Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2022.12.003
Oumnia Masrour , Edouard Bardou-Jacquet
Nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) is the most common chronic liver disease worldwide. The high prevalence of NAFLD is related to rising rates of obesity and metabolic syndrome. NAFLD prognosis is most closely linked with fibrosis stage, which can be assessed using non-invasive tests. Therapeutic endpoints include NASH resolution and fibrosis improvement. This hepatic endpoint must be integrated into the overall metabolic issue. Therapeutic strategy is based on lifestyle interventions and weight loss. Indeed, weight loss of 7–10% can reverse liver fibrosis, but adherence to lifestyle changes remains a major problem in real life. There are currently no approved pharmacological treatments for NASH. However, several therapeutic agents are rapidly progressing through the different phases of clinical trials. We provide a summary of recent therapeutic options with most advanced results.
{"title":"Traitement médical de la stéatohépatite métabolique en 2022","authors":"Oumnia Masrour , Edouard Bardou-Jacquet","doi":"10.1016/j.nupar.2022.12.003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2022.12.003","url":null,"abstract":"<div><p>Nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) is the most common chronic liver disease worldwide. The high prevalence of NAFLD is related to rising rates of obesity and metabolic syndrome. NAFLD prognosis is most closely linked with fibrosis stage, which can be assessed using non-invasive tests. Therapeutic endpoints include NASH resolution and fibrosis improvement. This hepatic endpoint must be integrated into the overall metabolic issue. Therapeutic strategy is based on lifestyle interventions and weight loss. Indeed, weight loss of 7–10% can reverse liver fibrosis, but adherence to lifestyle changes remains a major problem in real life. There are currently no approved pharmacological treatments for NASH. However, several therapeutic agents are rapidly progressing through the different phases of clinical trials. We provide a summary of recent therapeutic options with most advanced results.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages 72-76"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49804232","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.095
C.M.T. Thiry , B. Breil , J. Thomassin Branchu , F. Depeint , P.R. Pouillart , H. Younes , C. Delayre- Orthez , V. Vincent , C. Buche Foissy , A.K. Illner
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>En 2020, 20,5 % de la population française ont plus de 65 ans et, en 2040, ils seront plus de 25,0 %. Dans l’Oise, les plus de 65 ans passeront de 14,3 % (2013) à 25,4 % (2050). Des études montrent que le vieillissement est corrélé à l’augmentation des maladies chroniques et donc à la perte d’autonomie. Cette autonomie varie selon les individus, elle ne dépend pas seulement de l’état de santé, mais aussi de l’environnement et de l’entourage social et psychologique. Les facteurs de risque sont multiples : manque d’accès à une alimentation équilibrée, d’activité physique ou de lien social. Suite à la première édition du programme Auton’Al 60 en 2018, l’objectif de cette seconde édition d’Auton’Al 60 sur 3 ans est de prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées de plus de 60 ans, en les sensibilisant grâce à des actions autour de l’alimentation, l’activité physique adaptée et la santé mentale. Ce programme de recherche-action est à destination des 60 ans et plus, hommes et femmes, avec un GIR (groupe iso-ressources) 5 ou 6, de l’Oise, avec l’objectif d’atteindre 150 personnes.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Chaque année (2019–2021), le recrutement multisite était organisé grâce à la distribution de <em>flyers</em> papiers et affiches. L’inscription selon les critères d’inclusion se faisait par téléphone, par mail ou en direct. L’objectif était de toucher 50 personnes par an pour participer à 3 ateliers de prévention interactifs et multithématiques (ex : perception sensorielle et activité physique adaptée). Les ateliers se déroulaient à UniLaSalle Beauvais et dans des associations ou centres sociaux ruraux de l’Oise. L’évaluation comprenait des questionnaires autodéclaratifs avant les ateliers (T0) et 1 mois après (T1) sur leurs modes de vie, habitudes alimentaires, littératie alimentaire et satisfaction globale. Une campagne itinérante visant 200 personnes était organisée du 14 au 26 juin 2021 dans 12 villes de l’Oise pour toucher les personnes en situation d’isolement. Des jeux d’éducation nutritionnelle, des ateliers culinaires, du dépistage de diabète et des entretiens diététiques étaient proposés dans des bus événementiels. Des stands d’associations et d’organismes locaux étaient également présents.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Les 42 ateliers réalisés ont sensibilisé 135 personnes (taux de recrutement [90 %]). Selon le questionnaire T0, la population recrutée correspond bien aux critères d’inclusion et fait partie des personnes fragiles. Au total, 76,3 % ont 65 ans et plus (70,4, ±7,3), majoritairement des femmes (85,2 %), des personnes vivant seules (52,6 %), 14,4 % ont des aides ponctuelles ou sont en perte d’autonomie. Seulement 13,3 % de la population ont déclaré une absence de maladie chronique et 25,6 % ont un indice de masse corporelle (IMC) normal. La prévalence de l’obésité est de 25,6 %. Le taux de fidélisation montre que 83,7 % ont parti
