Gildas Louis Djohy, Boni Sounon Bouko, Georges Djohy, P. Dossou, Jacob A. Yabi
L’utilisation de la biomasse des résidus de cultures présents sur les exploitations agricoles après les récoltes est importante pour alimenter les animaux durant la saison sèche. La présente étude vise d’une part à estimer la biomasse des résidus au champ, et d’autre part à analyser la capacité de charge qui en résulte dans l’Ouémé Supérieur au Bénin. Des enquêtes ont été réalisées auprès d’agriculteurs et d’éleveurs, ainsi que des mesures de biomasses de résidus. Trois cents éleveurs ont été interrogés sur l’importance, la durée d’utilisation et les modes d’accès aux résidus. Puis, 350 placettes de 5 × 5 m ont été installées dans une sélection de champs, dont 175 en 2020 et 175 en 2021. Les résultats montrent que les quantités de résidus disponibles à l’hectare varient selon les cultures et les années. En 2020, les quantités mesurées sont les suivantes : 5,3 t de Matière Sèche/ha pour le maïs ; 6,7 t MS/ha pour le sorgho ; 3,4 t MS/ha pour le riz ; 2,3 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,0 t MS/ha pour l’arachide ; 1,0 t MS/ha pour le voandzou. En 2021 : 4,4 t MS/ha pour le maïs ; 5,3 t MS/ha pour le sorgho ; 3,2 t MS/ha pour le riz ; 2,1 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,1 t MS/ha pour l’arachide ; 1,1 t MS/ha pour le voandzou. Le bilan entre la capacité de charge calculée à partir des résidus et la charge animale réelle est négatif sur les deux années d’étude. Les résidus ont couvert potentiellement 77 % (2020) et 66 % (2021) des besoins alimentaires du bétail entre décembre et février. La prise en compte de ces résultats dans l’élaboration des politiques agricoles et pastorales contribuerait à mieux gérer l’ensemble des ressources fourragères disponibles pour le bétail.
在旱季,利用农场收获后的作物残渣生物质作为动物饲料是很重要的。本研究的目的一方面是估计田间残留物的生物量,另一方面是分析贝宁上oueme地区由此产生的承载能力。对农民和牧民进行了调查,并测量了残留物生物量。300名农民被问及残留物的数量、使用时间和获取方法。然后,在选定的地块上安装了350块5 × 5 m的地块,其中2020年175块,2021年175块。结果表明,每公顷可获得的残留物量因作物和年份而异。2020年测量的数量为:玉米5.3吨干物质/公顷;高粱6.7吨干物质/公顷;水稻3.4吨干物质/公顷;豇豆2.3 t dm /ha;大豆2.0 t干物质/公顷;花生1.0 t干物质/公顷;voandzou为1.0 t dm /ha。2021年:玉米4.4 t dm /ha;高粱5.3吨干物质/公顷;水稻3.2吨干物质/公顷;豇豆2.1 t dm /ha;大豆2.0 t干物质/公顷;花生1.1 t dm /ha;voandzou为1.1 t MS/ha。在两年的研究中,根据残留物计算的承载能力和实际动物承载能力之间的平衡是负的。在12月至2月期间,残留物可能覆盖了77%(2020年)和66%(2021年)的牲畜饲料需求。在制定农业和畜牧政策时考虑到这些结果将有助于更好地管理所有可用的牲畜饲料资源。
{"title":"Contribution des résidus de culture à la réduction du déficit alimentaire des troupeaux de ruminants dans l’Ouémé Supérieur au Bénin","authors":"Gildas Louis Djohy, Boni Sounon Bouko, Georges Djohy, P. Dossou, Jacob A. Yabi","doi":"10.1051/cagri/2023007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2023007","url":null,"abstract":"L’utilisation de la biomasse des résidus de cultures présents sur les exploitations agricoles après les récoltes est importante pour alimenter les animaux durant la saison sèche. La présente étude vise d’une part à estimer la biomasse des résidus au champ, et d’autre part à analyser la capacité de charge qui en résulte dans