Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.043
B. Ines , F. Mahjoub , A. El Amri , B.A. Nadia , R. Mizouri , R. Ben Othman , H. Jamoussi
Introduction et but de l’étude
Les troubles du comportement alimentaire(TCA) sont fréquemment associés à l’obésité, leur dépistage est un temps indispensable de l’évaluation préopératoire des patients candidats à une sleeve gastrectomie.
L’objectif de notre étude était d’identifier les TCA avant sleeve gastrectomie et d’étudier leur évolution à 2 ans en postopératoire.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective incluant des patients obèses suivis à l’unité d’obésité de l’Institut national de nutrition de Tunis, après 2 ans d’une sleeve gastrectomie, durant 2 ans entre 2020–2022.
Une évaluation préopératoire et à 2 ans postopératoire a été faite à la recherche des TCA.
Ces derniers ont été identifiés en se basant sur les critères diagnostiques du DSM-5.
Résultats et analyses statistiques
Notre population comportait 19 patients, avec un âge moyen de 42,8 ± 6,4 ans.
Une nette prédominance féminine était notée (94,7 %).
La perte d’excès de poids moyenne à 2 ans postopératoire était de 64,65 %.
En préopératoire, totalité des patients (100 %) avaient en moins un TCA.
Le grignotage était le TCA le plus noté chez nos patients (84,2 %), suivi par l’hyperphagie prandiale (68,4 %).
La compulsion alimentaire, le Night Eating Syndrome, la boulimie et le Binge Eating Disorder étaient présents respectivement chez 63,2 %, 36,8 %, 10,5 % et 31,6 % des patients.
À 2 ans post-sleeve gastrectomie, une diminution des TCA a été notée (31,6 %).
Le grignotage est resté le TCA prédominant (26,3 %), La prévalence de la compulsion alimentaire est passé à 15,8 %, celle du Night Eating Syndrome à 15,8 %, celle du Binge Eating Disorder à 15,8 % et celle de l’hyperphagie prandiale à 10,5 %.
La boulimie était présente chez un seul patient.
Conclusion
La chirurgie bariatrique est certes efficace sur la perte pondérale. Cette dernière pourrait être expliquée entre autre par la maîtrise des TCA.
{"title":"Évaluation des troubles du comportement alimentaire avant et après sleeve gastrectomie","authors":"B. Ines , F. Mahjoub , A. El Amri , B.A. Nadia , R. Mizouri , R. Ben Othman , H. Jamoussi","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.043","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.043","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Les troubles du comportement alimentaire(TCA) sont fréquemment associés à l’obésité, leur dépistage est un temps indispensable de l’évaluation préopératoire des patients candidats à une sleeve gastrectomie.</p><p>L’objectif de notre étude était d’identifier les TCA avant sleeve gastrectomie et d’étudier leur évolution à 2 ans en postopératoire.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Il s’agit d’une étude prospective incluant des patients obèses suivis à l’unité d’obésité de l’Institut national de nutrition de Tunis, après 2 ans d’une sleeve gastrectomie, durant 2 ans entre 2020–2022.</p><p>Une évaluation préopératoire et à 2 ans postopératoire a été faite à la recherche des TCA.</p><p>Ces derniers ont été identifiés en se basant sur les critères diagnostiques du DSM-5.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Notre population comportait 19 patients, avec un âge moyen de 42,8<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4 ans.</p><p>Une nette prédominance féminine était notée (94,7 %).</p><p>La perte d’excès de poids moyenne à 2 ans postopératoire était de 64,65 %.</p><p>En préopératoire, totalité des patients (100 %) avaient en moins un TCA.</p><p>Le grignotage était le TCA le plus noté chez nos patients (84,2 %), suivi par l’hyperphagie prandiale (68,4 %).</p><p>La compulsion alimentaire, le Night Eating Syndrome, la boulimie et le Binge Eating Disorder étaient présents respectivement chez 63,2 %, 36,8 %, 10,5 % et 31,6 % des patients.</p><p>À 2 ans post-sleeve gastrectomie, une diminution des TCA a été notée (31,6 %).</p><p>Le grignotage est resté le TCA prédominant (26,3 %), La prévalence de la compulsion alimentaire est passé à 15,8 %, celle du Night Eating Syndrome à 15,8 %, celle du Binge Eating Disorder à 15,8 % et celle de l’hyperphagie prandiale à 10,5 %.</p><p>La boulimie était présente chez un seul patient.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La chirurgie bariatrique est certes efficace sur la perte pondérale. Cette dernière pourrait être expliquée entre autre par la maîtrise des TCA.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e27"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49842946","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.015
J. Vanhelst , L. Béghin , E. Drumez , M. Castillo , K. Wildhalm , M. Gonzales-Gross , L. Censi , S. De Henauw , L. Moreno , F. Gottrand
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Alors que le surpoids et l’obésité de l’adolescent ont été largement étudiés ces dernières années, il n’existe que peu d’information sur la prévalence et les conséquences de la maigreur chez l’adolescent en dehors des troubles des conduites alimentaires. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence, les caractéristiques cliniques et physiques, ainsi que les conséquences de la maigreur dans une population d’adolescents européens en bonne santé.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Parmi les 3528 adolescents sains (étaient exclus grâce aux questionnaires et l’examen clinique les adolescents présentant une maladie chronique ou un trouble des conduites alimentaires), âgés de 12,5 à 17,5 ans, ayant participé à l’étude européenne HELENA, 214 (41 % de garçons) maigres définis par les courbes internationales IOTF (IMC) ont été inclus dans cette étude ancillaire, et comparés aux adolescents normopondéraux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2497). Leur phénotype était étudié : examen clinique, condition physique, activité physique (AP), comportements sédentaires, et apports alimentaires. Un bilan sanguin a été réalisé dans un sous-groupe (33 % de la population). Les comparaisons entre les 2 groupes ont été réalisées grâce à des modèles de régression linéaire pour les variables continues et des modèles de régression logistique pour les variables catégorielles. Le stade pubertaire et le centre ont été inclus comme facteurs de confusion.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>La prévalence de la maigreur était de 7,9 % : 8,6 % chez les filles et 7,1 % chez les garçons. La pression artérielle systolique était significativement plus basse chez les adolescents minces (109,3<!