Pub Date : 2024-08-29DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.001
{"title":"Congrès STC Nancy 2024. Mots de bienvenue","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.001","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S65-S66"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-08-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162473","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-08-28DOI: 10.1016/j.toxac.2024.08.060
{"title":"Index des auteurs","authors":"","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.060","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.08.060","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S106-S107"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-08-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S235200782400221X/pdfft?md5=f3e7d8f196b34446c339f20ed650ad5f&pid=1-s2.0-S235200782400221X-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142162472","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><div>Dans certains contextes de diabète, le traitement repose sur l’administration d’insuline humaine ou d’analogues synthétiques (lispro, glulisine, asparte, glargine, détémir et dégludec) pour suppléer le déficit de sécrétion d’insuline endogène ou l’insulinorésistance. L’administration inappropriée d’insuline peut être à l’origine de troubles glycémiques pouvant mener au décès. La recherche et la quantification des insulines peuvent être nécessaires dans les contextes d’hypoglycémie sévère ou répétée inexpliquée, ou de suspicion de mésusage. Dans le cadre des recherches de cause de la mort, l’identification des insulines devient indispensable. Le but de ce document est de présenter les principaux aspects pré-analytiques, étapes de préparation d’échantillons et approches analytiques permettant l’identification et la quantification des insulines dans des prélèvements biologiques. À partir des données de la littérature, les étapes à mettre en œuvre pour limiter le phénomène d’hémolyse, principale cause de la dégradation des insulines dans les prélèvements biologiques, sont proposées (tube à utiliser, centrifugation, filtration, conservation). Les avantages et les limites de l’immunoanalyse et de la spectrométrie de masse, approches analytiques les plus répandues à ce jour, sont décrits. La sensibilité et la facilité de mise en œuvre de l’immunoanalyse en font une technique de choix dans le cadre clinique. Cependant son utilisation est limitée en cas de prélèvements post mortem, compte tenu des interférences matricielles potentiellement présentes. À l’inverse, la spectrométrie de masse est toute indiquée dans un contexte médicolégal puisqu’elle permet l’identification formelle et la quantification précise des différentes insulines. Enfin, l’interprétation des concentrations obtenues reste complexe en l’absence de référentiels de concentrations et compte tenu de nombreux paramètres liés à l’état de santé de chaque patient.</div></div><div><div>In some contexts of diabetes mellitus, treatment is based on the administration of human insulin or synthetic analogs (lispro, glulisine, aspart, glargine, detemir, degludec) to supplement endogenous insulin secretion deficiency or insulin resistance. Inappropriate insulin administration could lead to glycemic troubles that could lead to death. Screening and quantification of insulins may be required in case of unexplained severe or repeated hypoglycemia, or suspicion of misuse. In the context of cause of death investigation, identification of insulins is essential. The aim of this paper is to present the main pre-analytical aspects, steps of sample preparation and analytical approaches for identifying and quantifying insulins in biological samples. From literature data, steps to be performed to limit the phenomenon of hemolysis, main cause of insulin degradation in biological samples, are proposed (tube to use, centrifugation, filtration, storage). Advantages and limitations of immunoassay and mass spec
{"title":"Approches analytiques pour le dosage des insulines","authors":"Charline Bottinelli , Camille Chatenay , Nathalie Cartiser","doi":"10.1016/j.toxac.2024.07.003","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.07.003","url":null,"abstract":"<div><div>Dans certains contextes de diabète, le traitement repose sur l’administration d’insuline humaine ou d’analogues synthétiques (lispro, glulisine, asparte, glargine, détémir et dégludec) pour suppléer le déficit de sécrétion d’insuline endogène ou l’insulinorésistance. L’administration inappropriée d’insuline peut être à l’origine de troubles glycémiques pouvant mener au décès. La recherche et la quantification des insulines peuvent être nécessaires dans les contextes d’hypoglycémie sévère ou répétée inexpliquée, ou de suspicion de mésusage. Dans le cadre des recherches de cause de la mort, l’identification des insulines devient indispensable. Le but de ce document est de présenter les principaux aspects pré-analytiques, étapes de préparation d’échantillons et approches analytiques permettant