l’Ouémé Supérieur au Bénin. Des enquêtes ont été réalisées auprès d’agriculteurs et d’éleveurs, ainsi que des mesures de biomasses de résidus. Trois cents éleveurs ont été interrogés sur l’importance, la durée d’utilisation et les modes d’accès aux résidus. Puis, 350 placettes de 5 × 5 m ont été installées dans une sélection de champs, dont 175 en 2020 et 175 en 2021. Les résultats montrent que les quantités de résidus disponibles à l’hectare varient selon les cultures et les années. En 2020, les quantités mesurées sont les suivantes : 5,3 t de Matière Sèche/ha pour le maïs ; 6,7 t MS/ha pour le sorgho ; 3,4 t MS/ha pour le riz ; 2,3 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,0 t MS/ha pour l’arachide ; 1,0 t MS/ha pour le voandzou. En 2021 : 4,4 t MS/ha pour le maïs ; 5,3 t MS/ha pour le sorgho ; 3,2 t MS/ha pour le riz ; 2,1 t MS/ha pour le niébé ; 2,0 t MS/ha pour le soja ; 1,1 t MS/ha pour l’arachide ; 1,1 t MS/ha pour le voandzou. Le bilan entre la capacité de charge calculée à partir des résidus et la charge animale réelle est négatif sur les deux années d’étude. Les résidus ont couvert potentiellement 77 % (2020) et 66 % (2021) des besoins alimentaires du bétail entre décembre et février. La prise en compte de ces résultats dans l’élaboration des politiques agricoles et pastorales contribuerait à mieux gérer l’ensemble des ressources fourragères disponibles pour le bétail.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"104 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80860468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Alix Masure, Pierre Martin, Xavier Lacan, Sylvain Rafflegeau
Until recently, the massive development of industrial and smallholder oil palm (Elaeis guineensis Jacq.) plantations has generally been conducted according to the monocrop model. However, alternative cropping systems have emerged, based on more diversified systems that combine various crops within the oil palm plots. By giving this plant a status equivalent to that of a tree, these practices correspond to agroforestry systems. In the present study, 39 agroforestry systems were identified worldwide through a preliminary literature review, a review of NGO websites and expert surveys. Our results reveal five different types of oil palm agroforestry systems: (i) associations with livestock during the production phase of the oil palm; (ii) traditional African palm and food crop systems sustained over time; (iii) associations with food crops during the juvenile phase of the oil palm; (iv) systems developed by family farms that permanently associate other plants; and (v) prototype designs developed by research institutions, often at the request of local agricultural enterprises. The spatiotemporal description of these systems enabled us to identify associated ecosystem services. Building on various proposals of biodiversity insertion in a monoculture to convert it into an agroforestry system, the present study offers new perspectives for the sustainable development of palm oil production.
