Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103871
J. Caron, C. Delebarre-Sauvage
Introduction (contexte de la recherche)
Les gallates sont des antioxydants pouvant être présents dans l’alimentation, les cosmétiques, les médicaments [1]. Ils sont responsables d’allergie de contact. On distingue le propyl gallate, l’octyl gallate et le dodecyl gallate. Nous rapportons le cas d’une chéilite chronique évoluant depuis 10 ans chez une patiente de 68 ans. Ses antécédents étaient marqués par des migraines et une dyslipidémie traitées respectivement par PROPRANOL et INEGY.
Objectif
Déterminer s’il s’agissait d’un eczéma irritatif ou de contact.
Méthodes
Examen clinique et réalisation de tests épicutanés de la batterie standard européenne, cosmétique et produits apportés. Le propyl gallate n’a pu être testé car non disponible. Lecture à 72 heures selon les critères de l’International Contact Dermatitis Research Group.
Résultats
À 72 heures, seul « gallate mix » était positif à +. À 12 jours, la patiente s’est présentée dans le service en raison d’une positivité à +++ des tests au « dodecyl gallate », « octyl gallate » et « gallates mix ». Après 1 mois d’éviction des gallates, une régression de la chéilite a été constatée.
Conclusions
Probable chéilite allergique aux gallates. Seuls 74 cas d’allergie de contact aux gallates ont été rapportés d’après une revue de la littérature de 2017 [1]. Il semble donc que l’allergie aux gallates soit rare. Celle-ci concerne la face et/ou les mains. Des cas de co-sensibilisation entre gallates ont été rapportés mais cela n’est pas systématique. Les tests épicutanés aux gallates peuvent devenir positifs après 8 jours [2]. En cas de chéilite isolée chronique ou récidivante, il est important d’éliminer une allergie aux gallates. Ce cas montre qu’une lecture des tests épicutanés à 48 h ou 72 h n’est pas suffisante pour mettre en évidence une sensibilisation à ces molécules. Nous recommandons par conséquent une lecture complémentaire entre j7 et j15.
{"title":"Chéilite chronique aux gallates. À propos d’un cas","authors":"J. Caron, C. Delebarre-Sauvage","doi":"10.1016/j.reval.2024.103871","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103871","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Les gallates sont des antioxydants pouvant être présents dans l’alimentation, les cosmétiques, les médicaments <span>[1]</span>. Ils sont responsables d’allergie de contact. On distingue le propyl gallate, l’octyl gallate et le dodecyl gallate. Nous rapportons le cas d’une chéilite chronique évoluant depuis 10 ans chez une patiente de 68 ans. Ses antécédents étaient marqués par des migraines et une dyslipidémie traitées respectivement par PROPRANOL et INEGY.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Déterminer s’il s’agissait d’un eczéma irritatif ou de contact.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Examen clinique et réalisation de tests épicutanés de la batterie standard européenne, cosmétique et produits apportés. Le propyl gallate n’a pu être testé car non disponible. Lecture à 72<!--> <!-->heures selon les critères de l’International Contact Dermatitis Research Group.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>À 72<!--> <!-->heures, seul « gallate mix » était positif à +. À 12<!--> <!-->jours, la patiente s’est présentée dans le service en raison d’une positivité à +++ des tests au « dodecyl gallate », « octyl gallate » et « gallates mix ». Après 1 mois d’éviction des gallates, une régression de la chéilite a été constatée.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Probable chéilite allergique aux gallates. Seuls 74 cas d’allergie de contact aux gallates ont été rapportés d’après une revue de la littérature de 2017 <span>[1]</span>. Il semble donc que l’allergie aux gallates soit rare. Celle-ci concerne la face et/ou les mains. Des cas de co-sensibilisation entre gallates ont été rapportés mais cela n’est pas systématique. Les tests épicutanés aux gallates peuvent devenir positifs après 8<!--> <!-->jours <span>[2]</span>. En cas de chéilite isolée chronique ou récidivante, il est important d’éliminer une allergie aux gallates. Ce cas montre qu’une lecture des tests épicutanés à 48<!--> <!-->h ou 72<!--> <!-->h n’est pas suffisante pour mettre en évidence une sensibilisation à ces molécules. Nous recommandons par conséquent une lecture complémentaire entre j7 et j15.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103871"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140341270","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103822
M. Patel , B. Delamare , H.B. Trinh , C. Migeot , C. Vialle Millot
Introduction (contexte de la recherche)
La crevette est un allergène fréquent dans les anaphylaxies, ce qui conduit parfois à une éviction de tous les crustacés. Mais ces allergies ne sont pas toujours liées au recombinant majeur la tropomyosine rPen a 1.
Objectif
Identifier l’allergène ayant provoqué l’anaphylaxie.
Méthodes
Un homme militaire de 42 ans, ayant un antécédent d’asthme infantile, a consommé des nems au porc et aux crevettes, sauce nuoc-mâm, sans co-facteurs associés. Deux heures après, il a présenté une anaphylaxie grade 2 (Critères Sampson) : urticaire aiguë du tronc, œdème labial, dyspnée. Eviction crevettes et porc depuis.
Résultats
Les tests ne retrouvaient pas de sensibilisation cutanée à la crevette rose, au porc, sauce nuoc-mâm, acariens mais des IgE spécifiques crevette ImmunoCAP f24 à 0,16 KUA/L. Le test de réintroduction à la crevette rose était négatif.
Compte-tenu de ses contraintes professionnelles (militaire), nous avons complété le bilan par une puce ALEX® retrouvant une sensibilisation à l’arginine kinase rPen m2. Les prick-tests étaient positifs à la crevette grise. L’arginine kinase est une enzyme cytoplasmique présente chez les invertébrés. Des réactions croisées sont décrites dans la littérature entre crevette grise, crevette géante tigrée, homard, crabe, pieuvre, acariens ou insectes comestibles via cette enzyme [1], [2]. D’autres allergènes sont émergents (chaine légère de la myosine, protéine sarcoplasmique liée à du calcium), responsables d’anaphylaxie à certains crustacés et tolérance à d’autres [2].
Conclusions
Il s’agit d’une allergie à la crevette grise ou crevette géante tigrée lié à l’arginine kinase (rPen m2), avec tolérance de la crevette rose. La biopuce n’étant pas un examen de routine, il est utile de tester plusieurs espèces de crevettes, différents crustacés et mollusques pour rechercher des sensibilisations croisées pertinentes, afin de conclure sur l’allergène responsable et préciser les crustacés tolérés ou à éviter.