{"title":"Auton’al 60 : programme de prévention de la perte d’autonomie des seniors de l’Oise avec des ateliers multithématiques (2019–2021)","authors":"C.M.T. Thiry , B. Breil , J. Thomassin Branchu , F. Depeint , P.R. Pouillart , H. Younes , C. Delayre- Orthez , V. Vincent , C. Buche Foissy , A.K. Illner","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.095","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.095","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>En 2020, 20,5 % de la population française ont plus de 65 ans et, en 2040, ils seront plus de 25,0 %. Dans l’Oise, les plus de 65 ans passeront de 14,3 % (2013) à 25,4 % (2050). Des études montrent que le vieillissement est corrélé à l’augmentation des maladies chroniques et donc à la perte d’autonomie. Cette autonomie varie selon les individus, elle ne dépend pas seulement de l’état de santé, mais aussi de l’environnement et de l’entourage social et psychologique. Les facteurs de risque sont multiples : manque d’accès à une alimentation équilibrée, d’activité physique ou de lien social. Suite à la première édition du programme Auton’Al 60 en 2018, l’objectif de cette seconde édition d’Auton’Al 60 sur 3 ans est de prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées de plus de 60 ans, en les sensibilisant grâce à des actions autour de l’alimentation, l’activité physique adaptée et la santé mentale. Ce programme de recherche-action est à destination des 60 ans et plus, hommes et femmes, avec un GIR (groupe iso-ressources) 5 ou 6, de l’Oise, avec l’objectif d’atteindre 150 personnes.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Chaque année (2019–2021), le recrutement multisite était organisé grâce à la distribution de <em>flyers</em> papiers et affiches. L’inscription selon les critères d’inclusion se faisait par téléphone, par mail ou en direct. L’objectif était de toucher 50 personnes par an pour participer à 3 ateliers de prévention interactifs et multithématiques (ex : perception sensorielle et activité physique adaptée). Les ateliers se déroulaient à UniLaSalle Beauvais et dans des associations ou centres sociaux ruraux de l’Oise. L’évaluation comprenait des questionnaires autodéclaratifs avant les ateliers (T0) et 1 mois après (T1) sur leurs modes de vie, habitudes alimentaires, littératie alimentaire et satisfaction globale. Une campagne itinérante visant 200 personnes était organisée du 14 au 26 juin 2021 dans 12 villes de l’Oise pour toucher les personnes en situation d’isolement. Des jeux d’éducation nutritionnelle, des ateliers culinaires, du dépistage de diabète et des entretiens diététiques étaient proposés dans des bus événementiels. Des stands d’associations et d’organismes locaux étaient également présents.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Les 42 ateliers réalisés ont sensibilisé 135 personnes (taux de recrutement [90 %]). Selon le questionnaire T0, la population recrutée correspond bien aux critères d’inclusion et fait partie des personnes fragiles. Au total, 76,3 % ont 65 ans et plus (70,4, ±7,3), majoritairement des femmes (85,2 %), des personnes vivant seules (52,6 %), 14,4 % ont des aides ponctuelles ou sont en perte d’autonomie. Seulement 13,3 % de la population ont déclaré une absence de maladie chronique et 25,6 % ont un indice de masse corporelle (IMC) normal. La prévalence de l’obésité est de 25,6 %. Le taux de fidélisation montre que 83,7 % ont parti","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e53"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49838435","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.067
L. Wauters , S. Dermine , B. de Dreuille , J. Bettolo , C. Hutinet , E. Lecoq , L. Billiauws , A. Nuzzo , O. Corcos , F. Joly
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Bien qu’une définition et classification formelles de l’insuffisance intestinale chronique (IIC) aient été proposées, les différences dans les résultats nutritionnels ne sont toujours pas claires. Le sevrage de la nutrition parentérale à domicile (NPAD) est plus probable chez les patients atteints du Syndrome de grêle court (SGC) avec un côlon en continuité et/ou l’utilisation d’analogues du GLP2, mais l’impact n’a pas été comparé à d’autres groupes.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les différences entre des groupes de patients adultes IIC, suivis et sevrés de NPAD dans un seul centre de soins tertiaires (2019–2022), ont été étudiées. L’IIC a été classée comme temporaire (intestin grêle > 2<!--> <!-->m après chirurgie de continuité) ou SGC définitif (entérostomie ou intestin grêle < 2<!--> <!-->m avec côlon en continuité), dysmotilité, atteintes muqueuses et fistules. Les marqueurs nutritionnels comprenaient l’IMC, la composition corporelle à l’aide de l’indice de masse maigre ou IMM (impédancemétrie) et les taux d’albumine sérique. Les marqueurs fonctionnels comprenaient la force de préhension (dynamomètre de Jamar). Les changements pendant NPAD et le suivi après le sevrage ont été comparés entre les groupes (tests de Kruskal-Wallis et Wilcoxon). Les proportions de dénutrition ont été définies à l’aide des critères de la <em>Global Leadership Initiative on Malnutrition</em> (GLIM).</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Au total, 86 patients (46 femmes, âge médian 58 [47 ; 70] ans) ont été inclus, avec des caractéristiques démographiques similaires entre les groupes. La durée de l’NPAD était significativement différente et les groupes de SGC temporaire (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23) ou définitif (entérostomie (SGC-J, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8), anastomose jéjuno-colique (SGC-JC, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23) ou jéjuno-iléo-colique (SGC-JIC, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14)) et dysmotilité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11) étaient les plus fréquents, suivis des atteintes muqueuses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) et fistules (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) qui ont été exclues. Les modifications de l’IMC au cours de l’NPAD différaient entre les groupes, avec des augmentations significatives dans le SGC définitif et la dysmotilité (tous <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). En revanche, l’albumine a augmenté chez les SGC temporaires (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et définitifs ou dysmotilité (tous <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) sans différence entre les groupes. La durée du suivi était similaire entre les groupes. Les différences d’IMC s’expliquaient par une diminution significative chez les SGC-JC (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01), mais une augmentation dans la dysmotilité (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) avec une albumine stable. La dénutrition (GLIM) était présente chez 41,7 % de tous les patients, dont 86,7 % avec une masse musculaire r