--> <!-->±<!--> <!-->11,3 vs 115,0<!--> <!-->±<!--> <!-->12,5 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’âge d’apparition du premier cycle menstruel était significativement plus tardif chez les adolescentes maigres que chez celles ayant un poids normal (13,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1 vs 12,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La force musculaire des membres supérieurs (différence de 20 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le temps passé en AP d’intensité légère (160,5<!--> <!-->±<!--> <!-->37,7 vs 166,7<!--> <!-->±<!--> <!-->40,7 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) étaient significativement plus faibles chez les adolescents minces. Les apports caloriques et protéiques étaient similaires entre les deux groupes. De même, la qualité de l’alimentation (62,0<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 vs 62,2<!--> <!-->±<!--> <!-->13,8) n’était pas significativement inférieure chez les adolescents maigres, mais le pourcentage d’adolescents qui omettaient le petit-déjeuner était plus bas chez les adolescents minces (17,1 % vs 27,7 %). La créatininémie et la résistance à l’insuline (indice HOMA) étaient plus bas chez les adolescents maigres, alors que le taux de vitamine B12 était plus élevé (<em
虽然近年来对青少年超重和肥胖进行了广泛研究,但除了饮食失调之外,关于青少年瘦身的患病率和后果的信息很少。本研究的目的是评估健康欧洲青少年人群中瘦身的患病率、临床和身体特征以及后果。材料和方法组3528名健康青少年(通过问卷和临床检查排除了患有慢性疾病或饮食障碍的青少年),年龄在12.5至17.5岁之间,在参与欧洲海伦娜研究后,214名(41%的男孩)根据国际IOTF(BMI)曲线定义的瘦体重被纳入本辅助研究,并与正常体重青少年(n=2497)进行比较。研究了他们的表型:临床检查、健身、体力活动(PA)、久坐行为和食物摄入量。在一个亚组(33%的人口)进行血液测试。使用连续变量的线性回归模型和分类变量的逻辑回归模型进行了两组之间的比较。青春期阶段和中心被列为混淆因素。结果和统计分析瘦身患病率为7.9%:女孩为8.6%,男孩为7.1%。瘦弱青少年的收缩压显著降低(109.3±11.3 vs 115.0±12.5;p<0.001)。瘦青少年的第一次月经周期开始年龄明显晚于正常体重青少年(13.1±1.1 vs 12.5±1.2;p<0.001)。瘦身青少年上肢肌肉力量(差异20%;p<0.001)和轻度PA时间(160.5±37.7 vs 166.7±40.7;p<1.05)显著降低。两组的热量和蛋白质摄入量相似。同样,瘦削青少年的饮食质量(62.0±13.5 vs 62.2±13.8)没有显著降低,但瘦削青少年不吃早餐的比例较低(17.1%vs 27.7%)。瘦削青少年的血清肌酐和胰岛素抵抗(HOMA)较低,而维生素B12水平较高(p<0.05)。结论瘦削影响了相当大比例的健康欧洲青少年。然而,它与饮食失衡或潜在的不良健康后果无关。
{"title":"Caractéristiques cliniques, physiques et conséquences de la maigreur chez l’adolescent : L’étude HELENA","authors":"J. Vanhelst , L. Béghin , E. Drumez , M. Castillo , K. Wildhalm , M. Gonzales-Gross , L. Censi , S. De Henauw , L. Moreno , F. Gottrand","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.015","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Alors que le surpoids et l’obésité de l’adolescent ont été largement étudiés ces dernières années, il n’existe que peu d’information sur la prévalence et les conséquences de la maigreur chez l’adolescent en dehors des troubles des conduites alimentaires. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence, les caractéristiques cliniques et physiques, ainsi que les conséquences de la maigreur dans une population d’adolescents européens en bonne santé.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Parmi les 3528 adolescents sains (étaient exclus grâce aux questionnaires et l’examen clinique les adolescents présentant une maladie chronique ou un trouble des conduites alimentaires), âgés de 12,5 à 17,5 ans, ayant participé à l’étude européenne HELENA, 214 (41 % de garçons) maigres définis par les courbes internationales IOTF (IMC) ont été inclus dans cette étude ancillaire, et comparés aux adolescents normopondéraux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2497). Leur phénotype était étudié : examen clinique, condition physique, activité physique (AP), comportements sédentaires, et apports alimentaires. Un bilan sanguin a été réalisé dans un sous-groupe (33 % de la population). Les comparaisons entre les 2 groupes ont été réalisées grâce à des modèles de régression linéaire pour les variables continues et des modèles de régression logistique pour les variables catégorielles. Le stade pubertaire et le centre ont été inclus comme facteurs de confusion.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>La prévalence de la maigreur était de 7,9 % : 8,6 % chez les filles et 7,1 % chez les garçons. La pression artérielle systolique était significativement plus basse chez les adolescents minces (109,3<!--> <!-->±<!--> <!-->11,3 vs 115,0<!--> <!-->±<!--> <!-->12,5 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’âge d’apparition du premier cycle menstruel était significativement plus tardif chez les adolescentes maigres que chez celles ayant un poids normal (13,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1 vs 12,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La force musculaire des membres supérieurs (différence de 20 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le temps passé en AP d’intensité légère (160,5<!--> <!-->±<!--> <!-->37,7 vs 166,7<!--> <!-->±<!--> <!-->40,7 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) étaient significativement plus faibles chez les adolescents minces. Les apports caloriques et protéiques étaient similaires entre les deux groupes. De même, la qualité de l’alimentation (62,0<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 vs 62,2<!--> <!-->±<!--> <!-->13,8) n’était pas significativement inférieure chez les adolescents maigres, mais le pourcentage d’adolescents qui omettaient le petit-déjeuner était plus bas chez les adolescents minces (17,1 % vs 27,7 %). La créatininémie et la résistance à l’insuline (indice HOMA) étaient plus bas chez les adolescents maigres, alors que le taux de vitamine B12 était plus élevé (<em","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages e10-e11"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49843562","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.075
K. Kerviche
Introduction et but de l’étude
Suite à la publication des recommandations AFDN/SFNCM en 11/2019, Sodexo a fait évoluer ses menus pour le secteur hospitalier afin de répondre à ces 23 recommandations et de les mettre en lien avec les constats de consommation. Perception/retour d’expériences du déploiement des nouveaux menus sur 4 semestres.
Matériel et méthodes
Déploiement des menus saisonniers « menu du jour » grâce aux outils en ligne dont bénéficient nos gestionnaires. Communications lors des commissions restaurations des établissements. Mise en œuvre sur les établissements selon les modalités contractuelles (nombre de composantes, cuisine intégralement maison ou partiellement ou assemblage, réalisation sur place ou en cuisine centrale). Observation et compilation par la direction qualité nutrition des données (audits processus, participation ou compte rendu des CLAN, participation ou compte rendu des commissions de restauration).