{"title":"“Pen” perdue !","authors":"M. Patel , B. Delamare , H.B. Trinh , C. Migeot , C. Vialle Millot","doi":"10.1016/j.reval.2024.103822","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103822","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>La crevette est un allergène fréquent dans les anaphylaxies, ce qui conduit parfois à une éviction de tous les crustacés. Mais ces allergies ne sont pas toujours liées au recombinant majeur la tropomyosine rPen a 1.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Identifier l’allergène ayant provoqué l’anaphylaxie.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Un homme militaire de 42 ans, ayant un antécédent d’asthme infantile, a consommé des nems au porc et aux crevettes, sauce nuoc-mâm, sans co-facteurs associés. Deux heures après, il a présenté une anaphylaxie grade 2 (Critères Sampson) : urticaire aiguë du tronc, œdème labial, dyspnée. Eviction crevettes et porc depuis.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les tests ne retrouvaient pas de sensibilisation cutanée à la crevette rose, au porc, sauce nuoc-mâm, acariens mais des IgE spécifiques crevette ImmunoCAP f24 à 0,16 KUA/L. Le test de réintroduction à la crevette rose était négatif.</p><p>Compte-tenu de ses contraintes professionnelles (militaire), nous avons complété le bilan par une puce ALEX® retrouvant une sensibilisation à l’arginine kinase rPen m<sup>2</sup>. Les prick-tests étaient positifs à la crevette grise. L’arginine kinase est une enzyme cytoplasmique présente chez les invertébrés. Des réactions croisées sont décrites dans la littérature entre crevette grise, crevette géante tigrée, homard, crabe, pieuvre, acariens ou insectes comestibles via cette enzyme <span>[1]</span>, <span>[2]</span>. D’autres allergènes sont émergents (chaine légère de la myosine, protéine sarcoplasmique liée à du calcium), responsables d’anaphylaxie à certains crustacés et tolérance à d’autres <span>[2]</span>.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Il s’agit d’une allergie à la crevette grise ou crevette géante tigrée lié à l’arginine kinase (rPen m<sup>2</sup>), avec tolérance de la crevette rose. La biopuce n’étant pas un examen de routine, il est utile de tester plusieurs espèces de crevettes, différents crustacés et mollusques pour rechercher des sensibilisations croisées pertinentes, afin de conclure sur l’allergène responsable et préciser les crustacés tolérés ou à éviter.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103822"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342517","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103846
D. Belaid , T. Djenfi , H. Chabane
Introduction (contexte de la recherche)
L’astrolabe est une application développée pour faciliter l’interprétation des allergies croisées. Après la version V1.0 (2021) utilisable uniquement sur androïde, la version V2.01 fonctionne sous iOS et androïde.
Objectif
Cette mise à jour s’est imposée pour intégrer le plus grand nombre de sources allergéniques. Afin d’offrir aux utilisateurs une rapidité dans leur recherche, la structure de l’application a été repensée au profit de listes déroulantes.
Le répertoire des allergènes moléculaires s’élargit sans cesse ainsi que la description des réactivités croisées. L’astrolabe des allergies croisées, se fixe comme objectif principal de se doter de mises à jour régulières de l’application.
Méthodes
La version V2.01 a été élaborée avec le langage Dart utilisant Framework type Flutter, un kit de développement logiciel IDE (Google) modifié pour accueillir les utilisateurs iOS.
Les sources allergéniques et les réactivités croisées sont issues des bases de données IUIS, Allergome, Allerdata et des référentiels de l’EAACI (Molecular allergy user's guide 1.0 et 2.0).
Résultats
La version V2.01 de l’application intègre plus de 500 réactivités croisées biologiques dont plus de la moitié est impliquée dans des manifestations cliniques d’allergie croisée.
L’utilisation de l’application a été simplifiée. La requête débute par la sélection d’une première source allergénique suivie d’une deuxième choisie dans le répertoire. Le résultat de la requête est l’affichage de propositions de choix de(s) la famille (s) moléculaire(s) potentiellement impliqué(e)s et de leur prévalence. Pour chaque famille moléculaire sollicitée, il apparait un ou plusieurs allergène(s) moléculaire(s) et un niveau de réaction clinique. La requête se termine le cas échéant, par la proposition d’un conseil thérapeutique adapté.
Conclusions
L’astrolabe est une application en allergologie moléculaire permettant de lister les réactivités croisées connues entre deux sources allergéniques et d’apporter un support à portée de main au clinicien pour améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique.
{"title":"Nouvelle version de l’application en Allergologie Moléculaire Astrolabe V2.O1","authors":"D. Belaid , T. Djenfi , H. Chabane","doi":"10.1016/j.reval.2024.103846","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103846","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>L’astrolabe est une application développée pour faciliter l’interprétation des allergies croisées. Après la version V1.0 (2021) utilisable uniquement sur androïde, la version V2.01 fonctionne sous iOS et androïde.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Cette mise à jour s’est imposée pour intégrer le plus grand nombre de sources allergéniques. Afin d’offrir aux utilisateurs une rapidité dans leur recherche, la structure de l’application a été repensée au profit de listes déroulantes.</p><p>Le répertoire des allergènes moléculaires s’élargit sans cesse ainsi que la description des réactivités croisées. L’astrolabe des allergies croisées, se fixe comme objectif principal de se doter de mises à jour régulières de l’application.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>La version V2.01 a été élaborée avec le langage Dart utilisant Framework type Flutter, un kit de développement logiciel IDE (Google) modifié pour accueillir les utilisateurs iOS.</p><p>Les sources allergéniques et les réactivités croisées sont issues des bases de données IUIS, Allergome, Allerdata et des référentiels de l’EAACI (Molecular allergy user's guide 1.0 et 2.0).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La version V2.01 de l’application intègre plus de 500 réactivités croisées biologiques dont plus de la moitié est impliquée dans des manifestations cliniques d’allergie croisée.</p><p>L’utilisation de l’application a été simplifiée. La requête débute par la sélection d’une première source allergénique suivie d’une deuxième choisie dans le répertoire. Le résultat de la requête est l’affichage de propositions de choix de(s) la famille (s) moléculaire(s) potentiellement impliqué(e)s et de leur prévalence. Pour chaque famille moléculaire sollicitée, il apparait un ou plusieurs allergène(s) moléculaire(s) et un niveau de réaction clinique. La requête se termine le cas échéant, par la proposition d’un conseil thérapeutique adapté.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>L’astrolabe est une application en allergologie moléculaire permettant de lister les réactivités croisées connues entre deux sources allergéniques et d’apporter un support à portée de main au clinicien pour améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103846"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342610","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103885
S. Ernez , E. Baraketi , S. Ismail , A. Dallagi , S. Kammoun , M. Tabka , N. Khouja , M. Mokni , A. Amri , J. Hsinet , A. Benzarti
Introduction (contexte de la recherche)
Les dermatites de contact allergiques aux apprêts textiles constituent un défi de diagnostic étiologique en allergologie.
Objectif
Nous rapportons le cas d’un agent militaire présentant une dermatite de contact allergique à la tenue militaire en rapport avec une sensibilisation aux résines phénol-formaldéhydes, pris en charge au service de médecine du travail de l’hôpital La Rabta de Tunis en 2023.
Méthodes
Case report.