l’identification et la quantification des insulines dans des prélèvements biologiques. À partir des données de la littérature, les étapes à mettre en œuvre pour limiter le phénomène d’hémolyse, principale cause de la dégradation des insulines dans les prélèvements biologiques, sont proposées (tube à utiliser, centrifugation, filtration, conservation). Les avantages et les limites de l’immunoanalyse et de la spectrométrie de masse, approches analytiques les plus répandues à ce jour, sont décrits. La sensibilité et la facilité de mise en œuvre de l’immunoanalyse en font une technique de choix dans le cadre clinique. Cependant son utilisation est limitée en cas de prélèvements post mortem, compte tenu des interférences matricielles potentiellement présentes. À l’inverse, la spectrométrie de masse est toute indiquée dans un contexte médicolégal puisqu’elle permet l’identification formelle et la quantification précise des différentes insulines. Enfin, l’interprétation des concentrations obtenues reste complexe en l’absence de référentiels de concentrations et compte tenu de nombreux paramètres liés à l’état de santé de chaque patient.</div></div><div><div>In some contexts of diabetes mellitus, treatment is based on the administration of human insulin or synthetic analogs (lispro, glulisine, aspart, glargine, detemir, degludec) to supplement endogenous insulin secretion deficiency or insulin resistance. Inappropriate insulin administration could lead to glycemic troubles that could lead to death. Screening and quantification of insulins may be required in case of unexplained severe or repeated hypoglycemia, or suspicion of misuse. In the context of cause of death investigation, identification of insulins is essential. The aim of this paper is to present the main pre-analytical aspects, steps of sample preparation and analytical approaches for identifying and quantifying insulins in biological samples. From literature data, steps to be performed to limit the phenomenon of hemolysis, main cause of insulin degradation in biological samples, are proposed (tube to use, centrifugation, filtration, storage). Advantages and limitations of immunoassay and mass spec","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 4","pages":"Pages 393-399"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-08-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142655857","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-08DOI: 10.1016/j.toxac.2024.06.003
Pascal Kintz, groupe de travail de la SFTA
{"title":"Soumission chimique. Approche toxicologique. Prélèvements, substances impliquées et analyses","authors":"Pascal Kintz, groupe de travail de la SFTA","doi":"10.1016/j.toxac.2024.06.003","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.06.003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages 199-201"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-07-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141688466","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-07-08DOI: 10.1016/j.toxac.2024.06.004
Pascal Kintz, groupe de travail de la SFTA
{"title":"Recommandations de la SFTA pour la réalisation des analyses toxicologiques impliquant des NPS – version 2024","authors":"Pascal Kintz, groupe de travail de la SFTA","doi":"10.1016/j.toxac.2024.06.004","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.06.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages 202-204"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-07-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141704419","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article décrit le cas d’une patiente diabétique de type 2 ayant développé une paraparésie spastique, une faiblesse des membres inférieurs, après cinq mois de traitement par metformine. L’IRM cérébrale a révélé des lésions bilatérales des noyaux lenticulaires, suggérant une étiologie métabolique. L’arrêt de la metformine a conduit à une amélioration des symptômes. Cette observation souligne l’importance de considérer les effets indésirables des médicaments, même ceux couramment prescrits comme la metformine, dans le diagnostic des troubles neurologiques. Il est crucial d’explorer les antécédents médicaux des patients et d’utiliser des outils d’imagerie pour différencier les causes toxiques et métaboliques des autres maladies avec des caractéristiques d’imagerie similaires.
This article describes the case of a type 2 diabetic patient who developed spastic paraparesis, lower limb weakness, after five months of metformin treatment. Brain MRI revealed bilateral lesions of the lenticular nuclei, suggesting a metabolic etiology. Discontinuation of metformin led to an improvement in symptoms. This observation highlights the importance of considering the adverse effects of drugs, even those commonly prescribed such as metformin, in the diagnosis of neurological disorders. It is crucial to explore patients’ medical histories and use imaging tools to differentiate toxic and metabolic causes from other diseases with similar imaging features.
