Nouroudine Ollabodé, C. P. Kpadé, Élie Montchowui, Jacob Afouda Jabi
L’exportation des crevettes du Bénin pourrait se développer, mais reste quasi-inexistante en raison du non-respect des normes sanitaires exigées sur le marché international, ce qui fragilise la durabilité des chaînes de valeur de crevettes. Cette étude évalue les performances économiques des chaînes de valeur de crevettes d’eaux douces au Bénin. Les approches conceptuelle et comptable de la chaîne de valeur ont été utilisées pour identifier les acteurs, analyser les liens d’affaires et évaluer le processus de création et de redistribution de la richesse créée le long des différentes filières. Des données socio-économiques ont été collectées à travers une enquête sur un échantillon aléatoire de 204 acteurs des chaînes de valeur de crevettes dans six communes du Sud du Bénin. Les résultats obtenus montrent trois filières majeures commercialisant des produits différenciés (crevettes fraîches, fumées et frites) et dans lesquelles opèrent cinq types d’acteurs directs. L’analyse comptable révèle que les valeurs ajoutées totales, de même que les profits créés par chacune des trois filières, sont positifs, mettant ainsi en évidence que les trois sont performantes et présentent des avantages comparatifs. La chaîne de valeur de crevettes fumées est plus performante que les deux autres du point de vue de la valeur ajoutée et du profit. Des actions de soutien telles que le financement, l’appui-conseil, l’organisation des acteurs pourraient accompagner les trois filières afin de renforcer la création de valeur ajoutée dans l’industrie de la crevette au Bénin.
{"title":"Performance économique des chaînes de valeur des crevettes d’eaux douces au Bénin","authors":"Nouroudine Ollabodé, C. P. Kpadé, Élie Montchowui, Jacob Afouda Jabi","doi":"10.1051/CAGRI/2021005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2021005","url":null,"abstract":"L’exportation des crevettes du Bénin pourrait se développer, mais reste quasi-inexistante en raison du non-respect des normes sanitaires exigées sur le marché international, ce qui fragilise la durabilité des chaînes de valeur de crevettes. Cette étude évalue les performances économiques des chaînes de valeur de crevettes d’eaux douces au Bénin. Les approches conceptuelle et comptable de la chaîne de valeur ont été utilisées pour identifier les acteurs, analyser les liens d’affaires et évaluer le processus de création et de redistribution de la richesse créée le long des différentes filières. Des données socio-économiques ont été collectées à travers une enquête sur un échantillon aléatoire de 204 acteurs des chaînes de valeur de crevettes dans six communes du Sud du Bénin. Les résultats obtenus montrent trois filières majeures commercialisant des produits différenciés (crevettes fraîches, fumées et frites) et dans lesquelles opèrent cinq types d’acteurs directs. L’analyse comptable révèle que les valeurs ajoutées totales, de même que les profits créés par chacune des trois filières, sont positifs, mettant ainsi en évidence que les trois sont performantes et présentent des avantages comparatifs. La chaîne de valeur de crevettes fumées est plus performante que les deux autres du point de vue de la valeur ajoutée et du profit. Des actions de soutien telles que le financement, l’appui-conseil, l’organisation des acteurs pourraient accompagner les trois filières afin de renforcer la création de valeur ajoutée dans l’industrie de la crevette au Bénin.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"03 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80032229","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.
{"title":"L’agriculture burkinabè face à la crise de la Covid-19 : cas des régions du Yatenga et des Hauts-Bassins","authors":"P. Dugué, Edmond N. Kohio, J. Tiemtoré","doi":"10.1051/CAGRI/2021002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2021002","url":null,"abstract":"Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"31 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"81577874","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Origin labeling and quality upgrading through farmer organizations have been considered as solutions to reduce transaction costs and improve market bargaining power. This paper explores whether belonging to a farmer organization that improves and signals quality can help increase yields and household incomes of small-scale farmers for a specific quality product, Hoa Vang sticky rice in Vietnam. The paper is based on primary data on 185 households collected in 2013 and on 149 households collected in 2015. Different econometric methods were applied to investigate the effect based on rice yield, rice income and household income as the outcome variables. The results show that membership of farmer organization does not significantly improve household income compared to non-membership. However, members of farmer organizations have less resources in terms of land and inputs than non-members. These results suggest that the economic results achieved by farmers with fewer opportunities to access markets are similar to those obtained by farmers with more opportunities thanks to the involvement of farmer organizations in marketing. The specificities of the Hoa Vang sticky rice are still not reflected in higher farmer sales prices and incomes. More dialogue between farmer organizations and their customers is thus required, as well as better public control of labeling fraud.
