Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.230
M. Ben Brahim, S. Sirine, S. Arfa, S. Hsen, O. Berriche
Le lupus érythémateux systémique (LES) s’associe fréquemment aux autres maladies auto-immunes notamment les thyroïdites auto-immunes (TAI). L’objectif de ce travail était d’étudier les particularités de cette association. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive des patients suivis pour LES au service de médecine interne sur une période de 14 ans (2009–2023). Le diagnostic de TAI était retenu selon les données biologiques (TSH et FT4) et immunologiques (anticorps anti-TPO, anti-R-TSH et anti-Tg). Parmi 112 patients atteints de LES, 20 patients avaient une TAI soit une prévalence de 17,8 %. Nous avons recensé 18 cas de thyroïdite d’Hashimoto et deux cas de maladie de Basedow. Par ailleurs, les anticorps anti-TPO étaient positifs chez 3 patients ayant un bilan thyroïdien normal. Un syndrome auto-immun multiple de type 2 ou 3 était retrouvé dans 14 cas. La survenu de TAI était plus fréquente dans le groupe de patients âgés de moins de 50 ans (21,6 % vs 15,3 %) sans y être statistiquement associé (p = 0,47). La présence de signes généraux, de manifestations rhumatologiques et de sérites était plus fréquent chez les patients ayant une TAI par rapport aux autres patients (30 % vs 18,3 %, 90 % vs 84 % et 27 % vs 23 %, respectivement) sans que cette association ne soit statistiquement significative. Nos résultats rejoignent celle rapportée dans la littérature concernant la prévalence de TAI parmi les patient atteint de LES qui variait entre 14 % et 46,7 %.
系统性红斑狼疮(sle)经常与其他自身免疫性疾病有关,特别是自身免疫性甲状腺炎(TAI)。这项工作的目的是研究这种联系的特点。这是一项回顾性描述性研究,对在内科病房随访的14年(2009 - 2023年)患者进行了研究。根据生物学(TSH和FT4)和免疫学(抗tpo、抗r -TSH和抗tg抗体)数据选择TAI诊断。在112例sle患者中,20例患者有TAI,患病率为17.8%。我们记录了18例桥本甲状腺炎和2例巴氏病。此外,3例甲状腺功能正常的患者抗tpo抗体呈阳性。14例多发性自身免疫综合征2型或3型。TAI在50岁以下的患者中更常见(21.6% vs 15.3%),但没有统计学相关性(p = 0.47)。一般存在迹象、风湿及赛事sérites是比较常见的患者中,具有TAI相比其他患者(30% vs 18.3%, 90% vs 84%分别为23%和27% vs)说,该协会不具有统计学意义。我们的结果与文献中关于sle患者TAI患病率的报道一致,从14%到46.7%不等。
{"title":"Thyroïdite auto-immune et lupus érythémateux systémique","authors":"M. Ben Brahim, S. Sirine, S. Arfa, S. Hsen, O. Berriche","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.230","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.230","url":null,"abstract":"Le lupus érythémateux systémique (LES) s’associe fréquemment aux autres maladies auto-immunes notamment les thyroïdites auto-immunes (TAI). L’objectif de ce travail était d’étudier les particularités de cette association. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive des patients suivis pour LES au service de médecine interne sur une période de 14 ans (2009–2023). Le diagnostic de TAI était retenu selon les données biologiques (TSH et FT4) et immunologiques (anticorps anti-TPO, anti-R-TSH et anti-Tg). Parmi 112 patients atteints de LES, 20 patients avaient une TAI soit une prévalence de 17,8 %. Nous avons recensé 18 cas de thyroïdite d’Hashimoto et deux cas de maladie de Basedow. Par ailleurs, les anticorps anti-TPO étaient positifs chez 3 patients ayant un bilan thyroïdien normal. Un syndrome auto-immun multiple de type 2 ou 3 était retrouvé dans 14 cas. La survenu de TAI était plus fréquente dans le groupe de patients âgés de moins de 50 ans (21,6 % vs 15,3 %) sans y être statistiquement associé (p = 0,47). La présence de signes généraux, de manifestations rhumatologiques et de sérites était plus fréquent chez les patients ayant une TAI par rapport aux autres patients (30 % vs 18,3 %, 90 % vs 84 % et 27 % vs 23 %, respectivement) sans que cette association ne soit statistiquement significative. Nos résultats rejoignent celle rapportée dans la littérature concernant la prévalence de TAI parmi les patient atteint de LES qui variait entre 14 % et 46,7 %.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"23 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275050","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.227
I. Akkari, C. Hfaiedh, S. Mrabet, R. Harbi, E. Ben Jazia
Le foie est un organe noble ayant plusieurs fonctions dont le métabolisme des hormones. L’effet de l’insuffisance hépatique sur la thyroïde n’est pas bien décrit dans la littérature. Le but de ce travail est d’étudier la prévalence de la dysthyroïdie au cours de la cirrhose et d’évaluer son impact sur sa sévérité. Il s’agissait d’une étude rétrospective colligeant tous les patients suivis pour cirrhose. L’analyse statistique a été réalisée à travers le logiciel SPSS, le seuil de signification est un p < 0,05. Au total, 141 patients cirrhotiques ont été inclus, d’âge moyen de 63,8 ans (28–93 ans) avec un sex-ratio de 0,98 (71 hommes/70 femmes). La cirrhose était majoritairement d’origine virale B (31,2 %) et C (19,1 %). Elle était d’origine auto-immune dans 12 %, post-stéatohépatite alcoolique dans 2,8 % et non alcoolique dans 14,2 %. La dysthyroïdie était notée chez 14 malades (9,9 %). Elle était plus observée chez les femmes sans différence significative (71 %). L’âge moyen était de 67 ans vs 63 ans sans dysthyroïdie. Un diabète associé était observé chez 36 % des malades ayant une dysthyroïdie. Aucune différence significative n’a été notée en évaluant le bilan hépatique, la sévérité de la cirrhose par le CHILD et MELD ainsi que la survenue de complications inaugurales. Dans notre étude, la prévalence de la dysthyroïdie était plus élevée que dans la population générale, cependant, elle n’avait pas d’impact négatif sur l’évolution de la maladie.
