Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.356
M. Lesturgie-Talarek , F. Oudart , A. Cauvet , V. Gonzalez , B. Fautrel , A. Constantin , N. Rincheval , C. Chenevier-Gobeaux , Y. Allanore , J. Avouac
<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) connaissent une mortalité prématurée qui est en grande partie due aux maladies cardiovasculaires (CV). L’évaluation individuelle du risque CV chez les patients atteints de PR est complexe, car les outils d’évaluation utilisés en population générale n’ont pas été validés, et ne permettent notamment pas de prendre en compte le degré d’activité de la maladie. L’utilisation de biomarqueurs pourrait donc être utile pour la stratification du risque. L’objectif de ce travail était de déterminer la valeur prédictive de 2 biomarqueurs cardiaques pour la survenue d’évènements CV dans la PR.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude prospective de cohorte incluant les patients recrutés au sein de la cohorte ESPOIR, satisfaisant les critères de classification ACR/EULAR 2010 pour la PR et sans antécédent d’événement CV à l’inclusion. Les concentrations sériques de troponine T ultrasensible (Hs-cTnT, marqueur de souffrance myocardique) et de ST2 (marqueur d’inflammation et de contrainte myocardique) ont été mesurées à l’inclusion par électrochimiluminescence et ELISA, respectivement. Le critère de jugement principal était la survenue d’un évènement CV majeur (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique et décès d’origine cardiovasculaire) pendant la période d’observation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 559 patients (425 femmes, 76 %) avec des données disponibles et un dosage des marqueurs réalisé, avec un âge moyen de 49<!--> <!-->±<!--> <!-->12 ans et une durée moyenne de la maladie de 104<!--> <!-->±<!--> <!-->211<!--> <!-->jours. Parmi ces patients, 228 (41 %) et 253 (45 %) avaient respectivement des facteurs rhumatoïdes et des anti-CCP positifs, et 218 (39 %) avaient des érosions osseuses sur les radiographies. L’activité de la maladie était élevée avec un DAS28 à 5,26<!--> <!-->±<!--> <!-->1,27. Trente-trois évènements CV majeurs ont été détectés pendant un suivi moyen de 130<!--> <!-->±<!--> <!-->34 mois. Les concentrations à l’inclusion de Hs-cTnT et de ST2 étaient de 6,5<!--> <!-->±<!--> <!-->13,8<!--> <!-->pg/mL et de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,3<!--> <!-->ng/mL, respectivement, et elles corrélaient avec l’âge (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,53, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et <em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,22, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le score de risque Framingham (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,63, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et <em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,18, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003). Les concentrations de ST2 étaient significativement augmentées chez les patients ayant au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaires (22,3<!--> <!-->±<!--> <!-->18,8 vs 15,8<!--> <!-->±<!--> <!-->11,5<!--> <!-->ng/mL, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’aire sous la courbe (AUC) de Hs-cTnT pour la survenue d’un évènement CV majeur était de 0,71 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0
{"title":"Biomarqueurs cardiaques et prédiction du risque d’événements cardiovasculaires majeurs dans la polyarthrite rhumatoïde : résultats issus de la cohorte ESPOIR","authors":"M. Lesturgie-Talarek , F. Oudart , A. Cauvet , V. Gonzalez , B. Fautrel , A. Constantin , N. Rincheval , C. Chenevier-Gobeaux , Y. Allanore , J. Avouac","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.356","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.356","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) connaissent une mortalité prématurée qui est en grande partie due aux maladies cardiovasculaires (CV). L’évaluation individuelle du risque CV chez les patients atteints de PR est complexe, car les outils d’évaluation utilisés en population générale n’ont pas été validés, et ne permettent notamment pas de prendre en compte le degré d’activité de la maladie. L’utilisation de biomarqueurs pourrait donc être utile pour la stratification du risque. L’objectif de ce travail était de déterminer la valeur prédictive de 2 biomarqueurs cardiaques pour la survenue d’évènements CV dans la PR.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude prospective de cohorte incluant les patients recrutés au sein de la cohorte ESPOIR, satisfaisant les critères de classification ACR/EULAR 2010 pour la PR et sans antécédent d’événement CV à l’inclusion. Les concentrations sériques de troponine T ultrasensible (Hs-cTnT, marqueur de souffrance myocardique) et de ST2 (marqueur d’inflammation et de contrainte myocardique) ont été mesurées à l’inclusion par électrochimiluminescence et ELISA, respectivement. Le critère de jugement principal était la survenue d’un évènement CV majeur (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique et décès d’origine cardiovasculaire) pendant la période d’observation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 559 patients (425 femmes, 76 %) avec des données disponibles et un dosage des marqueurs réalisé, avec un âge moyen de 49<!--> <!-->±<!--> <!-->12 ans et une durée moyenne de la maladie de 104<!--> <!-->±<!--> <!-->211<!--> <!-->jours. Parmi ces patients, 228 (41 %) et 253 (45 %) avaient respectivement des facteurs rhumatoïdes et des anti-CCP positifs, et 218 (39 %) avaient des érosions osseuses sur les radiographies. L’activité de la maladie était élevée avec un DAS28 à 5,26<!--> <!-->±<!--> <!-->1,27. Trente-trois évènements CV majeurs ont été détectés pendant un suivi moyen de 130<!--> <!-->±<!--> <!-->34 mois. Les concentrations à l’inclusion de Hs-cTnT et de ST2 étaient de 6,5<!--> <!-->±<!--> <!-->13,8<!--> <!-->pg/mL et de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->1,3<!--> <!-->ng/mL, respectivement, et elles corrélaient avec l’âge (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,53, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et <em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,22, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le score de risque Framingham (<em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,63, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et <em>r</em> <!-->=<!--> <!-->0,18, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003). Les concentrations de ST2 étaient significativement augmentées chez les patients ayant au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaires (22,3<!--> <!-->±<!--> <!-->18,8 vs 15,8<!--> <!-->±<!--> <!-->11,5<!--> <!-->ng/mL, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’aire sous la courbe (AUC) de Hs-cTnT pour la survenue d’un évènement CV majeur était de 0,71 (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A66"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719677","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.331
T. Pascart , L. Norberciak , P. Richette , P. Robinet , A. Pacaud , G. Marchasson , T. Rabin , H. Luraschi , P. Maciejasz , A.F. Georgel , A. Latourte , H.K. Ea , S. Ottaviani , C. Jauffret , V. Ducoulombier
<div><h3>Introduction</h3><div>Premier essai randomisé réalisé dans l’arthrite aiguë à cristaux de pyrophosphate de calcium (PPC), COLCHICORT a permis de démontrer l’équivalence d’efficacité entre la colchicine et la prednisone pour la réduction de la douleur de la crise à 24<!--> <!-->heures, avec un profil de tolérance semblant favoriser la prednisone. Les facteurs associés à la bonne réponse rapide et à la résolution complète des crises restent aujourd’hui méconnus, tout comme les facteurs prédictifs de mauvaise tolérance digestive de la colchicine. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs associés à une réponse rapide et durable aux traitements et à la tolérance de la colchicine et de la prednisone pour le traitement de l’arthrite aiguë à cristaux de PPC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une analyse post-hoc de l’essai COLCHICORT comparant la colchicine et la prednisone pour le traitement de l’arthrite aiguë à cristaux de CPP. Les facteurs associés à une réponse rapide au traitement à 24<!--> <!-->h, à la résolution définitive de la poussée à 48<!--> <!-->h et à la survenue d’effets indésirables (EI) digestifs avec la colchicine ont été examinés. Des modèles de régression logistique ont été construits pour calculer les <em>odds ratios</em> (Ors) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC95 %) afin d’identifier les facteurs indépendants associés à chaque réponse. Une analyse complémentaire en <em>machine-learning</em> a permis de construire un arbre de classification dans lequel chaque nœud conduit à des niveaux de réponses différents.