Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.344
A. Saad, R. Fakhfakh, D. Khalifa, N. El Amri, C. Daldoul, H. Hachfi, K. Baccouche, E. Bouajina
<div><h3>Introduction</h3><div>La présentation clinique des spondylodiscites (SD) varie en fonction de l’étiologie sous-jacente, qui peut être pyogène, à germes spécifiques ou fongiques. La tuberculose reste la cause la plus fréquente de spondylodiscite, représentant jusqu’à 70 % des cas dans les pays d’endémie intermédiaire. En fait, la brucellose et la tuberculose sont la principale cause de spondylodiscite dans les zones d’endémie.</div><div>L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques des SD tuberculeuses (SDT) et à la brucelliennes (SDB).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective ayant inclus des patients suivis en rhumatologie chez lesquels une SD à Brucella ou à tuberculose était confirmée. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Ont été inclus, 76 patients. Trente-sept patients (51,3 %) étaient des hommes et 39 (48,7 %) des femmes. L’âge moyen des patients était de 53,1<!--> <!-->ans [17–83]. Le groupe tuberculose comprenait 39 patients (51,3 %) et le groupe brucellose 37 patients (48,7 %). L’âge moyen entre les deux était comparable (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60). Un diabète était trouvé chez 18,8 % des SDT vs 2,8 % des SDB(<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). Les rachialgies étaient plus fréquentes dans la SDT (89,7 % vs73 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). La fièvre et les sueurs nocturnes étaient rapportées aussi bien dans la SDT que dans la SDB (45,9 % vs 35,1 % et 47,1 % vs 43,1 %, respectivement) (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05). L’altération de l’état général et l’amaigrissement étaient plus fréquents dans la SDT (65,7 % vs 40,5 % et 71 % vs 44,4 %, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). La SDB était associée à une sacroiliite (6 cas, 17,65 % vs 0 %) et à une mono-arthrite (2 cas). Les complications neurologiques étaient trouvées que dans la SDT (28,8 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) avec un syndrome de queue de cheval dans 11,1 % des cas. La vitesse de sédimentations (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->48 vs 42<!--> <!-->mm/H1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la proteine-C- réactive (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->55 vs 29<!--> <!-->mg/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) étaient plus élevés dans la SDB.</div><div>À l’IRM, la localisation lombaire était la plus fréquente dans les deux groupes avec une prédominance dans la SDB (62,1 % vs 51,3 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,16). Une épidurite a été trouvée chez 80 % des SPD tuberculeuse contre 40 % des cas de SPD brucellienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Un abcès des parties molles était légèrement plus fréquent dans la SPD tuberculeuse (48 %) sans différence significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). Des déformations séquellaires étaient objectivées dans la SDT (12,5 % vs 0 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><di
{"title":"Étude comparative des spondylodiscites brucelliennes et tuberculeuses","authors":"A. Saad, R. Fakhfakh, D. Khalifa, N. El Amri, C. Daldoul, H. Hachfi, K. Baccouche, E. Bouajina","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.344","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.344","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La présentation clinique des spondylodiscites (SD) varie en fonction de l’étiologie sous-jacente, qui peut être pyogène, à germes spécifiques ou fongiques. La tuberculose reste la cause la plus fréquente de spondylodiscite, représentant jusqu’à 70 % des cas dans les pays d’endémie intermédiaire. En fait, la brucellose et la tuberculose sont la principale cause de spondylodiscite dans les zones d’endémie.</div><div>L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques cliniques, biologiques, radiologiques des SD tuberculeuses (SDT) et à la brucelliennes (SDB).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective ayant inclus des patients suivis en rhumatologie chez lesquels une SD à Brucella ou à tuberculose était confirmée. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Ont été inclus, 76 patients. Trente-sept patients (51,3 %) étaient des hommes et 39 (48,7 %) des femmes. L’âge moyen des patients était de 53,1<!--> <!-->ans [17–83]. Le groupe tuberculose comprenait 39 patients (51,3 %) et le groupe brucellose 37 patients (48,7 %). L’âge moyen entre les deux était comparable (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,60). Un diabète était trouvé chez 18,8 % des SDT vs 2,8 % des SDB(<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). Les rachialgies étaient plus fréquentes dans la SDT (89,7 % vs73 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). La fièvre et les sueurs nocturnes étaient rapportées aussi bien dans la SDT que dans la SDB (45,9 % vs 35,1 % et 47,1 % vs 43,1 %, respectivement) (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,05). L’altération de l’état général et l’amaigrissement étaient plus fréquents dans la SDT (65,7 % vs 40,5 % et 71 % vs 44,4 %, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). La SDB était associée à une sacroiliite (6 cas, 17,65 % vs 0 %) et à une mono-arthrite (2 cas). Les complications neurologiques étaient trouvées que dans la SDT (28,8 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) avec un syndrome de queue de cheval dans 11,1 % des cas. La vitesse de sédimentations (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->48 vs 42<!--> <!-->mm/H1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la proteine-C- réactive (moyenne<!--> <!-->=<!--> <!-->55 vs 29<!--> <!-->mg/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) étaient plus élevés dans la SDB.</div><div>À l’IRM, la localisation lombaire était la plus fréquente dans les deux groupes avec une prédominance dans la SDB (62,1 % vs 51,3 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,16). Une épidurite a été trouvée chez 80 % des SPD tuberculeuse contre 40 % des cas de SPD brucellienne (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Un abcès des parties molles était légèrement plus fréquent dans la SPD tuberculeuse (48 %) sans différence significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,24). Des déformations séquellaires étaient objectivées dans la SDT (12,5 % vs 0 % ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02)</div></div><div><h3>Conclusion</h3><di","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A58-A59"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719786","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.368
D. Laurent , C. Yamdjieu Ngadeu , R.M. Javier , C. Confavreux , J.E. Gottenberg , E. Sebbag
<div><h3>Introduction</h3><div>Le dénosumab est une thérapie antirésorptive avec une double indication : anti-ostéoporotique pour les patients à haut risque de fracture (commercialisé sous le nom de PROLIA) et préventive des complications osseuses dans les tumeurs solides (commercialisé sous le nom de XGEVA). L’arrêt de ce traitement est associé à une augmentation rapide du remodelage osseux et à une perte de densité minérale osseuse. Depuis 2013, plusieurs séries de cas ont ainsi rapporté un risque accru de fractures vertébrales, en particulier de fractures vertébrales multiples, à l’arrêt du dénosumab. Cependant, il n’existe pas de données nationales étendues sur l’incidence des fractures après l’arrêt du dénosumab.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude a analysé les données du Système national d’information de santé français (SNDS) chez les patients ayant initié un traitement par dénosumab entre 2015 et 2021. L’incidence des fractures et le délai entre la dernière administration de dénosumab et une fracture vertébrale ont été comparés entre les patients ayant arrêté le dénosumab et les patients ayant poursuivi le traitement. L’arrêt du traitement a été défini comme l’absence de délivrance de dénosumab pendant 6 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus après la dernière délivrance pour le PROLIA ou pendant 1 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus pour l’XGEVA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a analysé 271 295 patients, dont 181 275 ont initié du PROLIA et 90 020 ont initié de l’XGEVA. Le groupe PROLIA était composé de 93,8 % de femmes avec un âge médian de 73 ans, tandis que le groupe XGEVA comptait 52,4 % de femmes avec un âge médian de 68 ans. La durée médiane de suivi était de 55,3 mois pour le groupe PROLIA et de 21 mois pour le groupe XGEVA. Avant d’initier le dénosumab, des bisphosphonates avaient été prescrits à 36 % des patients initiant le PROLIA et à 5 % des patients initiant l’XGEVA. Six pour cent des patients sous PROLIA et 0,1 % des patients sous XGEVA avaient été traités préalablement par tériparatide. Entre 2015 et 2021, 60 709 patients ont arrêté le dénosumab tandis que 210 586 ont poursuivi le traitement. Tout traitement confondu, on dénombre 7726 patients (soit 12,7 % des patients ayant arrêté le traitement) chez qui au moins une fracture a été diagnostiquée à l’arrêt du dénosumab : 3762 fractures vertébrales dont 488 fractures vertébrales multiples et 5767 fractures périphériques dont 1904 fractures de l’extrémité supérieure du fémur. La durée médiane entre l’épisode fracturaire et l’arrêt du traitement était de 24,8 mois. Chez les patients ayant arrêté PROLIA, le taux total de fractures était de 14,4 % contre 5 % chez ceux qui ont poursuivi le traitement. Au total, 9,2 % des patients ayant arrêté le PROLIA ont bénéficié d’un relai immédiat (dans les 9 mois suivant la dernière injection de dénosumab) par bisphosphonates, dont 5,5 % par bisphosphonates intraveineux.</div></div><div><h