Résultats et analyses statistiques
Les partis pris retenus pour la construction du menu standard afin de respecter les contraintes techniques et contractuelles. Les retours des 50 sites (participation sur les 4 semestres) classifiés selon le type d’interlocuteur concerné : consommation, perception, acceptation. Interview d’un responsable de cuisine hospitalière.
Conclusion
Il y a une forte ambiguïté dans l’appropriation des recommandations : unanimité de la volonté de lutter contre la dénutrition, mais des freins majeurs à supprimer les restrictions sévères et automatisées par les professionnels de soin.
Conclusions principales du déploiement
Identification des freins à la bonne transposition des recommandations dans les usages. Identification des facteurs clés de succès de cette transposition/pistes de travail.
{"title":"Retour d’expérience sur le déploiement de menus hospitaliers répondant aux recommandations AFDN/SFNCM de 11/2019","authors":"K. Kerviche","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.075","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.075","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Suite à la publication des recommandations AFDN/SFNCM en 11/2019, Sodexo a fait évoluer ses menus pour le secteur hospitalier afin de répondre à ces 23 recommandations et de les mettre en lien avec les constats de consommation. Perception/retour d’expériences du déploiement des nouveaux menus sur 4 semestres.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Déploiement des menus saisonniers « menu du jour » grâce aux outils en ligne dont bénéficient nos gestionnaires. Communications lors des commissions restaurations des établissements. Mise en œuvre sur les établissements selon les modalités contractuelles (nombre de composantes, cuisine intégralement maison ou partiellement ou assemblage, réalisation sur place ou en cuisine centrale). Observation et compilation par la direction qualité nutrition des données (audits processus, participation ou compte rendu des CLAN, participation ou compte rendu des commissions de restauration).</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Les partis pris retenus pour la construction du menu standard afin de respecter les contraintes techniques et contractuelles. Les retours des 50 sites (participation sur les 4 semestres) classifiés selon le type d’interlocuteur concerné : consommation, perception, acceptation. Interview d’un responsable de cuisine hospitalière.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Il y a une forte ambiguïté dans l’appropriation des recommandations : unanimité de la volonté de lutter contre la dénutrition, mais des freins majeurs à supprimer les restrictions sévères et automatisées par les professionnels de soin.</p></div><div><h3>Conclusions principales du déploiement</h3><p>Identification des freins à la bonne transposition des recommandations dans les usages. Identification des facteurs clés de succès de cette transposition/pistes de travail.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages e42-e43"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49880337","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.044
M. Dajon, J.L. Sudres
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>À l’heure où les préoccupations pour le « manger sain » sont de plus en plus présentes dans notre société, un nouveau trouble émerge : l’orthorexie. Venant du grec ancien, orthos signifiant « correct » et orexis signifiant « appétit », ce terme désigne l’obsession pour l’alimentation saine, d’après le médecin Steve Bratman (1997). Bien que l’orthorexie ne soit pas officiellement considérée comme un trouble au sein des classifications actuelles des troubles mentaux, ce phénomène émergent et intrigant suscite de plus en plus de recherches. Ce travail de recherche doctoral abouti interroge la place de l’orthorexie dans les troubles des conduites alimentaires (TCA), d’un point de vue qualitatif. L’objectif de ce travail est de recueillir le témoignage d’individus ayant des symptômes orthorexiques, afin de mieux appréhender ce trouble et de permettre l’expression de leur souffrance.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Huit individus orthorexiques (un homme et sept femmes), souffrant actuellement ou ayant souffert par le passé de TCA (anorexie, boulimie ou hyperphagie), ont accepté de répondre à un entretien semi-directif constitué de questions sur leur histoire de vie, leur alimentation, leurs émotions, les répercussions de ce trouble sur leur vie ainsi que les diverses influences subies. Ces témoignages permettent d’incarner la pathologie, de donner corps et forme à la diversité de l’expression des symptômes orthorexiques.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Une analyse qualitative réalisée par logiciel a permis de repérer des similitudes dans leurs discours. Les huit catégories définies par le logiciel sont cohérentes avec les principaux critères de l’orthorexie. De plus, l’analyse clinique de chaque cas permet d’illustrer la place des symptômes orthorexiques dans les TCA et de les resituer dans les différentes trajectoires de vie. L’exposé d’une vignette clinique permettra d’illustrer les symptômes orthorexiques (pensées centrées sur l’alimentation, exclusion de nombreux aliments, absence du désir de minceur, pratique sportive excessive, etc.) et les répercussions sur la vie sociale, familiale et professionnelle.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les huit témoignages recueillis pour cette étude s’inscrivent dans des trajectoires de vie variées, tout en illustrant les différents cas de figure dans lesquels des symptômes orthorexiques peuvent apparaître : l’orthorexie comme un symptôme d’un TCA actuel, l’orthorexie comme un aménagement d’un TCA passé, l’orthorexie comme un prodrome d’un TCA futur et le concept d’orthorexie saine. Les résultats de cette étude démontrent l’intérêt et l’importance de l’approche qualitative dans la compréhension du trouble orthorexique. La présente recherche est, à ce jour et à notre connaissance, la première en France a abordé le sujet d’un point de vue qualitatif, elle fait donc figure de pionnière tout en ouvrant la voie à de nombreuses
