Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2023.02.005
Céline Klein , Richard Gouron , Vincent Barbier
Introduction
La spasticité est un désordre moteur fréquemment observé chez les enfants atteints de paralysie cérébrale (PC). Les atteintes de PC aux membres supérieurs entraînent un retentissement important dans les activités quotidiennes. Les injections de toxines botuliques (BTX-A) sont très largement utilisées pour réduire la spasticité sans que leur efficacité ne soit bien définie. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature afin de répondre à la question de l’efficacité des toxines botuliques au membre supérieur chez l’enfant PC.
Matériel et méthode
Une revue systématique de la littérature a été réalisée en respectant les recommandations PRISMA. Les critères d’éligibilité étaient les études randomisées contrôlées à haut niveau de preuve portant sur les injections de BTX-A aux membres supérieurs chez l’enfant. L’analyse des résultats portait sur la population étudiée, la spasticité, la qualité du mouvement, les limitations d’activité, la qualité de vie, la douleur, l’aspect esthétique et les effets secondaires.
Résultats
Au total, 24 études ont été incluses. Le nombre de patients inclus était de 1358 avec un âge moyen entre 3 ans et 11 ans. Une amélioration après injection de BTX-A comparativement au groupe contrôle était observée pour la spasticité (n = 10/19 études), les activités bimanuelles (Assisting Hand Assessment) (n = 3/7), des limitations d’activités (n = 6/11), de la douleur (n = 2/2) et de l’aspect esthétique (n = 2/2). Aucune étude ne retrouvait d’amélioration de la qualité de vie. Les effets secondaires étaient décrits dans 16 études et modérés dans tous les cas.
Conclusion
Cette analyse de la littérature a montré que les injections de BTX-A permettaient une amélioration de la spasticité et surtout des limitations d’activités dès lors que les objectifs étaient préalablement établis et raisonnables.
{"title":"Effets des injections de toxines botuliques aux membres supérieurs chez l’enfant atteint de paralysie cérébrale. Revue systématique de la littérature","authors":"Céline Klein , Richard Gouron , Vincent Barbier","doi":"10.1016/j.rcot.2023.02.005","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2023.02.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La spasticité est un désordre moteur fréquemment observé chez les enfants atteints de paralysie cérébrale (PC). Les atteintes de PC aux membres supérieurs entraînent un retentissement important dans les activités quotidiennes. Les injections de toxines botuliques (BTX-A) sont très largement utilisées pour réduire la spasticité sans que leur efficacité ne soit bien définie. Nous avons effectué une revue systématique de la littérature afin de répondre à la question de l’efficacité des toxines botuliques au membre supérieur chez l’enfant PC.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Une revue systématique de la littérature a été réalisée en respectant les recommandations PRISMA. Les critères d’éligibilité étaient les études randomisées contrôlées à haut niveau de preuve portant sur les injections de BTX-A aux membres supérieurs chez l’enfant. L’analyse des résultats portait sur la population étudiée, la spasticité, la qualité du mouvement, les limitations d’activité, la qualité de vie, la douleur, l’aspect esthétique et les effets secondaires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 24 études ont été incluses. Le nombre de patients inclus était de 1358 avec un âge moyen entre 3 ans et 11 ans. Une amélioration après injection de BTX-A comparativement au groupe contrôle était observée pour la spasticité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10/19 études), les activités bimanuelles (<em>Assisting Hand Assessment</em>) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3/7), des limitations d’activités (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6/11), de la douleur (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2/2) et de l’aspect esthétique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2/2). Aucune étude ne retrouvait d’amélioration de la qualité de vie. Les effets secondaires étaient décrits dans 16 études et modérés dans tous les cas.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Cette analyse de la littérature a montré que les injections de BTX-A permettaient une amélioration de la spasticité et surtout des limitations d’activités dès lors que les objectifs étaient préalablement établis et raisonnables.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV, revue systématique.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 451-468"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46628698","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.003
Marie Le Baron , Thibaut Battut , Thierry Bégué , Matthieu Ehlinger , Xavier Flecher , SOFCOT
Contexte
Les fractures fémorales sur prothèse de genou (FFPG) deviennent plus fréquentes du fait de l’augmentation du nombre d’arthroplasties et du vieillissement de la population chez qui le maintien de l’autonomie et de la fonction reste un enjeu. L’apparition des plaques verrouillées a amélioré les résultats fonctionnels et favorisé l’essor des voies d’abord « mini-invasives » (MIS). Même si la littérature compare les différents types d’ostéosynthèse sur FFPG, peu d’informations sont disponibles sur les complications de l’ostéosynthèse par plaque verrouillée en fonction de la voie d’abord. Nous avons donc réalisé une étude multicentrique (neuf centres : Dijon, Grenoble, Lille, Marseille, Nice, Paris, Saint-Étienne, Strasbourg, Colmar) rétrospective dans le cadre d’un symposium de la Société française de chirurgie orthopédique et de traumatologie (SOFCOT). Les objectifs étaient après ostéosynthèse de FFPG par plaques verrouillées réalisées par un abord classique ou par voie mini-invasive (MIS) : (1) de comparer les complications, (2) d’évaluer si les résultats radiocliniques (taux et délai de consolidation, reprise d’appui, défaut de réduction, autonomie postopératoire) sont comparables dans les deux groupes.
Hypothèse
L’hypothèse était que la réalisation d’une voie MIS dans ces indications ne donne pas plus de complications qu’une voie d’abord classique, et ce avec de meilleurs résultats fonctionnels et radiologiques.