{"title":"Épidémiologie de l’incidence des fractures chez les patients traités par dénosumab : données sur 271 295 patients issues du système national d’information de santé français","authors":"D. Laurent , C. Yamdjieu Ngadeu , R.M. Javier , C. Confavreux , J.E. Gottenberg , E. Sebbag","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.368","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.368","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le dénosumab est une thérapie antirésorptive avec une double indication : anti-ostéoporotique pour les patients à haut risque de fracture (commercialisé sous le nom de PROLIA) et préventive des complications osseuses dans les tumeurs solides (commercialisé sous le nom de XGEVA). L’arrêt de ce traitement est associé à une augmentation rapide du remodelage osseux et à une perte de densité minérale osseuse. Depuis 2013, plusieurs séries de cas ont ainsi rapporté un risque accru de fractures vertébrales, en particulier de fractures vertébrales multiples, à l’arrêt du dénosumab. Cependant, il n’existe pas de données nationales étendues sur l’incidence des fractures après l’arrêt du dénosumab.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude a analysé les données du Système national d’information de santé français (SNDS) chez les patients ayant initié un traitement par dénosumab entre 2015 et 2021. L’incidence des fractures et le délai entre la dernière administration de dénosumab et une fracture vertébrale ont été comparés entre les patients ayant arrêté le dénosumab et les patients ayant poursuivi le traitement. L’arrêt du traitement a été défini comme l’absence de délivrance de dénosumab pendant 6 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus après la dernière délivrance pour le PROLIA ou pendant 1 mois<!--> <!-->+<!--> <!-->3 mois ou plus pour l’XGEVA.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a analysé 271 295 patients, dont 181 275 ont initié du PROLIA et 90 020 ont initié de l’XGEVA. Le groupe PROLIA était composé de 93,8 % de femmes avec un âge médian de 73 ans, tandis que le groupe XGEVA comptait 52,4 % de femmes avec un âge médian de 68 ans. La durée médiane de suivi était de 55,3 mois pour le groupe PROLIA et de 21 mois pour le groupe XGEVA. Avant d’initier le dénosumab, des bisphosphonates avaient été prescrits à 36 % des patients initiant le PROLIA et à 5 % des patients initiant l’XGEVA. Six pour cent des patients sous PROLIA et 0,1 % des patients sous XGEVA avaient été traités préalablement par tériparatide. Entre 2015 et 2021, 60 709 patients ont arrêté le dénosumab tandis que 210 586 ont poursuivi le traitement. Tout traitement confondu, on dénombre 7726 patients (soit 12,7 % des patients ayant arrêté le traitement) chez qui au moins une fracture a été diagnostiquée à l’arrêt du dénosumab : 3762 fractures vertébrales dont 488 fractures vertébrales multiples et 5767 fractures périphériques dont 1904 fractures de l’extrémité supérieure du fémur. La durée médiane entre l’épisode fracturaire et l’arrêt du traitement était de 24,8 mois. Chez les patients ayant arrêté PROLIA, le taux total de fractures était de 14,4 % contre 5 % chez ceux qui ont poursuivi le traitement. Au total, 9,2 % des patients ayant arrêté le PROLIA ont bénéficié d’un relai immédiat (dans les 9 mois suivant la dernière injection de dénosumab) par bisphosphonates, dont 5,5 % par bisphosphonates intraveineux.</div></div><div><h","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A76"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720381","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.355
G. Baudequin , C. Bedon , L. Fournier , E. Nataf , F. Simon
<div><h3>Introduction</h3><div>Les manœuvres neurodynamiques (MND) sont de plus en plus utilisées pour traiter certaines neuropathies compressives radiculaires et canalaires. Bien que plusieurs études existent, leurs résultats sont parfois controversés. Cette étude visait à déterminer l’intérêt des MND dans le diagnostic du syndrome du canal carpien commun (SCCC) et dans son traitement médical non invasif (infiltration, chirurgie).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude transversale préliminaire a été menée sur des sujets présentant un SCCC débutant. Une étude échographique détaillée pré-traitement a pu révéler un épaississement, une hypoéchogénicité, un aplatissement du nerf médian, un bombement du rétinaculum des extenseurs, et une hyperhémie au doppler. L’élément novateur de cette étude réside dans l’analyse dynamique du nerf médian qui a pu révéler une hypomobilité du nerf lors des manœuvres de flexion-extension des doigts. Un protocole de traitement par MND et gestion des interfaces mécaniques a été appliqué en 3 séances sur 6 semaines. Les variations des scores des échelles de sévérité des symptômes (CTQ-SSS) et fonctionnelle (CTQ-FS) du <em>Boston Carpal Tunnel Questionnaire</em> (BCTQ) ont été évaluées pré- et post-traitement. Les résultats des tests de tension neurale des membres supérieurs (ULNT1, ULNT2) et de la thermoalgésie ont été comparés aux données échographiques pour évaluer leur qualité métrologique potentielle.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur un total de 12 SCCC, le CTQ-SSS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,825 ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,467). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. Le CTQ-FS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,608 ; ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,633). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. ULNT 1 une précision totale (PT) de 94 %. ULNT 2 présente 69 %. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques présente une PT de 69 % concernant la thermoception et une PT de 57 % concernant la nociception.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe un lien significatif entre la diminution des symptômes sensoriels et fonctionnels du SCCC et le protocole de traitement. ULNT1 est plus précis et sensible que ULNT2, qui reste plus spécifique ; l’association des deux tests est donc intéressante pour le diagnostic du SCCC. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques apparaît comme un examen complémentaire dans ce cadre.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les MND, combinées au traitement des interfaces mécaniques, s’avèrent efficaces pour atténuer les symptômes sensitifs et moteurs, constituant ainsi un outil thérapeutique prometteur pour les SCCC débutants. Leur intérêt pratique est notable, offrant une alternative non invasive au traitement, sans recours aux infiltrations ou à la libération chirurgicale. Les tests ULNT1 et ULNT2, ain
{"title":"Les manœuvres neurodynamiques appliquées au syndrome du canal carpien commun","authors":"G. Baudequin , C. Bedon , L. Fournier , E. Nataf , F. Simon","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.355","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.355","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les manœuvres neurodynamiques (MND) sont de plus en plus utilisées pour traiter certaines neuropathies compressives radiculaires et canalaires. Bien que plusieurs études existent, leurs résultats sont parfois controversés. Cette étude visait à déterminer l’intérêt des MND dans le diagnostic du syndrome du canal carpien commun (SCCC) et dans son traitement médical non invasif (infiltration, chirurgie).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Une étude transversale préliminaire a été menée sur des sujets présentant un SCCC débutant. Une étude échographique détaillée pré-traitement a pu révéler un épaississement, une hypoéchogénicité, un aplatissement du nerf médian, un bombement du rétinaculum des extenseurs, et une hyperhémie au doppler. L’élément novateur de cette étude réside dans l’analyse dynamique du nerf médian qui a pu révéler une hypomobilité du nerf lors des manœuvres de flexion-extension des doigts. Un protocole de traitement par MND et gestion des interfaces mécaniques a été appliqué en 3 séances sur 6 semaines. Les variations des scores des échelles de sévérité des symptômes (CTQ-SSS) et fonctionnelle (CTQ-FS) du <em>Boston Carpal Tunnel Questionnaire</em> (BCTQ) ont été évaluées pré- et post-traitement. Les résultats des tests de tension neurale des membres supérieurs (ULNT1, ULNT2) et de la thermoalgésie ont été comparés aux données échographiques pour évaluer leur qualité métrologique potentielle.