Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.016
Pr René Valero
L’hypertriglycéridémie s’associe à un risque de pancréatite aiguë notamment si elle est sévère (> 5 g/L) ou extrême (> 10 g/L) et un risque de maladies cardiovasculaires athéromateuses. Au-delà de l’élévation du taux de LDL-cholestérol, de nombreuses données épidémiologiques, génétiques et biologiques, montrent que l’élévation des lipoprotéines riches en triglycérides (LRT) reflétée par le dosage sanguin des triglycérides représente un facteur causal d’athérosclérose. Les essais cliniques des traitements historiques de l’hypertriglycéridémie : les fibrates et les acides gras oméga-3 sont peu convaincants sur la réduction du risque cardiovasculaire, en dehors d’analyses post-hoc et de l’étude REDUCE-IT qui a montré une réduction majeure des événements cardiovasculaires, même si cet effet bénéfique n’est pas dû qu’à la baisse des triglycérides. De nouveaux traitements sont disponibles ou en développement. Ces traitements agissent principalement en favorisant le catabolisme des LRT par blocage de 2 inhibiteurs de la lipoprotéine lipase (LPL) et/ou en favorisant le captage hépatique des particules résiduelles des LRT. Le 1er inhibiteur de la LPL est l’apoprotéine C-III qui peut être inhibée par 2 oligonucléotides anti-sens : le volanesorsen ou l’olezarsen ou par un siRNA : le plozasiran. Le 2e inhibiteur est l’angiopoietin-like 3 (ANGPTL3) qui peut être inhibée par un anticorps monoclonal : evinacumab ou un siRNA : zodasiran. D’autre part, des agonistes du fibroblast growth factor 21 (FGF21) sont en cours de développement. L’ensemble de ces nouveaux traitements a montré une excellente efficacité concernant la baisse du taux de triglycérides mais des essais cliniques de suivi des événements cardiovasculaires sont nécessaires.
{"title":"Nouveaux traitements de l’hypertriglycéridémie","authors":"Pr René Valero","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.016","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.016","url":null,"abstract":"<div><div>L’hypertriglycéridémie s’associe à un risque de pancréatite aiguë notamment si elle est sévère (><!--> <!-->5<!--> <!-->g/L) ou extrême (><!--> <!-->10<!--> <!-->g/L) et un risque de maladies cardiovasculaires athéromateuses. Au-delà de l’élévation du taux de LDL-cholestérol, de nombreuses données épidémiologiques, génétiques et biologiques, montrent que l’élévation des lipoprotéines riches en triglycérides (LRT) reflétée par le dosage sanguin des triglycérides représente un facteur causal d’athérosclérose. Les essais cliniques des traitements historiques de l’hypertriglycéridémie : les fibrates et les acides gras oméga-3 sont peu convaincants sur la réduction du risque cardiovasculaire, en dehors d’analyses post-hoc et de l’étude REDUCE-IT qui a montré une réduction majeure des événements cardiovasculaires, même si cet effet bénéfique n’est pas dû qu’à la baisse des triglycérides. De nouveaux traitements sont disponibles ou en développement. Ces traitements agissent principalement en favorisant le catabolisme des LRT par blocage de 2 inhibiteurs de la lipoprotéine lipase (LPL) et/ou en favorisant le captage hépatique des particules résiduelles des LRT. Le 1<sup>er</sup> inhibiteur de la LPL est l’apoprotéine C-III qui peut être inhibée par 2 oligonucléotides anti-sens : le volanesorsen ou l’olezarsen ou par un siRNA : le plozasiran. Le 2<sup>e</sup> inhibiteur est l’angiopoietin-like 3 (ANGPTL3) qui peut être inhibée par un anticorps monoclonal : evinacumab ou un siRNA : zodasiran. D’autre part, des agonistes du <em>fibroblast growth factor 21</em> (FGF21) sont en cours de développement. L’ensemble de ces nouveaux traitements a montré une excellente efficacité concernant la baisse du taux de triglycérides mais des essais cliniques de suivi des événements cardiovasculaires sont nécessaires.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 348"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142358723","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.045
Dr A. Carretti , Dr G. Kielwasser , Dr M. Peiffert , Dr K. Thia Soui Tchong , Dr T. Bogaciu , Pr E. Jouanneau , Dr H. Lasolle , Dr S. Castellnou , Dr R. Manet , Dr J. Abeillon
La neuropathie optique dysthyroïdienne (NOD) est une complication rare, mais sévère de l’orbitopathie basedowienne (OB). Notre groupe avait déjà montré que seulement 70 % des patients traités pour NOD selon les recommandations EUGOGO ont une réponse significative. Le teprotumumab est un inhibiteur de l’IGF-1R qui améliore significativement l’inflammation et l’exophtalmie, mais son action sur la NOD est peu connue.
Objectif
Étude observationnelle rétrospective monocentrique évaluant l’efficacité du teprotumumab sur la NOD résistante aux traitements conventionnels (corticoïdes forte dose et décompression chirurgicale).
Patients et méthodes
Six patients (5 F et 1 H), 8 yeux au total, avec DON résistante ont reçu 4 à 8 perfusions de teprotumumab entre 07/2021 et 02/2023. Le suivi médian était de 53 semaines [36–69]. La récupération a été définie selon l’amélioration de l’acuité visuelle (BCVA) et du champ visuel (MD).
Résultats
À l’inclusion la BCVA médiane était 0,41 LogMAR [0,17–0,62] et le déficit médian du champ visuel (MD) était de 3,3 dB [2,8–3,9].
Au dernier suivi 7/8 (87,5 %) yeux présentaient une récupération significative, la BCVA médiane était 0,02 logMAR [0,00–0,11] avec une amélioration médiane du MD de 74 % [35–92]. Le SAC médian était passé de 4/7 [4–6,23] à 1 [0–2,25], et la protrusion de 24 mm [20,7–25,5] à 20,5 mm [16,5–21].
