leur localisation, mode d’activation et signalisation intracellulaire. Les ligands des mGluR restent exclus des traitements antiepileptiques, bien que leur implication dans l’epilepsie ait ete amplement demontree. Nous resumons ici les donnees existantes sur l’implication des mGluR en particulier dans des modeles experimentaux d’epilepsie-absences. Nous presentons ensuite en detail notre travail sur le role du recepteur mGluR7 et sa proteine d’interaction, PICK1, dans la genese de crises epileptiques de type absence chez le rongeur.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"22 1","pages":"42-50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/epi.2010.0293","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67566198","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’identification de mutations au niveau du gene CACNA1H codant la sous-unite Cav3.2 des canaux calciques de type T chez des patients atteints d’epilepsie-absences de l’enfant (EAE) (childhood absence epilepsy, CAE) a suggere qu’il s’agissait d’un gene de susceptibilite pour cette epilepsie idiopathique generalisee. Notre hypothese de travail est qu’au niveau moleculaire, ces mutations induisent un gain de fonction du canal favorisant une predisposition aux oscillations de la boucle thalamocorticale et le declenchement des crises. Les modestes consequences electrophysiologiques des mutations EAE n’expliquant pas a elles seules le phenotype « gain de fonction » des canaux T mutes, nous avons etudie l’effet de ces mutations EAE sur l’expression membranaire de la sous-unite Cav3.2. Nous avons mis en evidence que ces mutations induisaient une augmentation de 20 a 60 % de la fraction de canaux presents a la surface cellulaire. La plupart des mutations etant concentree au niveau de la boucle intracellulaire reliant les domaines I et II, nous avons montre que la region centrale de cette boucle participait au controle de la dynamique d’adressage membranaire des canaux. Ces resultats, etablissant la boucle I-II comme un regulateur de l’expression du canal, ouvrent de nouvelles perspectives dans la comprehension des consequences des mutations EAE sur l’epileptogenese.
{"title":"Identification d’un mécanisme régulant l’expression membranaire des canaux calciques de type T (Cav3.2) : implications dans l’épilepsie-absences de l’enfant","authors":"Isabelle Bidaud, J. Nargeot, P. Lory","doi":"10.1684/EPI.2010.0285","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2010.0285","url":null,"abstract":"L’identification de mutations au niveau du gene CACNA1H codant la sous-unite Cav3.2 des canaux calciques de type T chez des patients atteints d’epilepsie-absences de l’enfant (EAE) (childhood absence epilepsy, CAE) a suggere qu’il s’agissait d’un gene de susceptibilite pour cette epilepsie idiopathique generalisee. Notre hypothese de travail est qu’au niveau moleculaire, ces mutations induisent un gain de fonction du canal favorisant une predisposition aux oscillations de la boucle thalamocorticale et le declenchement des crises. Les modestes consequences electrophysiologiques des mutations EAE n’expliquant pas a elles seules le phenotype « gain de fonction » des canaux T mutes, nous avons etudie l’effet de ces mutations EAE sur l’expression membranaire de la sous-unite Cav3.2. Nous avons mis en evidence que ces mutations induisaient une augmentation de 20 a 60 % de la fraction de canaux presents a la surface cellulaire. La plupart des mutations etant concentree au niveau de la boucle intracellulaire reliant les domaines I et II, nous avons montre que la region centrale de cette boucle participait au controle de la dynamique d’adressage membranaire des canaux. Ces resultats, etablissant la boucle I-II comme un regulateur de l’expression du canal, ouvrent de nouvelles perspectives dans la comprehension des consequences des mutations EAE sur l’epileptogenese.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"22 1","pages":"51-61"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2010-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2010.0285","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565875","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans la region du Maghreb et malgre les grands efforts faits dans le domaine de la sante, l’epilepsie reste encore une maladie mal prise en charge et mal vecue, essentiellement chez les femmes. En effet, dans nos regions et essentiellement dans le milieu rural, l’epilepsie constitue un reel handicap sur le plan social, et la maladie est donc longtemps niee par la famille. A chaque etape de sa vie, la femme epileptique est confrontee a des obstacles. Sa scolarite est precaire ; en effet, les parents et les directeurs d’ecole n’ont aucun scrupule a arreter sa scolarite. Tres rares sont les femmes qui ont des informations concernant leur maladie et ses consequences sur le plan hormonal, leur vie de couple ou au cours de la grossesse. Aucune brochure ou livret n’est disponible. Chez ces femmes mal informees, la mauvaise observance et l’arret intempestif des medicaments antiepileptiques sont plus frequents ; les nouveaux medicaments antiepileptiques ne sont pas encore disponibles en hospitalier et ne sont donc accessibles qu’a une faible proportion de patientes. L’emploi constitue aussi un reel probleme pour les femmes epileptiques, les femmes etant largement defavorisees dans ce domaine surtout dans le groupe des ouvriers et emploi dans le prive.