Matériel et méthode
Cinq cent soixante-treize patients ont présenté une FFPG sur les périodes étudiées (série rétrospective de janvier 2012 à décembre 2016, puis série prospective de janvier à décembre 2019). Après application des critères d’inclusion (FFPG par plaque verrouillée) et d’exclusion (contexte tumoral, infectieux, fractures peropératoires, fractures sur prothèse descellée, autres modes d’ostéosynthèses, traitement par révision prothétique, patients mineurs, suivi inférieur à 1 an, les dossiers incomplets), une série globale de 306 patients a été retenue. Deux groupes ont été créés selon la voie d’abord réalisée : un groupe voie d’abord standard (S, n = 228) et un groupe voie d’abord mini-invasive (MIS, n = 78). Les données démographiques de la population ont été relevées, et les critères d’autonomie (score de Parker, lieu de vie). Les complications postopératoires ont été recherchées (infection, complication mécanique, reprise chirurgicale). Enfin les résultats radiocliniques ont été évalués (taux et délai de consolidation, reprise d’appui, défaut de réduction, autonomie postopératoire).
Résultats
La comparaison des deux sous-groupes S et MIS a retrouvé des taux de complications sont comparables dans les deux groupes quant aux infections (groupe S : n = 18 [7,9 %], groupe MIS : n = 2 [2,6 %]), complications mécaniques (S : n
{"title":"La chirurgie mini-invasive des fractures périprothétiques fémorales augmente le taux et réduit le temps de consolidation osseuse sans augmenter le taux de complications","authors":"Marie Le Baron , Thibaut Battut , Thierry Bégué , Matthieu Ehlinger , Xavier Flecher , SOFCOT","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les fractures fémorales sur prothèse de genou (FFPG) deviennent plus fréquentes du fait de l’augmentation du nombre d’arthroplasties et du vieillissement de la population chez qui le maintien de l’autonomie et de la fonction reste un enjeu. L’apparition des plaques verrouillées a amélioré les résultats fonctionnels et favorisé l’essor des voies d’abord « mini-invasives » (MIS). Même si la littérature compare les différents types d’ostéosynthèse sur FFPG, peu d’informations sont disponibles sur les complications de l’ostéosynthèse par plaque verrouillée en fonction de la voie d’abord. Nous avons donc réalisé une étude multicentrique (neuf centres : Dijon, Grenoble, Lille, Marseille, Nice, Paris, Saint-Étienne, Strasbourg, Colmar) rétrospective dans le cadre d’un symposium de la Société française de chirurgie orthopédique et de traumatologie (SOFCOT). Les objectifs étaient après ostéosynthèse de FFPG par plaques verrouillées réalisées par un abord classique ou par voie mini-invasive (MIS) : (1) de comparer les complications, (2) d’évaluer si les résultats radiocliniques (taux et délai de consolidation, reprise d’appui, défaut de réduction, autonomie postopératoire) sont comparables dans les deux groupes.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>L’hypothèse était que la réalisation d’une voie MIS dans ces indications ne donne pas plus de complications qu’une voie d’abord classique, et ce avec de meilleurs résultats fonctionnels et radiologiques.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Cinq cent soixante-treize patients ont présenté une FFPG sur les périodes étudiées (série rétrospective de janvier 2012 à décembre 2016, puis série prospective de janvier à décembre 2019). Après application des critères d’inclusion (FFPG par plaque verrouillée) et d’exclusion (contexte tumoral, infectieux, fractures peropératoires, fractures sur prothèse descellée, autres modes d’ostéosynthèses, traitement par révision prothétique, patients mineurs, suivi inférieur à 1 an, les dossiers incomplets), une série globale de 306 patients a été retenue. Deux groupes ont été créés selon la voie d’abord réalisée : un groupe voie d’abord standard (S, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->228) et un groupe voie d’abord mini-invasive (MIS, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->78). Les données démographiques de la population ont été relevées, et les critères d’autonomie (score de Parker, lieu de vie). Les complications postopératoires ont été recherchées (infection, complication mécanique, reprise chirurgicale). Enfin les résultats radiocliniques ont été évalués (taux et délai de consolidation, reprise d’appui, défaut de réduction, autonomie postopératoire).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La comparaison des deux sous-groupes S et MIS a retrouvé des taux de complications sont comparables dans les deux groupes quant aux infections (groupe S : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18 [7,9 %], groupe MIS : <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2 [2,6 %]), complications mécaniques (S : <em>n</em> ","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 508-519"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140778088","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.002
Pablo Froidefond , Valerio Nasso , Edgar Petitgenet , Nathawoot Sawasdee , Etienne Cavaignac , Marie Faruch Bilfeld
Les douleurs chroniques rebelles après prothèse totale de genou (PTG) sont de l’ordre de 20 à 25 % et restent dans environ 6 % des cas sans étiologie retrouvée. En l’absence de diagnostic, la reprise chirurgicale ne s’envisage pas pour le chirurgien mais le traitement de la douleur devient un véritable challenge pour satisfaire et améliorer la qualité de vie du patient souvent dans une impasse thérapeutique. Dans ce contexte, l’ablation par radiofréquence thermique écho-guidée des nerfs géniculés (GNRFA) a récemment été développée comme alternative d’antalgie interventionnelle non médicamenteuse. Cette nouvelle technique, mini-invasive et d’exécution sûre, n’a que très peu d’effets indésirables et offre une nouvelle perspective à la prise en charge des douleurs chroniques réfractaires après PTG.
Niveau de preuve
IV.
The rate of refractory chronic pain after total knee replacement (TKR) is 20–25%, with no identifiable etiology in 6% of cases. Without an etiologic diagnosis, the surgeon is unlikely to consider revision, but pain poses a therapeutic challenge for achieving satisfaction and an acceptable quality of life. Genicular nerve radiofrequency ablation (GNRFA) was recently developed as a non-drug analgesic option. It is minimally invasive and safe, with few adverse effects, opening a new perspective for management of refractory chronic pain after TKR.