{"title":"The benefits of geographical indication certification through farmer organizations on low-income farmers: the case of Hoa Vang sticky rice in Vietnam","authors":"Huaiyu Wang, Dao The Anh, P. Moustier","doi":"10.1051/cagri/2021032","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021032","url":null,"abstract":"Origin labeling and quality upgrading through farmer organizations have been considered as solutions to reduce transaction costs and improve market bargaining power. This paper explores whether belonging to a farmer organization that improves and signals quality can help increase yields and household incomes of small-scale farmers for a specific quality product, Hoa Vang sticky rice in Vietnam. The paper is based on primary data on 185 households collected in 2013 and on 149 households collected in 2015. Different econometric methods were applied to investigate the effect based on rice yield, rice income and household income as the outcome variables. The results show that membership of farmer organization does not significantly improve household income compared to non-membership. However, members of farmer organizations have less resources in terms of land and inputs than non-members. These results suggest that the economic results achieved by farmers with fewer opportunities to access markets are similar to those obtained by farmers with more opportunities thanks to the involvement of farmer organizations in marketing. The specificities of the Hoa Vang sticky rice are still not reflected in higher farmer sales prices and incomes. More dialogue between farmer organizations and their customers is thus required, as well as better public control of labeling fraud.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"53 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80664202","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les politiques foncières redistributives suscitent souvent des débats controversés quant à leur équité. La politique de mise en valeur agricole, en cours en Algérie depuis 1983, a donné un nouveau souffle à l’agriculture algérienne et a considérablement élargi les perspectives de développement pour des milliers d’acteurs dans les zones arides du pays. En déverrouillant simultanément l’accès à la terre et à l’eau souterraine publiques, l’État joue un rôle d’allocation, ou dans certains cas de réallocation, des ressources productives. Un réel engouement pour le foncier est observé dans beaucoup de ces zones ; l’accès au foncier public est aujourd’hui l’objet d’enjeux économiques importants. Une étude auprès de différents acteurs impliqués dans cette politique (agriculteurs bénéficiaires et non bénéficiaires de terre, cadres du ministère de l’Agriculture, cadres des structures déconcentrées des administrations publiques concernées, élus locaux), ciblée sur la « petite » mise en valeur, montre comment la question de l’équité de l’allocation des terres publiques dans le cadre de la politique de mise en valeur, est diversement appréciée. Les acteurs locaux, notamment les ayants droit historiques sur les terres objet de mise en valeur, sont les plus sensibles à la question de l’équité, qu’ils apprécient à l’aune de la préservation ou de la perte de leurs droits hérités sur la terre. Les cadres du ministère de l’Agriculture mettent davantage en exergue la question de la réussite de la mise en valeur et considèrent qu’il est plus juste d’attribuer la terre à ceux qui peuvent effectivement la mettre en valeur.
