Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1787
M. E. Amraoui
Le texte arabe est enregistre par l’auteur accompagne de la musique de Antoine Birot et Maurice Spitz, dans Tessons (ed. LARIO, 2003, avec l’autorisation de l’editeur). Je dis peut-etre, je dis peut-etre la pensee estcomme la blessure, je dis peut-etre la penseeest comme la blessure que je vois sur le mur ;chaque matin, le volume de ses levres grossit,et quelques fois des mots, que mes yeux n’ontpas l’habitude de voir, s’ecoulent entre sesdents jusqu’a mes pieds. Mes pieds dessinentdes traits...
{"title":"Mohammed El Amraoui : poèmes extraits du recueil Des moineaux dans la tête / عصافير في الرأس, traduit par l’auteur et Catherine Charruau, Lyon, Jacques André, 2016","authors":"M. E. Amraoui","doi":"10.4000/recherchestravaux.1787","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1787","url":null,"abstract":"Le texte arabe est enregistre par l’auteur accompagne de la musique de Antoine Birot et Maurice Spitz, dans Tessons (ed. LARIO, 2003, avec l’autorisation de l’editeur). Je dis peut-etre, je dis peut-etre la pensee estcomme la blessure, je dis peut-etre la penseeest comme la blessure que je vois sur le mur ;chaque matin, le volume de ses levres grossit,et quelques fois des mots, que mes yeux n’ontpas l’habitude de voir, s’ecoulent entre sesdents jusqu’a mes pieds. Mes pieds dessinentdes traits...","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"22 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"124320638","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1748
Anaïs Stampfli
Il s’agira ici d’observer la pratique auto-traductive du romancier martiniquais Raphael Confiant. Cet ecrivain bilingue a publie des romans en creole avant d’adopter le francais comme langue d’ecriture. Il a par la suite propose des traductions francaises de ses premiers textes creoles. Inquiet de desservir les versions creoles, il a d’abord presente ces traductions comme autant d’outils pour faciliter l’acces aux œuvres sources. Une etude comparee entre trois de ses recits creoles (Bitako-a, Marisose et Jik deye do Bondye) et leurs traductions francaises (Morne-Pichevin, Mamzelle Libellule et La Lessiveuse du diable) permettra de comprendre le lien qui unit textes sources et textes cibles. Nous chercherons ainsi a determiner si l’auteur est parvenu a valoriser les traductions sans pour autant devaluer les œuvres creoles originales. Haut de page
在这里,我们将观察马提尼克小说家拉斐尔·Confiant的自我翻译实践。这位双语作家在采用法语作为写作语言之前,用克里奥尔语出版小说。后来,他提出了他的第一批克里奥尔文本的法语翻译。为了服务于克里奥尔语版本,他首先将这些翻译作为一种工具来呈现,以方便访问源作品。通过比较他的三个克里奥尔故事(Bitako-a, Marisose和Jik deye do Bondye)和它们的法语译本(Morne-Pichevin, Mamzelle Libellule和La Lessiveuse du diable),我们可以理解源文本和目标文本之间的联系。因此,我们将试图确定作者是否成功地在不贬低原始克里奥尔作品的情况下提高了翻译的价值。到页面顶部
{"title":"Raphaël Confiant et l’auto-traduction, de la traduction-outil à la création littéraire","authors":"Anaïs Stampfli","doi":"10.4000/recherchestravaux.1748","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1748","url":null,"abstract":"Il s’agira ici d’observer la pratique auto-traductive du romancier martiniquais Raphael Confiant. Cet ecrivain bilingue a publie des romans en creole avant d’adopter le francais comme langue d’ecriture. Il a par la suite propose des traductions francaises de ses premiers textes creoles. Inquiet de desservir les versions creoles, il a d’abord presente ces traductions comme autant d’outils pour faciliter l’acces aux œuvres sources. Une etude comparee entre trois de ses recits creoles (Bitako-a, Marisose et Jik deye do Bondye) et leurs traductions francaises (Morne-Pichevin, Mamzelle Libellule et La Lessiveuse du diable) permettra de comprendre le lien qui unit textes sources et textes cibles. Nous chercherons ainsi a determiner si l’auteur est parvenu a valoriser les traductions sans pour autant devaluer les œuvres creoles originales.\u0000Haut de page","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"47 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128998112","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1709