Résultats
Il s’agissait d’un homme âgé de 32 ans, sans antécédents pathologiques, occupant le poste de technicien de génie civile à l’armée nationale depuis six ans. Son poste nécessitait le port d’uniforme militaire vert, composé d’un T-shirt, d’un pantalon et d’un blouson à col revers en matériaux synthétiques. La symptomatologie est apparue cinq mois après son embauche, faite de plaques érythémateuses papuleuses prurigineuses au niveau du cou, évoluant par poussées et s’améliorant par l’application de dermocorticoïdes. Ces lésions étaient rythmées par le port de l’uniforme militaire avec une épreuve d’éviction reprise du port de l’uniforme positif. Le diagnostic d’une dermatite de contact allergique a été retenu devant le tableau clinique et appuyé par les données anatomopathologiques de biopsie cutanée. Les tests épicutanés à la batterie standard Européenne, à la batterie des colorants et apprêts textiles ainsi qu’aux différents tissus de l’uniforme militaire étaient négatifs. Un complément d’exploration allergologique par des tests épicutanés à la batterie plastiques a été fait. Une sensibilisation à la résine phénol-formaldéhyde a été objectivée. La pertinence de cette sensibilisation a été retenue devant la possibilité d’usage de cette résine comme apprêts textiles anti-froissage selon la littérature, expliquant ainsi la rythmicité de la symptomatologie avec le port de l’uniforme militaire. L’exemption du port de cet uniforme a été alors indiquée.
Conclusions
Notre étude a permis de mettre en lumière l’implication potentielle de matières plastiques dans les dermatites de contact allergiques aux textiles. Le diagnostic étiologique de ces dernières est souvent difficile, nécessitant une approche méthodique et approfondie.
引言(研究背景)纺织品整理剂过敏性接触性皮炎是过敏学病因诊断中的一项挑战。目的我们报告了一例 2023 年在突尼斯 La Rabta 医院职业医学科接受治疗的军官病例,该军官因对苯酚-甲醛树脂过敏而患上军装过敏性接触性皮炎。方法病例报告。结果这是一名 32 岁的男子,无病史,曾在国家军队中担任土木工程技术员长达六年。他的工作要求他穿绿色军装,包括 T 恤、裤子和翻领合成纤维夹克。症状出现在他入伍五个月后,表现为颈部瘙痒性丘疹性红斑,呈发作性发展,使用皮质类固醇激素后症状有所好转。这些皮损与穿着军装有关,经过驱逐试验后,他恢复了穿正装的习惯。过敏性接触性皮炎的诊断以临床表现为基础,并得到了皮肤活检的解剖病理学数据的支持。对欧洲标准电池、纺织品染料和整理剂电池以及军服的各种织物进行的表皮测试均为阴性。使用塑料电池进行贴片测试,对过敏原进行了进一步调查。结果发现了对苯酚-甲醛树脂的过敏反应。根据文献记载,这种树脂可能被用作纺织品的抗皱整理剂,因此这种过敏反应的相关性被保留了下来,从而解释了穿军装时症状的节律性。我们的研究强调了塑料可能与纺织品过敏性接触性皮炎有关。这些病症的病原学诊断通常比较困难,需要采取有条不紊的全面方法。
{"title":"Les résines phénol-formaldéhyde : apprêts textiles à considérer dans les dermatites de contact allergiques aux vêtements","authors":"S. Ernez , E. Baraketi , S. Ismail , A. Dallagi , S. Kammoun , M. Tabka , N. Khouja , M. Mokni , A. Amri , J. Hsinet , A. Benzarti","doi":"10.1016/j.reval.2024.103885","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103885","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Les dermatites de contact allergiques aux apprêts textiles constituent un défi de diagnostic étiologique en allergologie.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Nous rapportons le cas d’un agent militaire présentant une dermatite de contact allergique à la tenue militaire en rapport avec une sensibilisation aux résines phénol-formaldéhydes, pris en charge au service de médecine du travail de l’hôpital La Rabta de Tunis en 2023.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p><em>Case report</em>.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Il s’agissait d’un homme âgé de 32 ans, sans antécédents pathologiques, occupant le poste de technicien de génie civile à l’armée nationale depuis six ans. Son poste nécessitait le port d’uniforme militaire vert, composé d’un T-shirt, d’un pantalon et d’un blouson à col revers en matériaux synthétiques. La symptomatologie est apparue cinq mois après son embauche, faite de plaques érythémateuses papuleuses prurigineuses au niveau du cou, évoluant par poussées et s’améliorant par l’application de dermocorticoïdes. Ces lésions étaient rythmées par le port de l’uniforme militaire avec une épreuve d’éviction reprise du port de l’uniforme positif. Le diagnostic d’une dermatite de contact allergique a été retenu devant le tableau clinique et appuyé par les données anatomopathologiques de biopsie cutanée. Les tests épicutanés à la batterie standard Européenne, à la batterie des colorants et apprêts textiles ainsi qu’aux différents tissus de l’uniforme militaire étaient négatifs. Un complément d’exploration allergologique par des tests épicutanés à la batterie plastiques a été fait. Une sensibilisation à la résine phénol-formaldéhyde a été objectivée. La pertinence de cette sensibilisation a été retenue devant la possibilité d’usage de cette résine comme apprêts textiles anti-froissage selon la littérature, expliquant ainsi la rythmicité de la symptomatologie avec le port de l’uniforme militaire. L’exemption du port de cet uniforme a été alors indiquée.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Notre étude a permis de mettre en lumière l’implication potentielle de matières plastiques dans les dermatites de contact allergiques aux textiles. Le diagnostic étiologique de ces dernières est souvent difficile, nécessitant une approche méthodique et approfondie.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103885"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342626","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103865
A. Charansol, F. Castelain, F. Pelletier, F. Aubin, A. Hanniet, V. Bourdenet
Introduction (contexte de la recherche)
Une patiente de 48 ans consulte en allergologie pour un eczéma du scalp et des oreilles survenues après la 3e utilisation de teinture capillaire naturelle (Hair Borist®) et récidivant après réutilisation de ces teintures.
Objectif
Trouver les allergènes responsables.
Méthodes
Nous avons réalisé un bilan de contact par patchs tests avec les batteries : standard européenne, coiffure, végétaux, cosmétiques et avec les produits personnels de la patiente, dont ses différentes teintures capillaires en poudre (brun, brun foncé et noisette). Les lectures étaient réalisées à 48 et 72 h.
Résultats
L’ensemble des patchs de nos batteries était négatif mais les tests étaient positifs à 1 croix pour les 3 colorations : la poudre brun, brun foncé et noisette.
Ces deux teintures avaient en commun deux allergènes : l’extrait de Lowsonia Inermis Leaf et la poudre d’indigofera tinctoria leaf. Nous avons secondairement testé ces 2 allergènes fournis par le laboratoire. Les patch tests et open test étaient positifs 1 croix pour la poudre d’indigofera tinctoria leaf et négatif pour l’extrait de Lowsonia Inermis Leaf.