{"title":"Ablation par radiofréquence thermique écho-guidée des nerfs géniculés après prothèse totale de genou","authors":"Pablo Froidefond , Valerio Nasso , Edgar Petitgenet , Nathawoot Sawasdee , Etienne Cavaignac , Marie Faruch Bilfeld","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.03.002","url":null,"abstract":"<div><p>Les douleurs chroniques rebelles après prothèse totale de genou (PTG) sont de l’ordre de 20 à 25 % et restent dans environ 6 % des cas sans étiologie retrouvée. En l’absence de diagnostic, la reprise chirurgicale ne s’envisage pas pour le chirurgien mais le traitement de la douleur devient un véritable challenge pour satisfaire et améliorer la qualité de vie du patient souvent dans une impasse thérapeutique. Dans ce contexte, l’ablation par radiofréquence thermique écho-guidée des nerfs géniculés (GNRFA) a récemment été développée comme alternative d’antalgie interventionnelle non médicamenteuse. Cette nouvelle technique, mini-invasive et d’exécution sûre, n’a que très peu d’effets indésirables et offre une nouvelle perspective à la prise en charge des douleurs chroniques réfractaires après PTG.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV.</p></div><div><p>The rate of refractory chronic pain after total knee replacement (TKR) is 20–25%, with no identifiable etiology in 6% of cases. Without an etiologic diagnosis, the surgeon is unlikely to consider revision, but pain poses a therapeutic challenge for achieving satisfaction and an acceptable quality of life. Genicular nerve radiofrequency ablation (GNRFA) was recently developed as a non-drug analgesic option. It is minimally invasive and safe, with few adverse effects, opening a new perspective for management of refractory chronic pain after TKR.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 391-397"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140789668","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.007
Antoine Moreau , Louis Rony , Antoine Robelet , Hélène Laubacher , Anne-Valérie Lebelle-Dehaut
Introduction
L’impression 3D, actuellement en plein essor en chirurgie orthopédique, nécessite l’utilisation de matériau. L’acide polylactique (PLA) qui est le matériau le plus communément utilisé en impression 3D grand publique présente une thermosensibilité peut le rendre incompatible avec la stérilisation. Il reste néanmoins facile d’utilisation, peu coûteux, non toxique et biodégradable, son utilisation est le fruit d’une controverse dans la littérature. L’impression de pièces 3D en PLA par le chirurgien selon ses besoins et donc directement stérilisables serait donc un avantage pour la chirurgie, mais ces interrogations subsistent. Aussi nous avons mené une étude in vitro comparative afin de savoir quel PLA résistait à la stérilisation à la vapeur.
Hypothèse
Nous avons émis l’hypothèse que le modèle imprimé en 3D en PLA en fonction de sa marque et de sa forme, pouvait rester conforme après un passage en cycle de stérilisation à la vapeur d’eau.
Matériel et méthodes
Nous avons donc sélectionné 4 marques de PLA, chacune a été utilisée pour imprimer 4 formes simples, un cube, et 4 formes complexes sous la forme d’un os cuboïde du pied. Nous leur avons fait passer un cycle de stérilisation à la vapeur d’eau dans les conditions habituelles des normes hospitalières françaises. Nous avons mesuré la taille de chaque cube avant et après stérilisation par un pied à coulisse numérique.
Résultats
Les cuboïdes imprimés en HT-PLA et en PLA-WANAO ont subi des déformations moyennes respectivement de –0,02 mm et –0,4 mm. Les différences n’étaient pas significatives avant et après stérilisation à la vapeur d’eau (p = 0,679 et p = 0,241). Les cuboïdes avec les PLA SUNLU et PLA G3D ont subi des déformations significatives, respectivement en moyenne –1,37 mm (p = 0,026) et –35,03 mm (p > 0,001).
Les cubes avec tous les types de PLA ont subi des déformations significatives avec comme déformation moyenne pour le HTPLA –0,61 mm (p = 0,004), le PLA SUNLU –2,70 mm (p = 0,002), le PLA G3D –28,64 mm (p > 0,001), le PLA WANAO –1,33 mm (p = 0,010).
Discussion
Cette étude nous permet de confirmer des résultats récents montrant que la stérilisation à la vapeur d’eau de certains modèles imprimés en PLA est possible avec des déformations inférieures à 1 mm et que le choix des marques est crucial pour la réussite. Cette étude n’a pas démontré que les objets conçus par ordinateur, tel un cube, pouvaient résister au cycle de stérilisation sans déformation significative. Il n’y a pas eu d’analyse de résistance à différentes contraintes permettant de suggérer son utilisation po