{"title":"La politique de mise en valeur des terres arides en Algérie : une lecture en termes d’équité","authors":"A. Daoudi, J. Colin, Khadidja Baroud","doi":"10.1051/CAGRI/2020038","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2020038","url":null,"abstract":"Les politiques foncières redistributives suscitent souvent des débats controversés quant à leur équité. La politique de mise en valeur agricole, en cours en Algérie depuis 1983, a donné un nouveau souffle à l’agriculture algérienne et a considérablement élargi les perspectives de développement pour des milliers d’acteurs dans les zones arides du pays. En déverrouillant simultanément l’accès à la terre et à l’eau souterraine publiques, l’État joue un rôle d’allocation, ou dans certains cas de réallocation, des ressources productives. Un réel engouement pour le foncier est observé dans beaucoup de ces zones ; l’accès au foncier public est aujourd’hui l’objet d’enjeux économiques importants. Une étude auprès de différents acteurs impliqués dans cette politique (agriculteurs bénéficiaires et non bénéficiaires de terre, cadres du ministère de l’Agriculture, cadres des structures déconcentrées des administrations publiques concernées, élus locaux), ciblée sur la « petite » mise en valeur, montre comment la question de l’équité de l’allocation des terres publiques dans le cadre de la politique de mise en valeur, est diversement appréciée. Les acteurs locaux, notamment les ayants droit historiques sur les terres objet de mise en valeur, sont les plus sensibles à la question de l’équité, qu’ils apprécient à l’aune de la préservation ou de la perte de leurs droits hérités sur la terre. Les cadres du ministère de l’Agriculture mettent davantage en exergue la question de la réussite de la mise en valeur et considèrent qu’il est plus juste d’attribuer la terre à ceux qui peuvent effectivement la mettre en valeur.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"30 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73046558","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
In Ecuador, oil palm plantations from the Quinindé-Quevedo region are subject to El Niño/Southern Oscillation (ENSO) with a preponderance of La Niña weather conditions. With more than 2,000 mm, the total annual rainfall is theoretically non-limiting but, with only 1,000 h, the total annual sunshine is well below the 1,800 h minimum recommended. Starting in the 1970s, the frequent occurrence of frond yellowing symptoms in the region became a recurrent worry for growers, convinced that they were facing the expression of a mineral deficiency. In this study, we used experimental results to examine the actual role of mineral nutrition in yellowing manifestation. We described the effects of two El Niño events (1982/1983 and 1997/1998) on climate variables and analysed their putative consequences on palm physiological functioning that could explain the observed foliage recovery. Our analysis led us to conclude that a direct mineral deficiency was not involved, as the soil reserves for the main nutrients were not to blame. We rejected the most frequently proposed hypothesis, whereby yellowing is caused by magnesium deficiency. Our study revealed the key role played by nitrogen, the best indicator of yellowing. Variations in N status appear to be linked to the same factors that determine the symptoms and we opted for the hypothesis of physiological disruption generated by low solar radiation levels under normal conditions. The study also reveals the need to consider specific optimum contents for N and Mg and to adjust fertilizer recommendations to local climate conditions.
{"title":"El Niño modifies nutrient status in oil palm and helps foliage to recover from yellowing symptoms: new analysis and perspectives","authors":"B. Dubos, Marcel de Raïssac","doi":"10.1051/cagri/2021021","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021021","url":null,"abstract":"In Ecuador, oil palm plantations from the Quinindé-Quevedo region are subject to El Niño/Southern Oscillation (ENSO) with a preponderance of La Niña weather conditions. With more than 2,000 mm, the total annual rainfall is theoretically non-limiting but, with only 1,000 h, the total annual sunshine is well below the 1,800 h minimum recommended. Starting in the 1970s, the frequent occurrence of frond yellowing symptoms in the region became a recurrent worry for growers, convinced that they were facing the expression of a mineral deficiency. In this study, we used experimental results to examine the actual role of mineral nutrition in yellowing manifestation. We described the effects of two El Niño events (1982/1983 and 1997/1998) on climate variables and analysed their putative consequences on palm physiological functioning that could explain the observed foliage recovery. Our analysis led us to conclude that a direct mineral deficiency was not involved, as the soil reserves for the main nutrients were not to blame. We rejected the most frequently proposed hypothesis, whereby yellowing is caused by magnesium deficiency. Our study revealed the key role played by nitrogen, the best indicator of yellowing. Variations in N status appear to be linked to the same factors that determine the symptoms and we opted for the hypothesis of physiological disruption generated by low solar radiation levels under normal conditions. The study also reveals the need to consider specific optimum contents for N and Mg and to adjust fertilizer recommendations to local climate conditions.