{"title":"Prévalence et impact de la dysthyroïdie sur la cirrhose","authors":"I. Akkari, C. Hfaiedh, S. Mrabet, R. Harbi, E. Ben Jazia","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.227","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.227","url":null,"abstract":"Le foie est un organe noble ayant plusieurs fonctions dont le métabolisme des hormones. L’effet de l’insuffisance hépatique sur la thyroïde n’est pas bien décrit dans la littérature. Le but de ce travail est d’étudier la prévalence de la dysthyroïdie au cours de la cirrhose et d’évaluer son impact sur sa sévérité. Il s’agissait d’une étude rétrospective colligeant tous les patients suivis pour cirrhose. L’analyse statistique a été réalisée à travers le logiciel SPSS, le seuil de signification est un p < 0,05. Au total, 141 patients cirrhotiques ont été inclus, d’âge moyen de 63,8 ans (28–93 ans) avec un sex-ratio de 0,98 (71 hommes/70 femmes). La cirrhose était majoritairement d’origine virale B (31,2 %) et C (19,1 %). Elle était d’origine auto-immune dans 12 %, post-stéatohépatite alcoolique dans 2,8 % et non alcoolique dans 14,2 %. La dysthyroïdie était notée chez 14 malades (9,9 %). Elle était plus observée chez les femmes sans différence significative (71 %). L’âge moyen était de 67 ans vs 63 ans sans dysthyroïdie. Un diabète associé était observé chez 36 % des malades ayant une dysthyroïdie. Aucune différence significative n’a été notée en évaluant le bilan hépatique, la sévérité de la cirrhose par le CHILD et MELD ainsi que la survenue de complications inaugurales. Dans notre étude, la prévalence de la dysthyroïdie était plus élevée que dans la population générale, cependant, elle n’avait pas d’impact négatif sur l’évolution de la maladie.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"46 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275057","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.445
H. Ben Soltane, Y. Hasni, M. Bouallègui, M. Khrouf, Z. Mezgar
Le diabète est l’une des comorbidités les plus associées à la gravité de l’infection COVID-19 induisant une évolution défavorable et un pronostic plus grave de la maladie. Ainsi, la relation entre COVID-19 et diabète est bidirectionnelle. De nouvelles études suggèrent que le SARS-CoV-2 est un inducteur potentiel de diabète inaugural causant des formes plus graves de la maladie qu’en cas de diabète préexistant. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique concernant 2106 patients atteints de la COVID-19 confirmée par RT-PCR, parmi lesquels 688 patients diabétiques ont été étudiés, réalisée au service des urgences du centre hospitalier universitaire Farhat Hached de Sousse sur une période allant du 1er avril 2020 jusqu’au 31 décembre2021. Parmi les 2106 patients COVID-19, 688 étaient diabétiques (32,66 % des cas). Parmi les quels, le diabète inaugural était noté chez 11,9 % des cas. Un taux de mortalité égal à 62,2 % chez les patients présentant un diabète inaugural contre 30 % chez les patients diabétiques (p = 0,0001). Le diabète est l’un des facteurs de mauvais pronostic de la COVID-19 due aux perturbations glycémiques causés par cette infection. Ainsi, la COVID-19 est capable d’induire un diabète inaugural chez les patients préalablement non diabétiques et d’aggraver le pronostic.