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’atteinte du poignet (OR 6,19 IC à 95 %[1,46 ; 35,62]) et un débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe)<!--> <!--><<!--> <!-->74<!--> <!-->ml/min/L, 73 m<sup>2</sup> (OR 3,62 IC à 95 %[1,21 ; 11,82]) était associés à une bonne réponse rapide aux deux traitements, tandis que le sexe masculin (OR 0,29 IC à 95 %[0,08 ; 0,9]) et un taux de neutrophiles<!--> <!-->><!--> <!-->8800/mm<sup>3</sup> (OR 0,17 IC à 95 %[0,05 ; 0,52])) étaient associés à une moins bonne réponse rapide. L’âge et le nombre de neutrophiles étaient des nœuds de l’arbre de décision sélectionnés comme déterminants pour prédire une réponse rapide. Un traitement en cours par inhibiteurs calciques (OR 6,54 IC95 % [1,42 ; 37,85]) et un DFGe<!--> <!--><<!--> <!-->74<!--> <!-->ml/min/L,73 m<sup>2</sup> (OR 3,99 IC95 % [1,02 ; 18,66]) étaient associés à une résolution complète de la crise à 48<!--> <!-->h, tandis le bras de randomisation colchicine (OR 0,26 IC95 % [0,06 ; 0,99]), un traitement par diurétiques (OR 0,13 IC95 % [0,02 ; 0,62]), et lorsque le motif initial d’hospitalisation était l’arthrite aiguë (OR 0,12[0,02 ;0,56]) était négativement associés à la résolution de la crise (<span><span>Tableau 1</span></span>). Le motif initial d’admission à l’hôpital pour arthrite aiguë, le taux de CRP et le DFGe étaient des nœuds de l’arbre de décisio
{"title":"Quels facteurs prédictifs de bonne réponse et de tolérance à la prednisone et la colchicine dans l’arthrite à pyrophosphate de calcium ? Une analyse post-hoc de l’essai randomisé COLCHICORT","authors":"T. Pascart , L. Norberciak , P. Richette , P. Robinet , A. Pacaud , G. Marchasson , T. Rabin , H. Luraschi , P. Maciejasz , A.F. Georgel , A. Latourte , H.K. Ea , S. Ottaviani , C. Jauffret , V. Ducoulombier","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.331","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.331","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Premier essai randomisé réalisé dans l’arthrite aiguë à cristaux de pyrophosphate de calcium (PPC), COLCHICORT a permis de démontrer l’équivalence d’efficacité entre la colchicine et la prednisone pour la réduction de la douleur de la crise à 24<!--> <!-->heures, avec un profil de tolérance semblant favoriser la prednisone. Les facteurs associés à la bonne réponse rapide et à la résolution complète des crises restent aujourd’hui méconnus, tout comme les facteurs prédictifs de mauvaise tolérance digestive de la colchicine. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs associés à une réponse rapide et durable aux traitements et à la tolérance de la colchicine et de la prednisone pour le traitement de l’arthrite aiguë à cristaux de PPC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une analyse post-hoc de l’essai COLCHICORT comparant la colchicine et la prednisone pour le traitement de l’arthrite aiguë à cristaux de CPP. Les facteurs associés à une réponse rapide au traitement à 24<!--> <!-->h, à la résolution définitive de la poussée à 48<!--> <!-->h et à la survenue d’effets indésirables (EI) digestifs avec la colchicine ont été examinés. Des modèles de régression logistique ont été construits pour calculer les <em>odds ratios</em> (Ors) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC95 %) afin d’identifier les facteurs indépendants associés à chaque réponse. Une analyse complémentaire en <em>machine-learning</em> a permis de construire un arbre de classification dans lequel chaque nœud conduit à des niveaux de réponses différents.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’atteinte du poignet (OR 6,19 IC à 95 %[1,46 ; 35,62]) et un débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe)<!--> <!--><<!--> <!-->74<!--> <!-->ml/min/L, 73 m<sup>2</sup> (OR 3,62 IC à 95 %[1,21 ; 11,82]) était associés à une bonne réponse rapide aux deux traitements, tandis que le sexe masculin (OR 0,29 IC à 95 %[0,08 ; 0,9]) et un taux de neutrophiles<!--> <!-->><!--> <!-->8800/mm<sup>3</sup> (OR 0,17 IC à 95 %[0,05 ; 0,52])) étaient associés à une moins bonne réponse rapide. L’âge et le nombre de neutrophiles étaient des nœuds de l’arbre de décision sélectionnés comme déterminants pour prédire une réponse rapide. Un traitement en cours par inhibiteurs calciques (OR 6,54 IC95 % [1,42 ; 37,85]) et un DFGe<!--> <!--><<!--> <!-->74<!--> <!-->ml/min/L,73 m<sup>2</sup> (OR 3,99 IC95 % [1,02 ; 18,66]) étaient associés à une résolution complète de la crise à 48<!--> <!-->h, tandis le bras de randomisation colchicine (OR 0,26 IC95 % [0,06 ; 0,99]), un traitement par diurétiques (OR 0,13 IC95 % [0,02 ; 0,62]), et lorsque le motif initial d’hospitalisation était l’arthrite aiguë (OR 0,12[0,02 ;0,56]) était négativement associés à la résolution de la crise (<span><span>Tableau 1</span></span>). Le motif initial d’admission à l’hôpital pour arthrite aiguë, le taux de CRP et le DFGe étaient des nœuds de l’arbre de décisio","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A46-A47"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719675","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.312
J. Morel , E. Dernis , C. Roux , C. Richez , O. Brocq , B. Fautrel , C. Salliot , O. Vittecoq , X. Mariette , F. Lioté , S. Lassoued , C. Gaujoux Viala , A. Constantin , M. Soubrier , V. Devauchelle Pensec , V. Goeb , J.E. Gottenberg , H. Marotte , A. Remy-Moulard , C. Daien , M.C. Picot
<div><h3>Introduction</h3><div>Le méthotrexate (MTX) est le traitement de première ligne utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), mais peut diminuer la réponse immunitaire à la vaccination anti-pneumococcique chez les patients atteints de PR. Il est recommandé de vacciner avant l’initiation du MTX, mais il est également recommandé de commencer le MTX dès que le diagnostic de PR est posé. Comment gérer la vaccination chez les patients PR débutant du MTX ?</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Des patients atteints de PR (critères ACR/EULAR 2010) ont été vaccinés avec le vaccin conjugué 13 valents (VPC13) lors de la randomisation et deux mois plus tard avec le vaccin polysaccharidique 23-valents (VPP23). Les concentrations d’Ig G des 13 sérotypes contenus dans le VPC13 ont été mesurées à 0, 1, 3, 6 et 12 mois. Après randomisation 1:1, le MTX a été initié immédiatement dans le groupe GI ou après un mois dans le groupe GD. Les corticoïdes oraux étaient autorisés mais pas plus de 10<!--> <!-->mg/jour. L’activité de la maladie, les infections et les effets secondaires ont été collectés tout au long de l’étude. Les concentrations spécifiques d’IgG des 13 sérotypes contenus dans le VPC13 ont été mesurées par ELISA et par un test de neutralisation opsonophagocytique (OPA), rapportée sous forme d’indices d’opsonisation (IOs). La réponse anticorps positive était définie comme une augmentation d’au moins 2 fois la concentration d’IgG par ELISA. Pour l’IO, la réponse était définie comme une valeur<!--> <!-->≥<!--> <!-->au seuil de sérotype fourni par le laboratoire. Le critère de jugement principal était les taux de répondeurs un mois après le VPC13, définis par au moins 3 réponses anticorps positives sur 5 des sérotypes d’intérêt (1, 3, 5, 7F, 19A) par ELISA ou OPA. L’analyse principale a été réalisée sur l’ensemble de l’analyse complète (FAS) avec un modèle logistique mixte.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>276 patients atteints de PR ont été randomisés. Pour le critère principal, les données de 249 patients ont été analysées dans le FAS. Les caractéristiques des patients à l’inclusion étaient similaires entre les deux groupes : 70 % de femmes, âge moyen de 55,6 ans, durée de la PR de 2 mois, 69 % ACPA+, 21 % érosive, DAS28-CRP 4,6. Comparé au groupe GI, les taux de répondeurs étaient significativement plus élevés dans le groupe GD : 88 % contre 75 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et 96 % contre 88 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) par ELISA et OPA respectivement. Les proportions de répondeurs à 12 mois étaient encore plus élevées dans le groupe GD en ELISA. L’évolution des concentrations géométriques moyennes au cours de l’année de suivi était plus élevée pour 8 des 13 sérotypes dans le groupe GD par rapport au groupe GI. Dans l’analyse multivariée, appartenir au GD et avoir moins de 8 articulations gonflées étaient des facteurs prédictifs d’un doublement des réponses humorales (GMC et GMT) 1 mois après la vaccination. Les
