Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNMP) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement de Toulouse (INRAE) ont produit en accès libre une base de données des 768 espèces prairiales de Midi-Pyrénées avec leurs attributs : FlorealData (https://doi.org/10.15454/ADCQHT). Nous présentons ici une feuille de calcul « FlorealIndices », qui permet, en utilisant le relevé phytosociologique de la station, de calculer automatiquement une dizaine d’indices agronomiques et écologiques. La production de ces indices permet aux botanistes, qu’ils soient agronomes ou plus généralement écologues, de s’approprier des concepts issus de ces deux disciplines afin d’en faciliter l’hybridation.
{"title":"FlorealIndices : Une feuille de calcul pour produire des indices agroécologiques de prairies permanentes à partir du relevé de végétation","authors":"J. Theau, François Prud’homme","doi":"10.1051/cagri/2021023","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021023","url":null,"abstract":"Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNMP) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement de Toulouse (INRAE) ont produit en accès libre une base de données des 768 espèces prairiales de Midi-Pyrénées avec leurs attributs : FlorealData (https://doi.org/10.15454/ADCQHT). Nous présentons ici une feuille de calcul « FlorealIndices », qui permet, en utilisant le relevé phytosociologique de la station, de calculer automatiquement une dizaine d’indices agronomiques et écologiques. La production de ces indices permet aux botanistes, qu’ils soient agronomes ou plus généralement écologues, de s’approprier des concepts issus de ces deux disciplines afin d’en faciliter l’hybridation.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"155 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85013961","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Dans les pays occidentaux, les interrogations sur les systèmes d’élevage et la consommation des produits animaux sont de plus en plus nombreuses. Repenser la consommation globale de produits animaux parallèlement à un dimensionnement et une réorientation des élevages devient nécessaire pour des raisons sanitaires et environnementales. Dans ce contexte, nous proposons une approche holistique pour faire émerger des pistes de solutions qui tiennent compte des effets d’interdépendance entre la santé des êtres vivants et de leur environnement et de la diversité des situations. Nous montrons que la réduction de la surconsommation actuelle de produits animaux est nécessaire, en particulier pour la viande. Toutefois, les produits animaux apportent des nutriments d’intérêt pour la santé humaine, et certains systèmes d’élevage agroécologiques contribuent à réduire les impacts ou à fournir des externalités positives. Il s’agit de faire évoluer les modes de consommation tout en reconfigurant et réorientant les systèmes d’élevage. Cela implique, entre autres, une prise en compte des échanges internationaux et une évolution des filières pour différentes productions et races animales ou pour les légumineuses par exemple. Pour finir, nous soulignons l’importance du rôle des politiques publiques pour stimuler la mise en place de ces changements, jusque dans l’assiette du consommateur.
{"title":"Une approche holistique de l’élevage, au cœur des enjeux de santé animale, humaine et environnementale","authors":"M. Duru, Claire Le Bras, M. Grillot","doi":"10.1051/cagri/2021013","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021013","url":null,"abstract":"Dans les pays occidentaux, les interrogations sur les systèmes d’élevage et la consommation des produits animaux sont de plus en plus nombreuses. Repenser la consommation globale de produits animaux parallèlement à un dimensionnement et une réorientation des élevages devient nécessaire pour des raisons sanitaires et environnementales. Dans ce contexte, nous proposons une approche holistique pour faire émerger des pistes de solutions qui tiennent compte des effets d’interdépendance entre la santé des êtres vivants et de leur environnement et de la diversité des situations. Nous montrons que la réduction de la surconsommation actuelle de produits animaux est nécessaire, en particulier pour la viande. Toutefois, les produits animaux apportent des nutriments d’intérêt pour la santé humaine, et certains systèmes d’élevage agroécologiques contribuent à réduire les impacts ou à fournir des externalités positives. Il s’agit de faire évoluer les modes de consommation tout en reconfigurant et réorientant les systèmes d’élevage. Cela implique, entre autres, une prise en compte des échanges internationaux et une évolution des filières pour différentes productions et races animales ou pour les légumineuses par exemple. Pour finir, nous soulignons l’importance du rôle des politiques publiques pour stimuler la mise en place de ces changements, jusque dans l’assiette du consommateur.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"63 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91038759","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