{"title":"Promoting oil palm-based agroforestry systems: an asset for the sustainability of the sector","authors":"Alix Masure, Pierre Martin, Xavier Lacan, Sylvain Rafflegeau","doi":"10.1051/cagri/2023008","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2023008","url":null,"abstract":"Until recently, the massive development of industrial and smallholder oil palm (Elaeis guineensis Jacq.) plantations has generally been conducted according to the monocrop model. However, alternative cropping systems have emerged, based on more diversified systems that combine various crops within the oil palm plots. By giving this plant a status equivalent to that of a tree, these practices correspond to agroforestry systems. In the present study, 39 agroforestry systems were identified worldwide through a preliminary literature review, a review of NGO websites and expert surveys. Our results reveal five different types of oil palm agroforestry systems: (i) associations with livestock during the production phase of the oil palm; (ii) traditional African palm and food crop systems sustained over time; (iii) associations with food crops during the juvenile phase of the oil palm; (iv) systems developed by family farms that permanently associate other plants; and (v) prototype designs developed by research institutions, often at the request of local agricultural enterprises. The spatiotemporal description of these systems enabled us to identify associated ecosystem services. Building on various proposals of biodiversity insertion in a monoculture to convert it into an agroforestry system, the present study offers new perspectives for the sustainable development of palm oil production.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"75 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85721088","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
El Hadji Malick Sylla, S. Seck, B. Barbier, S. Niang, Cheikh Ahmed Tidiane Faye, A. M. Ndiaye
L’autosuffisance en riz poursuivie par l’État du Sénégal depuis l’Indépendance a motivé des investissements colossaux dans le Delta du fleuve Sénégal, au nord du pays. Cet article évalue la contribution du Projet de promotion du partenariat rizicole dans le Delta (3PRD) aux dynamiques organisationnelles et techniques. L’importance de ce projet repose sur le partenariat public-privé, un paradigme récent dans le monde du développement de l’agriculture irriguée. Notre démarche est basée sur un travail de synthèse bibliographique, des visites de terrain, des entretiens avec les responsables du projet et des enquêtes auprès des agriculteurs. Les résultats suggèrent deux progrès majeurs réalisés par le 3PRD : l’autonomisation des producteurs privés dans un grand aménagement collectif impliquant la participation de la société de développement SAED et l’introduction d’un nouveau matériel pour l’irrigation, l’électropompe. Ils montrent aussi que des efforts restent à réaliser en matière d’intensité culturale et de rendement agricole pour permettre aux producteurs de mieux rentabiliser les investissements qu’ils ont réalisés dans leurs périmètres.
{"title":"Le partenariat public-privé appliqué aux investissements dans la grande irrigation en Afrique : le Projet de promotion du partenariat rizicole dans le Delta du fleuve Sénégal","authors":"El Hadji Malick Sylla, S. Seck, B. Barbier, S. Niang, Cheikh Ahmed Tidiane Faye, A. M. Ndiaye","doi":"10.1051/cagri/2023002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2023002","url":null,"abstract":"L’autosuffisance en riz poursuivie par l’État du Sénégal depuis l’Indépendance a motivé des investissements colossaux dans le Delta du fleuve Sénégal, au nord du pays. Cet article évalue la contribution du Projet de promotion du partenariat rizicole dans le Delta (3PRD) aux dynamiques organisationnelles et techniques. L’importance de ce projet repose sur le partenariat public-privé, un paradigme récent dans le monde du développement de l’agriculture irriguée. Notre démarche est basée sur un travail de synthèse bibliographique, des visites de terrain, des entretiens avec les responsables du projet et des enquêtes auprès des agriculteurs. Les résultats suggèrent deux progrès majeurs réalisés par le 3PRD : l’autonomisation des producteurs privés dans un grand aménagement collectif impliquant la participation de la société de développement SAED et l’introduction d’un nouveau matériel pour l’irrigation, l’électropompe. Ils montrent aussi que des efforts restent à réaliser en matière d’intensité culturale et de rendement agricole pour permettre aux producteurs de mieux rentabiliser les investissements qu’ils ont réalisés dans leurs périmètres.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"5 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82137410","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Une enquête a été réalisée sur l’île d’Idjwi, à l’est de la République démocratique du Congo, pour évaluer les pratiques phytosanitaires actuelles et les risques perçus par les agriculteurs. Les maraîchers, constitués en majorité de femmes (68 %) utilisent en cultures de tomate, de choux et d’aubergine, une diversité de fongicides, souvent en combinaison (43 %) avec des insecticides tels que la cyperméthrine. Le choix de ces pesticides est principalement déterminé par la perception de leur efficacité par les maraîchers et leur disponibilité sur les marchés locaux, où les revendeurs sont la principale source d’information des agriculteurs. L’incapacité des autorités compétentes (Office national de la protection des végétaux, Office congolais de contrôle) à limiter la distribution des pesticides non autorisés et très dangereux (e.g., profénofos), l’analphabétisme (39 % des agriculteurs) et l’absence de formation à l’usage des pesticides ne favorisent pas de bonnes pratiques phytosanitaires. De plus, le non port des équipements de protection (62 % des cas) et le non-respect des délais de sécurité ainsi que la négligence des pratiques d’hygiène après traitement (50 % de cas) exposent les maraîchers aux risques des pesticides, avec un impact potentiel direct sur leur santé. Enfin, les déchets de pesticides abandonnés sur les exploitations (60 %) et la mauvaise gestion de la bouillie restante après traitement contribuent à polluer l’environnement. Nous proposons donc une série d’actions pour favoriser une gestion rationnelle des pesticides et une amélioration des pratiques phytosanitaires des agriculteurs de l’île d’Idjwi.