{"title":"Diabète inaugural et COVID-19","authors":"H. Ben Soltane, Y. Hasni, M. Bouallègui, M. Khrouf, Z. Mezgar","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.445","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.445","url":null,"abstract":"Le diabète est l’une des comorbidités les plus associées à la gravité de l’infection COVID-19 induisant une évolution défavorable et un pronostic plus grave de la maladie. Ainsi, la relation entre COVID-19 et diabète est bidirectionnelle. De nouvelles études suggèrent que le SARS-CoV-2 est un inducteur potentiel de diabète inaugural causant des formes plus graves de la maladie qu’en cas de diabète préexistant. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique concernant 2106 patients atteints de la COVID-19 confirmée par RT-PCR, parmi lesquels 688 patients diabétiques ont été étudiés, réalisée au service des urgences du centre hospitalier universitaire Farhat Hached de Sousse sur une période allant du 1er avril 2020 jusqu’au 31 décembre2021. Parmi les 2106 patients COVID-19, 688 étaient diabétiques (32,66 % des cas). Parmi les quels, le diabète inaugural était noté chez 11,9 % des cas. Un taux de mortalité égal à 62,2 % chez les patients présentant un diabète inaugural contre 30 % chez les patients diabétiques (p = 0,0001). Le diabète est l’un des facteurs de mauvais pronostic de la COVID-19 due aux perturbations glycémiques causés par cette infection. Ainsi, la COVID-19 est capable d’induire un diabète inaugural chez les patients préalablement non diabétiques et d’aggraver le pronostic.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"37 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275209","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.275
E. Gnana, E. Dyèvre, M.C. Vantyghem, C. Douillard, S. Espiard
Le cathétérisme des veines surrénaliennes est réalisé en l’absence de nodule surrénalien et chez tous les sujets > 35 ans afin de rechercher une latéralisation pour prise en charge chirurgicale de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP). Un seuil de latéralisation à 4 est utilisé pour poser l’indication chirurgicale. Nous présentons ici 4 cas opérés malgré l’absence de latéralisation. Entre 2016 et 2023, 4 hommes de 48 (P1), 36 (P2), 50 (P3) et 39 (P4) ans ont été pris en charge au CHU de Lille pour un HAP. Leur aldostérone était respectivement à 2213, 613, 594 et 711 pg/mL avec un rapport aldostérone/ARP à 3033, 3065, 942, 237 (n < 210) en condition standardisée. Le scanner surrénalien montrait un épaississement nodulaire unilatéral chez P1 et P2, un épaississement sans nodule individualisable chez P3 et un aspect normal chez P4. L’indice de latéralisation moyen au cathétérisme était respectivement à 2,8, 3,1, 2,9 et 6,9 sans extinction controlatérale. La décision d’une surrénalectomie du côté de sécrétion prédominante qui concordait avec le côté des anomalies morphologiques a été prise devant une HTA sévère et résistante associée à une hypokaliémie chez P1, P2 et P3. Après la chirurgie, P1 et P2 qui étaient sous pentathérapie en préopératoire sont passés sous bithérapie, P3 sous trithérapie est passé sous bithérapie. Seul P4 a vu son traitement anti-hypertenseur majoré. La supplémentation potassique a pu être arrêtée chez 2 patients. Une surrénalectomie unilatérale peut apporter un bénéfice clinique en cas d’HAP en lien avec une hyperplasie bilatérale des surrénales.
{"title":"Surrénalectomie unilatérale en l’absence de latéralisation au cathétérisme des veines surrénales : à propos de 4 cas","authors":"E. Gnana, E. Dyèvre, M.C. Vantyghem, C. Douillard, S. Espiard","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.275","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.275","url":null,"abstract":"Le cathétérisme des veines surrénaliennes est réalisé en l’absence de nodule surrénalien et chez tous les sujets > 35 ans afin de rechercher une latéralisation pour prise en charge chirurgicale de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP). Un seuil de latéralisation à 4 est utilisé pour poser l’indication chirurgicale. Nous présentons ici 4 cas opérés malgré l’absence de latéralisation. Entre 2016 et 2023, 4 hommes de 48 (P1), 36 (P2), 50 (P3) et 39 (P4) ans ont été pris en charge au CHU de Lille pour un HAP. Leur aldostérone était respectivement à 2213, 613, 594 et 711 pg/mL avec un rapport aldostérone/ARP à 3033, 3065, 942, 237 (n < 210) en condition standardisée. Le scanner surrénalien montrait un épaississement nodulaire unilatéral chez P1 et P2, un épaississement sans nodule individualisable chez P3 et un aspect normal chez P4. L’indice de latéralisation moyen au cathétérisme était respectivement à 2,8, 3,1, 2,9 et 6,9 sans extinction controlatérale. La décision d’une surrénalectomie du côté de sécrétion prédominante qui concordait avec le côté des anomalies morphologiques a été prise devant une HTA sévère et résistante associée à une hypokaliémie chez P1, P2 et P3. Après la chirurgie, P1 et P2 qui étaient sous pentathérapie en préopératoire sont passés sous bithérapie, P3 sous trithérapie est passé sous bithérapie. Seul P4 a vu son traitement anti-hypertenseur majoré. La supplémentation potassique a pu être arrêtée chez 2 patients. Une surrénalectomie unilatérale peut apporter un bénéfice clinique en cas d’HAP en lien avec une hyperplasie bilatérale des surrénales.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275225","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.124