J. R. Mendoza-Hernández, C. J. Vazquez-Navarrete, L. C. Lagunes-Espinoza, J. Rincón-Ramírez, Nydia del Rivero-Bautista, M. Pérez-Bonilla, José Gutiérrez-López, H. Asbjornsen
Some oil palm production zones have periods of low rainfall, eliciting to water stress and impacting yields. The objective of this study was to evaluate the effect of the supplementary irrigation application during the dry season, on the water use and the transpiration of oil palm trees, and on morphological changes that occur during the different phenological stages. The monitored site was an oil palm plantation in Jalapa, Tabasco, Mexico (17° 38 N; 92° 56 W; altitude 20 m). There, the plant density is 143 palms ha−1. Two areas of palm trees with ages of 6 and 11 years were located. The soil type was classified as Gleysol. A weather station was placed in a pasture adjacent (1 km) to the plantation. The variables, evaluated from April 1 to June 23, 2017, included the structural characteristics of the plantation, sap flow, transpiration, and the morphological changes at the different phenological stages, which were assessed based on the BBCH scale. The results showed that the water use per palm tree (102–140 kg day−1) and the transpiration (1.59–2.11 mm day−1) were not significantly different among palm trees ages. The application of irrigation during the dry season maintained transpiration in palms of both ages and favoured inflorescence development and fruit formation by shortening the number of days it took the palm plants to reach fruit formation stage (stages 503-700), but increased the number of days required by the bunches to reach maturation (stages 709 to harvest). This study conducted during few months needs to be confirmed by longer term monitoring.
一些油棕产区有降雨少的时期,引起缺水,影响产量。本研究的目的是评价旱季补灌对油棕树水分利用和蒸腾的影响,以及对不同物候阶段油棕树形态变化的影响。监测地点为墨西哥塔巴斯科省Jalapa的一个油棕种植园(17°38 N;92°56 w;海拔20米)。在那里,植物密度为143棕榈ha−1。两处棕榈树的树龄分别为6年和11年。土壤类型为Gleysol。一个气象站被安置在一个牧场附近(1公里)的种植园。2017年4月1日至6月23日,采用BBCH尺度对人工林的结构特征、液流、蒸腾和不同物候阶段的形态变化进行评价。结果表明,不同树龄棕榈树的单株耗水量(102 ~ 140 kg day−1)和蒸腾量(1.59 ~ 2.11 mm day−1)差异不显著。在旱季灌溉维持了两个年龄的棕榈的蒸腾作用,并通过缩短棕榈植株达到果实形成阶段(503-700期)的天数来促进花序发育和果实形成,但增加了棕榈植株达到成熟阶段(709期至收获)所需的天数。这项研究在几个月内进行,需要通过更长期的监测来证实。
{"title":"Effect of supplementary irrigation on the transpiration and reproductive development of oil palm trees during the dry season in Tabasco, Mexico","authors":"J. R. Mendoza-Hernández, C. J. Vazquez-Navarrete, L. C. Lagunes-Espinoza, J. Rincón-Ramírez, Nydia del Rivero-Bautista, M. Pérez-Bonilla, José Gutiérrez-López, H. Asbjornsen","doi":"10.1051/cagri/2021026","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021026","url":null,"abstract":"Some oil palm production zones have periods of low rainfall, eliciting to water stress and impacting yields. The objective of this study was to evaluate the effect of the supplementary irrigation application during the dry season, on the water use and the transpiration of oil palm trees, and on morphological changes that occur during the different phenological stages. The monitored site was an oil palm plantation in Jalapa, Tabasco, Mexico (17° 38 N; 92° 56 W; altitude 20 m). There, the plant density is 143 palms ha−1. Two areas of palm trees with ages of 6 and 11 years were located. The soil type was classified as Gleysol. A weather station was placed in a pasture adjacent (1 km) to the plantation. The variables, evaluated from April 1 to June 23, 2017, included the structural characteristics of the plantation, sap flow, transpiration, and the morphological changes at the different phenological stages, which were assessed based on the BBCH scale. The results showed that the water use per palm tree (102–140 kg day−1) and the transpiration (1.59–2.11 mm day−1) were not significantly different among palm trees ages. The application of irrigation during the dry season maintained transpiration in palms of both ages and favoured inflorescence development and fruit formation by shortening the number of days it took the palm plants to reach fruit formation stage (stages 503-700), but increased the number of days required by the bunches to reach maturation (stages 709 to harvest). This study conducted during few months needs to be confirmed by longer term monitoring.