Deux patients ont interrompu le traitement après 4 et 6 perfusions en raison d’effets secondaires. Deux patients ont nécessité un traitement complémentaire pour réactivation inflammatoire sans dégradation visuelle.
Conclusion
cette étude montre des résultats très prometteurs sur l’efficacité du teprotumumab dans le cadre d’une NOD résistante.
{"title":"Efficacité du teprotumumab en autorisation temporaire d’utilisation sur la neuropathie optique dysthyroïdienne résistante aux traitements médical et chirurgical conventionnels","authors":"Dr A. Carretti , Dr G. Kielwasser , Dr M. Peiffert , Dr K. Thia Soui Tchong , Dr T. Bogaciu , Pr E. Jouanneau , Dr H. Lasolle , Dr S. Castellnou , Dr R. Manet , Dr J. Abeillon","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.045","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.045","url":null,"abstract":"<div><div>La neuropathie optique dysthyroïdienne (NOD) est une complication rare, mais sévère de l’orbitopathie basedowienne (OB). Notre groupe avait déjà montré que seulement 70 % des patients traités pour NOD selon les recommandations EUGOGO ont une réponse significative. Le teprotumumab est un inhibiteur de l’IGF-1R qui améliore significativement l’inflammation et l’exophtalmie, mais son action sur la NOD est peu connue.</div></div><div><h3>Objectif</h3><div>Étude observationnelle rétrospective monocentrique évaluant l’efficacité du teprotumumab sur la NOD résistante aux traitements conventionnels (corticoïdes forte dose et décompression chirurgicale).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Six patients (5 F et 1 H), 8 yeux au total, avec DON résistante ont reçu 4 à 8 perfusions de teprotumumab entre 07/2021 et 02/2023. Le suivi médian était de 53 semaines [36–69]. La récupération a été définie selon l’amélioration de l’acuité visuelle (BCVA) et du champ visuel (MD).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À l’inclusion la BCVA médiane était 0,41 LogMAR [0,17–0,62] et le déficit médian du champ visuel (MD) était de 3,3<!--> <!-->dB [2,8–3,9].</div><div>Au dernier suivi 7/8 (87,5 %) yeux présentaient une récupération significative, la BCVA médiane était 0,02 logMAR [0,00–0,11] avec une amélioration médiane du MD de 74 % [35–92]. Le SAC médian était passé de 4/7 [4–6,23] à 1 [0–2,25], et la protrusion de 24<!--> <!-->mm [20,7–25,5] à 20,5<!--> <!-->mm [16,5–21].</div><div>Deux patients ont interrompu le traitement après 4 et 6 perfusions en raison d’effets secondaires. Deux patients ont nécessité un traitement complémentaire pour réactivation inflammatoire sans dégradation visuelle.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>cette étude montre des résultats très prometteurs sur l’efficacité du teprotumumab dans le cadre d’une NOD résistante.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 358-359"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359311","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.044
Dr A. Eires , Dr L. Cattieuw , Dr P.A. Jarrot , Pr A. Varoquaux , Dr N. Sahakian , Dr G. Darrason , Dr F. Dalmas , Pr T. Cuny
Introduction
La place de l’IRM dans la stratégie de suivi de l’orbitopathie dysthyroïdienne (OD) reste mal définie, en particulier pour évaluer la réponse au protocole EUGOGO.
Objectif
Analyser l’évolution de l’aspect IRM de l’OD chez des patients traités par le protocole EUGOGO, en fonction du score d’activité clinique (SAC).
Méthode
Étude de cohorte rétrospective, monocentrique incluant 47 patients traités selon le protocole EUGOGO pour une OD au CHU de Marseille entre 2021 et 2023. Suivi par IRM orbitaire (séquence T2 FAT/SAT) à trois temps : avant corticothérapie (T0), après la cure 6 (T1), après la cure 12 (T2). Les patients ont été répartis en 3 sous-groupes (corticosensibilité, corticodépendance ou corticorésistance) à T2, selon l’évolution IRM (hypersignal T2) et celle du SAC. Dans ce dernier cas, une seule valeur rapportée signifiait une atteinte strictement unilatérale ou d’activité équivalente entre OG/OD.
Résultats
À T0, 89 % des patients présentaient une exophtalmie bilatérale, symétrique (84 % des cas), de grade 3 (1/3 des cas), avec un SAC moyen de 3,70. Ce dernier diminuait à T1 (2,19) et T2 (1,96) (p < 0,0001). Seize sur 27 (63 %) patients présentaient une corticosensibilité (SAC < 3 à T2), 5 (18,5 %) une corticodépendance (SAC amélioré entre T0/T1, dégradation/stabilité entre T1/T2) et 5 (18,5 %) une corticorésistance (absence d’amélioration, aggravation du SAC). En IRM, à T2 la corticosensibilité était de 22 %, la corticodépendance de 46,7 % et la corticorésistance de 31 %.
Conclusion
L’appréciation IRM de l’OD met en évidence une proportion plus importante d’activité résiduelle comparativement au SAC et plaide pour une stratégie thérapeutique personnalisée.
