Une viscosité sanguine élevée est un facteur pathogène des complications cardiovasculaires diabétiques. L’hyperglycémie provoque une diurèse qui entraîne une diminution du volume plasmatique, une augmentation de l’hématocrite et ultérieurement à la viscosité du sang. Dans une précédente étude, nous avons démontré que l’insuline administrée par voie orale permet un meilleur contrôle de la glycémie comparée à l’insuline sous-cutanée. Dans cette étude, le but est de chercher à évaluer l’impact de l’insuline sous ses deux formes sur les propriétés rhéologiques du sang.
Notre étude a été réalisée sur 3 groupes de rats Wistar atteints de diabète induit : le groupe 1 a reçu des nanoparticules orales chargées en insuline ; le groupe 2 a reçu de l’insuline de manière sous-cutanée ; et le groupe 3, défini comme témoin négatif, était constitué, quant à lui, de rats diabétiques non traités. La glycémie a été mesurée et la viscosité du sang total a été estimée en utilisant une formule validée basée sur l’hématocrite et les protéines plasmatiques totales ; une étude corrélative a été réalisée.
La viscosité du sang total était significativement plus élevée dans le groupe 2 par rapport au groupe 1 et au groupe 3 (p < 0,001). En effet, la différence entre les viscosités du sang total des rats diabétiques traités par de l’insuline orale avec des rats non-diabétiques n’était pas significative. L’hyperglycémie était positivement corrélée à la viscosité du sang total et à la concentration en hématocrite (r2 = 0,8228 et r2 = 0,7528 ; p < 0,05).
Nos résultats montrent que du fait qu’elle permet un bon contrôle glycémique, l’insuline administrée par voie orale peut améliorer les altérations de la viscosité sanguine et pourrait prévenir les complications cardiovasculaires.
To study the evolution of the height and weight growth of low-birth-weight children (LBW) monitored in the nutrition department of the centre hospitalier universitaire mère et enfant lagune in Cotonou, Benin in the absence of national data.
The cross-sectional retrospective and descriptive study, conducted from January to April 2022, covered LBW children aged three to six months who had received at least three regular nutritional follow-ups from birth. Data on birth, anthropometric characteristics at one, two, three, and six months, and children's dietary data were collected through interview with their mothers/guardians and through counting of follow-up records.
All of the LBW children included (n = 51), had a higher height & weight gain among girls. The mean BMI/age z-score was higher in girls compared to boys at three and six months (P < 0.05). There was no difference between the mean z-scores of children at three months versus six months (–1.5 vs –1.6). Three-month nutritional catch-up growth was higher compared to six months (83.3% vs 38.5%), P < 0.001. Children receiving exclusive breastfeeding-EBF (80%) had doubled their birth weights at three months, however we found no difference between the three-month and six-month catch-up growth rates depending on the breastfeeding.
This study showed that LBW children have a height and-weight gain after birth, and EBF promotes good catch-up growth in children at three months of age. Intensified interventions to promote breastfeeding should be encouraged, as should monitoring of child growth.
Practical guidelines on clinical nutrition in liver disease from European Society for Clinical Nutrition and Metabolism (ESPEN) were updated in 2020. The purpose of this article is to discuss them from clinical cases. The prognostic value of malnutrition is well established but strong recommendations on management are scarce, and many guidelines are based on expert opinion.
To evaluate sarcopenia and cachexia, isolated and coexisting, in adults over 40 years of age hospitalized with heart failure.
This was a cross-sectional study with heart failure patients. Sarcopenia was defined as a reduction in handgrip strength associated with a decrease in muscle mass. Cachexia was defined as weight loss > 5% associated with at least three symptoms: decreased muscle strength, fatigue, anorexia, low muscle mass and biochemical changes.
The sample consisted of 156 patients with a mean age of 59.1 (± 10.3) years. The prevalence of sarcopenia was 19.9%, cachexia was 37.2% and the coexistence of both conditions was observed in 9% of the sample. Individuals with concomitant sarcopenia and cachexia had greater weight loss, more fatigue and lower hemoglobin levels (P < 0.05). The frequency of sarcopenia, cachexia and the two conditions combined was similar, regardless of functional class and ejection fraction (P > 0.05).
In adults over 40 years of age hospitalized with heart failure, the prevalence of cachexia was high and more pronounced than that of sarcopenia. The coexistence of sarcopenia and cachexia was associated with greater weight loss, fatigue and lower hemoglobin levels.