{"title":"La dénutrition est fréquente après le sevrage de nutrition parentérale à domicile pour une insuffisance intestinale chronique","authors":"L. Wauters , S. Dermine , B. de Dreuille , J. Bettolo , C. Hutinet , E. Lecoq , L. Billiauws , A. Nuzzo , O. Corcos , F. Joly","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.067","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.067","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Bien qu’une définition et classification formelles de l’insuffisance intestinale chronique (IIC) aient été proposées, les différences dans les résultats nutritionnels ne sont toujours pas claires. Le sevrage de la nutrition parentérale à domicile (NPAD) est plus probable chez les patients atteints du Syndrome de grêle court (SGC) avec un côlon en continuité et/ou l’utilisation d’analogues du GLP2, mais l’impact n’a pas été comparé à d’autres groupes.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les différences entre des groupes de patients adultes IIC, suivis et sevrés de NPAD dans un seul centre de soins tertiaires (2019–2022), ont été étudiées. L’IIC a été classée comme temporaire (intestin grêle > 2<!--> <!-->m après chirurgie de continuité) ou SGC définitif (entérostomie ou intestin grêle < 2<!--> <!-->m avec côlon en continuité), dysmotilité, atteintes muqueuses et fistules. Les marqueurs nutritionnels comprenaient l’IMC, la composition corporelle à l’aide de l’indice de masse maigre ou IMM (impédancemétrie) et les taux d’albumine sérique. Les marqueurs fonctionnels comprenaient la force de préhension (dynamomètre de Jamar). Les changements pendant NPAD et le suivi après le sevrage ont été comparés entre les groupes (tests de Kruskal-Wallis et Wilcoxon). Les proportions de dénutrition ont été définies à l’aide des critères de la <em>Global Leadership Initiative on Malnutrition</em> (GLIM).</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Au total, 86 patients (46 femmes, âge médian 58 [47 ; 70] ans) ont été inclus, avec des caractéristiques démographiques similaires entre les groupes. La durée de l’NPAD était significativement différente et les groupes de SGC temporaire (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23) ou définitif (entérostomie (SGC-J, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8), anastomose jéjuno-colique (SGC-JC, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23) ou jéjuno-iléo-colique (SGC-JIC, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14)) et dysmotilité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11) étaient les plus fréquents, suivis des atteintes muqueuses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) et fistules (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) qui ont été exclues. Les modifications de l’IMC au cours de l’NPAD différaient entre les groupes, avec des augmentations significatives dans le SGC définitif et la dysmotilité (tous <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). En revanche, l’albumine a augmenté chez les SGC temporaires (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et définitifs ou dysmotilité (tous <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01) sans différence entre les groupes. La durée du suivi était similaire entre les groupes. Les différences d’IMC s’expliquaient par une diminution significative chez les SGC-JC (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01), mais une augmentation dans la dysmotilité (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) avec une albumine stable. La dénutrition (GLIM) était présente chez 41,7 % de tous les patients, dont 86,7 % avec une masse musculaire r","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e39"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49842955","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.005
L. lbaladejo , C. Bétry , R. Baude , C. Deronne , J.L. Bosson
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La mesure des ingesta en diététique et nutrition clinique est nécessaire, mais, rarement réalisée car particulièrement chronophage. Le développement de méthodes innovantes à partir d’algorithme d’intelligence artificielle ouvrent de nouvelles opportunités pour cette mesure. L’objectif de cette étude était d’évaluer un prototype développé par une start-up dédié à la mesure automatique des ingesta en milieu hospitalier.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les plats principaux de menus standards d’un centre hospitalier universitaire ont été photographiés grâce à un dispositif basé sur la reconnaissance automatique d’image via des algorithmes de type apprentissage supervisé. Ce dispositif est composé d’une caméra 2D et d’une caméra 3D permettant la prise d’image avec une vue du dessus. La capture a une durée de 0,8 à 1 seconde et l’analyse a une durée de 1 à 1,2 secondes. Trois campagnes de captures d’images, soit 607 photographies, ont été réalisées sur six plats différents. Les images de la première campagne ont été annotées et utilisées afin d’entraîner les algorithmes. Les algorithmes développés ont ensuite été testés prospectivement sur la campagne 2 et optimisés sur la campagne 3. Ces algorithmes permettent de calculer le volume des aliments et d’en déduire leur masse grâce à la détermination de la masse volumique de chaque aliment. Les plats ont été photographiés en pré-consommation (plats témoins) et après consommation par des patients du service. En parallèle, un expérimentateur diététicien a pesé chaque composante du plat (part protidique, légumes et féculents). La méthode manuelle et le dispositif innovant ont été comparés par la méthode de Bland et Altman.