{"title":"Évolution de l’aspect IRM de l’orbitopathie dysthyroïdienne chez des patients traités selon le protocole EUGOGO","authors":"Dr A. Eires , Dr L. Cattieuw , Dr P.A. Jarrot , Pr A. Varoquaux , Dr N. Sahakian , Dr G. Darrason , Dr F. Dalmas , Pr T. Cuny","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.044","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.044","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La place de l’IRM dans la stratégie de suivi de l’orbitopathie dysthyroïdienne (OD) reste mal définie, en particulier pour évaluer la réponse au protocole EUGOGO.</div></div><div><h3>Objectif</h3><div>Analyser l’évolution de l’aspect IRM de l’OD chez des patients traités par le protocole EUGOGO, en fonction du score d’activité clinique (SAC).</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Étude de cohorte rétrospective, monocentrique incluant 47 patients traités selon le protocole EUGOGO pour une OD au CHU de Marseille entre 2021 et 2023. Suivi par IRM orbitaire (séquence T2 FAT/SAT) à trois temps : avant corticothérapie (T0), après la cure 6 (T1), après la cure 12 (T2). Les patients ont été répartis en 3 sous-groupes (corticosensibilité, corticodépendance ou corticorésistance) à T2, selon l’évolution IRM (hypersignal T2) et celle du SAC. Dans ce dernier cas, une seule valeur rapportée signifiait une atteinte strictement unilatérale ou d’activité équivalente entre OG/OD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À T0, 89 % des patients présentaient une exophtalmie bilatérale, symétrique (84 % des cas), de grade 3 (1/3 des cas), avec un SAC moyen de 3,70. Ce dernier diminuait à T1 (2,19) et T2 (1,96) (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Seize sur 27 (63 %) patients présentaient une corticosensibilité (SAC<!--> <!--><<!--> <!-->3 à T2), 5 (18,5 %) une corticodépendance (SAC amélioré entre T0/T1, dégradation/stabilité entre T1/T2) et 5 (18,5 %) une corticorésistance (absence d’amélioration, aggravation du SAC). En IRM, à T2 la corticosensibilité était de 22 %, la corticodépendance de 46,7 % et la corticorésistance de 31 %.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’appréciation IRM de l’OD met en évidence une proportion plus importante d’activité résiduelle comparativement au SAC et plaide pour une stratégie thérapeutique personnalisée.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 358"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359271","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.076
Dr H. Dupuis, Mme L. Van Es, Pr O. Ernst, Pr P. Pigny, Pr M.C. Vantyghem
L’impact de l’insulino-résistance sur la masse osseuse reste incertain. La sclérostine inhibe la formation osseuse ostéoblastique et s’élève avec le vieillissement, le diabète, l’obésité et l’insuffisance rénale. Le but de cette étude était de déterminer l’influence de l’insulinorésistance sur la sclérostine sanguine, dans les FPLD2, un modèle d’insulino-résistance sans surpoids.
Patients
Quatre groupes de femmes ont été comparés : 19 FPLD2 (variant LMNA R482), 12 obèses diabétiques (OD), 15 obèses non diabétiques (OND) et 11 témoins sains minces (PHRC-2009_09/094).
Méthodes
Les marqueurs métaboliques, phosphocalcique, la leptine, le peptide-C, la sclérostine, le pourcentage de masse grasse (%MG) et le Z-score (DEXA), la masse grasse intra-abdominale (MGIA) et totale (IRM) ont été recueillis.
Résultats
L’âge ne différait pas entre les 4 groupes sauf chez les OD plus âgés que les FPLD2, sans différence entre les taux de sclérostine et créatinine. L’IMC, le %MG, la MGIA et le rapport MGIA/totale différaient entre les 4 groupes. Sclérostine, triglycérides et peptide-C étaient plus élevés chez les FPLD2 que chez les témoins, mais ne différaient pas des groupes obèses. La leptinémie était plus élevée dans les groupes obèses que FPLD2 et témoins. Dans toute la population, la sclérostine était positivement corrélée à l’âge, l’HbA1c, le Z-score, la MGIA, les triglycérides et le peptide-C.
Conclusion
La sclérostine était corrélée aux marqueurs biologiques d’insulino-résistance, à la graisse viscérale, mais également au Z-score. Dans les FPLD2, les valeurs élevées de sclérostine n’étaient pas associées à une ostéoporose, peut-être en raison de l’insulino-résistance qui augmente l’ostéocalcine.
{"title":"Évaluation de la sclérostine dans le syndrome de lipodystrophie partielle familiale de type 2 (FPLD2), un modèle d’insulinorésistance sans obésité","authors":"Dr H. Dupuis, Mme L. Van Es, Pr O. Ernst, Pr P. Pigny, Pr M.C. Vantyghem","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.076","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.076","url":null,"abstract":"<div><div>L’impact de l’insulino-résistance sur la masse osseuse reste incertain. La sclérostine inhibe la formation osseuse ostéoblastique et s’élève avec le vieillissement, le diabète, l’obésité et l’insuffisance rénale. Le but de cette étude était de déterminer l’influence de l’insulinorésistance sur la sclérostine sanguine, dans les FPLD2, un modèle d’insulino-résistance sans surpoids.</div></div><div><h3>Patients</h3><div>Quatre groupes de femmes ont été comparés : 19 FPLD2 (variant <em>LMNA R482)</em>, 12 obèses diabétiques (OD), 15 obèses non diabétiques (OND) et 11 témoins sains minces (PHRC-2009_09/094).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les marqueurs métaboliques, phosphocalcique, la leptine, le peptide-C, la sclérostine, le pourcentage de masse grasse (%MG) et le Z-score (DEXA), la masse grasse intra-abdominale (MGIA) et totale (IRM) ont été recueillis.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge ne différait pas entre les 4 groupes sauf chez les OD plus âgés que les FPLD2, sans différence entre les taux de sclérostine et créatinine. L’IMC, le %MG, la MGIA et le rapport MGIA/totale différaient entre les 4 groupes. Sclérostine, triglycérides et peptide-C étaient plus élevés chez les FPLD2 que chez les témoins, mais ne différaient pas des groupes obèses. La leptinémie était plus élevée dans les groupes obèses que FPLD2 et témoins. Dans toute la population, la sclérostine était positivement corrélée à l’âge, l’HbA1c, le Z-score, la MGIA, les triglycérides et le peptide-C.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La sclérostine était corrélée aux marqueurs biologiques d’insulino-résistance, à la graisse viscérale, mais également au Z-score. Dans les FPLD2, les valeurs élevées de sclérostine n’étaient pas associées à une ostéoporose, peut-être en raison de l’insulino-résistance qui augmente l’ostéocalcine.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 372"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359273","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.088
Dr L. Thomeret , Dr F. Bonnet-Serrano , Mme N. Benanteur , Dr P. Vaduva , Dr F. Violon , Dr L. Bouys , Dr B. Ragazzon , Dr A. Berthon , Mme K. Perlemoine , Mme C. Zientek , Dr S. Nakib , Dr M. Gaillard , Dr M. Sibony , Dr C. Laguillier-Morizot , Pr M.C. Menet , Dr L. Guignat , Dr R. Libe , Pr L. Groussin , Pr J. Guibourdenche , Dr A. Jouinot , Pr J. Bertherat
Objectif
Les lésions corticosurrénaliennes bilatérales primitives (hyperplasies macronodulaires (PBMAH) et dysplasies micro-nodulaires pigmentées (PPNAD)) et secondaires à une maladie de Cushing (MC) sont responsables d’une sécrétion de stéroïdes d’intensité variable, objectivée par les dosages sanguins ou urinaires. Les variants pathogènes du gène ARMC5 identifiés dans certaines PBMAH sont associés à un phénotype clinicoradiologique plus sévère. Notre travail a pour objectif de caractériser plus finement les altérations de la stéroïdogenèse dans ces lésions par la mesure directe des stéroïdes dans le tissu corticosurrénalien.