Alors que la chirurgie bariatrique est très présente en France et aux États-Unis, la perception que les patients et leurs aidants ont de cette chirurgie dans la vraie vie est mal documentée. Les médias sociaux sont de plus en plus utilisés comme plateformes de partage d’informations sur la santé de la part des patients en situation d’obésité. Le but de notre étude était d’identifier, à travers l’analyse des réseaux sociaux et des forums médicaux, les thématiques de discussions des patients et de leurs aidants concernant la chirurgie bariatrique en France et aux États-Unis.
Les messages liés à la chirurgie bariatrique publiés entre janvier 2015 et avril 2021 ont été extraits à partir des réseaux sociaux (par exemple Twitter) et des forums médicaux (par exemple Doctissimo). Pour identifier les messages pertinents, une requête d’extraction comportant des mots-clés associés à la chirurgie bariatrique en français et en anglais a été développée. Les principaux thèmes de discussion ont été identifiés par « text mining » et le traitement de langage naturel (Biterm Topic Modeling).
La base de données contenait un total de 10 800 messages de 4947 internautes en France et 51 804 messages de 40 278 internautes aux États-Unis. Dans les deux pays, Twitter était la principale source de données. Les thématiques différaient. Les principales thématiques de discussions identifiées en France étaient le suivi postopératoire (n = 3251, 30,1 % des messages), le parcours de soins du patient (n = 2171, 20,1 %), et les thérapies comportementales pour la perte du poids (n = 1652, 15,3 %). Aux États-Unis, les témoignages d’aidants sur le parcours de leurs proches (n = 11 138, 21,5 %) et la place de l’activité physique et de l’alimentation dans les programmes de perte de poids (n = 9325, 18 %) ont été parmi les sujets les plus discutés.
Cette étude est la première à montrer que la chirurgie bariatrique est activement discutée sur les réseaux sociaux. Cette approche infodémiologique fournit une grande variété d’informations centrées sur le patient et leurs proches permettant de mieux comprendre leurs perceptions de la chirurgie bariatrique en vie réelle.
Le retard de croissance est un problème majeur de Santé Publique dans les pays développés comme dans les pays en développement. Il présente la conséquence de la dénutrition durant les 1000 premiers jours de la vie des enfants. Il est également considéré comme un problème socio-médical.
Selon plusieurs études menées dans le monde entier le retard de croissance affecte non seulement le statut nutritionnel de l’enfant mais également ses capacités cognitives.
Notre objectif est d’étudier l’impact du comportement alimentaire, sur le retard de croissance des enfants âgés de 7 à 12 ans dans la zone périurbaine de Casablanca, Maroc.
Notre étude a porté sur 219 enfants âgés de 7 à 12 ans habitant la région de Tit Mellil « zone périurbaine de Casablanca, Maroc ». Tous les participants ont rempli un questionnaire d’évaluation par des scores CAP. Le questionnaire est divisé en trois sections : groupes d’aliments, comportement alimentaire et mode de vie. La mesure de la taille a été réalisée par une toise verticale, et le poids et l’IMC à l’aide d’un impédancemètre (krada scan). L’IMC a été évalué en comparant l’IMC aux normes de référence de l’OMS 2008.
L’étude a porté sur 219 enfants (dont 125 filles et 94 garçons), l’âge moyen était de 9,53 ± 1,48. Nos résultats montrent que la prévalence du retard de croissance est de 4 % selon l’OMS 2008, elle est très élevée chez les filles que chez les garçons, 3 % et 1 % respectivement. Plusieurs caractéristiques différencient les enfants qui présentent un retard de croissance et les enfants à croissance normale : les enfants qui présentent un retard de croissance sont moins susceptibles de déjeuner souvent (1,83 % contre 37,9 %) que les enfants à croissance normale. Quinze pour cent n’en prennent jamais, également 1,83 % des enfants qui ont un retard de croissance boivent 6 à 8 verres d’eau par jour (p = 0,009).
Au Maroc, la prévalence du retard de croissance est variable, avec une prévalence de 16,02 % selon les normes de l’OMS chez les enfants de moins de 5 ans (E.B. Sellam et al., 2015). Notre étude montre que la prévalence du retard de croissance dans notre échantillon est 4 % selon les références OMS 2008, d’où l’intérêt de mettre en place une stratégie préventive afin de ralentir la progression de ce problème, avec la promotion d’une alimentation saine.