Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.08.015
O. Martin , J. Chabaneix , M. Fontanges , N. Roquet , F. Coatleven , D. Dallay , J. Horovitz , J.-B. Thambo
Introduction
L’index systolique à l’isthme aortique (ISI) est un index cardiaque de la balance des performances ventriculaires récemment décrit avec ses valeurs de référence dans une cohorte rétrospective canadienne, ouvrant sur de nombreuses applications cliniques obstétricales, et notamment le retard de croissance intra-utérin d’origine vasculaire.
Objectifs
L’objectif principal de ce travail est de comparer les valeurs de l’ISI obtenues en coupe sagittale à celles obtenues en coupe transverse de Yagel dans une population de fœtus sans cardiopathie issus de mère résidant en France, entre 18 et 38 SA, lors d’une échographie obstétricale de routine dite de dépistage, et de comparer ces valeurs à celles de l’étude princeps de Chabaneix et al. L’objectif secondaire est d’évaluer la faisabilité en échographie obstétricale de la mesure de l’ISI par analyse du flux Doppler à l’isthme aortique par des échographistes obstétricaux non expérimentés à la technique, c’est-à-dire non spécialisés en cardiologie fœtale.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective bicentrique, chez tous les singletons eutrophes consécutifs éligibles, de juin à juillet 2014. Les investigateurs de l’étude comprenaient un médecin cardiologue fœtal et trois échographistes obstétricaux (référent, dépisteur et interne). Les échographies étaient réalisées soit par un médecin seul, soit en binôme : le cardiologue et l’interne ou un des obstétriciens et l’interne. La mesure de l’ISI était obtenue en échographie-Doppler par analyse du signal Doppler pulsé positionné à l’isthme aortique. Ce dernier était réalisé sur une coupe sagittale de la crosse aortique (technique de référence) ou sur une coupe transverse dite de Yagel en faisant le rapport de la vélocité télésystolique (Nadir en cm/s) sur la vélocité au pic systolique (Pic en cm/s). Pour chaque tentative d’ISI, la faisabilité du tir Doppler était appréciée par l’opérateur de manière qualitative. L’ensemble des mesures a été relu a posteriori par le cardiologue qui a jugé de la recevabilité de l’ISI.
Résultats
Le test de comparaison des moyennes ne montre pas de différence significative ISI sur coupe sagittale et ISI sur coupe transversale versus étude princeps (test de Student avec p = 0,6375). En termes de faisabilité, l’ISI a pu être calculé dans une majorité de cas par des opérateurs non spécialisés en cardiologie fœtale (75 %). Il existe d’ailleurs une excellente reproductibilité inter-observateur pour la mesure de l’ISI dans cette étude, puisque le coefficient de corrélation intra-class est supérieur à 0,80 pour l’ensemble des mesures réalisées en binôme.
Conclusion
L’index systolique à l’isthme aortique représente donc un nouvel index cardiaque de la balance des performances ventriculaires du fœtus, réalisable par l’obstétricien formé à la technique en coupe sagittale de la cros
{"title":"L’analyse Doppler du flux systolique à l’isthme aortique a-t-elle une place en échographie obstétricale ? À propos d’une cohorte prospective de 191 fœtus","authors":"O. Martin , J. Chabaneix , M. Fontanges , N. Roquet , F. Coatleven , D. Dallay , J. Horovitz , J.-B. Thambo","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.08.015","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.08.015","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’index systolique à l’isthme aortique (ISI) est un index cardiaque de la balance des performances ventriculaires récemment décrit avec ses valeurs de référence dans une cohorte rétrospective canadienne, ouvrant sur de nombreuses applications cliniques obstétricales, et notamment le retard de croissance intra-utérin d’origine vasculaire.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif principal de ce travail est de comparer les valeurs de l’ISI obtenues en coupe sagittale à celles obtenues en coupe transverse de Yagel dans une population de fœtus sans cardiopathie issus de mère résidant en France, entre 18 et 38 SA, lors d’une échographie obstétricale de routine dite de dépistage, et de comparer ces valeurs à celles de l’étude princeps de Chabaneix et al. L’objectif secondaire est d’évaluer la faisabilité en échographie obstétricale de la mesure de l’ISI par analyse du flux Doppler à l’isthme aortique par des échographistes obstétricaux non expérimentés à la technique, c’est-à-dire non spécialisés en cardiologie fœtale.