{"title":"Paraparésie secondaire à la metformine : une situation rare à connaître avec des images IRM caractéristiques","authors":"Hajar Mourabiti , Ghizlane Esayh , Hasnae Hoummani , Sahar Amrani Hanchi , Ismail Chaouche , Sanae Achour , Faouzi Belahsen","doi":"10.1016/j.toxac.2024.06.001","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.06.001","url":null,"abstract":"<div><div>Cet article décrit le cas d’une patiente diabétique de type 2 ayant développé une paraparésie spastique, une faiblesse des membres inférieurs, après cinq mois de traitement par metformine. L’IRM cérébrale a révélé des lésions bilatérales des noyaux lenticulaires, suggérant une étiologie métabolique. L’arrêt de la metformine a conduit à une amélioration des symptômes. Cette observation souligne l’importance de considérer les effets indésirables des médicaments, même ceux couramment prescrits comme la metformine, dans le diagnostic des troubles neurologiques. Il est crucial d’explorer les antécédents médicaux des patients et d’utiliser des outils d’imagerie pour différencier les causes toxiques et métaboliques des autres maladies avec des caractéristiques d’imagerie similaires.</div></div><div><div>This article describes the case of a type 2 diabetic patient who developed spastic paraparesis, lower limb weakness, after five months of metformin treatment. Brain MRI revealed bilateral lesions of the lenticular nuclei, suggesting a metabolic etiology. Discontinuation of metformin led to an improvement in symptoms. This observation highlights the importance of considering the adverse effects of drugs, even those commonly prescribed such as metformin, in the diagnosis of neurological disorders. It is crucial to explore patients’ medical histories and use imaging tools to differentiate toxic and metabolic causes from other diseases with similar imaging features.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 4","pages":"Pages 382-387"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-07-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141689714","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-27DOI: 10.1016/j.toxac.2024.05.001
Marine Scribe , Marc Liautard , Catherine Dang , Charlotte Gorgiard , Laurène Dufayet
<div><h3>Introduction</h3><p>Le trouble factice imposé à autrui (TFIA), anciennement dénommé syndrome de Münchhausen par procuration, est un trouble psychiatrique dans lequel un individu induit des symptômes à autrui, le plus souvent une personne à la charge de l’auteur (enfant, personnes âgées…).</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Une revue systématique de la littérature a été menée sans limite inférieure de date et jusqu’au 31/12/2023, en utilisant les bases de données PubMed et Google Scholar. Les articles traitant spécifiquement du TFIA avec des hypoglycémiants chez les mineurs ont été inclus.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trente articles répondaient aux critères d’inclusion, décrivant les cas de 34 enfants. Les victimes étaient principalement des jeunes enfants, plutôt des filles. Les auteurs présumés étaient généralement les mères, souffrant parfois des troubles factices imposés à soi-même. Le diagnostic était le plus souvent posé par des analyses biochimiques, plus rarement toxicologiques.</p></div><div><h3>Discussion/conclusion</h3><p>Le diagnostic de TFIA est complexe et peut être retardé, entraînant des conséquences graves pour les enfants, y compris en raison des prises en charge médicales et chirurgicales multiples. Les analyses toxicologiques sont souhaitables pour confirmer le diagnostic et dépister l’administration d’autres substances toxiques. D’autres formes de maltraitance doivent également être recherchées chez la victime et une évaluation de la fratrie est nécessaire. Une meilleure sensibilisation des professionnels de santé est nécessaire pour détecter le TFIA. Une approche pluridisciplinaire, incluant des spécialistes de la maltraitance infantile, est recommandée pour assurer une prise en charge globale des victimes. Les cas suspects doivent être signalés aux autorités compétentes pour garantir une protection appropriée des enfants concernés.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Factitious disorder imposed on another (FDIA), formerly known as Munchausen syndrome by proxy, is a psychiatric disorder in which an individual induces symptoms in another person, most often, a person under the care of the author (child, elderly person…)</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>A systematic literature review was conducted without a lower date limit and up to December 31, 2023, using the PubMed and Google Scholar databases. Articles specifically addressing FDIA with hypoglycemics in minors have been included.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Thirty articles met the inclusion criteria, describing 34 children. The victims were mainly young girls. Presumed perpetrators were typically mothers, sometimes suffering from factitious disorder imposed on self. Diagnosis was most often established through biochemical analyses, less frequently through toxicological ones.</p></div><div><h3>Discussion/conclusion</h3><p>Diagnosing FDIA is complex and may be delayed, leading to serious consequences for children, including multip