L’indigofera tinctoria est une plante de la famille des Fabacées, originaire d’Asie. Les feuilles qui deviennent bleues à maturité sont macérées pour en extraire les pigments indigo. Si l’allergie aux teintures capillaires standard est bien connue, cela est moins le cas des allergies aux teintures capillaires « naturelles », car moins fréquentes en particulier en Europe.
Cependant, une étude indonésienne a démontré la plus grande importance des allergies aux colorants naturels par rapport aux allergènes communs tels que la PPD chez les travailleurs du batik, plus exposés [1].
À notre connaissance, seuls deux autres cas de dermatite de contact à la poudre d’indigo naturel, dérivée de la plante indigofera tinctoria, ont été décrits [2], [3].
Par ailleurs, les teintures capillaires à l’indigo peuvent également provoquer de l’asthme professionnel, des rhinites et de l’urticaire de contact [4].
Conclusions
Nous rapportons un cas rare d’allergie de contact à l’indigofera tinctoria leaf contenue dans une teinture capillaire « naturelle ».
{"title":"Dermite de contact à indigofera tinctoria leaf contenue dans des préparations pour coloration capillaire","authors":"A. Charansol, F. Castelain, F. Pelletier, F. Aubin, A. Hanniet, V. Bourdenet","doi":"10.1016/j.reval.2024.103865","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103865","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Une patiente de 48 ans consulte en allergologie pour un eczéma du scalp et des oreilles survenues après la 3<sup>e</sup> utilisation de teinture capillaire naturelle (Hair Borist®) et récidivant après réutilisation de ces teintures.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Trouver les allergènes responsables.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Nous avons réalisé un bilan de contact par patchs tests avec les batteries : standard européenne, coiffure, végétaux, cosmétiques et avec les produits personnels de la patiente, dont ses différentes teintures capillaires en poudre (brun, brun foncé et noisette). Les lectures étaient réalisées à 48 et 72<!--> <!-->h.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>L’ensemble des patchs de nos batteries était négatif mais les tests étaient positifs à 1 croix pour les 3 colorations : la poudre brun, brun foncé et noisette.</p><p>Ces deux teintures avaient en commun deux allergènes : l’extrait de <em>Lowsonia Inermis Leaf</em> et la poudre d’<em>indigofera tinctoria leaf</em>. Nous avons secondairement testé ces 2 allergènes fournis par le laboratoire. Les patch tests et open test étaient positifs 1 croix pour la poudre d’<em>indigofera tinctoria leaf</em> et négatif pour l’extrait de <em>Lowsonia Inermis Leaf</em>.</p><p>L’indigofera tinctoria est une plante de la famille des Fabacées, originaire d’Asie. Les feuilles qui deviennent bleues à maturité sont macérées pour en extraire les pigments indigo. Si l’allergie aux teintures capillaires standard est bien connue, cela est moins le cas des allergies aux teintures capillaires « naturelles », car moins fréquentes en particulier en Europe.</p><p>Cependant, une étude indonésienne a démontré la plus grande importance des allergies aux colorants naturels par rapport aux allergènes communs tels que la PPD chez les travailleurs du batik, plus exposés <span>[1]</span>.</p><p>À notre connaissance, seuls deux autres cas de dermatite de contact à la poudre d’indigo naturel, dérivée de la plante indigofera tinctoria, ont été décrits <span>[2]</span>, <span>[3]</span>.</p><p>Par ailleurs, les teintures capillaires à l’indigo peuvent également provoquer de l’asthme professionnel, des rhinites et de l’urticaire de contact <span>[4]</span>.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Nous rapportons un cas rare d’allergie de contact à l’<em>indigofera tinctoria leaf</em> contenue dans une teinture capillaire « naturelle ».</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103865"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140341262","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103837
M. Lagassy , Y. Bendoukha , J. Grosjean , L. Leblond , S. Dordain , G. Mahay , L. Couderc , C. Dumant-Forest , J.C. Sabourin , J. Martinet , M. Coëffier
Introduction (contexte de la recherche)
L’œsophagite à éosinophiles (EoE) a une physiopathologie encore incomplètement comprise. Sa présence accrue chez les patients atopiques et chez ceux sans antécédent atopique fait suggérer l’existence de phénotypes physiopathologiques différents.
Objectif
Rechercher l’existence de plusieurs phénotypes, non Atopique (nA) et Atopique (A) (dont certains induit par les aliments (A/IA)).
Méthodes
Étude rétrospective, monocentrique sur 20 ans (CNIL n°2021/0363/OB). Étude des données démographiques, clinico-biologiques, fibroscopiques (score EREFS). Multiples marquages en immunohistochimie (IHC) (CD3, CD117/KIT, tryptase, IL5, eotaxine-3, E-Cadherine, Claudine-1, occludine, TSLP) réalisés sur biopsies de patients au moment du diagnostic positif initial. Analyse sur groupe contrôle sain (10) et groupe RGO (18).
Tests de Mann-Whitney et de Fischer selon type de variable, seuil de significativité corrigé au nb de comparaison.
Résultats
Démographie : 88 patients inclus (26 A dont 8 A/IA et 18 A/seul (A/S) et 56 nA). Prédominance pédiatrique (63 %).
Clinique : symptômes les + frqts : blocage alimentaire (69 %), vomissement (31 %), épigastralgie (24 %), asymptomatique (15 %), perte de poids (13 %), dlrs abdominales, anorexie (11 %), régurgitation (7 %). Pas de différence (≠) entre les groupes A vs nA. Répartition des symptômes ≠ selon classe d’âges (< 2 ans, 3–10 ans, 11–17 ans et adultes).
Biologie : IgE totales : absence de différence statistique (DSS). Eosinophiles : DSS entre A vs nA 0,73 (0,6) vs 0,37 (0,38) (p : 0,015) et + marquée entre A/IA vs nA 0,98 (0,6) vs 0,37 (0,38) (p : 0,0015).
Score EREFS : DSS A vs nA et + marquée A/IA vs nA, respectivement 2 vs 1,15 (p : 0,005) et 2,7 vs 1,15 (p : 0,05).
IHC : DSS A vs nA au n°CD3, CD117/KIT, tryptase, IL5 : respectivement 57 vs 42,3 (p : 0,003) ; 11,1 vs 5,2 (p < 0,001) ; 1,3 vs 4,9 (p < 0.001) ; 1,9 vs 0,05 (p < 0,001). DSS encore + marquées A/IA vs nA mêmes marqueurs. Pour CD117/KIT et IL5, DSS A/IA vs A/S, respectivement 18,3 vs 7,9 (p : 0,002) ; 2,8 vs 1,4 (p : 0,031).
Conclusions
Résultats appuyant une différence phénotypique dans l’EoE ouvrant la question sur des différences physiopathologiques entre les patients A/IA par-rapport autres profils de patients (nA et A/S).