导言3D打印技术目前正在骨科手术领域蓬勃发展,但需要使用相应的材料。聚乳酸(PLA)是大众最常用的 3D 打印材料,但其对热的敏感性可能使其不适合消毒。不过,聚乳酸易于使用、价格低廉、无毒且可生物降解,但其使用在文献中存在争议。因此,外科医生根据自己的需要打印聚乳酸三维部件并直接进行消毒将是外科手术的一大优势,但这些问题依然存在。因此,我们进行了一项体外比较研究,以找出哪种聚乳酸可耐受蒸汽消毒。假设我们假设,根据聚乳酸的品牌和形状,3D 打印的聚乳酸模型在通过蒸汽消毒循环后仍可保持顺应性。材料和方法因此,我们选择了 4 种品牌的聚乳酸,分别用于打印 4 个简单形状、1 个立方体和 4 个复杂形状的足部立方体骨骼。我们按照法国医院标准规定的常规条件对它们进行了蒸汽消毒。结果用 HT-PLA 和 PLA-WANAO 印刷的立方体的平均变形量分别为-0.02 毫米和-0.4 毫米。蒸汽灭菌前后的差异不大(p = 0.679 和 p = 0.241)。使用 SUNLU PLA 和 G3D PLA 的立方体发生了显著变形,平均变形量分别为-1.37 毫米(p = 0.026)和-35.03 毫米(p > 0.001)。使用所有类型聚乳酸的立方体都发生了显著变形,其中 HTPLA 的平均变形量为 -0.61 mm (p = 0.004),SUNLU PLA 为 -2.70 mm (p = 0.002),G3D PLA 为 -28.64 mm (p > 0.001),WANAO PLA 为 -1.33 mm (p = 0.010)。讨论 本研究证实了最近的研究结果,即对某些聚乳酸打印模型进行蒸汽灭菌时,变形量可小于 1 毫米,而品牌的选择是成功的关键。这项研究没有证明计算机设计的物体(如立方体)可以承受灭菌周期而不发生明显变形。没有对不同应力的耐受性进行分析,也没有建议将其用于打印解剖模型以外的其他用途。3D打印技术在法国医院的应用可能是创新和提高医疗质量的真正源泉。然而,必须为3D模型的使用建立一个合适的法律框架,既要保证患者的安全,又要促进该领域的研究。聚乳酸(PLA)是通用 3D 打印中使用最广泛的材料,但其热敏感性可能与消毒不相容。尽管如此,聚乳酸使用方便、价格低廉、无毒且可生物降解。根据外科医生的需求直接用三维打印技术打印可消毒的聚乳酸部件是非常有利的,但仍然存在疑问。因此,我们进行了一项体外研究,以确定哪些聚乳酸可在蒸汽灭菌时防止变形。研究假设是,根据不同的材料和形状,3D 打印的聚乳酸部件在蒸汽灭菌后可保持其特性。材料和方法我们选择了 4 种聚乳酸材料,分别用于打印 4 个简单的立方体和 4 个与立方体骨骼相对应的复杂形状。这些部件在法国医院的正常条件下进行了蒸汽消毒。结果HT-PLA和PLA-WANAO的立方体部件在灭菌后的平均变形量分别为-0.02毫米和-0.4毫米,差异不显著(P = 0.679和P = 0.241)。PLA-SUNLU和PLA-G3D的立方体部件平均变形量显著:分别为-1.37毫米(P = 0.026)和-35.03毫米(P >0.001)。所有类型聚乳酸的立方体都出现了显著的平均变形:HTPLA,-0.61 mm (P = 0.004);PLA-SUNLU,-2.70 mm (P = 0.002);PLA G3D,-28.64 mm (P > 0.001);PLA-WANAO,-1.33 mm (P = 0.010)。计算机设计的物体(此处为立方体)无法在无明显变形的情况下进行灭菌。 没有对各种应力的抗性进行分析,因此不能断言该工艺除用于打印解剖部件外,还可用于其他用途。法国医院使用3D打印技术可能是创新和提高医疗质量的真正源泉;然而,需要为3D打印部件的使用建立法律框架,以确保患者安全并促进该领域的研究。
{"title":"Étude in vitro comparative de la déformation de modèles imprimés en 3D avec différents PLA après passage en stérilisation à la vapeur d’eau","authors":"Antoine Moreau , Louis Rony , Antoine Robelet , Hélène Laubacher , Anne-Valérie Lebelle-Dehaut","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’impression 3D, actuellement en plein essor en chirurgie orthopédique, nécessite l’utilisation de matériau. L’acide polylactique (PLA) qui est le matériau le plus communément utilisé en impression 3D grand publique présente une thermosensibilité peut le rendre incompatible avec la stérilisation. Il reste néanmoins facile d’utilisation, peu coûteux, non toxique et biodégradable, son utilisation est le fruit d’une controverse dans la littérature. L’impression de pièces 3D en PLA par le chirurgien selon ses besoins et donc directement stérilisables serait donc un avantage pour la chirurgie, mais ces interrogations subsistent. Aussi nous avons mené une étude in vitro comparative afin de savoir quel PLA résistait à la stérilisation à la vapeur.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Nous avons émis l’hypothèse que le modèle imprimé en 3D en PLA en fonction de sa marque et de sa forme, pouvait rester conforme après un passage en cycle de stérilisation à la vapeur d’eau.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Nous avons donc sélectionné 4 marques de PLA, chacune a été utilisée pour imprimer 4 formes simples, un cube, et 4 formes complexes sous la forme d’un os cuboïde du pied. Nous leur avons fait passer un cycle de stérilisation à la vapeur d’eau dans les conditions habituelles des normes hospitalières françaises. Nous avons mesuré la taille de chaque cube avant et après stérilisation par un pied à coulisse numérique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les cuboïdes imprimés en HT-PLA et en PLA-WANAO ont subi des déformations moyennes respectivement de –0,02<!--> <!-->mm et –0,4<!--> <!-->mm. Les différences n’étaient pas significatives avant et après stérilisation à la vapeur d’eau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,679 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,241). Les cuboïdes avec les PLA SUNLU et PLA G3D ont subi des déformations significatives, respectivement en moyenne –1,37<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026) et –35,03<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,001).</p><p>Les cubes avec tous les types de PLA ont subi des déformations significatives avec comme déformation moyenne pour le HTPLA –0,61<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004), le PLA SUNLU –2,70<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), le PLA G3D –28,64<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->><!--> <!-->0,001), le PLA WANAO –1,33<!--> <!-->mm (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,010).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Cette étude nous permet de confirmer des résultats récents montrant que la stérilisation à la vapeur d’eau de certains modèles imprimés en PLA est possible avec des déformations inférieures à 1<!--> <!-->mm et que le choix des marques est crucial pour la réussite. Cette étude n’a pas démontré que les objets conçus par ordinateur, tel un cube, pouvaient résister au cycle de stérilisation sans déformation significative. Il n’y a pas eu d’analyse de résistance à différentes contraintes permettant de suggérer son utilisation po","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 444-450"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140785448","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.01.001
Marco Maiotti , Saverio De Nigris , Stefano Tardioli , Massimo Cavaliere , Santo Barillà , Arianna Angelini , Guglielmo Torre , Marc Olivier Gauci
Contexte
Le calcul de la perte de substance osseuse glénoïdienne (PSOG) chez les patients souffrant d’instabilité de l’épaule présente une grande variabilité de méthodes et leur reproductibilité varie. L’objectif de cette étude était de décrire et de valider un nouveau logiciel semi-automatique développé pour améliorer le calcul de la PSOG en utilisant un modèle d’imagerie 3D (IODA-shoulder) et de comparer la méthode à la méthode PICO.