Matériel et méthodes
Les concentrations intra-tissulaires de 13 stéroïdes (4 glucocorticoïdes, 2 minéralocorticoïdes, 5 androgènes, 2 précurseurs) ont été déterminées en LC-MS/MS, dans 38 échantillons issus de pièces de surrénalectomie (6 PBMAH ARMC5-sauvage, 7 PBMAH ARMC5-muté, 9 PPNAD, 7 surrénales de MC, 9 surrénales normales (SN)).
Résultats
Les MC présentaient des concentrations intra-tissulaires de glucocorticoïdes et d’androgènes plus élevées que les SN, concordantes avec les taux circulants. Les concentrations intra-tissulaires de stéroïdes étaient globalement plus basses dans les PBMAH ARMC5-muté que dans les PBMAH ARMC5-sauvage (cortisol : médiane [IQR] = 5976 [3201–16741] vs 26971 [18069–44509] nmol/kg, p=0,02). La testostérone intra-tissulaire était élevée (entre 256 et 595 nmol/kg vs 40,3 [15,6–99,7] nmol/kg dans les SN) dans 4/9 PPNAD, (2F/2 M).
Discussion
Nos résultats confortent l’hypothèse d’une stéroïdogenèse inefficace en cas d’inactivation du gène ARMC5 dans les PBMAH. Les taux élevés de testostérone intra-tissulaire mesurés dans certaines PPNAD, non retrouvés au niveau circulant, interrogent sur la régulation de l’export des stéroïdes.
{"title":"La mesure directe des concentrations de stéroïdes dans le tissu des lésions bilatérales de la corticosurrénale révèle des discordances avec les concentrations circulantes","authors":"Dr L. Thomeret , Dr F. Bonnet-Serrano , Mme N. Benanteur , Dr P. Vaduva , Dr F. Violon , Dr L. Bouys , Dr B. Ragazzon , Dr A. Berthon , Mme K. Perlemoine , Mme C. Zientek , Dr S. Nakib , Dr M. Gaillard , Dr M. Sibony , Dr C. Laguillier-Morizot , Pr M.C. Menet , Dr L. Guignat , Dr R. Libe , Pr L. Groussin , Pr J. Guibourdenche , Dr A. Jouinot , Pr J. Bertherat","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.088","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.088","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les lésions corticosurrénaliennes bilatérales primitives (hyperplasies macronodulaires (PBMAH) et dysplasies micro-nodulaires pigmentées (PPNAD)) et secondaires à une maladie de Cushing (MC) sont responsables d’une sécrétion de stéroïdes d’intensité variable, objectivée par les dosages sanguins ou urinaires. Les variants pathogènes du gène <em>ARMC5</em> identifiés dans certaines PBMAH sont associés à un phénotype clinicoradiologique plus sévère. Notre travail a pour objectif de caractériser plus finement les altérations de la stéroïdogenèse dans ces lésions par la mesure directe des stéroïdes dans le tissu corticosurrénalien.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les concentrations intra-tissulaires de 13 stéroïdes (4 glucocorticoïdes, 2 minéralocorticoïdes, 5 androgènes, 2 précurseurs) ont été déterminées en LC-MS/MS, dans 38 échantillons issus de pièces de surrénalectomie (6 PBMAH <em>ARMC5-</em>sauvage, 7 PBMAH <em>ARMC5</em>-muté, 9 PPNAD, 7 surrénales de MC, 9 surrénales normales (SN)).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les MC présentaient des concentrations intra-tissulaires de glucocorticoïdes et d’androgènes plus élevées que les SN, concordantes avec les taux circulants. Les concentrations intra-tissulaires de stéroïdes étaient globalement plus basses dans les PBMAH <em>ARMC5</em>-muté que dans les PBMAH <em>ARMC5</em>-sauvage (cortisol : médiane [IQR]<!--> <!-->=<!--> <!-->5976 [3201–16741] vs 26971 [18069–44509] nmol/kg, <em>p</em> <em>=</em> <em>0,02</em>). La testostérone intra-tissulaire était élevée (entre 256 et 595 nmol/kg vs 40,3 [15,6–99,7] nmol/kg dans les SN) dans 4/9 PPNAD, (2F/2<!--> <!-->M).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats confortent l’hypothèse d’une stéroïdogenèse inefficace en cas d’inactivation du gène <em>ARMC5</em> dans les PBMAH. Les taux élevés de testostérone intra-tissulaire mesurés dans certaines PPNAD, non retrouvés au niveau circulant, interrogent sur la régulation de l’export des stéroïdes.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 378"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359222","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.062
Dr S. Lemaire , Dr G. Marret , Dr A. Italiano , Dr A. Jannin , Dr M. Haissaguerre , Dr A. Lugat , Dr C. Sajous , Dr S. Laboureau , Dr F. Eas , Dr H. Lasolle , Dr D. Drui , Pr A. Tabarin , Dr C. Do Cao , Dr J. Hadoux , Dr S. Moog , Dr R. Libe , Dr C. Massard , Dr E. Baudin , Dr S. Hescot
Au stade métastatique, il est recommandé de proposer une étude moléculaire aux patients porteurs de corticosurrénalome afin d’identifier une potentielle cible thérapeutique. L’impact de la médecine de précision sur la prise en charge de ces patients n’est pas connu.