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"144 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77533900","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Malgré de nombreuses mesures d’accompagnement à la réduction des pesticides, leur usage ne cesse de croître en France. Doit-on pour autant considérer que rien ne change ? Cet article veut mettre en lumière la manière dont des acteurs de la recherche, du conseil agricole, du développement agricole et rural s’investissent dans des activités d’intermédiation pour accompagner la réduction de l’usage des pesticides. Ces activités d’intermédiation visent à concilier leur engagement dans l’accompagnement au changement avec leur mandat professionnel et avec une diversité de stratégies individuelles ou collectives des acteurs du monde agricole, déployées en réponse à l’injonction de réduction des pesticides. Pour donner à voir ces activités peu visibles, nous avons conçu un « observatoire » d’analyse de l’activité pour explorer, avec treize acteurs de l’accompagnement au changement, le sens qu’ils donnent eux-mêmes à leur action dans les différents contextes où ils l’exercent. Les matériaux produits nous permettent de distinguer trois types d’engagement dans l’accompagnement à la réduction des pesticides, pour lesquels la construction de la légitimité des activités d’intermédiation diffère. Notre attention particulière aux ressources mobilisées dans les activités d’intermédiation nous permet de montrer comment celles-ci reposent sur la capacité à naviguer entre une diversité de solutions et de modèles d’accompagnement au changement, au vu de la diversité d’acteurs concernés par le problème des pesticides. Ainsi, ce travail contribue à enrichir la vision des activités d’accompagnement au changement dans le secteur agricole et soulève la question de la formation à ces activités d’intermédiation, qui prolongent les instruments de politiques publiques et de conseil.
{"title":"Mettre en œuvre l’action publique pour réduire l’usage des pesticides : reconnaître les activités d’intermédiation","authors":"Aurélie Cardona, M. Cerf, M. Barbier","doi":"10.1051/cagri/2021020","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021020","url":null,"abstract":"Malgré de nombreuses mesures d’accompagnement à la réduction des pesticides, leur usage ne cesse de croître en France. Doit-on pour autant considérer que rien ne change ? Cet article veut mettre en lumière la manière dont des acteurs de la recherche, du conseil agricole, du développement agricole et rural s’investissent dans des activités d’intermédiation pour accompagner la réduction de l’usage des pesticides. Ces activités d’intermédiation visent à concilier leur engagement dans l’accompagnement au changement avec leur mandat professionnel et avec une diversité de stratégies individuelles ou collectives des acteurs du monde agricole, déployées en réponse à l’injonction de réduction des pesticides. Pour donner à voir ces activités peu visibles, nous avons conçu un « observatoire » d’analyse de l’activité pour explorer, avec treize acteurs de l’accompagnement au changement, le sens qu’ils donnent eux-mêmes à leur action dans les différents contextes où ils l’exercent. Les matériaux produits nous permettent de distinguer trois types d’engagement dans l’accompagnement à la réduction des pesticides, pour lesquels la construction de la légitimité des activités d’intermédiation diffère. Notre attention particulière aux ressources mobilisées dans les activités d’intermédiation nous permet de montrer comment celles-ci reposent sur la capacité à naviguer entre une diversité de solutions et de modèles d’accompagnement au changement, au vu de la diversité d’acteurs concernés par le problème des pesticides. Ainsi, ce travail contribue à enrichir la vision des activités d’accompagnement au changement dans le secteur agricole et soulève la question de la formation à ces activités d’intermédiation, qui prolongent les instruments de politiques publiques et de conseil.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"188 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78211800","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Asmae Amassaghrou, A. Bouaziz, Khalid Daoui, H. Belhouchette, A. Ezzahouani, K. Barkaoui