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Il s’agit d’une étude prospective bicentrique, chez tous les singletons eutrophes consécutifs éligibles, de juin à juillet 2014. Les investigateurs de l’étude comprenaient un médecin cardiologue fœtal et trois échographistes obstétricaux (référent, dépisteur et interne). Les échographies étaient réalisées soit par un médecin seul, soit en binôme : le cardiologue et l’interne ou un des obstétriciens et l’interne. La mesure de l’ISI était obtenue en échographie-Doppler par analyse du signal Doppler pulsé positionné à l’isthme aortique. Ce dernier était réalisé sur une coupe sagittale de la crosse aortique (technique de référence) ou sur une coupe transverse dite de Yagel en faisant le rapport de la vélocité télésystolique (Nadir en cm/s) sur la vélocité au pic systolique (Pic en cm/s). Pour chaque tentative d’ISI, la faisabilité du tir Doppler était appréciée par l’opérateur de manière qualitative. L’ensemble des mesures a été relu a posteriori par le cardiologue qui a jugé de la recevabilité de l’ISI.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le test de comparaison des moyennes ne montre pas de différence significative ISI sur coupe sagittale et ISI sur coupe transversale versus étude princeps (test de Student avec <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,6375). En termes de faisabilité, l’ISI a pu être calculé dans une majorité de cas par des opérateurs non spécialisés en cardiologie fœtale (75 %). Il existe d’ailleurs une excellente reproductibilité inter-observateur pour la mesure de l’ISI dans cette étude, puisque le coefficient de corrélation intra-class est supérieur à 0,80 pour l’ensemble des mesures réalisées en binôme.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’index systolique à l’isthme aortique représente donc un nouvel index cardiaque de la balance des performances ventriculaires du fœtus, réalisable par l’obstétricien formé à la technique en coupe sagittale de la cros","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"45 9","pages":"Page 1203"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jgyn.2016.08.015","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72076904","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.09.005
R. Favre, J. Jouannic, H. Laurichesse, J. Oury, P. Vaast, A. Benachi
{"title":"Lettre ouverte à l’Ordre des médecins – la place des CPDPN dans la prise en charge des pathologies fœtales","authors":"R. Favre, J. Jouannic, H. Laurichesse, J. Oury, P. Vaast, A. Benachi","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.09.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.09.005","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"386 1","pages":"997-998"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"76660072","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2015.12.012
F. Delay, M. Coste Burel, M. Joubert, N. Winer
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Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2015.12.011
G. Chalouhi, T. Quibel, C. Lamourdedieu, N. Hajal, A. Gueneuc, N. Benzina, V. Bernardi, Y. Ville
{"title":"[Obstetrical ultrasound simulator as a tool for improving teaching strategies for beginners: Pilot study and review of the literature].","authors":"G. Chalouhi, T. Quibel, C. Lamourdedieu, N. Hajal, A. Gueneuc, N. Benzina, V. Bernardi, Y. Ville","doi":"10.1016/j.jgyn.2015.12.011","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2015.12.011","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"55 1","pages":"1107-1114"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77132482","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/J.JGYN.2016.08.015
O. Martin, J. Chabaneix, M. Fontanges, N. Roquet, F. Coatleven, D. Dallay, J. Horovitz, J. Thambo
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Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.08.011
M. Bedoucha, M. Rois, M.-A. Coustel, F. Coatleven, J. Horovitz
Introduction
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie caractérisée par une obstruction progressive du lit vasculaire pulmonaire causant une augmentation des résistances vasculaires pulmonaires (RVP) et une insuffisance cardiaque droite secondaire. La grossesse chez la femme atteinte d’HTAP est un événement rare (1/100 000). Elle est responsable d’une mortalité et morbidité maternelle et fœtale très importantes avec un taux de mortalité maternelle compris entre 30 à 50 %. Par conséquent les experts contre-indiquent la grossesse chez ces femmes souffrant d’HTAP. Cependant, grâce à de récentes avancées dans le traitement spécifique de l’HTAP et à des soins pluridisciplinaires, le taux de mortalité maternelle dans HTAP semble avoir diminué.