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>83 plats pré-consommation et 524 plats après consommation par les patients ont été photographiés et pesés. Du fait de la composition du plat principal, le nombre d’image par composante est différent : 219 images de féculents ont pu être analysées et comparées à la pesée, 113 pour la part protidique et 35 pour les légumes. Pour les féculents, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de –12<!--> <!-->g. La limite de concordance à 95 % était de –60<!--> <!-->g à 36<!--> <!-->g. Pour la part protidique, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de 1<!--> <!-->g (IC 95 % : –45<!--> <!-->g à 48<!--> <!-->g). Pour les légumes, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de –14<!--> <!-->g (IC 95 % : –56<!--> <!-->g à 27<!--> <!-->g). Les résultats de l’analyse permettent de conclure à la présence d’hétéroscédasticité des mesures.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les résultats montrent une tendance à la sur-estimation de la méthode innovante pour les féculents et les légumes. Il y a très peu de différence pour la part protidique. Les différences observées peuvent s’expliquer par la superpo
{"title":"Comparaison d’un dispositif de reconnaissance automatique d’image avec la pesée manuelle pour estimer la consommation de plats en vie réelle à l’hôpital","authors":"L. lbaladejo , C. Bétry , R. Baude , C. Deronne , J.L. Bosson","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La mesure des ingesta en diététique et nutrition clinique est nécessaire, mais, rarement réalisée car particulièrement chronophage. Le développement de méthodes innovantes à partir d’algorithme d’intelligence artificielle ouvrent de nouvelles opportunités pour cette mesure. L’objectif de cette étude était d’évaluer un prototype développé par une start-up dédié à la mesure automatique des ingesta en milieu hospitalier.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les plats principaux de menus standards d’un centre hospitalier universitaire ont été photographiés grâce à un dispositif basé sur la reconnaissance automatique d’image via des algorithmes de type apprentissage supervisé. Ce dispositif est composé d’une caméra 2D et d’une caméra 3D permettant la prise d’image avec une vue du dessus. La capture a une durée de 0,8 à 1 seconde et l’analyse a une durée de 1 à 1,2 secondes. Trois campagnes de captures d’images, soit 607 photographies, ont été réalisées sur six plats différents. Les images de la première campagne ont été annotées et utilisées afin d’entraîner les algorithmes. Les algorithmes développés ont ensuite été testés prospectivement sur la campagne 2 et optimisés sur la campagne 3. Ces algorithmes permettent de calculer le volume des aliments et d’en déduire leur masse grâce à la détermination de la masse volumique de chaque aliment. Les plats ont été photographiés en pré-consommation (plats témoins) et après consommation par des patients du service. En parallèle, un expérimentateur diététicien a pesé chaque composante du plat (part protidique, légumes et féculents). La méthode manuelle et le dispositif innovant ont été comparés par la méthode de Bland et Altman.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>83 plats pré-consommation et 524 plats après consommation par les patients ont été photographiés et pesés. Du fait de la composition du plat principal, le nombre d’image par composante est différent : 219 images de féculents ont pu être analysées et comparées à la pesée, 113 pour la part protidique et 35 pour les légumes. Pour les féculents, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de –12<!--> <!-->g. La limite de concordance à 95 % était de –60<!--> <!-->g à 36<!--> <!-->g. Pour la part protidique, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de 1<!--> <!-->g (IC 95 % : –45<!--> <!-->g à 48<!--> <!-->g). Pour les légumes, la différence entre la méthode manuelle et le dispositif innovant était de –14<!--> <!-->g (IC 95 % : –56<!--> <!-->g à 27<!--> <!-->g). Les résultats de l’analyse permettent de conclure à la présence d’hétéroscédasticité des mesures.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les résultats montrent une tendance à la sur-estimation de la méthode innovante pour les féculents et les légumes. Il y a très peu de différence pour la part protidique. Les différences observées peuvent s’expliquer par la superpo","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e5"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49843565","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.050
N. Amraoui
Introduction et but de l’étude
les enfants atteints des Troubles du Spectre Autistique TSA présentent des problèmes d’alimentation, une sélectivité alimentaire, et un refus de nouveaux aliments, ce qui pourrait les exposer à un risque accru d’excès ou/et de carences nutritionnelles (Tanoue et al., 2017 ; Marí-Bauset et al., 2017).
Matériel et méthodes
Dans le but de décrire le risque d’association entre la carence en micronutriments essentiel et l’autisme chez les enfants. Une étude analytique transversale cas-témoin sur un échantillon de 62 enfants âgées de 3 à 13 ans. Le groupe des cas est composés de 31 enfants atteints de TSA. Les contrôles comprenaient 31 enfants de la ville de Tlemcen en développement typique (sans TSA) du même groupe d’âge.
L’apport en micronutriments nutritionnel a été évalué par un enregistrement alimentaire de 7 jour (Yuan et al., 2017). Les apports en micro ont été estimés en se basant sur les quantités alimentaires consommés à partir du « CIQUAL 2017 », une table de composition nutritionnelle des aliments mise en ligne gratuitement par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, France).
Les variables ont été présentées en pourcentage. Nous avons considéré l’apport moyen adéquat en micronutriments sur la base des valeurs d’apport adéquat (AI) de l’EFSA.