Méthodes
Un logiciel semi-automatique pour évaluer le PSOG a été développé et validé sur 7 spécimens frais congelés (scapula avec défect glénoïdien réalisé manuellement), en utilisant la méthode de déplacement de l’eau pour mesurer les volumes. Ensuite, le logiciel a été utilisé rétrospectivement sur 20 patients souffrant de luxations récidivantes de l’épaule. Les critères d’inclusion étaient : luxation unilatérale avec au moins deux épisodes de luxation. Les critères d’exclusion étaient : reconstruction osseuse de la glène, échec de la stabilisation de l’épaule, luxation bilatérale, arthrite de l’épaule. Des reconstructions 3D à partir de scanners des deux épaules étaient collectées pour chaque patient. Deux méthodes de détermination du PSOG étaient comparées. La méthode de la surface PICO et la nouvelle méthode IODA-Shoulder. Nous avons évalué la reproductibilité intra et inter-observateurs des deux méthodes avec le coefficient de corrélation intraclasse (CCI), l’analyse de Bland-Alman et le coefficient de corrélation de concordance de Lin (CCC).
Résultats
Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les volumes moyens calculés avec les méthodes PICO et IODA-Shoulder, respectivement 914 vs. 815 mm3, p = 0,155. L’analyse réalisée à l’aide de la méthode PICO traditionnelle a montré un taux de concordance plus faible entre quatre observateurs alors qu’une concordance plus élevée était retrouvée avec la méthode IODA-Shoulder, indépendamment de la taille et de la localisation du défect. La concordance CCI avec PICO était significativement plus faible qu’avec IODA-Shoulder (0,76 contre 0,97). Nous avons constaté une faible CCC avec PICO (de 0,65 à 0,81) et une CCC importante avec IODA-Shoulder (de 0,96 à 0,98).
Discussion
La fiabilité intra et inter-observateur de la méthode IODA-Shoulder est significativement meilleure que celle de la méthode PICO. L’évaluation de la PSOG par la méthode IODA-Shoulder permet de gagner du temps et d’éviter des variations inter et intra observateurs significatives principalement relatives à l’expérience de l’évaluateur.
Niveau de preuve
IV ; étude expérimentale.
Background
Glenoid Bone Loss (GBL) calculation in patients with shoulder instability has a wide variability in methods and their reliability. The purpose of this stu
{"title":"IODA-Shoulder, un logiciel 3D automatique pour quantifier la perte de substance osseuse dans l’instabilité de l’épaule. Étude de validation","authors":"Marco Maiotti , Saverio De Nigris , Stefano Tardioli , Massimo Cavaliere , Santo Barillà , Arianna Angelini , Guglielmo Torre , Marc Olivier Gauci","doi":"10.1016/j.rcot.2024.01.001","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.01.001","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le calcul de la perte de substance osseuse glénoïdienne (PSOG) chez les patients souffrant d’instabilité de l’épaule présente une grande variabilité de méthodes et leur reproductibilité varie. L’objectif de cette étude était de décrire et de valider un nouveau logiciel semi-automatique développé pour améliorer le calcul de la PSOG en utilisant un modèle d’imagerie 3D (IODA-shoulder) et de comparer la méthode à la méthode PICO.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Un logiciel semi-automatique pour évaluer le PSOG a été développé et validé sur 7 spécimens frais congelés (scapula avec défect glénoïdien réalisé manuellement), en utilisant la méthode de déplacement de l’eau pour mesurer les volumes. Ensuite, le logiciel a été utilisé rétrospectivement sur 20 patients souffrant de luxations récidivantes de l’épaule. Les critères d’inclusion étaient : luxation unilatérale avec au moins deux épisodes de luxation. Les critères d’exclusion étaient : reconstruction osseuse de la glène, échec de la stabilisation de l’épaule, luxation bilatérale, arthrite de l’épaule. Des reconstructions 3D à partir de scanners des deux épaules étaient collectées pour chaque patient. Deux méthodes de détermination du PSOG étaient comparées. La méthode de la surface PICO et la nouvelle méthode <em>IODA-Shoulder</em>. Nous avons évalué la reproductibilité intra et inter-observateurs des deux méthodes avec le coefficient de corrélation intraclasse (CCI), l’analyse de Bland-Alman et le coefficient de corrélation de concordance de Lin (CCC).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les volumes moyens calculés avec les méthodes PICO et <em>IODA-Shoulder</em>, respectivement 914 vs. 815 mm<sup>3</sup>, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,155. L’analyse réalisée à l’aide de la méthode PICO traditionnelle a montré un taux de concordance plus faible entre quatre observateurs alors qu’une concordance plus élevée était retrouvée avec la méthode <em>IODA-Shoulder</em>, indépendamment de la taille et de la localisation du défect. La concordance CCI avec PICO était significativement plus faible qu’avec <em>IODA-Shoulder</em> (0,76 contre 0,97). Nous avons constaté une faible CCC avec PICO (de 0,65 à 0,81) et une CCC importante avec <em>IODA-Shoulder</em> (de 0,96 à 0,98).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>La fiabilité intra et inter-observateur de la méthode <em>IODA-Shoulder</em> est significativement meilleure que celle de la méthode PICO. L’évaluation de la PSOG par la méthode <em>IODA-Shoulder</em> permet de gagner du temps et d’éviter des variations inter et intra observateurs significatives principalement relatives à l’expérience de l’évaluateur.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude expérimentale.</p></div><div><h3>Background</h3><p>Glenoid Bone Loss (GBL) calculation in patients with shoulder instability has a wide variability in methods and their reliability. The purpose of this stu","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 409-422"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"139877317","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.011
Christophe Chantelot , Marc Saab , Théo Martin , Thierry Begue , Matthieu Ehlinger , Xavier Flecher , SoFCOT
Pour traiter une fracture péri-prothétique fémorale autour du genou (FPPG), les stratégies décrites dépendent du type de fracture, de son niveau par rapport à la prothèse et du scellement de la prothèse. Le traitement habituel est l’ostéosynthèse par enclouage ou par plaque verrouillée. Lorsque la fracture est proche de l’articulation, déstabilise la prothèse ou survient chez un patient ayant un faible stock osseux, l’ostéosynthèse peut être plus difficile. Une reprise de la prothèse devra être discutée en fonction de l’état du patient. L’objectif est d’obtenir une récupération la plus rapide possible tout en limitant les complications et en diminuant autant que possible le temps opératoire pour les populations concernées, souvent fragiles et âgées. Cet article propose de détailler la technique chirurgicale de reprise de prothèse dans le cadre d’une FPPG qui requiert une expérience de la traumatologie, de la révision prothétique et un matériel adapté à la situation.