Cas clinique
Nous rapportons le cas d’une femme de 39 ans pour laquelle une HTAP sévère a été diagnostiquée au décours du troisième trimestre de sa huitième grossesse, devant une dyspnée d’aggravation progressive puis un épisode de détresse respiratoire aiguë, confirmée par échographie cardiaque trans-thoracique et cathétérisme cardiaque. Elle présente comme antécédent un syndrome de Raynaud, trois accouchements voie basse à terme, une interruption médicale de grossesse pour trisomie 21 et trois fausses couches spontanées précoces. Le bilan étiologique de cette HTAP était en faveur d’une origine auto-immune (terrain dysimmunitaire et possible, syndrome des anticorps anti-phospholipides). Une hospitalisation aux soins intensifs cardiologiques a été nécessaire pour la mise en place d’un traitement par analogue de la prostacycline (epoprostenol), inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (sildenafil), et bolus de corticoïdes (solumédrol). Une césarienne et ligature de trompes sous anesthésie générale ont été programmées à 34 SA. La patiente a donné naissance à une fille pesant 2230 g, Apgar 10, transférée en néonatologie. La césarienne s’est compliquée d’une hémorragie de la délivrance ayant nécessité une hystérectomie d’hémostase inter-annexielle. L’évolution clinique a été favorable pour la mère, sous surveillance continue aux soins intensifs de cardiologie, en poursuivant le traitement et ajout d’un antagoniste du récepteur de l’endothéline (bosentan) et une anticoagulation préventive. Elle est rentrée à domicile après deux semaines d’hospitalisation.
Discussion
Les changements physiologiques qui accompagnent la grossesse normale et le post-partum, tels que l’hypervolémie et l’augmentation du débit cardiaque peuvent, chez les patientes atteintes d’HTAP, décompenser la fonction du ventricule droit et provoquer une insuffisance cardiaque droite et des arythmies. Il a été identifié trois périodes de la grossesse, à risque de décompensation : le troisième trimestre, l’accouchement et le post-partum. Cette meilleure compréhension de la physiopathologie a permis des avancées thérapeutiques avec l’utilisation de v
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Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.03.002
J. Calvo , M.A. Louges , S. Sanchez , A. Lipere , L. Duminil , O. Graesslin
But
Établir le profil, le motif et le devenir des patientes consultant aux urgences gynécologiques afin d’améliorer la prise en charge et la gestion des réelles urgences.
Matériels et méthodes
Étude épidémiologique descriptive prospective incluant 308 patientes consultant aux urgences gynécologiques entre le 15 mai et le 25 juin 2013 au centre hospitalier universitaire de Reims.
Résultats
Deux cent cinquante-sept patientes (83,4 %) sont venues sans être adressées par un autre professionnel de santé. Deux cent trente-huit patientes (77,3 %) avaient déjà consulté au moins une fois aux urgences pour un motif gynécologique. Quatre-vingt-dix-neuf patientes (32,1 %) n’avaient pas de suivi gynécologique régulier. Deux cent dix-neuf patientes (71,1 %) ont consulté pour des douleurs abdomino-pelviennes et/ou des métrorragies. L’âge moyen était de 30 ans (±11). Le temps d’attente moyen était de 40 minutes. L’examen complémentaire le plus prescrit était l’échographie pelvienne : 255 patientes en ont eu une (82,8 %). Vingt-deux patientes (7,1 %) ont été hospitalisées : 10 pour des raisons chirurgicales (3,2 %) et 12 pour des raisons médicales (3,9 %). Sur les 51 patientes adressées par un professionnel de santé, 9 ont été hospitalisées (17,6 %) alors que sur les 257 patientes qui sont venues de leur propre initiative, seules 12 patientes ont été hospitalisées (4,7 %). Les patientes adressées par un médecin généraliste étaient plus susceptibles d’être hospitalisées avec un OR = 4,34 (IC à 95 % : 1,51–12,05, p = 0,002). Le principal diagnostic des patientes retournant à domicile était les grossesses intra-utérines évolutives pour 92 patientes (29,9 %).
Conclusion
Chez la majorité des patientes consultant aux urgences gynécologiques en milieu hospitalier, on retrouve essentiellement des pathologies relevant plutôt de la médecine de ville que du service des urgences.
Objectives
Aiming to evaluate the profile type, complaint and outcome of patients consulting a gynecologic emergency unit in order to enhance “real” emergencies and improve their management.