{"title":"Utilisation des pesticides en cultures maraîchères sur l’île d’Idjwi à l’est de la République démocratique du Congo : connaissances et pratiques des agriculteurs","authors":"Arsène Mushagalusa Balasha, Dominique Aganze Mulume, Sage Weremubi Mwisha, Jules Nkulu Mwine Fyama, John Tshomba Kalumbu","doi":"10.1051/cagri/2022033","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022033","url":null,"abstract":"Une enquête a été réalisée sur l’île d’Idjwi, à l’est de la République démocratique du Congo, pour évaluer les pratiques phytosanitaires actuelles et les risques perçus par les agriculteurs. Les maraîchers, constitués en majorité de femmes (68 %) utilisent en cultures de tomate, de choux et d’aubergine, une diversité de fongicides, souvent en combinaison (43 %) avec des insecticides tels que la cyperméthrine. Le choix de ces pesticides est principalement déterminé par la perception de leur efficacité par les maraîchers et leur disponibilité sur les marchés locaux, où les revendeurs sont la principale source d’information des agriculteurs. L’incapacité des autorités compétentes (Office national de la protection des végétaux, Office congolais de contrôle) à limiter la distribution des pesticides non autorisés et très dangereux (e.g., profénofos), l’analphabétisme (39 % des agriculteurs) et l’absence de formation à l’usage des pesticides ne favorisent pas de bonnes pratiques phytosanitaires. De plus, le non port des équipements de protection (62 % des cas) et le non-respect des délais de sécurité ainsi que la négligence des pratiques d’hygiène après traitement (50 % de cas) exposent les maraîchers aux risques des pesticides, avec un impact potentiel direct sur leur santé. Enfin, les déchets de pesticides abandonnés sur les exploitations (60 %) et la mauvaise gestion de la bouillie restante après traitement contribuent à polluer l’environnement. Nous proposons donc une série d’actions pour favoriser une gestion rationnelle des pesticides et une amélioration des pratiques phytosanitaires des agriculteurs de l’île d’Idjwi.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"78 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"82846496","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Anne Sila, F. Gérard, W. Daré, Alpha Ba, E. Faye, Amandine Adamczewski, François Bousquet
Malgré l’amélioration qu’ils apportent à la production agricole, les périmètres irrigués génèrent des risques sociaux, économiques et écologiques importants, qui questionnent leurs impacts effectifs sur la vulnérabilité sociale, économique, environnementale et alimentaire des populations bénéficiaires. La réflexion sur la construction de la vulnérabilité mobilisée dans le cadre de cet article cherche à analyser, dans une perspective socio-historico-économique, comment les processus, les changements et les perturbations dans le temps et dans l’espace peuvent expliquer les mécanismes à la source des vulnérabilités actuelles des ménages installés autour du système irrigué de la cuvette de Guédé au Sénégal. Les résultats mettent en évidence une vulnérabilité différentielle des types de ménages à plusieurs facteurs de stress. Cette vulnérabilité est fonction de la faiblesse des surfaces cultivées et des rendements, des coûts de production élevés ou des difficultés d’accès à des activités extra-agricoles, mais aussi de la période et du lieu d’installation des ménages, qui définissent partiellement leur dotation en ressources, et ainsi leur capacité à faire face à des conditions changeantes. Pour fournir une réflexion pluridisciplinaire, systémique et nuancée sur la vulnérabilité des ménages agricoles du système irrigué de Guédé, il est important de comprendre les mécanismes qui fondent la construction et l’évolution de la vulnérabilité et de voir comment leurs interactions dynamiques peuvent réduire ou renforcer les vulnérabilités existantes ou créer de nouvelles vulnérabilités.