Niveau de preuve
V, avis d’expert.
Treatment strategies for periprosthetic distal femoral fracture depend on the type of fracture, level with respect to the prosthesis, and prosthesis fixation. The usual treatment is internal fixation by nail or locking plate. This can be more difficult when the fracture is close to the joint, is destabilizing the prosthesis or is associated with reduced bone stock, and implant exchange should be considered, depending on the patient's health status. The aim is to obtain the fastest possible recovery while limiting complications and minimizing surgery time for often frail and elderly patients. The present study details the implant revision technique in periprosthetic distal femoral fracture, which requires experience in traumatology and prosthetic revision and material adapted to the situation.
{"title":"Technique chirurgicale de reprise de prothèse totale de genou dans le cadre d’une fracture fémorale péri-prothétique","authors":"Christophe Chantelot , Marc Saab , Théo Martin , Thierry Begue , Matthieu Ehlinger , Xavier Flecher , SoFCOT","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.011","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.011","url":null,"abstract":"<div><p>Pour traiter une fracture péri-prothétique fémorale autour du genou (FPPG), les stratégies décrites dépendent du type de fracture, de son niveau par rapport à la prothèse et du scellement de la prothèse. Le traitement habituel est l’ostéosynthèse par enclouage ou par plaque verrouillée. Lorsque la fracture est proche de l’articulation, déstabilise la prothèse ou survient chez un patient ayant un faible stock osseux, l’ostéosynthèse peut être plus difficile. Une reprise de la prothèse devra être discutée en fonction de l’état du patient. L’objectif est d’obtenir une récupération la plus rapide possible tout en limitant les complications et en diminuant autant que possible le temps opératoire pour les populations concernées, souvent fragiles et âgées. Cet article propose de détailler la technique chirurgicale de reprise de prothèse dans le cadre d’une FPPG qui requiert une expérience de la traumatologie, de la révision prothétique et un matériel adapté à la situation.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>V, avis d’expert.</p></div><div><p>Treatment strategies for periprosthetic distal femoral fracture depend on the type of fracture, level with respect to the prosthesis, and prosthesis fixation. The usual treatment is internal fixation by nail or locking plate. This can be more difficult when the fracture is close to the joint, is destabilizing the prosthesis or is associated with reduced bone stock, and implant exchange should be considered, depending on the patient's health status. The aim is to obtain the fastest possible recovery while limiting complications and minimizing surgery time for often frail and elderly patients. The present study details the implant revision technique in periprosthetic distal femoral fracture, which requires experience in traumatology and prosthetic revision and material adapted to the situation.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>V, expert opinion.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 482-490"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724000467/pdfft?md5=a54d5a210c0426578c037230f27ef125&pid=1-s2.0-S1877051724000467-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140781733","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.004
Roger Erivan , Guillaume Villatte , Arthur Haverlan , Claude Alain Roullet , Lemlih Ouchchane , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard
Introduction
Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. Parmi les moyens de prévention le seul élément ayant obtenu 100 % dans le consensus de la MSIS était le contrôle des entrées et sorties de salle opératoire. Cette proposition relève du bon sens mais à notre connaissance n’a pas été évaluée dans une étude comparative. Aussi nous avons mené une étude prospective observationnelle « avant après » application d’un panneau destiné à limiter les entrées sorties afin : (1) de préciser l’effet d’un panneau d’information sur l’ouverture des portes d’une salle d’intervention et sur le nombre de personnes présentes en salle d’intervention en chirurgie orthopédique, (2) d’évaluer le risque d’infection de site opératoire à distance de l’utilisation de ce panneau d’information.
Hypothèse
Ce type de panneau permet de diminuer le nombre d’ouvertures des portes.
Matériel et méthode
Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle. Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin, nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection périopératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.
Résultats
Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9 ± 19,6 [2–90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3 ± 20,9 [3–90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0 ± 14,7 [2–50] (p = 0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32 ± 1,84 [4–12] dans le groupe sans panneau et de 8,44 ± 1,98 [5–12] dans le groupe avec panneau (p = 0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4 % (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0 % (0/25) dans le groupe avec panneau (p = 0,197).
Discussion
Notre étude prospective permet de mettre en avant un m
{"title":"Un panneau limitant l’accès aux salles d’intervention permet-il une réduction de la circulation du personnel dans le bloc opératoire ?","authors":"Roger Erivan , Guillaume Villatte , Arthur Haverlan , Claude Alain Roullet , Lemlih Ouchchane , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.004","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. Parmi les moyens de prévention le seul élément ayant obtenu 100 % dans le consensus de la MSIS était le contrôle des entrées et sorties de salle opératoire. Cette proposition relève du bon sens mais à notre connaissance n’a pas été évaluée dans une étude comparative. Aussi nous avons mené une étude prospective observationnelle « avant après » application d’un panneau destiné à limiter les entrées sorties afin : (1) de préciser l’effet d’un panneau d’information sur l’ouverture des portes d’une salle d’intervention et sur le nombre de personnes présentes en salle d’intervention en chirurgie orthopédique, (2) d’évaluer le risque d’infection de site opératoire à distance de l’utilisation de ce panneau d’information.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Ce type de panneau permet de diminuer le nombre d’ouvertures des portes.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle. Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin, nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection périopératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9<!--> <!-->±<!--> <!-->19,6 [2–90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3<!--> <!-->±<!--> <!-->20,9 [3–90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0<!--> <!-->±<!--> <!-->14,7 [2–50] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32<!--> <!-->±<!--> <!-->1,84 [4–12] dans le groupe sans panneau et de 8,44<!--> <!-->±<!--> <!-->1,98 [5–12] dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4 % (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0 % (0/25) dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,197).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Notre étude prospective permet de mettre en avant un m","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 435-443"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140269144","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.03.001
Yoann Dalmas
{"title":"Réponse à la lettre de Dogossou Parteina et Valentin Andjeffa","authors":"Yoann Dalmas","doi":"10.1016/j.rcot.2024.03.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.rcot.2024.03.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Page 521"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140815689","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.010
Baptiste Picart, Angelos Scaltsas, Nicolas Pujol
Introduction
La pertinence ou la nécessité de réaliser un resurfaçage patellaire lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG) n’est pas clairement établie. L’objectif de l’étude était de comparer les résultats cliniques et fonctionnels de patients opérés d’un côté par PTG avec resurfaçage rotulien et de l’autre côté par PTG sans resurfaçage patellaire. L’hypothèse était qu’il n’y avait pas de différence entre les deux côtés opérés.