{"title":"Trouble factice imposé à autrui et hypoglycémiants : revue de la littérature","authors":"Marine Scribe , Marc Liautard , Catherine Dang , Charlotte Gorgiard , Laurène Dufayet","doi":"10.1016/j.toxac.2024.05.001","DOIUrl":"10.1016/j.toxac.2024.05.001","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Le trouble factice imposé à autrui (TFIA), anciennement dénommé syndrome de Münchhausen par procuration, est un trouble psychiatrique dans lequel un individu induit des symptômes à autrui, le plus souvent une personne à la charge de l’auteur (enfant, personnes âgées…).</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Une revue systématique de la littérature a été menée sans limite inférieure de date et jusqu’au 31/12/2023, en utilisant les bases de données PubMed et Google Scholar. Les articles traitant spécifiquement du TFIA avec des hypoglycémiants chez les mineurs ont été inclus.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Trente articles répondaient aux critères d’inclusion, décrivant les cas de 34 enfants. Les victimes étaient principalement des jeunes enfants, plutôt des filles. Les auteurs présumés étaient généralement les mères, souffrant parfois des troubles factices imposés à soi-même. Le diagnostic était le plus souvent posé par des analyses biochimiques, plus rarement toxicologiques.</p></div><div><h3>Discussion/conclusion</h3><p>Le diagnostic de TFIA est complexe et peut être retardé, entraînant des conséquences graves pour les enfants, y compris en raison des prises en charge médicales et chirurgicales multiples. Les analyses toxicologiques sont souhaitables pour confirmer le diagnostic et dépister l’administration d’autres substances toxiques. D’autres formes de maltraitance doivent également être recherchées chez la victime et une évaluation de la fratrie est nécessaire. Une meilleure sensibilisation des professionnels de santé est nécessaire pour détecter le TFIA. Une approche pluridisciplinaire, incluant des spécialistes de la maltraitance infantile, est recommandée pour assurer une prise en charge globale des victimes. Les cas suspects doivent être signalés aux autorités compétentes pour garantir une protection appropriée des enfants concernés.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Factitious disorder imposed on another (FDIA), formerly known as Munchausen syndrome by proxy, is a psychiatric disorder in which an individual induces symptoms in another person, most often, a person under the care of the author (child, elderly person…)</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>A systematic literature review was conducted without a lower date limit and up to December 31, 2023, using the PubMed and Google Scholar databases. Articles specifically addressing FDIA with hypoglycemics in minors have been included.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Thirty articles met the inclusion criteria, describing 34 children. The victims were mainly young girls. Presumed perpetrators were typically mothers, sometimes suffering from factitious disorder imposed on self. Diagnosis was most often established through biochemical analyses, less frequently through toxicological ones.</p></div><div><h3>Discussion/conclusion</h3><p>Diagnosing FDIA is complex and may be delayed, leading to serious consequences for children, including multip","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages 235-245"},"PeriodicalIF":1.8,"publicationDate":"2024-05-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142020574","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><h3>Objectifs</h3><p>Identifier et doser des composés inconnus dans 25 produits saisis durant l’année 2023 en France métropolitaine.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Lors de la saisie de produits dans le cadre de l’infraction à la législation de produits stupéfiants, la plupart du temps les produits saisis correspondent à des stupéfiants dits classiques tel que : Δ9-THC, MDMA, héroïne ou cocaïne. Cependant, dans certains cas, la substance détectée n’est pas celle attendue ou pas uniquement. En 2023, le laboratoire réquisitionné pour déterminer la composition de 25 produits, mettait en évidence des substances inattendues. Les produits étaient dilués dans du méthanol pour obtenir une concentration finale de 5<!--> <!