L’objectif de notre étude rétrospective multicentrique était de décrire les inclusions en RCP moléculaire des patients du réseau ENDOCAN-COMETE avec corticosurrénalomes métastatiques.
Nous avons inclus 78 patients, suivis entre 2002 et 2022 au sein du réseau ENDOCAN-COMETE pour un corticosurrénalome métastatique et ayant bénéficié d’un profil moléculaire (PM) selon les méthodes de chaque centre. Les PM, réalisés sur le primitif, une métastase ou sur biopsie liquide dans 53,9, 31,6 et 14,5 % des cas ont permis d’identifier une anomalie chez 57 patients. Les anomalies moléculaires retrouvées impliquaient majoritairement les gènes TP53 (29,5 %), RB1 (10,3 %), CTNNB1 (10,3 %) et CDKN2A (6,4 %). Douze patients ont bénéficié d’une thérapie basée sur leur analyse moléculaire dont 2 patients un traitement par immunothérapie basé sur un statut MSI. Le taux de contrôle de la maladie pour ces 12 patients était de 25 % dont 1 réponse partielle et 1 stabilité. Le rôle pronostique de ces anomalies moléculaires ainsi que le ratio de PFS des patients ayant reçu un traitement ciblé sont en cours d’étude.
Cette étude est la première à décrire les résultats de la médecine de précision dont le bénéfice est rare dans l’ensemble. La principale anomalie P53 n’est à ce jour pas ciblable mais il est pertinent de rechercher le statut MSI chez ces patients.
{"title":"RCP moléculaire et corticosurrénalomes : données en vie réelle du réseau ENDOCAN-COMETE","authors":"Dr S. Lemaire , Dr G. Marret , Dr A. Italiano , Dr A. Jannin , Dr M. Haissaguerre , Dr A. Lugat , Dr C. Sajous , Dr S. Laboureau , Dr F. Eas , Dr H. Lasolle , Dr D. Drui , Pr A. Tabarin , Dr C. Do Cao , Dr J. Hadoux , Dr S. Moog , Dr R. Libe , Dr C. Massard , Dr E. Baudin , Dr S. Hescot","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.062","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.062","url":null,"abstract":"<div><div>Au stade métastatique, il est recommandé de proposer une étude moléculaire aux patients porteurs de corticosurrénalome afin d’identifier une potentielle cible thérapeutique. L’impact de la médecine de précision sur la prise en charge de ces patients n’est pas connu.</div><div>L’objectif de notre étude rétrospective multicentrique était de décrire les inclusions en RCP moléculaire des patients du réseau ENDOCAN-COMETE avec corticosurrénalomes métastatiques.</div><div>Nous avons inclus 78 patients, suivis entre 2002 et 2022 au sein du réseau ENDOCAN-COMETE pour un corticosurrénalome métastatique et ayant bénéficié d’un profil moléculaire (PM) selon les méthodes de chaque centre. Les PM, réalisés sur le primitif, une métastase ou sur biopsie liquide dans 53,9, 31,6 et 14,5 % des cas ont permis d’identifier une anomalie chez 57 patients. Les anomalies moléculaires retrouvées impliquaient majoritairement les gènes TP53 (29,5 %), RB1 (10,3 %), CTNNB1 (10,3 %) et CDKN2A (6,4 %). Douze patients ont bénéficié d’une thérapie basée sur leur analyse moléculaire dont 2 patients un traitement par immunothérapie basé sur un statut MSI. Le taux de contrôle de la maladie pour ces 12 patients était de 25 % dont 1 réponse partielle et 1 stabilité. Le rôle pronostique de ces anomalies moléculaires ainsi que le ratio de PFS des patients ayant reçu un traitement ciblé sont en cours d’étude.</div><div>Cette étude est la première à décrire les résultats de la médecine de précision dont le bénéfice est rare dans l’ensemble. La principale anomalie P53 n’est à ce jour pas ciblable mais il est pertinent de rechercher le statut MSI chez ces patients.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 366"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359182","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.003
Nathalie Lambert (Directrice de recherche)
Pendant la grossesse, cellules maternelles et fœtales traversent le placenta et migrent vers leur hôte respectif, créant un microchimérisme maternel chez l’enfant et un microchimérisme fœtal chez la mère. Plus étonnant encore, ces cellules microchimériques persistent des décennies dans le sang et les organes de leur hôte respectif. Nous sommes donc tous des microchimères.