N. Jegham
L’on peut s’interroger sur la motivation qui pousse un poete a traduire lui-meme sa propre poesie. Son bilinguisme est en meme temps un outil de travail et un champ d’alterite qui soutient le travail sur soi et la quete d’une construction de l’œuvre. Le recueil du poete franco-libanais Julien Turk, D’Aleph a Istanbul, eclaire d’une facon interessante le travail d’ecriture et de traduction. Le je poetique y apparait aux prises avec le multiple des langues, des territoires, des etats… et en elan de conquete de sa propre parole. La construction de l’œuvre suit un cheminement partant du brouillon jusqu’au livre fini ; mais celui-ci semble infini, inscrit dans une repetition continue que soutient la traduction : le texte traduit est le meme et autre, traduit et toujours original, en meme temps ; et l’alterite s’enrichit par l’ouverture a d’autres langues (turque, espagnole). Le textuel et le biographique collaborent mutuellement et renseignent ainsi sur une volonte constante de construire l’œuvre comme ecriture et traduction, lesquelles sont toujours lecture.
一个诗人翻译自己的诗的动机是什么?他的双语能力既是一种工作工具,也是一种交替的领域,它支持自己的工作和对工作构建的需求。法国-黎巴嫩诗人朱利安·图尔克(Julien Turk)的作品集,从aleph a Istanbul,以一种有趣的方式阐明了写作和翻译工作。诗意的“我”出现在与多种语言、领土、国家的斗争中,并试图征服自己的语言。作品的构建遵循从初稿到成品书的路径;但这似乎是无限的,镌刻在翻译支持的连续重复中:翻译的文本是相同的,另一个,翻译的,总是原创的,同时;对其他语言(土耳其语、西班牙语)的开放也丰富了alterite。文本和传记相互合作,从而提供了一种持续的意愿,将作品构建为写作和翻译,这仍然是阅读。
{"title":"L’être & l’Aleph. Réflexions sur la création et l’(auto-)traduction chez Julien Turk","authors":"N. Jegham","doi":"10.4000/recherchestravaux.1709","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1709","url":null,"abstract":"L’on peut s’interroger sur la motivation qui pousse un poete a traduire lui-meme sa propre poesie. Son bilinguisme est en meme temps un outil de travail et un champ d’alterite qui soutient le travail sur soi et la quete d’une construction de l’œuvre. Le recueil du poete franco-libanais Julien Turk, D’Aleph a Istanbul, eclaire d’une facon interessante le travail d’ecriture et de traduction. Le je poetique y apparait aux prises avec le multiple des langues, des territoires, des etats… et en elan de conquete de sa propre parole. La construction de l’œuvre suit un cheminement partant du brouillon jusqu’au livre fini ; mais celui-ci semble infini, inscrit dans une repetition continue que soutient la traduction : le texte traduit est le meme et autre, traduit et toujours original, en meme temps ; et l’alterite s’enrichit par l’ouverture a d’autres langues (turque, espagnole). Le textuel et le biographique collaborent mutuellement et renseignent ainsi sur une volonte constante de construire l’œuvre comme ecriture et traduction, lesquelles sont toujours lecture.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"49 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"125641095","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1841
N. Jegham
Dans cet entretien de novembre 2017, poursuivi lors d’une table-ronde au Cafe des Arts a Grenoble, Najeh Jegham evoque le geste et le souffle que ses poemes partagent avec l’art de la calligraphie ou avec la musique – en temoignent ses « callilectures » et « callimuses ». Ainsi, il ne presente pas son recueil de poemes et de calligraphies bilingues, Distances d’aimer (L’aile editions, 2004), comme un volume bilingue resultant d’une auto-traduction mais comme constitue de deux textes (arabe et francais), autonomes, qui se rencontrent dans le geste calligraphique. De meme, dans son recueil poetique Epars (L’aile editions, 2016), des poemes ecrits en francais incluent des mots arabes dans leur graphie, permettant au lecteur non arabophone d’experimenter cette incomprehension premiere face a la langue. Concevant la traduction et la calligraphie comme un meme geste de relecture, Najeh Jegham fait l’eloge d’un rapport ludique a la langue, loin de toute censure politique ou religieuse.