-->mg/mL avant d’être analysés par GC-MS. L’identification des spectres de masse obtenus était réalisée à l’aide de bibliothèques spectrales (Cayman2023 ;SWGDrug2017 ;MPW2016). Dans un seul cas, la substance n’était pas identifiée par GC-MS et une recherche par LC-HRMS en full scan était effectuée. La confirmation de l’identification et la quantification étaient réalisées par l’analyse de standards commerciaux, selon leur disponibilité. La quantification était réalisée par GC-MS sauf pour les cathinones 2-MMC, 3-MMC et 3-CMC quantifiées par GC-MS/MS.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 25 produits, 5 herbes ou sommités florales, 1 résine, 4 échantillons de cristaux, 6 poudres dont 3 blanches, 1 beige et 2 roses, 4 liquides transparents dont 3 annotés « Buddha Blue PTC » et 5 résidus marrons ont été analysés. Dans le cas des herbes et sommités florales, le Δ9-THC était attendu. Il était systématiquement dosé ><!--> <!-->0,3 %. Le cannabidiol(CBD) était dosé entre 2,40 et 20,3 %. En plus, les isomères (9R) et (9S) de l’hexahydrocannabinol (HHC) étaient quantifiés. La concentration totale en HHC variait de 3,54 à 41,2 %. Dans un cas, le cannabigérol(CBG) et le CBD étaient retrouvés à des concentrations respectives de 21,8 et 20,3 %. La résine attendue pour être fortement dosée en THC était composée à 24,3 % de CBG et seulement 0,07 % de Δ9-THC. Les cristaux conservés dans des sachets annotés « 2-MMC » et « 3-MMC » étaient composés de 3-CMC (2,40 à 88,4 %). Dans 1 cas (annoté « 3-MMC »), la 2-MMC était présente à 93,3 %. Trois poudres blanches étaient conservées sans annotation. Leur composition était respectivement de 3-CMC(36,4 %) et 3-MMC(39,4 et 50,7 %). La 4ème poudre annotée « cocaïne » contenait 61,4 % d’alpha-PHP. Les 2 poudres roses issues de 2 saisies différentes présentaient des compositions variées : alpha-PHP et 3-CMC (64,8 et 5,95 %) pour celle annotée « alpha-PHP » et 2C-B, kétamine et MDMA (<<!--> <!-->0.1 %, 24,9 % et 20,0 %) pour celle annotée « 2C-B ». Les liquides de « Buddha Blue » étaient composés pour 2 d’entre eux de MDMB-4en-Pinaca (0,37/0,37 %) et de MDMB-Butinaca (0,94/1,07 %). Le 3ème était composé d’ADB-Butinaca à 1,40 %. Le criblage LC-HRMS a permis d’identifier le melanotan II dans le derni
{"title":"Saisie de produits : identification inattendue ou erreur sur la marchandise","authors":"Charline Bottinelli , Luc Rembault , Kévin Revelut , Guillaume Hoizey , Yvan Gaillard , Cédric Priez-Barallon , Ludovic Romeuf , Camille Chatenay","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.073","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.073","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Identifier et doser des composés inconnus dans 25 produits saisis durant l’année 2023 en France métropolitaine.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Lors de la saisie de produits dans le cadre de l’infraction à la législation de produits stupéfiants, la plupart du temps les produits saisis correspondent à des stupéfiants dits classiques tel que : Δ9-THC, MDMA, héroïne ou cocaïne. Cependant, dans certains cas, la substance détectée n’est pas celle attendue ou pas uniquement. En 2023, le laboratoire réquisitionné pour déterminer la composition de 25 produits, mettait en évidence des substances inattendues. Les produits étaient dilués dans du méthanol pour obtenir une concentration finale de 5<!--> <!-->mg/mL avant d’être analysés par GC-MS. L’identification des spectres de masse obtenus était réalisée à l’aide de bibliothèques spectrales (Cayman2023 ;SWGDrug2017 ;MPW2016). Dans un seul cas, la substance n’était pas identifiée par GC-MS et une recherche par LC-HRMS en full scan était effectuée. La confirmation de l’identification et la quantification étaient réalisées par l’analyse de standards commerciaux, selon leur disponibilité. La quantification était réalisée par GC-MS sauf pour les cathinones 2-MMC, 3-MMC et 3-CMC quantifiées par GC-MS/MS.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 25 produits, 5 herbes ou sommités florales, 1 résine, 4 échantillons de cristaux, 6 poudres dont 3 blanches, 1 beige et 2 roses, 4 liquides transparents dont 3 annotés « Buddha Blue PTC » et 5 résidus marrons ont été analysés. Dans le cas des herbes et sommités florales, le Δ9-THC était attendu. Il était systématiquement dosé ><!--> <!-->0,3 %. Le cannabidiol(CBD) était dosé entre 2,40 et 20,3 %. En plus, les isomères (9R) et (9S) de l’hexahydrocannabinol (HHC) étaient quantifiés. La concentration totale en HHC variait de 3,54 à 41,2 %. Dans un cas, le cannabigérol(CBG) et le CBD étaient retrouvés à des concentrations respectives de 21,8 et 20,3 %. La résine attendue pour être fortement dosée en THC était composée à 24,3 % de CBG et seulement 0,07 % de Δ9-THC. Les cristaux conservés dans des sachets annotés « 2-MMC » et « 3-MMC » étaient composés de 3-CMC (2,40 à 88,4 %). Dans 1 cas (annoté « 3-MMC »), la 2-MMC était présente à 93,3 %. Trois poudres blanches étaient conservées sans annotation. Leur composition était respectivement de 3-CMC(36,4 %) et 3-MMC(39,4 et 50,7 %). La 4ème poudre annotée « cocaïne » contenait 61,4 % d’alpha-PHP. Les 2 poudres roses issues de 2 saisies différentes présentaient des compositions variées : alpha-PHP et 3-CMC (64,8 et 5,95 %) pour celle annotée « alpha-PHP » et 2C-B, kétamine et MDMA (<<!