Ces cellules jouent un rôle dans la tolérance fœto-maternelle pendant la grossesse, mais également à long terme chez l’adulte. Les cellules microchimériques peuvent, entre autres, être des cellules souches et avoir la capacité de réparer les tissus endommagés. On les retrouvent dans divers organes tels que le poumon, la rate, la thyroïde… De nombreuses études montrent que les patientes atteintes de maladies auto-immunes ont de plus grandes quantités de microchimérisme fœtal. Est-ce la raison pour laquelle les femmes sont plus souvent atteintes par ces maladies ? Ces cellules pourraient-elles avoir des conséquences « néfastes » quand présentes en trop grandes quantités chez leur hôte, et pourraient-elles être à l’origine des maladies, nommées peut-être mal à propos, « auto » immunes ? Nos derniers travaux chez la souris mettent en évidence que les cellules microchimériques sont capables, dans un contexte génétique particulier, et ce malgré leur faible quantité, de générer des réponses immunes quantifiables chez l’hôte. Enfin, nos travaux récents montrent également que le passage cellulaire peut se faire sur trois générations. Y a-t-il un intérêt immunologique, développemental à conserver de faibles quantités de cellules d’individus qui nous ont précédés ou succédés ? Quelques éléments viennent maintenant éclairer ce domaine fascinant et souvent méconnu qu’est le microchimérisme naturel.
{"title":"Ces mystérieuses cellules qui nous habitent : microchimérisme et maladies auto-immunes","authors":"Nathalie Lambert (Directrice de recherche)","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.003","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.003","url":null,"abstract":"<div><div>Pendant la grossesse, cellules maternelles et fœtales traversent le placenta et migrent vers leur hôte respectif, créant un <em>microchimérisme maternel</em> chez l’enfant et un <em>microchimérisme fœtal</em> chez la mère. Plus étonnant encore, ces cellules microchimériques persistent des décennies dans le sang et les organes de leur hôte respectif. Nous sommes donc tous des microchimères.</div><div>Ces cellules jouent un rôle dans la tolérance fœto-maternelle pendant la grossesse, mais également à long terme chez l’adulte. Les cellules microchimériques peuvent, entre autres, être des cellules souches et avoir la capacité de réparer les tissus endommagés. On les retrouvent dans divers organes tels que le poumon, la rate, la thyroïde… De nombreuses études montrent que les patientes atteintes de maladies auto-immunes ont de plus grandes quantités de microchimérisme fœtal. Est-ce la raison pour laquelle les femmes sont plus souvent atteintes par ces maladies ? Ces cellules pourraient-elles avoir des conséquences « néfastes » quand présentes en trop grandes quantités chez leur hôte, et pourraient-elles être à l’origine des maladies, nommées peut-être mal à propos, « <em>auto</em> » immunes ? Nos derniers travaux chez la souris mettent en évidence que les cellules microchimériques sont capables, dans un contexte génétique particulier, et ce malgré leur faible quantité, de générer des réponses immunes quantifiables chez l’hôte. Enfin, nos travaux récents montrent également que le passage cellulaire peut se faire sur trois générations. Y a-t-il un intérêt immunologique, développemental à conserver de faibles quantités de cellules d’individus qui nous ont précédés ou succédés ? Quelques éléments viennent maintenant éclairer ce domaine fascinant et souvent méconnu qu’est le microchimérisme naturel.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 344"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142358725","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.082
Dr F. Violon, Dr A. Jouinot, Dr B. Ragazzon, Dr P. Vaduva, Dr L. Bouys, Dr A. Berthon, Dr M. Sibony, Pr J. Bertherat
La maladie macronodulaire bilatérale des corticosurrénales (BMAD) est une cause rare de syndrome de Cushing. Elle comprend 3 groupes moléculaires : ARMC5-mutés, KDM1A-mutés et de cause inconnue. Le but de ce travail est d’étudier le protéome d’une cohorte de BMAD et ses corrélations avec les groupes moléculaires.
Notre cohorte monocentrique comprend 24 BMAD (7 ARMC5, 4 KDM1A et 13 de cause inconnue) obtenus à partir de matériel fixé en formol et inclus en paraffine. L’identification et la quantification des protéines ont été réalisées par chromatographie en phase liquide et spectrométrie de masse (LC-MS/MS) à l’Institut Cochin.
L’analyse en composantes principales a montré l’homogénéité des BMAD ARMC5 et KDM1A-mutées. Les BMAD de cause inconnue étaient hétérogènes. Les BMAD ARMC5-mutées sur-expriment fortement plusieurs des sous-unités de l’ARN polymérase II (POL2) et sous-expriment plusieurs enzymes de biosynthèse du cholestérol (NSDHL ou LDLR). Les BMAD KDM1A-mutées sur-expriment certaines protéines du métabolisme du cholestérol (dont LDLR) et perdent la protéine KDM1A.
Notre étude est la première à explorer le protéome des BMAD en utilisant la LC-MS/MS. Les BMAD ARMC5-mutées sur-expriment toutes les sous-unités de POL2, conformément au rôle d’ARMC5 dans sa régulation. Elles sous-expriment certaines enzymes de biosynthèse du cholestérol, de façon concordante avec la faible production de cortisol des cellules avec inactivation d’ARMC5. Les BMAD KDM1A-mutées sur-expriment certaines protéines du métabolisme des lipides qui jouent probablement un rôle dans dérégulation de la production de cortisol. Les BMAD de cause inconnue présentent des profils protéomiques variés qui suggèrent différents mécanismes pathogènes.