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur un total de 12 SCCC, le CTQ-SSS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,825 ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,467). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. Le CTQ-FS présente une diminution du score (moy<!--> <!-->=<!--> <!-->0,608 ; ET<!--> <!-->=<!--> <!-->0,633). On retrouve une valeur de <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006<!--> <!--><<!--> <!-->0,01. ULNT 1 une précision totale (PT) de 94 %. ULNT 2 présente 69 %. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques présente une PT de 69 % concernant la thermoception et une PT de 57 % concernant la nociception.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe un lien significatif entre la diminution des symptômes sensoriels et fonctionnels du SCCC et le protocole de traitement. ULNT1 est plus précis et sensible que ULNT2, qui reste plus spécifique ; l’association des deux tests est donc intéressante pour le diagnostic du SCCC. L’évaluation des dysesthésies thermoalgiques apparaît comme un examen complémentaire dans ce cadre.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les MND, combinées au traitement des interfaces mécaniques, s’avèrent efficaces pour atténuer les symptômes sensitifs et moteurs, constituant ainsi un outil thérapeutique prometteur pour les SCCC débutants. Leur intérêt pratique est notable, offrant une alternative non invasive au traitement, sans recours aux infiltrations ou à la libération chirurgicale. Les tests ULNT1 et ULNT2, ain","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720385","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.364
S.F. Azevedo, V. Carolina, P. Ana Rita, I. Cunha, B. Anabela
<div><h3>Introduction</h3><div>Les deux premiers auteurs listés partagent la première autorité. Les médicaments biologiques (bDMARDs) ont considérablement amélioré la gestion des troubles auto-immuns et auto-inflammatoires pédiatriques. Cependant, leurs mécanismes immunosuppresseurs peuvent augmenter le risque d’infections. Les réactions indésirables suspectées (SAR) à ces traitements ont été notifiées dans les bases de données de pharmacovigilance mondiales telles qu’EudraVigilance. Cette étude vise à analyser et comparer les infections chez les patients pédiatriques traités par inhibiteurs de l’interleukine-1 (iIL-1), inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale α (iTNF-α) et inhibiteurs de l’interleukine-6 (iIL-6) en utilisant les données d’EudraVigilance.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective incluant les rapports de SAR d’EudraVigilance concernant iIL-1, iTNF-α, et iIL-6 chez les enfants (moins de 18 ans) entre janvier 2020 et décembre 2023. Seuls les SAR signalés par des professionnels de santé ont été inclus. Les cas doublons ou liés à d’autres médicaments ont été exclus. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques, le résultat au moment du rapport, le respect des critères de gravité, et l’indication du traitement par bDMARD. Une analyse descriptive et comparative a été réalisée, et le <em>Reporting Odds Ratio</em> (ROR) a été calculé pour chaque classe de bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 3809 SAR (2799 liés à iTNF-α, 568 à iIL-1, et 442 à iIL-6) a été signalé, incluant 424 rapports pour TNF-α, 126 pour iIL-1, et 54 pour iIL-6 concernant des infections, correspondant respectivement à 493, 147 et 72 infections différentes. La plupart des cas iTNF-α ont concerné des patients de 12 à 17 ans, avec 51,0 % de femmes, et l’indication la plus courante était la maladie inflammatoire de l’intestin (61,3 %). L’infection la plus fréquente était la tuberculose (12,4 %). Les SAR iIL-1 et iIL-6 étaient principalement liés à l’arthrite juvénile idiopathique (50,3 % et 51,9 %), touchant surtout des femmes (57,1 % et 53,9 %) âgées de 3 à 11 ans. Les infections pulmonaires non-TB étaient les plus courantes avec iIL-1 (17,7 %) et iIL-6 (16,7 %). Aucune association significative n’a été trouvée entre la classe de bDMARD et le sexe, l’âge, l’indication du traitement, le résultat ou les critères de gravité. La bactériémie et la septicémie étaient plus fréquentes avec iIL-1 [8 (5,4 %) contre 8 (1,6 %) iTNF-α et 1 (1,4 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05, et 14 (9,5 %) contre 18 (3,7 %) iTNF-α et 5 (7,0 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05]. En revanche, les abcès anaux et la tuberculose étaient plus fréquents avec iTNF-α. Les infections pulmonaires non-TB étaient moins fréquentes avec iTNF-α. La majorité des SAR étaient associées à au moins un critère de gravité, avec une prévalence plus faible pour les infections liées à iIL-1 [113 (76,9 %) contre 427 (86,6 %)
{"title":"Infections liées aux médicaments biologiques chez les patients pédiatriques : une étude basée sur la base de données EudraVigilance","authors":"S.F. Azevedo, V. Carolina, P. Ana Rita, I. Cunha, B. Anabela","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.364","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.364","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les deux premiers auteurs listés partagent la première autorité. Les médicaments biologiques (bDMARDs) ont considérablement amélioré la gestion des troubles auto-immuns et auto-inflammatoires pédiatriques. Cependant, leurs mécanismes immunosuppresseurs peuvent augmenter le risque d’infections. Les réactions indésirables suspectées (SAR) à ces traitements ont été notifiées dans les bases de données de pharmacovigilance mondiales telles qu’EudraVigilance. Cette étude vise à analyser et comparer les infections chez les patients pédiatriques traités par inhibiteurs de l’interleukine-1 (iIL-1), inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale α (iTNF-α) et inhibiteurs de l’interleukine-6 (iIL-6) en utilisant les données d’EudraVigilance.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective incluant les rapports de SAR d’EudraVigilance concernant iIL-1, iTNF-α, et iIL-6 chez les enfants (moins de 18 ans) entre janvier 2020 et décembre 2023. Seuls les SAR signalés par des professionnels de santé ont été inclus. Les cas doublons ou liés à d’autres médicaments ont été exclus. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques, le résultat au moment du rapport, le respect des critères de gravité, et l’indication du traitement par bDMARD. Une analyse descriptive et comparative a été réalisée, et le <em>Reporting Odds Ratio</em> (ROR) a été calculé pour chaque classe de bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 3809 SAR (2799 liés à iTNF-α, 568 à iIL-1, et 442 à iIL-6) a été signalé, incluant 424 rapports pour TNF-α, 126 pour iIL-1, et 54 pour iIL-6 concernant des infections, correspondant respectivement à 493, 147 et 72 infections différentes. La plupart des cas iTNF-α ont concerné des patients de 12 à 17 ans, avec 51,0 % de femmes, et l’indication la plus courante était la maladie inflammatoire de l’intestin (61,3 %). L’infection la plus fréquente était la tuberculose (12,4 %). Les SAR iIL-1 et iIL-6 étaient principalement liés à l’arthrite juvénile idiopathique (50,3 % et 51,9 %), touchant surtout des femmes (57,1 % et 53,9 %) âgées de 3 à 11 ans. Les infections pulmonaires non-TB étaient les plus courantes avec iIL-1 (17,7 %) et iIL-6 (16,7 %). Aucune association significative n’a été trouvée entre la classe de bDMARD et le sexe, l’âge, l’indication du traitement, le résultat ou les critères de gravité. La bactériémie et la septicémie étaient plus fréquentes avec iIL-1 [8 (5,4 %) contre 8 (1,6 %) iTNF-α et 1 (1,4 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05, et 14 (9,5 %) contre 18 (3,7 %) iTNF-α et 5 (7,0 %) iIL-6, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05]. En revanche, les abcès anaux et la tuberculose étaient plus fréquents avec iTNF-α. Les infections pulmonaires non-TB étaient moins fréquentes avec iTNF-α. La majorité des SAR étaient associées à au moins un critère de gravité, avec une prévalence plus faible pour les infections liées à iIL-1 [113 (76,9 %) contre 427 (86,6 %)","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A73"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719721","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.308
Y.M. Pers , R. Soler , G. Vadala , L.R. Ferreira , J. Guicheux , H.J. Meisel , F. Rannou , Y. Maugars , F. Berenbaum , F. Barry , K. Tarte , J. Garcia-Sancho , C. Jorgensen
Introduction
Évaluer l’efficacité d’une injection intradiscale unique de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques de la moelle osseuse (BM-MSC) par rapport à un placebo fictif chez des patients souffrant de lombalgie chronique.
