Du cote de la poetique, c’est surtout la taxinomie des genres qui s’est penchee sur le nom d’auteur (Philippe Lejeune, Le pacte autobiographique, 1975) en en faisant le critere decisif des discriminations generiques en regime autobiographique, debat qui n’a cesse depuis d’etre relance. C’est sur cette base que l’on se propose d’examiner les mentions du nom de l’auteur dans son texte (autobiographie et autofiction). Des lors que l’autobiographie est un recit homodiegetique auquel l’emploi d’un je suffit pour se deployer, il faut bien que l’ecrivain, pour certifier son identite, introduise son propre nom dans son texte. Retrouve-t-on alors dans les ecritures de soi les memes procedes d’insertion onomastique que ceux decrits par la poetique du roman ? Cette signature doit-elle surgir d’emblee ? Et, au-dela de sa premiere occurrence, peut-on cerner un fonctionnement du nom de l’auteur dans son texte ? Chemin faisant, on se demande aussi si cette stylistique du nom de l’auteur ne risque pas de saper la solidite de la these desormais classique de l’homonymat comme constituant de l’autobiographie. Pour ce faire, on examine un certain nombre de cas limites (absence du patronyme, noms de jeune fille, substitutions metonymiques, etc.) que la theorie litteraire a souvent brandis pour contester les vues fondatrices de Philippe Lejeune.
在诗学方面,性别分类法主要关注作者的名字(Philippe Lejeune, le pacte autobiographique, 1975),使其成为自传体系统中性别歧视的决定性标准,这一辩论自重新开始以来一直在进行。在此基础上,我们建议检查作者在文本(自传和自传体小说)中提到的名字。由于自传是一种同一性的叙述,使用“我”就足以展开,作者必须在文本中输入自己的名字,以证明自己的身份。那么,在《自传体》中,我们是否发现了与小说诗学所描述的相同的名称插入过程?这个签名必须来自emblee吗?除了第一次出现,我们还能确定作者的名字在文本中的作用吗?在此过程中,人们还想知道,作者名字的这种文体化是否会破坏这些现已成为经典的同音异义词作为自传组成部分的稳固性。为了做到这一点,我们研究了一些边缘案例(没有姓氏、娘家姓、转名替换等),文学理论经常使用这些案例来挑战菲利普·勒琼的创始观点。
{"title":"Le nom de l’auteur dans son texte (autobiographie et autofiction)","authors":"Y. Baudelle","doi":"10.7202/1075544AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1075544AR","url":null,"abstract":"Du cote de la poetique, c’est surtout la taxinomie des genres qui s’est penchee sur le nom d’auteur (Philippe Lejeune, Le pacte autobiographique, 1975) en en faisant le critere decisif des discriminations generiques en regime autobiographique, debat qui n’a cesse depuis d’etre relance. C’est sur cette base que l’on se propose d’examiner les mentions du nom de l’auteur dans son texte (autobiographie et autofiction). Des lors que l’autobiographie est un recit homodiegetique auquel l’emploi d’un je suffit pour se deployer, il faut bien que l’ecrivain, pour certifier son identite, introduise son propre nom dans son texte. Retrouve-t-on alors dans les ecritures de soi les memes procedes d’insertion onomastique que ceux decrits par la poetique du roman ? Cette signature doit-elle surgir d’emblee ? Et, au-dela de sa premiere occurrence, peut-on cerner un fonctionnement du nom de l’auteur dans son texte ? Chemin faisant, on se demande aussi si cette stylistique du nom de l’auteur ne risque pas de saper la solidite de la these desormais classique de l’homonymat comme constituant de l’autobiographie. Pour ce faire, on examine un certain nombre de cas limites (absence du patronyme, noms de jeune fille, substitutions metonymiques, etc.) que la theorie litteraire a souvent brandis pour contester les vues fondatrices de Philippe Lejeune.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71202011","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Il y a cinquante ans Études françaises et L’homme rapaillé de Gaston Miron","authors":"La Rédaction","doi":"10.7202/1075540AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1075540AR","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":"3"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74861859","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