{"title":"Quand manger sain tourne à l’obsession : l’orthorexie, une pathologie émergente","authors":"M. Dajon, J.L. Sudres","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.044","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.044","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>À l’heure où les préoccupations pour le « manger sain » sont de plus en plus présentes dans notre société, un nouveau trouble émerge : l’orthorexie. Venant du grec ancien, orthos signifiant « correct » et orexis signifiant « appétit », ce terme désigne l’obsession pour l’alimentation saine, d’après le médecin Steve Bratman (1997). Bien que l’orthorexie ne soit pas officiellement considérée comme un trouble au sein des classifications actuelles des troubles mentaux, ce phénomène émergent et intrigant suscite de plus en plus de recherches. Ce travail de recherche doctoral abouti interroge la place de l’orthorexie dans les troubles des conduites alimentaires (TCA), d’un point de vue qualitatif. L’objectif de ce travail est de recueillir le témoignage d’individus ayant des symptômes orthorexiques, afin de mieux appréhender ce trouble et de permettre l’expression de leur souffrance.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Huit individus orthorexiques (un homme et sept femmes), souffrant actuellement ou ayant souffert par le passé de TCA (anorexie, boulimie ou hyperphagie), ont accepté de répondre à un entretien semi-directif constitué de questions sur leur histoire de vie, leur alimentation, leurs émotions, les répercussions de ce trouble sur leur vie ainsi que les diverses influences subies. Ces témoignages permettent d’incarner la pathologie, de donner corps et forme à la diversité de l’expression des symptômes orthorexiques.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Une analyse qualitative réalisée par logiciel a permis de repérer des similitudes dans leurs discours. Les huit catégories définies par le logiciel sont cohérentes avec les principaux critères de l’orthorexie. De plus, l’analyse clinique de chaque cas permet d’illustrer la place des symptômes orthorexiques dans les TCA et de les resituer dans les différentes trajectoires de vie. L’exposé d’une vignette clinique permettra d’illustrer les symptômes orthorexiques (pensées centrées sur l’alimentation, exclusion de nombreux aliments, absence du désir de minceur, pratique sportive excessive, etc.) et les répercussions sur la vie sociale, familiale et professionnelle.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les huit témoignages recueillis pour cette étude s’inscrivent dans des trajectoires de vie variées, tout en illustrant les différents cas de figure dans lesquels des symptômes orthorexiques peuvent apparaître : l’orthorexie comme un symptôme d’un TCA actuel, l’orthorexie comme un aménagement d’un TCA passé, l’orthorexie comme un prodrome d’un TCA futur et le concept d’orthorexie saine. Les résultats de cette étude démontrent l’intérêt et l’importance de l’approche qualitative dans la compréhension du trouble orthorexique. La présente recherche est, à ce jour et à notre connaissance, la première en France a abordé le sujet d’un point de vue qualitatif, elle fait donc figure de pionnière tout en ouvrant la voie à de nombreuses","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e27"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49800684","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.036
M. Hirlemann , A. Willemetz , J. Movassat , C. Carette , M. Le Gall
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>L’obésité constitue un problème de santé publique majeur en France et dans le monde et elle est souvent associée au diabète de type 2 (DT2). Le traitement le plus efficace est la chirurgie bariatrique qui consiste à induire une perte de poids importante et durable par un remodelage du tractus gastro-intestinal. Les chirurgies bariatriques les plus pratiquées en France sont : la sleeve gastrectomie verticale (VSG) et le bypass gastrique Roux-en-Y (RYGB). Souvent ces chirurgies induisent une rémission totale ou partielle du DT2 mais une partie des patients rechute. Les mécanismes d’action sur la rémission du DT2 sont encore mal déterminés mais l’augmentation de la sécrétion des entérohormones de type incrétine (GIP et GLP-1) pourrait y contribuer. La metformine, un traitement antidiabétique oral a été montré depuis peu comme pouvant augmenter les taux de GLP-1. Malgré son usage courant, son mode d’action au niveau intestinal reste mal caractérisé. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à l’effet de la metformine sur la sécrétion des entérohormones après la chirurgie bariatrique de type RYGB et VSG dans un modèle murin spontanément diabétique : les rates Goto-Kakizaki.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Trente rates Goto-Kakizaki (DT2 et non obèses) ont été opérées de RYGB (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) ou VSG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) puis traitées (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) ou non (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) à la metformine pendant 3 semaines par gavage. Le poids a été mesuré et un repas test a été réalisé au cours desquels des prélèvements sanguins ont permis de mesurer la glycémie et de doser les taux de GIP, GLP-1 et insuline. Les pourcentages de perte de poids sont exprimés par rapport au poids de veille du jour opératoire. Les glycémies du repas test sont exprimées en aire sous la courbe (AUC). Les résultats sont exprimés comme les moyennes<!--> <!-->±<!--> <!-->écart standard à la moyenne (ESM), les analyses statistiques (ANOVA) ont été réalisées avec le logiciel GraphPad Prism. Une différence est considérée comme significative pour <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Après 6 semaines postopératoires incluant 3 semaines de traitement à la metformine les poids des animaux étaient diminués par rapport à leur poids préopératoire (RYGB : −11 %, VSG : −4 %). Le traitement à la metformine ne semble pas influer la perte de poids (RYGB<!--> <!-->+<!--> <!-->Met : −6 %, VSG<!--> <!-->+<!--> <!-->Met : 3 %). La tolérance au glucose était améliorée après RYGB et VSG (comparé aux animaux en préopératoire). La metformine avait tendance à amplifier cette amélioration après RYGB et VSG. Les sécrétions d’incrétines 20<!--> <!-->min après le repas test avaient tendance à être augmentées après RYGB et étaient significativement augmentées après VSG. La sécrétion d’insuline avait tendance à être augmentée uniquement apr
{"title":"Effets gastro-intestinaux de la metformine sur l’homéostasie glucidique et la sécrétion des entérohormones après chirurgie bariatrique","authors":"M. Hirlemann , A. Willemetz , J. Movassat , C. Carette , M. Le Gall","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.036","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.036","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>L’obésité constitue un problème de santé publique majeur en France et dans le monde et elle est souvent associée au diabète de type 2 (DT2). Le traitement le plus efficace est la chirurgie bariatrique qui consiste à induire une perte de poids importante et durable par un remodelage du tractus gastro-intestinal. Les chirurgies bariatriques les plus pratiquées en France sont : la sleeve gastrectomie verticale (VSG) et le bypass gastrique Roux-en-Y (RYGB). Souvent ces chirurgies induisent une rémission totale ou partielle du DT2 mais une partie des patients rechute. Les mécanismes d’action sur la rémission du DT2 sont encore mal déterminés mais l’augmentation de la sécrétion des entérohormones de type incrétine (GIP et GLP-1) pourrait y contribuer. La metformine, un traitement antidiabétique oral a été montré depuis peu comme pouvant augmenter les taux de GLP-1. Malgré son usage courant, son mode d’action au niveau intestinal reste mal caractérisé. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à l’effet de la metformine sur la sécrétion des entérohormones après la chirurgie bariatrique de type RYGB et VSG dans un modèle murin spontanément diabétique : les rates Goto-Kakizaki.