Patients et méthodes
Les participants ont été randomisés dans le cadre d’une étude prospective, en double aveugle et contrôlée, pour recevoir soit une injection sham, soit une injection intradiscale de 20 millions de BM-MSC allogéniques, entre avril 2018 et décembre 2022. Le premier critère coprimaire était le taux de répondeurs défini par une amélioration de l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur d’au moins 20 % et 20 mm, ou une amélioration de l’indice d’invalidité d’Oswestry (ODI) de 20 % entre le début de l’étude et le mois 12. Le critère structurel secondaire coprimaire a été évalué par le contenu discal mesuré par imagerie par résonance magnétique quantitative T2, entre le début de l’étude et le mois 12. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’EVA de la douleur, l’ODI, le Short Form (SF)-36 et la différence minimale cliniquement importante à tous les moments (1, 3, 6, 12 et 24 mois). Nous avons déterminé la réponse immunitaire associée à l’injection de cellules allogéniques entre le début de l’étude et le sixième mois. Les événements indésirables graves (EIG) ont été enregistrés.
Résultats
114 patients ont été randomisés (n = 58, groupe BM-MSC ; n = 56, groupe sham placebo). À 12 mois, le résultat primaire n’a pas été atteint (74 % dans le groupe BM-MSC contre 69 % dans le groupe placebo ; p = 0,77). Les groupes ne différaient pas dans tous les résultats secondaires. Aucun EIG lié à l’intervention n’est survenu.
Conclusion
Bien que notre étude n’ait pas démontré de manière concluante l’efficacité des CSM-BM allogéniques dans le traitement de la lombalgie, la procédure était sûre. Les résultats à long terme de la thérapie par CSM pour la lombalgie sont encore à l’étude. EudraCT 2017-002092-25/ClinicalTrials.gov : NCT03737461.
{"title":"Thérapie à base de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques dérivées de la moelle osseuse pour les patients souffrant de lombalgie chronique : un essai prospectif multicentrique randomisé contrôlé par placebo (étude RESPINE)","authors":"Y.M. Pers , R. Soler , G. Vadala , L.R. Ferreira , J. Guicheux , H.J. Meisel , F. Rannou , Y. Maugars , F. Berenbaum , F. Barry , K. Tarte , J. Garcia-Sancho , C. Jorgensen","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.308","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.308","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Évaluer l’efficacité d’une injection intradiscale unique de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques de la moelle osseuse (BM-MSC) par rapport à un placebo fictif chez des patients souffrant de lombalgie chronique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les participants ont été randomisés dans le cadre d’une étude prospective, en double aveugle et contrôlée, pour recevoir soit une injection sham, soit une injection intradiscale de 20 millions de BM-MSC allogéniques, entre avril 2018 et décembre 2022. Le premier critère coprimaire était le taux de répondeurs défini par une amélioration de l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur d’au moins 20 % et 20<!--> <!-->mm, ou une amélioration de l’indice d’invalidité d’Oswestry (ODI) de 20 % entre le début de l’étude et le mois 12. Le critère structurel secondaire coprimaire a été évalué par le contenu discal mesuré par imagerie par résonance magnétique quantitative T2, entre le début de l’étude et le mois 12. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’EVA de la douleur, l’ODI, le Short Form (SF)-36 et la différence minimale cliniquement importante à tous les moments (1, 3, 6, 12 et 24 mois). Nous avons déterminé la réponse immunitaire associée à l’injection de cellules allogéniques entre le début de l’étude et le sixième mois. Les événements indésirables graves (EIG) ont été enregistrés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>114 patients ont été randomisés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->58, groupe BM-MSC ; <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->56, groupe sham placebo). À 12 mois, le résultat primaire n’a pas été atteint (74 % dans le groupe BM-MSC contre 69 % dans le groupe placebo ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,77). Les groupes ne différaient pas dans tous les résultats secondaires. Aucun EIG lié à l’intervention n’est survenu.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Bien que notre étude n’ait pas démontré de manière concluante l’efficacité des CSM-BM allogéniques dans le traitement de la lombalgie, la procédure était sûre. Les résultats à long terme de la thérapie par CSM pour la lombalgie sont encore à l’étude. EudraCT 2017-002092-25/ClinicalTrials.gov : <span><span>NCT03737461</span><svg><path></path></svg></span>.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A25-A26"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719680","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.342
A. Leloix , M. Ropert , S. Cadiou , M. Island , O. Berthoud , P. Guggenbuhl , O. Loreal , F. Robin
<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite aiguë nécessite un diagnostic précis et rapide, notamment pour éliminer une cause infectieuse, qui est une urgence rhumatologique. Les analyses cytologiques, bactériologiques et la recherche de microcristaux ne permettent pas toujours de différencier les étiologies. Les arthrites, qu’elles soient d’étiologies infectieuses, métaboliques ou rhumatismales sont susceptibles d’induire des variations des paramètres liés aux métaux qui restent peu étudiés. Notre hypothèse est que le profil des concentrations en métaux dans le liquide articulaire pourrait fournir des éléments d’orientation étiologique.</div><div>L’objectif de notre étude était de quantifier les métaux dans le liquide synovial par technique ICP-MS afin d’évaluer leur intérêt devant une arthrite aiguë.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Notre étude rétrospective et monocentrique (CHU de Rennes) a été réalisée sur 105 liquides synoviaux congelés de la cohorte SYNOLACTATE-PLUS composée de patients inclus entre 2019 et 2020 qui présentaient une arthrite depuis moins de 30<!--> <!-->jours. Une analyse rétrospective a permis une étude des résultats selon 2 groupes diagnostics distincts : septique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) et autres diagnostics (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->97).</div><div>Pour chaque échantillon de liquide synovial congelé et centrifugé, les dosages des métaux (Fe, Cu, Mg, Zn) a été effectué dans le surnageant par ICP-MS (Spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif) au sein de la plateforme AEM2 (CHU et université de Rennes).</div><div>Pour évaluer la performance diagnostique, une régression logistique multivariée est réalisée avec calcul des données de courbe ROC (<em>Receiver Operating Characteristic</em>), d’AUC (aire sous la courbe), Se (sensibilité), Spe (spécificité), RV+ (rapport de vraisemblance positif) (<span><span>Figure 1</span></span>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La médiane (IQR) de numération leucocytaire était augmentée dans le groupe septique (49 500 éléments/mm<sup>3</sup> [27 650–121 250]) comparé aux diagnostics différentiels (16 750 éléments/mm<sup>3</sup> [8620 ;42 500] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0054).</div><div>La concentration en Fer (médiane [IQR]) dans le liquide synovial (CLS) était plus élevée en cas d’arthrite septique (AS) (709,1<!--> <!-->μg/L [525–948]) comparée aux diagnostics différentiels (DD) (411,7<!--> <!-->μg/L [252,5–604,2] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009).</div><div>De façon similaire, la CLS du Zinc était plus élevée dans les AS avec 1228<!--> <!-->μg/L [727,4–1883] contre 649<!--> <!-->μg/L [523–820] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0014) pour les diagnostics différentiels.</div><div>Enfin, les CLS du Cuivre (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0161) et du Manganèse (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0125) étaient également significativement augmentée dans les AS avec pour concentrations respectives : AS (1312<!--> <!-->μg/L [1008–1636] vs DD (965,4<!--> <