{"title":"Analyse de la construction de la vulnérabilité des ménages du système irrigué de Guédé au nord du Sénégal","authors":"Anne Sila, F. Gérard, W. Daré, Alpha Ba, E. Faye, Amandine Adamczewski, François Bousquet","doi":"10.1051/cagri/2022002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022002","url":null,"abstract":"Malgré l’amélioration qu’ils apportent à la production agricole, les périmètres irrigués génèrent des risques sociaux, économiques et écologiques importants, qui questionnent leurs impacts effectifs sur la vulnérabilité sociale, économique, environnementale et alimentaire des populations bénéficiaires. La réflexion sur la construction de la vulnérabilité mobilisée dans le cadre de cet article cherche à analyser, dans une perspective socio-historico-économique, comment les processus, les changements et les perturbations dans le temps et dans l’espace peuvent expliquer les mécanismes à la source des vulnérabilités actuelles des ménages installés autour du système irrigué de la cuvette de Guédé au Sénégal. Les résultats mettent en évidence une vulnérabilité différentielle des types de ménages à plusieurs facteurs de stress. Cette vulnérabilité est fonction de la faiblesse des surfaces cultivées et des rendements, des coûts de production élevés ou des difficultés d’accès à des activités extra-agricoles, mais aussi de la période et du lieu d’installation des ménages, qui définissent partiellement leur dotation en ressources, et ainsi leur capacité à faire face à des conditions changeantes. Pour fournir une réflexion pluridisciplinaire, systémique et nuancée sur la vulnérabilité des ménages agricoles du système irrigué de Guédé, il est important de comprendre les mécanismes qui fondent la construction et l’évolution de la vulnérabilité et de voir comment leurs interactions dynamiques peuvent réduire ou renforcer les vulnérabilités existantes ou créer de nouvelles vulnérabilités.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"41 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74602575","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Face aux nombreux défis sociétaux à relever (environnement, sécurité alimentaire, santé), différentes formes d’agriculture sont envisagées. Agriculture biologique, agriculture de conservation des sols et maintenant agriculture régénératrice sont trois récits fondateurs se référant à l’agroécologie. Toutefois, l’agriculture régénératrice, nouvelle arrivée en France, reste ambiguë. Nous proposons un cadre d’analyse des formes d’agriculture en termes d’impacts et de services, que nous mobilisons pour comparer l’agriculture régénératrice à celles auxquelles elle se réfère et qui sont bien documentées dans la littérature scientifique. Cette analyse permet d’éclairer des points critiques de l’agriculture régénératrice tels que la question des pesticides et du niveau de séquestration du carbone dans les sols. Ensuite, nous identifions les atouts, faiblesses, opportunités et menaces pour le changement d’échelle de cette agriculture. Nous montrons qu’un atout majeur de l’agriculture régénératrice est de reposer sur un récit mettant en avant un principe, la « régénération » des biens communs (sols, eau, air, biodiversité), qui peut entraîner l’adhésion d’une diversité d’acteurs. Cependant, la mobilisation des acquis de l’agroécologie, en tant que science, pratique et mouvement, pourrait aider à préciser son contenu, encore flou, de façon à ce que ses promesses se traduisent en de réels progrès et ne soient pas exclusivement centrés sur le carbone.