引言(研究背景)人们对嗜酸性粒细胞性食管炎(EoE)的病理生理学尚不完全了解。方法20年来的单中心回顾性研究(CNIL n°2021/0363/OB)。研究人口统计学、临床生物学和纤维学数据(EREFS评分)。对初次诊断为阳性的患者活检组织进行多种免疫组化(IHC)染色(CD3、CD117/KIT、胰蛋白酶、IL5、eotaxin-3、E-Cadherin、Claudin-1、occludin、TSLP)。根据变量类型进行 Mann-Whitney 和 Fischer 检验,根据比较次数校正显著性阈值。临床:最常见的症状:食物堵塞(69%)、呕吐(31%)、上腹疼痛(24%)、无症状(15%)、体重减轻(13%)、腹痛、厌食(11%)、反胃(7%)。A 组与 nA 组之间无差异(≠)。各年龄组(2 岁、3-10 岁、11-17 岁和成人)的症状分布≠。生物学:总 IgE:无统计学差异(DSS)。嗜酸性粒细胞:DSS A vs nA 0.73 (0.6) vs 0.37 (0.38) (p: 0.015),+标记A/IA vs nA 0.98 (0.6) vs 0.37 (0.38) (p: 0.0015).EREFS评分:DSS A vs nA和+标记A/IA vs nA分别为2 vs 1.15 (p: 0.005)和2.7 vs 1.15 (p: 0.05)。IHC:DSS A 与 nA 在 n°CDD3、CD117/KIT、胰蛋白酶、IL5 上的比较:分别为 57 vs 42.3(p : 0.003);11.1 vs 5.2(p < 0.001);1.3 vs 4.9(p < 0.001);1.9 vs 0.05(p < 0.001)。DSS 仍为 + 标记 A/IA 与 nA 标记相同。结论支持EoE表型差异的结果提出了A/IA患者与其他患者(nA和A/S)相比存在病理生理学差异的问题。
{"title":"Profil-Eo-2 (Suite) : Apport du score EREFS dans la différenciation des phénotypes d’oesophagite à éosinophiles (Atopique et non atopique)","authors":"M. Lagassy , Y. Bendoukha , J. Grosjean , L. Leblond , S. Dordain , G. Mahay , L. Couderc , C. Dumant-Forest , J.C. Sabourin , J. Martinet , M. Coëffier","doi":"10.1016/j.reval.2024.103837","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103837","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>L’œsophagite à éosinophiles (EoE) a une physiopathologie encore incomplètement comprise. Sa présence accrue chez les patients atopiques et chez ceux sans antécédent atopique fait suggérer l’existence de phénotypes physiopathologiques différents.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Rechercher l’existence de plusieurs phénotypes, non Atopique (nA) et Atopique (A) (dont certains induit par les aliments (A/IA)).</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Étude rétrospective, monocentrique sur 20 ans (CNIL n°2021/0363/OB). Étude des données démographiques, clinico-biologiques, fibroscopiques (score EREFS). Multiples marquages en immunohistochimie (IHC) (CD3, CD117/KIT, tryptase, IL5, eotaxine-3, E-Cadherine, Claudine-1, occludine, TSLP) réalisés sur biopsies de patients au moment du diagnostic positif initial. Analyse sur groupe contrôle sain (10) et groupe RGO (18).</p><p>Tests de Mann-Whitney et de Fischer selon type de variable, seuil de significativité corrigé au nb de comparaison.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Démographie : 88 patients inclus (26 A dont 8 A/IA et 18 A/seul (A/S) et 56<!--> <!-->nA). Prédominance pédiatrique (63 %).</p><p>Clinique : symptômes les<!--> <!-->+<!--> <!-->frqts : blocage alimentaire (69 %), vomissement (31 %), épigastralgie (24 %), asymptomatique (15 %), perte de poids (13 %), dlrs abdominales, anorexie (11 %), régurgitation (7 %). Pas de différence (≠) entre les groupes A vs nA. Répartition des symptômes<!--> <!-->≠<!--> <!-->selon classe d’âges (<<!--> <!-->2 ans, 3–10 ans, 11–17 ans et adultes).</p><p>Biologie : IgE totales : absence de différence statistique (DSS). Eosinophiles : DSS entre A vs nA 0,73 (0,6) vs 0,37 (0,38) (<em>p</em> : 0,015) et<!--> <!-->+<!--> <!-->marquée entre A/IA vs nA 0,98 (0,6) vs 0,37 (0,38) (<em>p</em> : 0,0015).</p><p>Score EREFS : DSS A vs nA et<!--> <!-->+<!--> <!-->marquée A/IA vs nA, respectivement 2 vs 1,15 (<em>p</em> : 0,005) et 2,7 vs 1,15 (<em>p</em> : 0,05).</p><p>IHC : DSS A vs nA au n°CD3, CD117/KIT, tryptase, IL5 : respectivement 57 vs 42,3 (<em>p</em> : 0,003) ; 11,1 vs 5,2 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) ; 1,3 vs 4,9 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0.001) ; 1,9 vs 0,05 (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). DSS encore<!--> <!-->+<!--> <!-->marquées A/IA vs nA mêmes marqueurs. Pour CD117/KIT et IL5, DSS A/IA vs A/S, respectivement 18,3 vs 7,9 (<em>p</em> : 0,002) ; 2,8 vs 1,4 (<em>p</em> : 0,031).</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Résultats appuyant une différence phénotypique dans l’EoE ouvrant la question sur des différences physiopathologiques entre les patients A/IA par-rapport autres profils de patients (nA et A/S).</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103837"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140341932","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103887
A. Dallagi, J. Hsinet, S. Ismail, E. Baraketi, S. Ernez, E. Bechrifa, N. Khouja, A. Benzarti
Introduction (contexte de la recherche)
La fabrication d’une prothèse dentaire regroupe plusieurs étapes qui chacune présente une multitude de risques chimiques pour le prothésiste. Certaines substances sont connues pour leur important pouvoir allergisant en milieu professionnel.
Objectif
Nous rapportons le cas d’eczéma de contact allergique (ECA) au méthacrylate de méthyle chez un prothésiste dentaire.
Méthodes
Case report.
Résultats
Il s’agissait d’une patiente âgée de 24 ans, occupant le poste de prothésiste dentaire dans un laboratoire de prothèse dentaire, qui a consulté pour des lésions cutanées au niveau de la main droite. L’anamnèse professionnelle a révélé qu’elle occupait depuis 4 ans le poste de prothésiste dentaire en assurant les tâches de préparation de la résine en mélangeant du méthacrylate de méthyle polymère en poudre avec du méthacrylate de méthyle monomère liquide, de polymérisation de la résine à chaud et de polissage. La patiente était exposée aux résines à base de méthacrylate, à la poussière minérale de la silice émanant du polissage, sans port de gants adéquats. La symptomatologie était marquée par l’apparition depuis 3 mois, de lésions érythémato-squameuses et vésiculeuses au niveau de la face dorsale et les faces latérales des doigts de la main droite et associées à un prurit intense.