--> <!-->0.1 %, 24,9 % et 20,0 %) pour celle annotée « 2C-B ». Les liquides de « Buddha Blue » étaient composés pour 2 d’entre eux de MDMB-4en-Pinaca (0,37/0,37 %) et de MDMB-Butinaca (0,94/1,07 %). Le 3ème était composé d’ADB-Butinaca à 1,40 %. Le criblage LC-HRMS a permis d’identifier le melanotan II dans le derni","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 2","pages":"Page S49"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066704","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-16DOI: 10.1016/j.toxac.2024.03.069
Olivier Roussel , Elizabeth Wasbrough , Ruben Goncalves , Salomé Riess , Marjorie Chèze , Vincent Cirimele
<div><h3>Objectifs</h3><p>Dans un contexte de maltraitance infantile, les prélèvements capillaires d’un couple de parents sont analysés afin de déterminer leurs éventuelles consommations de stupéfiants et de médicaments. Chacun des deux individus étant traité par des psychotropes différents, les résultats offrent l’opportunité d’explorer l’éventuelle contamination capillaire croisée.</p><p>Souvent envisagée dans nos expertises, la contamination capillaire des adultes est peu documentée. Quelle concentration en résulterait ? À quelles concentrations, pourrions-nous ou non l’évoquer ? Nous proposons humblement de documenter cette problématique du cas présent.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les échantillons consistent en quatre mèches de cheveux, deux par donneur. Les prélèvements du premier donneur mesurent 4<!--> <!-->cm et sont blonds, ceux du second donneur plus de 20<!--> <!-->cm et sont bruns. Par souci d’homogénéité de traitement et en raison de la petitesse des prélèvements du premier donneur, tous les échantillons ont été segmentés en deux, respectivement en section de 2 et 3<!--> <!-->cm après décontamination. Pour chaque donneur, les deux segments et les bains de lavages ont été traités et analysés selon nos méthodes de recherche et dosage (i) de stupéfiants et médicaments et (ii) de cannabinoïdes dans les cheveux par LC-MS/MS.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Pour le premier donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–2<!--> <!-->cm, segment 2–4<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC-COOH à 7,1<!--> <!-->pg/mg ; 7,2<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La sertraline ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg ; ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg et 10<!--> <!-->pg/mg,</p><p>– La mirtazapine à 6<!--> <!-->pg/mg ; 11<!--> <!-->pg/mg et non détecté.</p><p>Pour le second donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–3<!--> <!-->cm, segment 3–6<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC non détecté ; <<!--> <!-->50<!--> <!-->pg/mg et non détecté,Pour le second donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–3<!--> <!-->cm, segment 3–6<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC-COOH à 2,5<!--> <!-->pg/mg ; 2,9<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La sertraline <<!--> <!-->2<!--> <!-->pg/mg ; 3<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La mirtazapine ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg ; ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg et 11<!--> <!-->pg/mg.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats suggèrent (i) un usage occasionnel de cannabis par chacun des donneurs, (ii) l’usage répété de sertraline par le premier et (iii) l’usage répété de mirtazapine par le second, au décours des périodes couvertes par leurssegments capillaires analysés. Les faibles concentrations en antidépresseurs mesurées chez chacun évoquent, en miroir, (iv) une exposition occasionnelle du premier donneur au traitement du second et (v) inversement une exposition occasionnelle du second au traitement du prem
{"title":"Intimes jusqu’au bout des cheveux","authors":"Olivier Roussel , Elizabeth Wasbrough , Ruben Goncalves , Salomé Riess , Marjorie Chèze , Vincent Cirimele","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.069","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.069","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Dans un contexte de maltraitance infantile, les prélèvements capillaires d’un couple de parents sont analysés afin de déterminer leurs éventuelles consommations de stupéfiants et de médicaments. Chacun des deux individus étant traité par des psychotropes différents, les résultats offrent l’opportunité d’explorer l’éventuelle contamination capillaire croisée.