{"title":"Optimisation de la réponse vaccinale contre le pneumocoque à l’initiation du méthotrexate dans la polyarthrite rhumatoïde (VACIMRA) : un essai randomisé ouvert","authors":"J. Morel , E. Dernis , C. Roux , C. Richez , O. Brocq , B. Fautrel , C. Salliot , O. Vittecoq , X. Mariette , F. Lioté , S. Lassoued , C. Gaujoux Viala , A. Constantin , M. Soubrier , V. Devauchelle Pensec , V. Goeb , J.E. Gottenberg , H. Marotte , A. Remy-Moulard , C. Daien , M.C. Picot","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.312","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.312","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le méthotrexate (MTX) est le traitement de première ligne utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), mais peut diminuer la réponse immunitaire à la vaccination anti-pneumococcique chez les patients atteints de PR. Il est recommandé de vacciner avant l’initiation du MTX, mais il est également recommandé de commencer le MTX dès que le diagnostic de PR est posé. Comment gérer la vaccination chez les patients PR débutant du MTX ?</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Des patients atteints de PR (critères ACR/EULAR 2010) ont été vaccinés avec le vaccin conjugué 13 valents (VPC13) lors de la randomisation et deux mois plus tard avec le vaccin polysaccharidique 23-valents (VPP23). Les concentrations d’Ig G des 13 sérotypes contenus dans le VPC13 ont été mesurées à 0, 1, 3, 6 et 12 mois. Après randomisation 1:1, le MTX a été initié immédiatement dans le groupe GI ou après un mois dans le groupe GD. Les corticoïdes oraux étaient autorisés mais pas plus de 10<!--> <!-->mg/jour. L’activité de la maladie, les infections et les effets secondaires ont été collectés tout au long de l’étude. Les concentrations spécifiques d’IgG des 13 sérotypes contenus dans le VPC13 ont été mesurées par ELISA et par un test de neutralisation opsonophagocytique (OPA), rapportée sous forme d’indices d’opsonisation (IOs). La réponse anticorps positive était définie comme une augmentation d’au moins 2 fois la concentration d’IgG par ELISA. Pour l’IO, la réponse était définie comme une valeur<!--> <!-->≥<!--> <!-->au seuil de sérotype fourni par le laboratoire. Le critère de jugement principal était les taux de répondeurs un mois après le VPC13, définis par au moins 3 réponses anticorps positives sur 5 des sérotypes d’intérêt (1, 3, 5, 7F, 19A) par ELISA ou OPA. L’analyse principale a été réalisée sur l’ensemble de l’analyse complète (FAS) avec un modèle logistique mixte.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>276 patients atteints de PR ont été randomisés. Pour le critère principal, les données de 249 patients ont été analysées dans le FAS. Les caractéristiques des patients à l’inclusion étaient similaires entre les deux groupes : 70 % de femmes, âge moyen de 55,6 ans, durée de la PR de 2 mois, 69 % ACPA+, 21 % érosive, DAS28-CRP 4,6. Comparé au groupe GI, les taux de répondeurs étaient significativement plus élevés dans le groupe GD : 88 % contre 75 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) et 96 % contre 88 % (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) par ELISA et OPA respectivement. Les proportions de répondeurs à 12 mois étaient encore plus élevées dans le groupe GD en ELISA. L’évolution des concentrations géométriques moyennes au cours de l’année de suivi était plus élevée pour 8 des 13 sérotypes dans le groupe GD par rapport au groupe GI. Dans l’analyse multivariée, appartenir au GD et avoir moins de 8 articulations gonflées étaient des facteurs prédictifs d’un doublement des réponses humorales (GMC et GMT) 1 mois après la vaccination. Les ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A29-A30"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719912","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.373
L. Hivert , C. Soulages , M. Thomas , N. Boutahar , M.T. Linossier , A. Vanden-Bossche , N. Laroche , L. Beck , M.H. Lafage-Proust , L. Malaval , PARKA
<div><h3>Introduction</h3><div>Mieux comprendre la régulation du métabolisme du phosphate (Pi) devrait permettre d’optimiser la prise en charge des troubles minéraux et osseux liés à la maladie rénale chronique (TMO-MRC) dans lesquels la charge systémique en pi joue un rôle majeur. Les SIBLINGs [sialoprotéine osseuse (BSP), ostéopontine (OPN), DMP1 et MEPE] régulent la minéralisation osseuse et sont étroitement co-régulées. DMP1 et MEPE sont connues pour contrôler le métabolisme du phosphate. Nous avons donc émis l’hypothèse que la BSP pourrait également avoir un impact sur la gestion du phosphate dans l’organisme.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Des souris de 9 semaines, sauvages (WT) ou déficientes en BSP (KO), ont été nourries avec un régime de contenu normal en phosphate (0,55 % Pi, ND). Puis, des souris de 20 semaines ont subi une néphrectomie des 5/6 (Nx) ou une chirurgie fictive (sham) et ont été soumises à un régime ND ou riche en phosphate (HP : 1,65 % Pi). Nous avons utilisé des cages métaboliques. Nous avons collecté les urines, les selles, le sang, le fémur, les reins et les intestins pour des analyses biochimiques et moléculaires et des paramètres osseux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les souris WT et KO ont une phosphatémie et un FGF23 sérique normaux, mais les KO sont hypophosphaturiques (−75 % vs WT). L’expression de l’ARNm du transporteur rénal de Pi NaPi2c est diminué chez les KO (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,006 vs WT) alors que celle des transporteurs intestinaux NPT2b et Pit1/2 est similaire à celle des WT. Nous avons suspecté une altération de l’absorption intestinale paracellulaire du phosphate, une voie prépondérante sous ND. En effet, les KO excrètent dans leurs selles plus d’eau (200 %), de K+ (50 %), de Na+ et de Pi (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01 vs WT). L’analyse multiplex de l’expression des gènes intestinaux a révélé une régulation différentielle des gènes liés au remodelage de la matrice, y compris une augmentation de l’expression de DMP1, confirmée par RT-PCR (×10 chez les KO vs WT), les ARNm de BSP et de MEPE étant indétectables. Comme l’insuffisance rénale chronique augmente la charge systémique de phosphate, accroissant la mortalité cardiovasculaire, nous avons émis l’hypothèse que l’absence de BSP pourrait atténuer les TMO-MRC en réduisant l’absorption intestinale de Pi. Des souris WT ou KO de 20 semaines ont eu une néphrectomie des 5/6 (Nx) ou une pseudo-chirurgie (sham). À 3 mois post-Nx, les souris des 2 génotypes avaient une urée sérique plus élevée que les sham. Cependant, le FGF23 sérique a moins augmenté chez les Nx-KO que chez les Nx-WT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), alors que la phosphatémie restait normale. La fraction d’excrétion du Pi urinaire a augmenté dans les 2 génotypes, mais est restée 2× plus faible chez Nx-KO que chez Nx-WT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) (<span><span>Fig. 1</span></span>D). Après 3 mois d’un régime riche en Pi (1,65 % Pi,
{"title":"La sialoprotéine osseuse : un nouvel acteur de l’axe intestin-os dans la régulation du métabolisme du phosphate","authors":"L. Hivert , C. Soulages , M. Thomas , N. Boutahar , M.T. Linossier , A. Vanden-Bossche , N. Laroche , L. Beck , M.H. Lafage-Proust , L. Malaval , PARKA","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.373","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.373","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Mieux comprendre la régulation du métabolisme du phosphate (Pi) devrait permettre d’optimiser la prise en charge des troubles minéraux et osseux liés à la maladie rénale chronique (TMO-MRC) dans lesquels la charge systémique en pi joue un rôle majeur. Les SIBLINGs [sialoprotéine osseuse (BSP), ostéopontine (OPN), DMP1 et MEPE] régulent la minéralisation osseuse et sont étroitement co-régulées. DMP1 et MEPE sont connues pour contrôler le métabolisme du phosphate. Nous avons donc émis l’hypothèse que la BSP pourrait également avoir un impact sur la gestion du phosphate dans l’organisme.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Des souris de 9 semaines, sauvages (WT) ou déficientes en BSP (KO), ont été nourries avec un régime de contenu normal en phosphate (0,55 % Pi, ND). Puis, des souris de 20 semaines ont subi une néphrectomie des 5/6 (Nx) ou une chirurgie fictive (sham) et ont été soumises à un régime ND ou riche en phosphate (HP : 1,65 % Pi). Nous avons utilisé des cages métaboliques. Nous avons collecté les urines, les selles, le sang, le fémur, les reins et les intestins pour des analyses biochimiques et moléculaires et des paramètres osseux.