En 1983, Andre Belleau fait paraitre dans la revue Liberte un essai intitule « Langue et nationalisme ». Fruit d’une communication donnee l’annee precedente, il sera souvent reedite, par Belleau et par d’autres. On y lit une phrase devenue celebre : « Nous n’avons pas besoin de parler francais, nous avons besoin du francais pour parler. » Le texte de Belleau reste-t-il d’actualite ? Peut-il toujours permettre de penser la question linguistique au Quebec ? Comment le relire aujourd’hui ? Dans un premier temps, il s’agira de situer le texte dans l’evolution de la reflexion linguistique et politique de son auteur. Dans un deuxieme, on proposera de prolonger la pensee de Belleau sur le statut du francais au Quebec. Les Quebecois n’ont pas a rester englues, collectivement, dans les categories et expressions traditionnelles du discours quebecois sur la langue : purisme et hypercorrection, fetichisation et essentialisme, frilosite et repli sur soi, folklorisation et conservatisme, nationalisme et polarisation. S’il est une lecon d’Andre Belleau, elle est la.
{"title":"Sur un adage d’André Belleau","authors":"B. Melançon","doi":"10.7202/1072480ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1072480ar","url":null,"abstract":"En 1983, Andre Belleau fait paraitre dans la revue Liberte un essai intitule « Langue et nationalisme ». Fruit d’une communication donnee l’annee precedente, il sera souvent reedite, par Belleau et par d’autres. On y lit une phrase devenue celebre : « Nous n’avons pas besoin de parler francais, nous avons besoin du francais pour parler. » Le texte de Belleau reste-t-il d’actualite ? Peut-il toujours permettre de penser la question linguistique au Quebec ? Comment le relire aujourd’hui ? Dans un premier temps, il s’agira de situer le texte dans l’evolution de la reflexion linguistique et politique de son auteur. Dans un deuxieme, on proposera de prolonger la pensee de Belleau sur le statut du francais au Quebec. Les Quebecois n’ont pas a rester englues, collectivement, dans les categories et expressions traditionnelles du discours quebecois sur la langue : purisme et hypercorrection, fetichisation et essentialisme, frilosite et repli sur soi, folklorisation et conservatisme, nationalisme et polarisation. S’il est une lecon d’Andre Belleau, elle est la.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71188981","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le temoignage est un acte de langage et un acte de discours. Lorsque nous l’etudions du point de vue de l’enonciation et plus precisement du point de vue de la reception, le nom propre du temoin joue un role important. Cet article met en evidence les proprietes de ce nom a partir de l’exemple du roman de Yannick Haenel, Jan Karski, ou le nom « Jan Karski » a une reference multiple et un statut pluriel. Dans le roman, ce nom propre se laisse analyser en tant que nom d’auteur de plusieurs publications de temoignage, en tant qu’anthroponyme et enfin en tant que nom de temoin associe a la voix d’un autre, plus exactement a la voix de l’auteur du roman. Nous utilisons le concept de « nom d’auteur » comme argument permettant d’interpreter la tension qui traverse le projet poetique de Haenel. L’analyse suggere quelques raisons supplementaires pour lesquelles le roman suscite des avis fortement contrastes chez les historiens et les critiques litteraires.