Dans le cadre de la démarche diagnostique, nous avons réalisé des tests épicutanés à la batterie standard européenne qui ont révélé une sensibilisation au 2-Hydroxyethyl Méthacrylate (2 %). Le diagnostic d’eczéma de contact allergique au méthacrylate de méthyle a été retenu. Une amélioration nette des lésions cutanées a été constatée après le port de gants lors de la préparation des résines.
Sur le plan médico-légal, cet ECA pouvait être considéré comme maladie professionnelle indemnisable au titre du tableau no 44 de la liste tunisienne des tableaux des maladies professionnelles, relatif au méthacrylate de méthyle.
Conclusions
Les résines de méthacrylate sont largement utilisées dans la fabrication des prothèses dentaires. Afin de réduire le risque de sensibilisation, la mise en place de mesures de prévention technique individuelle s’avère primordiale dans ce domaine professionnel.
{"title":"Eczéma de contact allergique au méthacrylate de méthyle chez un prothésiste dentaire : à propos d’un cas","authors":"A. Dallagi, J. Hsinet, S. Ismail, E. Baraketi, S. Ernez, E. Bechrifa, N. Khouja, A. Benzarti","doi":"10.1016/j.reval.2024.103887","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103887","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>La fabrication d’une prothèse dentaire regroupe plusieurs étapes qui chacune présente une multitude de risques chimiques pour le prothésiste. Certaines substances sont connues pour leur important pouvoir allergisant en milieu professionnel.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Nous rapportons le cas d’eczéma de contact allergique (ECA) au méthacrylate de méthyle chez un prothésiste dentaire.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p><em>Case report</em>.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Il s’agissait d’une patiente âgée de 24 ans, occupant le poste de prothésiste dentaire dans un laboratoire de prothèse dentaire, qui a consulté pour des lésions cutanées au niveau de la main droite. L’anamnèse professionnelle a révélé qu’elle occupait depuis 4 ans le poste de prothésiste dentaire en assurant les tâches de préparation de la résine en mélangeant du méthacrylate de méthyle polymère en poudre avec du méthacrylate de méthyle monomère liquide, de polymérisation de la résine à chaud et de polissage. La patiente était exposée aux résines à base de méthacrylate, à la poussière minérale de la silice émanant du polissage, sans port de gants adéquats. La symptomatologie était marquée par l’apparition depuis 3 mois, de lésions érythémato-squameuses et vésiculeuses au niveau de la face dorsale et les faces latérales des doigts de la main droite et associées à un prurit intense.</p><p>Dans le cadre de la démarche diagnostique, nous avons réalisé des tests épicutanés à la batterie standard européenne qui ont révélé une sensibilisation au 2-Hydroxyethyl Méthacrylate (2 %). Le diagnostic d’eczéma de contact allergique au méthacrylate de méthyle a été retenu. Une amélioration nette des lésions cutanées a été constatée après le port de gants lors de la préparation des résines.</p><p>Sur le plan médico-légal, cet ECA pouvait être considéré comme maladie professionnelle indemnisable au titre du tableau n<sup>o</sup> 44 de la liste tunisienne des tableaux des maladies professionnelles, relatif au méthacrylate de méthyle.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Les résines de méthacrylate sont largement utilisées dans la fabrication des prothèses dentaires. Afin de réduire le risque de sensibilisation, la mise en place de mesures de prévention technique individuelle s’avère primordiale dans ce domaine professionnel.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103887"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342572","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103851
A.L. Ntyo’o-Nkoumou , A.D. Balkissou , M.E. Ngah Komo , B.I. Ngo Yana , C.R.B. Iroumé , G. Nkoro , E.W. Pefura Yone
Introduction (contexte de la recherche)
Les allergies aux venins d’hyménoptères (AVH) peuvent entraîner des réactions locales ou systémiques pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Si certaines professions exposent aux piqûres d’hyménoptères, il est aussi reconnu que les hyménoptères peuvent être attirés par certaines odeurs.
Objectif
L’objectif de notre travail était de souligner la gravité d’une piqûre massive des hyménoptères attirés par les odeurs d’un colis parfumé.
Méthodes
Cas clinique.
Résultats
Il s’agissait d’un patient de 32 ans, asthmatique, reçu pour œdème facial et de la langue suite à une piqûre massive d’hyménoptères sur le visage. La symptomatologie faisait suite à un accident de la circulation entraînant une chute d’un tricycle transportant des colis parfumés. La chute avait entraîné une fracture du membre inférieur droit avec incapacité de s’enfuir devant l’assaut des hyménoptères. L’examen physique retrouvait une tension artérielle à 130/90 mmHg, une tachycardie à 126/min, une saturation pulsée en oxygène SpO2 à 98 % en air ambiant, une tuméfaction du visage et de la langue, pas de dard sur les sites de piqûre. L’examen pulmonaire retrouvait des râles sibilants bilatéraux. La réaction était classée stade III de Müller. Le bilan biologique retrouvait une insuffisance rénale aiguë (IRA) avec clairance à 2,49 mL/min/1,73 m2. Le traitement initial comprenait une hyperhydratation, une corticothérapie, des bronchodilatateurs de courte durée d’action. L’évolution était marquée par la diminution de l’angiœdème et des râles sibilants. La prise en charge en hémodialyse pour lRA a permis de normaliser la fonction rénale. Huit semaines plus tard, il avait consulté au service d’allergologie. La prescription des tests cutanés par intradermoréaction ou le dosage des IgE spécifiques dirigés contre le venin d’hyménoptères n’était pas réalisable dans la région d’exercice médical. Une trousse d’urgence avait été prescrite.
Conclusions
Notre cas clinique illustre la gravité d’une piqûre massive d’hyménoptères vraisemblablement attirés par les odeurs de parfums. Ainsi que les difficultés à réaliser les tests cutanés et/ou le dosage des Ig E spécifiques.