{"title":"Intérêt diagnostic du dosage des métaux dans le liquide synovial d’une arthrite aiguë","authors":"A. Leloix , M. Ropert , S. Cadiou , M. Island , O. Berthoud , P. Guggenbuhl , O. Loreal , F. Robin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.342","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.342","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’arthrite aiguë nécessite un diagnostic précis et rapide, notamment pour éliminer une cause infectieuse, qui est une urgence rhumatologique. Les analyses cytologiques, bactériologiques et la recherche de microcristaux ne permettent pas toujours de différencier les étiologies. Les arthrites, qu’elles soient d’étiologies infectieuses, métaboliques ou rhumatismales sont susceptibles d’induire des variations des paramètres liés aux métaux qui restent peu étudiés. Notre hypothèse est que le profil des concentrations en métaux dans le liquide articulaire pourrait fournir des éléments d’orientation étiologique.</div><div>L’objectif de notre étude était de quantifier les métaux dans le liquide synovial par technique ICP-MS afin d’évaluer leur intérêt devant une arthrite aiguë.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Notre étude rétrospective et monocentrique (CHU de Rennes) a été réalisée sur 105 liquides synoviaux congelés de la cohorte SYNOLACTATE-PLUS composée de patients inclus entre 2019 et 2020 qui présentaient une arthrite depuis moins de 30<!--> <!-->jours. Une analyse rétrospective a permis une étude des résultats selon 2 groupes diagnostics distincts : septique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) et autres diagnostics (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->97).</div><div>Pour chaque échantillon de liquide synovial congelé et centrifugé, les dosages des métaux (Fe, Cu, Mg, Zn) a été effectué dans le surnageant par ICP-MS (Spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif) au sein de la plateforme AEM2 (CHU et université de Rennes).</div><div>Pour évaluer la performance diagnostique, une régression logistique multivariée est réalisée avec calcul des données de courbe ROC (<em>Receiver Operating Characteristic</em>), d’AUC (aire sous la courbe), Se (sensibilité), Spe (spécificité), RV+ (rapport de vraisemblance positif) (<span><span>Figure 1</span></span>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La médiane (IQR) de numération leucocytaire était augmentée dans le groupe septique (49 500 éléments/mm<sup>3</sup> [27 650–121 250]) comparé aux diagnostics différentiels (16 750 éléments/mm<sup>3</sup> [8620 ;42 500] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0054).</div><div>La concentration en Fer (médiane [IQR]) dans le liquide synovial (CLS) était plus élevée en cas d’arthrite septique (AS) (709,1<!--> <!-->μg/L [525–948]) comparée aux diagnostics différentiels (DD) (411,7<!--> <!-->μg/L [252,5–604,2] ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0009).</div><div>De façon similaire, la CLS du Zinc était plus élevée dans les AS avec 1228<!--> <!-->μg/L [727,4–1883] contre 649<!--> <!-->μg/L [523–820] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0014) pour les diagnostics différentiels.</div><div>Enfin, les CLS du Cuivre (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0161) et du Manganèse (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0125) étaient également significativement augmentée dans les AS avec pour concentrations respectives : AS (1312<!--> <!-->μg/L [1008–1636] vs DD (965,4<!--> <","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A57"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719552","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.353
S. Bouden, J. Islem, L. Rouached, A. Ben Tekaya, I. Mahmoud, R. Tekaya, O. Saidane, L. Abdelmoula
<div><h3>Introduction</h3><div>Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent des affections douloureuses résultant d’une hypersollicitation des tissus périarticulaires, touchant l’appareil locomoteur et entraînant un handicap fonctionnel et une incapacité professionnelle importante. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un programme de formation sur la répartition des TMS et l’intensité des douleurs chez le personnel soignant.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude longitudinale, prospective et comparative, type avant après, sur une période de 8 mois auprès du personnel paramédical du Centre de maternité et de néonatologie de Tunis. Les participants ont été divisés en deux groupes égaux : G1 : ayant bénéficié d’une formation sur la prévention des TMS ; et G2 : groupe sans formation. L’évaluation de l’intensité des douleurs selon l’échelle EVA et la répartition des TMS ont été effectuées avant et 6 mois après la formation. Le diagnostic des TMS a été confirmé par le questionnaire nordique et l’examen clinique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 80 participants (40 dans le G1 et 40 dans le G2), avec un sexe-ratio à 1. L’évaluation initiale dans le G1 a trouvé que la douleur moyenne liée aux TMS était plus importante au niveau des genoux (4,9/10), suivie du rachis cervical et des épaules (4,2/10). En revanche, dans le G2, la douleur la plus intense a été objectivé aux épaules (4,25/10), suivie du rachis cervical (4,13/10) et des mains (3,5/10). La répartition des TMS a montré que, dans le G1, les genoux étaient la localisation prédominante des TMS (67,5 %), suivis du rachis cervical et des épaules (57,5 % respectivement), et du rachis lombaire (52,5 %). Dans le G2, la localisation prédominante était le rachis lombaire (47,5 %), suivi des genoux et des épaules (52,2 % respectivement), puis du rachis cervical (50 %). Après 6 mois de suivi, Dans le G1 une réduction significative de la douleur a été observée principalement au niveau de la nuque (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et des épaules (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Une légère augmentation a été notée pour le haut du dos, mais elle n’était pas statistiquement significative. Pour les autres régions, notamment au niveau des genoux, des hanches et des chevilles, une réduction de la douleur a été observé, mais qui n’était pas statistiquement significative, sauf pour la hanche où la réduction par rapport au G2 était significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). Dans le G2, aucune amélioration notable n’a été constatée. Au contraire, une légère augmentation des TMS a été observée dans plusieurs régions, notamment les épaules et les hanches, ces augmentations sont statistiquement non significatives. L’intensité des douleurs est restée stable sauf pour les hanches, où une augmentation notable a été observée.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats montrent que la formation sur la prévention des TMS