F. Defrance, A.S. Paranthoen, K. Le Mapihan, M. Chetboun, A. Jannin, M. Mallea, M. Lemaitre, H. Benderradji, M. Maanaoui, J. Kerr-Conte, F. Pattou, M.C. Vantyghem
La greffe d’îlots est remboursée depuis 2021 dans le traitement du DT1 instable avec hypoglycémies ou greffe rénale. L’objectif de ce travail était d’analyser le devenir des patients au-delà de 10 ans post-greffe. Entre mars 2003 et mars 2023, 65 patients ont reçu une greffe d’îlots dans un CHU (48 îlots seuls et 17 îlots après greffe rénale, d’âge moyen respectivement 45 et 47 ans). Pendant la première décade post-greffe, 5/65 îlots seuls, dont la greffe n’était plus fonctionnelle, ont été perdus de vue en moyenne 6 ans après la greffe (insulino-indépendance moyenne 19,6 mois). Trois îlots-après-rein insulinotraités mais avec greffon fonctionnel sont décédés 5,6 ans en moyenne après greffe (lymphome, AVC et colite). Pendant la deuxième décade post-greffe, 4 patients sont décédés (démence > 70 ans, lymphome, 2 cancers coliques) en moyenne 14 ans post-greffe, avec une durée moyenne d’insulino-indépendance de 9 ans. Trente des patients vivants avaient un suivi post-greffe > 10 ans. Quatre femmes demeurent insulino-indépendantes 14 à 17 ans post-greffe. Vingt-deux patients n’ont plus de greffon après un suivi moyen de 15 ans et une durée d’insulino-indépendance moyenne de 50 mois. Dans cette cohorte de 65 patients, 5 ont été perdus de vue pendant la première décade après perte de greffon, 7, principalement greffés rénaux et particulièrement fragiles, sont décédés. Parmi les 30 patients suivis plus de 10 ans, 8 (3 îlots seuls et 5 îlots-après-rein), principalement des femmes, gardent un bétascore > 3 (C-peptide > 0,3 ng/mL), dont la moitié est insulino-indépendante après 14 à 17 ans de greffe.
{"title":"Vingt ans après : résultats de la greffe d’îlots dans le diabète de type 1 (DT1)","authors":"F. Defrance, A.S. Paranthoen, K. Le Mapihan, M. Chetboun, A. Jannin, M. Mallea, M. Lemaitre, H. Benderradji, M. Maanaoui, J. Kerr-Conte, F. Pattou, M.C. Vantyghem","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.124","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.124","url":null,"abstract":"La greffe d’îlots est remboursée depuis 2021 dans le traitement du DT1 instable avec hypoglycémies ou greffe rénale. L’objectif de ce travail était d’analyser le devenir des patients au-delà de 10 ans post-greffe. Entre mars 2003 et mars 2023, 65 patients ont reçu une greffe d’îlots dans un CHU (48 îlots seuls et 17 îlots après greffe rénale, d’âge moyen respectivement 45 et 47 ans). Pendant la première décade post-greffe, 5/65 îlots seuls, dont la greffe n’était plus fonctionnelle, ont été perdus de vue en moyenne 6 ans après la greffe (insulino-indépendance moyenne 19,6 mois). Trois îlots-après-rein insulinotraités mais avec greffon fonctionnel sont décédés 5,6 ans en moyenne après greffe (lymphome, AVC et colite). Pendant la deuxième décade post-greffe, 4 patients sont décédés (démence > 70 ans, lymphome, 2 cancers coliques) en moyenne 14 ans post-greffe, avec une durée moyenne d’insulino-indépendance de 9 ans. Trente des patients vivants avaient un suivi post-greffe > 10 ans. Quatre femmes demeurent insulino-indépendantes 14 à 17 ans post-greffe. Vingt-deux patients n’ont plus de greffon après un suivi moyen de 15 ans et une durée d’insulino-indépendance moyenne de 50 mois. Dans cette cohorte de 65 patients, 5 ont été perdus de vue pendant la première décade après perte de greffon, 7, principalement greffés rénaux et particulièrement fragiles, sont décédés. Parmi les 30 patients suivis plus de 10 ans, 8 (3 îlots seuls et 5 îlots-après-rein), principalement des femmes, gardent un bétascore > 3 (C-peptide > 0,3 ng/mL), dont la moitié est insulino-indépendante après 14 à 17 ans de greffe.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"13 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275232","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.141
Z. Debraine, F. Bosly, S.M. Constantinescu, P. Deprez, D. Maiter, I. Borbath, R.M. Furnica
L’ablation par radiofréquence guidée sous échoendoscopie (EUS-RFA) apparaît comme une alternative sûre et moins invasive pour le traitement des insulinomes bénins. Le but de notre étude a été d’évaluer le suivi à long terme des patients traités par EUS-RFA en termes d’efficacité, de risque de récidive et de résolution radiologique. Entre juin 2018 et août 2022, nous avons pu traiter par EUS-RFA onze patients avec insulinome bénin. Un suivi biologique, clinique et radiologique a été réalisé à 3, 6 et 12 mois, puis annuellement. Notre série comportait 9 femmes et 2 hommes avec un âge médian de 65,8 ans. La taille moyenne des lésions était de 11,6 mm. Même si cinq des onze patients étaient éligibles pour la chirurgie, la EUS-RFA a été proposée aux patients. L’ablation a permis une rémission symptomatologique et biologique immédiate et complète chez tous les patients, sans complications notables. Une résolution radiologique complète de la lésion après l’ablation était observée chez 7 sujets et la persistance d’une lésion résiduelle asymptomatique chez 4. Au cours de la période moyenne de suivi de 27 mois, deux patients ont présenté une augmentation significative mais asymptomatique du résidu tumoral : un patient a bénéficié d’une nouvelle ablation et l’autre patient est suivi de manière rapprochée. Nous démontrons l’efficacité à long terme de l’EUS-RFA pour le traitement de certains insulinomes bénin. Un suivi à long terme reste cependant essentiel, surtout s’il persiste un résidu tumoral après l’EUS-RFA.