Au Maroc, les systèmes agroforestiers à base d’olivier sont très répandus et diversifiés. Ce travail vise à caractériser leur diversité et leurs performances dans la région de Moulay Driss Zerhoun, au Nord du Maroc. Pour ce faire, 72 enquêtes ont été réalisées auprès des agriculteurs. Pour chaque exploitation, les systèmes agroforestiers ont été comparés à des systèmes de culture pure et à des vergers d’oliviers purs. En condition pluviale, l’insertion des légumineuses et des céréales dans les oliveraies constitue la pratique dominante. Il y a des différences très significatives de rendements pour les cultures annuelles et pour les oliviers entre systèmes associés d’agroforesterie, témoins en cultures annuelles pures et témoins en verger d’olivier. Le Land Equivalent Ratio (surface équivalente assolée) des rendements et celui des marges brutes sont toujours supérieurs à 1 avec les céréales et les légumineuses en agroforesterie. Nos résultats suggèrent que les systèmes agroforestiers sont plus productifs, rentables et efficients que les cultures pures. L’agroforesterie constituerait donc une stratégie pour une production durable, mais il faudrait d’autres expérimentations pour mieux appréhender la productivité de ces systèmes et préciser leurs atouts et leurs limites.
{"title":"Productivité et efficience des systèmes agroforestiers à base d’oliviers au Maroc : cas de Moulay Driss Zerhoun","authors":"Asmae Amassaghrou, A. Bouaziz, Khalid Daoui, H. Belhouchette, A. Ezzahouani, K. Barkaoui","doi":"10.1051/CAGRI/2020041","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2020041","url":null,"abstract":"Au Maroc, les systèmes agroforestiers à base d’olivier sont très répandus et diversifiés. Ce travail vise à caractériser leur diversité et leurs performances dans la région de Moulay Driss Zerhoun, au Nord du Maroc. Pour ce faire, 72 enquêtes ont été réalisées auprès des agriculteurs. Pour chaque exploitation, les systèmes agroforestiers ont été comparés à des systèmes de culture pure et à des vergers d’oliviers purs. En condition pluviale, l’insertion des légumineuses et des céréales dans les oliveraies constitue la pratique dominante. Il y a des différences très significatives de rendements pour les cultures annuelles et pour les oliviers entre systèmes associés d’agroforesterie, témoins en cultures annuelles pures et témoins en verger d’olivier. Le Land Equivalent Ratio (surface équivalente assolée) des rendements et celui des marges brutes sont toujours supérieurs à 1 avec les céréales et les légumineuses en agroforesterie. Nos résultats suggèrent que les systèmes agroforestiers sont plus productifs, rentables et efficients que les cultures pures. L’agroforesterie constituerait donc une stratégie pour une production durable, mais il faudrait d’autres expérimentations pour mieux appréhender la productivité de ces systèmes et préciser leurs atouts et leurs limites.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"20 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83283393","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Delphine Laurant, Didier Bazile, Christophe Le Page, Emilie Rousselou
Depuis une dizaine d’années en France, de nouvelles formes d’installations collectives émergent et semblent motivées par la réalisation d’un projet de vie associé à l’exercice du métier d’agriculteur. Encore peu documentées, ces formes d’exploitations collectives pourraient cependant favoriser la conduite de systèmes plus diversifiés, dont la gestion plus complexe serait permise par la diversité des acteurs impliqués dans le processus de production. Pour appréhender les interactions entre l’organisation collective et la combinaison d’activités caractérisant l’exploitation agricole, nous proposons un cadre générique permettant d’analyser et de comparer différentes stratégies organisationnelles. Considérant une combinaison de données récoltées sur treize fermes collectives, nous proposons un cadre conceptuel générique basé sur le formalisme AGR (Agent-Groupe-Rôle) issu du domaine de la recherche en informatique. Sa déclinaison en un cadre d’analyse appliqué à trois cas d’étude contrastés illustre la diversité des formes d’organisation de collectifs et des différents enjeux qu’ils portent, ainsi que les façons dont le partage des ressources structure les groupes.