Résultats et analyses statistiques
Un plus grand pourcentage d’enfants atteints de TSA étaient en dessous de l’apport adéquat (AA) en micronutriments en se basant sur l’apport adéquat (AA) de l’EFSA, telles que le Cu (12,9 % contre 9,7 % chez les enfants en DT) Fe (64,5 % contre 45,2 % chez les enfants en DT), Se (3,2 % contre 0 % chez les enfants en DT), Vit B1 (32,3 % contre 29 % chez les enfants en DT), Vit B2 (38,7 % contre 22,6 % chez les enfants en DT), Vit B3 (35,5 % contre 22,6 % chez les enfants en DT), Vit B6 (25,8 % contre 6,4 % chez les enfants en DT), Vit 12 (35,5 % contre 3,2 % chez les enfants en DT).
Conclusion
Notre étude a révélé que les enfants atteints de TSA étaient plus susceptibles d’avoir un plus grand degré d’apport inadéquat. Nous suggérons de surveiller les insuffisances nutritionnelles et de mettre en œuvre des stratégies nutritionnelles pour élargir la variété d’aliments consommés par les enfants atteints de TSA.
{"title":"Apport en micronutriments et troubles alimentaires chez les enfants atteints des troubles autistiques","authors":"N. Amraoui","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.050","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.050","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>les enfants atteints des Troubles du Spectre Autistique TSA présentent des problèmes d’alimentation, une sélectivité alimentaire, et un refus de nouveaux aliments, ce qui pourrait les exposer à un risque accru d’excès ou/et de carences nutritionnelles (Tanoue et al., 2017 ; Marí-Bauset et al., 2017).</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Dans le but de décrire le risque d’association entre la carence en micronutriments essentiel et l’autisme chez les enfants. Une étude analytique transversale cas-témoin sur un échantillon de 62 enfants âgées de 3 à 13 ans. Le groupe des cas est composés de 31 enfants atteints de TSA. Les contrôles comprenaient 31 enfants de la ville de Tlemcen en développement typique (sans TSA) du même groupe d’âge.</p><p>L’apport en micronutriments nutritionnel a été évalué par un enregistrement alimentaire de 7 jour (Yuan et al., 2017). Les apports en micro ont été estimés en se basant sur les quantités alimentaires consommés à partir du « CIQUAL 2017 », une table de composition nutritionnelle des aliments mise en ligne gratuitement par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, France).</p><p>Les variables ont été présentées en pourcentage. Nous avons considéré l’apport moyen adéquat en micronutriments sur la base des valeurs d’apport adéquat (AI) de l’EFSA.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Un plus grand pourcentage d’enfants atteints de TSA étaient en dessous de l’apport adéquat (AA) en micronutriments en se basant sur l’apport adéquat (AA) de l’EFSA, telles que le Cu (12,9 % contre 9,7 % chez les enfants en DT) Fe (64,5 % contre 45,2 % chez les enfants en DT), Se (3,2 % contre 0 % chez les enfants en DT), Vit B1 (32,3 % contre 29 % chez les enfants en DT), Vit B2 (38,7 % contre 22,6 % chez les enfants en DT), Vit B3 (35,5 % contre 22,6 % chez les enfants en DT), Vit B6 (25,8 % contre 6,4 % chez les enfants en DT), Vit 12 (35,5 % contre 3,2 % chez les enfants en DT).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Notre étude a révélé que les enfants atteints de TSA étaient plus susceptibles d’avoir un plus grand degré d’apport inadéquat. Nous suggérons de surveiller les insuffisances nutritionnelles et de mettre en œuvre des stratégies nutritionnelles pour élargir la variété d’aliments consommés par les enfants atteints de TSA.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e30"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49800672","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.041
B. Ines , F. Mahjoub , A. El Amri , B.A. Nadia , R. Mizouri , B.O. Rym , H. Jamoussi
Introduction et but de l’étude
L’augmentation de la prévalence et de la sévérité de l’obésité ainsi que ses multiples comorbidités explique le recours de plus en plus fréquent à la chirurgie bariatrique notamment la sleeve gastrectomie.
L’objectif de notre étude était d’évaluer les apports nutritionnels avant et 2 ans révolus après sleeve gastrectomie.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude longitudinale prospective et monocentrique incluant des patients obèses suivis à l’unité de recherche sur l’obésité de l’Institut national de nutrition de Tunis, opérés d’une sleeve gastrectomie. Une enquête alimentaire a été réalisée par une nutritionniste en utilisant la méthode de l’histoire alimentaire avec un rappel de 24 heures en préopératoire et 2 ans après la sleeve gastrectomie. Les résultats de l’enquête ont été ensuite analysés en utilisant le logiciel informatique « BILNUT, version 2.01 – 1990 » afin d’évaluer les apports nutritionnels spontanés en macro et micronutriments. Les déficits d’apports ont été identifiés en se basant sur les références nutritionnelles en vitamines et minéraux de l’Anses 2021.
Résultats et analyses statistiques
Notre population comportait 19 patients. L’âge moyen était de 42,8 ± 6,4 ans avec une prédominance féminine (94,7 %). Avant la sleeve gastrectomie les apports moyens en glucides, lipides et protides étaient respectivement de 468 ± 200 g/j, 153 ± 98 g/j et 95 ± 32 g/j. Les apports en macronutriments ont diminué en postopératoire de 72 % pour les glucides, de 67 % pour les lipides et de 58 % pour les protéines. Pour les micronutriments, en préopératoire les apports moyens en folates, en vitamine C et en calcium étaient inférieurs aux références nutritionnelles pour la population (RNP).