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":" 25","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"72384935","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pour relever les défis de l’agriculture africaine, notamment de l’autosuffisance alimentaire, de la création d’emploi et de richesse, le modèle du contrat agricole est promu par certains États et bailleurs de fonds internationaux dans le cadre d’un discours performatif sur les vertus des partenariats entre agro-industries et producteurs. Toutefois, les contrats agricoles suscitent des interprétations contradictoires. Les uns en font un modèle qui aurait des effets d’entraînement sur l’économie rurale, tandis que les autres y voient des stratégies de prédation des ressources agricoles, qui sont néfastes pour les communautés locales. D’un côté comme de l’autre, les analyses restent centrées sur des questions éthiques et parfois idéologiques. Les conditions de fonctionnement des contrats et leurs impacts en termes de développement sont peu abordés. Notre contribution, basée sur des enquêtes sociologiques menées au Sénégal, vise à caractériser objectivement les formes d’interaction (positive ou négative) entre contrats agricoles et développement des territoires qui abritent une filière rizicole. C’est à partir de ces enjeux de croisement entre développement agricole et développement territorial que nous développons une démarche méthodologique permettant de réaliser ce type de diagnostic. À l’échelle des régions dominées par la riziculture, nous mettons en exergue des trajectoires territoriales contrastées par rapport à l’interaction entre modèle agricole et développement territorial. Ce diagnostic est interprété par la connaissance des systèmes d’acteurs, notamment à l’aide de deux indicateurs, à savoir : la centralité, qui donne une indication sur les questions de gouvernance territoriale, et la densité des liens, qui renseigne sur l’importance du contrat agricole par rapport à d’autres modes de mise en relation. Concernant l’insertion des contrats agricoles, la structure des réseaux d’acteurs permet d’identifier un mode de gouvernance centralisé autour de la banque agricole nationale et de quelques industriels. Mais on note aussi une persistance des rapports informels et des structures communautaires (familles, amis, voisins) qui fonctionnent en parallèle du contrat agricole et qui remettent en cause le discours politique par rapport au potentiel transformateur des contrats agricoles.
{"title":"Ancrage territorial du modèle contractuel rizicole sénégalais : une perspective géographique et relationnelle","authors":"Jean-Marie Touré, P. Chevalier, J. Bourgoin","doi":"10.1051/cagri/2021034","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021034","url":null,"abstract":"Pour relever les défis de l’agriculture africaine, notamment de l’autosuffisance alimentaire, de la création d’emploi et de richesse, le modèle du contrat agricole est promu par certains États et bailleurs de fonds internationaux dans le cadre d’un discours performatif sur les vertus des partenariats entre agro-industries et producteurs. Toutefois, les contrats agricoles suscitent des interprétations contradictoires. Les uns en font un modèle qui aurait des effets d’entraînement sur l’économie rurale, tandis que les autres y voient des stratégies de prédation des ressources agricoles, qui sont néfastes pour les communautés locales. D’un côté comme de l’autre, les analyses restent centrées sur des questions éthiques et parfois idéologiques. Les conditions de fonctionnement des contrats et leurs impacts en termes de développement sont peu abordés. Notre contribution, basée sur des enquêtes sociologiques menées au Sénégal, vise à caractériser objectivement les formes d’interaction (positive ou négative) entre contrats agricoles et développement des territoires qui abritent une filière rizicole. C’est à partir de ces enjeux de croisement entre développement agricole et développement territorial que nous développons une démarche méthodologique permettant de réaliser ce type de diagnostic. À l’échelle des régions dominées par la riziculture, nous mettons en exergue des trajectoires territoriales contrastées par rapport à l’interaction entre modèle agricole et développement territorial. Ce diagnostic est interprété par la connaissance des systèmes d’acteurs, notamment à l’aide de deux indicateurs, à savoir : la centralité, qui donne une indication sur les questions de gouvernance territoriale, et la densité des liens, qui renseigne sur l’importance du contrat agricole par rapport à d’autres modes de mise en relation. Concernant l’insertion des contrats agricoles, la structure des réseaux d’acteurs permet d’identifier un mode de gouvernance centralisé autour de la banque agricole nationale et de quelques industriels. Mais on note aussi une persistance des rapports informels et des structures communautaires (familles, amis, voisins) qui fonctionnent en parallèle du contrat agricole et qui remettent en cause le discours politique par rapport au potentiel transformateur des contrats agricoles.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"20 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"80951358","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Hind Ftouhi, Mohamed Amine Saidani, Lisa Bossenbroek, Meriem Farah Hamamouche, Zakaria Kadiri
À partir de la mi-mars 2020, les gouvernements algérien et marocain ont instauré un confinement pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19. Cela s’est traduit par la fermeture des marchés locaux et des restrictions de mobilité. Le traitement médiatique et scientifique de l’impact de la pandémie a porté principalement sur les zones urbaines, laissant de côté les expériences des ruraux alors même que les mesures restrictives sont arrivées en pleine campagne agricole. Cet article vise à combler partiellement cette lacune en analysant comment les petits agriculteurs, femmes et hommes des oasis et des extensions oasiennes, les jeunes producteurs et les ouvriers de deux régions oasiennes du Maghreb, ont vécu ces nouveaux défis. Pour ce faire, nous nous appuyons sur 150 entretiens téléphoniques menés avec des acteurs ruraux dans les vallées du Drâa (Maroc) et du M’zab (Algérie). En mettant leurs expériences au cœur de notre analyse, nous montrons comment la crise sanitaire a limité la capacité de la majorité des petits agriculteurs à écouler leur production agricole, et comment elle a mis à l’épreuve la pluriactivité des familles oasiennes, les rendant ainsi plus vulnérables. Puis, nous décrivons comment ces acteurs ont développé différentes pratiques de résilience, individuelles et collectives, comme la mise en place d’un marché du travail virtuel pour remplacer les traditionnels moquefs (places de recrutement des ouvriers), la transition vers des pratiques agroécologiques, la réinvention de la solidarité et de l’action collective.