{"title":"L’agriculture régénératrice : summum de l’agroécologie ou greenwashing?","authors":"M. Duru, Jean-Pierre Sarthou, O. Thérond","doi":"10.1051/cagri/2022014","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022014","url":null,"abstract":"Face aux nombreux défis sociétaux à relever (environnement, sécurité alimentaire, santé), différentes formes d’agriculture sont envisagées. Agriculture biologique, agriculture de conservation des sols et maintenant agriculture régénératrice sont trois récits fondateurs se référant à l’agroécologie. Toutefois, l’agriculture régénératrice, nouvelle arrivée en France, reste ambiguë. Nous proposons un cadre d’analyse des formes d’agriculture en termes d’impacts et de services, que nous mobilisons pour comparer l’agriculture régénératrice à celles auxquelles elle se réfère et qui sont bien documentées dans la littérature scientifique. Cette analyse permet d’éclairer des points critiques de l’agriculture régénératrice tels que la question des pesticides et du niveau de séquestration du carbone dans les sols. Ensuite, nous identifions les atouts, faiblesses, opportunités et menaces pour le changement d’échelle de cette agriculture. Nous montrons qu’un atout majeur de l’agriculture régénératrice est de reposer sur un récit mettant en avant un principe, la « régénération » des biens communs (sols, eau, air, biodiversité), qui peut entraîner l’adhésion d’une diversité d’acteurs. Cependant, la mobilisation des acquis de l’agroécologie, en tant que science, pratique et mouvement, pourrait aider à préciser son contenu, encore flou, de façon à ce que ses promesses se traduisent en de réels progrès et ne soient pas exclusivement centrés sur le carbone.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"113 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"78239792","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les problématiques posées par les intrants sous leurs diverses formes ont récemment bénéficié d’une plus large prise en compte, et d’un gain d’intérêt auprès du grand public et des autorités compétentes. Cette demande sociétale se traduit par une augmentation et une diversification des solutions alternatives aux intrants d’origine chimique, que ce soit avec les produits de biocontrôle pour la protection des plantes, la fertilisation ou la biostimulation. Les autorités publiques cherchent donc à cadrer l’utilisation de ces nouveaux intrants à l’aide de réglementations nationales en publiant décrets et arrêtés. C’est ainsi qu’en France est née la catégorie des Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) en 2006. Cette catégorie contient les substances de base, mais aussi les substances naturelles à usage biostimulant ayant récemment fait l’objet d’une modification d’ampleur de leur réglementation, dont nous analysons ici les conséquences en termes de nombre de substances autorisées. La liste des Substances naturelles à usage biostimulant la plus exhaustive possible est obtenue à partir de différents documents officiels concernant les plantes considérées comme alimentaires pour l’être humain et l’animal. L’augmentation considérable du nombre de substances naturelles à usage biostimulant est une opportunité pour les agriculteurs et représente une évolution sans précèdent dans la réglementation, passant d’une approche positive avec des substances explicitement autorisées, à une approche négative où certaines substances sont interdites et toutes les autres sont autorisées. Cet article tente d’éclaircir la situation en permettant aux agriculteurs de disposer d’une base de données de plantes utilisables sans crainte que la substance ou la plante ne soit considérée comme non alimentaire par les autorités, et donc soumise à d’autres contraintes.