Materials and methods
We enrolled prospectively 308 women consulting to Reims teaching hospital gynecologic emergency unit from the 15th of May to the 25th of June 2013.
Results
Two hundred and fifty-seven women (83.4%) spontaneously consulted without previous medical examination. Two hundred and thirty-eight of them (77.3%) had already been through gynecologic emergency units and 99 (32.1%) had no regular follow-up. Pelvic pain and/or metrorragia were registered as main complaint for 219 patients (71.1%). Median age was thirty years old (±11) and an average forty-minute wait was recorded. Gynecologic ultrasound was the first exam to be performed after clinical examination for 255 patie
{"title":"Urgences gynécologiques : étude prospective sur les motifs de consultation et devenir des patientes","authors":"J. Calvo , M.A. Louges , S. Sanchez , A. Lipere , L. Duminil , O. Graesslin","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.03.002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.03.002","url":null,"abstract":"<div><h3>But</h3><p>Établir le profil, le motif et le devenir des patientes consultant aux urgences gynécologiques afin d’améliorer la prise en charge et la gestion des réelles urgences.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Étude épidémiologique descriptive prospective incluant 308 patientes consultant aux urgences gynécologiques entre le 15 mai et le 25 juin 2013 au centre hospitalier universitaire de Reims.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Deux cent cinquante-sept patientes (83,4 %) sont venues sans être adressées par un autre professionnel de santé. Deux cent trente-huit patientes (77,3 %) avaient déjà consulté au moins une fois aux urgences pour un motif gynécologique. Quatre-vingt-dix-neuf patientes (32,1 %) n’avaient pas de suivi gynécologique régulier. Deux cent dix-neuf patientes (71,1 %) ont consulté pour des douleurs abdomino-pelviennes et/ou des métrorragies. L’âge moyen était de 30<!--> <!-->ans (±11). Le temps d’attente moyen était de 40<!--> <!-->minutes. L’examen complémentaire le plus prescrit était l’échographie pelvienne : 255 patientes en ont eu une (82,8 %). Vingt-deux patientes (7,1 %) ont été hospitalisées : 10 pour des raisons chirurgicales (3,2 %) et 12 pour des raisons médicales (3,9 %). Sur les 51 patientes adressées par un professionnel de santé, 9 ont été hospitalisées (17,6 %) alors que sur les 257 patientes qui sont venues de leur propre initiative, seules 12 patientes ont été hospitalisées (4,7 %). Les patientes adressées par un médecin généraliste étaient plus susceptibles d’être hospitalisées avec un OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,34 (IC à 95 % : 1,51–12,05, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). Le principal diagnostic des patientes retournant à domicile était les grossesses intra-utérines évolutives pour 92 patientes (29,9 %).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Chez la majorité des patientes consultant aux urgences gynécologiques en milieu hospitalier, on retrouve essentiellement des pathologies relevant plutôt de la médecine de ville que du service des urgences.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>Aiming to evaluate the profile type, complaint and outcome of patients consulting a gynecologic emergency unit in order to enhance “real” emergencies and improve their management.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>We enrolled prospectively 308 women consulting to Reims teaching hospital gynecologic emergency unit from the 15th of May to the 25th of June 2013.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Two hundred and fifty-seven women (83.4%) spontaneously consulted without previous medical examination. Two hundred and thirty-eight of them (77.3%) had already been through gynecologic emergency units and 99 (32.1%) had no regular follow-up. Pelvic pain and/or metrorragia were registered as main complaint for 219 patients (71.1%). Median age was thirty years old (±11) and an average forty-minute wait was recorded. Gynecologic ultrasound was the first exam to be performed after clinical examination for 255 patie","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"45 9","pages":"Pages 1060-1066"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jgyn.2016.03.002","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72076906","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.09.001
P. Rozenberg