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les souris WT et KO ont une phosphatémie et un FGF23 sérique normaux, mais les KO sont hypophosphaturiques (−75 % vs WT). L’expression de l’ARNm du transporteur rénal de Pi NaPi2c est diminué chez les KO (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,006 vs WT) alors que celle des transporteurs intestinaux NPT2b et Pit1/2 est similaire à celle des WT. Nous avons suspecté une altération de l’absorption intestinale paracellulaire du phosphate, une voie prépondérante sous ND. En effet, les KO excrètent dans leurs selles plus d’eau (200 %), de K+ (50 %), de Na+ et de Pi (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01 vs WT). L’analyse multiplex de l’expression des gènes intestinaux a révélé une régulation différentielle des gènes liés au remodelage de la matrice, y compris une augmentation de l’expression de DMP1, confirmée par RT-PCR (×10 chez les KO vs WT), les ARNm de BSP et de MEPE étant indétectables. Comme l’insuffisance rénale chronique augmente la charge systémique de phosphate, accroissant la mortalité cardiovasculaire, nous avons émis l’hypothèse que l’absence de BSP pourrait atténuer les TMO-MRC en réduisant l’absorption intestinale de Pi. Des souris WT ou KO de 20 semaines ont eu une néphrectomie des 5/6 (Nx) ou une pseudo-chirurgie (sham). À 3 mois post-Nx, les souris des 2 génotypes avaient une urée sérique plus élevée que les sham. Cependant, le FGF23 sérique a moins augmenté chez les Nx-KO que chez les Nx-WT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05), alors que la phosphatémie restait normale. La fraction d’excrétion du Pi urinaire a augmenté dans les 2 génotypes, mais est restée 2× plus faible chez Nx-KO que chez Nx-WT (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) (<span><span>Fig. 1</span></span>D). Après 3 mois d’un régime riche en Pi (1,65 % Pi, ","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A79-A80"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720148","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.324
P. Dusser , Y. Nguyen , C. Perin , P. Frenoy , X. Mariette , M.C. Boutron-Ruault , S. Gianluca , C. Salliot , R. Seror
<div><h3>Introduction</h3><div>La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune pour laquelle divers facteurs environnementaux précoces, tels que le tabagisme dans l’enfance, jouent un rôle crucial dans son développement. L’impact de l’environnement, en particulier lors de la période périnatale, est de plus en plus étudié. Certaines études ont suggéré que les paramètres de naissance, le tabagisme in utero pourraient influencer le risque de PR. L’objectif de cette étude est d’explorer l’association entre les facteurs périnataux avec le risque de PR dans la cohorte E3N.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>La cohorte E3N (« étude épidémiologique auprès de femmes de la mutuelle générale de l’éducation nationale ») comprend 98 995 femmes suivies depuis 1990. Parmi elles, 698 ont développé une PR validée. Les données périnatales (poids, taille, terme), le tabagisme in utero, l’allaitement et la privation alimentaire durant l’enfance ont été collectées à partir du questionnaire Q7 en 2002. Les <em>Hazard Ratios</em> (HR) et les intervalles de confiance (IC 95 %) pour le risque de PR ont été estimés via des modèles de Cox ajustés pour l’âge et d’autres facteurs de confusion identifiés par une analyse de graphique acyclique dirigé (DAG).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 78 473 femmes étudiées, 698 cas incidents de polyarthrite rhumatoïde ont été identifiés. Sur l’ensemble de la population, aucune association significative n’a été identifiée entre les paramètres de périnatalité et le risque de PR. Cependant, une tendance non significative à un risque accru de PR a été observée chez les individus de grande taille à la naissance (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,24 [0,91–1,70]), et chez ceux nés prématurément (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,34 [0,92–1,95]). Chez les femmes ayant été allaitées on trouvait une tendance non significative vers un risque accru de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,21 [0,99–1,47]), de même en cas d’exposition au tabac in utero (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,60 [0,88–2,93]. Enfin, la privation alimentaire durant l’enfance (pendant la seconde guerre mondiale) n’était pas associée au risque de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,95 [0,78–1,15]).</div><div>L’analyse stratifiée selon le statut tabagique montre que chez les fumeuses, la prématurité est associée à un risque accru de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,63 [1,02–2,64]) et une tendance non significative pour le tabagisme in utero (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,83 [0,91–3,69]). Chez les non-fumeuses, un risque accru significatif a été observé pour les femmes de grande taille à la naissance (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,55 [1,02–2,35]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nos résultats suggèrent que la prématurité et l’exposition au tabac in utero pourraient influencer le risque de PR, particulièrement chez les fumeuses, tandis que la taille à la naissance aurait une influence chez les non-fumeuses. Concernant l’allaitement, la littérature présente des résultats co
导言类风湿性关节炎(RA)是一种自身免疫性疾病,各种早期环境因素(如儿童时期吸烟)在其发展过程中起着至关重要的作用。有关环境影响,尤其是围产期环境影响的研究越来越多。一些研究表明,出生参数和子宫内吸烟可能会影响罹患 RA 的风险。这项研究的目的是探讨围产期因素与 E3N 队列中患 RA 风险之间的关系。患者和方法 E3N 队列("国家教育互助保险公司妇女流行病学研究")包括自 1990 年以来跟踪调查的 98,995 名妇女。其中,698 名妇女确诊为 RA。2002 年通过 Q7 问卷收集了围产期数据(体重、身高、足月)、子宫内吸烟、母乳喂养和儿童期食物匮乏情况。使用考克斯模型估算了类风湿关节炎风险的危险比(HR)和 95% 的置信区间(CI),并根据年龄和有向无环图分析(DAG)确定的其他混杂因素进行了调整。在总体人群中,未发现围产期参数与类风湿关节炎风险之间存在明显关联。然而,在出生时体型较大的个体(HR = 1.24 [0.91-1.70])和早产儿(HR = 1.34 [0.92-1.95])中,观察到患 RA 的风险有增加的非显著趋势。母乳喂养的妇女患 RA 的风险有增加的趋势(HR = 1.21 [0.99-1.47]),子宫内接触烟草的妇女患 RA 的风险也有增加的趋势(HR = 1.60 [0.88-2.93])。最后,童年时期(第二次世界大战期间)食物匮乏与罹患RA的风险无关(HR = 0.95 [0.78-1.15])。 根据吸烟状况进行的分层分析表明,在吸烟者中,早产与罹患RA的风险增加有关(HR = 1.63 [1.02-2.64]),而在子宫内吸烟则无显著趋势(HR = 1.83 [0.91-3.69])。结论我们的研究结果表明,早产和宫内吸烟可能会影响罹患RA的风险,尤其是吸烟者,而出生时的体型可能会影响非吸烟者。关于母乳喂养,文献给出了相互矛盾的结果,一些文献认为母乳喂养期间分泌的催乳素可能会增加罹患RA的风险。需要进一步的研究来澄清这种潜在的影响。
{"title":"Empreintes de naissance : les expositions au cours de la période périnatale modifient-elles le risque le risque de polyarthrite rhumatoïde","authors":"P. Dusser , Y. Nguyen , C. Perin , P. Frenoy , X. Mariette , M.C. Boutron-Ruault , S. Gianluca , C. Salliot , R. Seror","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.324","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.324","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune pour laquelle divers facteurs environnementaux précoces, tels que le tabagisme dans l’enfance, jouent un rôle crucial dans son développement. L’impact de l’environnement, en particulier lors de la période périnatale, est de plus en plus étudié. Certaines études ont suggéré que les paramètres de naissance, le tabagisme in utero pourraient influencer le risque de PR. L’objectif de cette étude est d’explorer l’association entre les facteurs périnataux avec le risque de PR dans la cohorte E3N.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>La cohorte E3N (« étude épidémiologique auprès de femmes de la mutuelle générale de l’éducation nationale ») comprend 98 995 femmes suivies depuis 1990. Parmi elles, 698 ont développé une PR validée. Les données périnatales (poids, taille, terme), le tabagisme in utero, l’allaitement et la privation alimentaire durant l’enfance ont été collectées à partir du questionnaire Q7 en 2002. Les <em>Hazard Ratios</em> (HR) et les intervalles de confiance (IC 95 %) pour le risque de PR ont été estimés via des modèles de Cox ajustés pour l’âge et d’autres facteurs de confusion identifiés par une analyse de graphique acyclique dirigé (DAG).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur les 78 473 femmes étudiées, 698 cas incidents de polyarthrite rhumatoïde ont été identifiés. Sur l’ensemble de la population, aucune association significative n’a été identifiée entre les paramètres de périnatalité et le risque de PR. Cependant, une tendance non significative à un risque accru de PR a été observée chez les individus de grande taille à la naissance (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,24 [0,91–1,70]), et chez ceux nés prématurément (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,34 [0,92–1,95]). Chez les femmes ayant été allaitées on trouvait une tendance non significative vers un risque accru de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,21 [0,99–1,47]), de même en cas d’exposition au tabac in utero (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,60 [0,88–2,93]. Enfin, la privation alimentaire durant l’enfance (pendant la seconde guerre mondiale) n’était pas associée au risque de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,95 [0,78–1,15]).</div><div>L’analyse stratifiée selon le statut tabagique montre que chez les fumeuses, la prématurité est associée à un risque accru de PR (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,63 [1,02–2,64]) et une tendance non significative pour le tabagisme in utero (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,83 [0,91–3,69]). Chez les non-fumeuses, un risque accru significatif a été observé pour les femmes de grande taille à la naissance (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,55 [1,02–2,35]).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nos résultats suggèrent que la prématurité et l’exposition au tabac in utero pourraient influencer le risque de PR, particulièrement chez les fumeuses, tandis que la taille à la naissance aurait une influence chez les non-fumeuses. Concernant l’allaitement, la littérature présente des résultats co","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A40-A41"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720173","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.376