{"title":"Proposition d’un cadre d’analyse des nouvelles formes collectives d’exploitation agricole en France","authors":"Delphine Laurant, Didier Bazile, Christophe Le Page, Emilie Rousselou","doi":"10.1051/cagri/2021031","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021031","url":null,"abstract":"Depuis une dizaine d’années en France, de nouvelles formes d’installations collectives émergent et semblent motivées par la réalisation d’un projet de vie associé à l’exercice du métier d’agriculteur. Encore peu documentées, ces formes d’exploitations collectives pourraient cependant favoriser la conduite de systèmes plus diversifiés, dont la gestion plus complexe serait permise par la diversité des acteurs impliqués dans le processus de production. Pour appréhender les interactions entre l’organisation collective et la combinaison d’activités caractérisant l’exploitation agricole, nous proposons un cadre générique permettant d’analyser et de comparer différentes stratégies organisationnelles. Considérant une combinaison de données récoltées sur treize fermes collectives, nous proposons un cadre conceptuel générique basé sur le formalisme AGR (Agent-Groupe-Rôle) issu du domaine de la recherche en informatique. Sa déclinaison en un cadre d’analyse appliqué à trois cas d’étude contrastés illustre la diversité des formes d’organisation de collectifs et des différents enjeux qu’ils portent, ainsi que les façons dont le partage des ressources structure les groupes.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"3 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"91376304","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La crise économique et sanitaire due à la Covid-19 interpelle les trajectoires de reconfiguration des systèmes alimentaires en République du Congo. Elle questionne la capacité des mesures de régulation prises par les pouvoirs publics et des stratégies d’adaptation des acteurs à induire des inflexions dans la gouvernance structurelle du système alimentaire du pays. L’article analyse les stratégies d’adaptation à la crise en mobilisant des données secondaires et des expériences d’accompagnement de politiques publiques agricoles et alimentaires conduites par les auteurs. Au Congo, le secteur alimentaire reste tributaire des importations et repose sur une agriculture vivrière extensive. Pour gérer la pandémie, un confinement général « flexible » de la population a été appliqué. Les achats de panique, la réduction de la durée d’activité des marchés et la hausse temporaire des prix des produits alimentaires ont révélé les fragilités du secteur, liées à sa dépendance aux marchés internationaux. La crise a cependant confirmé la capacité d’innovation collective du secteur informel. Elle réhabilite la reconnaissance d’une agriculture de proximité, source d’emplois pour des populations vulnérables. Elle interpelle la conception de politiques agricoles et alimentaires futures au regard d’enjeux d’intégration des risques sanitaires, alimentaires et sociaux, dans le contexte du bassin forestier du Congo, qui est exposé à des risques de résurgence de zoonoses existantes et d’arrivée de maladies émergentes.