Méthode
Il s’agit d’une cohorte rétrospective de patients opérés pour gonarthrose d’un deuxième côté par PTG sans resurfaçage patellaire (PTG R−) et ayant pour antécédent une première arthroplastie totale de genou controlatérale avec resurfaçage rotulien (PTG R+). Vingt patients consécutifs ayant eu une deuxième PTG de première intention étaient leur propre groupe témoin (40 genoux). L’âge moyen était de 75,9 ans ± 6,2. Les scores Iwano étaient comparables. Le délai moyen entre les deux interventions était de 20,6 mois ± 11,9.
Résultats
Il n’y avait pas de différence sur les scores SF-36, KOOS et Lillois entre le genou droit et le genou gauche. Soixante-cinq pour cent des patients étaient incapables de différencier leurs genoux dans les activités de la vie quotidienne.
Conclusion
L’évaluation de notre cohorte ne permettait pas de différencier les résultats avec et sans resurfaçage, montrant les limites du resurfaçage sur le gain fonctionnel précoce après PTG primaire. Il ne serait donc pas indispensable de le réaliser, même lorsque que celui-ci a été fait du premier côté.
Niveau de preuve
IV ; Étude de cohorte rétrospective.
Introduction
The appropriateness or necessity of patellar resurfacing in total knee arthroplasty (TKA) is not clearly established. The objective of the present study was to compare the clinical and functional results of patients operated on one side by TKA with patellar resurfacing and on the other side by TKA without patellar resurfacing. The hypothesis was that there was no difference in results between the two sides.
Method
This was a retrospective cohort of patients operated on by TKA without patellar resurfacing (TKA R−) in a second osteoarthritic knee after contralateral TKA with patellar resurfacing (TKA R + ). Twenty consecutive patients who underwent second primary TKA constituted their own control group (40 knees). Iwano scores were comparable. Mean age was 75.9 ± 6.2 years. Mean time between the two procedures was 20.6 ± 11.9 months.
Results
There were no differences in SF-36, KOOS or Lillois scores between the right and left knees. Sixty-five percent of patients were unable to differentiate the performance their knees in activities of daily living.
{"title":"Le resurfaçage patellaire d’un deuxième côté lors d’une prothèse totale de genou pourrait ne pas être nécessaire même s’il a été effectué du premier côté","authors":"Baptiste Picart, Angelos Scaltsas, Nicolas Pujol","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.010","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.rcot.2024.02.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La pertinence ou la nécessité de réaliser un resurfaçage patellaire lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG) n’est pas clairement établie. L’objectif de l’étude était de comparer les résultats cliniques et fonctionnels de patients opérés d’un côté par PTG avec resurfaçage rotulien et de l’autre côté par PTG sans resurfaçage patellaire. L’hypothèse était qu’il n’y avait pas de différence entre les deux côtés opérés.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Il s’agit d’une cohorte rétrospective de patients opérés pour gonarthrose d’un deuxième côté par PTG sans resurfaçage patellaire (PTG R−) et ayant pour antécédent une première arthroplastie totale de genou controlatérale avec resurfaçage rotulien (PTG R+). Vingt patients consécutifs ayant eu une deuxième PTG de première intention étaient leur propre groupe témoin (40 genoux). L’âge moyen était de 75,9 ans<!--> <!-->±<!--> <!-->6,2. Les scores Iwano étaient comparables. Le délai moyen entre les deux interventions était de 20,6 mois<!--> <!-->±<!--> <!-->11,9.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Il n’y avait pas de différence sur les scores SF-36, KOOS et Lillois entre le genou droit et le genou gauche. Soixante-cinq pour cent des patients étaient incapables de différencier leurs genoux dans les activités de la vie quotidienne.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’évaluation de notre cohorte ne permettait pas de différencier les résultats avec et sans resurfaçage, montrant les limites du resurfaçage sur le gain fonctionnel précoce après PTG primaire. Il ne serait donc pas indispensable de le réaliser, même lorsque que celui-ci a été fait du premier côté.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; Étude de cohorte rétrospective.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>The appropriateness or necessity of patellar resurfacing in total knee arthroplasty (TKA) is not clearly established. The objective of the present study was to compare the clinical and functional results of patients operated on one side by TKA with patellar resurfacing and on the other side by TKA without patellar resurfacing. The hypothesis was that there was no difference in results between the two sides.</p></div><div><h3>Method</h3><p>This was a retrospective cohort of patients operated on by TKA without patellar resurfacing (TKA R−) in a second osteoarthritic knee after contralateral TKA with patellar resurfacing (TKA R<!--> <!-->+<!--> <!-->). Twenty consecutive patients who underwent second primary TKA constituted their own control group (40 knees). Iwano scores were comparable. Mean age was 75.9<!--> <!-->±<!--> <!-->6.2<!--> <!-->years. Mean time between the two procedures was 20.6<!--> <!-->±<!--> <!-->11.9<!--> <!-->months.</p></div><div><h3>Results</h3><p>There were no differences in SF-36, KOOS or Lillois scores between the right and left knees. Sixty-five percent of patients were unable to differentiate the performance their knees in activities of daily living.</p></div><div><h3>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 382-390"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140816041","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.02.008
Antoine Baltassat , Louis Riffault , Guillaume Villatte , Nicolas Meyer , Maxime Antoni , Philippe Clavert
Introduction
Après réparation de la coiffe des rotateurs (RCR), la reprise du travail et du sport est influencée par différents facteurs psychosociaux, parmi lesquels le rôle des antécédents anxiodépressifs (AAD) est débattu. L’objectif principal de cette étude était d’étudier l’influence des AAD sur la reprise du travail et du sport après RCR. L’hypothèse de travail était que les délais de reprise du travail et du sport seraient allongés et les taux de reprises diminués en cas d’AAD.