{"title":"Entre vulnérabilité et résilience : le vécu de la pandémie de Covid-19 dans deux sociétés oasiennes du Maghreb","authors":"Hind Ftouhi, Mohamed Amine Saidani, Lisa Bossenbroek, Meriem Farah Hamamouche, Zakaria Kadiri","doi":"10.1051/cagri/2021012","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021012","url":null,"abstract":"À partir de la mi-mars 2020, les gouvernements algérien et marocain ont instauré un confinement pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19. Cela s’est traduit par la fermeture des marchés locaux et des restrictions de mobilité. Le traitement médiatique et scientifique de l’impact de la pandémie a porté principalement sur les zones urbaines, laissant de côté les expériences des ruraux alors même que les mesures restrictives sont arrivées en pleine campagne agricole. Cet article vise à combler partiellement cette lacune en analysant comment les petits agriculteurs, femmes et hommes des oasis et des extensions oasiennes, les jeunes producteurs et les ouvriers de deux régions oasiennes du Maghreb, ont vécu ces nouveaux défis. Pour ce faire, nous nous appuyons sur 150 entretiens téléphoniques menés avec des acteurs ruraux dans les vallées du Drâa (Maroc) et du M’zab (Algérie). En mettant leurs expériences au cœur de notre analyse, nous montrons comment la crise sanitaire a limité la capacité de la majorité des petits agriculteurs à écouler leur production agricole, et comment elle a mis à l’épreuve la pluriactivité des familles oasiennes, les rendant ainsi plus vulnérables. Puis, nous décrivons comment ces acteurs ont développé différentes pratiques de résilience, individuelles et collectives, comme la mise en place d’un marché du travail virtuel pour remplacer les traditionnels moquefs (places de recrutement des ouvriers), la transition vers des pratiques agroécologiques, la réinvention de la solidarité et de l’action collective.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"4 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"88600096","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pendant des siècles, combinés avec le travail de migrants, la forêt et la rente forêt ont été les principaux facteurs de production du cacao. C’est le modèle universel du cacao, qui a fait de la Côte d’Ivoire le premier producteur mondial. Mais le niveau de déforestation est tel qu’une partie des planteurs doivent trouver des alternatives à la rente forêt, notamment l’engrais minéral. Cet intrant chimique est de fait un facteur d’amélioration des rendements et a priori des revenus. Cependant, si la consommation d’engrais chimique est poussée par le « système », composé des Transnational Corporations (TNC) du cacao, des coopératives, des agences de crédit, des organisations non gouvernementales internationales et des labels de cacao dit « durables », n’y a-t-il pas danger d’effets inverses : contribution à l’excès d’offre de cacao, baisse du cours mondial, endettement et appauvrissement des planteurs ? À partir de trois enquêtes auprès de 150 à 250 planteurs entre 2013 et 2017, d’une enquête auprès de 41 coopératives en 2017 et d’un suivi des prix du cacao et de l’engrais sur 30 ans, l’étude aborde le rôle du prix relatif cacao/engrais et du crédit sur la consommation d’engrais, et leur impact sur la chute du cours du cacao en 2016–2017. L’impact est certain, même si le processus d’expansion cacaoyère par le binôme migration-déforestation reste le facteur essentiel de la hausse de l’offre et de la chute du cours. Le discours selon lequel les gains de rendement vont créer un « cacao durable » et dissuader les planteurs de défricher les forêts reste un mythe. Les migrations continuent aux dépens des toutes dernières forêts classées du pays, à l’est vers Abengourou, à l’ouest vers Blolequin, Man et Touba. Là encore, en dépit de leur communication sur la durabilité, les certifications ont totalement échoué : le cacao de Côte d’Ivoire dépend encore beaucoup de la déforestation. Enfin, de l’autre côté du fleuve Cavally, la grande forêt dense du Libéria disparaît à son tour, sur la voie d’un nouveau boom du cacao. Même si les responsabilités sont partagées avec les politiques publiques, que reste-t-il de « durable » dans la certification et les actions de la majorité des TNC ? Le fossé entre leur communication virtuelle et la réalité n’a jamais été aussi grand.