{"title":"Résilience du secteur alimentaire face à la crise Covid-19 et perspectives pour les politiques agricoles en République du Congo","authors":"Junior Bitsoumanou Nkounkou, L. Temple","doi":"10.1051/cagri/2021025","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021025","url":null,"abstract":"La crise économique et sanitaire due à la Covid-19 interpelle les trajectoires de reconfiguration des systèmes alimentaires en République du Congo. Elle questionne la capacité des mesures de régulation prises par les pouvoirs publics et des stratégies d’adaptation des acteurs à induire des inflexions dans la gouvernance structurelle du système alimentaire du pays. L’article analyse les stratégies d’adaptation à la crise en mobilisant des données secondaires et des expériences d’accompagnement de politiques publiques agricoles et alimentaires conduites par les auteurs. Au Congo, le secteur alimentaire reste tributaire des importations et repose sur une agriculture vivrière extensive. Pour gérer la pandémie, un confinement général « flexible » de la population a été appliqué. Les achats de panique, la réduction de la durée d’activité des marchés et la hausse temporaire des prix des produits alimentaires ont révélé les fragilités du secteur, liées à sa dépendance aux marchés internationaux. La crise a cependant confirmé la capacité d’innovation collective du secteur informel. Elle réhabilite la reconnaissance d’une agriculture de proximité, source d’emplois pour des populations vulnérables. Elle interpelle la conception de politiques agricoles et alimentaires futures au regard d’enjeux d’intégration des risques sanitaires, alimentaires et sociaux, dans le contexte du bassin forestier du Congo, qui est exposé à des risques de résurgence de zoonoses existantes et d’arrivée de maladies émergentes.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"40 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85236254","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Sarah Audouin, P. Dugué, Narilala Randrianarisona, Hycenth Tim Ndah, Tovo Ratsimbazafy, Harilala Andriamaniraka, Edson Samuel Noharinjanaharya, Noroseheno Ralisoa, Syndhia Mathé
Le conseil agricole occupe une place prépondérante dans l’appui aux processus d’innovation, particulièrement dans les pays du Sud. Or, l’accompagnement de l’innovation nécessite une diversité de formes d’appuis, appelés services support à l’innovation (SSI). À partir d’une analyse exploratoire à Madagascar, cet article questionne la place du conseil agricole vis-à-vis de la diversité des organisations et des activités d’accompagnement de l’innovation. Les principales organisations fournissant des SSI ont été étudiées dans quatre régions des Hautes Terres de Madagascar et leur offre de SSI caractérisée. Les résultats montrent que le conseil technique reste prépondérant dans l’éventail de l’offre de SSI, avec un fort pluralisme des fournisseurs de conseil et une diversité de combinaisons avec les autres SSI. Or, les porteurs d’innovation doivent bénéficier d’autres SSI, tels que le renforcement de capacité, la mise en réseau, des appuis institutionnels, un accès au financement, intrants et équipements nécessaires à l’innovation. Ces résultats appellent à renouveler les postures du conseiller agricole vers davantage d’appui au renforcement de capacité et interrogent la stratégie des organisations vis-à-vis de leur appui à l’innovation : la spécialisation dans le conseil, la combinaison à d’autres SSI ou la collaboration avec d’autres organisations. Ces éléments renouvellent le constat du pluralisme de l’offre de conseil qui, analysé par le prisme des SSI, ne s’applique pas seulement à l’échelon de l’agent-conseiller ou de l’organisation, mais également dans des réseaux d’organisations aux configurations variables. Les perspectives de cette analyse sont d’assurer la coordination des dispositifs de conseil avec les autres fournisseurs de SSI pour une plus grande efficacité dans l’accompagnement des porteurs d’innovation.