</p><p>Souvent envisagée dans nos expertises, la contamination capillaire des adultes est peu documentée. Quelle concentration en résulterait ? À quelles concentrations, pourrions-nous ou non l’évoquer ? Nous proposons humblement de documenter cette problématique du cas présent.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les échantillons consistent en quatre mèches de cheveux, deux par donneur. Les prélèvements du premier donneur mesurent 4<!--> <!-->cm et sont blonds, ceux du second donneur plus de 20<!--> <!-->cm et sont bruns. Par souci d’homogénéité de traitement et en raison de la petitesse des prélèvements du premier donneur, tous les échantillons ont été segmentés en deux, respectivement en section de 2 et 3<!--> <!-->cm après décontamination. Pour chaque donneur, les deux segments et les bains de lavages ont été traités et analysés selon nos méthodes de recherche et dosage (i) de stupéfiants et médicaments et (ii) de cannabinoïdes dans les cheveux par LC-MS/MS.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Pour le premier donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–2<!--> <!-->cm, segment 2–4<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC-COOH à 7,1<!--> <!-->pg/mg ; 7,2<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La sertraline ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg ; ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg et 10<!--> <!-->pg/mg,</p><p>– La mirtazapine à 6<!--> <!-->pg/mg ; 11<!--> <!-->pg/mg et non détecté.</p><p>Pour le second donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–3<!--> <!-->cm, segment 3–6<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC non détecté ; <<!--> <!-->50<!--> <!-->pg/mg et non détecté,Pour le second donneur et selon l’ordre suivant : segment 0–3<!--> <!-->cm, segment 3–6<!--> <!-->cm et bains, ont été mis en évidence :</p><p>– Le THC-COOH à 2,5<!--> <!-->pg/mg ; 2,9<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La sertraline <<!--> <!-->2<!--> <!-->pg/mg ; 3<!--> <!-->pg/mg et non détecté,</p><p>– La mirtazapine ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg ; ><!--> <!-->200<!--> <!-->pg/mg et 11<!--> <!-->pg/mg.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats suggèrent (i) un usage occasionnel de cannabis par chacun des donneurs, (ii) l’usage répété de sertraline par le premier et (iii) l’usage répété de mirtazapine par le second, au décours des périodes couvertes par leurssegments capillaires analysés. Les faibles concentrations en antidépresseurs mesurées chez chacun évoquent, en miroir, (iv) une exposition occasionnelle du premier donneur au traitement du second et (v) inversement une exposition occasionnelle du second au traitement du prem","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 2","pages":"Pages S46-S47"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066789","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><h3>Objectifs</h3><p>Les smartphones sont devenus des objets du quotidien sur lesquels l’accumulation de traces papillaires latentes semble importante. Des premiers résultats ont montré l’intérêt de cette nouvelle matrice inerte en toxicologie (Willeman<!--> <!-->T et al. Toxicol Anal Clin 2023;35:335-341). Néanmoins, le risque de contamination par l’environnement de la surface du smartphone semble élevé.</p><p>L’objectif de ce travail est d’évaluer l’écouvillonnage de smartphones comme nouvelle matrice en toxico-épidémiologie en étudiant ses performances diagnostiques, par comparaison des substances détectées aux déclarations des participants.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Cette étude a été menée lors de deux événements distincts (une soirée techno et une soirée trance) dans un club de musique électronique à Grenoble, en France. Des usagers de stupéfiants majeurs et volontaires participants à ces évènements ont indiqué sur un questionnaire anonyme leur consommation et s’ils sniffaient directement sur le smartphone. Ensuite, pour recueillir les traces papillaires latentes et les résidus de poudres sur les smartphones, un écouvillon sec a été frotté pendant 20 secondes sur toutes les faces du smartphone. L’extrait a été analysé par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem sur un Xevo TQ-XS (Waters). L’acquisition en mode MRM était un screening ciblé contenant 349 substances et 166 NPS.</p><p>Les diagrammes en réseaux ont été construits et tracés à l’aide du logiciel R et de son module ggraph. Les performances diagnostiques ont également été évaluées (sensibilités, spécificités, valeurs prédictives positives, valeurs prédictives négatives). Des courbes ROC ont été réalisées avec les aires de substances, avec ou sans les métabolites, pour minimiser l’impact des contaminations.