几个世纪以来,再加上移民的劳动,森林和森林收入一直是可可生产的主要因素。这是可可的普遍模式,使cote d ' ivoire成为世界上最大的可可生产国。但是森林砍伐的程度如此之高,以至于一些种植者不得不寻找森林收入的替代品,尤其是矿物肥料。这种化学投入实际上是提高产量和收入的一个因素。不过如果化肥消费是拉动«»系统组成的跨国公司(cnt)、可可、合作社、信用评级机构、国际非政府组织和耐用可可说«»印章、有没有逆效应危险:协助全球可可供应过剩,价格下跌,杠杆和种植者的损耗?三起调查150 - 250种植户2013年到2017年,2017年合作社涵盖41个调查和监测的可可和化肥价格的作用,该研究对30岁的相对价格可可/肥料和化肥对消费信贷,及其对可可在2016—2017年倒台。其影响是肯定的,尽管通过迁移和砍伐森林的组合扩大可可生产的过程仍然是增加供应和降低价格的主要因素。产量的增加将创造“可持续的可可”,并阻止农民清理森林的说法仍然是一个神话。移民继续以该国最后的森林为代价,向东迁移到Abengourou,向西迁移到Blolequin、Man和Touba。再一次,尽管他们就可持续性进行了沟通,但认证完全失败了:cote d ' ivoire的可可仍然严重依赖森林砍伐。最后,在卡瓦利河(Cavally river)的另一边,利比里亚茂密的森林也随之消失,取而代之的是新的可可繁荣。即使公共政策分担责任,大多数跨国公司的认证和行动中还有什么“可持续性”?他们的虚拟交流和现实之间的差距从未如此之大。
{"title":"Les standards dits durables appauvrissent-ils les planteurs de cacao ? Interactions entre déforestation en Côte d’Ivoire et au Libéria, crédit à l’achat d’engrais et baisse des cours","authors":"F. Ruf","doi":"10.1051/cagri/2021024","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/cagri/2021024","url":null,"abstract":"Pendant des siècles, combinés avec le travail de migrants, la forêt et la rente forêt ont été les principaux facteurs de production du cacao. C’est le modèle universel du cacao, qui a fait de la Côte d’Ivoire le premier producteur mondial. Mais le niveau de déforestation est tel qu’une partie des planteurs doivent trouver des alternatives à la rente forêt, notamment l’engrais minéral. Cet intrant chimique est de fait un facteur d’amélioration des rendements et a priori des revenus. Cependant, si la consommation d’engrais chimique est poussée par le « système », composé des Transnational Corporations (TNC) du cacao, des coopératives, des agences de crédit, des organisations non gouvernementales internationales et des labels de cacao dit « durables », n’y a-t-il pas danger d’effets inverses : contribution à l’excès d’offre de cacao, baisse du cours mondial, endettement et appauvrissement des planteurs ? À partir de trois enquêtes auprès de 150 à 250 planteurs entre 2013 et 2017, d’une enquête auprès de 41 coopératives en 2017 et d’un suivi des prix du cacao et de l’engrais sur 30 ans, l’étude aborde le rôle du prix relatif cacao/engrais et du crédit sur la consommation d’engrais, et leur impact sur la chute du cours du cacao en 2016–2017. L’impact est certain, même si le processus d’expansion cacaoyère par le binôme migration-déforestation reste le facteur essentiel de la hausse de l’offre et de la chute du cours. Le discours selon lequel les gains de rendement vont créer un « cacao durable » et dissuader les planteurs de défricher les forêts reste un mythe. Les migrations continuent aux dépens des toutes dernières forêts classées du pays, à l’est vers Abengourou, à l’ouest vers Blolequin, Man et Touba. Là encore, en dépit de leur communication sur la durabilité, les certifications ont totalement échoué : le cacao de Côte d’Ivoire dépend encore beaucoup de la déforestation. Enfin, de l’autre côté du fleuve Cavally, la grande forêt dense du Libéria disparaît à son tour, sur la voie d’un nouveau boom du cacao. Même si les responsabilités sont partagées avec les politiques publiques, que reste-t-il de « durable » dans la certification et les actions de la majorité des TNC ? Le fossé entre leur communication virtuelle et la réalité n’a jamais été aussi grand.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"28 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"76177836","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
E. Vall, J. Mburu, A. Ndambi, C. Sall, Astou Diaw Camara, A. Sow, Koki Ba, C. Corniaux, A. Diaw, Djibril Seck, Mathieu Vigne, S. Audouin, L. Rakotomalala, Lynah Nirina Rakotonoely, F. D. Ferreira, Erica Véromalalanirina, Mahery Rajaonera, S. Ouédraogo, E. Sodre, I. Tall, M. Ilboudo, G. Duteurtre