{"title":"Suivi à long terme des insulinomes bénins traités par radiofréquence guidée sous échoendoscopie","authors":"Z. Debraine, F. Bosly, S.M. Constantinescu, P. Deprez, D. Maiter, I. Borbath, R.M. Furnica","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.141","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.141","url":null,"abstract":"L’ablation par radiofréquence guidée sous échoendoscopie (EUS-RFA) apparaît comme une alternative sûre et moins invasive pour le traitement des insulinomes bénins. Le but de notre étude a été d’évaluer le suivi à long terme des patients traités par EUS-RFA en termes d’efficacité, de risque de récidive et de résolution radiologique. Entre juin 2018 et août 2022, nous avons pu traiter par EUS-RFA onze patients avec insulinome bénin. Un suivi biologique, clinique et radiologique a été réalisé à 3, 6 et 12 mois, puis annuellement. Notre série comportait 9 femmes et 2 hommes avec un âge médian de 65,8 ans. La taille moyenne des lésions était de 11,6 mm. Même si cinq des onze patients étaient éligibles pour la chirurgie, la EUS-RFA a été proposée aux patients. L’ablation a permis une rémission symptomatologique et biologique immédiate et complète chez tous les patients, sans complications notables. Une résolution radiologique complète de la lésion après l’ablation était observée chez 7 sujets et la persistance d’une lésion résiduelle asymptomatique chez 4. Au cours de la période moyenne de suivi de 27 mois, deux patients ont présenté une augmentation significative mais asymptomatique du résidu tumoral : un patient a bénéficié d’une nouvelle ablation et l’autre patient est suivi de manière rapprochée. Nous démontrons l’efficacité à long terme de l’EUS-RFA pour le traitement de certains insulinomes bénin. Un suivi à long terme reste cependant essentiel, surtout s’il persiste un résidu tumoral après l’EUS-RFA.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"112 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275234","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.392
R. Jouirou, R. Bougossa, A. Ben Mabrouk, H. Mrabet, J. Chelli, F. Larbi
Les infections à pneumocoques, la COVID-19 et la grippe sont particulièrement plus graves chez les patients diabétiques. Des vaccins sont néanmoins disponibles pour prévenir ces infections. Évaluer la couverture vaccinale anti-grippale, anti-COVID-19 et anti-pneumococcique chez les personnes diabétiques suivies dans notre service. Nous avions mené une étude observationnelle prospective incluant les patients diabétiques admis dans notre service entre janvier et avril 2023, et en se basant sur un formulaire évaluant le statut vaccinal contre la COVID-19, la grippe saisonnière et le pneumocoque. Trente-trois patients diabétiques étaient inclus dans notre étude. L’âge moyen des patients était de 69 ans ± 4 ans avec un sex-ratio H/F à 1,3. Vingt-sept patients (81,8 %) présentaient d’autres comorbidités associées au diabète. Ces comorbidités étaient représentées principalement par : l’insuffisance cardiaque chronique (n = 15 ; 45,3 %) et l’hypertension artérielle (n = 11, 33,3 %). La couverture vaccinale anti-COVID-19 était de 81,8 % avec au moins deux doses de ce vaccin. La couverture vaccinale anti-grippale était 39,4 %. Le taux de vaccination anti-pneumococcique était de 3 %. La raison principale de la non-vaccination était la non prescription médicale. Contrairement à la vaccination anti-COVID-19, les couvertures vaccinales anti-pneumococcique et anti-grippale sont faibles chez les patients diabétiques hospitalisés dans notre service. Ainsi, il est nécessaire d’améliorer le taux de vaccination contre ces infections chez le patient diabétique afin de diminuer le taux de morbi-mortalité.