En postopératoire, on a noté une diminution des apports moyens en vitamine C et en folates qui est passé de 93 à 53 mg/j et de 185 à 79,55 mg/j respectivement. En revanche, celui du calcium a augmenté à 755 mg/j mais il est resté toujours en dessous de l’RNP. Les apports moyens en zinc (15 mg/j), magnésium (395 mg/j) et en fer (15,55 mg/j) étaient satisfaisants en préopératoire, mais ils ont diminué en postopératoire en dessous de l’RNP avec respectivement 6,26 mg/j, 121 mg/j, 4,12 mg/j. L’apport en phosphore a diminué de 1448 mg/j en préopératoire à 643 mg/j en postopératoire.
Conclusion
Le dépistage des carences nutritionnelles est obligatoire en préopératoire. La supplémentation systématique en postopératoire est impérative vu la fréquence des carences d’apports. Cependant, une question reste à résoudre concernant la durée de la supplémentation en vitamines et minéraux après sleeve gastrectomie.
{"title":"Évaluation des apports nutritionnels avant et après sleeve gastrectomie","authors":"B. Ines , F. Mahjoub , A. El Amri , B.A. Nadia , R. Mizouri , B.O. Rym , H. Jamoussi","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.041","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.041","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>L’augmentation de la prévalence et de la sévérité de l’obésité ainsi que ses multiples comorbidités explique le recours de plus en plus fréquent à la chirurgie bariatrique notamment la sleeve gastrectomie.</p><p>L’objectif de notre étude était d’évaluer les apports nutritionnels avant et 2 ans révolus après sleeve gastrectomie.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Il s’agit d’une étude longitudinale prospective et monocentrique incluant des patients obèses suivis à l’unité de recherche sur l’obésité de l’Institut national de nutrition de Tunis, opérés d’une sleeve gastrectomie. Une enquête alimentaire a été réalisée par une nutritionniste en utilisant la méthode de l’histoire alimentaire avec un rappel de 24 heures en préopératoire et 2 ans après la sleeve gastrectomie. Les résultats de l’enquête ont été ensuite analysés en utilisant le logiciel informatique « BILNUT, version 2.01 – 1990 » afin d’évaluer les apports nutritionnels spontanés en macro et micronutriments. Les déficits d’apports ont été identifiés en se basant sur les références nutritionnelles en vitamines et minéraux de l’Anses 2021.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Notre population comportait 19 patients. L’âge moyen était de 42,8<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4 ans avec une prédominance féminine (94,7 %). Avant la sleeve gastrectomie les apports moyens en glucides, lipides et protides étaient respectivement de 468<!--> <!-->±<!--> <!-->200<!--> <!-->g/j, 153<!--> <!-->±<!--> <!-->98<!--> <!-->g/j et 95<!--> <!-->±<!--> <!-->32<!--> <!-->g/j. Les apports en macronutriments ont diminué en postopératoire de 72 % pour les glucides, de 67 % pour les lipides et de 58 % pour les protéines. Pour les micronutriments, en préopératoire les apports moyens en folates, en vitamine C et en calcium étaient inférieurs aux références nutritionnelles pour la population (RNP).</p><p>En postopératoire, on a noté une diminution des apports moyens en vitamine C et en folates qui est passé de 93 à 53<!--> <!-->mg/j et de 185 à 79,55<!--> <!-->mg/j respectivement. En revanche, celui du calcium a augmenté à 755<!--> <!-->mg/j mais il est resté toujours en dessous de l’RNP. Les apports moyens en zinc (15<!--> <!-->mg/j), magnésium (395<!--> <!-->mg/j) et en fer (15,55<!--> <!-->mg/j) étaient satisfaisants en préopératoire, mais ils ont diminué en postopératoire en dessous de l’RNP avec respectivement 6,26<!--> <!-->mg/j, 121<!--> <!-->mg/j, 4,12<!--> <!-->mg/j. L’apport en phosphore a diminué de 1448<!--> <!-->mg/j en préopératoire à 643<!--> <!-->mg/j en postopératoire.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le dépistage des carences nutritionnelles est obligatoire en préopératoire. La supplémentation systématique en postopératoire est impérative vu la fréquence des carences d’apports. Cependant, une question reste à résoudre concernant la durée de la supplémentation en vitamines et minéraux après sleeve gastrectomie.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e26"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49800683","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.053
V.L. Karsegard, T.H. Collet, Y.M. Dupertuis, L. Genton Graf
Introduction et but de l’étude
Alors que la mesure de la composition corporelle évalue quantitativement la masse grasse, la masse non-grasse et la masse musculaire, elle ne permet pas l’évaluation de la fonction musculaire, au contraire de la mesure de la force manuelle de serrement (FS). Cette étude a pour but d’explorer l’association entre la composition corporelle et la FS.
Matériel et méthodes
Des sujets en bonne santé de 18 à 83 ans ont été recrutés dans le cadre d’une manifestation sportive populaire. Une impédance bioélectrique a été réalisée à 50 kHz (Nutriguard-M®) pour calculer la masse grasse (Kyle et al., Nutrition, 2001) et la masse musculaire squelettique appendiculaire (MMSA) (Kyle et al., Clinical Nutrition, 2003). La FS a été mesurée par dynamomètre manuel hydraulique (Baseline®) en relevant la moyenne de 3 mesures effectuées avec la main dominante. Les caractéristiques des sujets sont exprimées sous forme de moyenne ± DS. L’association entre la FS et les différents paramètres a été évaluée d’abord par régression linéaire univariée, puis dans une analyse multivariée incluant d’abord les variables statistiquement significatives retenues lors de l’analyse univariée.