{"title":"Quand le nom d’un témoin est un nom d’auteur. Le Jan Karski de Yannick Haenel et les limites du témoignage","authors":"M. Velcic-Canivez","doi":"10.7202/1075542AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1075542AR","url":null,"abstract":"Le temoignage est un acte de langage et un acte de discours. Lorsque nous l’etudions du point de vue de l’enonciation et plus precisement du point de vue de la reception, le nom propre du temoin joue un role important. Cet article met en evidence les proprietes de ce nom a partir de l’exemple du roman de Yannick Haenel, Jan Karski, ou le nom « Jan Karski » a une reference multiple et un statut pluriel. Dans le roman, ce nom propre se laisse analyser en tant que nom d’auteur de plusieurs publications de temoignage, en tant qu’anthroponyme et enfin en tant que nom de temoin associe a la voix d’un autre, plus exactement a la voix de l’auteur du roman. Nous utilisons le concept de « nom d’auteur » comme argument permettant d’interpreter la tension qui traverse le projet poetique de Haenel. L’analyse suggere quelques raisons supplementaires pour lesquelles le roman suscite des avis fortement contrastes chez les historiens et les critiques litteraires.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71202291","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’experience contemporaine de l’espace est marquee par la virtualisation et la mondialisation qui provoquent un « nivellement du lieu et [un] effacement de ses marques distinctives » (Elisabeth Nardout-Lafarge). A l’ere du post-exotisme, le lieu rejoint la ville-monde, « noeud de commutation des reseaux mondiaux » (Francois Moriconi-Ebrard). Il n’est plus instable ni incertain : il est en crise. Dans Envoyee speciale de Jean Echenoz (2016), les constituants d’un triptyque spatial improbable – Paris, le departement de la Creuse, Pyongyang –, sont parodiquement mis sur un meme plan, celui du simulacre : la ville et le village echangent leurs signes, une capitale secrete s’ouvre au monde. L’analyse de ces lieux permet d’observer un voile d’uniformite qui estompe les particularites nationales et locales. Notre article s’interesse a l’une des actualisations echenoziennes de cet arasement spatial : le recours aux techniques cinematographiques. Sorte de grand imagier, le narrateur multiplie les effets derealisants de zoom, il menage des raccords entre les plans et entre les lieux rapproches par le montage, il varie les angles de camera en jouant avec la focalisation et traverse l’espace a coup de travelling.
{"title":"Plans rapprochés et fondus enchaînés dans Envoyée spéciale de Jean Echenoz","authors":"Julien Alarie","doi":"10.7202/1075549AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1075549AR","url":null,"abstract":"L’experience contemporaine de l’espace est marquee par la virtualisation et la mondialisation qui provoquent un « nivellement du lieu et [un] effacement de ses marques distinctives » (Elisabeth Nardout-Lafarge). A l’ere du post-exotisme, le lieu rejoint la ville-monde, « noeud de commutation des reseaux mondiaux » (Francois Moriconi-Ebrard). Il n’est plus instable ni incertain : il est en crise. Dans Envoyee speciale de Jean Echenoz (2016), les constituants d’un triptyque spatial improbable – Paris, le departement de la Creuse, Pyongyang –, sont parodiquement mis sur un meme plan, celui du simulacre : la ville et le village echangent leurs signes, une capitale secrete s’ouvre au monde. L’analyse de ces lieux permet d’observer un voile d’uniformite qui estompe les particularites nationales et locales. Notre article s’interesse a l’une des actualisations echenoziennes de cet arasement spatial : le recours aux techniques cinematographiques. Sorte de grand imagier, le narrateur multiplie les effets derealisants de zoom, il menage des raccords entre les plans et entre les lieux rapproches par le montage, il varie les angles de camera en jouant avec la focalisation et traverse l’espace a coup de travelling.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71202598","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
« Aucun des personnages du roman ne possede les mots pour exprimer la souffrance [de sa] vie », ecrivent les auteurs de L’histoire de la litterature quebecoise a propos des personnages de La Scouine d’Albert Laberge (M. Biron, F. Dumont, E. Nardout-Lafarge, Boreal, 2007, p. 208). L’ignorance de la langue est une thematique privilegiee dans la litterature quebecoise, qui s’est prolongee de differentes manieres au fil du xxe siecle, notamment grâce a une abondance de narrateurs enfants engendrant leur propre langage, revant d’union incestueuse ou de retour au paradis perdu de l’enfance. Cette insistante thematique est souvent consideree comme le signe d’une immaturite nationale a depasser. Nous defendons la these inverse : le desir litteraire de reveler les origines du langage n’est pas synonyme d’immaturite lorsqu’il est assume par une complexe elaboration poetique. Il releve alors d’un savoir-faire, ce que La Scouine d’Albert Laberge nous permet de demontrer. Nous proposons une hypothese nouvelle sur la signification du titre de ce classique de la litterature quebecoise. Cette analyse de la poetique du roman engage egalement une reflexion sur le nom propre et les rapports du sujet au langage qui a pour cadre le savoir de la psychanalyse.