S. Cadiou, C. Houssais, P. Guggenbuhl, F. Robin
<div><h3>Introduction</h3><div>Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) est un enjeu thérapeutique en raison du pronostic visuel voire vital. L’échographie des artères temporales et axillaires (US-AT) fait désormais partie de la stratégie diagnostique. L’OGUS a récemment été développé comme outil d’évaluation dans l’ACG <span><span>[1]</span></span>. Le seuil de 0,81 a été récemment suggéré comme étant aussi performant pour le diagnostic que le signe du halo <span><span>[2]</span></span>. Nous avons souhaité évaluer la performance diagnostique dans l’ACG de l’OGUS sur une autre population.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Étude monocentrique réalisée au sein du Service de rhumatologie et incluant toutes les US-AT réalisées par 2 opérateurs. L’OGUS a été calculé selon l’OMERACT en mesurant l’épaisseur intima-média des artères temporales droites et gauches (troncs communs, branches frontales et pariétales) et axillaires, rapportée aux valeurs de la limite haute de la normale. Les données cliniques, d’imagerie (échographie et PET-scan au 18 FDG) et les résultats de la biopsie de l’artère temporale (BAT) ont été recueillis. En échographie, la présence d’un signe du halo bilatéral, le Halo score (HS) sur 48 points et le Halo count (HC) sur 8, ont été collectés. Les patients inclus comme ACG dans l’étude devaient répondre aux critères de classification ACR/EULAR de l’ACG (céphalique et/ou extra-céphalique). Le diagnostic d’ACG selon l’échographiste était également noté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Depuis 2022, 84 US-AT ont été réalisées (<span><span>Fig. 1</span></span> et <span><span>Fig. 2</span></span>). L’OGUS a pu être calculé chez 77 patients, mais 2 patients ont été exclus car considérés comme ACG par le clinicien sans remplir les critères de classification ACR/EULAR. Parmi les 75 patients analysés, le groupe ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43) avait un HC (3,4 vs 0,66), HS (24,1 vs 12,8) et un OGUS (1,39 vs 0,90) plus élevés (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), ainsi qu’un signe du halo bilatéral plus fréquent (72,0 % vs 9,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) que le groupe non-ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->32). La BAT était positive chez 12/23 patients (52 %) et la TEP-scan positif chez 24/35 patients (69 %). Parmi les 13 ACG n’ayant eu que l’US-AT comme examen ayant mis en évidence une vascularite, en excluant l’US-AT comme critère positif, les critères de classification étaient toujours remplis (≥<!--> <!-->6) chez 12 patients. Concernant les performances diagnostiques de l’OGUS, l’aire sous la courbe (AUC) était de 0,834. Un seuil d’OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,8 pour le diagnostic d’ACG avait une sensibilité (Se) et spécificité (Sp) de respectivement 90,7 % et 31,3 %, et un OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,2 de 62,8 % et 90,6 %. En comparaison, la Se et Sp d’un halo bilatéral était de 72,1 % et 90,6 %. Pour le HS avec un seuil de 25/48, l’AUC, la Se et la Sp étaient respectivement de 0,795, 58,
{"title":"L’OMERACT Giant Cells arteritis Ultrasonography Score (OGUS) n’améliore pas les performances diagnostiques dans l’artérite à cellules géantes comparé au signe du halo bilatéral","authors":"S. Cadiou, C. Houssais, P. Guggenbuhl, F. Robin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.376","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.376","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) est un enjeu thérapeutique en raison du pronostic visuel voire vital. L’échographie des artères temporales et axillaires (US-AT) fait désormais partie de la stratégie diagnostique. L’OGUS a récemment été développé comme outil d’évaluation dans l’ACG <span><span>[1]</span></span>. Le seuil de 0,81 a été récemment suggéré comme étant aussi performant pour le diagnostic que le signe du halo <span><span>[2]</span></span>. Nous avons souhaité évaluer la performance diagnostique dans l’ACG de l’OGUS sur une autre population.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Étude monocentrique réalisée au sein du Service de rhumatologie et incluant toutes les US-AT réalisées par 2 opérateurs. L’OGUS a été calculé selon l’OMERACT en mesurant l’épaisseur intima-média des artères temporales droites et gauches (troncs communs, branches frontales et pariétales) et axillaires, rapportée aux valeurs de la limite haute de la normale. Les données cliniques, d’imagerie (échographie et PET-scan au 18 FDG) et les résultats de la biopsie de l’artère temporale (BAT) ont été recueillis. En échographie, la présence d’un signe du halo bilatéral, le Halo score (HS) sur 48 points et le Halo count (HC) sur 8, ont été collectés. Les patients inclus comme ACG dans l’étude devaient répondre aux critères de classification ACR/EULAR de l’ACG (céphalique et/ou extra-céphalique). Le diagnostic d’ACG selon l’échographiste était également noté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Depuis 2022, 84 US-AT ont été réalisées (<span><span>Fig. 1</span></span> et <span><span>Fig. 2</span></span>). L’OGUS a pu être calculé chez 77 patients, mais 2 patients ont été exclus car considérés comme ACG par le clinicien sans remplir les critères de classification ACR/EULAR. Parmi les 75 patients analysés, le groupe ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43) avait un HC (3,4 vs 0,66), HS (24,1 vs 12,8) et un OGUS (1,39 vs 0,90) plus élevés (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), ainsi qu’un signe du halo bilatéral plus fréquent (72,0 % vs 9,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) que le groupe non-ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->32). La BAT était positive chez 12/23 patients (52 %) et la TEP-scan positif chez 24/35 patients (69 %). Parmi les 13 ACG n’ayant eu que l’US-AT comme examen ayant mis en évidence une vascularite, en excluant l’US-AT comme critère positif, les critères de classification étaient toujours remplis (≥<!--> <!-->6) chez 12 patients. Concernant les performances diagnostiques de l’OGUS, l’aire sous la courbe (AUC) était de 0,834. Un seuil d’OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,8 pour le diagnostic d’ACG avait une sensibilité (Se) et spécificité (Sp) de respectivement 90,7 % et 31,3 %, et un OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,2 de 62,8 % et 90,6 %. En comparaison, la Se et Sp d’un halo bilatéral était de 72,1 % et 90,6 %. Pour le HS avec un seuil de 25/48, l’AUC, la Se et la Sp étaient respectivement de 0,795, 58,","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A82-A83"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720268","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.325
C. Gaujoux-Viala , A. Ruyssen-Witrand , L. Arnaud , J. Becker , A. Courbeyrette , L. Inchboard , B. Fautrel
<div><h3>Introduction</h3><div>L’identification des patients (pts) PR dans le SNDS repose généralement sur la présence d’au moins un code CIM-10 PR en hospitalisation ou en affection de longue durée (ALD). Selon ces critères, l’assurance maladie dans sa cartographie annuelle et l’étude EPI-PHARE <span><span>[1]</span></span> en 2022 estiment la prévalence (PREV) de la PR à 0,3 % dans la population adulte.</div><div>L’inclusion sur la base d’un seul code PR peut conduire à un manque de spécificité et à une surestimation de la PREV. À l’inverse les pts PR non hospitalisés et sans ALD ne peuvent être identifiés avec ce seul critère. L’étude PREST vise à affiner les algorithmes afin d’estimer au mieux la PREV de PR, les parcours de soins des pts et d’explorer les facteurs associés à leur prise en charge.