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Trente rates Goto-Kakizaki (DT2 et non obèses) ont été opérées de RYGB (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) ou VSG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) puis traitées (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) ou non (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5) à la metformine pendant 3 semaines par gavage. Le poids a été mesuré et un repas test a été réalisé au cours desquels des prélèvements sanguins ont permis de mesurer la glycémie et de doser les taux de GIP, GLP-1 et insuline. Les pourcentages de perte de poids sont exprimés par rapport au poids de veille du jour opératoire. Les glycémies du repas test sont exprimées en aire sous la courbe (AUC). Les résultats sont exprimés comme les moyennes<!--> <!-->±<!--> <!-->écart standard à la moyenne (ESM), les analyses statistiques (ANOVA) ont été réalisées avec le logiciel GraphPad Prism. Une différence est considérée comme significative pour <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Après 6 semaines postopératoires incluant 3 semaines de traitement à la metformine les poids des animaux étaient diminués par rapport à leur poids préopératoire (RYGB : −11 %, VSG : −4 %). Le traitement à la metformine ne semble pas influer la perte de poids (RYGB<!--> <!-->+<!--> <!-->Met : −6 %, VSG<!--> <!-->+<!--> <!-->Met : 3 %). La tolérance au glucose était améliorée après RYGB et VSG (comparé aux animaux en préopératoire). La metformine avait tendance à amplifier cette amélioration après RYGB et VSG. Les sécrétions d’incrétines 20<!--> <!-->min après le repas test avaient tendance à être augmentées après RYGB et étaient significativement augmentées après VSG. La sécrétion d’insuline avait tendance à être augmentée uniquement apr","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e23"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49800685","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.084
L. Rami Arab , M. Montaudon , A. Bérard , G. Lacape , M.A. Barbet-Massin , L. Blanco , N. Foussard , A. Larroumet , K. Mohammedi , R. Vincent
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>L’hypoalbuminémie est associée à des complications du diabète, telles que les hypoglycémies, les cétoses, la sarcopénie, la neuropathie périphérique, les maux perforant, la néphropathie diabétique ou encore associée à des taux de mortalité plus élevés chez les patients hospitalisés ou atteints de coronaropathie. L’albumine sérique est généralement considérée comme un marqueur de l’état nutritionnel, avec un intérêt particulier pour les sujets en perte de poids involontaire : dans leur cas, les récentes recommandations des sociétés françaises de nutrition la considèrent comme un marqueur de dénutrition sévère lorsque l’albumine est inférieure à 30<!--> <!-->g/L. La diminution de l’albumine sérique peut, néanmoins, résulter d’autres causes : diminution de la synthèse hépatique dans la cirrhose, augmentation des pertes sous forme d’albuminurie, et fuite interstitielle due à une augmentation de la perméabilité vasculaire dans les états inflammatoires, qui peuvent toutes se produire chez les sujets diabétiques. La question de savoir si le diabète peut, par lui-même, favoriser l’hypoalbuminémie semble plus discutable : le diabète de type 2 le plus fréquent peut, en effet, être prédit à partir de l’hyperalbuminémie. La synthèse d’albumine répond normalement à l’insuline dans le diabète de type 2, mais elle diminue en cas de carence en insuline, ce qui peut être traité. Dans un diabète mal contrôlé, la glycation de l’albumine peut également modifier sa vitesse d’échappement du plasma. Nous ne savons pas si les taux d’albumine diffèrent selon le type, la durée, les complications et le contrôle du diabète, ce qui semble intéressant pour les cliniciens qui prennent en charge des patients non contrôlés et en perte de poids. Dans notre étude, nous avons mesuré les niveaux d’albumine plasmatique chez ces patients présentant une perte de poids récente et un diabète non contrôlé, puis analysé ses associations avec les caractéristiques de leur diabète, en tenant compte de l’ampleur de la perte de poids, de l’inflammation, de l’état hépatique et rénal.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Le taux d’albumine plasmatique a été dosé chez des sujets hospitalisés dans notre service de diabétologie de 2010 à 2019 pour une perte de poids inattendue. Tous ont subi un entretien et un examen clinique, une recherche de cancer par scanner et ont été contrôlés pour des complications diabétiques chroniques. Par régression binaire multivariée, nous avons analysé les déterminants de l’hypoalbuminémie (< 38<!--> <!-->g/L) ou de la dénutrition sévère (perte de poids et albumine<!--> <!--><<!--> <!-->30<!--> <!-->g/L).</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Les 334 sujets étaient principalement des hommes (60,5 %), âgés de 59<!--> <!-->±<!--> <!-->12 ans. Ils avaient récemment perdu −3,8<!--> <!-->kg/3 mois (IQR : −5,0, −1,5). La plupart des diabètes étaient de type 2 : 78,7 % (type 1 : 15,3 %, type 3
{"title":"L’hypoalbuminémie prédit une évolution défavorable chez les sujets diabétiques. Est-elle liée à son type, sa durée, son contrôle et ses complications ?","authors":"L. Rami Arab , M. Montaudon , A. Bérard , G. Lacape , M.A. Barbet-Massin , L. Blanco , N. Foussard , A. Larroumet , K. Mohammedi , R. Vincent","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.084","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.084","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>L’hypoalbuminémie est associée à des complications du diabète, telles que les hypoglycémies, les cétoses, la sarcopénie, la neuropathie périphérique, les maux perforant, la néphropathie diabétique ou encore associée à des taux de mortalité plus élevés chez les patients hospitalisés ou atteints de coronaropathie. L’albumine sérique est généralement considérée comme un marqueur de l’état nutritionnel, avec un intérêt particulier pour les sujets en perte de poids involontaire : dans leur cas, les récentes recommandations des sociétés françaises de nutrition la considèrent comme un marqueur de dénutrition sévère lorsque l’albumine est inférieure à 30<!--> <!-->g/L. La diminution de l’albumine sérique peut, néanmoins, résulter d’autres causes : diminution de la synthèse hépatique dans la cirrhose, augmentation des pertes sous forme d’albuminurie, et fuite interstitielle due à une augmentation de la perméabilité vasculaire dans les états inflammatoires, qui peuvent toutes se produire chez les sujets diabétiques. La question de savoir si le diabète peut, par lui-même, favoriser l’hypoalbuminémie semble plus discutable : le diabète de type 2 le plus fréquent peut, en effet, être prédit à partir de l’hyperalbuminémie. La synthèse d’albumine répond normalement à l’insuline dans le diabète de type 2, mais elle diminue en cas de carence en insuline, ce qui peut être traité. Dans un diabète mal contrôlé, la glycation de l’albumine peut également modifier sa vitesse d’échappement du plasma. Nous ne savons pas si les taux d’albumine diffèrent selon le type, la durée, les complications et le contrôle du diabète, ce qui semble intéressant pour les cliniciens qui prennent en charge des patients non contrôlés et en perte de poids. Dans notre étude, nous avons mesuré les niveaux d’albumine plasmatique chez ces patients présentant une perte de poids récente et un diabète non contrôlé, puis analysé ses associations avec les caractéristiques de leur diabète, en tenant compte de l’ampleur de la perte de poids, de l’inflammation, de l’état hépatique et rénal.