La macrosomie fœtale est un facteur de risque de complications obstétricales, et notamment de dystocie des épaules, responsable d’une lourde morbidité néonatale. En présence d’une macrosomie fœtale, 3 options se présentent : (i) la césarienne élective, mais celle-ci n’est recommandée que lorsque le poids fœtal est estimé à plus de 4500 g pour les femmes diabétiques et de 5000 g pour les femmes non diabétiques ; (ii) l’expectative, mais les enfants ayant un poids de naissance ≥ 4500 ont des risques significativement augmenté de mortalité périnatale, d’asphyxie néonatale, de traumatismes à l’accouchement, et d’accouchement par césarienne ; (iii) le déclenchement artificiel du travail qui, en réduisant la possibilité de croissance du fœtus, diminuerait le risque de césarienne pour disproportion céphalopelvienne et de dystocie des épaules. Deux anciens essais n’ayant pas montré de bénéfice maternel ou néonatal au déclenchement artificiel du travail pour macrosomie fœtale, celui-ci n’a donc pas été recommandé. Cependant, ces 2 études présentaient des échantillons de petite taille (273 et 40 femmes) et une méthodologie limitant leur capacité à montrer une différence justifiant de réaliser un large essai multicentrique randomisé contrôlé. Cet essai a été réalisé par Boulvain et al. et les résultats publiés en 2015 dans le Lancet. Les critères d’inclusion étaient : une grossesse unique en présentation céphalique, et une suspicion de macrosomie fœtale définie par une estimation échographique du poids > 95e percentile entre 36 et 38 SA. Les femmes ont été randomisées entre déclenchement artificiel du travail entre 37+0 et 38+6 SA dans les 3 jours suivant la randomisation (n = 409) ou attitude expectative (n = 413). La prise en charge expectative a été poursuivie jusqu’au travail spontané ou à la survenue d’une condition nécessitant un déclenchement artificiel du travail. Le critère de jugement principal était un composite critère comprenant : la dystocie des épaules sévère, la fracture de la clavicule ou d’un os long, la lésion du plexus brachial, l’hémorragie intracrânienne, ou la mort. Les caractéristiques de base étaient similaires entre les groupes. Le poids de naissance moyen (± DS) était de 3831 (± 324) g dans le groupe déclenchement et 4118 (± 392) g dans le groupe expectative. Le critère de jugement principal composite a été observé parmi 8/407 (2 %) accouchements dans le groupe déclenchement et 25/411 (6 %) accouchements dans le groupe expectative (p = 0,004). Le nombre nécessaire à traiter était de 25 (IC 95 % : 15–70). L’incidence des césariennes et des extractions instrumentales ne différait pas significativement entre les 2 groupes. Cependant, la probabilité d’un accouchement par voie basse spontané augmenta
{"title":"En cas de macrosomie fœtale, la meilleure stratégie est le déclenchement artificiel du travail à 38 semaines d’aménorrhée","authors":"P. Rozenberg","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.09.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.09.001","url":null,"abstract":"<div><p>La macrosomie fœtale est un facteur de risque de complications obstétricales, et notamment de dystocie des épaules, responsable d’une lourde morbidité néonatale. En présence d’une macrosomie fœtale, 3 options se présentent : (i) la césarienne élective, mais celle-ci n’est recommandée que lorsque le poids fœtal est estimé à plus de 4500<!--> <!-->g pour les femmes diabétiques et de 5000<!--> <!-->g pour les femmes non diabétiques ; (ii) l’expectative, mais les enfants ayant un poids de naissance<!--> <!-->≥<!--> <!-->4500 ont des risques significativement augmenté de mortalité périnatale, d’asphyxie néonatale, de traumatismes à l’accouchement, et d’accouchement par césarienne ; (iii) le déclenchement artificiel du travail qui, en réduisant la possibilité de croissance du fœtus, diminuerait le risque de césarienne pour disproportion céphalopelvienne et de dystocie des épaules. Deux anciens essais n’ayant pas montré de bénéfice maternel ou néonatal au déclenchement artificiel du travail pour macrosomie fœtale, celui-ci n’a donc pas été recommandé. Cependant, ces 2 études présentaient des échantillons de petite taille (273 et 40 femmes) et une méthodologie limitant leur capacité à montrer une différence justifiant de réaliser un large essai multicentrique randomisé contrôlé. Cet essai a été réalisé par Boulvain et al. et les résultats publiés en 2015 dans le <em>Lancet</em>. Les critères d’inclusion étaient : une grossesse unique en présentation céphalique, et une suspicion de macrosomie fœtale définie par une estimation échographique du poids<!--> <!-->><!--> <!-->95<sup>e</sup> percentile entre 36 et 38<!--> <!