“小说中没有一个人物有语言来表达他生活中的痛苦”,《魁北克文学历史》的作者这样描述阿尔伯特·拉伯奇的女Scouine人物(M. Biron, F. Dumont, E. Nardout-Lafarge, Boreal, 2007,第208页)。对语言的无知是魁北克文学的一个特权主题,在整个20世纪以不同的方式延续,特别是由于大量的儿童叙述者创造了自己的语言,梦想着乱伦的结合或回到童年失去的天堂。这种坚持不懈的主题通常被认为是民族不成熟的标志,需要克服。我们持相反的观点:揭示语言起源的文学欲望,当被复杂的诗歌阐述所假定时,并不等同于不成熟。然后他带着一种技术,这是阿尔伯特·拉贝奇的童子军让我们展示的。我们对魁北克文学经典的标题的意义提出了一个新的假设。对小说诗学的分析也涉及到对小说名称的反思,以及主体与语言的关系,而语言的框架是精神分析的知识。
{"title":"La Scouine couine : poétique de l’a-parole dans le roman d’Albert Laberge","authors":"Louis-Daniel Godin","doi":"10.7202/1072477ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1072477ar","url":null,"abstract":"« Aucun des personnages du roman ne possede les mots pour exprimer la souffrance [de sa] vie », ecrivent les auteurs de L’histoire de la litterature quebecoise a propos des personnages de La Scouine d’Albert Laberge (M. Biron, F. Dumont, E. Nardout-Lafarge, Boreal, 2007, p. 208). L’ignorance de la langue est une thematique privilegiee dans la litterature quebecoise, qui s’est prolongee de differentes manieres au fil du xxe siecle, notamment grâce a une abondance de narrateurs enfants engendrant leur propre langage, revant d’union incestueuse ou de retour au paradis perdu de l’enfance. Cette insistante thematique est souvent consideree comme le signe d’une immaturite nationale a depasser. Nous defendons la these inverse : le desir litteraire de reveler les origines du langage n’est pas synonyme d’immaturite lorsqu’il est assume par une complexe elaboration poetique. Il releve alors d’un savoir-faire, ce que La Scouine d’Albert Laberge nous permet de demontrer. Nous proposons une hypothese nouvelle sur la signification du titre de ce classique de la litterature quebecoise. Cette analyse de la poetique du roman engage egalement une reflexion sur le nom propre et les rapports du sujet au langage qui a pour cadre le savoir de la psychanalyse.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"38 1","pages":"33-50"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"74222162","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
{"title":"Se pasticher ou comment s’imiter pour se réinventer","authors":"Maxime Decout","doi":"10.7202/1075545AR","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1075545AR","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"71202136","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’etude s’interesse aux ruines dans le roman 14 de Jean Echenoz (Minuit, 2012). Quels vestiges la Grande Guerre laisse-t-elle dans l’oeuvre singuliere de l’ecrivain ? Si la ruine des Lumieres ou du romantisme se presentait sur un mode elegiaque, noble et sublime, elle ne possede plus aujourd’hui le lustre triomphant des siecles passes. On verra comment, dans 14, elle se place resolument sous le signe du prosaique, du minuscule, voire du rebut. On analysera ainsi le sens et les modalites de cet effritement memoriel qui se double malgre tout d’un retour de « survivances », au sens ou l’entendait Abby Warburg. Au-dela de 14, nous montrerons que ce motif innerve toute l’oeuvre de l’ecrivain, symptome d’une condition socio-economique et reflet d’une reflexion ontologique. La ruine constitue en ce sens un paradigme heuristique extremement fecond.