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur chaque évènement, 61 écouvillons ont été collectés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->122), représentant 6,1 % des participants totaux. Les trois principales substances identifiées étaient la MDMA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->83, 68 %), la cocaïne (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->59, 48,4 %) et le THC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51, 41,8 %). La MDMA était la substance la plus détectée lors de la soirée techno. Entre les deux événements, la poly-exposition à des substances était plus importante dans la soirée trance, tout comme la détection de substances hallucinogènes et de cocaïne. Sur la base des données déclaratives, la sensibilité et la spécificité variaient respectivement de 73 à 97,2 % et de 71,8 à 88,1 % pour la MDMA, la cocaïne et le THC. Les valeurs prédictives négatives allaient de 85,9 % pour le THC à 96 % pour la kétamine. Ainsi, plusieurs cas de contaminations sont à souligner. D’autres substances ont été identifiées comme la phénacétine, le lévamisole ou la lidocaïne (utilisés comme adultérants à la cocaïne), la kétamine, l’amphétamine, le LSD, la méthamphétamine, le CBD, la DMT, l’héroïne, la mes
{"title":"Écouvillons de smartphone comme outil en toxico-épidemiologie : évaluation des performances et des consommations lors de soirées de musique électronique en club","authors":"Théo Willeman , Justine Grunwald , Marc Manceau , Frederic Lapierre , Lila Krebs-Drouot , Coralie Boudin , Virginie Scolan , Hélène Eysseric-Guerin , Françoise Stanke-Labesque , Bruno Revol","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.054","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.toxac.2024.03.054","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>Les smartphones sont devenus des objets du quotidien sur lesquels l’accumulation de traces papillaires latentes semble importante. Des premiers résultats ont montré l’intérêt de cette nouvelle matrice inerte en toxicologie (Willeman<!--> <!-->T et al. Toxicol Anal Clin 2023;35:335-341). Néanmoins, le risque de contamination par l’environnement de la surface du smartphone semble élevé.</p><p>L’objectif de ce travail est d’évaluer l’écouvillonnage de smartphones comme nouvelle matrice en toxico-épidémiologie en étudiant ses performances diagnostiques, par comparaison des substances détectées aux déclarations des participants.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Cette étude a été menée lors de deux événements distincts (une soirée techno et une soirée trance) dans un club de musique électronique à Grenoble, en France. Des usagers de stupéfiants majeurs et volontaires participants à ces évènements ont indiqué sur un questionnaire anonyme leur consommation et s’ils sniffaient directement sur le smartphone. Ensuite, pour recueillir les traces papillaires latentes et les résidus de poudres sur les smartphones, un écouvillon sec a été frotté pendant 20 secondes sur toutes les faces du smartphone. L’extrait a été analysé par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem sur un Xevo TQ-XS (Waters). L’acquisition en mode MRM était un screening ciblé contenant 349 substances et 166 NPS.</p><p>Les diagrammes en réseaux ont été construits et tracés à l’aide du logiciel R et de son module ggraph. Les performances diagnostiques ont également été évaluées (sensibilités, spécificités, valeurs prédictives positives, valeurs prédictives négatives). Des courbes ROC ont été réalisées avec les aires de substances, avec ou sans les métabolites, pour minimiser l’impact des contaminations.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur chaque évènement, 61 écouvillons ont été collectés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->122), représentant 6,1 % des participants totaux. Les trois principales substances identifiées étaient la MDMA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->83, 68 %), la cocaïne (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->59, 48,4 %) et le THC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51, 41,8 %). La MDMA était la substance la plus détectée lors de la soirée techno. Entre les deux événements, la poly-exposition à des substances était plus importante dans la soirée trance, tout comme la détection de substances hallucinogènes et de cocaïne. Sur la base des données déclaratives, la sensibilité et la spécificité variaient respectivement de 73 à 97,2 % et de 71,8 à 88,1 % pour la MDMA, la cocaïne et le THC. Les valeurs prédictives négatives allaient de 85,9 % pour le THC à 96 % pour la kétamine. Ainsi, plusieurs cas de contaminations sont à souligner. D’autres substances ont été identifiées comme la phénacétine, le lévamisole ou la lidocaïne (utilisés comme adultérants à la cocaïne), la kétamine, l’amphétamine, le LSD, la méthamphétamine, le CBD, la DMT, l’héroïne, la mes","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 2","pages":"Page S38"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141066862","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}