Résultats et analyses statistiques
Des 314 sujets inclus, on dénombrait 165 femmes (44,3 ± 16,1 ans ; IMC 22,5 ± 2,7 kg/m2 ; masse grasse 30,5 ± 5,5 % ; MMSA 17,1 ± 2,2 kg) et 149 hommes (45,0 ± 16,0 ans ; IMC 24,1 ± 2,7 kg/m2 ; masse grasse 21,0 ± 5,5 % ; MMSA 25,4 ± 2,7 kg). Quatre paramètres associés avec la FS ont été retenus en analyse univariée (Tableau 1). Le modèle multivarié explique 64,5 % de la variance de la force de serrement.
Conclusion
La masse musculaire squelettique appendiculaire est associée positivement à la force manuelle de serrement alors que la masse grasse et l’âge sont faiblement associés négativement. Le sexe n’est pas associé dans l’analyse multivariée, probablement parce qu’il influence déjà la composition corporelle. Une étude longitudinale permettrait d’étudier l’impact des changements de composition corporelle sur la force de serrement. Il serait également utile de confirmer cette association dans le contexte d’autres populations ou lors de pathologies affectant le poids, la masse ou la fonction musculaire.
{"title":"Relation entre composition corporelle et force manuelle de serrement","authors":"V.L. Karsegard, T.H. Collet, Y.M. Dupertuis, L. Genton Graf","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.053","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.053","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Alors que la mesure de la composition corporelle évalue quantitativement la masse grasse, la masse non-grasse et la masse musculaire, elle ne permet pas l’évaluation de la fonction musculaire, au contraire de la mesure de la force manuelle de serrement (FS). Cette étude a pour but d’explorer l’association entre la composition corporelle et la FS.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Des sujets en bonne santé de 18 à 83 ans ont été recrutés dans le cadre d’une manifestation sportive populaire. Une impédance bioélectrique a été réalisée à 50<!--> <!-->kHz (Nutriguard-M®) pour calculer la masse grasse (Kyle et al., <em>Nutrition</em>, 2001) et la masse musculaire squelettique appendiculaire (MMSA) (Kyle et al., <em>Clinical Nutrition</em>, 2003). La FS a été mesurée par dynamomètre manuel hydraulique (Baseline®) en relevant la moyenne de 3 mesures effectuées avec la main dominante. Les caractéristiques des sujets sont exprimées sous forme de moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->DS. L’association entre la FS et les différents paramètres a été évaluée d’abord par régression linéaire univariée, puis dans une analyse multivariée incluant d’abord les variables statistiquement significatives retenues lors de l’analyse univariée.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Des 314 sujets inclus, on dénombrait 165 femmes (44,3<!--> <!-->±<!--> <!-->16,1 ans ; IMC 22,5<!--> <!-->±<!--> <!-->2,7<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup> ; masse grasse 30,5<!--> <!-->±<!--> <!-->5,5 % ; MMSA 17,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,2<!--> <!-->kg) et 149 hommes (45,0<!--> <!-->±<!--> <!-->16,0 ans ; IMC 24,1<!--> <!-->±<!--> <!-->2,7<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup> ; masse grasse 21,0<!--> <!-->±<!--> <!-->5,5 % ; MMSA 25,4<!--> <!-->±<!--> <!-->2,7<!--> <!-->kg). Quatre paramètres associés avec la FS ont été retenus en analyse univariée (<span>Tableau 1</span>). Le modèle multivarié explique 64,5 % de la variance de la force de serrement.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La masse musculaire squelettique appendiculaire est associée positivement à la force manuelle de serrement alors que la masse grasse et l’âge sont faiblement associés négativement. Le sexe n’est pas associé dans l’analyse multivariée, probablement parce qu’il influence déjà la composition corporelle. Une étude longitudinale permettrait d’étudier l’impact des changements de composition corporelle sur la force de serrement. Il serait également utile de confirmer cette association dans le contexte d’autres populations ou lors de pathologies affectant le poids, la masse ou la fonction musculaire.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages e31-e32"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49800721","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.078
C. Benatar, X. Zhang, I. Haddam, S. Ribes, S. Bobet, V. Juillard, S. Layec, V. Douard, C. Delorme
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Le prédiabète, caractérisé par une altération de l’intolérance au glucose, est un état intermédiaire réversible entre une homéostasie normale du glucose et un diabète de type 2 (DT2) avéré. Sa prévalence est estimée à 10 % en France et il constitue un facteur de risque majeur pour le développement du DT2. Il s’avère que 70 % des personnes atteintes de prédiabète développeront un DT2 au cours de leur vie malgré une intervention sur le mode de vie ou un traitement à la metformine. Il apparaît donc nécessaire de développer de nouvelles approches thérapeutiques afin de limiter l’apparition du prédiabète, comme la progression du prédiabète en DT2. De plus en plus de données suggèrent que le microbiote intestinal joue un rôle important dans le prédiabète et le diabète, et des altérations de la composition microbienne intestinale ont été décrites dans le DT2 et le prédiabète. Récemment, une corrélation entre l’abondance de certaines bactéries commensales du groupe <em>Streptococcus salivarius</em> et le DT1 et DT2 a été mise en évidence. Un composé, l’O-acétylsérine (OAS), impliqué dans la biosynthèse des acides aminés soufrés, a nouvellement été identifié comme étant sécrété dans le surnageant de culture des bactéries du groupe <em>S.