引言(研究背景)膜翅目昆虫毒液过敏(HVA)可引起局部或全身反应,危及生命。虽然某些职业会使患者接触到膜翅目昆虫蛰伤,但人们也认识到膜翅目昆虫会被某些气味吸引。我们的工作旨在强调被香味包裹的气味吸引的大量膜翅目昆虫蛰伤的严重性。方法临床病例报告。结果一名 32 岁的哮喘患者在面部被大面积姬蜂蛰伤后出现面部和舌头水肿。这些症状是在一次交通事故后出现的,当时患者从一辆载有香味包裹的三轮车上摔下。摔倒导致右下肢骨折,患者无法逃离姬蜂的袭击。体格检查显示血压 130/90 mmHg,心动过速 126/min,脉搏氧饱和度 SpO2 在环境空气中为 98%,面部和舌头肿胀,蜇伤部位无蛰伤。肺部检查显示双侧有咝咝啰音。该反应被归为 Müller III 期。生物检测显示急性肾衰竭(ARF),清除率为 2.49 mL/min/1.73 m2。最初的治疗包括高补液、皮质类固醇和短效支气管扩张剂。治疗效果以血管性水肿和咝咝啰音的减轻为标志。针对急性肾功能衰竭的血液透析治疗使肾功能恢复正常。八周后,他到过敏科就诊。在他执业的地区无法进行皮内试验或对膜翅目昆虫毒液进行特异性 IgE 抗体检测。结论本病例说明了大量膜翅目昆虫蛰伤的严重性,这些昆虫可能是被香水味吸引来的。进行皮肤测试和/或特异性 Ig E 检测也很困难。
{"title":"Un cas d’allergie à une piqûre massive d’hyménoptères compliquée d’une insuffisance rénale aiguë : une histoire parfumée","authors":"A.L. Ntyo’o-Nkoumou , A.D. Balkissou , M.E. Ngah Komo , B.I. Ngo Yana , C.R.B. Iroumé , G. Nkoro , E.W. Pefura Yone","doi":"10.1016/j.reval.2024.103851","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103851","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Les allergies aux venins d’hyménoptères (AVH) peuvent entraîner des réactions locales ou systémiques pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Si certaines professions exposent aux piqûres d’hyménoptères, il est aussi reconnu que les hyménoptères peuvent être attirés par certaines odeurs.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>L’objectif de notre travail était de souligner la gravité d’une piqûre massive des hyménoptères attirés par les odeurs d’un colis parfumé.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Cas clinique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Il s’agissait d’un patient de 32 ans, asthmatique, reçu pour œdème facial et de la langue suite à une piqûre massive d’hyménoptères sur le visage. La symptomatologie faisait suite à un accident de la circulation entraînant une chute d’un tricycle transportant des colis parfumés. La chute avait entraîné une fracture du membre inférieur droit avec incapacité de s’enfuir devant l’assaut des hyménoptères. L’examen physique retrouvait une tension artérielle à 130/90<!--> <!-->mmHg, une tachycardie à 126/min, une saturation pulsée en oxygène SpO<sub>2</sub> à 98 % en air ambiant, une tuméfaction du visage et de la langue, pas de dard sur les sites de piqûre. L’examen pulmonaire retrouvait des râles sibilants bilatéraux. La réaction était classée stade III de Müller. Le bilan biologique retrouvait une insuffisance rénale aiguë (IRA) avec clairance à 2,49<!--> <!-->mL/min/1,73<!--> <!-->m<sup>2</sup>. Le traitement initial comprenait une hyperhydratation, une corticothérapie, des bronchodilatateurs de courte durée d’action. L’évolution était marquée par la diminution de l’angiœdème et des râles sibilants. La prise en charge en hémodialyse pour lRA a permis de normaliser la fonction rénale. Huit semaines plus tard, il avait consulté au service d’allergologie. La prescription des tests cutanés par intradermoréaction ou le dosage des IgE spécifiques dirigés contre le venin d’hyménoptères n’était pas réalisable dans la région d’exercice médical. Une trousse d’urgence avait été prescrite.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Notre cas clinique illustre la gravité d’une piqûre massive d’hyménoptères vraisemblablement attirés par les odeurs de parfums. Ainsi que les difficultés à réaliser les tests cutanés et/ou le dosage des Ig E spécifiques.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103851"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342583","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103873
I. Berkaoui , N. Litrowski , F. Chambres , L. Loridon , C. Boulard
Introduction (contexte de la recherche)
Les dermocorticoïdes représentent la 1re ligne thérapeutique dans le traitement des dermatites atopiques et manifestations dermato-allergiques. Néanmoins, ils peuvent être à l’origine de véritables réactions d’hypersensibilité retardée, avec une présentation clinique trompeuse. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant une aggravation de sa dermatose des mains sous Dupilumab, qui s’était sensibilisée aux dermocorticoïdes.
Résultats
Une patiente de 24 ans, aux antécédents de dermatite atopique traitée par ciclosporine puis méthotrexate, était traitée par Dupilumab depuis 10 mois. Elle était améliorée par ce traitement, sauf au niveau des mains, avec une extension de l’eczéma sec, malgré l’application de dermocorticoïdes. Elle avait déjà été testée par patchs tests, avant la mise sous traitement systémique, sans eczéma de contact mis en évidence. À l’interrogatoire, on ne retrouvait pas de facteurs de contact ni irritatif évident.
Elle présentait un placard eczématiforme au niveau des mains, prédominant à droite, avec un érythème sec de la face dorsale des doigts et de la paume de la main, sauf au centre. Devant l’aspect atypique de l’éruption des mains et l’absence d’amélioration malgré les dermocorticoïdes appliqués, nous lui avons proposé la réalisation de ROAT tests puis patchs tests aux dermocorticoïdes (batterie standard, cetyl/stearyl alcool et dermocorticoïdes utilisés) sous Dupilumab.
La patiente présentait un ROAT test positif dès j2 au Clarelux. Les patchs étaient retirés à 36 h devant un prurit important. Il était retrouvé une sensibilisation croisée pour les dermocorticoïdes du groupe A (Methyprenisolone), B/D2 (Budesonide) et D1 (Bétaméthasone/Clobétasone propionate). Afin de s’assurer qu’elle n’avait pas de réaction au groupe C, un ROAT test à la Nérisone était réalisé et revenait négatif.
L’évolution était favorable sous émollient et éviction des dermocorticoïdes.
Conclusions
Une hypersensibilité retardée aux dermocorticoïdes doit être évoquée devant l’aggravation d’un eczéma malgré un traitement bien conduit ou en cas de localisations résistantes atypiques. Comme le souligne notre cas, le Dupilumab ne modifie pas la pertinence des patchs tests.