{"title":"Quelle place du conseil agricole dans les services support à l’innovation à Madagascar ?","authors":"Sarah Audouin, P. Dugué, Narilala Randrianarisona, Hycenth Tim Ndah, Tovo Ratsimbazafy, Harilala Andriamaniraka, Edson Samuel Noharinjanaharya, Noroseheno Ralisoa, Syndhia Mathé","doi":"10.1051/cagri/2021017","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021017","url":null,"abstract":"Le conseil agricole occupe une place prépondérante dans l’appui aux processus d’innovation, particulièrement dans les pays du Sud. Or, l’accompagnement de l’innovation nécessite une diversité de formes d’appuis, appelés services support à l’innovation (SSI). À partir d’une analyse exploratoire à Madagascar, cet article questionne la place du conseil agricole vis-à-vis de la diversité des organisations et des activités d’accompagnement de l’innovation. Les principales organisations fournissant des SSI ont été étudiées dans quatre régions des Hautes Terres de Madagascar et leur offre de SSI caractérisée. Les résultats montrent que le conseil technique reste prépondérant dans l’éventail de l’offre de SSI, avec un fort pluralisme des fournisseurs de conseil et une diversité de combinaisons avec les autres SSI. Or, les porteurs d’innovation doivent bénéficier d’autres SSI, tels que le renforcement de capacité, la mise en réseau, des appuis institutionnels, un accès au financement, intrants et équipements nécessaires à l’innovation. Ces résultats appellent à renouveler les postures du conseiller agricole vers davantage d’appui au renforcement de capacité et interrogent la stratégie des organisations vis-à-vis de leur appui à l’innovation : la spécialisation dans le conseil, la combinaison à d’autres SSI ou la collaboration avec d’autres organisations. Ces éléments renouvellent le constat du pluralisme de l’offre de conseil qui, analysé par le prisme des SSI, ne s’applique pas seulement à l’échelon de l’agent-conseiller ou de l’organisation, mais également dans des réseaux d’organisations aux configurations variables. Les perspectives de cette analyse sont d’assurer la coordination des dispositifs de conseil avec les autres fournisseurs de SSI pour une plus grande efficacité dans l’accompagnement des porteurs d’innovation.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"34 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80124808","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
À Madagascar, le Tsiperifery, une espèce de poivrier sauvage endémique de l’île, est actuellement soumis à une surexploitation. Un programme participatif de domestication de cette plante a été lancé pour assurer la durabilité de son exploitation. Des techniques de culture sont co-construites par des chercheurs et des paysans sur trois sites pilotes. Cette étude s’intéresse aux facteurs influençant la propension des paysans à co-construire et expérimenter ces techniques. Les données collectées via 90 entretiens semi-dirigés ont été traitées en suivant les principes de l’approche « grounded theory ». Les principaux déterminants influençant le comportement des paysans sont (i) la logique économique, (ii) le contexte informationnel, (iii) l’accès au marché, (iv) les capacités productives de l’exploitation et (v) l’esprit de conservation de la nature. À partir de ces déterminants, nous avons pu définir cinq types de stratégies paysannes : les « homo-economicus » ; les « conservationnistes » ; les « opportunistes », les « exclus » et les « suiveurs ». Cette meilleure compréhension des stratégies paysannes permet d’améliorer la conception et la conduite des programmes de recherche participative.
{"title":"Stratégies paysannes de participation à la domestication du poivre sauvage de Madagascar, le Tsiperifery","authors":"Sedera Norotiana Rasambo, Jérôme Queste, Jules Razafiarijaona, Sarah Audouin, Frédérique Jankowski, Tahiry Rabefarihy, Romaine Ramananarivo","doi":"10.1051/CAGRI/2021009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2021009","url":null,"abstract":"À Madagascar, le Tsiperifery, une espèce de poivrier sauvage endémique de l’île, est actuellement soumis à une surexploitation. Un programme participatif de domestication de cette plante a été lancé pour assurer la durabilité de son exploitation. Des techniques de culture sont co-construites par des chercheurs et des paysans sur trois sites pilotes. Cette étude s’intéresse aux facteurs influençant la propension des paysans à co-construire et expérimenter ces techniques. Les données collectées via 90 entretiens semi-dirigés ont été traitées en suivant les principes de l’approche « grounded theory ». Les principaux déterminants influençant le comportement des paysans sont (i) la logique économique, (ii) le contexte informationnel, (iii) l’accès au marché, (iv) les capacités productives de l’exploitation et (v) l’esprit de conservation de la nature. À partir de ces déterminants, nous avons pu définir cinq types de stratégies paysannes : les « homo-economicus » ; les « conservationnistes » ; les « opportunistes », les « exclus » et les « suiveurs ». Cette meilleure compréhension des stratégies paysannes permet d’améliorer la conception et la conduite des programmes de recherche participative.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"17 4S3","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72411418","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}