{"title":"Impact de la formation sur la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) chez le personnel soignant","authors":"S. Bouden, J. Islem, L. Rouached, A. Ben Tekaya, I. Mahmoud, R. Tekaya, O. Saidane, L. Abdelmoula","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.353","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.353","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent des affections douloureuses résultant d’une hypersollicitation des tissus périarticulaires, touchant l’appareil locomoteur et entraînant un handicap fonctionnel et une incapacité professionnelle importante. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un programme de formation sur la répartition des TMS et l’intensité des douleurs chez le personnel soignant.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude longitudinale, prospective et comparative, type avant après, sur une période de 8 mois auprès du personnel paramédical du Centre de maternité et de néonatologie de Tunis. Les participants ont été divisés en deux groupes égaux : G1 : ayant bénéficié d’une formation sur la prévention des TMS ; et G2 : groupe sans formation. L’évaluation de l’intensité des douleurs selon l’échelle EVA et la répartition des TMS ont été effectuées avant et 6 mois après la formation. Le diagnostic des TMS a été confirmé par le questionnaire nordique et l’examen clinique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons inclus 80 participants (40 dans le G1 et 40 dans le G2), avec un sexe-ratio à 1. L’évaluation initiale dans le G1 a trouvé que la douleur moyenne liée aux TMS était plus importante au niveau des genoux (4,9/10), suivie du rachis cervical et des épaules (4,2/10). En revanche, dans le G2, la douleur la plus intense a été objectivé aux épaules (4,25/10), suivie du rachis cervical (4,13/10) et des mains (3,5/10). La répartition des TMS a montré que, dans le G1, les genoux étaient la localisation prédominante des TMS (67,5 %), suivis du rachis cervical et des épaules (57,5 % respectivement), et du rachis lombaire (52,5 %). Dans le G2, la localisation prédominante était le rachis lombaire (47,5 %), suivi des genoux et des épaules (52,2 % respectivement), puis du rachis cervical (50 %). Après 6 mois de suivi, Dans le G1 une réduction significative de la douleur a été observée principalement au niveau de la nuque (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et des épaules (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). Une légère augmentation a été notée pour le haut du dos, mais elle n’était pas statistiquement significative. Pour les autres régions, notamment au niveau des genoux, des hanches et des chevilles, une réduction de la douleur a été observé, mais qui n’était pas statistiquement significative, sauf pour la hanche où la réduction par rapport au G2 était significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). Dans le G2, aucune amélioration notable n’a été constatée. Au contraire, une légère augmentation des TMS a été observée dans plusieurs régions, notamment les épaules et les hanches, ces augmentations sont statistiquement non significatives. L’intensité des douleurs est restée stable sauf pour les hanches, où une augmentation notable a été observée.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces résultats montrent que la formation sur la prévention des TMS","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A64"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719793","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.361
A. Mercier , N. El-Nayef , T. El-Jammal , P. Sève , Y. Jamilloux , F. Coury-Lucas
<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Still de l’adulte (MSA) est une maladie inflammatoire systémique rare, caractérisée notamment par de la fièvre, des arthralgies et une éruption cutanée, avec une atteinte articulaire fréquente qui peut devenir chroniques. La polyarthrite rhumatoïde (PR) partage plusieurs manifestations cliniques avec la MSA, notamment dans sa forme séronégative. La MSA et la PR séronégative sont toutes deux dépourvues d’anticorps comme le facteur rhumatoïde (FR) et les anticorps antiprotéines citrullinées (ACPA), ce qui rend le diagnostic différentiel parfois difficile. Cette étude visait à comparer les caractéristiques cliniques et biologiques de la MSA, de la PR séropositive et séronégative pour identifier les phénotypes chevauchants.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons mené une analyse rétrospective de 647 patients issus de deux cohortes : 238 avec MSA et 409 avec PR (198 séropositifs et 211 séronégatifs). Les patients ont été recrutés à l’Hôpital universitaire Lyon Sud et dans la cohorte AURA Still. Les critères d’inclusion exigeaient un diagnostic confirmé de PR ou de MSA, avec des données cliniques, biologiques et radiologiques disponibles au moment du diagnostic. Les patients ont été exclus si les données étaient incomplètes ou si le diagnostic était incertain. Les données cliniques ont été analysées, notamment l’atteinte articulaire, la fièvre, les manifestations extra-articulaires et les marqueurs biologiques (CRP, ferritine). Les analyses statistiques comprenaient une ANOVA pour les comparaisons de caractéristiques de base et l’analyse par cluster pour identifier des schémas phénotypiques parmi les groupes de maladies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au départ, le groupe PR séropositif avait un âge moyen de 49 ans (76 % de femmes), la PR séronégative un âge moyen de 62 ans (66 % de femmes), et les patients atteints de MSA un âge moyen de 40 ans (58 % de femmes). La fièvre était présente chez 93 % des patients atteints de MSA, contre 8,2 % dans la PR séronégative et 3 % dans la PR séropositive. Les patients atteints de MSA présentaient des niveaux de CRP significativement plus élevés (moyenne de 185<!--> <!-->mg/L) que les deux groupes PR. L’analyse par cluster a révélé trois sous-groupes distincts de patients : cluster 1, principalement des patients atteints de PR séropositive, avec une inflammation modérée et une polyarthrite bilatérale ; cluster 2, principalement des patients atteints de MSA, avec une inflammation élevée et une polyarthrite fébrile ; et cluster 3, mixte entre la MSA et la PR séronégative, caractérisé par une inflammation modérée et une oligoarthrite.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude a identifié un chevauchement significatif entre la PR séronégative et la MSA, avec un tiers des patients atteints de PR séronégative présentant un phénotype similaire à celui de la MSA. Ces résultats suggèrent que la PR séronégative pourrait représenter un spec
导言:成人型斯蒂尔病(SAD)是一种罕见的全身性炎症性疾病,以发热、关节痛和皮疹为特征,关节经常受累,可转为慢性。类风湿性关节炎(RA)与 MSA 有一些共同的临床表现,尤其是血清阴性型。MSA和血清阴性RA都缺乏类风湿因子(RF)和抗瓜氨酸蛋白抗体(ACPA)等抗体,因此有时很难进行鉴别诊断。本研究旨在比较MSA、血清反应阳性和血清反应阴性RA的临床和生物学特征,以确定重叠的表型。材料与方法我们对两个队列中的647名患者进行了回顾性分析:238名MSA患者和409名RA患者(198名血清反应阳性和211名血清反应阴性)。患者来自里昂南方大学医院和AURA Still队列。纳入标准要求确诊为RA或MSA,并在确诊时提供临床、生物学和放射学数据。如果数据不完整或诊断不确定,则排除患者。对临床数据进行了分析,包括关节受累、发热、关节外表现和生物标记物(CRP、铁蛋白)。统计分析包括用于比较基线特征的方差分析和用于识别疾病组间表型模式的聚类分析。结果基线时,血清阳性RA组平均年龄为49岁(76%为女性),血清阴性RA组平均年龄为62岁(66%为女性),MSA患者平均年龄为40岁(58%为女性)。93%的MSA患者出现发热,而血清阴性RA患者为8.2%,血清阳性RA患者为3%。MSA患者的CRP水平(平均185毫克/升)明显高于两组RA患者。聚类分析显示了三个不同的患者亚群:聚类1,主要是血清反应阳性的RA患者,具有中度炎症和双侧多关节炎;聚类2,主要是MSA患者,具有高度炎症和发热性多关节炎;聚类3,MSA和血清反应阴性RA混合型患者,具有中度炎症和少关节炎。结论本研究发现血清阴性 RA 与 MSA 有明显重叠,三分之一的血清阴性 RA 患者表现出与 MSA 相似的表型。这些研究结果表明,血清阴性 RA 可能代表了范围更广的炎症性疾病,其中某些形式比血清阳性 RA 更接近 MSA。这就提出了诊断标准和治疗策略方面的重要问题,强调了对血清阴性 RA 患者进行个性化管理的必要性。还需要进一步的研究来验证这些发现,并探索潜在的生物标志物来区分这些重叠的病例。
{"title":"Comparaison des caractéristiques cliniques et biologiques entre la maladie de Still de l’adulte et la polyarthrite rhumatoïde séropositive et séronégative : identification de phénotypes chevauchants","authors":"A. Mercier , N. El-Nayef , T. El-Jammal , P. Sève , Y. Jamilloux , F. Coury-Lucas","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.361","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.361","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Still de l’adulte (MSA) est une maladie inflammatoire systémique rare, caractérisée notamment par de la fièvre, des arthralgies et une éruption cutanée, avec une atteinte articulaire fréquente qui peut devenir chroniques. La polyarthrite rhumatoïde (PR) partage plusieurs manifestations cliniques avec la MSA, notamment dans sa forme séronégative. La MSA et la PR séronégative sont toutes deux dépourvues d’anticorps comme le facteur rhumatoïde (FR) et les anticorps antiprotéines citrullinées (ACPA), ce qui rend le diagnostic différentiel parfois difficile. Cette étude visait à comparer les caractéristiques cliniques et biologiques de la MSA, de la PR séropositive et séronégative pour identifier les phénotypes chevauchants.