Introduction
Evaluer le risque de rupture d'un anévrisme intracrânien non rompu (ANR) est un enjeu majeur. La présence, en IRM Haute Résolution FSET1 après injection, d'un rehaussement pariétal (RP+) semble prédire croissance et modification à court terme <2 ans. L'objectif de cette étude était d’étudier la valeur prédictive de ce signe quant à la survenue d'une modification anévrismale au cours d'un suivi prolongé à 5 ans.
Méthodes
Nous avons inclus, entre 2013 et 2015, les patients porteurs d'ANR avec séquence T1 injectée au début de leur prise en charge. Le suivi a comporté une ARM-TOF à 3T tous les 12-24 mois, éventuellement associé à une séquence T1 injectée. Deux lecteurs ont évalué le rehaussement de la paroi anévrismale, initialement et au cours du suivi, et les modifications de l'anévrisme en ARM-TOF.
Résultats
Notre population comportait 129 patients et 145 ANR dont trois anévrismes traités au cours des deux premières années de suivi, faisant porter notre étude sur 126 patients (58.7 ans) et 142 ANR, taille médiane 4.1 mm), incluant 62 ANR (44%) avec un rehaussement pariétal initial. Au cours du suivi, (médiane 66.5 mois, 638,4 patients/années), 17 ANR (11.9%, taux de modification annuel: 2.4%) se sont modifiés, et un s'est rompu (0.7%, taux de rupture annuel: 0,14%). Le rehaussement pariétal initial n’était pas prédictif d'une croissance de l'ANR (10/62 RP+ vs. 5/80 RP-, p = 0.20 ; RR [IC95%]: 1.48 [0.74-4.57]). Tous les anévrismes modifiés morphologiquement comportaient soit une augmentation du rehaussement de la paroi anévrismale soit l'apparition d'un rehaussement au cours du suivi. Aucun anévrisme comportant un rehaussement stable ne s'est modifié (P < 0.001).
Conclusions
Les résultats de cette étude confortent l'intérêt d'inclure au protocole de surveillance IRM des anévrismes intracrâniens une séquence d'imagerie de paroi avec injection.