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Le taux d’albumine plasmatique a été dosé chez des sujets hospitalisés dans notre service de diabétologie de 2010 à 2019 pour une perte de poids inattendue. Tous ont subi un entretien et un examen clinique, une recherche de cancer par scanner et ont été contrôlés pour des complications diabétiques chroniques. Par régression binaire multivariée, nous avons analysé les déterminants de l’hypoalbuminémie (< 38<!--> <!-->g/L) ou de la dénutrition sévère (perte de poids et albumine<!--> <!--><<!--> <!-->30<!--> <!-->g/L).</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Les 334 sujets étaient principalement des hommes (60,5 %), âgés de 59<!--> <!-->±<!--> <!-->12 ans. Ils avaient récemment perdu −3,8<!--> <!-->kg/3 mois (IQR : −5,0, −1,5). La plupart des diabètes étaient de type 2 : 78,7 % (type 1 : 15,3 %, type 3","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e47"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49801038","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.092
A. Billeret , C. Rousseau , R. Thirion , B. Baillard-Cosme , K. Charras , D. Somme , R. Thibault
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La dénutrition est fréquente chez les personnes de 70 ans et plus résidant en EHPAD et affecte leur pronostic. Identifier l’insuffisance de prise alimentaire (PA) en EHPAD est un moyen de dépistage de la dénutrition. Le Score d’évaluation facile des ingesta (SEFI®) a été développé. Les objectifs étaient d’évaluer la reproductibilité dans le temps d’une évaluation ponctuelle de la PA par le SEFI® (principal) et la performance du SEFI® pour diagnostiquer la dénutrition en EHPAD (secondaire).</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les portions alimentaires consommées au déjeuner et dîner ont été mesurées tous les jours 5<!--> <!-->jours/7 par SEFI® assisté par photographie chez 73 résidents d’une seule EHPAD durant 4 semaines, soit 20<!--> <!-->jours. Le SEFI® est un score notant les portions consommées de 0 (rien n’est consommé) à 10 (tout est consommé) en chiffre entier. Un SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 définit une insuffisance de PA. Le SEFI® a été établi rétrospectivement à distance du suivi alimentaire à partir des photographies des plateaux repas avant et après la PA. Une évaluation nutritionnelle complète (incluant poids et perte de poids, indice de masse corporelle (IMC), circonférence du mollet (CM), et les mesures de la composition corporelle par bioimpédancemétrie et de la fonction musculaire) à la recherche d’une dénutrition et d’une sarcopénie a été réalisée selon les recommandations HAS 2021.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Vingt-sept patients (38,6 %) avaient une insuffisance de PA au 3<sup>e</sup> jour (j3) du suivi. L’IMC (24,2<!--> <!-->±<!--> <!-->5,0 vs 27,4<!--> <!-->±<!--> <!-->5,4, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la CM (31,1<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3 vs 34,5<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1<!--> <!-->cm, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005) étaient significativement plus bas chez les résidents avec un SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 à j3. Les médianes des SEFI® des déjeuners (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,11) ou des moyennes des déjeuner-dîner (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,15) ne variaient pas de manière significative au cours du temps. Le SEFI® moyennes des déjeuner-dîner à j3 permettait de prédire le diagnostic d’insuffisance de PA des jours 4 à 20 avec une sensibilité de 78 % (intervalle de confiance à 95 % (IC95 %), 62–94), une spécificité de 30 % (17–44), une valeur prédictive positive de 41 % (28–55), et une valeur prédictive négative de 68 % (48–89). Selon les méthodes utilisées, entre 25 et 33 patients (36–48 %) avaient une dénutrition et entre 16 et 25 patients (24–37 %), une sarcopénie. La performance diagnostique du SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 à j3 pour le diagnostic de dénutrition en mesurant la masse musculaire avec la CM était correcte : AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,71 (IC95 %, 0,58–0,83).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La PA des résidents d’EHPAD est stable sur un mois. Les performances du SEFI® d’un jour donné pour prédi
简介和研究目的营养不良在70岁及以上的老年人中很常见,影响他们的预后。在EHPAD中识别食物摄入不足(AP)是筛查营养不良的一种方法。简单摄入评估分数(SEFI)®) 已经开发。目标是评估SEFI对AP的一次性评估随时间的再现性。® (主要)和SEFI的性能® 诊断EHPAD(继发性)营养不良。SEFI每天5天/7天测量午餐和晚餐的材料和方法食物摄入量® 在一个EHPAD的73名居民中进行为期4周或20天的摄影协助。SEFI® 是一个分数,以整数表示从0(无消耗)到10(全部消耗)的消耗量。SEFI®<;7定义PA不足。SEFI® 根据AP前后膳食托盘的照片,从食物监测的远处回顾性地建立了完整的营养评估(包括体重和体重减轻、体重指数(BMI)、小腿周长(cm),根据HAS 2021指南进行了营养不良和肌肉减少的身体成分(通过生物阻抗测定和肌肉功能)测量。结果和统计分析27名患者(38.6%)在随访第3天(D3)出现PA不足。SEFI居民的BMI(24.2±5.0 vs 27.4±5.4,p=0.02)和CM(31.1±4.3 vs 34.5±5.1cm,p=0.005)显著降低®<;7至J3。SEFI中位数® 午餐(p=0.11)或午餐-晚餐平均值(p=1.15)随时间无显著变化。SEFI® 第3天的午餐和晚餐平均值预测了第4天至第20天的AP缺乏诊断,敏感性为78%(95%置信区间(CI95%),62-94),特异性为30%(17-44),阳性预测值为41%(28-55),阴性预测值为68%(48-89)。根据使用的方法,25至33名患者(36-48%)营养不良,16至25名患者(24-37%)肌肉减少。SEFI的诊断性能®<;第7天至第3天,通过测量CM肌肉质量诊断营养不良是正确的:AUC=0.71(95%可信区间,0.58–0.83)。结论:EHPAD居民的AP在一个月内稳定。SEFI的表现® 从某一天开始预测下个月的PA摄入量不足,并诊断营养不良是正确的。SEFI® 因此,可以每月在EHPAD中使用,以确定营养风险。
{"title":"Le Score d’évaluation facile des ingesta (SEFI)® chez la personne de 70 ans et plus, résidant en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : reproductibilité dans le temps et performance pour le diagnostic de dénutrition","authors":"A. Billeret , C. Rousseau , R. Thirion , B. Baillard-Cosme , K. Charras , D. Somme , R. Thibault","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.092","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.092","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La dénutrition est fréquente chez les personnes de 70 ans et plus résidant en EHPAD et affecte leur pronostic. Identifier l’insuffisance de prise alimentaire (PA) en EHPAD est un moyen de dépistage de la dénutrition. Le Score d’évaluation facile des ingesta (SEFI®) a été développé. Les objectifs étaient d’évaluer la reproductibilité dans le temps d’une évaluation ponctuelle de la PA par le SEFI® (principal) et la performance du SEFI® pour diagnostiquer la dénutrition en EHPAD (secondaire).</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les portions alimentaires consommées au déjeuner et dîner ont été mesurées tous les jours 5<!--> <!-->jours/7 par SEFI® assisté par photographie chez 73 résidents d’une seule EHPAD durant 4 semaines, soit 20<!--> <!