This paper provides an early assessment of the effects of the COVID-19 outbreak and of subsequent response measures on milk production, collection, processing, marketing and consumption in Africa. We focus on the period surrounding the first wave of the outbreak (from February to June 2020), during which the number of cases surged and many steps were taken to curb the epidemic. The paper is based on reports from four countries covered by the Africa-Milk Research Project: Burkina Faso, Kenya, Madagascar and Senegal. Data was collected primarily from nine dairy processors located in those countries. Major conclusions of the study are: (1) Dairy farmers were negatively affected by COVID-19 measures when the health crisis coincided with the peak of the milk production season, and when governments did not take steps to support milk production. (2) Small and informal milk collectors were also affected by traffic restrictions as they could not obtain traffic permits. (3) Milk powder importation remained unaffected during the outbreak. (4) Dairy processors (particularly small ones) faced many challenges restricting their operation. Travel restrictions led to temporary interruptions of milk supply, and because of employee protection and safety measures, processing costs increased. (5) Many small retailers were affected by bans on public transport and reduced their purchases of artisanal dairy products; meanwhile, spoilage of dairy products increased during long curfews coupled with poor storage conditions. Supermarkets were able to increase their market share during the pandemic thanks to their connections with industrial dairy processors and wholesalers. (6) A majority of consumers decreased their consumption of dairy products due to a decrease of purchasing power. In some cases, an increase in consumption occurred (due to Ramadan month and dry season high temperatures) and consumption shifted towards long-life dairy products. (7) Overall, the consequences of the health crisis affected more small and informal dairy supply chains than the larger ones, which are more formal, better organised and finally more resilient to face this kind of global crisis.
{"title":"Early effects of the COVID-19 outbreak on the African dairy industry: Cases of Burkina Faso, Kenya, Madagascar, and Senegal","authors":"E. Vall, J. Mburu, A. Ndambi, C. Sall, Astou Diaw Camara, A. Sow, Koki Ba, C. Corniaux, A. Diaw, Djibril Seck, Mathieu Vigne, S. Audouin, L. Rakotomalala, Lynah Nirina Rakotonoely, F. D. Ferreira, Erica Véromalalanirina, Mahery Rajaonera, S. Ouédraogo, E. Sodre, I. Tall, M. Ilboudo, G. Duteurtre","doi":"10.1051/CAGRI/2020047","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2020047","url":null,"abstract":"This paper provides an early assessment of the effects of the COVID-19 outbreak and of subsequent response measures on milk production, collection, processing, marketing and consumption in Africa. We focus on the period surrounding the first wave of the outbreak (from February to June 2020), during which the number of cases surged and many steps were taken to curb the epidemic. The paper is based on reports from four countries covered by the Africa-Milk Research Project: Burkina Faso, Kenya, Madagascar and Senegal. Data was collected primarily from nine dairy processors located in those countries. Major conclusions of the study are: (1) Dairy farmers were negatively affected by COVID-19 measures when the health crisis coincided with the peak of the milk production season, and when governments did not take steps to support milk production. (2) Small and informal milk collectors were also affected by traffic restrictions as they could not obtain traffic permits. (3) Milk powder importation remained unaffected during the outbreak. (4) Dairy processors (particularly small ones) faced many challenges restricting their operation. Travel restrictions led to temporary interruptions of milk supply, and because of employee protection and safety measures, processing costs increased. (5) Many small retailers were affected by bans on public transport and reduced their purchases of artisanal dairy products; meanwhile, spoilage of dairy products increased during long curfews coupled with poor storage conditions. Supermarkets were able to increase their market share during the pandemic thanks to their connections with industrial dairy processors and wholesalers. (6) A majority of consumers decreased their consumption of dairy products due to a decrease of purchasing power. In some cases, an increase in consumption occurred (due to Ramadan month and dry season high temperatures) and consumption shifted towards long-life dairy products. (7) Overall, the consequences of the health crisis affected more small and informal dairy supply chains than the larger ones, which are more formal, better organised and finally more resilient to face this kind of global crisis.