-->SA. Les femmes ont été randomisées entre déclenchement artificiel du travail entre 37<sup>+0</sup> et 38<sup>+6</sup> <!-->SA dans les 3<!--> <!-->jours suivant la randomisation (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->409) ou attitude expectative (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->413). La prise en charge expectative a été poursuivie jusqu’au travail spontané ou à la survenue d’une condition nécessitant un déclenchement artificiel du travail. Le critère de jugement principal était un composite critère comprenant : la dystocie des épaules sévère, la fracture de la clavicule ou d’un os long, la lésion du plexus brachial, l’hémorragie intracrânienne, ou la mort. Les caractéristiques de base étaient similaires entre les groupes. Le poids de naissance moyen (±<!--> <!-->DS) était de 3831 (±<!--> <!-->324) g dans le groupe déclenchement et 4118 (±<!--> <!-->392) g dans le groupe expectative. Le critère de jugement principal composite a été observé parmi 8/407 (2 %) accouchements dans le groupe déclenchement et 25/411 (6 %) accouchements dans le groupe expectative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004). Le nombre nécessaire à traiter était de 25 (IC 95 % : 15–70). L’incidence des césariennes et des extractions instrumentales ne différait pas significativement entre les 2 groupes. Cependant, la probabilité d’un accouchement par voie basse spontané augmenta","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"45 9","pages":"Pages 1037-1044"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jgyn.2016.09.001","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72076908","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.08.016
Charlemagne Ouedraogo, S. Madzou, A. Simporé, V. Combaud, A. Ouattara, Millogo Ft, A. Ouédraogo, S. Kiemtoré, H. Zamané, Y. Sawadogo, P. Kaien, B. Drame, B. Thieba, J. Lankoandé, P. Descamps
{"title":"[Clitoral reconstruction after female genital mutilation at CHU Yalgado of Ouagadougou, Burkina Faso. About 68 patients operated].","authors":"Charlemagne Ouedraogo, S. Madzou, A. Simporé, V. Combaud, A. Ouattara, Millogo Ft, A. Ouédraogo, S. Kiemtoré, H. Zamané, Y. Sawadogo, P. Kaien, B. Drame, B. Thieba, J. Lankoandé, P. Descamps","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.08.016","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.08.016","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"43 1","pages":"1099-1106"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"83677536","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-11-01DOI: 10.1016/j.jgyn.2016.05.004
M. Eslier , M. Lemonnier , M. Koné , S. Roumieux , M. Dreyfus
But
Comparer le mode d’accouchement après une césarienne réalisée avant 28 semaines d’aménorrhée (SA) par rapport à un groupe témoin de patientes accouchant après une césarienne à terme.
Patientes et méthodes
Cette étude rétrospective observationnelle de type cas-témoin a été réalisée dans une maternité de niveau III entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2010. Toutes les patientes ayant bénéficié d’une césarienne à un âge gestationnel compris entre 22 et 28 SA ont été incluses, quelle que soit l’indication de la césarienne, leur parité et le type de grossesse (unique ou multiple). Le seul critère d’exclusion était l’existence d’un utérus cicatriciel.
Résultats
Soixante-quatorze patientes ont été incluses dans le groupe des cas et 144 dans le groupe témoin. Sur les 74 patientes ayant eu une césarienne avant 28 SA, 33 ont eu une grossesse ultérieure et 31 ont pu être étudiées. Vingt-quatre patientes (77,4 %) ont eu une césarienne. Sur les 7 patientes (22,6 %) bénéficiant d’une tentative de voie basse, le taux de réussite était de 100 %. Dans le groupe témoin, 44 patientes (30,6 %) ont eu une césarienne et sur les 100 patientes (69,4 %) bénéficiant d’une tentative de voie basse, le taux de réussite était de 80 %. Aucune rupture utérine n’a été retrouvée dans les deux groupes. Deux cas de ruptures sous-péritonéales ont été découverts dans chacun des groupes.
Conclusion
Lors d’une grossesse ultérieure, le taux de césarienne était significativement plus important après une césarienne réalisée avant 28 SA qu’après une césarienne à terme. Il n’y a cependant pas de contre-indication à une tentative de voie basse après une césarienne effectuée avant 28 SA, excepté s’il s’agit d’une césarienne corporéale avérée. Il est donc primordial de se reporter au compte rendu opératoire de la césarienne index afin de s’assurer de l’existence ou non du segment inférieur et du type d’hystérotomie réalisé.