{"title":"Les substances naturelles à usage biostimulant : statut réglementaire et état des lieux de ces préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP)","authors":"Yann Davillerd, P. Marchand","doi":"10.1051/cagri/2022025","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022025","url":null,"abstract":"Les problématiques posées par les intrants sous leurs diverses formes ont récemment bénéficié d’une plus large prise en compte, et d’un gain d’intérêt auprès du grand public et des autorités compétentes. Cette demande sociétale se traduit par une augmentation et une diversification des solutions alternatives aux intrants d’origine chimique, que ce soit avec les produits de biocontrôle pour la protection des plantes, la fertilisation ou la biostimulation. Les autorités publiques cherchent donc à cadrer l’utilisation de ces nouveaux intrants à l’aide de réglementations nationales en publiant décrets et arrêtés. C’est ainsi qu’en France est née la catégorie des Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) en 2006. Cette catégorie contient les substances de base, mais aussi les substances naturelles à usage biostimulant ayant récemment fait l’objet d’une modification d’ampleur de leur réglementation, dont nous analysons ici les conséquences en termes de nombre de substances autorisées. La liste des Substances naturelles à usage biostimulant la plus exhaustive possible est obtenue à partir de différents documents officiels concernant les plantes considérées comme alimentaires pour l’être humain et l’animal. L’augmentation considérable du nombre de substances naturelles à usage biostimulant est une opportunité pour les agriculteurs et représente une évolution sans précèdent dans la réglementation, passant d’une approche positive avec des substances explicitement autorisées, à une approche négative où certaines substances sont interdites et toutes les autres sont autorisées. Cet article tente d’éclaircir la situation en permettant aux agriculteurs de disposer d’une base de données de plantes utilisables sans crainte que la substance ou la plante ne soit considérée comme non alimentaire par les autorités, et donc soumise à d’autres contraintes.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83880368","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Alix Masure, Pierre Martin, Xavier Lacan, Sylvain Rafflegeau
Le développement massif des palmeraies industrielles et villageoises s’est réalisé en suivant un dispositif de plantation en culture pure du palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.). Cependant, divers systèmes de culture alternatifs ont émergé, dans lesquels sont associés des cultures et des animaux à diverses phases du cycle de culture du palmier. En attribuant à cette plante un statut équivalent à celui d’un arbre, ces systèmes correspondent à des systèmes agroforestiers. Dans cette étude, trente-neuf systèmes agroforestiers à base de palmier à huile ont été identifiés dans le monde à partir de la littérature, de la consultation de sites internet et d’enquêtes. Cinq types de systèmes agroforestiers ont émergé : i) l’agropastoralisme, correspondant à l’introduction d’élevage pendant la phase productive du cycle de culture du palmier ; ii) l’agroforesterie traditionnelle africaine à base de palmiers et de cultures vivrières ; iii) l’agroforesterie temporaire avec des cultures vivrières en palmeraie juvénile ; iv) l’agroforesterie permanente avec des cultures pérennes ; et enfin v) des prototypes de systèmes agroforestiers à base de palmiers sélectionnés, conçus par des institutions de recherche et développement, souvent à la demande d’entreprises agricoles ou d’agro-industries. La description spatio-temporelle de ces systèmes a permis de mettre en évidence les services écosystémiques rendus par les espèces associées. Diverses perspectives de développement de l’agroforesterie sont discutées en tant qu’alternative aux palmeraies monospécifiques, pour introduire de la biodiversité dans des territoires historiquement spécialisés en élaeiculture, pour initier du développement élaeicole en zones suboptimales, ou encore pour s’adapter au changement climatique.