2017年11月,在格勒诺布尔艺术咖啡馆(Cafe des Arts)举行的圆桌会议上,Najeh Jegham唤起了他的诗歌与书法艺术或音乐分享的姿态和呼吸——他的“callilectures”和“callimuses”证明了这一点。因此,他并没有将他的双语诗歌和书法文集《爱的距离》(aile editions, 2004)作为一个自我翻译的双语卷,而是由两个独立的文本(阿拉伯语和法语)组成,在书法姿态中相遇。同样,在他的诗集《Epars》(aile editions, 2016)中,一些法语诗歌的拼写中包含了阿拉伯语单词,让非阿拉伯语读者体验到这种对语言的首次误解。Najeh Jegham认为翻译和书法是一种相同的阅读姿态,他赞扬了一种有趣的语言关系,远离任何政治或宗教审查。
{"title":"Entretien avec Najeh Jegham","authors":"N. Jegham","doi":"10.4000/recherchestravaux.1841","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1841","url":null,"abstract":"Dans cet entretien de novembre 2017, poursuivi lors d’une table-ronde au Cafe des Arts a Grenoble, Najeh Jegham evoque le geste et le souffle que ses poemes partagent avec l’art de la calligraphie ou avec la musique – en temoignent ses « callilectures » et « callimuses ». Ainsi, il ne presente pas son recueil de poemes et de calligraphies bilingues, Distances d’aimer (L’aile editions, 2004), comme un volume bilingue resultant d’une auto-traduction mais comme constitue de deux textes (arabe et francais), autonomes, qui se rencontrent dans le geste calligraphique. De meme, dans son recueil poetique Epars (L’aile editions, 2016), des poemes ecrits en francais incluent des mots arabes dans leur graphie, permettant au lecteur non arabophone d’experimenter cette incomprehension premiere face a la langue. Concevant la traduction et la calligraphie comme un meme geste de relecture, Najeh Jegham fait l’eloge d’un rapport ludique a la langue, loin de toute censure politique ou religieuse.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"73 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128285275","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1853
M. Rueff, M. Vischer
Dans cet entretien avec Mathilde Vischer, Martin Rueff s’exprime sur son rapport aux langues, a la poesie et au roman, ainsi que sur sa double activite de poete et de traducteur. Il explore le nouage entre ecriture et traduction et met en evidence la dimension hautement esthetique et poetique de l’acte traductif. Apres avoir evoque ses retraductions de la trilogie des ancetres de Calvino, Martin Rueff explique en quoi la traduction de poemes est pour lui une pratique de desubjectivation, intimement dependante des theories sous-jacentes qui influencent tout choix traductif. Il evoque egalement sa conception de la traduction poetique comme une tentative de reproduire non pas ce que le poeme « fait dans sa langue de depart », mais plutot ce qu’il « fait a » cette langue. Il reflechit ainsi aux specificites du langage poetique et s’interroge finalement sur la dimension plurilingue de son œuvre, a l’instar d’Icare crie dans un ciel de craie (Paris, Belin, 2007), ou Icare traverse, dans sa chute, par les langues et les poemes de ses peres, les traverse et construit ce faisant la forme du poeme. L’auteur accepte de reveler ici quelques enjeux de son livre de poesie La Jonction (Caen, Nous, 2019). Martin Rueff nous invite a nous placer dans une disponibilite particuliere a l’egard des textes et de la langue, cette « ecoute flottante » qui permet au poete et au traducteur d’entrer au cœur d’une experience donnant a la langue la possibilite de porter les traces de sa propre dechirure.