Objectives
The aim of our study was to compare the mode of delivery after a caesarean performed before 28 weeks of gestation compared to a control group of patients who had a caesarean at term. Our secondary objective was to compare the risk of uterine rupture in these both groups.
Patients and methods
This retrospective case-control was realised in a level III maternal center between the 1st of January 2001 and the 31th of December 2010. All patients who underwent caesarean section between 22 and 28 weeks of gestation were included, regardless of the indication of caesarean section, their gender and type of pregnancy (single or multiple). The only exclusion criterion was the existence of a scarred uterus.
Results
Seventy-four patients were included in the case group and 144 in the control group. On the 74 patients who had a Caesarean before 28 weeks of gestation, 33 had a subsequent pregn
{"title":"Pronostic obstétrical après un antécédent de césarienne réalisée avant 28 semaines d’aménorrhée – étude cas-témoins","authors":"M. Eslier , M. Lemonnier , M. Koné , S. Roumieux , M. Dreyfus","doi":"10.1016/j.jgyn.2016.05.004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jgyn.2016.05.004","url":null,"abstract":"<div><h3>But</h3><p>Comparer le mode d’accouchement après une césarienne réalisée avant 28 semaines d’aménorrhée (SA) par rapport à un groupe témoin de patientes accouchant après une césarienne à terme.</p></div><div><h3>Patientes et méthodes</h3><p>Cette étude rétrospective observationnelle de type cas-témoin a été réalisée dans une maternité de niveau III entre le 1<sup>er</sup> janvier 2001 et le 31 décembre 2010. Toutes les patientes ayant bénéficié d’une césarienne à un âge gestationnel compris entre 22 et 28 SA ont été incluses, quelle que soit l’indication de la césarienne, leur parité et le type de grossesse (unique ou multiple). Le seul critère d’exclusion était l’existence d’un utérus cicatriciel.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante-quatorze patientes ont été incluses dans le groupe des cas et 144 dans le groupe témoin. Sur les 74 patientes ayant eu une césarienne avant 28 SA, 33 ont eu une grossesse ultérieure et 31 ont pu être étudiées. Vingt-quatre patientes (77,4 %) ont eu une césarienne. Sur les 7 patientes (22,6 %) bénéficiant d’une tentative de voie basse, le taux de réussite était de 100 %. Dans le groupe témoin, 44 patientes (30,6 %) ont eu une césarienne et sur les 100 patientes (69,4 %) bénéficiant d’une tentative de voie basse, le taux de réussite était de 80 %. Aucune rupture utérine n’a été retrouvée dans les deux groupes. Deux cas de ruptures sous-péritonéales ont été découverts dans chacun des groupes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Lors d’une grossesse ultérieure, le taux de césarienne était significativement plus important après une césarienne réalisée avant 28 SA qu’après une césarienne à terme. Il n’y a cependant pas de contre-indication à une tentative de voie basse après une césarienne effectuée avant 28 SA, excepté s’il s’agit d’une césarienne corporéale avérée. Il est donc primordial de se reporter au compte rendu opératoire de la césarienne index afin de s’assurer de l’existence ou non du segment inférieur et du type d’hystérotomie réalisé.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>The aim of our study was to compare the mode of delivery after a caesarean performed before 28 weeks of gestation compared to a control group of patients who had a caesarean at term. Our secondary objective was to compare the risk of uterine rupture in these both groups.</p></div><div><h3>Patients and methods</h3><p>This retrospective case-control was realised in a level III maternal center between the 1st of January 2001 and the 31th of December 2010. All patients who underwent caesarean section between 22 and 28 weeks of gestation were included, regardless of the indication of caesarean section, their gender and type of pregnancy (single or multiple). The only exclusion criterion was the existence of a scarred uterus.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Seventy-four patients were included in the case group and 144 in the control group. On the 74 patients who had a Caesarean before 28 weeks of gestation, 33 had a subsequent pregn","PeriodicalId":14805,"journal":{"name":"Journal de gynecologie, obstetrique et biologie de la reproduction","volume":"45 9","pages":"Pages 1144-1150"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jgyn.2016.05.004","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72035793","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}