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une extraction du SNDS sur 2010–2022 a été réalisée sur la base des codes M05, M06, M08, M130 en hospitalisation ou ALD, et des délivrances de csDMARD (<em>conventional synthetic Disease Modifying Antirheumatic Drugs</em>) et b/tsDMARD (<em>biologic/targeted synthetic</em> DMARD). Différents algorithmes d’identification de PR ont été appliqués incluant des critères liés au parcours pts (délivrance de DMARDs sans diagnostic différentiel, présence de diagnostics hospitaliers autres, actes traceurs tels imagerie, biologie ou consultation en rhumatologie). Différentes combinaisons des critères ont été appliquées constituant plusieurs sous-groupes. Les PREV de PR correspondantes ont été estimées pour 2019 sur la base de la population adulte estimée par l’INSEE à 52 632 223 personnes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’extraction portait sur 960 755 pts adultes vivants au 01/01/19 avec au moins 1 critère parmi ALD PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->332 942), hospitalisation avec code CIM-10 PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->234 794) et traitement pour PR sans diagnostic différentiel (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->507 438), les pts sans codage PR avec un diagnostic différentiel étant exclus (<span><span>Tableau 1</span></span>).</div><div>Parmi eux 422 910 répondaient à la définition usuelle, soit une PREV de 0,8 %. L’utilisation des nouveaux algorithmes aboutit à une PREV très variable selon les critères. La combinaison la plus stringente (pts sous traitement avec code M05 ou M06) identifie 292 034 cas (0,5 %). L’élargissement aux pts non traités avec la présence d’au moins 2 codes pour une spécificité élevée identifie 321 729 pts (0,6 %). L’ajout de pts non inclus précédemment sur la base d’un acte traceur ou consultation en rhumatologie associé à un code PR ou à un traitement identifie 522 214 pts (1,0 %). L’inclusion de pts traités ayant des codes moins spécifiques (M08, M130) augmente le nombre de cas à 531 087 (1,0 %). Le tableau illustre les critères d’extraction et les sous-groupes. L’analyse détaillée des caractéristiques de ces sous-groupes et de leur prise en charge est en cours.</div></div><div><h
导言:SNDS中对RA患者(pts)的识别通常基于至少一个住院或长期护理(ALD)的ICD-10 RA代码。根据这些标准,法国国家健康保险局(French National Health Insurance)的年度调查和2022年的EPI-PHARE研究[1]估计,RA在成年人口中的患病率(PREV)为0.3%。 根据单个RA代码纳入可能会导致缺乏特异性和高估PREV。相反,仅凭这一标准无法识别无 ALD 的非住院 RA 患者。PREST研究旨在改进算法,以便更好地估算RA的PREV、患者的护理路径,并探索与患者管理相关的因素。患者和方法根据住院或ALD的M05、M06、M08、M130代码,以及csDMARD(传统合成改良抗风湿药)和b/tsDMARD(生物/靶向合成DMARD)的交付情况,对2010-2022年的SNDS进行提取。采用了不同的算法来识别RA,包括与患者路径相关的标准(在没有鉴别诊断的情况下提供DMARDs、存在其他医院诊断、标记程序,如成像、生物学或风湿病咨询)。不同的标准组合被应用于多个亚组。根据 INSEE 估算的 52,632,223 名成人人口,估算出 2019 年相应的 RA PREV。结果提取范围包括 960,755 名于 19 年 1 月 1 日存活的成年患者,他们至少符合 ALD RA(n = 332,942 人)、ICD-10 RA 代码住院(n = 234,794 人)和无鉴别诊断的 RA 治疗(n = 507,438 人)中的一项标准,但不包括无鉴别诊断 RA 代码的患者(表 1)。根据不同的标准,使用新算法得出的 PREV 差异很大。最严格的组合(代码为 M05 或 M06 的正在接受治疗的患者)确定了 292 034 个病例(0.5%)。扩展到未接受过治疗且至少有 2 个高特异性代码的患者,发现了 321 729 例患者(0.6%)。根据与 PR 代码或治疗相关的示踪手术或风湿病咨询,增加了之前未纳入的 522,214 例患者(1.0%)。将使用不那么特殊的代码(M08、M130)进行治疗的患者纳入后,病例数增加到 531,087 例(1.0%)。下表说明了提取标准和亚组。对这些亚组的特征及其管理的详细分析正在进行中。结论根据所选择的识别标准,2019 年法国成年人口中的 RA PREV 在 0.55% 至 1.05% 之间,实际 PREV 可能包含在这一范围内。此前的一项研究--EPIRHUM--通过普通人群调查报告称,2000年的PREV为0.3%[2]。与具有临床诊断的队列进行匹配,可将所开发算法的结果与金标准进行比较,以便就 SNDS 中的 RA 定义达成共识。
{"title":"Estimation de la prévalence de la polyarthrite rhumatoïde (PR) en France à partir des parcours de soins dans le système national des données de santé (SNDS) : opportunités et limites – étude PREST","authors":"C. Gaujoux-Viala , A. Ruyssen-Witrand , L. Arnaud , J. Becker , A. Courbeyrette , L. Inchboard , B. Fautrel","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.325","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.325","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’identification des patients (pts) PR dans le SNDS repose généralement sur la présence d’au moins un code CIM-10 PR en hospitalisation ou en affection de longue durée (ALD). Selon ces critères, l’assurance maladie dans sa cartographie annuelle et l’étude EPI-PHARE <span><span>[1]</span></span> en 2022 estiment la prévalence (PREV) de la PR à 0,3 % dans la population adulte.</div><div>L’inclusion sur la base d’un seul code PR peut conduire à un manque de spécificité et à une surestimation de la PREV. À l’inverse les pts PR non hospitalisés et sans ALD ne peuvent être identifiés avec ce seul critère. L’étude PREST vise à affiner les algorithmes afin d’estimer au mieux la PREV de PR, les parcours de soins des pts et d’explorer les facteurs associés à leur prise en charge.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une extraction du SNDS sur 2010–2022 a été réalisée sur la base des codes M05, M06, M08, M130 en hospitalisation ou ALD, et des délivrances de csDMARD (<em>conventional synthetic Disease Modifying Antirheumatic Drugs</em>) et b/tsDMARD (<em>biologic/targeted synthetic</em> DMARD). Différents algorithmes d’identification de PR ont été appliqués incluant des critères liés au parcours pts (délivrance de DMARDs sans diagnostic différentiel, présence de diagnostics hospitaliers autres, actes traceurs tels imagerie, biologie ou consultation en rhumatologie). Différentes combinaisons des critères ont été appliquées constituant plusieurs sous-groupes. Les PREV de PR correspondantes ont été estimées pour 2019 sur la base de la population adulte estimée par l’INSEE à 52 632 223 personnes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’extraction portait sur 960 755 pts adultes vivants au 01/01/19 avec au moins 1 critère parmi ALD PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->332 942), hospitalisation avec code CIM-10 PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->234 794) et traitement pour PR sans diagnostic différentiel (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->507 438), les pts sans codage PR avec un diagnostic différentiel étant exclus (<span><span>Tableau 1</span></span>).</div><div>Parmi eux 422 910 répondaient à la définition usuelle, soit une PREV de 0,8 %. L’utilisation des nouveaux algorithmes aboutit à une PREV très variable selon les critères. La combinaison la plus stringente (pts sous traitement avec code M05 ou M06) identifie 292 034 cas (0,5 %). L’élargissement aux pts non traités avec la présence d’au moins 2 codes pour une spécificité élevée identifie 321 729 pts (0,6 %). L’ajout de pts non inclus précédemment sur la base d’un acte traceur ou consultation en rhumatologie associé à un code PR ou à un traitement identifie 522 214 pts (1,0 %). L’inclusion de pts traités ayant des codes moins spécifiques (M08, M130) augmente le nombre de cas à 531 087 (1,0 %). Le tableau illustre les critères d’extraction et les sous-groupes. L’analyse détaillée des caractéristiques de ces sous-groupes et de leur prise en charge est en cours.</div></div><div><h","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A41-A42"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719629","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.333
T. Pascart , E. Dauphin , C. Jauffret , A. Pacaud , V. Laurent , V. Ducoulombier , J.F. Budzik
<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie rénale chronique (MRC) est une caractéristique fréquente de la goutte et peut avoir des causes multiples, dont certaines sont spécifiques de la goutte, telles que la néphropathie goutteuse (dépôt de cristaux d’urate monosodique dans la médullaire rénale), la maladie lithiasique chronique à acide urique, ou la néphropathie vasculaire potentiellement liée à des plaques artérielles contenant des cristaux d’UMS. L’objectif de cette étude était d’explorer si le scanner double-énergie (DECT) était capable d’identifier toutes ces causes de MRC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients atteints de goutte selon les critères de classification ACR/EULAR de 2015 et présentant une MRC de stade 2–4 ont été inclus de manière prospective dans cette étude transversale exploratoire. Des DECT du rein, des genoux et des pieds ont été réalisés. Les volumes de dépôt de cristaux d’UMS au niveau des genoux et des pieds ont été mesurés. Les DECT rénaux ont été lus à la recherche de lésions codées comme de l’UMS dans le tissu rénal, les parois de l’artère rénale et les voies urinaires en utilisant d’abord les paramètres par défaut du mode « goutte », puis optimisés augmentant la spécificité pour la détection de l’UMS, et enfin avec les paramètres « calculs rénaux ». Les caractéristiques des patients avec et sans lésions codées UMS ou acide urique dans les structures rénales, et les paramètres DECT ont été notés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 27/31 patients ont réalisé les DECT prévus et ont été inclus dans l’analyse (23/27 hommes, âge moyen (ET) 73 (9) ans). La durée de la goutte était de 5 [2 ;7] ans et l’uricémie était de 92 (31) mg/L. Le DFGe moyen était de 45,3<!--> <!-->ml/min/1,73 m<sup>2</sup> (21,0) et des calcifications de l’artère rénale ont été observées chez 21 patients sur 27 (77,8 %). Aucun des patients n’a présenté de dépôt de cristaux d’UMS dans le tissu rénal (<span><span>Figure 1</span></span>). Une lithiase urétérale et une lithiase calicielle, codée en UMS dans les paramètres « goutte » par défaut, non visible en paramètres optimisés, et a été codée en acide urique dans en paramètres « calculs rénaux » (<span><span>Figure 2</span></span>). Une lithiase calcique était codée UMS en paramètres « goutte » par défaut, non codée en paramètre optimisés ni en mode « calculs rénaux ». Cinq patients présentaient des plaques codées UMS dans les artères rénales, à la fois dans les paramètres par défaut et dans les paramètres optimisés « goutte ». Ces plaques artérielles codées UMS étaient associées à un âge plus jeune (64 vs 77<!--> <!-->ans), à des uricémies similaires (88 (32) mg/L vs 89 (2,9)), à un DFGe plus élevé (56 (19,0) ml/min/1,73m<sup>2</sup> vs 36 (20,8)) et à des volumes d’UMS péri-articulaires plus bas (0,50 cm<sup>3</sup> vs 2,48). Les dépôts d’UMS dans les tophus avaient un numéro atomique effectif (Zeff) médian de 7,45 [7,39–7,52] contre 8,00 [7,83–8,07] pour les pl