{"title":"« Traduire ce que le poème fait à sa langue ». Entretien avec Martin Rueff par Mathilde Vischer","authors":"M. Rueff, M. Vischer","doi":"10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1853","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1853","url":null,"abstract":"Dans cet entretien avec Mathilde Vischer, Martin Rueff s’exprime sur son rapport aux langues, a la poesie et au roman, ainsi que sur sa double activite de poete et de traducteur. Il explore le nouage entre ecriture et traduction et met en evidence la dimension hautement esthetique et poetique de l’acte traductif. Apres avoir evoque ses retraductions de la trilogie des ancetres de Calvino, Martin Rueff explique en quoi la traduction de poemes est pour lui une pratique de desubjectivation, intimement dependante des theories sous-jacentes qui influencent tout choix traductif. Il evoque egalement sa conception de la traduction poetique comme une tentative de reproduire non pas ce que le poeme « fait dans sa langue de depart », mais plutot ce qu’il « fait a » cette langue. Il reflechit ainsi aux specificites du langage poetique et s’interroge finalement sur la dimension plurilingue de son œuvre, a l’instar d’Icare crie dans un ciel de craie (Paris, Belin, 2007), ou Icare traverse, dans sa chute, par les langues et les poemes de ses peres, les traverse et construit ce faisant la forme du poeme. L’auteur accepte de reveler ici quelques enjeux de son livre de poesie La Jonction (Caen, Nous, 2019). Martin Rueff nous invite a nous placer dans une disponibilite particuliere a l’egard des textes et de la langue, cette « ecoute flottante » qui permet au poete et au traducteur d’entrer au cœur d’une experience donnant a la langue la possibilite de porter les traces de sa propre dechirure.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"158 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121247748","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1739
Agathe Salha
Cet article propose une reflexion sur le rapport complexe de Vladimir Nabokov a la traduction, en s’appuyant sur l’exemple d’une de ses nouvelles, « Mademoiselle O ». Ce texte, originellement ecrit en francais pour une lecture publique, constitue, de l’aveu meme de Nabokov, la pierre angulaire de sa future autobiographie, Speak, Memory (Drugie Berega dans sa version russe), chef-d’œuvre de l’ecrivain redige en trois langues differentes durant plus de trente ans. Le portrait l’institutrice suisse, qui enseigna au jeune Nabokov la langue et la culture francaises, est interprete comme une meditation indirecte sur la condition subalterne, sur la solitude et la tâche difficile du traducteur.
{"title":"Lost in translation : « Mademoiselle O », truchement français de Nabokov","authors":"Agathe Salha","doi":"10.4000/recherchestravaux.1739","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1739","url":null,"abstract":"Cet article propose une reflexion sur le rapport complexe de Vladimir Nabokov a la traduction, en s’appuyant sur l’exemple d’une de ses nouvelles, « Mademoiselle O ». Ce texte, originellement ecrit en francais pour une lecture publique, constitue, de l’aveu meme de Nabokov, la pierre angulaire de sa future autobiographie, Speak, Memory (Drugie Berega dans sa version russe), chef-d’œuvre de l’ecrivain redige en trois langues differentes durant plus de trente ans. Le portrait l’institutrice suisse, qui enseigna au jeune Nabokov la langue et la culture francaises, est interprete comme une meditation indirecte sur la condition subalterne, sur la solitude et la tâche difficile du traducteur.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"210 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122626316","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1812
Mohamed Miloud Gharrafi
Mohamed Miloud Gharrafi, auteur de plusieurs recueils de poemes en arabe, a signe, en 2014, une anthologie bilingue de ses poemes autotraduits, augmentee d’inedits, intitulee Echos lointains. Il a accepte de s’entretenir avec nous sur sa pratique d’ecrivain et de traducteur, et de presenter sa vision de l’acte de traduction et de ses relations avec la creation, aussi bien dans le cas de l’autotraduction que dans celui de la traduction d’autres poetes, dont il a fait l’experience a plusieurs reprises. Cette reflexion l’amene a poser la question des liens complexes, dans la poesie et sa traduction, entre la forme et le sens. Elle l’amene egalement a decrire son rapport, a la fois de filiation et de rupture, avec la tradition poetique arabe, ainsi que ses appartenances multiples a divers univers culturels et litteraires.