-->jours. Le SEFI® est un score notant les portions consommées de 0 (rien n’est consommé) à 10 (tout est consommé) en chiffre entier. Un SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 définit une insuffisance de PA. Le SEFI® a été établi rétrospectivement à distance du suivi alimentaire à partir des photographies des plateaux repas avant et après la PA. Une évaluation nutritionnelle complète (incluant poids et perte de poids, indice de masse corporelle (IMC), circonférence du mollet (CM), et les mesures de la composition corporelle par bioimpédancemétrie et de la fonction musculaire) à la recherche d’une dénutrition et d’une sarcopénie a été réalisée selon les recommandations HAS 2021.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Vingt-sept patients (38,6 %) avaient une insuffisance de PA au 3<sup>e</sup> jour (j3) du suivi. L’IMC (24,2<!--> <!-->±<!--> <!-->5,0 vs 27,4<!--> <!-->±<!--> <!-->5,4, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et la CM (31,1<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3 vs 34,5<!--> <!-->±<!--> <!-->5,1<!--> <!-->cm, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005) étaient significativement plus bas chez les résidents avec un SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 à j3. Les médianes des SEFI® des déjeuners (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,11) ou des moyennes des déjeuner-dîner (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,15) ne variaient pas de manière significative au cours du temps. Le SEFI® moyennes des déjeuner-dîner à j3 permettait de prédire le diagnostic d’insuffisance de PA des jours 4 à 20 avec une sensibilité de 78 % (intervalle de confiance à 95 % (IC95 %), 62–94), une spécificité de 30 % (17–44), une valeur prédictive positive de 41 % (28–55), et une valeur prédictive négative de 68 % (48–89). Selon les méthodes utilisées, entre 25 et 33 patients (36–48 %) avaient une dénutrition et entre 16 et 25 patients (24–37 %), une sarcopénie. La performance diagnostique du SEFI®<!--> <!--><<!--> <!-->7 à j3 pour le diagnostic de dénutrition en mesurant la masse musculaire avec la CM était correcte : AUC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,71 (IC95 %, 0,58–0,83).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La PA des résidents d’EHPAD est stable sur un mois. Les performances du SEFI® d’un jour donné pour prédi","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e51"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49801044","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.069
F. Lavandier , E. Busson , M.J. Champigny , A. Gibory , C. Goethals , J. Goupil , S. Planchaud , R. Hankard , A. De Luca
Introduction et but de l’étude
La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2001 a introduit la notion de protocole de coopération. Il a pour but la mise en place, à titre dérogatoire et à l’initiative des professionnels sur le terrain, de transferts d’actes ou d’activités de soins et de réorganisation des modes d’intervention auprès des patients. Plus de la moitié des consultations diététiques concernent une dénutrition. Dans cette thématique, le protocole national, rédigé par l’équipe du Dr Pierre Senesse, de l’Institut du cancer de Montpellier, a été jugé difficilement applicable en dehors du cancer et en pédiatrie. En septembre 2017, le CLAN du CHRU de Tours s’est engagé officiellement dans la rédaction et la mise en place d’un protocole de coopération médecin-diététicien dans le champ de la dénutrition.
Matériel et méthodes
Un groupe de travail a été constitué, réunissant 2 médecins nutritionnistes, 3 diététiciennes, 3 cadres de santé (diététicien, infirmier, chargé de mission) et 1 cadre supérieur de santé de la direction des soins. Un déploiement local du protocole a été choisi avec un accord de la Direction générale du CHU de Tours le 16 mars 2021 après avoir obtenu un accord de la CSIRMT et de la CME. Quinze diététiciennes se sont portées volontaires pour participer à ce nouveau dispositif qui inclut une formation théorique et pratique, et sept ont été retenues pour la première session de formation 2021–2022.
Résultats et analyses statistiques
Au terme de ces étapes, une mise en œuvre du dispositif débutera en septembre 2022 dans des services pilotes.
Conclusion
Ce protocole de coopération a pour objectif premier d’améliorer le repérage et la prise en charge de la dénutrition à l’hôpital. Il est une opportunité pour les diététiciens d’élargir leurs compétences en augmentant leur niveau de responsabilité et d’expertise en prescrivant la nutrition entérale et les CNO et en valorisant les maladies de la nutrition au travers du codage hospitalier.
{"title":"Protocole de coopération interprofessionnelle sur le diagnostic et la prise en charge de la dénutrition en centre hospitalier à tous les âges de la vie","authors":"F. Lavandier , E. Busson , M.J. Champigny , A. Gibory , C. Goethals , J. Goupil , S. Planchaud , R. Hankard , A. De Luca","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.069","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.069","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2001 a introduit la notion de protocole de coopération. Il a pour but la mise en place, à titre dérogatoire et à l’initiative des professionnels sur le terrain, de transferts d’actes ou d’activités de soins et de réorganisation des modes d’intervention auprès des patients. Plus de la moitié des consultations diététiques concernent une dénutrition. Dans cette thématique, le protocole national, rédigé par l’équipe du Dr Pierre Senesse, de l’Institut du cancer de Montpellier, a été jugé difficilement applicable en dehors du cancer et en pédiatrie. En septembre 2017, le CLAN du CHRU de Tours s’est engagé officiellement dans la rédaction et la mise en place d’un protocole de coopération médecin-diététicien dans le champ de la dénutrition.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Un groupe de travail a été constitué, réunissant 2 médecins nutritionnistes, 3 diététiciennes, 3 cadres de santé (diététicien, infirmier, chargé de mission) et 1 cadre supérieur de santé de la direction des soins. Un déploiement local du protocole a été choisi avec un accord de la Direction générale du CHU de Tours le 16 mars 2021 après avoir obtenu un accord de la CSIRMT et de la CME. Quinze diététiciennes se sont portées volontaires pour participer à ce nouveau dispositif qui inclut une formation théorique et pratique, et sept ont été retenues pour la première session de formation 2021–2022.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Au terme de ces étapes, une mise en œuvre du dispositif débutera en septembre 2022 dans des services pilotes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ce protocole de coopération a pour objectif premier d’améliorer le repérage et la prise en charge de la dénutrition à l’hôpital. Il est une opportunité pour les diététiciens d’élargir leurs compétences en augmentant leur niveau de responsabilité et d’expertise en prescrivant la nutrition entérale et les CNO et en valorisant les maladies de la nutrition au travers du codage hospitalier.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e40"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49801153","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2022.12.005
Pascal Crenn