{"title":"Promouvoir l’agroforesterie à base de palmiers à huile : un atout pour la durabilité de la filière","authors":"Alix Masure, Pierre Martin, Xavier Lacan, Sylvain Rafflegeau","doi":"10.1051/cagri/2022010","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022010","url":null,"abstract":"Le développement massif des palmeraies industrielles et villageoises s’est réalisé en suivant un dispositif de plantation en culture pure du palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.). Cependant, divers systèmes de culture alternatifs ont émergé, dans lesquels sont associés des cultures et des animaux à diverses phases du cycle de culture du palmier. En attribuant à cette plante un statut équivalent à celui d’un arbre, ces systèmes correspondent à des systèmes agroforestiers. Dans cette étude, trente-neuf systèmes agroforestiers à base de palmier à huile ont été identifiés dans le monde à partir de la littérature, de la consultation de sites internet et d’enquêtes. Cinq types de systèmes agroforestiers ont émergé : i) l’agropastoralisme, correspondant à l’introduction d’élevage pendant la phase productive du cycle de culture du palmier ; ii) l’agroforesterie traditionnelle africaine à base de palmiers et de cultures vivrières ; iii) l’agroforesterie temporaire avec des cultures vivrières en palmeraie juvénile ; iv) l’agroforesterie permanente avec des cultures pérennes ; et enfin v) des prototypes de systèmes agroforestiers à base de palmiers sélectionnés, conçus par des institutions de recherche et développement, souvent à la demande d’entreprises agricoles ou d’agro-industries. La description spatio-temporelle de ces systèmes a permis de mettre en évidence les services écosystémiques rendus par les espèces associées. Diverses perspectives de développement de l’agroforesterie sont discutées en tant qu’alternative aux palmeraies monospécifiques, pour introduire de la biodiversité dans des territoires historiquement spécialisés en élaeiculture, pour initier du développement élaeicole en zones suboptimales, ou encore pour s’adapter au changement climatique.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"411 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85327134","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
A. Duker, B. M. Karimba, Grace E. Wani, P. Prasad, P. van der Zaag, C. de Fraiture
In the semi-arid lands of southern Kenya, a dynamic process of farmer-led irrigation has developed over the past two decades. It is characterised by short-term agreements to access land and water. Resident and migrant farmers, capital providers and local landowners have engaged in diverse partnerships to benefit from water and land along the Olkeriai sand river. This study aims to unravel which actors and motives drive the resulting highly dynamic forms of irrigation. Surveys, in-depth interviews and mapping exercises with farmers, capital providers and landowners were conducted over a period of 1.5 years. The results show that involved actors favour short-term lease and partnership arrangements and farmers frequently change fields along the river or leave the area and return. It is primarily the migrant farmers and capital providers who take decisions on when and where to move. They are informed by their experience with production factors, financial gains and losses, partner relations, or the ability to expand. We conclude that individualisation of land rights, migration, abundance of water, proximate markets, and rural-urban networks are instrumental to the emergence of this dynamic form of agriculture. Farmers have found a degree of security in flexibility, to access land and water in shifting fields and partners, rather than in property rights for specific plots. Yet, the short-term scope of these operations for monetary gains raises concerns about the sustainable use of land and water resources in the region.
{"title":"Security in flexibility: accessing land and water for irrigation in Kenya’s changing rural environment","authors":"A. Duker, B. M. Karimba, Grace E. Wani, P. Prasad, P. van der Zaag, C. de Fraiture","doi":"10.1051/cagri/2022003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022003","url":null,"abstract":"In the semi-arid lands of southern Kenya, a dynamic process of farmer-led irrigation has developed over the past two decades. It is characterised by short-term agreements to access land and water. Resident and migrant farmers, capital providers and local landowners have engaged in diverse partnerships to benefit from water and land along the Olkeriai sand river. This study aims to unravel which actors and motives drive the resulting highly dynamic forms of irrigation. Surveys, in-depth interviews and mapping exercises with farmers, capital providers and landowners were conducted over a period of 1.5 years. The results show that involved actors favour short-term lease and partnership arrangements and farmers frequently change fields along the river or leave the area and return. It is primarily the migrant farmers and capital providers who take decisions on when and where to move. They are informed by their experience with production factors, financial gains and losses, partner relations, or the ability to expand. We conclude that individualisation of land rights, migration, abundance of water, proximate markets, and rural-urban networks are instrumental to the emergence of this dynamic form of agriculture. Farmers have found a degree of security in flexibility, to access land and water in shifting fields and partners, rather than in property rights for specific plots. Yet, the short-term scope of these operations for monetary gains raises concerns about the sustainable use of land and water resources in the region.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"40 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85555338","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Les Cahiers Agricultures ont 30 ans – mars 2022","authors":"J. Jamin, C. Rawski, C. Renaudeau","doi":"10.1051/cagri/2022011","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2022011","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"7 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2022-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81238304","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}