{"title":"Couverture vaccinale anti-COVID-19, anti-grippale et anti-pneumococcique chez le diabétique","authors":"R. Jouirou, R. Bougossa, A. Ben Mabrouk, H. Mrabet, J. Chelli, F. Larbi","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.392","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.392","url":null,"abstract":"Les infections à pneumocoques, la COVID-19 et la grippe sont particulièrement plus graves chez les patients diabétiques. Des vaccins sont néanmoins disponibles pour prévenir ces infections. Évaluer la couverture vaccinale anti-grippale, anti-COVID-19 et anti-pneumococcique chez les personnes diabétiques suivies dans notre service. Nous avions mené une étude observationnelle prospective incluant les patients diabétiques admis dans notre service entre janvier et avril 2023, et en se basant sur un formulaire évaluant le statut vaccinal contre la COVID-19, la grippe saisonnière et le pneumocoque. Trente-trois patients diabétiques étaient inclus dans notre étude. L’âge moyen des patients était de 69 ans ± 4 ans avec un sex-ratio H/F à 1,3. Vingt-sept patients (81,8 %) présentaient d’autres comorbidités associées au diabète. Ces comorbidités étaient représentées principalement par : l’insuffisance cardiaque chronique (n = 15 ; 45,3 %) et l’hypertension artérielle (n = 11, 33,3 %). La couverture vaccinale anti-COVID-19 était de 81,8 % avec au moins deux doses de ce vaccin. La couverture vaccinale anti-grippale était 39,4 %. Le taux de vaccination anti-pneumococcique était de 3 %. La raison principale de la non-vaccination était la non prescription médicale. Contrairement à la vaccination anti-COVID-19, les couvertures vaccinales anti-pneumococcique et anti-grippale sont faibles chez les patients diabétiques hospitalisés dans notre service. Ainsi, il est nécessaire d’améliorer le taux de vaccination contre ces infections chez le patient diabétique afin de diminuer le taux de morbi-mortalité.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"91 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275347","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.234
S. Oudahmane-Akdader, A. Kamel, L. Lakabi, Z. Hamouli-Said
Iodine is a trace element whose adequate intakes are essential during pregnancy to promote the correct growth and development of the fetus. Iodine deficiency is the cause of several disorders in foetal development and thyroid disorders during pregnancy is associated with an increased risk of miscarriage or premature birth. The aim of this study was to assess the iodine status and thyroid function of pregnant women (PW) in northern Algeria. Healthy PW were recruited from an urban area (Algiers). Spot urine and venous blood samples were collected to assess iodine status (urinary iodine concentration, UIC) and serum thyroid hormones (TSH, FT4) and anti-thyroid peroxidase antibodies (TPO-Ab) concentrations. The median UIC for the PW (n = 172) in Algiers was 246,74 μg/L, 244,68 μg/L and 220,63 μg/L respectively during the first, second and third trimesters of pregnancy. Mean TSH, FT4 concentrations were within reference ranges in all groups of women. Among PW, 72.7%, 75.4% and 75.5% in the first, second and third trimesters were TPO-Ab+. Among PW, 14%, 10% and 10% in the first, second and third trimesters, respectively, with TPO-Ab+ had subclinical hypothyroidism. An analysis of the variations in the levels of the serum parameters (FT4, TSH and anti-TPO antibodies) was analyzed according to the CUI intervals admitted and show that these marker are predictive of thyroid function. In northern Algeria, median UICs indicate iodine sufficiency in PW. About 75% of PW are TPO-Ab+ and the prevalence of subclinical hypothyroidism is high.
{"title":"Prevalence of thyroid disorders in pregnancy in northern Algeria","authors":"S. Oudahmane-Akdader, A. Kamel, L. Lakabi, Z. Hamouli-Said","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.234","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.234","url":null,"abstract":"Iodine is a trace element whose adequate intakes are essential during pregnancy to promote the correct growth and development of the fetus. Iodine deficiency is the cause of several disorders in foetal development and thyroid disorders during pregnancy is associated with an increased risk of miscarriage or premature birth. The aim of this study was to assess the iodine status and thyroid function of pregnant women (PW) in northern Algeria. Healthy PW were recruited from an urban area (Algiers). Spot urine and venous blood samples were collected to assess iodine status (urinary iodine concentration, UIC) and serum thyroid hormones (TSH, FT4) and anti-thyroid peroxidase antibodies (TPO-Ab) concentrations. The median UIC for the PW (n = 172) in Algiers was 246,74 μg/L, 244,68 μg/L and 220,63 μg/L respectively during the first, second and third trimesters of pregnancy. Mean TSH, FT4 concentrations were within reference ranges in all groups of women. Among PW, 72.7%, 75.4% and 75.5% in the first, second and third trimesters were TPO-Ab+. Among PW, 14%, 10% and 10% in the first, second and third trimesters, respectively, with TPO-Ab+ had subclinical hypothyroidism. An analysis of the variations in the levels of the serum parameters (FT4, TSH and anti-TPO antibodies) was analyzed according to the CUI intervals admitted and show that these marker are predictive of thyroid function. In northern Algeria, median UICs indicate iodine sufficiency in PW. About 75% of PW are TPO-Ab+ and the prevalence of subclinical hypothyroidism is high.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"15 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275361","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.459