{"title":"Vécu de la femme épileptique dans le milieu maghrébin","authors":"C. Triki, Ines Hsairi, F. Kamoun","doi":"10.1684/EPI.2009.0270","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2009.0270","url":null,"abstract":"Dans la region du Maghreb et malgre les grands efforts faits dans le domaine de la sante, l’epilepsie reste encore une maladie mal prise en charge et mal vecue, essentiellement chez les femmes. En effet, dans nos regions et essentiellement dans le milieu rural, l’epilepsie constitue un reel handicap sur le plan social, et la maladie est donc longtemps niee par la famille. A chaque etape de sa vie, la femme epileptique est confrontee a des obstacles. Sa scolarite est precaire ; en effet, les parents et les directeurs d’ecole n’ont aucun scrupule a arreter sa scolarite. Tres rares sont les femmes qui ont des informations concernant leur maladie et ses consequences sur le plan hormonal, leur vie de couple ou au cours de la grossesse. Aucune brochure ou livret n’est disponible. Chez ces femmes mal informees, la mauvaise observance et l’arret intempestif des medicaments antiepileptiques sont plus frequents ; les nouveaux medicaments antiepileptiques ne sont pas encore disponibles en hospitalier et ne sont donc accessibles qu’a une faible proportion de patientes. L’emploi constitue aussi un reel probleme pour les femmes epileptiques, les femmes etant largement defavorisees dans ce domaine surtout dans le groupe des ouvriers et emploi dans le prive.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"21 1","pages":"362-364"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2009.0270","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565545","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les troubles sexuels sont nettement plus frequents chez les personnes epileptiques que dans la population generale. Dans les deux sexes, un tiers a deux tiers des patients environ presentent un ou plusieurs symptomes ou indices d’alteration de la vie sexuelle. Les troubles les plus importants, de beaucoup les plus frequents, sont inter-critiques. Dans la tres grande majorite des cas, il s’agit d’une baisse de l’activite sexuelle, qui peut affecter, isolement ou en association, le desir et l’interet sexuels, l’excitation ou l’orgasme. Ces troubles s’observent majoritairement dans les epilepsies partielles, particulierement les epilepsies temporales, mais peuvent concerner aussi les sujets presentant une epilepsie generalisee idiopathique. Les perturbations a l’origine de ces troubles sexuels sont multiples, psychologiques mais aussi physiologiques. L’etiologie de ces troubles, quasi certainement multifactorielle, reste imparfaitement elucidee. Les decharges et crises epileptiques, les lesions cerebrales, des troubles ou handicaps psychiques, intellectuels et sociaux, des modifications hormonales et neuro-endocriniennes, des effets collateraux des medicaments antiepileptiques, le traitement neuro-chirurgical de l’epilepsie sont autant de facteurs contributifs ou etiologiques dont certains sont fortement co-dependants. Les troubles sexuels en relation avec les crises sont beaucoup plus rares, qu’il s’agisse de crises comportant une semiologie de type sexuel ou d’exceptionnelles crises survenant en relation temporelle avec une activite sexuelle. En raison de la frequence des troubles sexuels intercritiques et de leur impact negatif notoire sur la qualite de vie, l’amelioration de leur depistage diagnostique et de leur prise en charge therapeutique est un objectif de soins tres important.