{"title":"Nutrition et foie : des relations bidirectionnelles. Un paradigme pour la nutrition clinique","authors":"Pascal Crenn","doi":"10.1016/j.nupar.2022.12.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2022.12.005","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages 70-71"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49803797","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-05-01DOI: 10.1016/j.nupar.2023.03.007
S. Benhaddou , L. Ribeiro-Parenti , N. Khodorova , A. Willemetz , M. Chapelais , M. Le Gall , C. Gaudichon
<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Le « Roux-en-Y Gastric Bypass » (RYGB) consiste à réduire le volume de l’estomac et à modifier le circuit alimentaire dans le tube digestif. Il permet de traiter efficacement l’obésité et ses comorbidités mais peut causer des carences nutritionnelles. Le RYGB est susceptible d’induire une malabsorption protéique, bien que plusieurs études n’indiquent pas de défaut d’absorption en réponse à cette chirurgie. Nous avons précédemment suggéré que les protéines alimentaires seraient davantage séquestrées dans le tissu intestinal au détriment des autres organes, ce qui participerait à la dénutrition protéique parfois observée chez ces patients. La présente étude a pour objectif de vérifier cette hypothèse en quantifiant la rétention de l’azote alimentaire dans les tissus intestinaux et périphériques après RYGB, à différents temps postopératoires chez le rat.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Des rats Wistar obèses ont été opérés d’un RYGB. Le groupe contrôle était composé de rats faussement opérés (Sham) dont la prise alimentaire était ajustée par <em>pair-feeding</em> aux rats RYGB. Un mois (RYGB : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, Sham : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) ou trois mois (RYGB : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7, Sham : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) après chirurgie, les rats ont reçu un repas test contenant des protéines marquées au 15N. La digestibilité des protéines alimentaires et la séquestration de l’azote alimentaire dans les organes ont été évaluées en mesurant le 15N retrouvé dans les contenus du tractus gastrointestinal et dans les tissus 6<!--> <!-->h après le repas test. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type à la moyenne et analysés par une Anova à deux facteurs, le groupe et le temps.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>La digestibilité des protéines était identique entre les rats Sham et RYGB aux deux temps postopératoires étudiés, de l’ordre de 94 %. L’intestin grêle était hypertrophié chez les rats RYGB à 1 mois (+1,3<!--> <!-->g, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), un effet qui disparaissait à 3 mois. La séquestration de l’azote alimentaire dans les tissus intestinaux différait selon le segment. Dans la muqueuse iléale, la quantité d’azote alimentaire captée était plus importante chez les rats RYGB que chez les rats Sham à 1 mois (respectivement 0,48<!--> <!-->±<!--> <!-->0,18 % vs 0,3<!--> <!-->±<!--> <!-->0,09 % de l’azote ingéré, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), un effet qui perdurait à 3 mois. Dans les parois de l’estomac, de l’intestin proximal (duodénum<!--> <!-->+<!--> <!-->jéjunum), du cæcum et du côlon, la quantité d’azote alimentaire retenue était identique dans les deux groupes de rats aux deux temps postopératoires. Dans le foie, le muscle et la peau des rats RYGB, la quantité d’azote alimentaire captée était significativement inférieure à celle des rats Sham, un effet qui s’atténuait 3 mois
{"title":"Effet du bypass gastrique sur la digestibilité des protéines alimentaires et leur séquestration dans les tissus intestinaux et périphériques chez le rat","authors":"S. Benhaddou , L. Ribeiro-Parenti , N. Khodorova , A. Willemetz , M. Chapelais , M. Le Gall , C. Gaudichon","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.nupar.2023.03.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Le « Roux-en-Y Gastric Bypass » (RYGB) consiste à réduire le volume de l’estomac et à modifier le circuit alimentaire dans le tube digestif. Il permet de traiter efficacement l’obésité et ses comorbidités mais peut causer des carences nutritionnelles. Le RYGB est susceptible d’induire une malabsorption protéique, bien que plusieurs études n’indiquent pas de défaut d’absorption en réponse à cette chirurgie. Nous avons précédemment suggéré que les protéines alimentaires seraient davantage séquestrées dans le tissu intestinal au détriment des autres organes, ce qui participerait à la dénutrition protéique parfois observée chez ces patients. La présente étude a pour objectif de vérifier cette hypothèse en quantifiant la rétention de l’azote alimentaire dans les tissus intestinaux et périphériques après RYGB, à différents temps postopératoires chez le rat.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Des rats Wistar obèses ont été opérés d’un RYGB. Le groupe contrôle était composé de rats faussement opérés (Sham) dont la prise alimentaire était ajustée par <em>pair-feeding</em> aux rats RYGB. Un mois (RYGB : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, Sham : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) ou trois mois (RYGB : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7, Sham : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) après chirurgie, les rats ont reçu un repas test contenant des protéines marquées au 15N. La digestibilité des protéines alimentaires et la séquestration de l’azote alimentaire dans les organes ont été évaluées en mesurant le 15N retrouvé dans les contenus du tractus gastrointestinal et dans les tissus 6<!--> <!-->h après le repas test. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type à la moyenne et analysés par une Anova à deux facteurs, le groupe et le temps.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>La digestibilité des protéines était identique entre les rats Sham et RYGB aux deux temps postopératoires étudiés, de l’ordre de 94 %. L’intestin grêle était hypertrophié chez les rats RYGB à 1 mois (+1,3<!--> <!-->g, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), un effet qui disparaissait à 3 mois. La séquestration de l’azote alimentaire dans les tissus intestinaux différait selon le segment. Dans la muqueuse iléale, la quantité d’azote alimentaire captée était plus importante chez les rats RYGB que chez les rats Sham à 1 mois (respectivement 0,48<!--> <!-->±<!--> <!-->0,18 % vs 0,3<!--> <!-->±<!--> <!-->0,09 % de l’azote ingéré, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03), un effet qui perdurait à 3 mois. Dans les parois de l’estomac, de l’intestin proximal (duodénum<!--> <!-->+<!--> <!-->jéjunum), du cæcum et du côlon, la quantité d’azote alimentaire retenue était identique dans les deux groupes de rats aux deux temps postopératoires. Dans le foie, le muscle et la peau des rats RYGB, la quantité d’azote alimentaire captée était significativement inférieure à celle des rats Sham, un effet qui s’atténuait 3 mois","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e6"},"PeriodicalIF":0.6,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49843533","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}