{"title":"Le rôle du scanner double-énergie dans l’exploration du rein goutteux : l’étude RENODECT","authors":"T. Pascart , E. Dauphin , C. Jauffret , A. Pacaud , V. Laurent , V. Ducoulombier , J.F. Budzik","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.333","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.333","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie rénale chronique (MRC) est une caractéristique fréquente de la goutte et peut avoir des causes multiples, dont certaines sont spécifiques de la goutte, telles que la néphropathie goutteuse (dépôt de cristaux d’urate monosodique dans la médullaire rénale), la maladie lithiasique chronique à acide urique, ou la néphropathie vasculaire potentiellement liée à des plaques artérielles contenant des cristaux d’UMS. L’objectif de cette étude était d’explorer si le scanner double-énergie (DECT) était capable d’identifier toutes ces causes de MRC.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les patients atteints de goutte selon les critères de classification ACR/EULAR de 2015 et présentant une MRC de stade 2–4 ont été inclus de manière prospective dans cette étude transversale exploratoire. Des DECT du rein, des genoux et des pieds ont été réalisés. Les volumes de dépôt de cristaux d’UMS au niveau des genoux et des pieds ont été mesurés. Les DECT rénaux ont été lus à la recherche de lésions codées comme de l’UMS dans le tissu rénal, les parois de l’artère rénale et les voies urinaires en utilisant d’abord les paramètres par défaut du mode « goutte », puis optimisés augmentant la spécificité pour la détection de l’UMS, et enfin avec les paramètres « calculs rénaux ». Les caractéristiques des patients avec et sans lésions codées UMS ou acide urique dans les structures rénales, et les paramètres DECT ont été notés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 27/31 patients ont réalisé les DECT prévus et ont été inclus dans l’analyse (23/27 hommes, âge moyen (ET) 73 (9) ans). La durée de la goutte était de 5 [2 ;7] ans et l’uricémie était de 92 (31) mg/L. Le DFGe moyen était de 45,3<!--> <!-->ml/min/1,73 m<sup>2</sup> (21,0) et des calcifications de l’artère rénale ont été observées chez 21 patients sur 27 (77,8 %). Aucun des patients n’a présenté de dépôt de cristaux d’UMS dans le tissu rénal (<span><span>Figure 1</span></span>). Une lithiase urétérale et une lithiase calicielle, codée en UMS dans les paramètres « goutte » par défaut, non visible en paramètres optimisés, et a été codée en acide urique dans en paramètres « calculs rénaux » (<span><span>Figure 2</span></span>). Une lithiase calcique était codée UMS en paramètres « goutte » par défaut, non codée en paramètre optimisés ni en mode « calculs rénaux ». Cinq patients présentaient des plaques codées UMS dans les artères rénales, à la fois dans les paramètres par défaut et dans les paramètres optimisés « goutte ». Ces plaques artérielles codées UMS étaient associées à un âge plus jeune (64 vs 77<!--> <!-->ans), à des uricémies similaires (88 (32) mg/L vs 89 (2,9)), à un DFGe plus élevé (56 (19,0) ml/min/1,73m<sup>2</sup> vs 36 (20,8)) et à des volumes d’UMS péri-articulaires plus bas (0,50 cm<sup>3</sup> vs 2,48). Les dépôts d’UMS dans les tophus avaient un numéro atomique effectif (Zeff) médian de 7,45 [7,39–7,52] contre 8,00 [7,83–8,07] pour les pl","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Page A49"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720178","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.339
N. Poursac , L. Frenzel , V. Barbay , S. Breton , S. Castet , N. Drillaud , B. Pan-Petesch , A. Lebreton , A. Haroche , S. Jousse Joulin
<div><h3>Introduction</h3><div>Dans le cadre de la prévention et la prise en charge des lésions articulaires chez les patients hémophiles, l’échographie ostéoarticulaire devient un outil de premier choix. Au sein des patients hémophiles sévères, plus de 90 % des épisodes hémorragiques sont des hémarthroses pouvant être à l’origine d’une synovite ou d’une arthropathie hémophilique. À ce jour, en France, aucun consensus sur la pratique de l’échographie dans l’hémophilie n’a été validé.</div><div>L’objectif principal de ce travail est d’établir un consensus national sur les définitions des lésions élémentaires échographiques et la pratique de l’échographie chez le patient hémophile.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>La méthode du e-DELPHI a été sélectionnée pour ce travail.</div><div>Un collège pluridisciplinaire de 10 experts français, composé de spécialistes en hémostase, adultes et pédiatres, de rhumatologues et d’un radiologue s’est réuni au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 et a émis 52 propositions correspondant à 31 recommandations sur la pratique de l’échographie articulaire pour les patients hémophiles.</div><div>Ces propositions concernaient d’une part, les définitions des lésions élémentaires articulaires spécifiques à l’hémophilie (épanchement, atteintes synoviale, cartilagineuse et osseuse) et, d’autre part, des recommandations sur le rythme du suivi échographique et la gestion des anomalies échographiques.</div><div>Un panel de spécialistes de l’hémophilie, exerçant en France, a été consulté afin de donner son niveau d’accord pour chacune des propositions via une plateforme numérique sécurisée. Leurs réponses étaient anonymes.</div><div>Une échelle de Lickert sur 5 était appliquée à chacune des affirmations. Une affirmation était validée par un accord si au moins 70 % des votes exprimés se portaient sur les niveaux 4 et 5. En-deçà de ce seuil, le collège d’experts statuait sur une reformulation de l’affirmation pour une soumission à un nouveau vote ou une suppression.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 50 sur 133 (38 %) médecins spécialistes contactés ont répondu à ce 1<sup>er</sup> tour d’e-Delphi. Au total, 48 médecins ont voté au 2e tour et 42 au 3e et dernier tour.</div><div>La <span><span>Figure 1</span></span> illustre la répartition des spécialités médicales du panel du 1<sup>er</sup> tour de vote.</div><div>26 % des spécialistes ayant répondu à ce 1<sup>er</sup> tour pratiquent eux-mêmes les échographies chez leurs patients.</div><div>Parmi les 31 recommandations, 28 ont été validées dont 16 au 1<sup>er</sup> tour, 9 au 2<sup>e</sup> tour et 3 au dernier tour. Trois recommandations n’ont pas trouvé de consensus après les 3 tours de vote.</div><div>Le <span><span>Tableau 1</span></span> détaille l’ensemble des propositions validées, avec leur niveau d’accord.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cet exercice national e-DELPHI permet de proposer des définitions consensuelles quant à l’utilisation d
{"title":"Pratique de l’échographie ostéoarticulaire chez le patient hémophile : résultats d’un consensus français en ligne","authors":"N. Poursac , L. Frenzel , V. Barbay , S. Breton , S. Castet , N. Drillaud , B. Pan-Petesch , A. Lebreton , A. Haroche , S. Jousse Joulin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.339","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.339","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Dans le cadre de la prévention et la prise en charge des lésions articulaires chez les patients hémophiles, l’échographie ostéoarticulaire devient un outil de premier choix. Au sein des patients hémophiles sévères, plus de 90 % des épisodes hémorragiques sont des hémarthroses pouvant être à l’origine d’une synovite ou d’une arthropathie hémophilique. À ce jour, en France, aucun consensus sur la pratique de l’échographie dans l’hémophilie n’a été validé.</div><div>L’objectif principal de ce travail est d’établir un consensus national sur les définitions des lésions élémentaires échographiques et la pratique de l’échographie chez le patient hémophile.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>La méthode du e-DELPHI a été sélectionnée pour ce travail.</div><div>Un collège pluridisciplinaire de 10 experts français, composé de spécialistes en hémostase, adultes et pédiatres, de rhumatologues et d’un radiologue s’est réuni au 1<sup>er</sup> trimestre 2023 et a émis 52 propositions correspondant à 31 recommandations sur la pratique de l’échographie articulaire pour les patients hémophiles.