{"title":"Analyse protéomique par chromatographie en phase liquide et spectrométrie de masse de tissus fixés au formol de la maladie macronodulaire bilatérale des corticosurrénales (BMAD)","authors":"Dr F. Violon, Dr A. Jouinot, Dr B. Ragazzon, Dr P. Vaduva, Dr L. Bouys, Dr A. Berthon, Dr M. Sibony, Pr J. Bertherat","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.082","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.082","url":null,"abstract":"<div><div>La maladie macronodulaire bilatérale des corticosurrénales (BMAD) est une cause rare de syndrome de Cushing. Elle comprend 3 groupes moléculaires : <em>ARMC5</em>-mutés, <em>KDM1A-</em>mutés et de cause inconnue. Le but de ce travail est d’étudier le protéome d’une cohorte de BMAD et ses corrélations avec les groupes moléculaires.</div><div>Notre cohorte monocentrique comprend 24 BMAD (7 <em>ARMC5</em>, 4 <em>KDM1A</em> et 13 de cause inconnue) obtenus à partir de matériel fixé en formol et inclus en paraffine. L’identification et la quantification des protéines ont été réalisées par chromatographie en phase liquide et spectrométrie de masse (LC-MS/MS) à l’Institut Cochin.</div><div>L’analyse en composantes principales a montré l’homogénéité des BMAD <em>ARMC5</em> et <em>KDM1A</em>-mutées. Les BMAD de cause inconnue étaient hétérogènes. Les BMAD <em>ARMC5</em>-mutées sur-expriment fortement plusieurs des sous-unités de l’ARN polymérase II (POL2) et sous-expriment plusieurs enzymes de biosynthèse du cholestérol (NSDHL ou LDLR). Les BMAD <em>KDM1A</em>-mutées sur-expriment certaines protéines du métabolisme du cholestérol (dont LDLR) et perdent la protéine KDM1A.</div><div>Notre étude est la première à explorer le protéome des BMAD en utilisant la LC-MS/MS. Les BMAD <em>ARMC5</em>-mutées sur-expriment toutes les sous-unités de POL2, conformément au rôle d’<em>ARMC5</em> dans sa régulation. Elles sous-expriment certaines enzymes de biosynthèse du cholestérol, de façon concordante avec la faible production de cortisol des cellules avec inactivation d’<em>ARMC5</em>. Les BMAD <em>KDM1A</em>-mutées sur-expriment certaines protéines du métabolisme des lipides qui jouent probablement un rôle dans dérégulation de la production de cortisol. Les BMAD de cause inconnue présentent des profils protéomiques variés qui suggèrent différents mécanismes pathogènes.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 375"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359292","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.080
Dr P. Vaduva , Dr L. Bouys , Dr A. Jouinot , Dr A. Vaczlavik , Dr H. Charchar , Dr S. Espiard , Pr P. Kamenicky , Pr V. Marie Christine , Pr M. Kroiss , Dr R. Libe , Pr G. Assié , Pr A. Tabarin , Pr G. Raverot , Pr M. Fragoso , Pr C. Stratakis , Dr B. Ragazzon , Pr J. Bertherat
Objectif
L’hyperplasie macronodulaire bilatérale primitive des surrénales (HMBS) est la cause la plus fréquente du syndrome de Cushing surrénalien d’origine bilatérale, avec des variants pathogènes des gènes de prédisposition ARMC5 et KDM1A et de PDE11A, fréquemment associé à l’HMBS sans que la causalité ait été formellement établie.
Méthodes
L’ADN leucocytaire de 354 cas index d’HMBS, provenant de 8 centres européens, américain et brésilien, a été séquencé pour ces 3 gènes et le phénotype des patients a été analysé.
Résultats
Dans cette cohorte, 19,2 % des patients présentaient des variants pathogènes d’ARMC5, 2,1 % KDM1A et 11,4 % PDE11A. Les patients porteurs de variants pathogènes d’ARMC5 et KDM1A présentaient un phénotype sévère, comparés aux patients sauvages, avec une augmentation significative du cortisol libre urinaire (CLU) (2,18 et 2,86 vs 0,95 LSN (limite supérieure norme) ; p = 0,004) et du cortisol minuit (338,9 et 432,85 vs 188,97 nmol/L ; p = 0,004) et d’avantage de nodules surrénaliens (10,82 et 6,67 vs 3,45 ; p = 5,94-7). Les patients avec variants pathogènes de PDE11A avaient un phénotype de sévérité atténuée avec CLU (0,7 vs 1,25 LSN ; p = 0,0002), cortisol minuit (157,81 contre 222,19 nmol/L ; p = 0,016) et nombre de nodules surrénaliens inférieurs (3,46 contre 4,74 ; p = 0,048) aux individus PDE11A sauvages, conférant un rôle modulateur phénotypique à ce gène. Ainsi, une surrénalectomie a été réalisée chez 71 %, 60 % et 37 % des patients avec variants pathogènes de KDM1A, ARMC5 et PDE11A, respectivement.
Discussion
La forte corrélation génotype/phénotype observée dans l’HMBS encourage à un suivi et traitement personnalisé.
{"title":"Les altérations génétiques guident le phénotype des patients avec PBMAH : étude de 354 cas index","authors":"Dr P. Vaduva , Dr L. Bouys , Dr A. Jouinot , Dr A. Vaczlavik , Dr H. Charchar , Dr S. Espiard , Pr P. Kamenicky , Pr V. Marie Christine , Pr M. Kroiss , Dr R. Libe , Pr G. Assié , Pr A. Tabarin , Pr G. Raverot , Pr M. Fragoso , Pr C. Stratakis , Dr B. Ragazzon , Pr J. Bertherat","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.080","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.080","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’hyperplasie macronodulaire bilatérale primitive des surrénales (HMBS) est la cause la plus fréquente du syndrome de Cushing surrénalien d’origine bilatérale, avec des variants pathogènes des gènes de prédisposition <em>ARMC5</em> et <em>KDM1A</em> et de <em>PDE11A</em>, fréquemment associé à l’HMBS sans que la causalité ait été formellement établie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>L’ADN leucocytaire de 354 cas index d’HMBS, provenant de 8 centres européens, américain et brésilien, a été séquencé pour ces 3 gènes et le phénotype des patients a été analysé.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans cette cohorte, 19,2 % des patients présentaient des variants pathogènes d’<em>ARMC5</em>, 2,1 % <em>KDM1A</em> et 11,4 % <em>PDE11A</em>. Les patients porteurs de variants pathogènes d’<em>ARMC5</em> et <em>KDM1A</em> présentaient un phénotype sévère, comparés aux patients sauvages, avec une augmentation significative du cortisol libre urinaire (CLU) (2,18 et 2,86 vs 0,95 LSN (limite supérieure norme) ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004) et du cortisol minuit (338,9 et 432,85 vs 188,97 nmol/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004) et d’avantage de nodules surrénaliens (10,82 et 6,67 vs 3,45 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->5,94<sup>-7</sup>). Les patients avec variants pathogènes de <em>PDE11A</em> avaient un phénotype de sévérité atténuée avec CLU (0,7 vs 1,25 LSN ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0002), cortisol minuit (157,81 contre 222,19 nmol/L ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,016) et nombre de nodules surrénaliens inférieurs (3,46 contre 4,74 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,048) aux individus <em>PDE11A</em> sauvages, conférant un rôle modulateur phénotypique à ce gène. Ainsi, une surrénalectomie a été réalisée chez 71 %, 60 % et 37 % des patients avec variants pathogènes de <em>KDM1A</em>, <em>ARMC5</em> et <em>PDE11A</em>, respectivement.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La forte corrélation génotype/phénotype observée dans l’HMBS encourage à un suivi et traitement personnalisé.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 374"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359277","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.048
Dr S. Grunenwald, Dr C. Tudor, Pr P. Caron
Chez les patients hypothyroïdiens traités par lévothyroxine, une insuffisance de substitution est fréquente, rattachée à un trouble de l’absorption ou à une non-compliance du patient. Le test d’absorption orale de la lévothyroxine permet une orientation diagnostique mais ses modalités de réalisation (dose, durée, fréquence des prélèvements) ne sont pas standardisées.