{"title":"Troubles sexuels chez les patients épileptiques","authors":"D. Broglin","doi":"10.1684/EPI.2009.0277","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2009.0277","url":null,"abstract":"Les troubles sexuels sont nettement plus frequents chez les personnes epileptiques que dans la population generale. Dans les deux sexes, un tiers a deux tiers des patients environ presentent un ou plusieurs symptomes ou indices d’alteration de la vie sexuelle. Les troubles les plus importants, de beaucoup les plus frequents, sont inter-critiques. Dans la tres grande majorite des cas, il s’agit d’une baisse de l’activite sexuelle, qui peut affecter, isolement ou en association, le desir et l’interet sexuels, l’excitation ou l’orgasme. Ces troubles s’observent majoritairement dans les epilepsies partielles, particulierement les epilepsies temporales, mais peuvent concerner aussi les sujets presentant une epilepsie generalisee idiopathique. Les perturbations a l’origine de ces troubles sexuels sont multiples, psychologiques mais aussi physiologiques. L’etiologie de ces troubles, quasi certainement multifactorielle, reste imparfaitement elucidee. Les decharges et crises epileptiques, les lesions cerebrales, des troubles ou handicaps psychiques, intellectuels et sociaux, des modifications hormonales et neuro-endocriniennes, des effets collateraux des medicaments antiepileptiques, le traitement neuro-chirurgical de l’epilepsie sont autant de facteurs contributifs ou etiologiques dont certains sont fortement co-dependants. Les troubles sexuels en relation avec les crises sont beaucoup plus rares, qu’il s’agisse de crises comportant une semiologie de type sexuel ou d’exceptionnelles crises survenant en relation temporelle avec une activite sexuelle. En raison de la frequence des troubles sexuels intercritiques et de leur impact negatif notoire sur la qualite de vie, l’amelioration de leur depistage diagnostique et de leur prise en charge therapeutique est un objectif de soins tres important.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"21 1","pages":"380-391"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2009.0277","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565862","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Des hormones steroides peuvent etre synthetisees dans les cellules du cerveau. Ces neurosteroides sont neuroactifs : ils peuvent influencer la neurotransmission, en particulier la transmission GABAergique, via une action intracellulaire et extracellulaire. En ce sens, les neurosteroides pourraient avoir une action antiepileptique. Mais il n’existe pas de regle qui dicte de facon generale l’action des neurosteroides dans le systeme nerveux central en condition physiologique. En effet, l’expression des neurosteroides depend de l’expression d’enzymes dont la repartition varie enormement d’une region, et meme d’une cellule, a l’autre. Cette expression varie aussi au cours du temps et du contexte (cycle hormonal, niveau de stress, etc.). De plus, l’effet des neurosteroides depend de la composition en sous-unites des recepteurs gabaergiques, et donc du type de cellule cible. La situation est encore plus compliquee en condition pathologique, comme l’epilepsie. En effet, tous les parametres precedemment cites sont profondement modifies dans le tissu epileptique, comme par exemple l’expression des sous-unites des recepteurs gabaergiques, etc. Il est donc difficile de determiner si les neurosteroides agissent comme un regulateur endogene antiepileptique ou s’il est activable de facon exogene afin d’induire un effet antiepileptique. Ce sont ces notions que je developperai dans cette revue.
{"title":"Neurostéroïdes et épilepsie","authors":"C. Bernard","doi":"10.1684/EPI.2009.0271","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2009.0271","url":null,"abstract":"Des hormones steroides peuvent etre synthetisees dans les cellules du cerveau. Ces neurosteroides sont neuroactifs : ils peuvent influencer la neurotransmission, en particulier la transmission GABAergique, via une action intracellulaire et extracellulaire. En ce sens, les neurosteroides pourraient avoir une action antiepileptique. Mais il n’existe pas de regle qui dicte de facon generale l’action des neurosteroides dans le systeme nerveux central en condition physiologique. En effet, l’expression des neurosteroides depend de l’expression d’enzymes dont la repartition varie enormement d’une region, et meme d’une cellule, a l’autre. Cette expression varie aussi au cours du temps et du contexte (cycle hormonal, niveau de stress, etc.). De plus, l’effet des neurosteroides depend de la composition en sous-unites des recepteurs gabaergiques, et donc du type de cellule cible. La situation est encore plus compliquee en condition pathologique, comme l’epilepsie. En effet, tous les parametres precedemment cites sont profondement modifies dans le tissu epileptique, comme par exemple l’expression des sous-unites des recepteurs gabaergiques, etc. Il est donc difficile de determiner si les neurosteroides agissent comme un regulateur endogene antiepileptique ou s’il est activable de facon exogene afin d’induire un effet antiepileptique. Ce sont ces notions que je developperai dans cette revue.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"21 1","pages":"367-373"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2009.0271","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565331","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Notre experience personnelle, les donnees de la litterature, avec en particulier des meta-analyses recentes, permettent de conclure que certains facteurs peuvent perturber le developpement cognitif ulterieur des enfants nes de meres epileptiques. Plus que la survenue de crises pendant la grossesse, l’exposition in utero aux molecules antiepileptiques (AE) peut etre deletere. Les experiences conduites chez l’animal montrent que de nombreuses molecules AE interferent avec le developpement cerebral a differents stades de celui-ci. Il faut en consequence informer les femmes en âge de procreer avant qu’elles ne debutent une grossesse. Mieux vaut proscrire le valproate et eviter les polytherapies, le phenobarbital et la phenytoine. Il faut par ailleurs proposer les posologies medicamenteuses les plus faibles possibles, bien reparties sur le nycthemere.