</em> <em>salivarius</em>. Nous avons étudié l’effet de ce composé sur la glycémie de souris normoglycémiques et sur l’intolérance au glucose de souris prédiabétiques.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Des souris C57BL/6 recevant un régime standard (SD) ont été traitées pendant 5<!--> <!-->jours avec un gavage oral d’OAS (0,6<!--> <!-->g/kg), de sérine (0,6<!--> <!-->g/kg), de metformine (0,6<!--> <!-->g/kg) ou d’eau (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9/groupe). L’effet aigu de ces composés sur la régulation de glycémie des souris SD a été évalué via un test oral de tolérance au glucose (OGTT) et une mesure de l’insulinémie. Les effets d’un gavage oral quotidien de différentes doses d’OAS (0,6<!--> <!-->g/kg et 0,2<!--> <!-->g/kg) ou d’eau (groupe contrôle) ont été testés chez des souris C57BL/6 ayant reçu un régime riche en graisses (HFD) pendant 5 ou 9 semaines (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10–18/groupe). Le poids, la prise alimentaire et la tolérance au glucose ont été mesurés afin d’évaluer les effets de l’OAS dans ces modèles murins de prédiabète. Les données ont été analysées par ANOVA ou test de Kruskal-Wallis suivi des post-tests appropriés.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Sous régime SD, en comparaison avec les souris contrôles recevant de l’eau, les souris traitées avec de l’OAS présentent une diminution significative de 14 % de la glycémie postprandiale (AUC <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0100) et une augmentation de 30 % de l’insulinémie. À des concentrations similaires, la metformine entraîne une diminution de 20 % de la glycémie postprandiale (AUC <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) alors que la sérine n’a pas d’effet (AUC <e
{"title":"Effet protecteur de l’O-acétylsérine contre l’intolérance au glucose","authors":"C. Benatar, X. Zhang, I. Haddam, S. Ribes, S. Bobet, V. Juillard, S. Layec, V. Douard, C. Delorme","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.078","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.078","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Le prédiabète, caractérisé par une altération de l’intolérance au glucose, est un état intermédiaire réversible entre une homéostasie normale du glucose et un diabète de type 2 (DT2) avéré. Sa prévalence est estimée à 10 % en France et il constitue un facteur de risque majeur pour le développement du DT2. Il s’avère que 70 % des personnes atteintes de prédiabète développeront un DT2 au cours de leur vie malgré une intervention sur le mode de vie ou un traitement à la metformine. Il apparaît donc nécessaire de développer de nouvelles approches thérapeutiques afin de limiter l’apparition du prédiabète, comme la progression du prédiabète en DT2. De plus en plus de données suggèrent que le microbiote intestinal joue un rôle important dans le prédiabète et le diabète, et des altérations de la composition microbienne intestinale ont été décrites dans le DT2 et le prédiabète. Récemment, une corrélation entre l’abondance de certaines bactéries commensales du groupe <em>Streptococcus salivarius</em> et le DT1 et DT2 a été mise en évidence. Un composé, l’O-acétylsérine (OAS), impliqué dans la biosynthèse des acides aminés soufrés, a nouvellement été identifié comme étant sécrété dans le surnageant de culture des bactéries du groupe <em>S.</em> <em>salivarius</em>. Nous avons étudié l’effet de ce composé sur la glycémie de souris normoglycémiques et sur l’intolérance au glucose de souris prédiabétiques.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Des souris C57BL/6 recevant un régime standard (SD) ont été traitées pendant 5<!--> <!-->jours avec un gavage oral d’OAS (0,6<!--> <!-->g/kg), de sérine (0,6<!--> <!-->g/kg), de metformine (0,6<!--> <!-->g/kg) ou d’eau (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9/groupe). L’effet aigu de ces composés sur la régulation de glycémie des souris SD a été évalué via un test oral de tolérance au glucose (OGTT) et une mesure de l’insulinémie. Les effets d’un gavage oral quotidien de différentes doses d’OAS (0,6<!--> <!-->g/kg et 0,2<!--> <!-->g/kg) ou d’eau (groupe contrôle) ont été testés chez des souris C57BL/6 ayant reçu un régime riche en graisses (HFD) pendant 5 ou 9 semaines (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10–18/groupe). Le poids, la prise alimentaire et la tolérance au glucose ont été mesurés afin d’évaluer les effets de l’OAS dans ces modèles murins de prédiabète. Les données ont été analysées par ANOVA ou test de Kruskal-Wallis suivi des post-tests appropriés.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Sous régime SD, en comparaison avec les souris contrôles recevant de l’eau, les souris traitées avec de l’OAS présentent une diminution significative de 14 % de la glycémie postprandiale (AUC <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0100) et une augmentation de 30 % de l’insulinémie. À des concentrations similaires, la metformine entraîne une diminution de 20 % de la glycémie postprandiale (AUC <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) alors que la sérine n’a pas d’effet (AUC <e","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e44"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49801152","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}