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"53 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"85781598","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
L’érosion hydrique est une préoccupation agronomique, économique et environnementale importante en milieu semi-aride méditerranéen. Le choix de la méthode pour l’estimer dépend des données disponibles et des conditions de la zone d’étude. Cet article vise à quantifier et spatialiser l’érosion hydrique en utilisant l’équation universelle des pertes en sol (Universal Soil Loss Equation [USLE]) dans ses versions modifiée (Modified − MUSLE) et révisée (Revised − RUSLE) et couplées à un Système d’information géographique (SIG) : MUSLE-SIG et RUSLE-SIG. Les données de terrain de deux bassins versants situés au centre de la Tunisie, Fidh Ali et Fidh Ben Naceur, ont été utilisées. Les deux modèles ont été calés et validés pour la période 1994–2000. Les résultats montrent une simulation satisfaisante de la réalité en termes de dégradation du paysage, avec des résultats assez similaires pour les deux modèles. RUSLE-SIG, plus récent, est largement utilisé par les chercheurs en Tunisie, mais la version calibrée de MUSLE-SIG donne ici d’aussi bons résultats. Ces deux modèles pourraient donc être utilisés par les organismes de développement agricole et de lutte contre l’érosion dans les zones semi-arides de Tunisie, le choix de l’un ou de l’autre étant tributaire de la disponibilité des données nécessaires.
{"title":"Évaluation de l’érosion hydrique dans des bassins versants de la zone semi-aride tunisienne avec les modèles RUSLE et MUSLE couplés à un Système d’information géographique","authors":"K. Khemiri, S. Jebari","doi":"10.1051/CAGRI/2020048","DOIUrl":"https://doi.org/10.1051/CAGRI/2020048","url":null,"abstract":"L’érosion hydrique est une préoccupation agronomique, économique et environnementale importante en milieu semi-aride méditerranéen. Le choix de la méthode pour l’estimer dépend des données disponibles et des conditions de la zone d’étude. Cet article vise à quantifier et spatialiser l’érosion hydrique en utilisant l’équation universelle des pertes en sol (Universal Soil Loss Equation [USLE]) dans ses versions modifiée (Modified − MUSLE) et révisée (Revised − RUSLE) et couplées à un Système d’information géographique (SIG) : MUSLE-SIG et RUSLE-SIG. Les données de terrain de deux bassins versants situés au centre de la Tunisie, Fidh Ali et Fidh Ben Naceur, ont été utilisées. Les deux modèles ont été calés et validés pour la période 1994–2000. Les résultats montrent une simulation satisfaisante de la réalité en termes de dégradation du paysage, avec des résultats assez similaires pour les deux modèles. RUSLE-SIG, plus récent, est largement utilisé par les chercheurs en Tunisie, mais la version calibrée de MUSLE-SIG donne ici d’aussi bons résultats. Ces deux modèles pourraient donc être utilisés par les organismes de développement agricole et de lutte contre l’érosion dans les zones semi-arides de Tunisie, le choix de l’un ou de l’autre étant tributaire de la disponibilité des données nécessaires.","PeriodicalId":55294,"journal":{"name":"Cahiers Agricultures","volume":"8 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.9,"publicationDate":"2021-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"73418290","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"农林科学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}