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons mené une analyse rétrospective de 647 patients issus de deux cohortes : 238 avec MSA et 409 avec PR (198 séropositifs et 211 séronégatifs). Les patients ont été recrutés à l’Hôpital universitaire Lyon Sud et dans la cohorte AURA Still. Les critères d’inclusion exigeaient un diagnostic confirmé de PR ou de MSA, avec des données cliniques, biologiques et radiologiques disponibles au moment du diagnostic. Les patients ont été exclus si les données étaient incomplètes ou si le diagnostic était incertain. Les données cliniques ont été analysées, notamment l’atteinte articulaire, la fièvre, les manifestations extra-articulaires et les marqueurs biologiques (CRP, ferritine). Les analyses statistiques comprenaient une ANOVA pour les comparaisons de caractéristiques de base et l’analyse par cluster pour identifier des schémas phénotypiques parmi les groupes de maladies.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au départ, le groupe PR séropositif avait un âge moyen de 49 ans (76 % de femmes), la PR séronégative un âge moyen de 62 ans (66 % de femmes), et les patients atteints de MSA un âge moyen de 40 ans (58 % de femmes). La fièvre était présente chez 93 % des patients atteints de MSA, contre 8,2 % dans la PR séronégative et 3 % dans la PR séropositive. Les patients atteints de MSA présentaient des niveaux de CRP significativement plus élevés (moyenne de 185<!--> <!-->mg/L) que les deux groupes PR. L’analyse par cluster a révélé trois sous-groupes distincts de patients : cluster 1, principalement des patients atteints de PR séropositive, avec une inflammation modérée et une polyarthrite bilatérale ; cluster 2, principalement des patients atteints de MSA, avec une inflammation élevée et une polyarthrite fébrile ; et cluster 3, mixte entre la MSA et la PR séronégative, caractérisé par une inflammation modérée et une oligoarthrite.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude a identifié un chevauchement significatif entre la PR séronégative et la MSA, avec un tiers des patients atteints de PR séronégative présentant un phénotype similaire à celui de la MSA. Ces résultats suggèrent que la PR séronégative pourrait représenter un spec","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A71"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719718","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.354
T. Neel , T. Tavernier , M.M. Lefevre-Colau , P. Goupille , L. Favard , N. Eric , A. Godeneche , L. Nove-Josserand , G. Walch , T. Thomas
<div><h3>Introduction</h3><div>Les ruptures complètes dégénératives de la coiffe des rotateurs (RCT) sont l’une des pathologies de l’épaule les plus fréquentes chez les patients de plus de 50 ans. En raison des grandes différences interindividuelles observées dans cette tranche d’âge, tant en termes de phénotype clinique que d’évolution structurale de la coiffe des rotateurs à long terme, la prise en charge médicale et chirurgicale de ces patients reste complexe et individuelle. Nous avons donc choisi d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques à long terme sous traitement médical chez les patients atteints d’une RCT, afin d’identifier les paramètres permettant de mieux définir la stratégie thérapeutique à adopter.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons inclus des patients de plus de 50 ans présentant une RCT symptomatique confirmée par l’IRM et ne justifiant pas d’une réparation chirurgicale immédiate selon les recommandations de bonnes pratiques. L’objectif principal de l’étude était de déterminer l’évolution clinique deux ans après le diagnostic. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’évolution clinique à cinq ans et l’évolution radiologique à deux et cinq ans. L’évolution clinique a été évaluée à l’aide du score de Constant-Murley. La progression radiologique des lésions tendineuses et musculaires a été évaluée centralement par IRM à M0, M24 et M60 par un investigateur en aveugle de la situation clinique. Nous avons analysé la relation entre les paramètres cliniques et radiologiques au fil du temps et recherché des facteurs pronostiques indépendants aux évolutions.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent vingt-sept patients, âgés de 50 à 75 ans, ont été inclus et 104 d’entre eux ont été évalués à M24. Parmi ces 104 patients, 78 ont accepté de participer à une phase d’extension jusqu’à M60 et 75 patients ont été évalués à cette date. Seuls 16 patients (15 %), dont 8 patients opérés, ont eu une évolution clinique défavorable à M24, et 4 patients (4 %) à M60. L’évaluation par IRM a été réalisée chez 94 patients à M24 et 70 patients à M60 ; 70 % des patients à 2 ans et 60 % d’entre eux à 5 ans n’ont pas eu d’aggravation de leur RCT. Cependant, nous avons observé une dégradation significative du statut musculaire, incluant une atrophie et/ou une infiltration graisseuse, affectant plus de 54,3 % des patients à 2 ans et 71,4 % d’entre eux à 5 ans. Aucune corrélation n’a été trouvée entre le score algo-fonctionnel et l’évolution structurale. Le seul facteur pronostique d’une évolution défavorable de l’IRM était une RCT de l’épaule dominante.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nos données montrent que les patients âgés de plus de 50 ans, présentant une RCT, ont généralement une évolution clinique et fonctionnelle favorable sous traitement médical, tandis que le stade de rupture est généralement stable, jusqu’à cinq ans de suivi. Seule la progression de l’infiltration musculaire graisseuse semble être un pr
{"title":"Stabilité des résultats cliniques à long terme malgré l’infiltration graisseuse musculaire progressive chez les patients de plus de 50 ans présentant des ruptures complète de la coiffe des rotateurs","authors":"T. Neel , T. Tavernier , M.M. Lefevre-Colau , P. Goupille , L. Favard , N. Eric , A. Godeneche , L. Nove-Josserand , G. Walch , T. Thomas","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.354","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.354","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les ruptures complètes dégénératives de la coiffe des rotateurs (RCT) sont l’une des pathologies de l’épaule les plus fréquentes chez les patients de plus de 50 ans. En raison des grandes différences interindividuelles observées dans cette tranche d’âge, tant en termes de phénotype clinique que d’évolution structurale de la coiffe des rotateurs à long terme, la prise en charge médicale et chirurgicale de ces patients reste complexe et individuelle. Nous avons donc choisi d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques à long terme sous traitement médical chez les patients atteints d’une RCT, afin d’identifier les paramètres permettant de mieux définir la stratégie thérapeutique à adopter.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons inclus des patients de plus de 50 ans présentant une RCT symptomatique confirmée par l’IRM et ne justifiant pas d’une réparation chirurgicale immédiate selon les recommandations de bonnes pratiques. L’objectif principal de l’étude était de déterminer l’évolution clinique deux ans après le diagnostic. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’évolution clinique à cinq ans et l’évolution radiologique à deux et cinq ans. L’évolution clinique a été évaluée à l’aide du score de Constant-Murley. La progression radiologique des lésions tendineuses et musculaires a été évaluée centralement par IRM à M0, M24 et M60 par un investigateur en aveugle de la situation clinique. Nous avons analysé la relation entre les paramètres cliniques et radiologiques au fil du temps et recherché des facteurs pronostiques indépendants aux évolutions.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent vingt-sept patients, âgés de 50 à 75 ans, ont été inclus et 104 d’entre eux ont été évalués à M24. Parmi ces 104 patients, 78 ont accepté de participer à une phase d’extension jusqu’à M60 et 75 patients ont été évalués à cette date. Seuls 16 patients (15 %), dont 8 patients opérés, ont eu une évolution clinique défavorable à M24, et 4 patients (4 %) à M60. L’évaluation par IRM a été réalisée chez 94 patients à M24 et 70 patients à M60 ; 70 % des patients à 2 ans et 60 % d’entre eux à 5 ans n’ont pas eu d’aggravation de leur RCT. Cependant, nous avons observé une dégradation significative du statut musculaire, incluant une atrophie et/ou une infiltration graisseuse, affectant plus de 54,3 % des patients à 2 ans et 71,4 % d’entre eux à 5 ans. Aucune corrélation n’a été trouvée entre le score algo-fonctionnel et l’évolution structurale. Le seul facteur pronostique d’une évolution défavorable de l’IRM était une RCT de l’épaule dominante.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nos données montrent que les patients âgés de plus de 50 ans, présentant une RCT, ont généralement une évolution clinique et fonctionnelle favorable sous traitement médical, tandis que le stade de rupture est généralement stable, jusqu’à cinq ans de suivi. Seule la progression de l’infiltration musculaire graisseuse semble être un pr","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A64-A65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719714","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.386