{"title":"Eczéma de contact aux dermocorticoïdes chez une patiente traitée par Dupilumab","authors":"I. Berkaoui , N. Litrowski , F. Chambres , L. Loridon , C. Boulard","doi":"10.1016/j.reval.2024.103873","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103873","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Les dermocorticoïdes représentent la 1<sup>re</sup> ligne thérapeutique dans le traitement des dermatites atopiques et manifestations dermato-allergiques. Néanmoins, ils peuvent être à l’origine de véritables réactions d’hypersensibilité retardée, avec une présentation clinique trompeuse. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant une aggravation de sa dermatose des mains sous Dupilumab, qui s’était sensibilisée aux dermocorticoïdes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Une patiente de 24 ans, aux antécédents de dermatite atopique traitée par ciclosporine puis méthotrexate, était traitée par Dupilumab depuis 10 mois. Elle était améliorée par ce traitement, sauf au niveau des mains, avec une extension de l’eczéma sec, malgré l’application de dermocorticoïdes. Elle avait déjà été testée par patchs tests, avant la mise sous traitement systémique, sans eczéma de contact mis en évidence. À l’interrogatoire, on ne retrouvait pas de facteurs de contact ni irritatif évident.</p><p>Elle présentait un placard eczématiforme au niveau des mains, prédominant à droite, avec un érythème sec de la face dorsale des doigts et de la paume de la main, sauf au centre. Devant l’aspect atypique de l’éruption des mains et l’absence d’amélioration malgré les dermocorticoïdes appliqués, nous lui avons proposé la réalisation de ROAT tests puis patchs tests aux dermocorticoïdes (batterie standard, cetyl/stearyl alcool et dermocorticoïdes utilisés) sous Dupilumab.</p><p>La patiente présentait un ROAT test positif dès j2 au Clarelux. Les patchs étaient retirés à 36<!--> <!-->h devant un prurit important. Il était retrouvé une sensibilisation croisée pour les dermocorticoïdes du groupe A (Methyprenisolone), B/D2 (Budesonide) et D1 (Bétaméthasone/Clobétasone propionate). Afin de s’assurer qu’elle n’avait pas de réaction au groupe C, un ROAT test à la Nérisone était réalisé et revenait négatif.</p><p>L’évolution était favorable sous émollient et éviction des dermocorticoïdes.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Une hypersensibilité retardée aux dermocorticoïdes doit être évoquée devant l’aggravation d’un eczéma malgré un traitement bien conduit ou en cas de localisations résistantes atypiques. Comme le souligne notre cas, le Dupilumab ne modifie pas la pertinence des patchs tests.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103873"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342588","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-04-01DOI: 10.1016/j.reval.2024.103840
L. Fuster , P. Rodriguez-Mathieu , D. Giusti , N. Tanghe , J. Vitte , C. Klingebiel
Introduction (contexte de la recherche)
Les graminées sont une des plus importantes sources d’aéroallergènes. Malgré la réactivité croisée, un large panel est disponible pour la recherche des IgE (5 mélanges, 21 extraits, 11 molécules). Il n’existe pas de données françaises sur les performances comparées de ces réactifs pour un choix raisonné.
Objectif
Comparer les sensibilisations vis-à-vis d’un mélange, d’extraits et de molécules de pollen de graminées dans trois régions françaises.
Méthodes
Les résultats de 632 patients (336 hommes, âge médian 15 ans, 1–84) cliniquement suspects d’une pollinose aux graminées, explorés au sein des laboratoires Synlab Provence, Inovie Île-de-France et du GHT Reims, ont été analysés rétrospectivement. Les IgE contre six extraits de pollens de graminées (flouve, dactyle, ivraie, phléole, seigle et houlque), le mélange les contenant et l’association d’allergènes moléculaires marqueurs Phl p 1 + 5 a été effectuée par chimiluminescence IDS-iSYS (IDS, Boldon, UK) ou FEIA (ImmunoCap, Thermo Fisher Scientific, Uppsala, Suède), seuil de positivité 0,10 kUA/L.
Résultats
Pour les concentrations d’IgE > 1,89 kUA/L, la concordance entre les résultats positifs et négatifs était de 100 % quels que soient la région, la méthode, le réactif ou l’espèce de graminée.
Les données de Reims montrent une concordance entre le mélange et les extraits de 97 % (FEIA). Les IgE dactyle et phléole étaient concordantes à 99 % en région parisienne (FEIA) et à 84 % en Provence (chimiluminescence) pour des valeurs > 0,13 KUA/L. Les concentrations d’IgE dactyle et phléole étaient fortement corrélées avec celles de Phl p 1 + 5, avec des coefficients > 0,92.
Conclusions
La concordance des résultats obtenus avec les différents réactifs est excellente dans les trois régions étudiées et quelle que soit la méthode. Ces résultats confirment qu’il est inutile en première intention de rechercher des IgE vis-à-vis de multiples extraits ou mélanges de pollens de graminées. Un seul extrait allergénique suffit, à associer selon le résultat et le contexte clinique à la confirmation d’une sensibilisation vraie en utilisant les allergènes marqueurs Phl p 1 + 5.
{"title":"Diagnostic biologique de la pollinose aux graminées : il suffit d’un test !","authors":"L. Fuster , P. Rodriguez-Mathieu , D. Giusti , N. Tanghe , J. Vitte , C. Klingebiel","doi":"10.1016/j.reval.2024.103840","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.reval.2024.103840","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>Les graminées sont une des plus importantes sources d’aéroallergènes. Malgré la réactivité croisée, un large panel est disponible pour la recherche des IgE (5 mélanges, 21 extraits, 11 molécules). Il n’existe pas de données françaises sur les performances comparées de ces réactifs pour un choix raisonné.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Comparer les sensibilisations vis-à-vis d’un mélange, d’extraits et de molécules de pollen de graminées dans trois régions françaises.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Les résultats de 632 patients (336 hommes, âge médian 15 ans, 1–84) cliniquement suspects d’une pollinose aux graminées, explorés au sein des laboratoires Synlab Provence, Inovie Île-de-France et du GHT Reims, ont été analysés rétrospectivement. Les IgE contre six extraits de pollens de graminées (flouve, dactyle, ivraie, phléole, seigle et houlque), le mélange les contenant et l’association d’allergènes moléculaires marqueurs Phl <em>p</em> 1<!--> <!-->+<!--> <!-->5 a été effectuée par chimiluminescence IDS-iSYS (IDS, Boldon, UK) ou FEIA (ImmunoCap, Thermo Fisher Scientific, Uppsala, Suède), seuil de positivité 0,10 kUA/L.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Pour les concentrations d’IgE<!--> <!-->><!--> <!-->1,89 kUA/L, la concordance entre les résultats positifs et négatifs était de 100 % quels que soient la région, la méthode, le réactif ou l’espèce de graminée.</p><p>Les données de Reims montrent une concordance entre le mélange et les extraits de 97 % (FEIA). Les IgE dactyle et phléole étaient concordantes à 99 % en région parisienne (FEIA) et à 84 % en Provence (chimiluminescence) pour des valeurs<!--> <!-->><!--> <!-->0,13 KUA/L. Les concentrations d’IgE dactyle et phléole étaient fortement corrélées avec celles de Phl <em>p</em> 1<!--> <!-->+<!--> <!-->5, avec des coefficients<!--> <!-->><!--> <!-->0,92.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>La concordance des résultats obtenus avec les différents réactifs est excellente dans les trois régions étudiées et quelle que soit la méthode. Ces résultats confirment qu’il est inutile en première intention de rechercher des IgE vis-à-vis de multiples extraits ou mélanges de pollens de graminées. Un seul extrait allergénique suffit, à associer selon le résultat et le contexte clinique à la confirmation d’une sensibilisation vraie en utilisant les allergènes marqueurs Phl <em>p</em> 1<!--> <!-->+<!--> <!-->5.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103840"},"PeriodicalIF":0.3,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140342605","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}