Résumé non remis par l’auteur.
Le traitement de la douleur chronique représente un défi majeur pour les professionnels de santé. Historiquement, au cours du XXe siècle, la pharmacothérapie basée sur les opioïdes, a été largement adoptée comme norme de soin pour le traitement analgésique. Néanmoins, cette approche a rencontré des limites significatives telles que l’émergence de l’hyperalgésie induite par les opioïdes (Opioid Induced Analgesia – OIH), et les phénomènes de tolérance, dépendance et d’addiction.
L’OIH se caractérise par une sensibilité accrue et une perception exacerbée de la douleur. Son traitement devient encore plus complexe, en raison de l’effet paradoxal d’intensification de la douleur lors de l’augmentation des doses d’opioïdes. La tolérance qui incite à augmenter les doses d’opioïdes pour maintenir une efficacité analgésique, favorise l’OIH. Face à ces défis, quelle stratégie adopter pour prévenir et gérer ces problématiques dans le contexte de la douleur chronique ? La prévention repose sur une approche thérapeutique personnalisée, réévaluant le rôle des médicaments et intégrant des techniques antalgiques et des thérapies psychocorporelles. Le traitement propose une gestion raisonnée des opioïdes, complétée, lorsque cela est indiqué, par l’administration de kétamine qui bloque les récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate) prévenant ainsi les mécanismes de tolérance et d’OIH sans les effets addictifs des opioïdes.
Notre intervention examinera ces stratégies, illustrant l’impératif d’une approche holistique, individualisée et pluri-professionnelle dans le traitement de la douleur chronique.
Discuter des aspects analytiques, de l’interprétation et des applications de l’analyse des cheveux dans la mise en évidence d’une exposition aux opiacés/opioïdes.
Introduite dans les laboratoires de toxicologie depuis plus de quarante ans, l’analyse des phanères reste une méthode d’analyse plus complexe que l’analyse sanguine et urinaire. Sur le base d’un cas authentique récent, et en se basant sur leur propre expérience, les auteurs présentent plusieurs problématiques liées à l’analyse capillaire, allant de la préparation de l’échantillon jusqu’à l’interprétation finale des résultats.
Depuis sa première utilisation en 1979 (Baumgartner A.M. et al. J Nucl Med 1979;20(7):748-752) pour la détection de morphine chez des vétérans américains par radio-immunologie, jusqu’à la détection récente de nouveaux opioïdes de synthèse par UPLC-MS/MS ou LC-HRMS, les domaines d’applications, les connaissances et les techniques d’analyse n’ont fait qu’évoluer. En pratique, l’identification de xénobiotiques dans les cheveux dépend de plusieurs facteurs, tels que les voies d’incorporation, la structure chimique de la molécule, la fréquence d’exposition, la dose consommée, le protocole d’extraction utilisé, les techniques analytiques à disposition, etc… Tous ces facteurs vont influencer la concentration finale. À la suite de l’analyse, l’interprétation des résultats est une étape également complexe. De nombreuses interrogations peuvent se présenter au toxicologue et rendre l’interprétation difficile : quelle est la dose minimale détectable, y-a-t-il une corrélation entre la quantité de substance administrée et la concentration dans les cheveux, quelle est l’influence des traitements cosmétiques, quelle est l’influence de la couleur des cheveux, quelle est la signification d’une concentration isolée, quel est le profil d’un consommateur régulier ou en période d’abstinence, les résultats d’un laboratoire peuvent-ils être comparés à ceux d’un autre laboratoire, etc… ? Les réponses à ces questions sont nécessaires afin de pouvoir interpréter au mieux un résultat. Dans le cas contraire, des études permettant de déterminer ces paramètres peuvent être mises en place afin d’obtenir les informations manquantes.
L’expérience liée à la préparation de l’échantillon et à son analyse ne suffit pas toujours à interpréter les résultats d’une analyse capillaire. La signification toxicologique reste difficile pour de nombreuses molécules, notamment pour des opioïdes encore peu connus. Au final, que représente une mesure de protonitazène à 70 pg/mg ?