{"title":"Entretien avec Mohamed Miloud Gharrafi","authors":"Mohamed Miloud Gharrafi","doi":"10.4000/recherchestravaux.1812","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1812","url":null,"abstract":"Mohamed Miloud Gharrafi, auteur de plusieurs recueils de poemes en arabe, a signe, en 2014, une anthologie bilingue de ses poemes autotraduits, augmentee d’inedits, intitulee Echos lointains. Il a accepte de s’entretenir avec nous sur sa pratique d’ecrivain et de traducteur, et de presenter sa vision de l’acte de traduction et de ses relations avec la creation, aussi bien dans le cas de l’autotraduction que dans celui de la traduction d’autres poetes, dont il a fait l’experience a plusieurs reprises. Cette reflexion l’amene a poser la question des liens complexes, dans la poesie et sa traduction, entre la forme et le sens. Elle l’amene egalement a decrire son rapport, a la fois de filiation et de rupture, avec la tradition poetique arabe, ainsi que ses appartenances multiples a divers univers culturels et litteraires.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"428 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"115646867","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1764
Ridha Boulaâbi
A partir d’une etude comparative de deux traductions en francais de موسم الهجرة إلى الشمال (Saison de la migration vers le Nord), un grand classique de la litterature arabe des annees soixante de l’ecrivain soudanais Tayeb Salih, cet article se propose de montrer comment certains choix pris par les traducteurs revelent des postures qui vont au-dela du simple fait de traduire. En effet, au cœur de l’espace du texte traduit, se joue une bataille en lien avec la discipline orientaliste. Si la premiere version de Fady Noun offre au lecteur francais une vision completement edulcoree de l’imaginaire oriental sur l’Occident, gommant presque systematiquement les critiques de l’orientalisme qui rythment le texte arabe, la seconde version d’Abdelwahab Meddeb retablit les passages coupes et permet de se rendre compte du role important joue par la fiction arabe dans la deconstruction du savoir orientaliste, quelques annees avant la publication de Orientalism d’Edward Said, en 1978. En replacant les deux versions dans le contexte intellectuel francais et europeen avant et apres le tournant saidien, cette etude ambitionne, d’une part, de contribuer a la relecture de l’heritage orientaliste a partir du domaine arabe qui a certainement nourri la critique de Said. D’autre part, elle propose des pistes de reflexion sur les repercussions de ces debats que revele le texte traduit sur l’œuvre litteraire d’un ecrivain et essayiste comme Meddeb.