Nous rapportons les résultats de 166 tests chez 143 patients (109 femmes), âge moyen 42 ± 15 ans, présentant une hypothyroïdie post-chirurgicale (n = 101) ou auto-immune (n = 29). Malgré un traitement par 3,26 ± 1,18 μg/kg/j de lévothyroxine, la TSH moyenne était 25,7 ± 43,3 mU/L. Un trouble de l’absorption était rattaché à une infection à Helicobacter pylori (19 %), cause médicamenteuse (18 %), gastrite auto-immune (37 %), non-compliance (16 %), maladie cœliaque (4 %). Les dosages de T4 totale/libre étaient réalisés avant et toutes les 2 heures pendant 24 heures après l’absorption orale de la dose quotidienne de lévothyroxine (220 ± 80 μg) : les concentrations de T4 totale (μg/dL) (base : 7,66 ± 3,20, maximum : 9,44 ± 3,50) et libre (pg/mL) (base : 12,56 ± 5,45, maximum : 15,73 ± 6,54) augmentent (p < 0,001), augmentations corrélées aux doses de lévothyroxine (p < 0,02) et aux pourcentages d’absorption de lévothyroxine (p < 0,001). Un pourcentage d’absorption de lévothyroxine normal (> 60 %) est observé chez 72 % sur 24 heures et 70 % des patients avant 6 heures. Les tests étaient bien tolérés par les patients.
Au total, chez les patients hypothyroïdiens traités par une dose de lévothyroxine > 2 μg/kg/j, le test d’absorption orale de la lévothyroxine peut être réalisé après l’absorption de la dose quotidienne de lévothyroxine avec un dosage de T4 totale et/ou libre sur 6 heures.
{"title":"Test d’absorption orale de la lévothyroxine : résultats de 166 tests chez 143 patients hypothyroïdiens traites par lévothyroxine","authors":"Dr S. Grunenwald, Dr C. Tudor, Pr P. Caron","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.048","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.048","url":null,"abstract":"<div><div>Chez les patients hypothyroïdiens traités par lévothyroxine, une insuffisance de substitution est fréquente, rattachée à un trouble de l’absorption ou à une non-compliance du patient. Le test d’absorption orale de la lévothyroxine permet une orientation diagnostique mais ses modalités de réalisation (dose, durée, fréquence des prélèvements) ne sont pas standardisées.</div><div>Nous rapportons les résultats de 166 tests chez 143 patients (109 femmes), âge moyen 42<!--> <!-->±<!--> <!-->15 ans, présentant une hypothyroïdie post-chirurgicale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->101) ou auto-immune (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->29). Malgré un traitement par 3,26<!--> <!-->±<!--> <!-->1,18<!--> <!-->μg/kg/j de lévothyroxine, la TSH moyenne était 25,7<!--> <!-->±<!--> <!-->43,3<!--> <!-->mU/L. Un trouble de l’absorption était rattaché à une infection à <em>Helicobacter pylori</em> (19 %), cause médicamenteuse (18 %), gastrite auto-immune (37 %), non-compliance (16 %), maladie cœliaque (4 %). Les dosages de T4 totale/libre étaient réalisés avant et toutes les 2 heures pendant 24 heures après l’absorption orale de la dose quotidienne de lévothyroxine (220<!--> <!-->±<!--> <!-->80<!--> <!-->μg) : les concentrations de T4 totale (μg/dL) (base : 7,66<!--> <!-->±<!--> <!-->3,20, maximum : 9,44<!--> <!-->±<!--> <!-->3,50) et libre (pg/mL) (base : 12,56<!--> <!-->±<!--> <!-->5,45, maximum : 15,73<!--> <!-->±<!--> <!-->6,54) augmentent (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), augmentations corrélées aux doses de lévothyroxine (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,02) et aux pourcentages d’absorption de lévothyroxine (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Un pourcentage d’absorption de lévothyroxine normal (><!--> <!-->60 %) est observé chez 72 % sur 24 heures et 70 % des patients avant 6 heures. Les tests étaient bien tolérés par les patients.</div><div>Au total, chez les patients hypothyroïdiens traités par une dose de lévothyroxine<!--> <!-->><!--> <!-->2<!--> <!-->μg/kg/j, le test d’absorption orale de la lévothyroxine peut être réalisé après l’absorption de la dose quotidienne de lévothyroxine avec un dosage de T4 totale et/ou libre sur 6 heures.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 359-360"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359278","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}