L’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) de l’enfant est le plus souvent réalisée pour étayer le diagnostic ou participer au suivi d’un asthme. Quelle que soit la pathologie respiratoire motivant l’EFR, sa répétition permet d’établir un pronostic (trajectoires) et de guider les actions de prévention. Une EFR est réalisable en routine dès l’âge de 3 ans sous réserve de disposer : de techniques et matériels de mesure adaptés, d’un personnel formé à ces techniques et à l’accueil des jeunes enfants, de normes pour chaque technique avec les limites de la normale et celles de la variation significative. Dès cet âge, l’enfant peut réaliser en volume courant des mesures : de résistance du système respiratoire (par oscillométrie, Rrs, ou interruption du débit, Rint) ou spécifique des voies aériennes (sRaw), du volume de repos par une technique de dilution. Avec la maturité deviendront possible la mobilisation de la capacité vitale lente et donc de capacité pulmonaire totale (CPT) en dilution, puis des respirations contre une valve fermée (CPT en pléthysmographie, Raw), et enfin l’expiration forcée (spirométrie forcée) et toutes les autres mesures de fonction respiratoire. Il faut appliquer les aménagements pédiatriques des recommandations internationales concernant la réalisation, la reproductibilité et la qualité des mesures d’EFR.
In paediatrics, the pulmonary function test (PFT) is most often performed to support the diagnosis or in follow-up of asthma patients. Whatever the pathology responsible for respiratory symptoms and/or functional impairment, repeated PFTs make it possible to establish a prognosis (pulmonary function trajectories…) and to orient preventive interventions. PFT can be performed routinely from the age of three years, provided that the following requirements are met: suitable techniques and equipment, staff trained to apply the techniques and to receive young children, reference values for each technique indicating the limits of normal values and of between-test significant variation. From the age of three, children can be subjected to tidal breathing measurement of: resistance of the respiratory system (oscillometry, Rrs; airflow interruption, Rint) or of airways specific resistance (sRaw) and functional residual capacity (by applying a dilution technique). With maturity, the child will become capable of mobilizing his or her slow vital capacity to measure total lung capacity (TLC), once again by applying a dilution technique, then later by breathing against a closed shutter (plethysmography TLC and Raw). Finally, the child will be able to carry out forced expiration (forced spirometry) along with all of the other PFTs. It is important to take into account the paediatric adaptations specified in the international recommendations regarding the performance, reproducibility and quality of PFTs targeting this population.
La BPCO s’est féminisée laissant apparaître un phénotype féminin spécifique. Les femmes ont une dyspnée plus importante et une qualité de vie plus altérée. L’objectif principal était d’évaluer l’effet du genre sur la dyspnée durant un programme de réadaptation respiratoire (PRR).
Étude rétrospective incluant les patients atteints de BPCO ayant effectué un PRR. Les données suivantes ont été analysées selon le genre avant et après le PRR : dyspnée, qualité de vie, anxiété et dépression, capacité d’exercice, fonction musculaire (quadriceps et inspirateurs).
Deux cent cinquante-deux hommes et 252 femmes ont été inclus. Nous ne retrouvons pas d’effet du genre sur l’évolution de la dyspnée, des troubles anxieux ou dépressifs, de la capacité à l’exercice, de force des muscles inspiratoires, du score global de qualité de vie. Nous avons trouvé un effet possible pour les sous-scores du questionnaire de qualité de vie, la force des quadriceps. Tous les critères ont été améliorés lors du programme dans chaque groupe.
Lors d’un PRR, le genre n’impacte pas l’évolution de la dyspnée. Les femmes pourraient tirer un bénéfice supérieur pour les sous-scores de qualité de vie (impact, activités, symptômes), de force des quadriceps, mais ces résultats sont à confirmer.
COPD has become more prevalent among women, revealing a specific feminine phenotype. Women experience greater dyspnea and a more impaired quality of life. The main objective of this study was to assess the effect of gender on dyspnea during a pulmonary rehabilitation program (PRP).
Retrospective study including COPD patients having participated in PRPs. The following data were analyzed according to gender before and after a PRP: dyspnea, quality of life, anxiety and depression, exercise capacity, muscle function (quadriceps and inspiratory muscles).
More than 500 patients (252 men and 252 women) were included. We did not find a significant effect of gender on the evolution of dyspnea, anxiety or depressive disorders, exercise capacity, inspiratory muscle strength, or overall quality of life score. That said, we found a possible effect on the sub-scores of the quality of life questionnaire, and regarding quadriceps strength. All criteria improved during the program in both groups.
During a PRP, gender does not impact the evolution of dyspnea. While women may nonetheless benefit to a greater extent in terms of quality of life sub-scores (impact, activities, symptoms) and quadriceps strength, these results still require confirmation.