R. Ghossan , E. Portier , O. Fogel , S. Hecquet , S. Carvès , A. Dauchez , O. Al Tabaa , J. Herrou , M. Thomas , Y. Allanore , J. Avouac
<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge thérapeutique des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) qui développent un cancer demeure un défi complexe en pratique rhumatologique quotidienne, nécessitant une approche individualisée et réfléchie. L’objectif de cette étude est d’examiner les changements dans les schémas d’utilisation et le délai d’initiation des biothérapies (bDMARDs) après un diagnostic de cancer.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective et observationnelle à l’Hôpital Cochin à Paris, impliquant plus de 500 patients atteints de PR. Le temps de suivi a été calculé à partir de la date de diagnostic de cancer (date index) jusqu’à la date de la dernière visite de suivi (septembre 2024). Des statistiques descriptives ont été utilisées pour résumer les caractéristiques des patients, l’utilisation des bDMARDs et le temps écoulé entre le diagnostic de cancer et l’initiation du traitement par bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 44 patients atteints de PR ayant développé un cancer, 32 (73 %) étaient des femmes, avec un âge moyen de 61<!--> <!-->±<!--> <!-->18 ans au moment du diagnostic de cancer. La durée moyenne de la maladie avant le diagnostic de cancer était de 13<!--> <!-->±<!--> <!-->10 ans. Le temps de suivi total était de 405 années-patients après la visite index. Les caractéristiques démographiques et cliniques à la visite index sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span>. La plupart des patients ont connu une interruption transitoire de leur traitement par bDMARD pendant leur traitement oncologique (chirurgie, chimiothérapie). Par la suite, 31 patients ont initié un traitement par bDMARD, dont 16 avaient un historique de prescription de bDMARD avant le diagnostic de cancer et 15 n’en avaient pas. Le <span><span>Tableau 1</span></span> compare les caractéristiques de la PR, du cancer et des traitements entre ces 31 patients et les 13 patients non traités par bDMARD après le diagnostic de cancer. Quarante-deux pour cent des patients ont repris un traitement par bDMARD au cours de la première année suivant le diagnostic de cancer. Les facteurs associés à la prescription de bDMARD après cancer étaient l’activité de la PR (DAS 28 4,3<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 à l’initiation du bDMARD post-cancer contre 2,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 chez les patients ne recevant pas de bDMARD, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), l’incidence des poussées de PR (93 %, 14/15 poussées de PR à l’initiation du nouveau traitement par bDMARD) et les caractéristiques liées au cancer, telles que le stade et l’année du diagnostic. La dose de corticoïdes n’a pas influencé la prescription de bDMARD après cancer dans notre cohorte. Le rituximab a été le bDMARD le plus prescrit après cancer (62 %), suivi des anti-TNFα (26 %), des inhibiteurs de l’IL-6R (6 %) et de l’abatacept (6 %). Seuls 2 patients ont présenté une récidive de cancer au cours de la période de
{"title":"Vingt ans de prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde développant un cancer au cours de leur maladie : une expérience monocentrique","authors":"R. Ghossan , E. Portier , O. Fogel , S. Hecquet , S. Carvès , A. Dauchez , O. Al Tabaa , J. Herrou , M. Thomas , Y. Allanore , J. Avouac","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.386","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.386","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge thérapeutique des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) qui développent un cancer demeure un défi complexe en pratique rhumatologique quotidienne, nécessitant une approche individualisée et réfléchie. L’objectif de cette étude est d’examiner les changements dans les schémas d’utilisation et le délai d’initiation des biothérapies (bDMARDs) après un diagnostic de cancer.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective et observationnelle à l’Hôpital Cochin à Paris, impliquant plus de 500 patients atteints de PR. Le temps de suivi a été calculé à partir de la date de diagnostic de cancer (date index) jusqu’à la date de la dernière visite de suivi (septembre 2024). Des statistiques descriptives ont été utilisées pour résumer les caractéristiques des patients, l’utilisation des bDMARDs et le temps écoulé entre le diagnostic de cancer et l’initiation du traitement par bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 44 patients atteints de PR ayant développé un cancer, 32 (73 %) étaient des femmes, avec un âge moyen de 61<!--> <!-->±<!--> <!-->18 ans au moment du diagnostic de cancer. La durée moyenne de la maladie avant le diagnostic de cancer était de 13<!--> <!-->±<!--> <!-->10 ans. Le temps de suivi total était de 405 années-patients après la visite index. Les caractéristiques démographiques et cliniques à la visite index sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span>. La plupart des patients ont connu une interruption transitoire de leur traitement par bDMARD pendant leur traitement oncologique (chirurgie, chimiothérapie). Par la suite, 31 patients ont initié un traitement par bDMARD, dont 16 avaient un historique de prescription de bDMARD avant le diagnostic de cancer et 15 n’en avaient pas. Le <span><span>Tableau 1</span></span> compare les caractéristiques de la PR, du cancer et des traitements entre ces 31 patients et les 13 patients non traités par bDMARD après le diagnostic de cancer. Quarante-deux pour cent des patients ont repris un traitement par bDMARD au cours de la première année suivant le diagnostic de cancer. Les facteurs associés à la prescription de bDMARD après cancer étaient l’activité de la PR (DAS 28 4,3<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 à l’initiation du bDMARD post-cancer contre 2,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 chez les patients ne recevant pas de bDMARD, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), l’incidence des poussées de PR (93 %, 14/15 poussées de PR à l’initiation du nouveau traitement par bDMARD) et les caractéristiques liées au cancer, telles que le stade et l’année du diagnostic. La dose de corticoïdes n’a pas influencé la prescription de bDMARD après cancer dans notre cohorte. Le rituximab a été le bDMARD le plus prescrit après cancer (62 %), suivi des anti-TNFα (26 %), des inhibiteurs de l’IL-6R (6 %) et de l’abatacept (6 %). Seuls 2 patients ont présenté une récidive de cancer au cours de la période de ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A92-A93"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719906","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}