F. Ndiaye, A. Penfornis, J. Eroukhmanoff
Le syndrome de Wolfram (SW) est une maladie neurodégénérative rare. Il associe principalement un diabète insulino-requérant, une neuropathie optique et une atrophie cérébrale progressive. Il existe cependant une grande hétérogénéité phénotypique. Notre patiente a été diagnostiquée d’un diabète insulino-requérant à l’âge de 3 ans (anticorps du diabète de type 1 négatifs) mais le SW n’a été identifié génétiquement qu’à l’âge de 17 ans (double mutation composite du gène WFS1), devant la présence d’une cataracte bilatérale dans l’enfance. Puis la neuropathie optique, le diabète insipide et d’autres atteintes du SW ont été dépistés à l’âge de 18 ans. La particularité de ce cas relève de son diabète qui a toujours été très déséquilibré (HbA1c : 10–16 %) et hautement instable, avec de multiples comas hypoglycémiques menaçant son pronostic vital, malgré une insulinothérapie basal-bolus, en multi-injections ou en pompe, bien menée. L’étiologie de son instabilité glycémique est multifactorielle (présence d’une gastroparésie, de lipodystrophies, d’anticorps anti-insuline à 43 %) mais non typique d’un SW. Ce diabète est aussi associé à une rétinopathie bilatérale lasérisée, une néphropathie stade 4, et une neuropathie périphérique et végétative (dysautonomie cardiaque, gastroparésie et vessie neurologique) avant l’âge adulte, contrairement à ce que l’on rencontre dans le SW. De manière inédite dans les traitements des diabètes du SW, seul le système de boucle semi-fermée Diabeloop dédié aux diabètes hautement instables (algorithme spécifique DBLHU) a permis, chez cette patiente, d’améliorer sa qualité de vie avec la réduction de sa variabilité glycémique et un arrêt quasi complet de ses hypoglycémies sévères.
{"title":"Diabète hautement instable et atypique dans le cadre d’un syndrome de Wolfram","authors":"F. Ndiaye, A. Penfornis, J. Eroukhmanoff","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.459","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.459","url":null,"abstract":"Le syndrome de Wolfram (SW) est une maladie neurodégénérative rare. Il associe principalement un diabète insulino-requérant, une neuropathie optique et une atrophie cérébrale progressive. Il existe cependant une grande hétérogénéité phénotypique. Notre patiente a été diagnostiquée d’un diabète insulino-requérant à l’âge de 3 ans (anticorps du diabète de type 1 négatifs) mais le SW n’a été identifié génétiquement qu’à l’âge de 17 ans (double mutation composite du gène WFS1), devant la présence d’une cataracte bilatérale dans l’enfance. Puis la neuropathie optique, le diabète insipide et d’autres atteintes du SW ont été dépistés à l’âge de 18 ans. La particularité de ce cas relève de son diabète qui a toujours été très déséquilibré (HbA1c : 10–16 %) et hautement instable, avec de multiples comas hypoglycémiques menaçant son pronostic vital, malgré une insulinothérapie basal-bolus, en multi-injections ou en pompe, bien menée. L’étiologie de son instabilité glycémique est multifactorielle (présence d’une gastroparésie, de lipodystrophies, d’anticorps anti-insuline à 43 %) mais non typique d’un SW. Ce diabète est aussi associé à une rétinopathie bilatérale lasérisée, une néphropathie stade 4, et une neuropathie périphérique et végétative (dysautonomie cardiaque, gastroparésie et vessie neurologique) avant l’âge adulte, contrairement à ce que l’on rencontre dans le SW. De manière inédite dans les traitements des diabètes du SW, seul le système de boucle semi-fermée Diabeloop dédié aux diabètes hautement instables (algorithme spécifique DBLHU) a permis, chez cette patiente, d’améliorer sa qualité de vie avec la réduction de sa variabilité glycémique et un arrêt quasi complet de ses hypoglycémies sévères.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"8 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275478","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2023.07.447
S. Habibi, H. Bouaichi, H. Aynaou, H. Salhi, H. El Ouahabi
L’insulinothérapie fonctionnelle (ITF) est une méthode pédagogique permettant l’adaptation de l’insulinothérapie à la vie des patients diabétiques. Rapporter les modalités de l’insulinothérapie fonctionnelle (IF) utilisées et d’évaluer son impact métabolique. Étude rétrospective, descriptive, étalée sur une durée de 7 ans de janvier 2015 à décembre 2022 menée au service d’endocrinologie–diabétologie, CHU Hassan II de Fès. Étude portée sur 52 diabétiques type 1. L’âge moyen était de 21,76 ± 7,34 ans avec un sex-ratio 30 H/52 F. Durée d’évolution moyenne du diabète était de 8,72 ± 7,45 ans. L’IMC moyen était 21,20 + 3,68. Hypoglycémie sévère a été rapportée chez 7 patients, une décompensation acédo-cétosique s’est développée chez 21 patients dans l’année précédant l’ITF. HbA1c moyenne avant ITF était de 8,63 ± 2,25 avec DTQ moyenne de 0,67 UI/kg/j. Après l’épreuve de jeûne glucidique, dose moyenne d’insuline basale était significativement réduite (0,27 UI/kg/j vs 0,44 UI/kg/j ; p = 0,02). Ratios moyens étaient de 1,6 + 0,37 UI/10 g au petit déjeuner, 0,95 + 0,26 UI/10 g au déjeuner et 1,25 + 0,41 UI/10 g au dîner. La sensibilité moyenne à l’insuline était de 0,48 + 0,14 g/L/1 UI d’insuline. La sensibilité moyenne au resucrage était de 0,38 + 0,1 g/L/10 g de sucre. L’HbA1c moyenne avait baissé à 7,4 % sur 3 mois, 7,28 % sur 6 mois pour atteindre 7,09 % en un an. Notre étude a montré des modalités pratiques conformes aux recommandations internationales, avec amélioration de la qualité de vie et réduction de l’HbA1c grâce à l’IF.