</div><div>Ces propositions concernaient d’une part, les définitions des lésions élémentaires articulaires spécifiques à l’hémophilie (épanchement, atteintes synoviale, cartilagineuse et osseuse) et, d’autre part, des recommandations sur le rythme du suivi échographique et la gestion des anomalies échographiques.</div><div>Un panel de spécialistes de l’hémophilie, exerçant en France, a été consulté afin de donner son niveau d’accord pour chacune des propositions via une plateforme numérique sécurisée. Leurs réponses étaient anonymes.</div><div>Une échelle de Lickert sur 5 était appliquée à chacune des affirmations. Une affirmation était validée par un accord si au moins 70 % des votes exprimés se portaient sur les niveaux 4 et 5. En-deçà de ce seuil, le collège d’experts statuait sur une reformulation de l’affirmation pour une soumission à un nouveau vote ou une suppression.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 50 sur 133 (38 %) médecins spécialistes contactés ont répondu à ce 1<sup>er</sup> tour d’e-Delphi. Au total, 48 médecins ont voté au 2e tour et 42 au 3e et dernier tour.</div><div>La <span><span>Figure 1</span></span> illustre la répartition des spécialités médicales du panel du 1<sup>er</sup> tour de vote.</div><div>26 % des spécialistes ayant répondu à ce 1<sup>er</sup> tour pratiquent eux-mêmes les échographies chez leurs patients.</div><div>Parmi les 31 recommandations, 28 ont été validées dont 16 au 1<sup>er</sup> tour, 9 au 2<sup>e</sup> tour et 3 au dernier tour. Trois recommandations n’ont pas trouvé de consensus après les 3 tours de vote.</div><div>Le <span><span>Tableau 1</span></span> détaille l’ensemble des propositions validées, avec leur niveau d’accord.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cet exercice national e-DELPHI permet de proposer des définitions consensuelles quant à l’utilisation d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A54-A55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720181","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-26DOI: 10.1016/j.rhum.2024.10.328
P. Richette , A. Walter-Petrich , Q. Nguyen , D.M. Do , E. Letavernier , T. Pascart , A. Latourte , H.K. Ea , M. Resche-Rigon , T. Bardin
<div><h3>Introduction</h3><div>Les variables clinicobiologiques connues pour influencer la réponse à l’allopurinol chez les patients goutteux sont l’indice de masse corporelle (IMC), la fonction rénale et les valeurs d’uricémie pré-thérapeutiques.</div><div>L’élimination rénale de l’oxypurinol, le métabolite actif de l’allopurinol, étant similaire à celle de l’acide urique, nous avons émis l’hypothèse que la fraction d’excrétion de l’acide urique (FEUA) pourrait être aussi un facteur influençant la réponse à l’allopurinol, mais pas celle du febuxostat car celui-ci n’est pas éliminé par voie rénale.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les données proviennent de patients goutteux récemment diagnostiqués (critères ACR/Eular 2015) dans un centre dédié à la goutte au Vietnam. Allopurinol et fébuxostat ont été débutés selon une stratégie T2T (titration et cible d’uricémie inférieure à 360 microM). Une chromatographie liquide haute performance a été utilisée pour mesurer les taux d’oxypurinol plasmatiques dans un sous-groupe de patients. L’interaction entre une FEUA supérieure ou inférieure à 5,5 % et la réponse à 6 mois de traitement par allopurinol ou fébuxostat a été évaluée après ajustement sur l’IMC, la fonction rénale (DFG) et l’uricémie pré-thérapeutique. Un modèle de régression linéaire multiple a été utilisé pour évaluer la corrélation entre la FEUA et les niveaux d’oxypurinol.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les données proviennent de 1465 patients vus entre mars 2017 et juin 2023. Parmi eux, 1210 patients ont reçu de l’allopurinol (âge 45 [38 ; 54] ans) et 255 ont reçu du fébuxostat (âge 55 [46 ; 65] ans). La FEUA était légèrement plus élevée chez les patients recevant du fébuxostat par comparaison à ceux recevant de l’allopurinol : 4,4 [0,03 ; 0,06] % et 3,9 [0,03 ; 0,05] %, respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La variation d’uricémie (microM) obtenue pour chaque augmentation de 100<!--> <!-->mg de la dose d’allopurinol chez les patients avec une FEUA<!--> <!-->≤<!--> <!-->5,5 % ou une FEUA<!--> <!-->><!--> <!-->5,5 % était respectivement de –47,87 (–49,76 ; –45,99) et –43,28 (–47,43 ; –39,12) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Cette différence s’explique sans doute par des taux plus élevés d’oxypurinol chez les patients ayant une FEUA basse. En effet, nous avons observé une association significative entre les taux d’oxypurinol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->181 patients) et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, après ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Comme attendu, nous n’avons pas retrouvé d’interaction entre la réponse au febuxostat et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,98).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Contrairement au fébuxostat qui est un inhibiteur non purinique de la xanthine oxidase, l’allopurinol est plus efficace chez les patients ayant une FEUA faible, très vraisemblablement en raison d
{"title":"La fraction d’excrétion de l’acide urique influence la réponse à l’allopurinol mais pas celle du febuxostat","authors":"P. Richette , A. Walter-Petrich , Q. Nguyen , D.M. Do , E. Letavernier , T. Pascart , A. Latourte , H.K. Ea , M. Resche-Rigon , T. Bardin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.328","DOIUrl":"10.1016/j.rhum.2024.10.328","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les variables clinicobiologiques connues pour influencer la réponse à l’allopurinol chez les patients goutteux sont l’indice de masse corporelle (IMC), la fonction rénale et les valeurs d’uricémie pré-thérapeutiques.</div><div>L’élimination rénale de l’oxypurinol, le métabolite actif de l’allopurinol, étant similaire à celle de l’acide urique, nous avons émis l’hypothèse que la fraction d’excrétion de l’acide urique (FEUA) pourrait être aussi un facteur influençant la réponse à l’allopurinol, mais pas celle du febuxostat car celui-ci n’est pas éliminé par voie rénale.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les données proviennent de patients goutteux récemment diagnostiqués (critères ACR/Eular 2015) dans un centre dédié à la goutte au Vietnam. Allopurinol et fébuxostat ont été débutés selon une stratégie T2T (titration et cible d’uricémie inférieure à 360 microM). Une chromatographie liquide haute performance a été utilisée pour mesurer les taux d’oxypurinol plasmatiques dans un sous-groupe de patients. L’interaction entre une FEUA supérieure ou inférieure à 5,5 % et la réponse à 6 mois de traitement par allopurinol ou fébuxostat a été évaluée après ajustement sur l’IMC, la fonction rénale (DFG) et l’uricémie pré-thérapeutique. Un modèle de régression linéaire multiple a été utilisé pour évaluer la corrélation entre la FEUA et les niveaux d’oxypurinol.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les données proviennent de 1465 patients vus entre mars 2017 et juin 2023. Parmi eux, 1210 patients ont reçu de l’allopurinol (âge 45 [38 ; 54] ans) et 255 ont reçu du fébuxostat (âge 55 [46 ; 65] ans). La FEUA était légèrement plus élevée chez les patients recevant du fébuxostat par comparaison à ceux recevant de l’allopurinol : 4,4 [0,03 ; 0,06] % et 3,9 [0,03 ; 0,05] %, respectivement (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La variation d’uricémie (microM) obtenue pour chaque augmentation de 100<!--> <!-->mg de la dose d’allopurinol chez les patients avec une FEUA<!--> <!-->≤<!--> <!-->5,5 % ou une FEUA<!--> <!-->><!--> <!-->5,5 % était respectivement de –47,87 (–49,76 ; –45,99) et –43,28 (–47,43 ; –39,12) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Cette différence s’explique sans doute par des taux plus élevés d’oxypurinol chez les patients ayant une FEUA basse. En effet, nous avons observé une association significative entre les taux d’oxypurinol (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->181 patients) et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03, après ajustement sur l’IMC, le DFG et l’uricémie pré-traitement). Comme attendu, nous n’avons pas retrouvé d’interaction entre la réponse au febuxostat et la FEUA (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,98).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Contrairement au fébuxostat qui est un inhibiteur non purinique de la xanthine oxidase, l’allopurinol est plus efficace chez les patients ayant une FEUA faible, très vraisemblablement en raison d","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A44-A45"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720175","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}