{"title":"De Tayeb Salih à Abdelwahab Meddeb : Saison de la migration vers le Nord ou vers l’orientalisme ?","authors":"Ridha Boulaâbi","doi":"10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1764","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/RECHERCHESTRAVAUX.1764","url":null,"abstract":"A partir d’une etude comparative de deux traductions en francais de موسم الهجرة إلى الشمال (Saison de la migration vers le Nord), un grand classique de la litterature arabe des annees soixante de l’ecrivain soudanais Tayeb Salih, cet article se propose de montrer comment certains choix pris par les traducteurs revelent des postures qui vont au-dela du simple fait de traduire. En effet, au cœur de l’espace du texte traduit, se joue une bataille en lien avec la discipline orientaliste. Si la premiere version de Fady Noun offre au lecteur francais une vision completement edulcoree de l’imaginaire oriental sur l’Occident, gommant presque systematiquement les critiques de l’orientalisme qui rythment le texte arabe, la seconde version d’Abdelwahab Meddeb retablit les passages coupes et permet de se rendre compte du role important joue par la fiction arabe dans la deconstruction du savoir orientaliste, quelques annees avant la publication de Orientalism d’Edward Said, en 1978. En replacant les deux versions dans le contexte intellectuel francais et europeen avant et apres le tournant saidien, cette etude ambitionne, d’une part, de contribuer a la relecture de l’heritage orientaliste a partir du domaine arabe qui a certainement nourri la critique de Said. D’autre part, elle propose des pistes de reflexion sur les repercussions de ces debats que revele le texte traduit sur l’œuvre litteraire d’un ecrivain et essayiste comme Meddeb.","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"33 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"128348568","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1728
A. Vannini
Et si au fond toute traduction n’etait qu’une fiction ? Voici l’hypothese, autrement dit le point de depart, auquel nous conduisent la reflexion et la creation — une creation jamais disjointe de la reflexion — de la poete quebecoise Nicole Brossard. L'auteure a en effet experimente dans sa fiction romanesque — en particulier avec le roman Le Desert mauve (1987) — une ecriture comme traduction du francais au francais, d’une langue a la meme langue. Cet article tâche de comprendre la signification d’une telle operation : s’agit-il d’un exercice simplement ludique ou bien ce roman nous offre-t-il une matiere pour penser differemment la traduction et notre rapport a la langue ?
{"title":"La traduction-fiction chez Nicole Brossard","authors":"A. Vannini","doi":"10.4000/recherchestravaux.1728","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1728","url":null,"abstract":"Et si au fond toute traduction n’etait qu’une fiction ? Voici l’hypothese, autrement dit le point de depart, auquel nous conduisent la reflexion et la creation — une creation jamais disjointe de la reflexion — de la poete quebecoise Nicole Brossard. L'auteure a en effet experimente dans sa fiction romanesque — en particulier avec le roman Le Desert mauve (1987) — une ecriture comme traduction du francais au francais, d’une langue a la meme langue. Cet article tâche de comprendre la signification d’une telle operation : s’agit-il d’un exercice simplement ludique ou bien ce roman nous offre-t-il une matiere pour penser differemment la traduction et notre rapport a la langue ?","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"121586650","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2019-11-01DOI: 10.4000/recherchestravaux.1842
M. Rueff
6.[...] ... etre fleuve / essere fiumevaut deux pierresdeux cœurs serrescomme deux poings:etre deux fleuvesvaut deux brasdeux yeuxdeux couleesl’une bleuel’une vertel’autre l’autrecomme les canaux lacrymauxde deux yeux vaironsepanchant leurs laissesou comme une statuede fontaine pressant sestetonspour qu’en sortede l’unun lait vert fluostabilode l’autreun lait bleu fluoidemah la belle installationah la belle affaireavec deux fcomme le froufrou sans effroide deux cours fragiles et froidsla Jonc...
{"title":"Martin Rueff : extraits de La Jonction (Caen, Nous, 2019)","authors":"M. Rueff","doi":"10.4000/recherchestravaux.1842","DOIUrl":"https://doi.org/10.4000/recherchestravaux.1842","url":null,"abstract":"6.[...] ... etre fleuve / essere fiumevaut deux pierresdeux cœurs serrescomme deux poings:etre deux fleuvesvaut deux brasdeux yeuxdeux couleesl’une bleuel’une vertel’autre l’autrecomme les canaux lacrymauxde deux yeux vaironsepanchant leurs laissesou comme une statuede fontaine pressant sestetonspour qu’en sortede l’unun lait vert fluostabilode l’autreun lait bleu fluoidemah la belle installationah la belle affaireavec deux fcomme le froufrou sans effroide deux cours fragiles et froidsla Jonc...","PeriodicalId":429136,"journal":{"name":"Recherches & travaux","volume":"20 8","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"134288901","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}