Matériels et méthode
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant des patients opérés d’une RCR arthroscopique (rupture distale du supraspinatus). Les patients ayant une activité professionnelle et ceux qui pratiquaient un sport en préopératoire ont été inclus respectivement dans un groupe « travail » et un groupe « sport ». Les critères d’évaluations principaux étaient les délais postopératoires de reprise du travail et du sport. Les critères d’évaluation secondaires étaient : les taux de reprise du travail et du sport à 3, 6, et 12 mois, le taux de retour au même niveau sportif, le changement ou l’arrêt du travail ou du sport. L’analyse de l’effet des antécédents anxiodépressifs sur ces différents critères d’évaluation a été réalisée avec des méthodes de statistiques bayésiennes, en analyses multivariées.
Résultats
Le groupe « travail » comptait 158 patients (dont 16,5 % de patients avec des AAD) et le groupe « sport », 118 (dont 17,8 % de patients avec des AAD). En présence d’AAD, la reprise du travail se faisait en moyenne 21 ± 11 semaines et la reprise du sport 17 ± 8,2 semaines plus tard qu’en l’absence d’AAD. On retrouvait une probabilité de 98 % que la reprise du travail et du sport soit retardée d’au moins 4 semaines chez les patients avec AAD. Le risque que les patients avec des AAD arrêtent complètement le sport était 2,8 fois plus important (OR = 2,8 [1 ; 7,8]).
Conclusion
Nous retrouvons une influence négative des AAD sur les modalités de reprise du travail et du sport.
Niveau de preuve
III ; étude rétrospective cas-témoins.
Introduction
After rotator cuff repair (RCR), return to work and return to sports is affected by various psychosocial factors. The role of one of these factors — mood and anxiety disorders (MAD) — is still not clear. The primary objective of this study was to determine the influence of prior MAD on the return to work and return to sports after RCR. Our hypothesis was that patients with a history of MAD would take longer to return to work and to sports after RCR, and the rate of return would be lower, than for patients without MAD.
Materials and methods
This was a retrospective single-center study of patients who underwent arthroscopic RCR (distal supraspinatus tear). Patients who were employed and
{"title":"Influence des antécédents anxiodépressifs sur la reprise des activités professionnelles et sportives, après réparation de la coiffe des rotateurs","authors":"Antoine Baltassat , Louis Riffault , Guillaume Villatte , Nicolas Meyer , Maxime Antoni , Philippe Clavert","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.008","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.02.008","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Après réparation de la coiffe des rotateurs (RCR), la reprise du travail et du sport est influencée par différents facteurs psychosociaux, parmi lesquels le rôle des antécédents anxiodépressifs (AAD) est débattu. L’objectif principal de cette étude était d’étudier l’influence des AAD sur la reprise du travail et du sport après RCR. L’hypothèse de travail était que les délais de reprise du travail et du sport seraient allongés et les taux de reprises diminués en cas d’AAD.</p></div><div><h3>Matériels et méthode</h3><p>Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant des patients opérés d’une RCR arthroscopique (rupture distale du supraspinatus). Les patients ayant une activité professionnelle et ceux qui pratiquaient un sport en préopératoire ont été inclus respectivement dans un groupe « travail » et un groupe « sport ». Les critères d’évaluations principaux étaient les délais postopératoires de reprise du travail et du sport. Les critères d’évaluation secondaires étaient : les taux de reprise du travail et du sport à 3, 6, et 12 mois, le taux de retour au même niveau sportif, le changement ou l’arrêt du travail ou du sport. L’analyse de l’effet des antécédents anxiodépressifs sur ces différents critères d’évaluation a été réalisée avec des méthodes de statistiques bayésiennes, en analyses multivariées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le groupe « travail » comptait 158 patients (dont 16,5 % de patients avec des AAD) et le groupe « sport », 118 (dont 17,8 % de patients avec des AAD). En présence d’AAD, la reprise du travail se faisait en moyenne 21<!--> <!-->±<!--> <!-->11 semaines et la reprise du sport 17<!--> <!-->±<!--> <!-->8,2 semaines plus tard qu’en l’absence d’AAD. On retrouvait une probabilité de 98 % que la reprise du travail et du sport soit retardée d’au moins 4 semaines chez les patients avec AAD. Le risque que les patients avec des AAD arrêtent complètement le sport était 2,8 fois plus important (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,8 [1 ; 7,8]).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Nous retrouvons une influence négative des AAD sur les modalités de reprise du travail et du sport.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; étude rétrospective cas-témoins.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>After rotator cuff repair (RCR), return to work and return to sports is affected by various psychosocial factors. The role of one of these factors — mood and anxiety disorders (MAD) — is still not clear. The primary objective of this study was to determine the influence of prior MAD on the return to work and return to sports after RCR. Our hypothesis was that patients with a history of MAD would take longer to return to work and to sports after RCR, and the rate of return would be lower, than for patients without MAD.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>This was a retrospective single-center study of patients who underwent arthroscopic RCR (distal supraspinatus tear). Patients who were employed and","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 3","pages":"Pages 398-408"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140272493","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}