{"title":"De la ruine aux décombres : esthétique du reste dans 14 de Jean Echenoz","authors":"C. Jérusalem","doi":"10.7202/1069798ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1069798ar","url":null,"abstract":"L’etude s’interesse aux ruines dans le roman 14 de Jean Echenoz (Minuit, 2012). Quels vestiges la Grande Guerre laisse-t-elle dans l’oeuvre singuliere de l’ecrivain ? Si la ruine des Lumieres ou du romantisme se presentait sur un mode elegiaque, noble et sublime, elle ne possede plus aujourd’hui le lustre triomphant des siecles passes. On verra comment, dans 14, elle se place resolument sous le signe du prosaique, du minuscule, voire du rebut. On analysera ainsi le sens et les modalites de cet effritement memoriel qui se double malgre tout d’un retour de « survivances », au sens ou l’entendait Abby Warburg. Au-dela de 14, nous montrerons que ce motif innerve toute l’oeuvre de l’ecrivain, symptome d’une condition socio-economique et reflet d’une reflexion ontologique. La ruine constitue en ce sens un paradigme heuristique extremement fecond.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"18 1","pages":"15-30"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81015042","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Portes a l’introversion et souvent solitaires, les heros des romans de Henri Bosco semblent toujours hesiter entre un « ici » rassurant et protecteur et un « au-dela » fascinant, mais inquietant, parce qu’inconnu. Entre ces deux univers antithetiques, surgissent des seuils, des frontieres ou des limites qui representent, pour les protagonistes, autant d’attirances et de tentations, et qui font survenir, dans leurs esprits, un besoin urgent de les franchir. Ces seuils jouent un role capital pour l’imagination poetique car ils sont les elements declencheurs qui permettent la progression – dans une optique initiatique – de la diegese. Dans cet article, nous analysons differents types de seuils : les simples frontieres topologiques qui ont le pouvoir de separer et / ou d’unir deux espaces ; les seuils temporels ; les situations liminaires au niveau des etats de conscience, comme tous les etats intermediaires entre le sommeil et la veille, tres frequents dans l’oeuvre de Bosco. Nous concluons sur le franchissement du seuil corporel qui aboutit a des experiences liminaires entre la conscience et le delire hallucinatoire.
{"title":"Seuils et entre-deux dans l’oeuvre d’Henri Bosco","authors":"Stefana Squatrito","doi":"10.7202/1072478ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1072478ar","url":null,"abstract":"Portes a l’introversion et souvent solitaires, les heros des romans de Henri Bosco semblent toujours hesiter entre un « ici » rassurant et protecteur et un « au-dela » fascinant, mais inquietant, parce qu’inconnu. Entre ces deux univers antithetiques, surgissent des seuils, des frontieres ou des limites qui representent, pour les protagonistes, autant d’attirances et de tentations, et qui font survenir, dans leurs esprits, un besoin urgent de les franchir. Ces seuils jouent un role capital pour l’imagination poetique car ils sont les elements declencheurs qui permettent la progression – dans une optique initiatique – de la diegese. Dans cet article, nous analysons differents types de seuils : les simples frontieres topologiques qui ont le pouvoir de separer et / ou d’unir deux espaces ; les seuils temporels ; les situations liminaires au niveau des etats de conscience, comme tous les etats intermediaires entre le sommeil et la veille, tres frequents dans l’oeuvre de Bosco. Nous concluons sur le franchissement du seuil corporel qui aboutit a des experiences liminaires entre la conscience et le delire hallucinatoire.","PeriodicalId":42726,"journal":{"name":"ETUDES FRANCAISES","volume":"531 1","pages":"51-65"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2020-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"77700666","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}