功能胰岛素治疗(ITF)是一种使胰岛素治疗适应糖尿病患者生活的教学方法。报告功能性胰岛素治疗(IF)的使用方式并评估其代谢影响。这是一项为期7年的回顾性、描述性研究,从2015年1月至2022年12月,在非斯CHU Hassan II的内分泌学-糖尿病科进行。研究对象为52例1型糖尿病患者。平均年龄21.76±7.34岁,性别比30小时/52华氏度。糖尿病平均发病时间为8.72±7.45年,平均bmi为21.20 + 3.68。7例患者出现严重低血糖,21例患者在tfi前一年出现乙酰酮失代偿。tfi前HbA1c平均值为8.63±2.25,DTQ平均值为0.67 iu /kg/ d。碳水化合物禁食后,平均基础胰岛素剂量显著降低(0.27 iu /kg/ d vs 0.44 iu /kg/ d;p = 0.02)。平均比例为早餐1.6 + 0.37 iu / 10g,午餐0.95 + 0.26 iu / 10g,晚餐1.25 + 0.41 iu / 10g。平均胰岛素敏感性为0.48 + 0.14 g/L/ 1iu胰岛素。再结晶的平均敏感性为0.38 + 0.1 g/L/10 g糖。平均糖化血红蛋白在3个月内下降到7.4%,在6个月内下降到7.28%,在1年内达到7.09%。我们的研究表明,if的实际方法符合国际建议,改善了生活质量,降低了糖化血红蛋白。
{"title":"L’insulinothérapie fonctionnelle : modalités pratique et impact métabolique","authors":"S. Habibi, H. Bouaichi, H. Aynaou, H. Salhi, H. El Ouahabi","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.447","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.447","url":null,"abstract":"L’insulinothérapie fonctionnelle (ITF) est une méthode pédagogique permettant l’adaptation de l’insulinothérapie à la vie des patients diabétiques. Rapporter les modalités de l’insulinothérapie fonctionnelle (IF) utilisées et d’évaluer son impact métabolique. Étude rétrospective, descriptive, étalée sur une durée de 7 ans de janvier 2015 à décembre 2022 menée au service d’endocrinologie–diabétologie, CHU Hassan II de Fès. Étude portée sur 52 diabétiques type 1. L’âge moyen était de 21,76 ± 7,34 ans avec un sex-ratio 30 H/52 F. Durée d’évolution moyenne du diabète était de 8,72 ± 7,45 ans. L’IMC moyen était 21,20 + 3,68. Hypoglycémie sévère a été rapportée chez 7 patients, une décompensation acédo-cétosique s’est développée chez 21 patients dans l’année précédant l’ITF. HbA1c moyenne avant ITF était de 8,63 ± 2,25 avec DTQ moyenne de 0,67 UI/kg/j. Après l’épreuve de jeûne glucidique, dose moyenne d’insuline basale était significativement réduite (0,27 UI/kg/j vs 0,44 UI/kg/j ; p = 0,02). Ratios moyens étaient de 1,6 + 0,37 UI/10 g au petit déjeuner, 0,95 + 0,26 UI/10 g au déjeuner et 1,25 + 0,41 UI/10 g au dîner. La sensibilité moyenne à l’insuline était de 0,48 + 0,14 g/L/1 UI d’insuline. La sensibilité moyenne au resucrage était de 0,38 + 0,1 g/L/10 g de sucre. L’HbA1c moyenne avait baissé à 7,4 % sur 3 mois, 7,28 % sur 6 mois pour atteindre 7,09 % en un an. Notre étude a montré des modalités pratiques conformes aux recommandations internationales, avec amélioration de la qualité de vie et réduction de l’HbA1c grâce à l’IF.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"14 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"135275479","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}