{"title":"Devenir cognitif des enfants nés de mères épileptiques","authors":"J. Mancini, M. Milh, B. Chabrol","doi":"10.1684/EPI.2009.0266","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2009.0266","url":null,"abstract":"Notre experience personnelle, les donnees de la litterature, avec en particulier des meta-analyses recentes, permettent de conclure que certains facteurs peuvent perturber le developpement cognitif ulterieur des enfants nes de meres epileptiques. Plus que la survenue de crises pendant la grossesse, l’exposition in utero aux molecules antiepileptiques (AE) peut etre deletere. Les experiences conduites chez l’animal montrent que de nombreuses molecules AE interferent avec le developpement cerebral a differents stades de celui-ci. Il faut en consequence informer les femmes en âge de procreer avant qu’elles ne debutent une grossesse. Mieux vaut proscrire le valproate et eviter les polytherapies, le phenobarbital et la phenytoine. Il faut par ailleurs proposer les posologies medicamenteuses les plus faibles possibles, bien reparties sur le nycthemere.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"21 1","pages":"343-348"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565529","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Une grossesse peut etre envisagee chez une jeune femme epileptique en âge de procreer sous couvert d’une complete information prealable. La planification de la grossesse notamment avec une reevaluation de l’epilepsie et de son traitement reste primordiale afin d’eviter les effets teratogenes et les risques de crises convulsives maternelles deleteres pour le fœtus. Eviter les antiepileptiques (AE) connus pour leurs risques teratogenes (en particulier le valproate de sodium) ou au moins en diminuer les posologies et prescrire des folates en periode periconceptionnelle en association avec un ajustement du suivi echographique obstetrical permettent, a l’heure actuelle, de reduire considerablement le risque de malformation majeure a la naissance. La prescription de vitamine K systematique a partir de la 36 e semaine de grossesse peut etre envisagee mais pourrait etre inutile, du fait d’un risque hemorragique neonatal estime faible par les differentes etudes et meta-analyses recentes. L’accueil du nouveau-ne en salle de travail aura pour objectif de depister les malformations mineures, de s’assurer de la bonne prise de la vitamine K, d’initier un depistage d’un eventuel sevrage medicamenteux survenant en moyenne dans les 72 heures apres la naissance.
{"title":"Grossesse et épilepsie : suivi de la grossesse, accouchement et soins du nouveau-né","authors":"N. Bednarek, A. Thiriaux, J. Bory","doi":"10.1684/EPI.2009.0265","DOIUrl":"https://doi.org/10.1684/EPI.2009.0265","url":null,"abstract":"Une grossesse peut etre envisagee chez une jeune femme epileptique en âge de procreer sous couvert d’une complete information prealable. La planification de la grossesse notamment avec une reevaluation de l’epilepsie et de son traitement reste primordiale afin d’eviter les effets teratogenes et les risques de crises convulsives maternelles deleteres pour le fœtus. Eviter les antiepileptiques (AE) connus pour leurs risques teratogenes (en particulier le valproate de sodium) ou au moins en diminuer les posologies et prescrire des folates en periode periconceptionnelle en association avec un ajustement du suivi echographique obstetrical permettent, a l’heure actuelle, de reduire considerablement le risque de malformation majeure a la naissance. La prescription de vitamine K systematique a partir de la 36 e semaine de grossesse peut etre envisagee mais pourrait etre inutile, du fait d’un risque hemorragique neonatal estime faible par les differentes etudes et meta-analyses recentes. L’accueil du nouveau-ne en salle de travail aura pour objectif de depister les malformations mineures, de s’assurer de la bonne prise de la vitamine K, d’initier un depistage d’un eventuel sevrage medicamenteux survenant en moyenne dans les 72 heures apres la naissance.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"21 1","pages":"336-341"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2009-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1684/EPI.2009.0265","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"67565478","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}